Sans grande surprise, cela n’avait pas été bien dur pour Archibald de se faire à l’idée que la carrière serait désormais son chez-lui (jusqu’à la prochaine merde), pas plus que cela n’avait été compliqué pour lui d’y prendre ses marques. D’abord parce qu’il connaissait déjà plusieurs personnes du coin, vu le temps qu’il avait passé dans le marché ensuite parce que, globalement, tout le monde s’en foutait. En toute honnêteté, la seule chose qu’il regrettait du mall était le concret de ses murs solides : ici, ils avaient réussi avec Octavie à se bricoler un cabanon fait de vieille tôles, de bric et de broc qui ne détonnait pas du tout dans ce bidonville ouvert aux quatre vents, mais son confort était encore plus relatif que ce qu’ils avaient eu à Stonebriar. Enfin au moins arrêtait-il presque toute l’eau par jours de pluie, et coupait-il presque tous les courants d’air par jours de vents. Mais mieux ne valait pas trop songer aux chaudes journées d’été qui transformaient l’intérieur en véritable fournaise. Enfin, cela valait mieux que rien du tout et puis au moins le chacal n’avait-il pas à se soucier d’où crécher ou de comment rentrer lorsqu’il se torchait trop méchamment la gueule au caveau. Archibald, donc, ne se plaignait guère trop de ce revirement de situation, surtout que l’attaque l’avait complètement épargné grâce au coup de pouce de Félix, et qu’il n’en avait gardé aucune séquelle. Du reste, la perte de ce qui lui avait servi de foyer pendant si longtemps ne lui faisait ni chaud ni froid : déjà bien à son aise ici, il ne lui avait guère fallu longtemps pour qu’il se fasse ses habitudes, repère les pigeons idéaux sur qui s’exercer régulièrement afin de ne pas perdre la main, se trouve des “”amis”” à entuber gaiement avec le sourire… pas bien malheureux, donc, et d’ailleurs il n’avait pratiquement pas éprouvé le besoin de s’en aller voir ailleurs si l’herbe était plus verte depuis qu’il s’était installé ici. Oh cela viendrait, sans aucun doute, mais pas tout de suite. Dans l’immédiat, la seule ombre au tableau était la présence de Casey, qu’il savait toute proche puisqu’elle vivait à la Mine, et qui lui intimait de ne jamais baisser sa garde au cas où elle se trouve dans les parages. Fort heureusement, aucune rencontre fortuite ne s’était encore produite depuis qu’il vivait juste sous son nez, et Archibald entendait bien veiller à ce que cela continue de la sorte tant qu’il n’aurait pas trouvé, d’une manière ou d’une autre, comment éliminer cette chienne.
Le caveau n’était guère trop rempli à cette heure-ci de la journée, se contentant simplement de la fréquentation de ses habitués et du brouhaha d’ambiance qui ne s’arrêtait jamais vraiment ici. Difficile, dès lors, de rater la crinière blonde bien connue quand il n’y avait personne d’autre pour lui gâcher la vue. Et la surprise de la trouver ici s’estompa bien vite, tandis qu’il abandonnait le comptoir dans l’instant, décidant d’aller s’inviter à ses côtés. Elle ne l’avait pas vu, Rory, semblait perdue dans ses pensées, toute seule à sa table et lui tournant le dos. Sa chope heurta bruyamment le bois de la table devant elle, envoyant voler quelques gouttes de gnôle tandis qu’il se laissait tomber lourdement sur le banc qui lui faisait face. « J’savais bien que le destin finirait par te refoutre en travers de mon chemin ! Mais bon, ça faisait un bail. J’t’ai manqué, j’espère. » Il leva son verre à sa santé, se fichant bien de ce qu’elle pouvait être contente (ou non) de le trouver ici, et s’en envoya une bonne rasade. Toujours aussi infâme, mais ses papilles gustative avaient abandonné la partie depuis bien longtemps déjà… « Bon alors Blondie, qu’est-ce que tu fous si loin d’Olympia ? Tu t’plais dans ce genre de trou dégueu maintenant ? »
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Sujet: Re: (II) long time no see Ven 8 Sep - 22:05
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Depuis quelque temps déjà, les jumeaux Wheeler ont pris pour habitude de se retrouver au caveau de manière hebdomadaire. Un rendez-vous attendu avec impatience malgré le nombre de manigances considérable que ce dernier inclut. Heureusement, cette fois-ci, il lui a suffi de soudoyer Harrison afin qu’elle puisse avoir accès à l’air – pas – frais de la carrière. Elle a promis d’être prudente, de ne pas quitter l’enceinte de la carrière et de retrouver l’éclaireur deux heures plus tard à l’entrée la mine. Un compromis qui lui semble assez avantageux et surtout, sans prise de têtes. En règle générale, elle se voit dans l’obligation de batailler avec un garde quelconque. Et, si elle figure dans les petits papiers de certains, ce n’est pas le cas de tous. À croire que sa chevelure blonde et que ses grands yeux noisette ne suffisent pas à attendrir les plus coriaces. Au moins, s’est-elle cette fois-ci évité ce genre d’embarras on ne peut plus agaçant. Comme quoi, l’éclaireur peut se montrer utile.
Une fois au bar improvisé, elle se sent tout de suite plus légère, quoique cette notion de légèreté augmente au fur et à mesure qu’elle prend ses distances avec la mine d’Hamilton. Entre cette dernière et Olympia, elle ne saurait dire lequel des deux endroits l’exècre le plus. Chassant cette réflexion dans un coin de sa caboche, elle s’engouffre dans la cavité souterraine, empruntant les escaliers bancals. L’air est frais, forcément, tranchant sacrément avec la température extérieure actuelle – une véritable fournaise -, bien qu’elle y soit habituée, après tout, elle vit littéralement sous terre, elle ne craint plus le froid. Elle frissonne cependant, saluant Josh – le barman – d’un signe de tête avant de prendre place à sa table habituelle. Il la connait bien, Josh, il prend d’ailleurs un malin plaisir à l’affubler de surnoms tous plus ridicules les uns que les autres, probablement qu’il y est pour quelque chose si elle est connue sous le nom de Barbie au sein de la carrière. Tapotant des doigts sur le bout de bois défraîchi, elle s’impatiente déjà. Reese est toujours en avance, le premier arrivé généralement. « Spécialité maison ! » s’exclame Josh, lui déposant un verre sous le nez. Il est prévoyant, un bon point pour lui. La spécialité maison, autrement dit un savant cocktail amer et acidulé composé d’elle ne sait trop quoi – Dieu l’en garde, l’ignorance est surement préférable – est sa boisson fétiche depuis qu’elle a mis les pieds au caveau, bien qu'elle n'est pas certaine qu'elle lui soit conseillée étant donné sa condition. Tant pis. « Quel service ! » Même plus besoin de trainer sa carcasse fatiguée jusqu’au pseudo comptoir. Sans tarder, elle y trempe ses lèvres, grimaçant légèrement tandis qu’un intrus indésirable s’installe confortablement face à elle. Le regard qu’elle lui jette est on ne peut plus noir. Archibald. Elle l’imaginait mort pour tout avouer. Après tout, son trou à rats n’est plus. « Le destin semble donc avoir une dent contre moi. » Pour sûr, elle ne pensait pas retrouver Archie sur sa route. Elle roule des yeux, déjà agacée, ne lui offrant aucunement le plaisir de lever son verre à son tour. « Manquer, je ne suis pas certaine que ce soit le terme adéquat. » Pas du tout. Elle a apprécié l’ancien jackal, autrefois, bien qu’elle ne puisse toujours pas se vanter de le détester, pourtant elle devrait. « Ce n’est pas parce que je me plais désormais dans ce genre de trou dégueulasse, que je suis prête à supporter ta carcasse moisie. » Elle sourit, un grand sourire totalement faux, mais un sourire tout de même. Au fond, elle avait oublié à quel point elle apprécie donner le change à Archie. « Tu ne devrais pas croupir six pieds sous terre ? T’es plus tenace qu’une sangsue. » Véridique. Il a beau être bête comme ses pieds, il respire encore, ça relève du miracle !
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Sujet: Re: (II) long time no see Mar 19 Sep - 0:13
Rory & Archibald
« long time no see »
Le destin il avait une dent contre tout le monde, il manqua de lui répondre, parce qu’autrement on en serait pas rendu à ça. A la place, il se contenta de hausser les épaules face à sa remarque, faussement fataliste, L’air presque désolé pour elle de devoir subir ça. Presque. Autrement dire, pas le moins du monde. « Va bien falloir que tu t’y fasses, pourtant. Ma carcasse moisie, elle a pas trop mal trouvé son confort ici et elle et moi on s'y plaît. » Sûr que si l’on passait outre le fait que sa nouvelle “maison” serait soufflée au premier vent un peu trop fort, la carrière lui offrait tout un tas d’avantage dont il n’avait jamais vu l’ombre de l’existence au mall. A commencer par ce caveau. Ici, au moins, il y avait encore peu de chance de se faire agresser juste parce qu’un quidam convoitait son verre ou sa bouteille. Et Archibald, ainsi, redécouvrait cette notion de civilité dont il était si cruellement dépourvu. « Eh, quoi, t’avais à ce point envie que je crève ? » Il laissa filer un ricanement, but à cette idée pour le moins incongrue – crever, s’entend, pas le fait qu’elle eût pu souhaiter sa mort – et continua, à priori pas vraiment offusqué qu’elle se soit attendue à le savoir en train de ronger les pissenlits par la racine. « Désolé d’te décevoir, Blondie. Me faudrait un peu plus qu’une bande de glandus pour me faire lâcher l’affaire. » C'est-à-dire qu'à partir du moment où la seule raison pour laquelle il s'était tiré de Stonebriar était qu'il avait reçu un coup de main précieux de Felix, aka l'un des fameux glandus sus-nommés, il pouvait bien se permettre, après coup, de se foutre de leur gueule. Clair que sur le moment il avait pas autant fait le malin ça, y avait pas vraimeent de doute à ce sujet. « Va bien falloir que tu me supporte encore un peu faut croire. » Pas comme si elle avait le choix, notez : qu’elle le veuille ou non, il avait la ferme intention de lui imposer sa présence et tant pis si ça l’emmerdait. Mais, de toute façon, elle ne manifestait pas la moindre envie de lui fausser compagnie dans l’immédiat, alors ce n’était certainement pas deux-trois tirades désagréables qui allaient lui donner envie de lui ficher la paix… bien au contraire. Et ça, elle en était très certainement avertie étant donné tout le temps qu’elle avait déjà passé en sa compagnie. « Donc, c’est quoi le délire ? T’as quitté ton bled de tantes et de couilles molles parce que tu t’emmerdais trop ? » Posant les coudes sur la table, il se pencha un peu vers elle au dessus de la vieille planche un tantinet vermoulue et attrapa le verre de Rory pour en examiner le contenu d’un air curieux. « Et me dis pas que c’est juste exceptionnel que tu t’sois trouvé ici en même temps que moi. Vu comme Josh te cause et se comporte avec toi, tu me feras pas croire que t’es pas une habituée des lieux. C’est pas dans sa nature d’être aussi sympa avec tout le monde, même si ta jolie gueule y est sûrement pas pour rien dans l’affaire. » Et puis avant qu’elle n’ait eu le temps de dire ou faire quoi que ce soit, ladite curiosité l’avait déjà poussé à tremper ses lèvres là-dedans et goûter sans la moindre gêne le breuvage de sa compagne de table. Il en prit bien deux ou trois bonnes lampées avant de reposer la boisson de sa camarade, l’air de rien, soit qu’il n’était aucunement conscient de ce que son comportement avait de déplacé, soit qu’il n’en avait tout simplement rien à faire. La seconde option étant, de toute évidence, certainement la seule valable quand on connaissait le larron.
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Sujet: Re: (II) long time no see Jeu 5 Oct - 18:04
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Elle aimerait bien ressentir cette envie. L’envie de le voir crever. L’envie de le voir payer pour ses actes, pour ses atrocités, pour Reese, pour Mina. Elle ne peut que le prétendre, l’évoquer, mais ce n’est pas le cas. Elle est attachée à Archibald d’une quelconque manière, tout comme il l’est à elle, c’est évident. Elle ne sait pas pourquoi. Est-ce qu’elle veut réellement le savoir ? Non, peut-être que l’ignorance est la meilleure réponse à cette question. Certaines choses ne changent pas, jamais. Archibald ne change pas, ni même les sentiments mitigés qu’elle éprouve à son égard : rancune, nostalgie, affection. Parfois on s’attache aux mauvaises personnes, elle en a bien conscience, l’ancien jackal ne fait que confirmer ce fait. Alors, non, elle ne tient pas à ce point à ce qu’il crève, ce qui dépasse d’ailleurs tout entendement. « Une bande de glandus qui a pourtant délogé ou plutôt, tué, la plupart de tes petits copains. » Qu’elle rectifie immédiatement. Rory n’est pas une meurtrière, pour autant, elle ne regrette pas la mort de ces rats sans aucune once d’humanité. Qui les regrette ? Ils n’avaient rien d’innocent, ils ne méritaient rien d’autre que la mort. Un fléau en moins sur cette terre, c’est déjà ça de pris. À l’heure actuelle, on se contente de peu. « J’ai l’habitude de te supporter maintenant. » Elle hausse les épaules, faussement abattue par cette indéniable réalité. « Ou, je peux tout simplement t’ignorer à la place. » Plus facile à dire qu’à faire, surtout lorsque vous faites face à un énergumène de l’envergure d’Archibald. Donc, il ne s’agit pas vraiment d’une option, mais l’évoquer en pur signe de protestation lui semble judicieux. C’est leur façon bien à eux de communiquer. Les piques acides, les réparties piquantes, les insultes parfois, trois fonctions ancrées dans leur système d’échanges. Ils sont plutôt bien rodés à présent.
Son délire, à choisir, elle ne le qualifierait pas de la sorte, mais pourquoi pas après tout ? Un délire de liberté qui s’est manifestement soldé par un échec puisqu’elle croupit sous terre. Elle plisse le nez, subissant l’haleine pas forcément fraîche du carrière alors qu’il se penche vers elle, coudes sur la table. Elle n’est pas certaine de vouloir aborder le sujet qui fâche avec lui. Il n’a pas besoin de savoir ce qu’elle fout ici, ce n’est pas nécessaire. Mais, il est loin d’être bête Archie, même s’il se comporte souvent comme tel. Il a déjà deviné et déduit bien des choses rien qu’à son arrivée au sein du bar improvisé. Elle ne peut pas vraiment lui mentir. Elle fronce les sourcils tandis qu’il s’approche dangereusement de son verre, inspectant le liquide d’un air perplexe. Elle aurait pu prévoir le prochain geste. « Putain Archie ! Je n’ai pas envie d’échanger ma salive avec toi ! Dieu sait quels microbes germent dans ta bouche ! » Qu’elle s’exclame, roulant des yeux, mais rien n’y fait, ça ne l’empêche pas de s’approprier son verre l’espace de quelques secondes. Verre qu’elle récupère de "force", déversant ainsi une bonne moitié de son contenu sur la table. « Je vis ici, trouduc, dans la mine. Tu ne vois pas que je suis en carence de vitamine D ? » Le soleil, qu’il lui manque celui-là ! Dieu sait ô combien ça caille sous terre, elle en a ras-le-bol de l’humidité, du froid et cette foutue obscurité. Mais, qu’est-ce qu’elle peut bien faire d’autre à part subir, hein ? Repartir d’où elle vient ? Hors de question. « De temps en temps je viens copiner avec les carrières, voilà tout. »Un résumé pour le moins bref et concis. Elle n’allait tout de même pas s’étaler de toute façon. « Ce qui ne veut pas dire que je souhaite copiner avec toi par contre et encore moins échanger des fluides. » Parce qu’autant se le dire, Archibald n’est pas l’incarnation d’un esprit sain dans un corps sain.
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Sujet: Re: (II) long time no see Ven 13 Oct - 18:51
Rory & Archibald
« long time no see »
Devant les réactions de Rory, Archibald ne put s’empêcher un rire franchement amusé alors que le verre se répandait à moitié sur la table qui en avait sûrement vu d’autres. « Fallait juste être plus réactive que ça barbie, c’est tout d’même pas ma faute si tu laisses traîner tes affaires à portée de main ! » Evidemment que si, c’était sa faute, mais il s’en fichait tout autant que de la pseudo offense concernant son hygiène dentaire. Elle lui en avait fait d’autre, des pires, et elle n’était certainement pas à la seule à s’attaquer régulièrement aux problèmes évidents de l’ancien chacal quant à la propreté et l’entretien de soi. « T’es en carence de beaucoup de choses, je crois, à commencer par la sympathie. » Bien entendu, les piques moqueuses n’oubliaient pas de fuser entre deux manifestations d’hilarité, alors qu’il était entre temps sagement retourné s’occuper de ses propres affaires a.k.a le qu’elle ne risquait, quant à elle, certainement pas de toucher s’il en croyait sa répulsion apparente à se faire attaquer par une toute une armée de microbes vindicatifs. « De temps en temps ? » Il releva, son foutu rictus toujours coincé au coin des lèvres, avec dans le regard entendu qu’il posait sur elle une traduction exacte de ses pensées, quelque chose du genre “meuf c’était peut-être pas la bonne chose à dire pour te débarrasser de moi”. « Que tu souhaites ou que tu souhaites pas, on dirait bien que tu vas pas avoir le choix pourtant ! Ou alors quoi, tu te sauves en courant ? T’appelle à l’aide ? Oh, je pense que si tu affirme avec assez de conviction qu’un des connards de Stonebriar est en train de te faire chier, tu te trouveras facilement une demi-douzaine de chevaliers blancs dans la seconde pour voler à ton secours. » Si la plaisanterie était évidente, on pouvait deviner à l'entendre que ses propos ne se basaient pas que sur de la connerie pure et dure. Après tout, qu’Aaren Diggs ait ouvert les bras aux anciens chacals ne signifiait pas pour autant que tout le monde était heureux de leur présence ici. Même si la carrière avait toujours été un terrain neutre où ils étaient autant les bienvenus que les autres groupes à partir du moment où ils ne fichaient pas la merde, pas mal de survivants avaient une dent contre eux, que ce soit par principe, à cause des rumeurs, ou de leur vécu et de celui de leurs proches. Et qui auraient décemment pu leur en vouloir ? La sale réputation des squatteurs de l’ancien centre commercial n’était pas née de nulle part, ce n’était certainement pas lui qui allait affirmer l’inverse. En fait, ça tenait presque du miracle que tout le monde ait réussi à se comporter à peu près correctement jusque là, ou alors peut-être était-ce dû au fait que la perte de leur ancien camp avait mis un peu de plomb dans la tête des derniers arrivants. « Et puis si t’y mets du cœur tu sauras très bien faire la pauvre demoiselle en détresse ! T’as déjà le physique parfait. Manque plus que me virer ce regard noir là, et une petite expression un peu plus avenante sur ta tronche peut-être ? » Qu’elle boude donc si ça lui chantait, tiens, Archibald en tout cas était bien parti pour s’amuser à ses dépens. Son planning de ce qu’il allait faire au cours des prochaines heures venait de s’améliorer considérablement depuis que sa tête blonde favorite avait daigné lui accorder un peu de son temps. « Oh et au fait en attendant que tu te décides, pour les fluides, du coup, j’imagine que je peux reprendre ça ? » L’air faussement innocent, tandis qu’il faisait mine de récupérer son fond de verre.
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Sujet: Re: (II) long time no see Mer 18 Oct - 19:40
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Elle roule des yeux, croise les bras contre sa poitrine en une parfaite attitude fermée et contrite. Il est incorrigible. Il se moque en plus ! Alors, elle prend la mouche ou elle fait mine de prendre la mouche plutôt. Elle en a vu d’autres en réalité, surtout venant de lui. Elle est habituée à ses farces et ses crises d’hilarité. « Ou alors, tu ne me rends pas sympathique. » Qu’elle rétorque du tac au tac, bien que la remarque lui passe instantanément au-dessus de la tête, il est bien trop occupé à se foutre d’elle pour y prêter la moindre attention. Peut-être devrait-elle suivre les conseils d’Archibald, envisager de se tirer sans détour ou d’hurler au loup, elle est persuadée que Josh se ferait un plaisir de s’improviser chevalier blanc. De toute façon, elle a pertinemment conscience qu’il se fiche bien, de ce qu’elle veut ou ne veut pas, nullement besoin de le préciser. Il n’a jamais pris en compte ses souhaits et ses envies. Enfin, en réalité, elle n’a pas en horreur sa compagnie, pas tant que ça, bien qu’elle le devrait. Dans la logique des choses, elle est supposée lui vouer une certaine haine. Elle se sent coupable vis-à-vis de Reese et Mina, de rester là, aux côtés de l’ancien chacal. Mais, ce qu’ils ne savent ne peut pas leur faire du mal, n’est-ce-pas ? On se donne bonne conscience comme on peut après tout. « Ne me tente pas, Archibald, je pourrais te mettre dans de beaux draps, en effet. Et, tu n’arranges pas ton cas pour l’instant. » La menace n’est qu’une parole en l’air. Parce qu’elle l’aime bien, dans la mesure où il est possible d’apprécier un être comme lui, elle n’a donc pas la foi d’être l’initiatrice d’un malheur à son égard. Pourtant, elle ne devrait pas se gêner.
Elle n’a aucune envie de lui accorder ne serait-ce qu’une esquisse de sourire, elle préfère largement faire la moue, d’ailleurs ça en devient presque son expression naturelle. Il faut bien avouer que presque rien ni personne ne lui donne envie de sourire au sein de la mine d’Hamilton, excepté Harrison et Reed éventuellement et encore, il faut qu’elle soit dans ses bons jours. Pas gagné donc. Elle a le sentiment de n’être bien… nulle part. Elle l’écoute sans piper mot, roulant des yeux au moins mille fois tout au long de sa petite tirade concernant les demoiselles en détresse. « Qu’est-ce que tu en sais ? Peut-être que les demoiselles en détresse post-apocalyptique tirent la gueule après tout ! D’ailleurs, elles auraient bien raison de le faire. » Alors, quand en plus, elles cumulent morts-vivants et diabète, elles ont doublement le droit de faire la tronche si vous voulez son avis. Conclusion, elle peut râler, elle est excusée. « Non, c’est encore mon verre. » Un regard on ne peut plus noir ponctue sa phrase, tandis qu’elle s’empare illico presto du breuvage, buvant d’une traite le fond de verre avant de reposer – non sans fracas – ce dernier sur la table. « Maintenant que j’ai terminé ma boisson et que tu m’y as si gentiment aidé, je te souhaite une agréable journée, j’espère que tu trouveras une autre victime innocente à emmerder. Enfin, je n’en doute même pas. » Elle sourit cette fois, un sourire exagérément faux, mais un sourire tout de même ! Elle ne tarde pas à sauter de sa chaise, pas de temps à perdre, avisant la sortie du regard. Elle a ce mauvais pressentiment, ce pressentiment qui vous susurre que c’est trop facile, que ça ne se passera pas comme ça. Pourtant, elle l’ignore, esquissant un pas affirmé dans la direction opposée à celle d’Archibald.
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Sujet: Re: (II) long time no see Lun 6 Nov - 4:57
Rory & Archibald
« long time no see »
Elle était sérieuse, Rory ? A essayer comme ça, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, de se casser ? Même pas eu le temps d’une petite conversation entre quatre yeux, et elle espérait vraiment, réellement qu’il allait la laisser filer sans mot dire ? Elle devait pourtant pertinemment savoir, depuis le temps qu’elle le fréquentait, que son obstination ne se satisfaisait pas d’un simple face-à-face sur deux minutes. Et puis, ça faisait trop longtemps qu’il ne l’avait pas vu, plusieurs mois sans avoir le loisir de la faire chier, ou de la tirer dans un de ses plans foireux ; il n’allait certes pas la laisser filer entre ses griffes maintenant. La jeune femme se leva et, la seconde d’après, Archibald sautait à son tour à bas de son tabouret, prêt à tendre la main pour lui attraper le poignet bien qu’il fut pour l’instant encore sage, à garder ses distances avec elle. « Tu crois vraiment pouvoir léguer ton rôle de victime comme ça, à n’importe qui ? » Ses yeux un peu fou la dévisageaient, sourire tordu au coin des lèvres. « Enfin, Blondie, t’as si piètre estime de toi que tu crois que je vais te remplacer par le premier pécore venu ? Tu peux pas partir déjà, je suis sûr qu’on a des tas de trucs à se raconter depuis la dernière fois. Tu m’as toujours pas dit ce qui t’avais amené à larguer l’endroit le plus décent qu’il m’ait été donné de voir au cours des sept dernières années, pour aller toute bonnement vivre dans une putain de grotte. Et ton frangin d’ailleurs, tu l’as embarqué avec toi, ou abandonné derrière ? » Il s’amusait des réactions traversant le visage de son interlocutrice, s’amusait d’essayer de deviner à quel point ça la faisait chier, là maintenant tout de suite, d’avoir à le supporter. A ce stade, Rory devait avoir compris qu’il n’avait aucune intention de lui lâcher les basques aussi aisément, et ce qu’elle le veuille ou non ; elle n’aurait qu’à s’en mordre les doigts, de cette foutue coïncidence qui avait voulu qu’ils se retrouve tous les deux au même endroit, cet après-midi, alors que ça faisait déjà pratiquement un mois qu’il traînait sa carcasse dans le coin. « Tu peux bien rester et prendre un verre de plus, j’imagine que t’as rien d’urgent à faire ou alors tu serais pas venue ici en premier lieu. » Ouais, sauf qu’un verre, quand on acceptait la compagnie d’Archibald, c’était largement le début de la dégringolade. S’il arrivait à la faire flancher maintenant, il y parviendrait encore une fois d’ici une dizaine de minutes lorsqu’elle l’aurait terminé. Et une fois de plus ensuite, etc. Il serait foutu d’essayer de la faire rouler sous la table, rien que parce qu’il n’y avait jamais réussi à l’époque où il était venu s’incruster chez elle à Olympia, et pour le simple plaisir de voir sur cette tronche autre chose qu’une moue boudeuse et une regard assassin farouchement lancé dans sa direction. « Allez quoi, fais pas ta rabat-joie, profite un peu. Ou je vais finir par croire que tu t’es foutu un balais dans le cul à trop traîner avec la clique de Jones, à croire que c’est un truc contagieux chez les glandus de la mine. » Le caveau, c’était sans doute un des meilleurs endroit pour laisser traîner ses oreilles et écouter les carrières se plaindre de leurs voisins immédiat dès lors qu’ils forçaient un peu trop sur l’alcool. Jones était rarement la dernière à en prendre pour son grade, et Archibald se régalait des âneries qui se débitaient parfois avec cette assurance crâne typique de ceux qui forçaient un peu trop sur la boisson. Il ne désespérait pas, non plus, d’entendre quoi que ce soit d’utile qu’il lui serait possible d’user ensuite contre Redfield. Sur un malentendu...
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Sujet: Re: (II) long time no see Jeu 23 Nov - 23:13
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Elle ne sait pas vraiment si elle doit se sentir honorée par ce statut de victime de prédilection ou tout simplement rouler des yeux à cette idée. Quelques secondes s’étiolent avant qu’elle n’opte finalement pour la deuxième option. Franchement, elle n’arrive pas vraiment à comprendre pourquoi il s’obstine à s’agripper à elle, ni pourquoi elle l’écoute encore à la place de prendre ses jambes à son cou. Pourtant, Dieu sait qu’elle devrait. Une multitude d’émotions déforment ses traits tandis qu’il entreprend son petit laïus. Rien que pour ça, elle le déteste. Elle n’a pas tout largué, elle a juste tourné la page, nuance, c’est complètement différent et à la fois assez similaire si elle y réfléchit bien, mais elle ne supporte pas ce qu’il insinue. Elle n’a certainement pas abandonné Reese, ni même Mina. Elle souhaitait tout bonnement échapper à ce cocon étouffant, à cette ville qui la considérait comme un poids à protéger. La mine n’est pas ce dont elle avait rêvé, elle hait d’ailleurs cet endroit, mais au moins elle y est utile. Puis, de toute façon, elle n’a aucun autre endroit où fuir parce qu’elle le veuille ou non, elle est malade, elle ne peut pas faire tout ce qu’elle veut, tout ce qu’elle désire. « Tu n’as pas besoin de connaitre les moindres détails de ma vie, Archie. » Il est probablement la dernière personne apte à l’écouter d’ailleurs. Il se montre simplement opportuniste et emmerdeur à souhait. Tout ce qu’il veut n’est autre que l’énerver, la pousser à bout, elle en a parfaitement conscience. Elle ne marche pas, pas cette fois, pas encore du moins. Mais bon, il ne l’écoute pas, il s’en fiche, continuant sur sa lancée. Elle a le sentiment qu’il ne compte pas lâcher l’affaire, elle soupire d’agacement rien qu’à cette idée. Il est aussi tenace qu’une sangsue. « L’urgence, c’est d’instaurer un maximum de distance entre toi et moi. » Elle croise les bras contre sa poitrine, fidèle à sa mine mi-boudeuse mi-irritée. Au fond d’elle, peut-être qu’elle ment, peut-être qu’elle a envie de rester, mais elle nie en bloc. Il est vrai qu’à la mine, à part Douglas, pas bavard pour un sou, et Harrison, l’éternel optimiste qui s’obstine à vouloir la pousser dans ses retranchements, elle n’a personne d’autre. Personne qui ne la connaisse aussi bien qu’Archibald finalement, c’est étrange dit comme ça. « Alors, déjà, évite de me comparer à Jones. » Non. Elle n’est pas aussi coincée et frigide, bien qu’elle ne remette cependant pas en doute ses capacités de leader, d’ailleurs elle trouve plutôt ça cool, le fait qu’il y ait une femme au pouvoir tout comme à Olympia. Bonjour le féminisme, oui. « Ensuite, je sais profiter, pas avec toi, c’est tout. » Elle se braque parce qu’elle n’a pas d’autre choix, il reste et sera toujours un ancien jackal, elle ne peut décemment copiner à nouveau avec lui, qu’elle le veuille ou non. « Mais, sache que si j’arrive à me démerder pour m’extirper de la mine, ce qui inclut de faire les yeux doux à un garde relou, ce n’est pas pour qu’un demeuré dans ton genre vienne me tenir la jambe ! » Faux, cette fois elle s'est contenté de faire les yeux doux à Harrison, mais là n'est pas la question. Elle est plutôt ici pour rencontrer son frère, frère qui n’est pas là et qui ne semble pas sur le point d’arriver. Une once d’inquiétude déforme un instant son expression râleuse avant qu’elle ne s’oblige à la reléguer au second plan. Elle ne doit pas imaginer le pire, surement qu’il a eu un imprévu. « Je ne sais pas pourquoi tu t’obstines à me coller aux basque, mais bref, mon balais dans le cul se porte très bien. Maintenant que nous avons éclairci les choses… » Volontairement, la phrase est laissée en suspens alors qu’elle tourne une seconde fois les talons, sans trop d’espoir cependant concernant la suite des événements. Il l’a déjà balancée une fois par-dessus son épaule, il peut très bien s’y employer une seconde fois.
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Sujet: Re: (II) long time no see Mer 3 Jan - 0:38
Rory & Archibald
« long time no see »
Non certes, il n’avait pas besoin de savoir les tenants et les aboutissants de la vie de Rory mais, d’un autre côté, si on listait tous ses besoins on s’en tenait à quelques choses relativement succinctes et relativement classiques. La liste de ses envies, en revanche… celle-là, était beaucoup plus longue, et l’intérêt qu’il portait à la jeune femme et à ses activités était quant à elle plutôt bien placée, glissée entre quelques autres de ses intérêts principaux desquels mieux valaient ne pas être au courant lorsque l’on était pas concerné par eux. « Rory, tu m’emmerdes ! » qu’il lâcha subitement alors qu’elle réitérait une énième fois son désir de ne pas traîner avec lui plus de quelques secondes. Pas sérieusement agacé par son comportement, non, mais l’exclamation avait tout de même été subite, quoique lâchée d’un ton qui ne démontrait que trop bien le peu de sérieux contenu dans ces quelques mots. Et puis quoi encore, elle croyait vraiment qu’il était ce genre de personne à se laisser toucher par deux-trois remarques lapidaires visant à vous faire sentir à quel point votre présence en ces lieux était indésirable ? Archibald ne connaissait pas le principe consistant à savoir admettre sa défaite quand on la lui présentait toute prête sous le nez et ce genre de chose n’était pas prêt de changer, ni maintenant ni jamais ; il n’était certainement pas, non plus, de ce genre de personne qui se vexait pour aussi peu : il extirperait des aveux de la bouche de Rory avant même qu’elle n’admette que son comportement n’avait ni queue ni tête, ou du moins en était-il intimement convaincu. « Arrête un peu de me tenir rigueur d’une simple connerie faite il y a pratiquement un an. » Et par simple connerie, il entendait bel et bien l’attaque des chacals sur Olympia, sa participation à ce raid destructeur et le fait, bien évidemment, qu’il n’ait à aucun moment jugé utile de l’avertir de ce qui se tramait. Le fait, dans tout ça, qu’il lui ait malgré tout sauvé la vie, ne redorait que médiocrement son blason : après tout, n’avait-il pas abandonné son frère (assommé des soins de sa partenaire du moment) et l’autre rouquine, à leur sort ? « Va pas me faire croire que t’as mené une vie immaculée et vierge de toute erreur. Faut savoir passer à autre chose, à un moment donné, merde ! C’est quoi ton fichu problème avec ça ? Après tout, tu l’a abandonnée, ta putain de ville, et ses habitants avec. » Et le pire c’était sans doute qu’il se permettait de le prendre à la légère, de la même manière qu’il prenait absolument tout à la légère (ou presque). Sa voix ne s’était qu’à peine élevée d’un ton plus haut, attirant tout juste quelques regards de la part des tablées les plus proches, mais rien pour attirer une attention durable : sûrement que, vu de l’extérieur, cela devait ressembler à une dispute entre camarades, amis ou amants ayant un peu trop abusé sur l’alcool et on avait déjà vu bien pire, ici, pour se soucier de deux hurluberlus debout autour d’une table et de deux verres vides. De toute manière, si tant est que quoi que ce soit doive s’envenimer, quelqu’un se chargerait bien vite de les foutre à la porte vite fait bien fait dès lors qu’on serait plus emmerdé qu’amusé par le spectacle. « Tu savais très bien profiter, avant. Arrête un peu de te donner des airs de meuf guindée et frigide, ça te ressemble pas. Et va pas me faire croire que t’y trouves ton compte à la mine, j’te connais Blondie, tu dois te faire chier comme un vulgaire rat crevé là-bas. Pire qu’à Olympia. Ou alors t’as rien trouvé de mieux à faire que de te terrer dans un trou parce parce que t’as la trouille ? Nan, tu s'rais quand même pas devenue aussi pathétique que ça. »
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Oui j'avais la flemme de chercher une idée
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Sujet: Re: (II) long time no see Mer 10 Jan - 19:33
( Some people need a high five. In the face. With a chair. )
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Au moins, il s’agit d’un fait général. Rory Wheeler emmerde tout le monde, même un ancien chacal, c’est dire. Elle hausse un sourcil perplexe, croisant ses bras contre sa poitrine dans une attitude se voulant complètement fermée. Ce qu’il appelle une simple connerie, dans son cas il s’agit plutôt d’un fait marquant de son passé. Comme quoi les perceptions sont sacrément différentes. En même temps, il n’a pas été la victime dans cette histoire, il n’a rien perdu, alors forcément il ne peut pas comprendre. De toute façon, il est beaucoup trop égoïste pour comprendre. Donc, non, elle ne peut pas oublier, elle préfère ruminer, ressasser. Et, bien que la douleur liée au drame s’estompe au fil des jours, elle n’en reste pas moins présente ni même réelle. « Franchement, t’as un sacré culot. » Et, ce n’est pas un compliment, bien au contraire. Il s’agit d’un véritable reproche. Souvent, elle se demande ce qu’il était avant l’apocalypse, s’il était le même homme. Après tout, elle ne sait rien de lui. Peut-être que déjà à l’époque il n’était autre qu’une belle enflure. Elle en est presque persuadée d’ailleurs. Elle l’écoute non sans tirer la moue. Non, elle n’est ni sainte, ni vierge. Elle a commis des erreurs, un sacré paquet. Mais, ce n’est certainement pas comparable. Ce ne sont pas des erreurs de la même trempe que celles commises par Archibald. Et, qu’il se permette d’énoncer son départ, d’en parler, elle ne le tolère pas vraiment. Il ne sait pas de quoi il parle. Ce ne sont pas ses affaires. « Je passerai à autre chose quand il me semblera bon de le faire, alors lâche-moi avec ça. » Qu’il arrête de lui coller aux basques, qu’il arrête de se mêler de sa vie, de gâcher cette dernière. « Et, arrête de parler sans savoir. Je n’ai pas abandonné les habitants d’Olympia, je suis restée le temps que la ville se reconstruise. Mais, tout le monde part un jour. » Elle essaye de se justifier, de manière pitoyable certes, mais il s’agit toujours d’un essai, c’est mieux que rien. Elle ne regrette pas vraiment son départ. Ce qu’elle regrette, c’est Reese et Mina. Elle ne regrette pas le confort, ni même cette sensation d’être un poids pour la communauté. Ce n’était pas sa place, tout comme la Mine ne l’est pas non plus. De toute façon, elle va finir par croire que sa place n’est tout bonnement nulle part. De toute évidence, c’est plutôt correct comme raisonnement, quelle est la place d’une diabétique dans un monde pareil ? D’ailleurs, Archibald marque un point sans même en avoir conscience. La Mine, ce tombeau. C’est sûr et certain qu’elle s’enlise là-bas. Mais, qu’est-ce que ça peut lui faire au juste ? Encore une fois, rien. « Encore une fois, tu ne sais pas de quoi tu parles. » Elle soupire, un poil agacé, elle a l’irrépressible envie de lui foutre son poing en pleine poire. Elle s’abstient cependant. « Je ne me donne aucun air. Ce n’est pas de ma faute si ta présence ne me donne pas vraiment l’envie de me montrer avenante envers toi. » Qu’est-ce qu’il souhaite ? Qu’elle se comporte avec lui comme avant, comme autrefois ? C’est impossible, tout a basculé. Il ne suffit pas de recoller les morceaux. « Et, arrête avec tes hypothèses à la con. Je n’ai pas la trouille, je ne me terre pas, sinon je ne serais pas là déjà. Je fais avec ce que j’ai. » En l’occurrence, ce qu’elle a, c’est la Mine. Bien qu’elle déteste cet endroit elle ne peut cependant y renoncer. Elle y a son stock d’insuline, un médecin, des repas trois fois par jour, Douglas, Harrison aussi. « On n’a pas tous la chance d’être doté d’une santé de fer, excuse-moi. » Voilà, le morceau est craché, elle y reste dans son tombeau parce qu’elle n’a pas d’autres choix. « Maintenant, va me chercher un verre, sans alcool. » Parce qu’elle sait pertinemment que Maxine l’incendierait si elle la savait en train d’ingurgiter de l’alcool. En même temps, sa vie n’est que restriction, alors un petit plaisir de temps à autre. Elle scrute Archibald de ses prunelles irritées avant de se rasseoir, jouant de ses doigts sur la table en attendant qu’il daigne accéder à sa requête. Après tout, elle reste, il a obtenu ce qu’il voulait, il a ingurgité une partie de son précédent verre également, alors il peut bien lui en commander un autre.
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Sujet: Re: (II) long time no see Mer 17 Jan - 23:17
Rory & Archibald
« long time no see »
Il ne cèderait pas, Archibald, qui à l’énerver, quitte à réellement la mettre en colère (incapable de faire autre chose que de s’en amuser), il ne cèderait pas jusqu’à tant ce qu’il gagne, et puis il gagna, ou décida que c’était le cas, lorsqu’elle finit enfin par abdiquer et récupérer sa place sur son siège. presque surpris, d’ailleurs, qu’elle se soit réinstallée à sa place aussi rapidement – lui s’était plutôt attendu à devoir continuer à lui tenir la jambe même si cela impliquait qu’ils quittent tous les deux le caveau – et même si c’était pour lui donner un ordre, ou quelque chose qui y ressemblait fort en tout cas. L’air amusé, rictus moqueur glissé au coin des lèvres, il la considéra un instant sans rien dire avant de faire demi-tour, obtempérant en silence. Et pourquoi pas après tout ? Une chose était sûre, ce n’était pas tous les jours qu’il dépensait ses ressources bonnes au troc pour quelqu’un d’autre que sa propre personne. Ceci étant, elle avait raison, Rory : il ne savait pas de quoi il parlait. Et est-ce que ce n’était pas pour ça, justement, qu’il refusait de se taire ? Plus il causait et plus elle s’agaçait, plus elle s’agaçait et plus elle laissait échapper des informations. Quelques bribes qui ne risquaient pas de tomber dans l’oreille d’un sourd en ce que c’était là exactement ce qu’il cherchait. Accoudé au comptoir en attendant que le barman lui serve les deux boissons demandées – et faisons fi de la tronche un peu stupéfaite qu’avait affichée l’homme quand il s’était pointé pour payer deux verres spontanément, lui plutôt connu d’ordinaire pour essayer de faire raquer quelqu’un d’autre à sa place ou tenter l’embrouille –, il se retourna brièvement pour jeter un coup d’œil en arrière, vérifiant qu’elle ne profitait pas de l’opportunité offerte sur un plateau d’argent pour se carapater vite fait bien fait d’ici. Elle était bien foutue de lui faire ce genre de coup et il le savait, tout comme elle savait qu’il ne lui courrait pas au cul s’il avait d’abord un verre à finir – et surtout si le verre en question avait été payé de sa poche, merci bien –, mais il avait pourtant choisi de ne pas se méfier et… une fois n’est pas coutume, il fallait croire que cela avait fonctionné. Boissons en main, Archibald retourna à leur table, s’assit face à elle et fit glisser l’un des deux gobelets dans sa direction. « J’suis pas très calé en terme de conneries sans alcool alors, j’ai demandé à Josh "un truc pour toi". pas la moindre idée de c’que c’est. » Mais, au moins, elle pouvait être raisonnablement certaine qu’il n’irait pas y plonger ses lèvres cette fois-ci, mieux occupé avec ses propres affaires. « Santé, Barbie. » Un peu ironique compte tenu de ce qu’elle avait dit un peu plus tôt mais, eh, rien de bien étonnant quand cela venait de la part de l’ancien chacal. Une fois de plus l'alcool lui brûla la gorge, mais il pouvait presque le trouver bon passé le décapage de l’intérieur de sa bouche ; son verre reposé après une gorgée bien généreuse, ses yeux retournèrent se fixer sur Rory tandis que ses mains s’enroulaient machinalement autour du sacro-saint contenant. « Pourquoi t’es pas partie ? » Certainement pas pour la simple opportunité de se faire offrir quelque chose des mains d’Archibald, si ? « Je viens de te donner la meilleure occasion que t’auras jamais de toute l’après-midi pour te carapater loin de moi, il m'avait pourtant semblé que c’était ton désir le plus pressant il y a deux minutes. » Sous la plaisanterie, il restait curieux, pas habitué à gagner aussi facilement surtout avec elle. « Finalement, t’as décidé que même ma présence était préférable à l’odeur de renfermé de la mine ? Tu sais, au fond, je ne sais vraiment pas comment tu fais. Moi, à ta place, je serai devenu fou à la fin du premier jour. » Réellement fou. Le jeu n’en valait pas la chandelle, le prix à payer pour cette sécurité optimale ferait céder ses épaules sous la pression des tonnes de rocs le séparant du grand air. Il préférait mille fois les dangers de l’extérieur à ça, et s’il avait dû se retrouver affublé du même fardeau que celui que Rory transportait avec elle au quotidien, nul doute qu’il n’aurait pas été foutu de survivre, pas comme elle l’avait fait à travers toutes ces années. En un sens, elle était d’autant plus forte de savoir vivre avec cette faiblesse, en un sens il y avait quelque chose chez lui qui ressemblait presque à du respect pour ça, presque, sauf qu’il ne s’abaisserait jamais à le lui dire bien sûr.
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Sujet: Re: (II) long time no see Mer 31 Jan - 15:46
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Rory a parfaitement conscience que son comportement ou plutôt revirement de comportement la fait passer pour une girouette. C’est peut-être ce qu’elle est après tout, une éternelle indécise, toujours sur le point de basculer et de changer d’avis. Mais, on s’en fiche après tout, n’est-ce-pas ? « Merci. » qu’elle rétorque tout de même, décortiquant du regard le nouveau liquide trônant dans son verre. Josh est une valeur sûre, alors elle ne rechigne pas longtemps avant de tremper ses lèvres dans le breuvage. Elle arque un sourcil à l’entente du mot santé, cette dernière n’étant pas franchement au beau fixe, bien qu’elle soit habituée à sa condition depuis son plus jeune âge. « Je préfère trinquer à ta possible mort. » Elle bat des cils, faussement innocente qu’elle est, sourit à sa propre remarque sarcastique. Non, en vérité, elle ne souhaite pas réellement sa mort, elle n’a jamais souhaité cette dernière même à l’époque, même en apprenant sa condition de chacal ou même après l’attaque contre Olympia. Parce qu’elle n’est pas assez mesquine et mauvaise pour ça et puis, Archie a compté à un moment de sa vie où elle se sentait dépérir à Olympia. Peut-être qu’il compte toujours, surement, sinon elle ne serait plus là, à ses côtés, à partager une table et un verre en sa compagnie tantôt amusante tantôt agaçante.
Tout d’abord, elle ignore la question, dont la réponse est d’ailleurs évidente : elle ne souhaite pas déjà regagner la mine. Elle se sent un peu coincée en réalité. Entre Douglas, Harrison, le stock d’insuline, le fait qu’elle déteste vivre sous terre ou encore la politique de la Mine, mais qu’aucune autre option ne se présente à elle. La vie craint, la vie craint vraiment. Elle ne sait pas vraiment par où commencer, ni même si elle veut répondre à ses interrogations. Il est d’une curiosité insatiable tout à coup. « Toute l’après-midi, ne te fais pas de fausses idées, je ne peux pas me permettre qu’on remarque mon absence, surtout par les temps qui courent. » Les tensions entre carrières et mineurs sont omniprésentes, Jones ne fait plus confiance à personne, les sorties à l’extérieur non-nécessaires sont perçues assez mal. Alors, le temps lui est compté, elle n’en a pas le luxe. Problème qui se posait moins à Olympia, il faut le reconnaître. Elle soupire, finalement elle n’y était pas si mal, bien qu’elle ne regrette pas le moins du monde ses rencontres avec certains mineurs. « Tu sais, ton odeur n’est pas franchement mieux que celle de la Mine. Et, je pense que tu as déjà fou, trop tard. » Un sourire en coin déforme ses lèvres, elle adore le vanner, surement son passe-temps favori, tout autant qu’il aime l’emmerder. « Moi, je n’ai pas vraiment le choix, tu vois. Olympia ou Mine, c’est l’un ou l’autre. À Olympia je suis un boulet qu’on materne, à la Mine une malade dont on se préoccupe en échange de ses services. » Elle hausse les épaules, c’est clair que ce n’est pas enchantant présenté de la sorte, pourtant il s’agit de la stricte vérité. « Alors, pour une fois que j’ai pu m’extirper et fuir cette fameuse odeur de renfermé dont tu parles, pas question que tu me rechasses déjà dans mon terrier. » Pas question qu’elle retourne ruminer au pseudo laboratoire ou dans son dortoir, autant ruminer en public et à l’air libre. « Et toi, je suppose que l’air moyennement frais de la carrière te change de la puanteur caractéristique du centre commercial ? » Elle n’a jamais mis un pied au mall, pas du temps des chacals, elle y a cependant fait un tour très rapide lors du fameux nettoyage et elle est presque certaine que l’odeur qui émanait des lieux n’était autre que celle de la mort. Franchement, elle ne comprend pas comment des êtres humains ont pu y vivre, comment il est possible que l’apocalypse change à ce point des personnes pour qu’ils se décident à vivre reclus et se transforment en monstres avides de sang à l’instar des fameux Rosario.
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(II) long time no see
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