Sujet: bet you wanna rip my heart out (ryan) Mar 1 Aoû - 21:04
Ryan & Malini
«well guess what ? I like that»
La nature a horreur du vide. Alors la nature devrait s'abattre sur elle et la remplir entièrement, car il n'y a rien de plus vide actuellement que la carcasse qu'elle traîne au hasard des bois. L'esprit est obscurci, le corps est faible, Malini se nourrit d'idées noires à défaut d'avoir du pain à se mettre sous la dent. Voilà un moment que tout va mal, mais le sentiment lui est étrangement familier. La recruteuse se rend compte que ce sont ces derniers mois, voire dernières années qui étaient une bulle dans laquelle elle s'était enfermée, en pensant qu'elle pouvait vraiment échapper à l'errance. Mais l'errance l'a rattrapée, l'a replongée exactement dans l'automatisme désespéré qu'elle mérite et l'errance l'a punie pour avoir cru qu'elle pouvait goûter à la quiétude. Il n'y a plus de repos possible depuis six ans, il était vain de croire le contraire. Tout va mal et en même temps, ça la réjouit un peu de savoir qu'on ne manquerait jamais de lui rappeler ce qu'elle avait fait. Malini, elle a mis un oreiller sur la tête de sa fille pour la sauver d'une mort agonisante. Tout ce qui suit ce genre d'événement est vide de sens. Alors elle n'avait pas le droit. Pas le droit aux journées tranquilles dans le lit de Caden, pas le droit au luxe du ranch, pas le droit d'avoir des amis, pas le droit de tomber amoureuse... D'avoir Bass. Maintenant qu'elle a absolument tout perdu, les choses lui paraissent à nouveau en ordre. Il ne lui reste plus qu'à partir, quitter la tranquillité du ranch pour retourner à la nature sauvage. Reprendre l'errance, finir sa route au pied de sa maison en Alabama, y creuser tranquillement sa tombe et mettre fin à ses jours. Pourtant, quelque chose la retient ici.
Ses pas la font tourner en rond dans la forêt, elle ne sait pas où elle met les pieds et elle n'arrive pas à partir, à tout quitter. Malini lève les yeux vers le ciel, observe le soleil à son zénith jusqu'à ce que ses yeux aient le réflexe de se fermer pour se protéger. Un pas en avant, un autre sur le côté, elle hésite quant à la direction à prendre. Quelque chose la titille, une pensée à l'arrière de son crâne qui n'arrive pas à s'extraire des racines profondes de son malaise pour se révéler à elle. Elle sent juste son instinct de survie qui se manifeste sous la forme d'une armée de frissons qui colonise son échine. Elle est en territoire inconnu. La recruteuse évacue un soupir et reprend son chemin d'un bon pas. Il faut qu'elle retrouve le cours du fleuve et à ce moment là elle pourra se repérer. Mais la chaleur, le manque d'eau et de nourriture lui donne le vertige. Prise de court, elle s'arrête, se laisse choir dans un tas de fougère, le regard perdu dans le ciel. Elle ne comprend que trop tard qu'elle s'apprête à perdre connaissance.
Quand elle rouvre les yeux, le soleil est toujours à la même position, mais un rire gras lui parvient et la recruteuse se relève rapidement, ce qui lui tourne à nouveau la tête et elle prend de profondes inspirations pour ne pas retomber à nouveau dans les vappes. A tâtons à cause de son regard troublé, elle cherche le couteau accroché à sa ceinture. Ses doigts se referment dessus au moment même où on la tire par les jambes en dehors du tas de plantes. Un rush d'énergie lui traverse les veines au moment où l'adrénaline frappe. Sa vision se fixe pour la laisser observer deux hommes qui pointent sur elle leurs pistolets. "Qu'est-ce qu'on a là ?" Le plus proche se penche pour l'observer alord que son compère fait le tour pour l'attraper par les épaules et la soulever. La pensée qui tentait de se frayer un chemin plus tôt dans son esprit lui parvient finalement : elle est en territoire jackal. Comme si ses pas hasardeux l'avaient menée directement à la mort. "T'es propre, t'as l'air plutôt en forme et t'es pas trop mal, de quel camp tu nous viens ?" Celui face à elle révèle une rangée de dents disgracieuse surplombée d'un long nez pointu et de deux petits yeux noirs de fouine. Ses cheveux, un tas de boucles marron proches des locks, sont parsemés de pellicules et son graissés par le manque d'hygiène. Il a presque la tête de l'emploi du jackal, sale et frustré. Elle ne voit plus l'autre, mais elle sent son souffle chaud dans son cou, ce qui aurait de quoi réveiller des nausées si elle n'était pas remontée à bloc. "Tu dis rien ? Fais pas la difficile, on a les moyens de te faire parler." Malini, elle lève les yeux au ciel aussitôt. "C'est ce que t'as trouvé de mieux ?" Sa voix souffle un vent glacial par son indifférence. En face, il ne se départit pas. Pour lui, il a forcément l'avantage, deux contre une nénette et elle a le flingue sur la figure, elle n'a aucune chance. Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'elle compte justement là-dessus. Aucune chance de s'en sortir, tout est indiqué pour qu'elle crève. Pour elle, c'est presque trop beau. "Au pire, si t'as rien à dire, ça me va aussi. Je préfère quand elles ferment leurs gueules et qu'elles restent à leur place." "Quand elles sont mortes donc ?" Là, les sourcils du type se froncent, sa main agite à nouveau le pistolet devant elle comme si la menace n'était pas assez évidente. "Okay tu veux faire l'impertinente ? Là où on va te ramener, on coupe la langue à celles qui l'ouvrent trop." "Tu crois que tu vas m'emmener quelque part ?" "T'as pas vraiment le choix, ma belle. Sinon je te tire dessus." Un rictus étire les lèvres de Malini. "Bah vas-y." Et aussitôt, elle commence à s'agiter et à se débattre. Un coup part. Malheureusement, pas un coup de feu. La crosse de l'arme à feu vient lui cueillir le coin de la joue et malgré la douleur, elle plante à nouveau ses yeux dans le regard terne de son vis-à-vis. "Allez fais mieux que ça ! J'étais plus intimidante en maternelle. TIRE !" Et elle s'agite toujours, se prend un coup de genou dans le dos mais ne démord pas. "TIRE PUTAIN !" Le jackal face à elle lève son arme et se fige. La sincérité dans le regard de Malini, son envie de mourir qui perce ses pupilles et son air impavide alors que le canon noir lui promet un avenir funeste, tous ces éléments le poussent à ne pas presser la détente. C'est pas drôle quand elles s'y attendent. Il se contente de frapper un autre coup dans sa mâchoire avant de lancer à l'autre : "Déjà on la montre à Ryan et on voit ce qu'on fait."
Ryan Havener
Olympians + le monde qui est le mien
Hurlements : 923
visage : boyd holbrook.
crédit : moses.
survit depuis le : 27/05/2017
capsules de troc : 3983
Sujet: Re: bet you wanna rip my heart out (ryan) Lun 14 Aoû - 20:53
✰ ✰ ✰ - Ryan Havener & Malini Kapoor -
Ryan s’ennuyait. Le centre commercial était étrangement calme depuis quelques jours. Pas de nouveaux venus pour s’amuser un peu. Pas d’exécutions de traîtres ou autres pourfendeurs de la cause des Rosario. Pas de raids prévus contre d’autres clans. Les choses étaient mêmes assez calmes à la carrière, ce qu’il fait qu’il n’avait pas vraiment de travail pour occuper ses journées et se mettre quelque chose sous la dent. Peut-être était-ce même trop calme ? Ryan ne savait pas vraiment ce qui se tramait et n’était pas sûr de vouloir le savoir à vrai dire. Les Rosario étaient bien assez tarés pour qu’il s’en approche. En plus de leur relation évidemment inhabituelle et contre les bonnes moeurs, ils étaient complètement imprévisibles et Ryan préférait se terrer dans son petit coin sans broncher. Ils avaient peut-être une nouvelle lubie, un nouveau plan et Ryan ne tarderait pas à en être informé dans tous les cas, donc mieux valait s’en éloigner. Néanmoins, l’ennui le guettait fortement. Ryan jouait nerveusement avec son zippo sans gaz, regardant par la fenêtre, à la recherche d’une opportunité, d’un truc qui le sortirait de son marasme actuel. C’est alors qu’il vit les deux abrutis de première. Tic et Tac. Ils tiraient sur le parking sur des rôdeurs attachés à des voitures. L’un s’appelait Oliver et l’autre Dan, ou c’était l’inverse, peu importe. Les deux avaient l’air bourrés, ou peut-être qu’ils avaient encore sniffé une vieille javel qui traînait dans le centre commercial. Dans tous les cas, ils pourraient peut-être réussir à divertir Ryan, le temps de l’après-midi. Peut-être même qu’ils pourraient se retrouver dans une situation de merde et Ryan pourrait les regarder clamser comme les deux camés qu’ils sont. Ryan descendit les marches du centre commercial pour se rendre dehors à leur rencontre. « Vous avez encore trop sniffé de la javel ou je sais quelle connerie bandes de nazes ? Depuis tout à l’heure vous tirez sur un vieux siège bébé au lieu de tirer sur le rôdeur en face de vous. » Ryan attrapa la carabine d’un des hommes et tira un coup sec et précis dans la tête du rôdeur en face. « Bon, maintenant que vous avez fini votre boucan, on peut se tirer et aller piller quelques abrutis, si y’en a encore, qui viendraient à passer dans le coin ? » Les deux hommes semblaient plutôt réjouis à l’idée d’aller à l’aventure pour tuer, piller, peut-être violer s’ils étaient capables d’encore avoir la gaule avec toutes les merdes qu’ils s’enfilaient dans tous les orifices. Ils allèrent dans les bois de Pedernales. Pas grand chose à l’horizon, pas mêmes des rôdeurs. « Allez devant, je vais pisser, je vous rejoins. » Ryan s’isola dans un petit coin ou il se ferait pas surprendre par je-ne-sais-qui ou quoi, on est jamais trop prudents. Lorsqu’il eut finit, il entendit des cris au loin, pas vraiment capable de discerner ce que c’était, ça semblait aigu. Lorsqu’il revint sur ses pas pour rejoindre les deux abrutis et se demandaient ce qu’ils avaient encore fait ou trouvé, il trouva Malini avec Oliver et Dan. Merde. Comment elle s’était retrouvée coincée et entre les mains de ces mecs ? « On l’a trouvée pas loin, elle faisait un peu trop la maligne, elle voulait qu’on la butes t’imagines ? Laissez une belle fille comme ça avec une balle dans la tête au milieu de nulle part ? » Son rire était gras, on aurait dit un puceau qui avait trop regardé American Pie. « Moi je dis, on devrait l’attacher comme un cochon pendu à un arbre, lui enlever sa chemise et regarder des rôdeurs lui bouffer les seins huhu, ce serait comme un porno. » ajouta son autre comparse, hilare à sa proposition. Ryan n’avait pas vraiment envie d’avoir cette image dans la tête à l’heure actuelle, même si c’est vrai que ce serait probablement un sacré spectacle. « Cela dit… j’ai jamais essayé la nécrophilie… du coup on en fait quoi Ryan ? » Ryan grimaça à l’allusion d’Oliver, ou Dan qui peut savoir. Il était néanmoins touché que son “collègue” lui demande son avis, comme s’il attendait son aval avant de faire quoique ce soit. Ryan avait encore de l’influence et une aura faut croire, même si c’était auprès de camés incapables de dire ce qu’ils faisaient y’a une heure. Il regarda Malini, tenta de sonder son regard. Certes, il avait plutôt l’habitude d’affronter la jeune femme. Ils se croisaient souvent, s’étant souvent battus pour les mêmes vivres, les mêmes ressources. Mais se laissant toujours la vie sauve. Il n’était donc pas son ami. Techniquement, il ne lui devait rien. Et pourtant, le regard de la brune semblait vide, absent. « Bon, l’indienne-là… » Il faisait mine de ne pas connaître son prénom, tentant de l’insulter ou paraître indifférent. « Hé ho Bollywood ! Je te parle ! T’as quelque chose à dire pour ta défense ? Tu veux crever ? Ca t’inspire quoi les propositions explicites et probablement douloureuses de mes deux collègues-là ? » Il lui laissait le bénéfice du doute, restant à une distance raisonnable, au cas ou elle se déciderait à se rebeller et buter tout le monde. Il voulait lui faire comprendre qu’il pouvait l’aider. Comprendre pourquoi elle s’était laissée capturée de la sorte par deux jackals tellement lents d’esprits qu’elle aurait pu faire un sprint aller-retour avant qu’ils se rendent compte qu’elle avait disparu. Malini, qu’est-ce que tu fous ?
Sujet: Re: bet you wanna rip my heart out (ryan) Mer 16 Aoû - 20:37
Ryan & Malini
«well guess what ? I like that»
Ryan. Ryan et jackals. L'association se fait dans son esprit et elle comprend qu'ils sont sur le point de la conduire à quelqu'un qu'elle connaît bien. Façon de parler. C'est que souvent, ils se retrouvent à chasser les mêmes proies ou à aborder les mêmes personnes et souvent ça finit en joutes verbales et parfois physiques. Elle aurait pu le tuer plein de fois. Et lui aussi avait tout autant d'occasions. Mais l'un pour l'autre, ils étaient devenus une source de distraction, un malin plaisir. Souvent, ça fait du bien de s'attaquer à quelqu'un à sa hauteur. Alors comme ça, Ryan menait l'expédition de ce groupuscule d'abrutis ? C'était presque une bonne raison pour les suivre. Ça plus le fait qu'ils la tenaient évidemment en joue. Alors traînant des pieds, elle se laisse guider vers le jackal blond à qui les deux pseudos malfrats ne tardent pas à présenter leur découverte. Ryan, c'est à peine s'il écoute. Ils se regardent, droit dans les yeux. L'interrogation trône au milieu des iris du blond alors que Malini l'observe de deux sphères vides. Les propositions des deux jackals lui passent au-dessus de la tête, rien ne trouble son air impassible, pas même la perspective d'être offerte en goûter à des rôdeurs avant de probablement subir un viol post-mortem. Ils sont en fait tellement loins d'être menaçants qu'elle ne prend même pas la peine de s'agiter. Eux mêmes débordent d'une confiance en eux qui les poussent à ranger les fusils dans leurs dos. Ils n'ont même pas pris la peine de l'attacher, comme si une femme seule pouvait leur porter le coup de grâce.
Ryan l'apostrophe mais ne provoque toujours aucune réaction. On parle bien souvent du calme avant la tempête. "J'ai demandé à Dumb et Dumber une mort rapide et sans douleur." Ils auraient dû se plier à sa volonté, ils auraient dû tirer et en finir, ils auraient dû agir avant que l'instinct de survie ne reprenne le dessus sur le tempérament suicidaire de l'indienne. Avec détachement, elle hausse les épaules comme si c'était quelque chose de naturel à dire. "Ils ont voulu faire les malins aussi et maintenant vous allez tous crever. C'est la vie, il paraît." Le silence retombe le temps que les deux comparses comprennent ses paroles. "Et mais, pour qui tu te prends vraiment ?" Celui aux petits yeux de fouine s'empare de son bras et la tire comme il peut. Elle ne le suit que parce qu'elle veut bien. L'autre crétin, toujours planté près de Ryan, semble à peine réaliser. "Elle... Elle nous a traités d'imbécile ?" La fouine s'agite toujours avec Malini, persuadé de la tenir avec autorité, vociférant. "Je vais d'abord donner ta langue à bouffer aux rôdeurs, comme ça tu pourras plus causer. Après, je te jure que tu vas prendre cher." Cette fois, l'air impassible se casse pour laisser place à un rictus. "Eh le gremlin, attends deux minutes. Tes potes ils ont pas l'air de suivre." Il se retourne aussitôt, laissant une porte ouverte à la recruteuse pour lancer un coup de pied qui vient le cueillir dans l'entrejambe. Les bonnes méthodes sont souvent les meilleures. Il se plie aussitôt en deux au moment où elle remonte son genou pour taper dans sa mâchoire. "Oeil pour oeil..."
Derrière elle, Dumber accoure aussitôt, fusil à la main pointant vers elle pour l'immobiliser. Son acolyte est au sol, gémit de douleur abec deux dents en moins. "Eh bouge pas toi !" Le rictus carnassier n'a pas quitté les lèvres de Malini. "Maintenant, si t'es prêt à enfin tirer, je te suggère de le faire maintenant. Sinon, vaut mieux que tu laisses les fusils aux grandes personnes." Encore dans l'incompréhension de ce qui se passe, il se tourne vers Ryan pour lui intimer l'ordre d'agir. "Putain Ryan ! Fais quelque chose ! Attrape-la !" L'indienne, elle tourne le regard vers le blond et plante deux yeux pleins de défi dans les siens. "Vas-y Ryan, fais quelque chose." Une phrase qui clairement l'invite à se débarrasser de Dumber avec elle.
Ryan Havener
Olympians + le monde qui est le mien
Hurlements : 923
visage : boyd holbrook.
crédit : moses.
survit depuis le : 27/05/2017
capsules de troc : 3983
Sujet: Re: bet you wanna rip my heart out (ryan) Sam 2 Sep - 19:31
✰ ✰ ✰ - Ryan Havener & Malini Kapoor -
Ryan se demandait si la jeune femme n’était pas suicidaire. C’était avec le temps après tout. Peut-être en avait-elle eu marre de cette vie, sans cesse à courir, devoir se plier à une société qui n’est plus que l’ombre d’elle-même. Devoir lécher les bottes d’untel ou untel pour survivre. Pas que ce soit fondamentalement différent d’avant, mais la constante paranoïa et peur avec lesquelles chacun vivait à sa façon pouvait certainement finir par peser. Ryan était déjà devenu à moitié sadique et fou, même si la graine devait être implantée en lui depuis assez longtemps déjà, pourquoi Malini ne serait-elle pas devenue suicidaire ? Ryan essayait de se résoudre à cette alternative et pourtant quelque chose ne collait pas. Son regard, vide et absent, semblait plus révéler un profond épuisement et une grande tristesse plutôt que la volonté d’en finir. Par ailleurs, si elle voulait vraiment mourir, elle n’aurait pas eu besoin de tomber sur des abrutis comme eux, enfin surtout Tic&Tac, pour vouloir en finir. Elle n’était quand même pas tombée si bas, au point de remettre à sa vie à deux charognards dotés du QI d’une moule ? Quelque chose ne collait pas, n’était pas cohérent. Ryan continuait de sonder son regard, à la recherche d’une réponse, mais surtout de sa réponse à sa question laissée en suspend. Son sarcasme ne tarda pas à se laisser déceler lorsqu’elle insulta Dan & Oliver de Dumb & Dumber. A vrai dire, la référence était amusante, le film était un classique. Ryan retint un rictus pour ne pas se trahir auprès de ses comparses, visiblement ignorants de la référence. « Ravi de voir que tu parles notre langue, mais visiblement t’as pas compris car eux ce qu’ils te proposent n’est ni rapide ni sans douleur. » Dan et Oliver, au départ circonspects, s’empressèrent de se gargariser avec des petits ricanements d’excitation à la réponse de Ryan. Soudain d’un coup, une phrase inattendue, balancée si nonchalamment que Ryan dût s’y reprendre à deux fois. Vous allez tous crever. Pardon ? Oliver semble s’approcher d’elle pour l’intimider. Peine perdue, il se prend un coup dans l’entrejambe et se plie à terre. Ryan fut surpris, mais au moins il avait le mérite de retrouver un peu la Malini qu’elle connaissait. Dan s’empressa alors de le pointer avec son fusil pour la calmer, disant à Ryan de faire quelque chose. Ryan, de son côté, était partagé. Malini s’était un peu foutue dans la merde toute seule, elle semblait vouloir crever, mais en même temps elle remuait sa merde pour essayer de crever avec un panache absolument merdique. La brune l’invita aussi à faire quelque chose, le regard plein d’insolence, cherchant peut-être à ce qu’il tue Dan. D’un autre côté, voulait-elle peut-être que ce soit lui qui la tue ? Etait-ce peut-être un piège ? Ryan ne pouvait s’empêcher d’être un peu parano. Peut-être que c’était ce qu’elle voulait depuis le début. Buter Ryan en se débarrassant d’abord des deux zouaves. Non. Ses deux compères étaient bien trop idiots pour constituer une réelle menace pour qui que ce soit. D’un air confiant, il s’approcha alors de la brune, jetant un oeil à Dan pour lui faire comprendre qu’il allait régler son compte à l’impertinente. Au dernier moment, alors qu’il mimait d’aller planter un coup de couteau dans la brune, il attrapa finalement l’épaule de Dan pour le désarmer et le faire tomber à terre avec une sorte de prise de judo, et une fois Dan à terre, lui planta le couteau dans le crâne. Net et sans bavures. Il avait le fusil après tout, et même si son adversaire était pas doué, ça aurait été con de se prendre une balle d’un mec qui a la gâchette facile. Oliver, le deuxième maillon, qui se relevait à peine des coups de la brune, se prit à son tour un coup de couteau dans le crâne qui l’arrêta net dans sa tentative pour se relever. « Ils commençaient à me taper sérieusement sur les nerfs… » finit par dire Ryan une fois l’accalmie installée dans les bois. Dos face à Malini, il se retourna d’un mouvement brusque pour lui faire face et la projeter contre un arbre, un couteau sous sa gorge. « Maintenant qu’on est entre adultes comme tu le dis si bien, tu vas me dire c’était quoi ce bordel ? C’est quoi ton plan là ? Tu cherchais quoi au juste ? » Il voulait la coincer. Une petite voix dans son esprit lui disait qu’elle était venue pour sa tête. Peut-être qu’il l’avait agacé quelqu’un chez les riders, ce serait pas la première fois, mais peut-être la fois de trop. Il lui avait sauvé la mise mais il voulait s’assurer qu’elle n’avait pas de plan ou machination secrète derrière ces assassinats de deux idiots certes, mais qui étaient du clan de Ryan.
Spoiler:
Désolé de l'énorme retard, pas encore d'internet à la maison, je devrais être plus actif cette semaine avec le graal qui va enfin être réinstallé chez moi
Sujet: Re: bet you wanna rip my heart out (ryan) Lun 11 Sep - 21:16
Ryan & Malini
«well guess what ? I like that»
Ils ne sont vraiment pas fins ces deux-là. Une équipe vouée à l'échec même si on leur a donné toutes les cartes en main pour réussir. Ils avaient quand même les armes et l'avantage numérique, mais étaient parvenus à se faire surprendre. À eux deux, elle en était sûre, ils n'égalisaient même pas le QI de Ryan. C'est peut-être pour ça qu'elle avait pris le pari osé de le prendre à parti et de l'inviter dans à se retourner contre son camp. Le fait que Dumb et Dumber aient survécu jusqu'à présent défiait très clairement la théorie de Darwin et ils représentaient plus un fardeau pour les jackals qu'autre chose. Même dans les pires clichés de film, on faisait pas des mecs aussi bêtes. Et ça, le blond devait aussi le savoir. Avoir ces deux types dans son camp était à l'opposé de la plus value. Il s'agissait du genre de gamin qu'on abandonnait sur une aire d'autoroute quatre états plus loin. Il y avait tout de même un moment de tension, une latence durant laquelle le calme apparent de Malini se fissurait intérieurement à l'idée que le jeu avec Ryan se termine maintenant et qu'il décide de se débarrasser d'elle. Elle ne bouge pas pourtant quand il fait un pas vers elle et quand il lève le bras, ses muscles se tendent et ses mains se referment en poing, prête à se débattre comme un beau diable. Mais le dénouement est plutôt celui qu'elle avait espéré. Avec agilité, Ryan se retourne pour désarmer son acolyte-fardeau et pour le planter aussitôt. Le même sort est réservé à la fouine qui gémissait encore de douleur. Plus tard, elle en est sûre, ils rigoleraient à l'idée que des personnes allaient retrouver un cadavre recroquevillé et tenant son entrejambe à deux mains.
Elle fait un pas en arrière, comme on s'éloigne simplement d'un agent d'entretien qui nettoie le sol pour lui laisser la place. À peine a-t-elle le temps de contempler les corps au sol qu'il s'en prend à elle, la poussant contre l'arbre le plus proche, couteau sous la gorge. Son dos rencontre violemment l'écorce et elle grimace de douleur. À ses questions pressantes, elle n'aporte pas immédiatement de réponse. Malini, elle prend la peine de se recomposer une figure normale. Puis lentement, un rictus étire le coin de ses lèvres. "Eh ben Ryan. Je me doutais bien que t'étais dans ce genre de fantasme, mais quand même, je m'étais dit que tu me demanderais avant." Montrer que la situation ne lui échappe pas. Montrer qu'elle est toujours la cavalière avec qui il se bat occasionnellement dans une ambiance d'ordinaire plutot bon enfant. Elle dégage son bras gauche pour poser sa main sans précipitation sur le poignet du jackal. Aucune violence dans sa prise, juste une volonté de le calmer. "Écoute, je sais pas ce que t'es allé t'imaginer, mais tout ça ne résulte que d'un mauvais concours de circonstances. Je suis fatiguée, j'ai pas mangé, pas assez bu, j'ai eu un moment de faiblesse, quelques secondes où j'étais inconsciente et tes potes me sont tombés dessus alors que j'étais pas en mesure de répliquer. J'ai pas réalisé d'emblée qu'ils étaient stupides à ce point. Sur le coup, deux jackals armés qui te tombent dessus, je t'avoue que j'ai pas cherché, je me suis dit que ça aurait été plus simple de régler ça d'un coup de feu. Je suis pas très tolérante à la douleur donc bon." Son air est plus sérieux, mêlant une part de vérité et une part de mensonge. Elle est réticente à lâcher de but en blanc qu'elle voulait crever parce qu'elle en avait marre, parce que sa vie avait viré au chaos le plus total et qu'elle n'arrivait plus à y mettre de l'ordre, parce qu'elle n'avait tout simplement la force de rien. "Donc tu peux baisser ton arme et arrêter avec ton air menaçant, c'est vraiment rien."
Ryan Havener
Olympians + le monde qui est le mien
Hurlements : 923
visage : boyd holbrook.
crédit : moses.
survit depuis le : 27/05/2017
capsules de troc : 3983
Sujet: Re: bet you wanna rip my heart out (ryan) Mar 12 Sep - 19:23
✰ ✰ ✰ - Ryan Havener & Malini Kapoor -
Ryan perdait peut-être la boule. En l’espace de trente secondes, il venait de tuer deux comparses de son clan, aussi idiots soient-ils et de se braquer ensuite sur la personne qu’il venait d’aider. La chose n’était ni logique ni à faire. Pourtant, à ses yeux, la chose faisait sens. Il venait tout simplement de se débarrasser de deux mecs qui menaçaient Malini et se trouvait maintenant à la merci potentielle de la brune. Mais pour quoi au juste ? Que pouvait-il bien représenter comme menace à la rider ? Au contraire, les deux jeunes gens semblaient partager une forme d’entente cordiale, même si la plupart du temps, ils en venaient à jouer de leur adresse et agilité pour se défaire l’un de l’autre et se disputer les vivres sur lesquelles ils semblaient souvent se retrouver. Malini était la meilleure compétition qui s’offrait à Ryan sur le marché actuellement, et au contraire de Casey, ce n’était pas quelqu’un qu’il souhaitait voir mourir ou tuer de sitôt, surtout en ces temps durs ou l’ennui le guettait limite plus que la faim. Alors, oui, Ryan était perturbé, probablement paranoïaque, mais de son point de vue, que Malini se retrouve dans une situation pareille sans défense avec deux abrutis au QI d’une huître, ça cachait quelque chose. Peut-être pas ce qu’il croyait. Mais ça cachait définitivement quelque chose. Cette dernière tenta de la jouer sarcastique au début et cela ne fit qu’encore plus agacer le blond qui montra les crocs et commença à vouloir la projeter à nouveau contre l’arbre, en signe de réponse et de désapprobation. « Fais pas la maligne avec moi car j’ai un temps de réponse beaucoup plus rapide que mes deux feus collègues. J’ai pas la même patience non plus d’ailleurs. » C’est alors qu’elle bloqua son poignet avec fermeté. Pour sa défense, la brune commença un long discours sur un certain “concours de circonstance” qui la fit croiser le chemin de Dan & Oliver, mêlé à une certaine fatigue et crainte. Ryan avait presque envie de rire, pas vraiment convaincu par la petite histoire de Malini. Il a assez détecté et rencontré de fumiers et d’hypocrites dans sa vie qui voulaient lui foutre à l’envers pour lire un mensonge élaboré. « Sérieusement…. Tu me crois aussi idiot qu’eux ? T’es au courant que je crame le mensonge comme un requin renifle du sang ? Je t’ai vue sur le terrain. Je t’ai affrontée. Même affamée et au bord de l’hypothermie, tu te retrouverais pas en prise avec deux abrutis pareils. » Même s’il reste méfiant, il finit par lâcher sa prise et laisser de l’espace à la brune, suffisamment du moins pour qu’elle ne le surprenne pas. Il recule de quelques pas, ne détachant pas son regard de la brune, si ce n’est pour s’emparer du fusil d’Oliver à terre. « J’te préviens si qui que ce soit débarque, même ton foutu chef de clan, je lui tire dessus et je le bute. » S’il y avait quelque chose que Ryan détestait, c’était de se faire surprendre. Se sentir roublé, lui si habitué à avoir toujours un, voire deux coups d’avance sur son adversaire. Ca le rendait fou et peu étaient actuellement capables de le surprendre. Malini faisait peut-être partie de ces rares personnes, d'où la rigueur de Ryan dans chacun de ses mouvements très lents et calculés, prêt à agir et à fuir s’il le fallait. Une fois le fusil en main, il le garda légèrement en hauteur, sans pour autant mettre son interlocutrice en joue, histoire de manifester une demie-confiance en la jeune femme. « Maintenant dis-moi pourquoi j’ai tué deux gars cons mais probablement innocents de ta réelle intention. Il ne sera pas difficile d’expliquer leur mort auprès des autres mais les temps sont durs, et chaque gars armé compte je te rappelle. » Manière de lui dire qu’il lui avait quand même sauvé la mise dans tout ça. S’ils n’étaient très certainement pas utiles sur un champ de bataille, Oliver & Dan avaient au moins le mérite de faire peur avec leur tête de zonards un peu sadiques et sans-gêne, et leur simple présence sur une zone à risques pouvait faire l’affaire, du moment qu’ils ouvraient pas trop leur gueule. Ces deux-là n’avaient pas beaucoup d’amis chez les jackals, ils traînaient tout le temps ensembles, leur absence ne se remarquait probablement pas. Ainsi, Ryan ne sentait absolument pas coupable de les avoir tué, mais il cherchait à faire parler Malini et savoir ce qu’elle avait vraiment attendu d’eux en venant les provoquer de façon assez désinvolte et nonchalante. S’il n’avait pas un début de vérité dans les instants qui suivent, il risquerait de devenir menaçant à son tour…
Sujet: Re: bet you wanna rip my heart out (ryan) Dim 17 Sep - 22:38
Ryan & Malini
«well guess what ? I like that»
Elle ne compte pas le nombre de fois où elle lève les yeux au ciel quand il reprend sa prise sur elle et qu'il s'enfonce dans ce qu'elle diagnostique être un sentiment de paranoïa. C'est que c'est presque aussi contagieux que l'influenza cette saleté. Les gens se méfient de tout, les gestes gentils paraissent même plus étranges que les tentative de blesser quelqu'un. Elle veut bien admettre que la situation prête quand même à confusion et elle n'a pas vraiment envie de se lancer dans une explication détaillées de ses intentions. Ou plutôt, de son absence totale d'intention, de conviction ou d'un quelconque sentiment. C'est qu'ils ont beau se fréquenter, ils sont loin d'être amis. C'est simple même, les gens comme eux n'ont pas vraiment d'amis. Alors dans cette optique, difficile pour Malini de lui confier qu'elle traverse une phase de dépression, qu'elle se sent vide, que la seule chose qui ne l'a pas poussée à simplement plier le genou, c'est l'instinct de survie qui a frappé au dernier moment. De plus, et parce que la paranoïa est vraiment contagieuse, elle n'a pas envie de donner ce genre d'information à Ryan. Paraître vulnérable devant lui, c'était dangereux. Elle le savait, il était du genre à s'introduire dans l'esprit des gens, à leur retourner le cerveau, à les utiliser... Il n'était pas jackal pour rien.
"Bon sang, c'est quoi ton problème ?" Elle balance quand il la relâche enfin, fusil à la main pour la dissuader de quoi que ce soit. "Y a personne qui va venir, je suis toute seule. J'étais en recrutement." Elle prend une profonde inspiration, maintenant en pleine possession de sa gorge et elle lui lance un regard plein de reproches. "Pourquoi tu les as butés si c'est pour m'en mettre plein la gueule ensuite ? Tu captes que c'est pas logique ou y a que moi que ça choque ?" Et elle ponctue sa remarque d'un souffle, consciente qu'elle ne s'en tirera pas si elle ne prend pas la situation plus au sérieux. "J'étais vraiment en recrutement et à court de vivres. Je sais pas ce qu'il te faut de plus. Je suis vraiment affamée et fatiguée. Et pour ces deux-là, je sais vraiment pas quoi te dire. L'instinct de survie a mis du temps à frapper." Elle garde ses mains en évidence, ne fait aucun geste brusque et ça lui demande le même sang froid nécessair pour traverser des champs de rôdeurs. Bouger doucement. Respirer calmement. "Que tu me fasses pas confiance, je comprends, mais je suis pas là pour toi. C'est un putain de hasard."
Une chappe de lassitude lui retombe sur les épaules qui s'affaissent. Et si c'était la solution finalement ? La lueur un peu folle qui danse parfois dans les yeux du blond est un signe qu'à la moindre tentative, il risquerait bien de la buter. Est-ce que ce n'était pas l'idée qu'elle avait derrière la tête depuis le départ ? En finir. "C'est quoi ton plan ? Me descendre d'un coup ici ou tu comptes me ramener dans ton repaire de tarés ?" Et si c'est la première option, est-ce qu'on peut s'arranger pour faire ça rapidement ?
Ryan Havener
Olympians + le monde qui est le mien
Hurlements : 923
visage : boyd holbrook.
crédit : moses.
survit depuis le : 27/05/2017
capsules de troc : 3983
Sujet: Re: bet you wanna rip my heart out (ryan) Mar 19 Sep - 19:06
✰ ✰ ✰ - Ryan Havener & Malini Kapoor -
Ca en devenait presque amusant, cette histoire. Elle qui ment, ou cache au moins quelque chose. Lui, qui essaie de devenir et lire entre ses regards et attitudes. Un petit jeu. Pas le même que celui qu’ils avaient l’habitude de jouer. Si Ryan détestait qu’on lui mente et qu’on le prenne pour un con, il aimait aussi manipuler et jouer avec les esprits de ses victimes. Peut-être que Malini ne lui mentait pas. Peut-être que c’était la vérité. Et peut-être qu’à ce moment-là, ce qu’il cherchait, c’était à la briser. Après tout, il était rare qu’elle se laisse cueillir ainsi par qui que ce soit, qui plus est des jackals idiots. C’était louche, mais c’était peut-être l’occasion de s’amuser avec elle, pour la faire craquer et la pousser au bout de ses retranchements. Elle était probablement là, son occupation de la journée. D’un autre côté, il s’entendait bien avec Malini, ou du moins, ils avaient une entente étrange sous forme de compétition honnête qui lui était intéressante. Il était peut-être idiot de continuer à lui mettre des bâtons dans les roues et se la mettre à dos. Le jeu en valait-il réellement la chandelle ? Malheureusement, Ryan n’était pas un type comme les autres. Pas un ami comme les autres. S’ils pouvaient seulement s’appeler amis. Il avait toujours aimé les jeux d’esprits. S’il avait pu, il se serait probablement discipliné pour les échecs. Néanmoins, il avait eu une enfance un peu ordurière et on ne lui avait jamais vraiment donné les clés pour réussir, du moins de façon honnête. C’était peut-être ça l’histoire de sa vie, et les appréciations qu’ils pouvaient souvent lire sur ses copies : des capacités mais une attitude à revoir sérieusement. Voué à l’échec mais pas aux échecs, l’ironie était probablement là.
Puisqu’elle ne semblait pas vouloir lui parler, il irait dans le sens inverse. Il baissa la garde de son arme en s’écartant d’elle pour contempler les cadavres qu’il avait laissés derrière lui. « Et alors t’as voulu les recruter ? Des vraies flèches t’as vu. Un peu pathétique de ta part que tu ais considéré qu’ils étaient menaçants franchement. » Il portait le fusil à l’épaule en continuant à regarder les deux idiots crédules et surtout bien morts. Lorsque Malini tenta de remettre sa logique et sa paranoïa un peu évidente en cause, il se contenta de hausser les épaules. Jouant un peu la comédie, il feignait l’air nonchalant. « J’ai été surpris c’est tout. Surpris de te voir avec eux. Mais maintenant que j’y pense, je suis surtout déçu. Déçu de voir que tu te laisses embarquer si facilement par des bolosses pareils. Tu m’as habitué à mieux, cette déconvenue de ta part fait vraiment tâche Malini. » Il tentait de se la jouer critique masquée, d’être l’homme mesquin qui blesse sans s’en rendre compte. En réalité, chacun de ses mots était pesé il cherchait à susciter la colère chez la brune. S’il ne parlait pas sous la force, peut-être que la descendre en flammes jusqu’à ce que son amour-propre craque saurait la faire parler. Et pour susciter la colère, quoi de mieux que de remettre en cause ses capacités d’aventurière. La lyncher par les mots et détruire chaque once de confiance en soi qu’elle pouvait détenir pour qu’elle finisse par se rebeller. Il s’approcha alors doucement d’elle, pour la fixer dans son regard, toujours avec cet air désinvolte qui avait le don d’agacer. « Pour une recruteuse impétueuse chez les riders, tu perds décidément de ta superbe. » dit-il, toujours l’air de rien, comme une phrase de plus, attendant que le vase déborde. Sa voix était grave et posée, pour avoir l’air sérieuse, appuyer sur chaque mot comme un uppercut. Il prit alors une pomme de pin qui traînait par terre et la fit sauter dans sa main, pour toujours avoir cet air désinvolte et nonchalant, celui qu’il arborait lors de ses plus grands spectacles. Ceux où il rendait toujours fou ses interlocuteurs et victimes. Il se rapprocha alors d’elle, la pomme de pin dans la main. « C’est à se demander pourquoi ils ont toujours besoin de toi. » ajouta-t-il d’un air implacable, comme une sentence qu’il venait de prononcer à Malini : tu es inutile. Superflue. Disposable. Tu ne sers à rien. « Franchement, j’ai pas de plan. Je suis même pas sûr qu’ils voudraient de chez toi chez les jackals. » Il espérait que ces mots feraient enfin réagir la jeune femme, même si à vrai dire, il commençait à prendre goût à sa petite manipulation… Si la jeune femme ne réagissait pas vite, il risquerait d’aller encore plus loin et de franchir des limites qui ne laisseraient peut-être pas son interlocutrice intacte…
Sujet: Re: bet you wanna rip my heart out (ryan) Sam 23 Sep - 13:34
Ryan & Malini
«well guess what ? I like that»
Il a l’air de relâcher un peu la pression, mais est-ce vraiment bon signe ? La frontière entre le réel et le jeu n’est jamais clairement tracée avec Ryan. Si elle était à terre sur le point de mourir, elle est persuadée qu’il serait du genre à lui foutre un coup dans l’estomac et prétexter le jeu. Alors elle reste sur ses gardes, la recruteuse. A tout moment, il pourrait pointer à nouveau son fusil sur elle et la menacer jusqu’à ce qu’elle invente une histoire qui le satisfasse ou jusqu’à ce qu’elle lâche tout, ses envies de suicide, son quotidien morcelé. Après tout, elle a les nerfs piétinés, usés, ses pas sont guidés par l’instabilité, ses propos suintent l’incohérence de celle au bord du gouffre. Il n’a qu’à tendre la main pour attraper un fruit porté à maturation par la folie. Ses premiers mots creusent déjà dans son apparente indifférence. Il remet souvent en question ses habilités, ça fait partie de leur petite danse habituelle, mais là c’est différent. Là, il n’y a pas la moindre trace de sarcasme « amical » ou de double propos. Il est sérieux. Il la descend méthodiquement, crache sur son estime, sur sa dignité et s’attaque à sa fameuse « superbe. »
Sa superbe est une supercherie. Un voile de dignité qui fait sa petite impression jusqu'à ce qu'on le tranche d'un coup de couteau. Sa superbe ne tient plut très bien en place depuis plusieurs jours, elle est tâchée, elle s'agite un peu, elle est une entité propre et sa volonté lui dicte de s'éloigner de la recruteuse qui ne semble plus digne d'elle. Sa superbe... Quelle superbe ? Elle est exténuée, les cernes sous ses yeux sont d'un noir profond, ses traits sont déformés par la faim, son regard ne pétille plus. Elle a l'air misérable. Et Ryan n'en rate pas une pour ajouter de son commentaire. "La ferme Ryan. J'ai pas le temps pour toi. Je suis pas venue recruer tes deux potes consanguins. Je..." Elle quoi ? Elle se prend la tête entre les mains comme pour essayer de l'empêcher d'exploser. Mais le chacal ne perd pas une miette, ses mots durs s'empilent dans le crâne de Malini, s'infiltrent par toutes les fissures laissées sur sa fameuse superbe. Pour couronner le tout, il lui annonce qu'il ne sait même pas quoi faire d'elle. Sûrement prend-il un malin plaisir à la voir dans cet état. Mais l'indienne est bien trop affligée par ses propres tourments pour comprendre les véritables desseins du blond. Dans d'autres circonstances, elle aurait vu son manège arriver à des kilomètres, elle aurait compris qu'il en rajoute pour la déstabiliser. Mais là, il l'attaque au bon moment, quand son esprit fourmille de dix mille autres idées (noires) et qu'il n'a plus aucune capacité d'analyse.
"Bah fous-moi la paix. Ca ressemble à un bon plan ça. Retourne dans trouduculand et à vos affaires louches et moi je vais tranquillement reprendre mon chemin." Notez qu'elle ne dit pas qu'elle va rentrer au ranch. C'est qu'elle ne sait pas encore si elle va le faire, c'est qu'elle ne sait pas du tout ce qu'elle va faire en fait. Peut-être qu'au premier ravin, elle se laissera tomber dedans sans plus se préoccuper du reste. "Qu'est-ce que ça peut te foutre ce que je suis venue faire là de toute façon ? Même crever on peut plus le faire tranquillement." Et cette fois c'est dit, cette fois c'est verbalisé par la recruteuse elle-même. Peut-être qu'en fait, tout le chemin inconscient vers le territoire des jackals n'était pas si surprenant. Peut-être que d'autres entités ravageuses au font d'elle ont pris le contrôle pour la guider jusqu'ici, jusqu'à ce moment où, face au canon, elle avait ordonné de tirer.
Ryan Havener
Olympians + le monde qui est le mien
Hurlements : 923
visage : boyd holbrook.
crédit : moses.
survit depuis le : 27/05/2017
capsules de troc : 3983
Sujet: Re: bet you wanna rip my heart out (ryan) Lun 25 Sep - 18:48
✰ ✰ ✰ - Ryan Havener & Malini Kapoor -
Ryan pouvait voir le visage de la brune qui commençait à craquer. Sa manipulation était donc bien en train de fonctionner et ce n’était pas trop tôt. Ryan ne pensait pas ce qu’il disait à Malini. Du moins, il ne pensait pas tout ce qu’il disait. Il grossissait certains traits de ses éventuels défauts, enfin ce qu’elle semblait elle-même mettre en cause chez elle : ses capacités en tant que recruteuse. Son habileté physique. Tout ce qui était indispensable à la survie de nos jours. Et tout ce qui la rendait donc complètement inutile et disposable au sein de ses pairs. Le blond ne souhaitait pas en arriver là initialement mais il n’avait pas eu le choix. Enfin, s’il était honnête avec lui-même, il dirait qu’il a quand même pris un certain plaisir à cracher du venin gratuit, simplement pour se sentir supérieur et retrouver ce souffle d’emprise qu’il n’avait plus depuis longtemps. Il faut dire qu’il n’a jamais vraiment réussi à s’imposer chez les jackals. Il y avait pensé un temps, et puis quand il a vu le chaos monstrueux et surtout la relation très étrange qui unissait les Rosario entre eux et avec certains de leurs conseillers, il a bien compris qu’il n’aurait pas sa place dans ce foutoir sans y laisser quelques plumes. Les jackals étaient soit trop fous soit trop cons pour être manipulés et être dirigés. Pouvoir donc enfin se défouler et voir quelqu’un d’autre qu’un jackal sous son joug était agréable pour Ryan, surtout quelqu’un comme Malini qui était d’habitude déterminée et plutôt imperméable à ses lavages de cerveaux. Le goût de l’humiliation verbale et de la torture d’esprit avait donc un goût plus doux et plus savoureux. Il n’aimait pas toujours avoir cette sensation de plaisir, mais que pouvait-il y faire, elle était là, quelque chose clochait, il le savait et voulait savoir la vérité, lui apporter son soutien psychologique et amical lui paraissait impossible et contre-nature. Ce n’est pas ainsi qu’il fonctionnait. Et il n’était pas sûre que ce soit ainsi que fonctionne Malini non plus. Interloqué par sa première réponse, il lui répondit : « T’es pas venue les recruter ? Pourtant eux, ils étaient à deux doigt de te recruter et bien plus. Tu quoi ? Hein ? » Elle semblait hésitante, chercher ses mots avec un regard fuyant qui divaguait. Il semblait donc avoir vu juste. Il se rapprochait d’elle, inclinant légèrement la tête, pour chercher son regard des yeux et la coincer. Désormais, elle voulait qu’il lui foute la paix, elle reprenait avec la colère. Mais, Ryan, ne la laisserait pas. Pas maintenant. Il voulait la fin de l’histoire. Le dénouement. Réussir à choper ce qui lui était resté au bout des lèvres. L’indicible. « Pourquoi je te laisserais tranquille ? Si j’ai pas la mémoire courte, je viens quand même de te sauver la vie alors que tu étais dans un état déplorable, sans absolument aucune raison valable. Comme ça, pouf, t’es fatiguée, t’as faim et tu te laisses embarquer par deux nabots. » Il fait des petits gestes avec ses mains, comme un magicien, pour accentuer le ridicule de sa situation. En revanche, il reste silencieux lorsqu’elle finit, un peu à bout de nerfs, par lâcher une phrase ambigüe. Même crever on peut plus le faire tranquillement. C’était donc ça ? Elle voulait en finir ? Crever pour de bon ? C’était dommage. Mais compréhensible. Peut-être qu’elle avait atteint le point de rupture dans sa vie. Celui où tout foire et part dans tous les sens. Ryan laissa le silence s’installer quelques temps après sa révélation, comme pour qu’elle se rende compte par elle-même de ce qu’elle venait de dire. Après avoir réfléchi quelques temps, il finit enfin par lui répondre : « Donc c’était ça ? Tomber sur les deux premiers venus et te dire que alea jacta est ? Tu vaux assurément mieux que ça Malini. Je.. ne pensais pas tout ce que je t’ai dit. Je voulais te provoquer. » Sa voix était calme et plus posée que précédemment. La colère ne résoudrait plus grand chose désormais. La brune semblait complètement déconfite et au fond du sachet. L’accabler désormais était inutile. Sortant une flasque d’un whisky volé il y a quelques temps déjà, il lui tendit la flasque en guise de calumet de paix. « Qu’est-ce qui t’as poussé à faire ça ? J’ai connu bien des dépressifs dans ma vie depuis le début de ce bordel, et les jackals ont leur lot exponentiel de suicidaires, mais je ne m’attendais certainement pas à ce que ça te tombe dessus aussi. Tu es bien traitée au ranch que je sache. » D’après ses informations, elle avait un poste assez important et elle était assez proche du leader. Même si les choses vont vite, elle ne pourrait pas tomber en disgrâce du jour au lendemain comme Ryan l’avait laissé présager dans ses précédentes paroles assassines. Il s’agissait maintenant juste de savoir pourquoi Ryan l’avait trouvée dans cet état.
Sujet: Re: bet you wanna rip my heart out (ryan) Mar 3 Oct - 11:52
Ryan & Malini
«well guess what ? I like that»
Dans un monde parfait, ça se serait arrêté là. Il aurait hoché la tête et aurait accepté de la laisser tranquille, conformément à sa demande. Elle serait retournée dans son errance en solitaire, à regarder la cime des arbres en se demandant si ça valait la peine de continuer. Elle voulait juste s’allonger là et y rester, fixer le vide et compter jusqu’à trois avant de prendre une décision (irrationnelle évidemment). Un, deux, trois, saute dans le premier ravin que tu trouveras. Mais Ryan ne lâche pas l’affaire. Il le clame même haut et fort. Il ne compte pas lâcher sa proie, à quoi bon ? Il ne faut pas se contenter de l’attraper, il faut la saigner, la déséquilibrer, la pousser à bout, la pousser à s’abandonner complètement. Il fait un bon deal en la trouvant aujourd’hui, alors que, l’estomac dans les talons, il suffit de la toucher du bout d’un index pour la pousser à s’effondrer. Et il n’y va pas de main morte, il enfonce, creuse la tombe de la recruteuse avec minutie, avec hargne, avec une brutalité dans ses mots qui la pousse au bord du précipice. Alors oui, elle lâche prise.
Elle s’affale sur le sol, sans force, le regard fuyant Ryan à tout prix. Ses intentions sont dépouillées et elle se retrouve comme mise à nue face au jackal qui maintenant s’enquit de son état comme s’il s’en inquiétait vraiment, comme s’il n’avait pas essayé quelques minutes plus tôt de la mettre au fond du trou. Il voulait la provoquer ? Il n’en avait même pas besoin. Tout ce qu’il aurait pu dire ou faire aurait provoqué une réaction démesurée. « Y a-t-il vraiment une explication valable à ce genre d’envie ? C’est pas évident de toute façon ? » Il suffit de regarder le monde autour d’eux pour avoir envie de se coller le flingue au fond de la bouche. Les morts reviennent à la vie pour vous bouffer et les vivants vénèrent la mort et les tueries. Elle estime que c’est suffisamment grave pour ne pas avoir à se justifier davantage, mais la flasque d’alcool tendue vers elle est une incitation à parler. De mauvaise grâce, elle accepte et avale une gorgée de whisky qui lui brûle la gorge et lui arrache une grimace. « J’ai été jetée de la maison des Rhodes. Le prix à payer pour avoir gueulé sur Abel je suppose. Mais comme toute sa fratrie a un problème avec moi aussi, disons que c’est pas facile. »
Evidemment il n’y a pas que ça. Il y a Bass aussi et leur dispute violente, sa désaffection envers elle et ses mots, qui comme Ryan à l’instant, avait sapé son moral, son estime, et tout ce qu’elle avait encore. Il fallait aussi remonter plus loin, des années plus tôt quand, l’Abominable s’était produit. L’Abominable, c’est la perte ultime, quand par un matin orageux, Malini avait été forcée de mettre fin à la vie de sa fille. Comment se relève-t-on de ça ? C’est une question dont elle cherche la réponse depuis des années. « Qu’est-ce que ça peut te foutre de toute façon ? T’as un diplôme de psychologue ou ça se passe comment ? » La violence et le rejet évidemment, les premières réactions de l’indienne, son instinct. « Ca t’a jamais traversé l’esprit toi peut-être ? »
Ryan Havener
Olympians + le monde qui est le mien
Hurlements : 923
visage : boyd holbrook.
crédit : moses.
survit depuis le : 27/05/2017
capsules de troc : 3983
Sujet: Re: bet you wanna rip my heart out (ryan) Mer 4 Oct - 19:23
✰ ✰ ✰ - Ryan Havener & Malini Kapoor -
Après le Ryan bourreau, venait le Ryan compréhensif. C’était les deux facettes d’un même personnage, souvent indissociables, et c’est souvent comme ça qu’il parvenait à manipuler et assujettir ses victimes avec succès. D’abord il les brisait, et une fois qu’elles étaient dénuées de toute dignité et de toute leur superficialité, il les fardait de qualité, les remettait en confiance. Pour créer une proximité. Leur donner l’impression qu’il était quand même rassurant et à l’écoute de leurs problèmes. C’était souvent ce qui instaurait un espèce de syndrôme de Stockholm chez ses interlocuteurs, et si Malini avait été jusqu’à présent assez imperméable à ses discours et ses manipulations, elle semblait si désabusée et au bout du rouleau qu’il se demandait si elle ne finirait pas elle aussi par succomber. Toutefois, il avait assez de respect pour elle de façon générale pour ne pas pousser sa torture trop loin. Il n’avait pas besoin d’elle. Il préférait l’avoir comme compétitrice occasionnelle que comme soumise décontenancée. « Quand ça fait sept ans qu’on survit à cette merde, oui, aujourd’hui, il faut avoir une bonne raison d’en finir. Je t’ai déjà vue couverte de sang pendant des raids pour te fondre dans la masse, tu sais toujours ce que tu fais Malini, t’es obstinée et tenace, c’est dans ton ADN. » Et c’est ce qui lui plaisait chez elle. Il avait rarement vu des personnes aussi déterminées depuis qu’il errait de groupes en groupes. Et pour quelqu’un d’aussi cruel et sans limites que lui, ça voulait dire quelque chose. Il ne connaissait pas grand chose de Malini. Il avait appris par ses petits informateurs et son petit réseau par-ci par-là quelques informations : elle était recruteuse chez les raiders, assez respectée, mais souvent solitaire. Dès lors, sa révélation selon laquelle elle aurait été virée du ranch surprit le blond, qui trouvait cela bien étonnant au vu des informations glanées sur elle depuis qu’il la connaissait. « Ah merde, j’suis désolé. Faut dire que les cavaliers, ils sont un peu particuliers avec leur fratrie. Si ça peut te rassurer, mon dernier groupe a voulu se débarrasser de moi en m’attachant vivant à un arbre, me laissant à la merci de tout ce qui pourrait venir. Toute la journée, j’ai attendu un truc, rien ni personne n’est jamais venu. Et finalement, j’ai été recruté par les jackals, donc bon, la vie est pleine d’opportunités j’ai envie de te dire. D’ailleurs chez nous, y’a toujours de la place, mais bon, pas sûr que ce soit bon pour toi de t’y rendre vu tes… pensées négatives en ce moment. » Ryan s’excusait car il savait l’effet que pouvait avoir une trahison par ses pairs lorsqu’on se sentait pourtant respecté et peut-être aimé, comme il en témoignait avec son anecdote. Trahi par ses petits sujets, ses petites victimes qui avaient trouvé le dernier neurone en eux pour se concerter et se retourner contre lui. Il espérait faire sourire Malini avec son histoire à la fois tragique et comique. Il reprit sa flasque pour boire à son tour une petite gorgée de whisky avant de la repasser à Malini. « Non, je cherche simplement à comprendre, car d’une certaine façon, je t’aime bien Malini, et tu mérites mieux que ça. Tu mérites d’être dans un groupe où on apprécie à sa juste valeur tes talents et ton opinion. J’ai jamais eu envie de crever car je sais que ça ferait trop plaisir à mes détracteurs, ceux qui me disaient depuis le début que j’étais qu’une tare qui méritait pas de vivre. » soit à peu près toutes les grandes instances qu’il a affronté dans sa vie : l’école, la loi, les bourgeois qui pètent plus haut que leur cul, son père absent ou plutôt inexistant, les patrons de ses premiers petits jobs légaux, Casey mais aussi pleins de gens imbuvables et condescendants qu’il a croisé depuis l’épidémie. « Dis-toi à qui ta mort ferait plaisir, et peut-être que tu trouveras suffisamment de hargne pour les faire déchanter. » Une approche un peu particulière de la vie, mais c’était celle de Ryan : toujours dans l’opposition. Puisqu’on me dit condamné, autant déjouer les pronostics le plus longtemps possible, juste pour montrer que la fatalité n’existe pas.
Sujet: Re: bet you wanna rip my heart out (ryan) Sam 14 Oct - 0:22
Ryan & Malini
«well guess what ? I like that»
C'est dans ton ADN. Conclut-il alors qu'elle avale une autre gorgée de whisky pour faire passer la pilule. Tous les gens qu'elle rencontre pensent avoir tout compris d'elle, sans s'apercevoir qu'ils s'adressaient juste à une illusion, un spectacle monté de toute pièce. Pour ce que ça valait, la "vraie" Malini, c'est celle-ci, abattue, vulnérable, sautant d'une idée noire à une autre comme on traverse une rivière, en bondissant sur des rochers. C'est typiquement l'histoire du vernis qui craque pour laisser apparaître la couche protégée à travers les fissures. Mais cette Malini-là, ce n'est pas la personne qui intéresse les autres et ce n'est certainement la personne dont on a peur. Alors elle se pare de mille atours et laisse l'indifférence l'éloigner lentement de la faiblesse. Enfin, ça c'est en temps normal. Et les temps qui couraient ne lui étaient pas vraiment favorables. L'accumulation, la goutte d'eau, le vase, tout ça tout ça. Elle reste quand même là, ne proteste plus et tend même l'oreille pour écouter l'histoire du jackal. Elle le savait porteur d'un passé peu recommandable, mais le récit allait même au-delà ce qu'elle avait imaginée. De quoi lui arracher un rictus malgré elle, en se jouant la scène dans son esprit. Quelque part, il était comme elle... ou elle était comme lui, allez savoir. Il improvisait, s'adaptait, survivait, même quand il ne partait pas gagnant. Des parasites en somme.
Elle sourit davantage quand il évoque l'idée d'une place chez les jackals. Comme si c'était possible. Elle ne doutait pas de pouvoir dompter quelques jackals ci et là, mais tout un centre rempli d'eux paraissait assez iréaliste. Les récits qu'elle avait entendus de cet endroit ne dépeignaient pas vraiment l'endroit comme un espace women-friendly. "Je passerai mon tour chez les jackals, mais pour d'autres raisons." Elle ne relève pas le fait qu'il ait verbalisé une certaine sympathie pour elle. Le fait même qu'ils puissent s'entendre était à la fois irrationnels et très sensés. Elle avait toujours eu un côté maternel pour les marginaux, les chiens de la casse. Son petit côté fille bien éduquée qui cherche les sensations fortes du côté des bad boys. (N'était-elle pas mordue de Bass qui n'avait absolument rien d'un enfant de choeur ? N'avait-elle pas eu une fille d'un délinquant notoire qui avait dû passer l'influenza en prison, pour peu qu'elle en savait ?) "Ryan coach de vie. Qui l'eût cru ? Dis-moi, t'étais pas gourou d'une secte ? Parce que te vois bien en berger pour brebis égarées." Le trait d'humour est ponctué par un véritable sourire alors qu'elle lui rend la flasque. "Ma mort ferait plaisir à bien trop de monde. Pas le temps de commencer une liste, sinon on serait obligés de se supporter jusqu'à demain." Elle soupire en y pensant, frappée par la part de vérité dans ses mots. "Je suppose que ça ira mieux. Les cavaliers me mettent pas vraiment dehors. Mais c'est vrai que me mettre Abel à dos, ça fait pas de moi quelqu'un de forcément bien vu. Quand bien même la moitié du ranch le déteste trois quarts du temps." Elle hausse les épaules pour marquer le défaitisme de la situation. "Mais du coup, sans déconner, tu faisais quoi avant tout ce merdier ? Vu qu'on en est à parler autour de la bouteille et que j'aime pas forcément être au centre de l'attention."
Ryan Havener
Olympians + le monde qui est le mien
Hurlements : 923
visage : boyd holbrook.
crédit : moses.
survit depuis le : 27/05/2017
capsules de troc : 3983
Sujet: Re: bet you wanna rip my heart out (ryan) Lun 16 Oct - 18:40
✰ ✰ ✰ - Ryan Havener & Malini Kapoor -
Finalement, c’était peut-être ça la solution pour qu’elle se confie enfin à lui. Un peu de compréhension et un peu d’alcool. L’esprit humain était-il si simple que cela ? Il sentait la brune plus calme, apaisée. Lui, qui apaisait les gens, eh beh, ça ç’en était une bien bonne. Après, évidemment, il avait traversé des phases comme la sienne. Quand son groupe l’avait abandonné en l’attachant vivant à un homme, il a cru qu’il ne s’en sortirait pas. Que c’était la fin. Lorsque Archibald arriva et lui lança un couteau, s’amusant à voir si Ryan pourrait se sortir de là avant qu’un rôdeur qui était à quelques mètres ne le bouffe vivant, Ryan dût aller piocher dans ses dernières réserves pour s’en sortir. S’intégrer chez les jackals fut difficile, si Ryan voulait se faire discret et sut très vite se faire respecter, avoir un groupe solide de personnes qui comptent sur son leadership lui manquait. Certes, y’avait toujours Dan & Oliver à traîner dans les parages quand il se faisait chier, mais 1) ce n’était plus le cas désormais 2) ce n’était quand même pas pareil lorsqu’on avait des gens vraiment sains d’esprit et qui tenaient parfois à vous. On peut dire que d’une certaine manière, le pouvoir lui manquait. Que des gens l’écoutent, ça aussi, ça lui manquait. C’était peut-être pour ça que voir Malini légèrement sourire et semblait approuver ses propos, ça le rendait heureux lui aussi. « Et toi, tu penses qu’il m’accepterait au ranch ? Ou alors je te ressemble trop haha ? » la remarque était semi-caractéristique. Et si la solution c’était aussi de changer d’air ? Les jackals, c’était n’importe quoi, aucune perspective d’évolution, et si Ryan ne voulait pas faire une carrière au centre-commercial, il aimerait être plus considéré que ce qu’il n’est actuellement. Ne pas traîner avec des tarés toute la journée. Il s’allume une clope sur laquelle il tire lentement, Abel un leader détesté par les trois-quart de son propre camp mais qui reste quand même en place, tiens donc ça lui faisait penser à quelqu’un. « Si j’étais son conseiller, je lui dirais de se méfier des arbres. Peut-être qu’avec ça et mon histoire, tu rentreras dans ses bonnes grâces à nouveau. » dit-il en pointant son doigt vers la brune avant de reprendre la flasque, avec un léger sourire au coin. Il demeura silencieux quelques instants silencieux lorsqu’elle demanda des révélations de sa part, sur son passé. Buvant une grosse traite et tirant sur sa clope, il posa son dos contre un arbre pas loin, indécis. « Ca dépend quelle version tu souhaites. La version officielle c’est que je suis né dans une famille pauvre et que j’ai réussi à gravir les échelons d’une compagnie d’import/exports de marchandises avec l’Amérique Latine. L’American Dream. » L’histoire du parvenu qui par le travail et la force d’esprit, sort de sa condition de pauvre. Aide-toi et le ciel t’aideras.« La version officieuse, c’est que j’ai monté un business de passeur de clandestins à la frontière grâce à des connexions bien placées dans les forces de l’ordre et dans la communauté latino. J’avais les cartels au cul quand l’épidémie a commencé, donc tu vois, j’ai toujours été un fugitif. » Il tira sur sa clope, buvant une dernière bonne gorgée de la flasque presque vide avant de la passer à Malini pour la laisser finir. « Et toi c’est quoi ton histoire ? T’étais une star de Bollywood avant de te retrouver ici ? Avec une famille bien rangée ? » C’était l’impression qu’elle lui donnait. Bon, le côté Bollywood, pas forcément, mais l’impression d’une famille bien rangée, avec un métier qui rapporte. Elle avait la gueule d’une femme qui devait avoir une vie parfaite avant l’épidémie. Ce qui donnait un contraste saisissant avec sa personnalité actuelle. Mais Malini ne put jamais répondre à sa question. Rapidement, ils entendirent tout deux de larges grognements lointains, constant très loin un bon groupe de rôdeurs s’approchant d’eux. Impossible à vue d’oeil de savoir combien ils étaient, mais définitivement trop pour eux. « Je suppose qu’on remettra ça à plus tard. En attendant… tu m’en dois une Malini. Si un jour j’viens au ranch, c’est que j’aurais besoin de toi pour quelque chose, donc t’as intérêt à te démerder pour trouver un moyen d’y rester. » Et s’il se pointait au ranch après tout ? L’idée n’était pas saugrenue. Il n’avait pas de grief avec des personnes en particulier là-bas, et qui sait, il pourrait s’entendre avec Abel vu comment Malini le décrivait. C’était une question qu’il se poserait à l’avenir, mais en tout cas, avec Malini, il tenait peut-être un bon filon pour la suite.