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 to feel that we exist, even in pain (Abel)

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Beckett Wills
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MessageSujet: to feel that we exist, even in pain (Abel)   to feel that we exist, even in pain (Abel) EmptyLun 24 Juil - 23:34

Beckett & Abel
« to feel that we exist, even in pain.

La douleur le faisait grogner à chaque mouvement, comme si le simple fait de respirer devenait une épreuve à elle-seule, ses poumons pour venir chatouiller sa cage thoracique abîmée et quelques teintes de vagues et d’écumes sur son visage pour laisser comprendre aux habitants du ranch la cause de sa peine. Ils avaient commencé à parler, tous, depuis son retour d’Olympia et les particules de sang séchées sur son visage, depuis les premières spéculations jusqu’aux ragots qu’elles ont engendrés, et les regards, et les murmures qu’il pouvait sentir dans son dos et sur son visage, les riders ne prenant pas la peine d’être délicat ni de se cacher même dans ces moments-là. Beckett n’aimait pas vraiment cette nouvelle attention, il savait qu’il serait l’attraction pour encore quelques jours, le temps que quelque chose d’autre se passe,  qu’une autre insulte fuse, accompagnée des gestes usuels de la violence, qu’un cavalier ne revienne de la mine où les carrières et ceux des boyaux intérieurs peinaient à se réconcilier, ou, peut-être, plus alléchant, quelques nouvelles des Jackals si gentiment enfermés dans leur centre commercial depuis trop longtemps pour que cela ne paraisse pas suspect. Mais, à ce moment précis, c’était bien lui qu’on pointait du doigt sans vergogne, qu’on interpellait dans les chemins sales entre les baraquements pour entendre l’histoire de sa bouche, savoir quelle rumeur était la vraie, essayer de grapiller aussi quelques raisons d’aller foutre le bordel à Olympia, puisqu’il semblait y être possible de se passer les nerfs sans remontrance de la part du grand chef du ranch – mais Beckett n’était pas dupe, et sans doute que si Abel ne lui était pas déjà tombé dessus pour finir de lui maquiller le visage, c’était qu’il n’avait peut-être pas eu les oreilles assez traînantes. Ou qu’il attendait que le maréchal se remette un peu avant de le malmener à essayer de lui faire comprendre à quel point il avait pu être bête de provoquer une bagarre dans la ville avec qui l’alliance était fragile, ou plutôt, après en avoir stoppé une, d’être resté après les festivités pour se jeter sur l’un des habitants à la vue de tous. Il n’était même plus sûr d’avoir frappé le premier, mais il savait bien que ça lui serait reproché quand même – après tout, et même si personne ne le savait, c’était bien lui qui avait lancé les hostilités à cracher son venin saupoudré de jalousie au colosse à barbe. Pourtant, l’instant de répit fut de courte durée, et il le comprit bien vite quand l’un des gardes d’Abel s’approcha de lui, dévisagé par tous ceux qui l’entouraient. Bien sûr, il ne pouvait pas être convoqué dans la demeure sans y être escorté dans une marche de la honte, long périple à cause de sa blessure et des différents regards qui se posaient sur lui, mélange d’excuses de le voir partir comme une bête à l’abattoir et de pupilles rieuses de savoir que l’enfant Beckett allait recevoir une rouste bien inspirée de la part du colérique grand frère Rhodes. Ce n’était qu’une question de temps, pourtant, et c’en était presque surprenant que depuis tout ce temps, Beckett et ses mauvaises habitudes d’agir sans penser ne s’étaient pas attirés les foudres du grand manitou plus tôt. Les quelques marches du perron de la maison étaient les pires, l’effort lui arrachant un soupir de douleur qui lui fit bondir le cœur, pourtant en lâchant son poing sur la porte il n’y avait rien d’autre que son visage impassible, ses yeux cernés par la fatigue et vide de tout si ce n’était le reflet du jour qui s’y reflétait. « Tu voulais me voir ? » laissa-t-il échapper quand la porte s’ouvrit sur lui, sa mâchoire crispée par l’anxiété que lui procurait l’idée de cette entrevue.
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MessageSujet: Re: to feel that we exist, even in pain (Abel)   to feel that we exist, even in pain (Abel) EmptyDim 6 Aoû - 10:05


Beckett Abel
« to feel that we exist, even in pain »

(mi-avril 2017)

Ils y mettaient un zèle qui ne cesserait jamais de l’étonner, ses gardes, quand il leur demandait d’aller chercher quelqu’un. Comme si l’idée d’emmener une personne se faire mettre au pilori les réjouissait, une sorte amusement macabre découlant du soulagement de savoir que cette fois encore ils étaient épargnés, que les foudres du chef étaient tombées sur un autre cavaliers qu’eux, qu’ils survivraient un jour de plus à ses sautes d’humeur aussi violentes que fréquentes.
Abel n’eut guère besoin d’attendre plus d’une dizaine de minutes que déjà les coups toqués à la porte résonnaient dans le silence de la grande demeure et qu’il devait se mouvoir pour aller jusqu’à l’entrée, tirer à lui le lourd panneau de bois et jeter un regard indéchiffrable à Beckett, et au garde qui se reculait déjà pour reprendre sa place maintenant que son dirigeant s’occupait de l’individu qu’il avait été chargé de traîner jusqu’ici. A la question rhétorique du maréchal ferrant, l’aîné des Rhodes ne prit guère la peine de se fendre d’une réponse puisque tous deux savaient ce qu’il en était. A la place, ses yeux s’attardèrent un instant sur la silhouette amochée de l’autre homme, trouvant en lui un miroir déformé de sa propre personne, de ses sales ecchymoses. Ainsi maquillés de leurs blessures, les deux formaient un duo un peu étrange, on aurait presque pu croire qu’ils s’étaient, chacun, chargés de refaire le portrait de l’autre.
Nul sourire affable, nulle attitude agréable pour venir égayer l’attitude du leader tandis qu’il s’effaçait du seuil et signalait d’un geste à Beckett d’entrer – nul besoin d’étaler ce qu’ils avaient à se dire au su et à la vue de tous. La porte claqua derrière lui tandis que l’atmosphère un peu oppressante de la maison familiale se refermait autour d’eux, mais aucun des deux n’eut à traîner dans le corridor puisqu’Abel, sur un ordre concis, signifia à l’autre de le suivre et s’en alla en direction du bureau où ils seraient plus à même de discuter au calme, pour peu que ce calme doive durer encore bien longtemps.  « Assied-toi. » Il lui désigna le fauteuil destiné aux invités (généralement, ceux qui devaient se préparer psychologiquement à passer un sale quart d’heure) puis s’arrêta à côté de lui, s’appuyant contre le plan de travail de son bureau tandis qu’il lui faisait face, l’expression austère. « J’imagine que tu sais pertinemment ce que tu fous ici », il lâcha de prime abord, ses yeux rivés à ceux de l’autre homme. « Et j’ose espérer que t’es suffisamment grand pour avoir déjà conscience d’à quel point t’as été con, là-bas. » Il l’aimait bien, Beckett, ou du moins celui-là ne l’énervait pas autant que la grande majorité de ses hommes, alors ça le faisait chier d’avoir à faire ça, autant que ça le faisait chier de se trouver déçu par le comportement de l’autre cavalier. Un soupir s’échappa tandis qu’il continuait, un peu las : « Franchement, j’ai bien d’autres chats à fouetter que m’amuser à faire la police parce que mes hommes sont pas foutus d’être responsables. » Il ne désespérait pas de tirer de Bishop quelques noms, encore, pour mettre une fin à toute cette foutue machination. Et à la place il se trouvait là, forcé à des remontrances alors que Beckett n’était pas un enfant à qui l’on devait expliquer les conséquences de ses actes et qu’il n’avait probablement pas besoin qu’on lui dise encore une fois qu’il avait salement merdé. Seulement, il n’y avait aucune raison pour qu’il se tire de là sans incidence, tout le monde se devait d’être logé à la même enseigne et ce n’était pas dans les habitudes d’Abel de faire une exception.
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MessageSujet: Re: to feel that we exist, even in pain (Abel)   to feel that we exist, even in pain (Abel) EmptyLun 11 Sep - 17:51

Beckett & Abel
« to feel that we exist, even in pain.

Le regard d’Abel lui apparu aussi douloureux qu’une bande de vautours venant piquer la chair restante sur sa carcasse pourrie par le sable et le soleil, Beckett savait pourtant qu’il était venu jusqu’au seuil de la maison pour se prendre une baffe et quelques cris à la figure, rien de plus, mais de vivre l’instant était autre chose que de savoir comment celui-ci allait se passer, et son esprit à moitié ailleurs il suivit Abel dans les couloirs étroits de la maison. Personne ici n’aimait vraiment cette vieille bâtisse, au même titre que tous voulaient y résider, le maudit manoir de la famille Rhodes à peine posé sur la boue du ranch, ses planches craquantes et son éclat perdu, s’il eut été tenté qu’un jour cette maison eu abrité autre chose que des fermiers, mais la maladie et l’épuisement avait transformé la maison de campagne en une vraie richesse, des toits résistants à la pluie sournoise essayant de s’infiltrer et des lits dont les matelas épuisés arrivaient encore à être confortable quand on ne connaissait que les lits de camps depuis plusieurs années. Beckett ne se fit pas prier en entendant l’ordre d’Abel – il ne s’inquiétait jamais des manières de politesse, de tout façon, et sa voix rendue dure par la colère ne pouvait que faire comprendre au cavalier qu’il n’y avait aucun attendrissement à grappiller à son leader. Il retint un grognement alors que la pression de son corps courbé lui donnait envie de chouiner comme un enfant, se contenta de respirer avec lenteur tout en fermant les yeux le temps que son dos n’arrive à se poser contre le dossier de la chaise, avant de laisser ses yeux retrouver le corps d’Abel, adossé non loin de là. « Je sais. » laissa-t-il observer à la première observation. « J’en ai conscience. » Mais cette fois, il baissa les yeux en répondant au chef, parce qu’il n’était pas fier de ce qu’il avait pu faire, encore moins de l’esclandre que cela avait pu créer, et si cela avait pu affecter les relations entre les deux groupes – il savait très bien qu’Abel ne le laissera pas retourner à Olympia après ça, mais il gardait l’espoir que la petite vienne prendre de ses nouvelles, qu’elle s’inquiète pour lui, parce qu’il n’avait pas fait tous ça pour qu’elle finisse de s’éloigner de lui. Ou peut-être que si. Peut-être que toute cette jalousie envers Bass, c’était parce qu’il avait l’impression que le colosse était mieux que lui en tout point, pour le moment, et peut-être pour plus tard aussi, si un jour les choses arrivaient à rentrer dans l’ordre. « Je sais que t’as la tête à autre chose avec tout ce qui se passe déjà ici… C’était un moment d’égarement. Je sais pas ce qui m’a pris, la fatigue sans doute, les esprits qu’étaient déjà un peu chaud... » Le brave Beckett qui avait toujours su rester loin des bagarres, qui ne se mêlait jamais aux histoires des autres, le gars blanc comme neige – il en fallait bien un, ici, et maintenant ce n’était plus lui. Il voulait juste qu’Abel sache que ce n’était pas le premier écart d’une longue série, mais bien une exception, mais il savait aussi que de perdre sa confiance n’était pas quelque chose qu’il pouvait se permettre, qu’il était ici tout sauf irremplaçable. « Je resterais sagement dans les écuries pour quelques temps, ce sera comme d’habitude, t’entendra pas parler de moi. C’était juste une sale journée. Ça se reproduira pas. » Il n’a rien d’autre à dire pour sa défense, le bougre, il laisse son mélange d’émotions à l’intérieur de son corps, là d’où il ne sort que trop rarement, il s’enferme, comme d’habitude, ne laisse rien d’autre qu’un mur sur son visage et des yeux dociles comme on voudrait qu’ils soient. Il attends encore quelques cris avant de pouvoir retourner dans sa cabane, à ruminer, à se retourner jusqu’à trouver une position confortable et à pester encore conte ce souvenir qui revient derrière ses paupières à chaque fois qu’elles se ferment.
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MessageSujet: Re: to feel that we exist, even in pain (Abel)   to feel that we exist, even in pain (Abel) EmptyMar 19 Sep - 22:18


Beckett Abel
« to feel that we exist, even in pain »

A l’inverse de certains ici qui, lorsqu’ils se voyaient réprimandés, croyaient bon de garder la tête haute et le regard fier, Beckett avait en ce qui le concernait eu la judicieuse idée d’aller dans le sens d’Abel. Sa voix restait calme et rien dans son attitude ne risquait, volontairement ou non, d’agiter l’irritabilité de son interlocuteur. Un bon point pour lui. Mais de là à savoir si cela allait suffire ou non afin d’éviter le gros de l’orage, cela restait encore à démontrer.
Un moment d’égarement. Il aurait pu se montrer compréhensif, Abel. Savoir à quel point il était facile de faire des erreurs lorsque l’on voyait rouge, que l’on soit fautif ou pas initialement d’ailleurs. Il aurait pu simplement passer l’éponge et accepter l’excuse telle quelle mais dans ce cas faire venir le maréchal ferrant jusqu’à son bureau n’aurait eu aucun intérêt sinon une perte de temps pour tous les deux. Et puis le leader du ranch, pour tout colérique qu’il soit et prompt à ce même genre de comportement qu’il reprochait aux autres, n’était pas exactement connu pour sa grande tolérance face aux écarts de conduite. Ce qu’il avait, lui, le droit de faire sous le coup de son impulsivité débridée ne donnait aucun cas une raison aux autres pour se livrer à de pareils débordements. « Mais je peux pas laisser passer ça juste parce que c’était une "sale journée", Beckett. » La voix était encore calme, le ton simplement maussade. Si le regard restait dur et implacable, on ne devinait pour l’instant aucun prémisse d’une éventuelle colère imminente. « Sinon quoi ? Ça devient la nouvelle excuse à la mode ? Est-ce que je dois tolérer ensuite chaque débordement parce qu’untel aura passé une sale journée ? » Au rythme d’un écart par cavalier, le ranch échappait définitivement à son autorité avant la fin de la semaine. Or Abel, ça n’étonnera personne, avait toujours préféré avoir la main trop dure que de devoir réparer quelque chose provoqué par un surplus de laxisme. « Si je fais une exception pour toi, on va gueuler au favoritisme. » Bien sûr, ça ne voulait pas dire pour autant qu’il allait le lapider sur la place publique ou faire de son cas un exemple. Beckett lui était bien trop précieux pour qu’il courre le risque de se l’aliéner, un caractère qu’il appréciait et une main d’oeuvre qui n’avait pas sa pareille puisqu’il était le seul ici avec ce savoir faire. Si Caden avait bien quelques bases, il était tout de même loin de posséder ses aptitudes. Que le soigneur s’en aille des suites de son mécontentement face à une punition jugée imméritée et Abel aurait aussi bien pu se tirer une balle dans le pied qu’il n’aurait pas ensuite eu un problème plus emmerdant. « Ça m’emmerde bien, je vais pas te le cacher. Je pensais qu’un tempérament comme le tien aurait su jouer en ma faveur dans les relations déjà compliquées qu’on a avec Olympia. » Compliquées, bel euphémisme. Après tout, ne s’était-il pas déjà pris le chou avec Peyton un grand nombre de fois à ce sujet ? Parce que ses cavaliers ne cessaient pas de chercher querelle aux autres, et vice versa ? Mais force était de constater qu’Abel était plutôt doué pour ce qui était de faire des erreurs sur ses survivants, en ce moment. Et il s’était déjà mangé le retour de bâton, littéralement, en pleine figure.
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MessageSujet: Re: to feel that we exist, even in pain (Abel)   to feel that we exist, even in pain (Abel) EmptyMer 27 Sep - 15:10

Beckett & Abel
« to feel that we exist, even in pain.

Il avait beau se mettre à plat ventre devant Abel, la sentence n’en était pas moins prête à s’écraser sur sa nuque, et la logique d’Abel était des plus imparables, s’il y avait bien un endroit dans le coin où une once de bonté serait suivie d’une révolution et décapitation du roi, c’était bien ici. Si Beckett était assez renfrogné et que ses tendance à s’isoler jouaient en sa faveur pour ne pas faire de remous, il savait trop bien que ses petits camarades du club équestre avaient des mauvais jours à chaque minute de leur existence – en prouvait en plus de la mauvaise ambiance pesante au ranch, la première bagarre qu’il y avait eu à Olympia et qu’il avait rompu avant de finir par se jeter sur Bass. « T’as raison, les autres aimeront pas trop. Puis ils parlent déjà assez de moi comme ça. » Il avait entendu assez d’histoires sur lui, détestait être au centre des commérages, s’était d’ailleurs plutôt bien débrouillé jusque là pour l’éviter, mais c’était à croire que le ranch avait finit par avoir raison de lui aussi, qu’il n’y avait plus assez de boue ici pour venir cacher ses démons, ou que la terre avait trop séché avec l’arrivée des beaux jours pour encore absorber son corps et le cacher aux yeux des autres. La coquille de sa peau avait craquelé pour laisser apparaître ses sentiments à vifs et ça lui déplaisait trop pour ne pas qu’il essaye de se recouvrir, et que les autres, sans pudeur, ne viennent constater les crevasses, y plonger leurs doigts crasseux pour infecter ses blessures, l’empêcher de cicatriser. Mais ce n’était pas encore la goutte de trop pour le cavalier qui arrivait encore à supporter le ranch, sans doute parce qu’il ne se voyait nul part d’autre où aller, qu’il se contenait encore, malgré tout, du par défaut habituel qui avait rythmé sa vie jusque là. « Je suis pas sûr que j’aurais été d’une grande aide. » C’était plutôt bien connu, si Beckett n’était pas belliqueux, il n’était pas vraiment du genre diplomate non plus. Juste… silencieux. Pourtant, de bonne foi, il proposa tout de même sa personne, si ça pouvait alléger quelconque punition qui tremblait au dessus de son crâne. « Tu veux que je fasse quelque chose pour essayer de calmer le jeu ? » Certes, il n’était sans doute pas vu à l’extérieur du ranch comme quelqu’un d’important – il ne l’était pas, après tout, il se contentait de parer les chevaux et de s’assurer qu’ils ne fourbaient pas, principalement – mais s’il y avait quelque chose à faire pour apaiser des tensions qu’il avait participé à aviver, il était prêt à le faire, dans une certaine mesure. Il s’attendait plutôt à ce qu’Abel le prive de sortie, comme un ado ayant un peu trop de répondant envers ses parents, aille signaler à Peyton que les goujats qui jouaient du poing sur les olympiens ne seraient plus un soucis pour elle, mais Beckett se doutait aussi que cela ne serait pas assez, parce qu’il n’était qu’une minuscule brindille de la motte de fumier qui rendait difficile les relations entre la ville et le ranch – et il était une brindille qui avait atterrit là par hasard, porté par le vent de la mauvaise humeur.  
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MessageSujet: Re: to feel that we exist, even in pain (Abel)   to feel that we exist, even in pain (Abel) EmptyJeu 5 Oct - 20:57


Beckett Abel
« to feel that we exist, even in pain »

« Vraiment ? Pourtant de ce qu’on m’a raconté, tu t’en sortais pas trop mal avant de commencer à faire de la merde. » Et Abel n’avait pas vraiment besoin de diplomates ou de beaux parleurs, non : juste des hommes qui savaient fermer leur grande gueule et faire exactement ce qu’on attendait d’eux qu’ils fassent. Beckett lui avait paru faire partie de ce genre-là, pas du genre réagir au quart de tour et s’enflammer pour une broutille. Alors même si cette incartade qu’Abel lui reprochait aujourd’hui était du domaine de l'exception, quelle certitude pouvait-il avoir que cela ne se reproduirait pas ? Puisqu’il s’était déjà trompé à son sujet, il préférait autant ne pas se fier à la contrition du maréchal-ferrant et prendre les devants en prévenant toute éventuelle récidive. Et si l’autre homme voulait se fritter, grand bien lui fasse, mais alors qu’il le fasse hors de son domaine, ou de celui de ses “alliés”, ou en tout cas qu’il se débrouille pour que les retombées ne touchent que lui au lieu de gicler sur le reste de son camp, de son leader. « Et qu’est-ce que tu crois pouvoir faire pour ça ? Une leçon de morale, qu’ils vont écouter bien sagement en hochant la tête devant ta grande sagesse ? Tout ce qu’ils attendent, c’est de voir dans quel état tu vas ressortir de là, et espérer que ça vaille leur attente et rassasier leur curiosité stupide. » L’intérêt du troupeau envers celui qui avait été balancé à l’abattoir sans vergogne, savoir en combien de morceau la victime désignée allait ressortir, ou en quel état. Et personne ne plaindrait Beckett, non, tout le monde serait bien trop content de pas avoir été à sa place, de ne pas avoir eu à subir ce qu’on s’imaginerait avoir été un remontage de bretelles en bonne et due forme. Abel, après tout, était assez réputé pour les gueulantes terribles qu’il était susceptible de pousser quand on lui tapait trop sur le système.
Mais Abel, aujourd’hui, était fatigué de ces conneries, fatigué de cette brochette d’imbéciles pas foutus de se gérer tout seuls et de savoir se tenir deux minutes. Son corps malmené avait besoin d’un repos qu’il ne parvenait pas vraiment à trouver à cause des images rémanentes de Bishop qui dansaient derrière ses paupières dès qu’il s’allongeait un instant pour fermer les yeux, et il fallait en plus qu’il perde du temps en futilités durant ses journées ?
L’homme se redressa sur un soupir, quitta son fauteuil quelques instants le temps de rejoindre le meuble dans l’angle de la pièce. S’abstenant à demander son avis à Beckett quant à ce qu’il voulait boire, ni même s’il voulait quelque chose (qui refuserait, de toute manière ?), il fit glisser un verre devant lui et les servit tous les deux après s’être rassis à sa place. « C’est quoi ton problèmes avec Ferguson, alors ? Qu’est-ce qui nécessitait absolument un combat de coq à la vue et au su de n’importe qui ? » On aurait aisément pu argumenter que ça ne le regardait pas, que ça n’était pas ses affaires et, en soit, c’était parfaitement vrai. Seulement, Beckett ne s’en était pas pris à n’importe qui : Bass était un membres du conseil restreint d’Olympia, mais le savait-il seulement ? De fait, il lui semblait normal de vouloir tâter de la gravité de la querelle, et espérer qu’elle ne vaille pas trois clous, qu’elle n’aurait pas d’autres répercussions supplémentaires.
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MessageSujet: Re: to feel that we exist, even in pain (Abel)   to feel that we exist, even in pain (Abel) EmptyLun 9 Oct - 3:32

Beckett & Abel
« to feel that we exist, even in pain.

Les paroles d’Abel le surprirent, si bien qu’il s’en sentit obligé de dévisager le leader du ranch quelques instants pour s’assurer que derrière les traits tendus de son visage ne se cachait pas un grain d’ironie ni de foutage de gueule. Lui, Beckett, s’en sortait pas trop mal ? Il n’avait jamais rien fait pour améliorer les relations du ranch, mais, s’il mettait tout ça en perspective avec les autres riders et leurs manières de brigands, c’était vrai qu’il était aussi un des seuls cavaliers à s’être rendu à Olympia sans créer une pagaille ou laisser un ressenti au goût amer – même si ce n’était que l’affaire de quelques fois. En laissant ses poings se balader sur le corps de Bass il n’avait que confirmé le fait que n’importe quel cavalier était aussi sanguin qu’un autre – que ce soit l’un avec une grande gueule ou cézigue qui regardait par-terre en marchant et rendait timidement les salutations des habitants de la ville. Il avait fallu d’un grain de poussière, que deux mains se tiennent pour que le maréchal ne devienne aussi primitif que tous ses camarades qu’il dépréciait tant au ranch, qu’il perde le peu de valeur qu’il pouvait avoir et dont il était incapable de se rendre compte. « Je pourrais toujours lâcher une larme en sortant. » L’ironie n’était sans doute pas le meilleur des comportements à adopter face à Abel, peut-être bien le pire, sans doute prendrait-il cela pour de la défiance, mais ça n’en était pas : Beckett n’avait que des excuses à lui apporter, parce qu’il savait qu’il était ici celui en tort, mais il savait aussi à quel point cela était inutile de se laisser aller dans des épanchements pour attendrir quelqu’un qui n’avait aucun remord à punir tout le monde de façon exemplaire. Il avait admis ses torts, il attentait la punition. « De toute façon avec ma côte, j’ai juste à faire un faux mouvement pour chialer pendant dix minutes. » Et avec son visage encore tuméfié par endroit, il lui suffisait de se regarder dans une glace pour se sentir plus con que les autres, pour lui faire encore ressentir ce sentiment étrange de rage et de jalousie qu’il ne voulait pas nommer. Il avait l’air assez misérable comme ça pour qu’Abel n’en remette pas une couche, l’éclopé, pourtant il attendait encore bien sagement, la joue tendue, que le glas tombe, qu’il résonne dans tout son corps jusqu’à s’éteindre pour qu’il puisse ensuite regagner ses modestes quartiers sans même se plaindre. Pourtant ce ne fut pas une nouvelle remarque acide qui sorti d’Abel, mais un verre qu’il fit glisser devant le cavalier, le remplissant d’un liquide ambre avant de s’inquiéter des détails de l’histoire. Le maréchal ne s’attendait pas vraiment à cette question de la part de l’ainé Rhodes, qu’il puisse s’intéresser réellement aux raisons de Beckett de vouloir taper sur l’arrogant barbu de la ville voisine – et il hésita un instant à y répondre sans une parade, ou à simplement mentir, attrapant le verre qu’on lui avait servi pour perdre son regard dans les reflets de l’alcool. Peut-être qu’il voulait encore se mentir à lui-même, d’un certain côté. « Je pense qu’il se tape Elanor, et l’idée me plaît pas. » A le dire à haute voix, ça lui semblait ridicule, la vision du corps fragile d’Elanor contre celui, trop grand, trop imposant de Bass qui ne pouvait que lui faire du mal, l’écraser, le casser. C’était une vision répugnante, qui lui arrachait sûrement plus une expression de dégoût que de haine l’éclaire d’une seconde, ce sentiment affreux d’avoir échoué, après toutes ces années passées dans le danger, à protéger la gamine des monstres qui voulaient la bouffer. « Et puis je me suis tapé Malini, et il a pas trop apprécié l’idée. » La seule consolation qu’il pouvait avoir dans cette histoire, c’est que Bass devait ruminer de la même façon que lui, chacun avait quelque chose que l’autre voulait et ne pouvait avoir – et il s’en voulait de penser comme ça de la recruteuse du ranch, comme un simple objet de vengeance quand, avant que Bass ne vienne se mettre dans l’équation, elle avait été une réelle épaule alors que le ranch se cassait la gueule autour de lui. Le colosse d’Olympia en venait jusqu’à gâcher les regards bienveillants de la cavalière. « Je crois qu’on doit être quitte, lui et moi, finalement. » Il rêvait de le revoir pour lui décocher une nouvelle droite à la première occasion, sans doute que sa frustration envers le barbu aux yeux de glace le quitterait en même temps que sa douleur, mais, à cet instant, c’était l’ego de Beckett qui criait pour se faire entendre, resté silencieux trop longtemps. Le temps viendrait anesthésier la rage, avec l’aide des mots d’Elanor, les sourires de Malini, la routine étouffante du ranch pour le couper du monde et lui faire oublier le défilement des jours mais, à cet instant précis, s’il avait été capable de courir jusqu’à Olympia pour sauter sur le chien de garde comme l’aurait fait un gosse capricieux, il n’aurait pas hésité une seconde. Engoncé dans sa douleur, il se contenta d’avaler son verre et de le reposer sur le bureau, l’air visiblement bougon.
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MessageSujet: Re: to feel that we exist, even in pain (Abel)   to feel that we exist, even in pain (Abel) EmptyMer 18 Oct - 21:13


Beckett Abel
« to feel that we exist, even in pain »

En fait, affirmer qu’il ne s’attendait pas du tout à ce genre de révélation aurait été mentir et, même si Abel n’avait bien évidemment pas prévu au mot près la réplique que Beckett allait lui donner, il n’en fut pas réellement surpris. Un soupir fila d’entre ses lèvres, qu’il noya dans deux gorgées de son verre avant d’abandonner ce dernier en face de lui. « On a beau se retrouver au milieu du chaos et embourbés dans la merde jusqu’au cou, qu’on continuera tout de même à se déchirer pour des bêtes histoires de cul hein ? » Mais il pouvait bien juger ce qu’il voulait sur le comportement du maréchal ferrant, ou de Bass pour ce que ça valait, en ce que lui n’était pas franchement mieux. Et ce fut pour ça, sans doute, qu’il ravala et lui épargna un commentaire beaucoup plus désagréable : même lui savait que ce serait franchement se foutre de la gueule du monde. D’autant plus qu’en ce qui le concernait, son histoire avec Peyton se répercutait beaucoup plus durement sur les deux campements qu’un simple échange de coups de poings entre deux rivaux. « Enfin quoi qu’il en soit, que ça te plaise ou pas va bien falloir que tu t’y fasses. Et mêle toi de ce qui te regardes à l’avenir. Barnes n’est plus au ranch. » Il ignorait tout de la relation qui liait ces deux-là – ne s’en souciait pas vraiment, d’ailleurs, pour être parfaitement honnête – sinon qu’ils étaient arrivés ensembles sur ces terres quelques années plus tôt, mais Elanor en était repartie depuis, et lui non. Dès lors, Abel estimait que ce n’était plus le problème de Beckett et que ce genre de réaction n’en était donc, de fait, qu’encore plus déplacé que ce qu’il avait pensé à première vue. Le fait qu’il lui arrivât encore de temps à autre de faire le trajet jusqu’ici ne lui était pour autant pas inconnu – il était tout de même assez difficile de lui cacher les allers et venues de personnes étrangères au ranch – mais il n’avait jamais cherché à savoir ce qu’elle foutait là : c’était son frère qui avait insisté pour son indulgence lorsqu’elle était partie de son campement et c’était donc à ce dernier qu’incombait la responsabilité de veiller à ce qu’elle ne cause pas de problèmes ici. Il n’empêche que si les ennuis avec Beckett persistaient, il aurait vite fait de la priver de ce droit de visite puisqu’elle semblait être en partie à l’origine de ce coup de sang subit.
« Quitte, hein ? T'en es sûr, ou t'essayes simplement de me le faire gober ?» Son regard rivé à celui de son “invité” du moment, le cavalier sondait les iris sombres à la recherche de tout élément susceptible de lui affirmer l’inverse. « Suffisamment pour vous comporter en personnes responsables, ou bien faudra-t-il qu’on vous mette chacun au coin comme des gamins trop turbulents ? » Sous le couvert de la moquerie acide, la question était réelle. Abel voulait savoir à quoi s’en tenir vis-à-vis de cette espèce de rivalité entre les deux hommes afin d’agir en conséquence, de ne pas provoquer en tout connaissance de cause l’opportunité d’une autre querelle. « Il se peut qu’à l’avenir Olympia et le ranch opèrent ensemble à l’extérieur de nos terres respectives. » Il se pouvait aussi que Beckett n’ait pas d’autre choix que de participer à ces fameuses opérations, qui pouvaient très bien nécessiter plus de têtes que celles des raiders proclamés. « Alors tu te doutes bien que si ce genre d’esclandre devait arriver sur le terrain, les conséquences ne seront pas du tout les mêmes. » Et surtout, elles seraient immédiates, et ne souffriraient que d’un très maigre seuil de tolérance. Il n’y aurait pas, cette fois,d e convocation privée, de politesses échangées autour d’un peu d’alcool.
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MessageSujet: Re: to feel that we exist, even in pain (Abel)   to feel that we exist, even in pain (Abel) EmptyMar 5 Déc - 3:49

Beckett & Abel
« to feel that we exist, even in pain.

Le moment de philosophie d’Abel lui passa un peu au-dessus de la tête, même s’il avait raison, malgré les ruines fumantes et les morts revenus fouler la terre des vivants, les derniers rescapés arrivaient encore à s’entre-tuer pour des histoires de jalouseries, entretenues par coucheries et autres bêtises. Beckett aurait voulu objecter – il n’était pas comme ça, lui, il ne s’était jamais soucié des grandes histoires d’amour de livres qu’il n’avait jamais lu ou de films devant lesquels il s’était endormi, non, il s’était obstiné pendant toute sa vie à se retrouver dans des lits passagers ou autres relations médiocres dans lesquels il n’y avait que du confort, trop peu de sentiments. Pourtant il était là, amoché par une bagarre d’amants ratés, de prétendants incapables d’attraper les rayons de soleil qui les empêchaient de sombrer. Aveuglé par la jalousie. C’était un nouveau vice qu’il se découvrait, qu’il n’aimait pas ressentir, et l’injonction à peine dissimulée d’Abel de ne plus s’inquiéter d’Elanor le fit grimacer, s’il était d’habitude conciliant envers les ordres presque dictatoriaux du propriétaire du ranch, parce que ceux-ci ne le concernaient jamais vraiment, il savait très bien qu’il finirait par désobéir à celui-là, sûrement dans l’espace de quelques semaines, que sa côte arrête de le faire tressaillir à chaque mouvement. Il devait être sûr qu’Elanor allait bien, que ce sentiment désagréable au fond de l’estomac qu’il lui soit arrivé quelque chose cesse, et pour ça il ne pouvait se satisfaire des rumeurs ou du manque de mauvaises nouvelles, il ne pouvait faire confiance qu’à ses propres yeux, et sans doute cela sera ne serait-il pas suffisant. C’était comme si le feu de l’inquiétude s’était ranimé depuis qu’il l’avait revu à Olympia en ce début d’année, après des mois entiers sans penser qu’il ne pouvait lui arriver quelque chose dans la ville voisine, il avait fallu que les deux yeux bleus harponnent à nouveaux son âme pour qu’elle le traîne partout avec elle, sans le vouloir, sans peut-être même le savoir. Qu’il s’imagine que tout et rien puisse lui arriver. Que Bass puisse lui faire quelque chose. « J’suis sûr. » bafouilla-t-il, sans faire semblant de se donner une constance. En quelque sorte, ils étaient quittes, Beckett avait encore les gestes doux de Malini pour s’occuper de ses bleus, Bass lui profitait sûrement du savoir-faire d’Elanor pour soigner ses plaies et, quelque part aux milieux de tout ça, ils s’étaient assez abîmés pour qu’aucun ne sorte réellement vainqueur ou perdant de cette rixe. L’idée même de recroiser Bass lui faisait serrer les poings, et il savait bien que le colosse ressentait la même chose, même si ça le tuait de l’avouer, il savait bien qu’ils se ressemblaient, qu’ils étaient fait de cette même substance visqueuse et désagréable qui les obligeaient à veiller sur ceux qu’ils aiment. Il était juste trop aveugle pour se rendre compte que l’olympien barbu était aussi inoffensif que lui pouvait l’être, qu’aucun mal ne serait fait à l’infirmière de la même façon que lui n’heurterait jamais la recruteuse du ranch. « Je promets pas qu’il se passera rien si je le revois. » Il y mettait de la mauvaise volonté, à avouer qu’il avait encore une certaine rancœur envers Bass, peut-être parce qu’il savait qu’il n’avait pas de réelle raison d’encore vouloir lui décocher une droite, qu’il s’était enfermé dans son délire et qu’il aimait trop se convaincre d’une chose pour vouloir en sortir. « Mais je saurais me tenir si tu m’envoies dehors. Je me bagarre que sur mon temps libre. » Le trait d’humeur était douteux et mal choisi, mais pourtant c’était bien pendant une visite officieuse que le cavalier s’était écharpé, jamais il n’aurait eu l’indécence de faire ça lors d’une expédition mandaté par le gourou Rhodes. Il n’était pas fou. Il avait eu un moment de folie, certes, mais il n’était pas fou au point de se mettre en danger hors des périmètres sécurisés des camps ou les moments trop intenses des missions de terrains, bien qu’il n’en ait pas souvent fait parti. « De toute façon, le temps que je me remette, je pense que l’autre tête brûlée ce sera calmée. » Où il essayerait de le calmer, à sa façon. Peut-être fallait-il mieux laisser l’enfant Beckett au coin jusqu’à ce qu’il comprenne sa bêtise, ce qui ne serait pas chose facile.
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MessageSujet: Re: to feel that we exist, even in pain (Abel)   to feel that we exist, even in pain (Abel) EmptyDim 21 Jan - 21:20


Beckett Abel
« to feel that we exist, even in pain »

Au moins Beckett ne lui faisait-il pas l’affront de lui mentir en affirmant quelque chose que le reste de son attitude se serait chargée de démentir autrement qu’avec les paroles, sauf que ça n’en réglait pas mieux le problème et que ses affaires ne s’en trouvaient donc pas mieux arrangées. Quant à l’humour du maréchal ferrant, il n’y goûta qu’à moitié, jeta d’ailleurs à ce dernier un regard plutôt explicite à propos de ce qu’il en pensée et préféra reprendre une gorgée de son verre plutôt que de laisser filer le premier sarcasme qui lui était instantanément venu en bouche. « De toute façon, il rétorqua en reprenant les paroles de son interlocuteur, tu n’as aucune raison d’aller à Olympia, à ce que je sache. » La punition prévisible, celle qu’il ne pouvait décemment pas ne pas infliger à Beckett parce que c’était la moindre des choses, que tout le monde s’y attendait et qu’il ne serait en plus certainement pas le bienvenu dans une ville où il se crêpait le chignon avec un de ses citoyens des plus hauts placés. « Le temps que tu te remettes, et même après. Ton boulot, c’est ici que ça se passe, et tu t’en contenteras pour le moment. » Rien n’était définitif, bien sûr, et son compagnon se doutait sans doute qu’il lui suffirait effectivement de faire profil bas pendant quelques temps pour que le leader soit mieux disposé à “oublier” cette interdiction formelle mais, en attendant, il faudrait bien que l’autre homme en passe par là, qu’il s’acquitte des corvées désagréables dont personne ne voulait jamais sans rechigner et qu’il s’abstienne, surtout, de faire la moindre vague – comme il avait toujours si bien su le faire jusqu’à présent, avant de déroger subitement à cette bonne vieille habitude.
Le nez dans son verre, Abel laissa échapper un mince soupir d’entre ses lèvres avant d’avaler quelques gorgées de l’alcool qui s’y trouvait, savourant celui-là en même temps qu’il savourait ce bref instant de silence. « En tout franchise, j’en ai rien à foutre de ce que tu fais de ton temps libre. » Le verre fut reposé avec un petit bruit sec sur le bureau, tandis qu’il en relevait le regard pour s’intéresser de nouveau à son convive du moment. « Baise, bats-toi, fais ce que tu veux, du moment que les éventuelles répercussions ne concernent que toi et toi seul c’est pas mon problème. » Il n’était, de toute manière, techniquement pas capable d’empêcher l’autre cavalier de faire quoi que ce soit dès lors qu’il n’était pas sous surveillance constante. « La seule chose que je te demande, c’est d’être suffisamment intelligent pour éviter de faire des vagues sur les territoires des autres campements. » Et surtout s’il s’agissait d’un clan allié avec lequel il y avait déjà quelques problèmes relationnels du fait de la trop grande différence de mentalité entre les survivants de Peyton et lui-même. « Alors s’il te reste encore des comptes à régler avec Ferguson, arrange-toi pour ne pas réitérer ce genre de conneries. Je ne veux pas entendre parler d’un nouvel incident, que ce soit en mission ou là-bas. » Oh, Abel se fichait bien qu’ils se foutent sur la gueule une seconde fois, au moins du moment que cela ne se soldait pas par un duel à la fin beaucoup plus définitive que quelques côtes cassées ou un nez amoché, mais que ça ne lui retombe pas dessus dans ce cas. Qu’on ne vienne pas lui reprocher de ne pas tenir la bride de ses cavaliers assez serrée lorsqu’on daignait bien leur accorder l’autorisation de la libre circulation en ville.
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