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 (VIII) I've been wondering where we've gone

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MessageSujet: (VIII) I've been wondering where we've gone   (VIII) I've been wondering where we've gone EmptyLun 8 Mai - 2:55



Peyton & Abel
« I’VE BEEN WONDERING WHERE WE’VE GONE


On avait retrouvé Bishop mort ce matin et l’incident l’avait contrarié, d’abord parce que l’homme n’avait au final guère eu l’occasion de dévoiler quoi que ce soit qui puisse être réellement utile au leader des riders, ensuite parce cela dénotait d’une sérieuse faille de sécurité dans le système de garde mis en place : malgré l’absence de geôles sur les terres du ranch (on ne s'embarrassaient pas de prisonniers ici, les bouches inutiles n’ayant pas leur place dans le camp), le traître avait été isolé et bien gardé, et on avait restreint le nombre de personnes autorisées à le voir au strict minimum. Ça ne laissait pas beaucoup d’interprétations possibles et ça ne lui plaisait pas, dans le sens où la faute incombait fatalement à un des gardes ou à l’un de ceux ayant accès au prisonnier.
Mais, forcément, personne n’avait rien vu ni entendu, il n’y avait aucune preuve, pas la moindre trace, et Abel commençait à doucement fatiguer d’avoir en permanence à regarder derrière son épaule. Dans l’absence de coupable évident, aucune mesure punitive n’avait été prise (frapper à l’aveuglette n’était jamais une bonne solution, surtout vu le merdier actuel) et il n’avait plus eu qu’à s’asseoir sur sa frustration. Sa mort tombait à pic, et le cavalier ne se leurrait pas : si quelqu’un avait finalement pris le risque de l’achever tout en sachant ce que cela incombait s’il était découvert, c’était parce que Bishop avait commencé à craquer. Il avait été à deux doigts de récolter les informations qu’il attendait depuis quelques jours, et voilà qu’il lui fallait retourner à la case départ. Il n’avait plus de piste, rien n’avait été réglé et il n’avait pas la moindre idée de la direction dans laquelle il convenait d’orienter ses soupçons : avec le mécontentement dû à la difficulté qu’éprouvaient les riders pour se remettre sur pied après le passage dévastateur de l’épidémie, tout le monde lui paraissait coupable. Et si, après le récent passage d’Anita Jones et ce dont ils avaient discuté, Abel avait bon espoir de remédier un tant soit peu à cette situation, il n’en restait pas moins que ceux qui avaient fomenté ce complot continuaient de se pavaner en toute liberté sur ses terres, et qu’il avait perdu son atout principal pour leur mettre la main dessus.
Qu’on lui annonce, au milieu de tout ça, la visite imprévue de Peyton Yates, ne fut alors pas si mal reçu : Abel avait besoin de se changer les idées. Et s’il se doutait que l’olympienne n’était certainement pas venue ici pour une simple visite de courtoisie, il n’en restait pas moins que sa venue aurait le mérite de le faire sortir des pensées noires qu’il ressassait en boucle, même si ce n’était que pour une heure. Et puis, il y avait toujours cette part de lui qui voulait la voir, celle qui prenait de plus en plus de place au fur et à mesure du temps qui passait et qui n’avait pas été mécontente de l’annonce. Il avait beau se douter qu’elle ne serait pas tout sourire avec lui au vu de comment il avait mis fin à leur dernière entrevue, l’idée de sa présence ici n’était pas si déplaisante qu’elle avait pu l’être par le passé.

Forcément, elle avait été retenue à l’entrée : l’accès à la demeure familiale n’était plus si libre qu’elle avait pu l’être pour les habitués. Peyton, en sa condition d’étrangère au camp, se voyait donc l’accès refusé malgré le nombre de fois conséquent où elle s’était déjà présentée ici. Les gardes se relâchèrent dès lors qu’il ouvrit la porte d’entrée, libérant le passage alors qu’il l’invitait à rentrer d’un geste. Il la précéda jusqu’au bureau sans se fendre de la moindre tentative de conversation en dehors d’un simple salut cordial, et retrouva sa place derrière le grand meuble encombré de paperasse. Là, il prit enfin le temps de l’observer, la soumettre à un examen sommaire ; la blessure qui lui avait été infligée le mois dernier semblait bien se remettre et, parce qu’il ne pouvait s’empêcher de se soucier d’elle malgré tout, il s’en trouvait rasséréné. « T’as l’air en forme. » Il y en avait au moins une sur les deux qui pouvait se targuer de ne pas tirer une tronche de six pieds de long. Mais le constat n’attendait pas de réplique, elle n’avait pas l’air portée sur les futilités aujourd’hui de toute façon. « Mais je suppose que t’as pas pris le temps de venir jusqu’ici juste pour t’entendre dire ça, je me trompe ? Je ne pensais pas que tu viendrais si rapidement. » Il se doutait bien que la raison de sa visite concernait Olympia, et l’éventualité du remaniement de leur alliance : avait-elle seulement une autre raison pour se pointer ici de toute manière ?

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MessageSujet: Re: (VIII) I've been wondering where we've gone   (VIII) I've been wondering where we've gone EmptyMer 10 Mai - 0:49

abel & peyton
« i’ve been wondering where we’ve gone.
Elle aurait aimé repousser encore un peu cette rencontre, elle le voulait vraiment, mais entre ce qu’elle souhaite et la réalité, il y a un fossé. Winona Jackson a, entre autres, précipité cette dernière, sans compter le comportement de plus en plus exécrable des cavaliers, deux facteurs non-négligeables. Certes, les Olympiens ne sont pas en reste, faisant preuve d’une immaturité et d’un dédain l’exaspérant au plus haut point, mais ils sont chez eux, c’est dans leur droit, d’être mécontent, de désapprouver. Ils doivent renégocier, pas le choix. Ils ont besoin de leste, ils ont besoin des riders hors de leur paysage quotidien, hors de leur vue. Ce n’est pas pour autant qu’elle vient avec l’intention de mettre un terme à ce qui a été dit, à leur contrat, pas dans l’immédiat du moins, pas encore. Avec les tensions actuelles, les dissensions au sein de son propre conseil, peut-être aura-t-elle encore besoin de l’appui du ranch d’ici peu. Tout ce qu’elle veut, c’est de l’espace. Est-ce que c’est réellement trop demander ? De toute manière, Abel n’a de toute évidence pas le temps de s’attarder sur leur pseudo-alliance, il a trop de choses à gérer au sein même de son propre camp, pourquoi s’encombrer d’Olympia ? Pour des foutues envies de grandeur complètement stupides ? Peut-être, surement d’ailleurs. C’est pour ça qu’il lui faut du recul, elle est trop attachée au cavalier pour y voir clair, trop désillusionnée par son comportement également. C’est le moment de se détacher de tout ça, de lui. Elle est trop souvent blessée par les réactions d’Abel de toute façon, pourquoi continuer ? Pourquoi chercher son attention ? Dans le fond, elle a conscience qu’elle se voile face, qu’elle n’a pas réellement l’envie de tirer un trait sur elle ne sait quoi au juste. Elle est trop enlisée dans tout ça, mais elle peut tout de même essayer de prétendre. Il sera probablement assez stupide pour tomber dans le panneau.

Fouler le sol du ranch n’est pas chose aisée. Elle se sent comme une intruse, une menace, les regards et même les armes, braqués sur elle. Elle comprend la vigilance, les mesures de sécurité, mais ça n’en reste pas moins impressionnant. Elle se stoppe à l’entrée de la demeure familiale, bien consciente que son passeport d’entrée pour l’habitacle a expiré suite à la tentative d’assassinat. C’est tout de même frustrant. Patiemment, sans laisser paraître aucune once d’émotions, elle attend, soutenant l’œillade peut-être un peu trop prononcée du garde. Abel ne tarde pas à apparaître, brisant l’ambiance indescriptible. Ils ne s’encombrent pas de futilités, se contentent de regagner le bureau dont elle connait désormais les moindres recoins par cœur. Elle s’applique même à se montrer aussi neutre que possible, pour ne pas dire légèrement froide, creusant une distance totalement voulue. « C’est le cas. » Ou pas. Elle est fatiguée, son épaule est douloureuse, elle n’en dort pas la nuit, sans parler du reste, des désaccords animant le conseil, de ses soucis personnels. Mais, il n’a pas besoin d’être tenu au courant, de savoir tout ça. Et puis, ce n’est pas comme si ça pouvait l’intéresser ou comme si elle désirait s’étendre là-dessus. « Tu supposes toujours aussi bien. » Elle prend place face à lui, le meuble en bois comme unique barrière. Elle ne sait pas par où commencer, trop de choses à dire, de sujets épineux en perspective. « Je ne m’imaginais pas non plus mettre les pieds ici aussi rapidement. » qu’elle débute, choisissant intérieurement de commencer par pointer du doigt les problèmes rencontrés à Olympia. « Faut dire que je n’apprécie pas forcément que tu m’envoies Winona Jackson pour assurer les livraisons. J’ai déjà assez de choses en tête sans avoir besoin de gérer ses attaques à mon encontre, sans avoir besoin de subir un esclandre en public. » Ça la tiraillait, de ne pas percer l’abcès Winona. Peut-être qu’il lui fait confiance, d’ailleurs elle n’arrive pas bien à comprendre pourquoi, c’est une erreur de sa part, à son sens du moins, mais peut-être devrait-il surtout museler ses cavaliers, confiance ou pas. Elle ne compte pas subir une nouvelle attaque sans réagir, elle est déjà assez discréditée comme ça. Qu’il prenne la remarque comme il le veut. Elle ne nie pas vraiment la pointe de jalousie qui l’anime, mais en réalité, elle est surtout en colère, froissée par les choix d’Abel. « Les tensions sont déjà assez omniprésentes sans qu’elle ne vienne ajouter son grain de sel et étaler ma vie personnelle aux yeux de tous. » Leur vie personnelle d’ailleurs.

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MessageSujet: Re: (VIII) I've been wondering where we've gone   (VIII) I've been wondering where we've gone EmptyMer 10 Mai - 23:57



Peyton & Abel
« I’VE BEEN WONDERING WHERE WE’VE GONE


D’entrée de jeu, le ton des répliques annonçait la couleur de l’entrevue à suivre. Il était apparent qu’aucun des deux n’était de très bonne humeur et, vu qu’ils ne s’étaient pas non plus séparés dans les meilleurs termes qui soient, les conséquences transparaissaient dans leur comportement d’aujourd’hui. Peyton gardait une distance soigneusement étudiée et, à la voir ainsi, Abel n’avait aucune envie de tenter d’y remédier, préférant plutôt calquer son comportement sur le sien. Dans la mesure où la conversation qui les attendait n’aurait probablement rien d’une promenade de santé, c’était aussi bien qu’ils continuent de maintenir cet écart, qu’ils s’abstiennent de cette foutue ambiguïté qui venait toujours tout compliquer dès lors qu’elle commençait à pointer le bout de son nez.
Il aurait dû se douter, en fait, qu’elle serait aussi prompte à revenir le voir : puisqu’il n’avait pas d’emblée repoussé toute éventualité de négociations, quoi de plus logique qu’elle saisisse l’opportunité au vol tant qu’elle semblait être encore valable ? Les Olympiens pâtissaient trop des échanges entre les deux clans et de la taxe qu’ils se voyaient obligés de payer alors forcément, qu’il semble ouvert à un réaménagement de l’alliance n’était pas quelque chose à prendre à la légère. En revanche, il aurait pensé qu’elle serait allée droit au but : inutile de se voiler la face, ils savaient tous les deux très bien quels étaient les problèmes inhérents à ce marché, seulement il y en avait une qui en souffrait et l’autre qui en profitait sans vergogne. Alors, forcément, qu’elle balance sans crier gare Winona dans la conversation alors que celle-ci s’engageait à peine avait de quoi faire froncer les sourcils. Surtout au vu de l’animosité apparente qui semblait l’habiter lorsqu’elle évoquait l’autre rider. « C’est quoi ton problème avec Winona, au juste ? » Il ne s’en masquait même pas, ça le contrariait de la voir ainsi s’attaquer à une des rares personnes pour lesquelles il avait une réelle estime. « Ne t’en déplaise elle a toujours fait son boulot de manière irréprochable. Puisque je ne peux pas prendre le temps de me déplacer moi-même, quoi de plus logique que j’envoie une personne de confiance à ma place ? » La pique avait, peut-être, été volontairement mesquine : après tout, ne la lui avait-il pas refusé, à elle, sa confiance ? « Donc, et à moins que tu me donnes une excellente raison de réviser mon opinion là-dessus, elle continuera pour l’instant de prendre la direction des convois tant que je ne pourrais pas m’en charger. » Abel se renversa dans son fauteuil et croisa les bras sur sa poitrine, l’air guère décidé à accepter le débat sur la question. L’intérêt de ce qu’elle pouvait bien avoir à dire à l’encontre de Winona était bien présent, néanmoins, mais s’opposer à elle là-dessus lui permettait pour l’instant la meilleure manière d’avoir les réponses à ses questions.


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MessageSujet: Re: (VIII) I've been wondering where we've gone   (VIII) I've been wondering where we've gone EmptyJeu 11 Mai - 1:12

abel & peyton
« i’ve been wondering where we’ve gone.
Ils ont fait un sacré saut dans le passé, c’est la sensation qui lui noue l’estomac, lui écorche la poitrine. Elle le savait, elle s’en doutait, qu’il s’engouffrerait à nouveau dans cette froideur, ce sarcasme, si caractéristique. Elle lui tend une perche et il la saisit sans attendre. C’est ce qu’elle souhaitait, elle devrait se montrer soulagée, elle est pourtant déçue. Parce que, lui, il a le droit de se montrer odieux sans qu’elle n’en fasse de même mais, l’inverse, c’est tout bonnement impossible. Il ne se remet même pas en question, alors qu’il l’a cherché, cette distance qu’elle leur impose à nouveau. Mais, il est trop con pour l’admettre ou ne serait-ce que s’en rendre compte. Elle aurait aimé qu’il l’écoute vraiment, qu’il ne prenne pas la défense d’une autre, surtout quand cette autre en question s’évertue à lui mettre des bâtons dans les roues. Elle est surement tout aussi conne et stupide que lui. Elle n’aurait jamais dû attendre quelque chose de sa part. Elle peine sincèrement à l’écouter, mordant avec violence l’intérieur de sa joue. Il la rend dingue, tout simplement.

« Irréprochable. » Elle roule des yeux, c’est instinctif. C’est sûr qu’elle s’est dévouée corps et âme, elle n’en doute pas. Pourquoi ? Voilà la fameuse question animant toutes les lèvres. Elle est incroyablement fausse, cette Winona Jackson, elle surjoue. Il ne le voit même pas, c’en est consternant. Abel et ses œillères, un cliché vivant. « Aussi irréprochable soit-elle, elle n’a certainement pas à m’afficher en public, j’ai d’autres choses à foutre que de lui donner la réplique. » Elle est lasse de ce genre d’enfantillages, elle a déjà trop donné, pas de temps à perdre pour ce type de foutaises. Il peut le comprendre, elle l’espère. Lui qui est si attaché à la gestion de son précieux temps, ce serait tout de même malvenu qu’il ne prenne pas son parti à ce sujet. Dans le fond, elle ne serait pas réellement surprise, il est contradictoire et buté. Qu’elle ait raison ou tort, la fierté prendra toujours le dessus. « Alors, soit, tu peux bien faire confiance à qui tu veux... » Même si en l’occurrence tu es plus aveuglé qu’autre chose. Elle retient ses mots, ça se ressent, n’évoque pas tout, à quoi bon ? Si ce n’est attiser une nouvelle colère. Elle n’est pas là pour se mêler de sa vie privée après tout. Lui faire part de ses doutes concernant la jeune femme serait inutile, il ne la croirait pas. Parce qu’il ne lui fait pas confiance à elle, elle n’a pas accès à ce luxe, elle a compris l’allusion on ne peut plus clairement, ça la blesse, forcément. Il n’en reste pas moins que la blonde ne s’est pas donné tout ce mal pour rien, pour des miettes de confiance, elle en est persuadée. Peut-être que l’animosité qu’elle éprouve à son égard est personnelle, ses suspicions sont cependant réelles. Mais, de toute manière, ce n’est pas son rôle de s’inquiéter pour Abel, n’est-ce pas ? Puisqu’ils ne sont rien. Alors, il peut bien s’encombrer des mauvaises personnes, ce n’est pas à elle de se préoccuper de ses fréquentations, tant pis pour la mise en garde, qu’elle passe à la trappe. « Qu’elle continue à s’occuper des livraisons, très bien, puisque manifestement aucune autre personne de confiance ne peut s’en charger, tant que tu la muselles, c’est le minimum que tu puisses faire il me semble. » Elle ne demande pas grand-chose, un peu d’estime, de respect. Déjà, qu’elle se voit obliger de subir la présence de Winona, de subir son attitude hautaine et dédaigneuse, elle n’a pas besoin de supporter le son en plus. C’est surtout, qu’elle n’est pas certaine de pouvoir le supporter bien longtemps, elle n’a pas envie de perdre le contrôle. Agacement, frustration, envie et jalousie, ne font certainement bon ménage.

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MessageSujet: Re: (VIII) I've been wondering where we've gone   (VIII) I've been wondering where we've gone EmptySam 13 Mai - 0:24



Peyton & Abel
« I’VE BEEN WONDERING WHERE WE’VE GONE


Il l’avait cherchée et il avait eu les résultats escomptés. C’était, à priori, un sujet délicat et il n’était pas difficile de la lancer dessus. Ou, en d’autres mots : Abel n’allait donc pas se gêner pour continuer puisque, de toute manière, il y avait visiblement un abcès à crever ici. « T’es en train de sous-entendre que j’ai tort de me fier à elle ? » Evidemment, elle n’avait pas manqué de saisir la perche tendue et il l’avait attendue au tournant, sauf qu’il y avait une grosse différence entre remettre en question ses actes et simplement se plaindre de Winona. Peyton ne pouvait pas non plus se permettre de critiquer ouvertement ses choix vis-à-vis de ses riders, sous peine de voir la conversation complètement dégénérer en moins de deux, et elle en était probablement tout à fait consciente. Or si elle ne voulait tout de même pas avoir fait le trajet jusqu’ici simplement pour se prendre le chou et repartir les mains vides, mieux valait qu’elle s’abstienne d’aller trop loin : il conservait ce léger avantage sur elle en ce qu’elle était celle qui voulait négocier et que cela dépendait en grande partie de ce qu’il serait prêt, lui, à lui concéder. Bien sûr, plus les choses seraient tendues entre eux, et son humeur mauvaise, et moins il serait disposé à coopérer.
« J’en discuterai avec elle. » Et il le lui accorda de mauvaise grâce, quoique bien obligé néanmoins de reconnaître que le comportement de ses cavaliers était sa responsabilité et que son intérêt ne se trouvait pas dans un énième conflit. Il avait déjà bien assez à faire avec toutes les esclandres qui lui étaient régulièrement rapportées. « Ceci étant, si tu n’es pas foutue de te faire respecter malgré ta position de leader, il faudrait peut-être que tu commences à t’en préoccuper. » Il n’avait pas pu s’empêcher d’en rajouter une couche, mais il l’estimait cependant méritée au vu de ses plaintes. Après tout, si elle s’était laissé marcher sur les pieds, n’était-ce pas aussi un peu de sa faute à elle ? Lui, c’est clair qu’il n’aurait jamais laissé un tel problème arriver, et l’impertinent aurait été recadré avant même de lui donner une occasion de s’en plaindre par la suite. Alors, d’accord, il était possible que Winona ait exagéré face à l’olympienne (encore qu’il n’ait aucun moyen d’en être sûr dans la mesure où personne ne lui avait rapporté d’écho de ce face-à-face avant elle) mais, en attendant, c’était aussi son rôle à elle que de s’assurer qu’on ne lui manque pas de respect impunément. Et ça, elle serait bien obligée de le lui concéder. « Donc, au final, tu es venue ici simplement pour râler et faire une crise de jalousie ou tu as réellement quelque chose d’intéressant à proposer ? Aussi plaisante ta visite puisse-t-elle être, tu aurais pu nous l’épargner à tous les deux le cas contraire. Je suis sûr que tu as bien mieux à faire que casser du sucre dans le dos de Winona. Et moi aussi par ailleurs. »


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MessageSujet: Re: (VIII) I've been wondering where we've gone   (VIII) I've been wondering where we've gone EmptySam 13 Mai - 12:44

abel & peyton
« i’ve been wondering where we’ve gone.
« Je ne sous-entends rien du tout, tu fais ce que tu veux, Abel. » Mensonge, il est vrai, mais si elle n’a pas abordé ouvertement le sujet, c’est pour une raison précise, éviter d’entamer une dispute, qui de toute manière n’aboutirait à rien puisqu’il ne daignerait pas l’écouter. Elle n’oublie pas le but premier de sa visite, éventuellement renégocier l’alliance, ce qui en soi n’est pas une mince affaire, alors le sujet Winona Jackson, elle le garde pour plus tard, pas la peine de s’y attarder plus amplement aujourd’hui. De toute évidence, il aime se complaire dans le déni et l’ignorance, elle sait que ses arguments seront vains face à la blonde. Et oui, ça l’agace, elle ne s’en cache pas réellement. Lui, qui se croit si clairvoyant, tôt ou tard, il risque de s’en mordre les doigts, ce jour-là, on ne pourra pas lui reprocher de ne pas avoir tenté de le mettre en garde. En attendant de crever l’abcès, en attendant cette prochaine confrontation, qu’elle appréhende déjà bien assez, elle devra se contenter d’éviter le sujet, prendre sur elle. À priori, ça reste dans ses cordes, elle n’a pas le choix en réalité, elle le sent déjà peu disposé à l’écouter, à accéder à sa mince requête. « Merci. » Tout de même, elle n’en oublie pas sa politesse, même si ça lui brûle la gorge, étant donné le comportement du cavalier. Elle l’a cherché de par sa propre attitude, il est vrai, il n’est cependant pas obligé de se montrer mille fois pire qu’elle. Insupportable qu’il est. Toujours dans l’excès.

L’espace d’un instant, elle s’imagine repartir sur de meilleures bases, trop optimiste qu’elle est. Comme si elle pouvait échapper à ses remarques acerbes, à ses reproches particulièrement blessants cette fois. Elle, elle ne se permet pas de juger ouvertement, sous son nez, son autorité ou sa manière de gérer le ranch, mais, lui, il a le droit bien évidemment, il est Abel Rhodes après tout. Les efforts qu’elle déploie pour rester fermement ancrée au fond de son siège, ne pas tirer sa révérence sans autre forme de cérémonie, sont énormes. Quel connard. Elle n’en revient pas. Elle ne relève pas immédiatement, l’écoutant jusqu’au bout. De toute façon, il est préférable qu’elle tourne sept fois sa langue dans sa bouche avant de l’ouvrir. Plus les mots débordes de ses lèvres, plus elle se referme, forcément. Il lui donne raison, avec sa condescendance, son arrogance typique. Encore une fois, oui, il lui donne raison. Elle fait bien de prendre ses distances.  « Je m’en préoccupe, ne t’inquiètes pas. J’envisage de lui refaire le portrait au beau milieu d’Olympia, sous les yeux de tous. » Référence à peine voilée à l’égard de l’esclandre ayant éclaté au sein de la ville quelques semaines auparavant, avec pour acteurs phares Billie Trager et Abel Rhodes. Elle ne lui en a pas tenu rigueur, elle ne lui en a jamais parlé d’ailleurs, préférant éviter une énième dispute. Mais clairement, il abuse, et clairement, elle aimerait bien lui refaire le portrait à cette Winona. « Non, je ne suis pas précisément là pour râler, je souhaitais juste aplanir les angles en premier lieu, mais je m’abstiendrai la prochaine fois, puisque de toute évidence, peu importe ce que je peux bien dire, ou te demander, c’est toujours trop quand ça vient de moi. » Le ton perd de son mordant, de son piquant, plus lasse qu’autre chose, ce n’est pas vraiment une pique d’ailleurs, plutôt un simple constat. Elle ne sait plus quoi faire de lui, de quelle manière agir, de quelle façon se comporter, ce qu’elle peut faire ou ne pas faire. Soit elle l’énerve clairement, soit il est pris d’un élan d’affection à son égard. Ça n’a pas de sens, aucun. « Plus sérieusement, les tensions au sein d’Olympia empirent, que ce soit de la part des olympiens ou des cavaliers, ça va mal se terminer si ça continue. De plus, avec l’épidémie, les pertes humaines, le climat actuel, tu as besoin d’hommes et de mains d’œuvres au ranch. L’idée que les cavaliers ayant élu domicile à Olympia quittent les lieux me semble plutôt judicieuse, ça ne changera rien au reste. » Elle ne compte pas, pas pour l’instant du moins, négocier le point concernant les vivres, ce serait malvenu, surtout après l’histoire des médicaments et ressources médicales. Déjà, l’idée que les riders déguerpissent les lieux lui suffit.

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MessageSujet: Re: (VIII) I've been wondering where we've gone   (VIII) I've been wondering where we've gone EmptyDim 14 Mai - 19:52



Peyton & Abel
« I’VE BEEN WONDERING WHERE WE’VE GONE


Il aurait très bien pu tout lui refuser en bloc, Abel. Vengeance mesquine pour la distance froide qu’elle avait choisi de leur imposer dès le début et sur laquelle sa mauvaise humeur due aux évènements récents s’était empressée de rebondir afin d’en rajouter une couche. Il ne savait même pas d’où ça lui venait, à Peyton, parce qu’il n’avait pas spécialement l’impression que leur dernière entrevue s’était mal terminée. Et si elle n’était pas aussi mal tombée et qu’il s’était trouvé dans de meilleures dispositions afin de la recevoir, peut-être se serait-il posé des question, ou tout du moins aurait-il été un peu moins porté à l’agressivité immédiate. Une occasion de plus à côté de laquelle il passait, ça commençait vraiment à devenir une fâcheuse habitude et le pire était probablement qu’il ne le remarquait même pas, trop occupé qu’il était à profiter de cet exutoire qu’elle lui offrait sur un plateau d’argent tandis qu’elle lui donnait la réplique sur chacune de ses remarques acerbes.
Il aurait pu, donc, continuer dans sa lancée et garder sa mauvaise attitude, prétexter qu’il avait changé d’avis et ne voyait pas l’intérêt d’une renégociation maintenant. Et c’aurait presque pu être vrai : Anita Jones était venue en personne deux semaines plus tôt sur sa demande afin qu’ils évoquent plus en détail les possibilités et les avantages qu’ils auraient à tirer d’une cette alliance qui semblait avoir toutes les chances de se concrétiser dans un avenir plus ou moins proche. Au terme de la discussion, elle avait accepté de lui donner l’aide qu’il lui demandait en lui envoyant un groupe de raiders chargé d’épauler ses hommes pour le nettoyage des pâturages et quelques autres tâches du quotidien dans lesquelles l’amenuisement des effectifs se faisait le plus ressentir. Ses cavaliers pouvaient ainsi bénéficier du repos supplémentaire qu’ils réclamaient à cor et à cri et Abel espérait, par cette entreprise, calmer un tant soit peu le mécontentement qui avait fleuri des suites de l’épidémie. Peyton avait elle seulement entendu parler de ça ? Il n’y avait pas eu beaucoup d’échange entre le ranch et la ville au cours de ces derniers jours et il était possible que la nouvelle n’ait pas encore été portée à ses oreilles.
« Non », il finit par lâcher très sobrement après une brève réflexion. « Pas tous. » Hors de question de lui accorder cette demande : il ne voulait pas risquer une nouvelle entourloupe en retirant l’intégralité de sa surveillance sur le partage des gains. « Je ne tiens pas spécialement à me faire avoir une nouvelle fois sur ce que tu choisis, ou pas, de m’envoyer. » Le renvoi à l’histoire des médicaments était clair et la rancune encore bien tenace, suffisamment en tout cas pour qu’on puisse la discerner dans ses intonations. Si Jamie ne l’avait pas informé de cette magouille, il était probable qu’il aurait accepté beaucoup plus facilement, en ce qu’il n’aurait eu aucune raison de douter de son honnêtement.
De fait, s’il n’avait jamais su ça, d’autres choses auraient pu être différentes, comme la tournure en partie hostile de ce face-à-face…
Il reprit : « Par ailleurs la situation ici a évolué, et la nécessité de main d’oeuvre n’est plus si pressante. » Qu’elle soit au courant ou non, il n’avait aucun intérêt à lui mentir là-dessus en ce que ce n’était pas un secret et qu’il n’avait rien à lui cacher concernant ce coup de main inattendu. « Donc, je peux me permettre de laisser quelques hommes à Olympia afin de veiller à ce que le partage des vivres soit bien effectué en fonction de ce que tu me dois, et non ce que tu as décidé de me donner. » Pour le reste, rappeler une partie de ses troupes ne serait effectivement pas de trop : plus nombreux ils étaient ici à s’épauler sur le travail et mieux ils se porteraient, surtout avec la période des récoltes qui n’allait pas tarder à poindre le bout de son nez.


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MessageSujet: Re: (VIII) I've been wondering where we've gone   (VIII) I've been wondering where we've gone EmptyLun 15 Mai - 19:23

abel & peyton
« i’ve been wondering where we’ve gone.
Non. Comment ça, non ? Elle arque un sourcil interrogateur, pas vraiment enchantée par cette réponse. Hors de question qu’elle reparte bredouille, elle a besoin de calmer les membres du conseil, de les amadouer, elle ne peut pas rentrer à Olympia sans amélioration concrète ou en tout cas, sans promesse d’amélioration. Elle est en équilibre, luttant constamment pour ne pas perdre pied. Ce remaniement de l’alliance, il lui est impératif. Elle ne peut se contenter d’une réponse négative, surement pas. Elle ne rétorque pas tout de suite, attendant forcément des explications plus concrètes, moins concises qu’un simple non lâché sans détour. Pourquoi pas tous ? Bonne question. De toute évidence, la présence des cavaliers n’est pas utile. Des médicaments lui sont littéralement passés sous le nez alors que ses chers riders étaient présents au sein de la ville, mais surement trop occupés à se tirer dans les pattes en compagnie d’olympiens. Ils ne font que ça, se disputer, sans arrêt, en venant aux mains. Pourquoi persévérer dans cette erreur ? Pourquoi s’obstiner dans cette cohabitation vaine ? Tout pourrait être plus simple si les contacts étaient réduits. Elle comprend la rancune d’Abel, elle l’assume, mais il se laisse clairement dominer par cette dernière. Bientôt, ils n’auront plus le choix, parce que bientôt, les conflits prendront trop d’ampleur. C’est complètement stupide, d’attendre que ça se produise, de laisser les choses s’envenimer. Qu’il ait besoin ou non de main-d’œuvre, peu importe la situation, ça reste débile. Soit, il est trop aveugle pour le remarquer, soit, il est trop têtu et obstiné, se laissant guider par sa convoitise déplacée. Elle est figée, tout comme son expression, ne sachant comment exprimer ses pensées, ne souhaitant pas qu’il entraperçoive son agacement. Pourquoi est-ce qu’elle a le sentiment de foncer droit dans le mur ? Peut-être parce qu’elle n’arrête pas de s’y heurter, à ces fameux murs.

À défaut de savoir par où commencer, autant débuter sur quelque chose de concret. « Jones, je suppose. » Elle a tiqué à la mention de sa remarque concernant l’évolution de la situation au ranch. Forcément, qu’il s’agit de Jones. Cette dernière étant venue la trouver, par le biais de Billie, elle aurait dû sentir l’entourloupe pointer. Qu’est-ce qu’elle fabrique, au juste ? Elle tâte le terrain ? En tout cas, il semblerait que son choix se soit arrêté sur les riders avant même qu’elle n’ait l’occasion de prendre connaissance des intentions de la mine. Au moins, elle est fixée. De toute manière, le portrait lui ayant été dépeint n’est pas vraiment pour lui plaire. Devoir se coltiner la présence d’un second tyran ? Très peu pour elle. « C’est elle, la cause de cette évolution soudaine de la situation ? » Elle n’est pas vraiment en droit de demander, et alors ? De toute façon, avec Abel, elle ne sait plus ce qu’elle a le droit de faire ou non. « Peu importe. Toujours est-il que la présence des cavaliers au sein d’Olympia empoisonne l’alliance, qu’elle soit réduite ou non. » On ne peut plus véridique. Ce n’est pas une accusation, pas réellement, les olympiens sont tout aussi en cause, elle en a conscience. « J’ai compris le message, Abel. Je sais que j’ai commis une erreur et tes allusions n’y changeront rien. » Elle soupire. Cette situation est horrible, elle déteste ça, surtout que son propre avenir est en jeu, c’est personnel. « Il te suffit de nous imposer un quota raisonnable à respecter, tous les x temps, et la question est réglée. Pas besoin de cavaliers sur place, tu les envoies à Olympia le jour prévu afin qu’ils contrôlent les quantités fournies. On évite ainsi les conflits internes superflus, d’une pierre deux coups. » C’est risqué, elle en a parfaitement conscience, mais c’est nécessaire. Jusqu’à présent, ils se sont contentés de partager les ressources en fonction des raids, les livraisons étant ajustées vis-à-vis de ces derniers et des quantités récoltées. Mais, c’est délicat, toujours compliqué à gérer, trop compliqué. Il faut que ça change, qu’il le veuille ou non. Concrètement, c'est surtout dangereux pour elle. Lui, il lui suffira d'établir un quota fixe, ne s'inquiétant de rien d'autres par la suite, si ce n'est des sanctions en cas de livraisons insuffisantes. C'est tout bénéfice.

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MessageSujet: Re: (VIII) I've been wondering where we've gone   (VIII) I've been wondering where we've gone EmptyMer 17 Mai - 0:02



Peyton & Abel
« I’VE BEEN WONDERING WHERE WE’VE GONE


Il acquiesça silencieusement d’un hochement de la tête. Jones. Qui d’autre, de toute façon ? Sa relation avec Aaren Diggs était pour ainsi dire inexistante depuis l’échec de leur alliance quelques mois plus tôt et pour ce qui était des jackals, il était évident qu’ils n’entraient même pas en considération au milieu de tout ça. Mais il s’abstint de donner les détails qu’elle ne demanda pas, n’ayant intérêt à laisser la conversation dévier là-dessus alors que ça ne la concernait pas directement et qu’ils avaient d’autres problèmes à traiter.
Elle l’embêtait, Peyton, parce que ses arguments tenaient la route et qu’il était bien obligé de les lui concéder, bon gré ou mal gré. Sauf qu’accepter le retrait complet de ses troupes, c’était retirer jusqu’à la dernière goutte le peu de contrôle qu’il pouvait exercer sur la ville. Et même s’il était avéré qu’il n’était, pour l’heure, pas vraiment en état d’en profiter puisqu’il avait ses propres soucis (pas des moindres !) à régler en interne, laissait Olympia entièrement à ses olympiens n’arrangeait pas ses affaires. Ce serait un sacré retour de quelques mois en arrière et, une fois qu’il lui aurait accordé ce qu’elle demandait, il ne voyait là plus qu’une question de temps avant qu’elle ne se ramène de nouveau ici pour lui annoncer qu’elle considérait leur dette envers les cavaliers comme étant désormais totalement acquittée. Or, si Abel était très bien conscient qu’il n’était pas en état de nourrir sa folie des grandeurs – que ce soit parce que ses hommes étaient encore affaiblis de l’épidémie ou tout simplement parce que l’unité du camp s’effilochait beaucoup trop pour envisager une manœuvre de cette envergure –, il n’avait pas non plus envie de tirer définitivement un trait sur les projets qu’il avait pu nourrir à l’égard d’Olympia. Imposer un quota. Et avec quelle force de conviction, au juste, s’il n’y avait plus personne pour garder un œil sur eux ? « Et qu’est-ce qui vous empêchera, dans ce cas, de décider subitement que vous ne me devez plus rien ? » L’ombre des cavaliers disparus, les habitants ne tarderaient pas à se sentir pousser des ailes devant leur (relative) tranquillité retrouvée. Il était persuadé, Abel, qu’elle chercherait de nouveau à l’entuber si l’occasion se présentait encore une fois à elle. Il pourrait même en comprendre les raisons (les accepter, en revanche, était une autre paire de manches), mais ce n’était pas pour autant qu’il souhaitait lui en donner la possibilité. « Donc, ce n’est pas que j’essaye de changer quoi que ce soit à ce que tu as déjà fait, mais tu dois bien comprendre que tu ne peux pas t’en tirer aussi simplement que ça à présent. Toutes les erreurs se paient, Peyton. Et je ne vois aucune raison de faire une exception à cette règle pour toi. » Surtout pour toi, à vrai dire. Qu’elle se joue de lui l’avait blessé au delà de son simple amour propre qui ne souffrait guère d’être ainsi moqué : c’était là, sans doute, une de ces conséquences désagréables au fait qu’il ne parvenait pas à se défaire de cet attachement bien trop prononcé qu’il avait à son égard. « Alors tu crois vraiment que tu peux simplement te ramener avec tes propositions et me les balancer sur la table en t’attendant à ce que j’accepte bien gentiment sans te causer le moindre problème ? »



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MessageSujet: Re: (VIII) I've been wondering where we've gone   (VIII) I've been wondering where we've gone EmptyMer 17 Mai - 12:50

abel & peyton
« i’ve been wondering where we’ve gone.
Un contre-argument, encore un. Elle a raison et il le sait, c’est surement ça le pire. Forcément, l’incident concernant les médicaments laisse des traces indélébiles. Elle n’a plus sa confiance, mais au final, est-ce qu’elle l’a déjà eu un jour ou l’autre ? Elle en doute sincèrement. Jamais, ils ne cesseront de se méfier constamment, ne baissant leur garde qu’occasionnellement. Mais, ces occasions, avec les tensions actuelles, risquent de se présenter de moins en moins. Ils sont de retour plusieurs mois en arrière, comme si rien n’avait changé, alors que ce n’est pas le cas. Tout est différent. Ils ne peuvent pas effacer ce qu’il s’est produit entre eux, ils peuvent simplement prétendre, faire semblant, ils sont doués pour ça de toute manière. « Un jour ou l’autre, on ne te devra plus rien, pour rappel. » Sacrée piqûre de rappel d’ailleurs. Il a trop tendance à oublier qu’il n’est pas chez lui, qu’Olympia ne dépend pas du ranch et que les Olympiens ne sont surement pas sous son autorité, ce n’est pas prévu, du moins pas selon elle, selon Abel, c’est tout autre chose. Elle a conscience qu’il a toujours été animé par des arrière-pensées. Elle essaie tant bien que mal d’en faire abstraction, de ne pas y songer. Mais, fatalement, elle sera tôt ou tard confrontée à cette réalité. « Je ne compte pas m’en tirer si facilement. Je te demande encore moins de faire une exception, mais là, ta rancune me semble surtout personnelle. » Et, elle l’est, c’est certain. Mais ce n’est pas le moment. Qu’il lui fasse payer son erreur, très bien, mais il est hors de question que ça se répercute sur Olympia. « L’histoire des médicaments, c’était différent, les circonstances étaient différentes. » Ce n’est pas réellement une excuse valable, mais de toute façon, tout ce qu’elle dira sera toujours insuffisant. Après tout, il la tient pour responsable de la mort de son père. On ne peut pas faire pire comme responsabilité à assumer. Qu’il lui dise quoi faire, qu’il l’engueule, qu’il fasse quelque chose, à la place d’entretenir la rancœur. « Tu sais pertinemment que j’ai raison, pour ce qui est de la présence des cavaliers à Olympia. Ce qu’il se passe ici, se répercute sur les riders présents en ville, les tensions sont à leur paroxysme. On peut juste faire un test et voir ce que ça donne. » Bientôt, elle ne pourra plus les contenir, encore moins les gérer. C’est sa place qui est en jeu. Ses propres survivants se sentent délaissés, défavorisés vis-à-vis des riders, puisque forcément, son autorité ne les inclut pas. « Tu préfères quoi ? Faire passer ta rancune en premier ou te retrouver à nouveau avec un Elijah Weiss sur les bras ? » Ou pire. Voilà, c’est dit. Elle n’avait pas l’intention d’aborder les soucis internes la concernant, pas l’envie. Parce que ça ne le regarde pas, parce que c’est une faiblesse. Mais là, elle n’a plus vraiment le choix. Ils doivent faire de concessions. Si, Elijah ou même Oscar se place à la tête de la ville, connaissant leurs idées anti-cavaliers, rien de bon ne laisse à présager et il peut l’oublier, sa livraison quotidienne. La situation est peut-être critique à Crimson Valley, elle l’est tout autant à Olympia. La différence est qu’elle dissimule plutôt bien les problèmes internes et que ses survivants ne sont pas assez extrêmes pour tenter de l’assassiner, pas encore du moins. Lui faire part de tout ça lui coûte beaucoup. Peut-être qu’elle a trop de fierté mal placée. C’est surtout, qu’il y a une chance sur deux qu’il s’en foute totalement, bien qu’au final, un changement de pouvoir ne lui serait certainement pas favorable.  

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MessageSujet: Re: (VIII) I've been wondering where we've gone   (VIII) I've been wondering where we've gone EmptyJeu 18 Mai - 20:36



Peyton & Abel
« I’VE BEEN WONDERING WHERE WE’VE GONE


Evidemment qu’elle était essentiellement personnelle, sa rancune, et il n’essaya même pas de s’en cacher devant son affirmation : à quoi bon de toute manière ? Elle savait très bien la source de cette rancœur, les conséquences macabres qu’il avait décidé de lui imputer parce qu’il avait eu besoin d’un coupable à prendre pour cible et qu’elle s’était imposée en choix idéal. “Les circonstances étaient différentes.” Un petit rire acerbe s'échappa de ses lèvres, venant tourner l’excuse en dérision. « Ça veut simplement dire qu’au prochain problème, tu agiras à nouveau de la même manière. » Et ces “problèmes”, ils pouvaient vous tomber dessus demain comme dans six mois. On était en pleine apocalypse, bordel !
Il voulait pas lui céder le terrain comme ça, Abel, pas aussi facilement en tout cas. Le fait était qu'à la lueur de ce qu'elle venait de lui dire, il n'avait tout compte fait peut-être pas vraiment le choix. Oh, bien sûr, il pouvait continuer à s'obstiner et refuser sa demande, elle ne pourrait pas sortir ses hommes d'Olympia à moins d'user de la manière forte et d'ouvrir ainsi ouvertement le conflit avec le ranch, mais est-ce que c'était vraiment dans ses intérêts ? Quelques mois plus tôt, ou alors à la condition que la grippe n'ait jamais éclairci les rangs des cavaliers, affaiblissant les survivants tout en semant un mécontentement grandissant sur son passage, il n'aurait pas envisagé la situation de la même manière : alors en position de force, gérer ce type de conflit de l'aurait pas inquiété. Pas simple, certes, mais faisable. Or après tout ce qui était arrivé au cours de ces dernières semaines, cette certitude, il était loin de l'avoir à présent.
Et au delà de tout ça, l'idée de l'éventuelle destitution de Peyton au profit de quelqu'un d'autre méritait qu'il s'y intéresse de plus près. « Les olympiens seraient réellement foutus de remettre un imbécile comme Weiss à ta place ? Quelqu'un qui a failli causer la destruction complète de  votre ville à force de croire à sa petite utopie loin du bordel environnant ? » Le sous-entendu n’était pas vraiment subtil vu le ton de sa voix : si vous faites ça, alors vous êtes vraiment encore plus cons que ce que je pensais. Néanmoins et si cela s’avérait sérieux, il convenait qu’Abel s’en inquiète : si Peyton perdait sa place, la situation serait au final encore plus problématique pour lui que ce qu’elle lui demandait de faire maintenant. Pourtant, sur un plan strictement personnel, la situation pourrait bien l’arranger, lui souffla une petite voix mesquine qu’il s’efforça d’ignorer au mieux, écartant la pensée de son esprit presque aussi vite qu’elle était venue s’y insinuer. « J’ignorais que ta position était à ce point instable. » De fait, c’était typiquement le genre d’information qu’il aurait espéré pouvoir apprendre de la bouche de Jamie, mais il fallait croire que la gravité du problème avait échappé au jeune homme. « Mais je ne reviendrai pas sur ma décision. Il est fort probable que les tensions s’appaisent déjà une fois que la majeure partie de mes hommes seront partis. Tu ne me fera pas croire qu’aucun d’entre eux n’a été foutu de se comporter correctement ni de faire des efforts d’intégration. Alors il suffira de voir parmi eux ceux qui pourront servir de liaison. » Décidé malgré tout de continuer à camper sur ses positions, il ne lâcherait pas l’affaire aussi facilement. Qu’ils aient ou n’aient pas vu l’embrouille avec les médicaments, ils étaient au courant de l’affaire à présent, seraient deux fois plus vigilants. Cependant… « Et si vous ne causez aucun problème à propos des livraisons, alors peut-être que j’envisagerai de satisfaire complètement ta demande. »



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MessageSujet: Re: (VIII) I've been wondering where we've gone   (VIII) I've been wondering where we've gone EmptyLun 22 Mai - 15:00

abel & peyton
« i’ve been wondering where we’ve gone.
Les Olympiens ne sont pas du genre pragmatique, c’est un fait. Ils ont déjà oublié, combien ils ont souffert des idées d’Elijah, combien son pacifisme démesuré les a desservis. C’est l’espoir, ils ont trop d’espoir, l’espoir qu’un changement  puisse leur rapporter la quiétude d’antan, mais ce n’est pas le cas, c’est loin d’être le cas. Alors, oui, parfois ils peuvent sembler stupides, trop utopistes, mais pas tous. Elle sait qu’elle a encore ses chances, qu’elle n’a pas tout perdu. Weiss est en proie à une haine non-négligeable de la part de certains survivants et c’est logique, il a été trop laxiste. Elle, elle est moins pacifiste, plus carrée, l’avis plus tranché, elle laisse moins de place pour la démocratie, peut-être qu’elle n’est pas assez à l’écoute. Et, ça dérange. Il n’y a pas que ça qui dérange au final, sa relation avec Abel Rhodes est surement le plus gros des problèmes aux yeux des habitants. Mais, elle n’a pas envie de changer pour autant, ni même de réguler ses relations en fonction de l’avis des autres. Alors, oui, elle comprend leurs doutes, elle a conscience que l’alliance avec les cavaliers ne risque pas de leur être avantageux sur le long terme, elle est la première à en avoir conscience d’ailleurs. Elle ne peut cependant pas évincer le ranch sur un coup de tête et risquer des représailles, des pertes, elle n’est pas assez folle ou débile pour commettre ce faux pas. Après tout, la ville ne serait pas debout sans les riders, ça aussi, ils l’oublient. Être l’auteur d’un conflit opposant Olympia et Crimson Valley ? Très peu pour elle. « Les belles promesses de Weiss ou de ses sbires en appâtent plus d’un, sèment le doute. Je peux comprendre qu’ils soient tentés par un retour aux sources, ils espèrent que tout redevienne comme avant. Et, oui, c’est de la stupidité pure. » Confirmant ainsi les sous-entendus d’Abel. Elle soupire, d’agacement, de frustration, des deux. De toute façon, elle ne peut pas faire l’unanimité, personne n’a cette chance. Quoi qu’elle fasse, quoi qu’elle dise, elle sera toujours décriée. Donc, oui, sa position est en proie à une instabilité certaine. Il faut croire que les olympiens et les cavaliers ont décidé d’accorder leurs violons sur ce coup-là. Parfois, elle se demande si certains événements ne sont pas liés, certains détails. Ça ne l’étonnerait même pas. Mais, encore une fois, elle spécule, elle n’a rien de concret là-dessus, autant éviter d’alimenter cette théorie qui a de quoi rendre totalement paranoïaque. Et, puis, ça signifierait que le fond du problème est bien plus vaste et plus complexe qu’il n’y parait. Un frisson lui parcourt l'échine à cette pensée, il ne faut pas qu’elle se précipite dans ce genre d’idées abstraites.

Forcément, il ne compte pas revenir sur sa décision. Perdre Olympia maintenant, lui céder trop de terrain, lui est plus que probablement inenvisageable, surtout qu’il souhaite lui faire payer l’affront des médicaments. Elle avait, elle aussi, trop d’espoirs en franchissant la demeure familiale des Rhodes, elle est bien une Olympienne. « Très bien, puisque de toute façon, c’est le plus que je puisse obtenir de toi pour l’instant. » Elle s’avoue vaincue, lasse, sans pour autant dissimuler son irritation on ne peut plus vive. Ça l’énerve, ça la fait royalement chier, autant qu’il le sache. « Peut-être que tu envisageras d’accéder complètement à ma demande ? » Elle lève les yeux au ciel, laissant échapper un léger rire nerveux, presque désabusé. Elle les connait, les fameuses fausses promesses d’Abel Rhodes, de la pure foutaise. « Je suis supposée y croire, c’est ça ? » La question est rhétorique. Oui, elle est supposée s’en contenter, mais elle en a marre, de se contenter de si peu. « Parfois, j’ai le sentiment que tu te fous vraiment de ma gueule, que tu me prends pour une conne. » Le ton n’est même pas agressif, simple constat pour le moins horripilant. De toute façon, il ne fait que ça, la sous-estimer, la prendre pour une conne d'utopiste incapable que quoi que ce soit.

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MessageSujet: Re: (VIII) I've been wondering where we've gone   (VIII) I've been wondering where we've gone EmptyMar 23 Mai - 7:17



Peyton & Abel
« I’VE BEEN WONDERING WHERE WE’VE GONE


Il n'avait pas envie d'être patient, Abel, pas aujourd'hui, et sûrement pas avec elle vu l'attitude qu'elle avait décidé de se coltiner depuis son arrivée dans la demeure familiale. Il était fatigué, il avait d'autres chats à fouetter et il n'était vraiment pas d'humeur à la supporter, pas comme ça en tout cas. Las d'avoir à endurer de voir ses propos sans cesse remis en question, d'abord par ses hommes, à présent par elle, ça l'agaçait plus que de mesure et il ne voyait plus bien comment réagir sans commencer à manquer de diplomatie.
Écho au rire de l'olympienne, un soupir agacé s'échappa de ses lèvres serrées et il roula des yeux  alors qu’il se contenait encore, qu’il se faisait violence pour ne pas l’interrompre net, attendant au moins qu’elle choisisse de se taire avant de se relever de son fauteuil, plantant les paumes de ses mains sur le plan de son bureau pour se pencher vers elle. La contrariété habitait ses expressions et l’orage menaçait méchamment dans les iris clairs qu’il dardait sur elle. « Eh bien, comme ça au moins nous sommes à quittes, tu ne penses pas ? », il rétorqua d’une voix qui se voulait égale à la sienne, le sarcasme en plus et l’orgueil piqué au vif par sa remarque, ses doutes. Une chose était sûre, il n’était pas prêt de la lâcher avec sa foutue rancœur, et surtout si elle persistait sur cette voie-là, à vouloir le contrarier sans cesse, et à y parvenir à la perfection de manière systématique. « Alors tu peux bien croire ce que tu veux, Peyton. Mais si t’es à ce point persuadée que je n’ai pas l’intention de faire ce que je dis, qu’est-ce que t’es venue foutre ici à venir remettre le sujet à l’ordre du jour ? Tu avais sûrement mieux à faire que parcourir plus de vingt bornes simplement pour venir me dire en face que je ne te promets que du vent, non ? » Et ce n’était pas la première fois qu’elle se comportait de la sorte avec lui, ils s’étaient déjà querellés à ce sujet dans ce même bureau quelques mois plus tôt. Une éternité, semblait-il, au vu de tout ce qui s’était passé ensuite, et pourtant ce n’était que l’année dernière… « Pour information, je tiens quand même à te signaler que ce n’est pas avec ce genre d’attitude que tu obtiendras gain de cause. Parce que présentement la seule chose que tu m’inspires, c’est que j’ai parfaitement raison en refusant de retirer mes hommes d’Olympia. Peut-être devrais-tu songer à réviser ton comportement. » Et il savait, lui, qu’il était bien mal placé pour lui ficher cette dernière remarque, mais il était bien décidé à ne pas lui faire le moindre cadeau, elle avait trop joué avec ses nerfs, elle ne méritait pas qu’il lui montre la moindre tolérance. « En attendant et si c’est tout ce que je t’inspire, je ne vois pas l’utilité de prolonger cette entrevue. Donc, je dois te raccompagner jusqu’à la sortie ou tu comptes envisager de faire un effort ? » Et si une partie de lui n’avait pas envie de la voir partir déjà, bien consciente, celle-là, qu’ils n’allaient pas se revoir de sitôt, il la musela bien soigneusement et se fit fort de l’ignorer.


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MessageSujet: Re: (VIII) I've been wondering where we've gone   (VIII) I've been wondering where we've gone EmptyMer 24 Mai - 16:48

abel & peyton
« i’ve been wondering where we’ve gone.
Ce n’est qu’un cercle vicieux, cette relation qu’ils entretiennent, avec laquelle elle s’efforce de prendre ses distances. Elle doit bien admettre que son incapacité à conserver son contrôle face au rider signifie beaucoup. Il a ce don, pour lui faire perdre son sang-froid, peu importe la manière dont il se comporte. Il faut toujours que quelque chose coince. Et, bien sûr, sa propre colère ne fait qu’envenimer la situation, forcément. Parce que, c’est bien connu, il ne va faire aucun effort pour se contrôler face à ce débordement, ni même apaiser l’ambiance, au contraire. La réplique fait mouche, bien évidemment, et il n’en faut pas plus pour lancer ouvertement les hostilités. Elle se sent minuscule, coincée dans le fond de son siège,  retenant son souffle, lui, la surplombant désormais de toute sa hauteur, les traits déformés par un savant mélange d’émotions négatives.
Ils sont quittes. Elle aimerait. Mais, cette histoire de médicaments, elle ne risque pas de se tasser aussi rapidement. Elle en a conscience. Là, n’est pas la question cependant. La question, c’est l’avenir d’Olympia, son avenir à elle, et le fait que les plans d’Abel ne riment pas, sur le long terme du moins, avec les siens. Il ne compte pas la lâcher de sitôt. Plusieurs répliques lui brûlent les lèvres, elle s’abstient d’y avoir recours, ce qui n’est pas une mince affaire. De toute façon, il ne lui laisse pas réellement l’occasion de répliquer, alors, elle encaisse sagement, ne bougeant pas d’un pouce. Pourtant, derrière ce mutisme, elle ressasse, encore et encore. Elle est là, aujourd’hui, parce qu’elle espérait que les choses changent, ne serait-ce qu’un minimum. Parce qu’elle espérait qu’ils arrivent à s’entendre, à ne pas laisser empiéter les rancœurs personnelles. Et, parce qu’éventuellement, une partie d’elle souhaitait s’assurer de son état. Ceci expliquant les vingt bornes parcourues. Peut-être qu’elle n’aurait pas dû, pas maintenant. Trop tard. De toute manière, que la conversation prenne fin ou non, elle a obtenu son accord, n’est-ce-pas ? Accord pour virer une bonne partie de cavaliers de sa ville. En tout cas, elle ne compte pas se priver. Elle ne l’écoute presque plus. Roule des yeux tandis qu’il se permet de juger son comportement. L’hôpital qui se fout de la charité.
Une fois le silence revenu, elle se lève à son tour, le jaugeant sans aucune gêne. Elle ne sait même pas s’il mérite ses mots, s’il mérite qu’elle lui accorde son temps, s’il mérite son attention. « Peut-être que j’ai parcouru vingt bornes parce que j’espérais que certaines choses changent. Peut-être que je voulais également m’assurer que tu ailles bien. » Qu’elle commence, posément. Autant jouer franc jeu. Elle soupire, lasse, ne le quittant pas des yeux. « Mais, rien ne change, pas avec toi. » D’accord, son propre comportement laissait à désirer cette fois-ci, plus qu’à désirer même, mais tout de même, aucun d’eux n’arrive à se montrer mature ni même civilisé. D’ailleurs, elle s’abstient de tout commentaire concernant l’attitude du rider, elle sait que c’est peine perdue. « Puisqu’effectivement, tu ne m’inspires rien de plus aujourd’hui et que, de toute évidence, tu ne vaux pas mes efforts, je vais y aller. » Elle sait pertinemment, que le pousser de la sorte, tenter de le blesser, n’est pas la meilleure idée qu’il soit, elle ne peut s’en empêcher. Elle recule d’un pas, contournant la chaise. « Au fait, ça signifie que tu m’accordes assez de confiance pour regagner la sortie sans escorte ? » Vu qu’il semblerait qu’elle n’ait plus le droit à rien venant de sa part. Oui, elle joue avec le feu, oui, elle est la mieux placée pour savoir que ce n’est pas judicieux, loin d’elle l’envie de s’en priver pour autant.

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Abel Rhodes
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Abel Rhodes
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MessageSujet: Re: (VIII) I've been wondering where we've gone   (VIII) I've been wondering where we've gone EmptyJeu 25 Mai - 4:01



Peyton & Abel
« I’VE BEEN WONDERING WHERE WE’VE GONE


S’assurer qu’il allait bien. Abel tiqua sur les mots, forcément, la surprise le prenant au dépourvu l’espace de quelques secondes alors qu’il ne s’était pas attendu à ce genre de remarque. Ca aurait presque pu aider à le calmer, initier la manœuvre tout du moins… si elle n’avait pas continué sur sa lancée originelle juste après, prenant de court toute réponse qu’il aurait pu envisager face alors qu’elle enchaînait sans qu’il puisse rétorquer quoi que ce soit.
Et l’occasion fut manquée.
Son visage se referma alors qu’il encaissait tout et que l’envie de porter cette querelle à un autre niveau s’agitait méchamment sous son nez et qu’elle se dressait devant lui, fière, refusant une fois encore de courber l’échine (mais c’était aussi ça qu’il aimait chez elle, peu importe jusqu’à quel point ça pouvait bien lui taper sur le système) et persévérant dans son entêtement comme s’ils n’avaient que ça à faire, chercher à se blesser ou s’énerver mutuellement. Un silence s’installa après qu’elle eut enfin choisi de se taire, s’étirant sur de longues secondes qu’ils n’occupèrent qu’à se dévisager – quoique, à ce stade, dire plutôt qu’ils se fusillaient du regard semblait plus approprié à la situation. Un silence de bon augure, néanmoins, dans la mesure où cela signifiait surtout qu’Abel n’avait rien trouvé à redire face à ça. Finalement, l’une de ses mains se leva, l’index pointant en direction de la porte en un geste évident. « Dégage », y ajouta-t-il d’une voix encore difficilement maîtrisée mais qui ne tolérait pas de contestation, implacable et dure, tandis qu’il se refusait de répondre aux sarcasmes malgré les quelques mots piquants qui lui brûlaient la langue. Il ne la raccompagnerait pas, non, quoique ce n’était pas forcément une histoire de confiance ici. Que pouvait-elle faire, de toute manière ? Elle n’était pas armée (les gardes y avaient veillé à l’entrée), les seuls documents potentiellement intéressants sur lesquels qui que ce soit était susceptible de mettre la main dessus se trouvait dans la pièce qu’elle était cordialement invitée à quitter sur le champ et pour le reste, elle connaissait déjà suffisamment bien la demeure des Rhodes pour n’avoir aucune information nouvelle à en retirer.
Peyton tourna les talons et il la suivit du regard jusqu’à tant qu’elle soit sortie de la pièce, refrénant les émotions contradictoires et essentiellement négatives qui se bousculaient au portillon. L’impulsion de la rappeler le rattrapa au dernier moment tandis qu’elle franchissait le seuil… mais pour faire quoi au juste, de toute façon ? Dire quoi ? L’agacement se mêla à la frustration tandis qu’il se retrouva, après son départ, incapable de se concentrer sur les affaires qui l’occupaient tantôt malgré les minutes qui défilaient dans sa solitude retrouvée. Le besoin de changer d’air s’imposa à lui comme une nécessité et il finit par s’échapper de son bureau sans autre idée plus précise que celle de quitter ces murs qui, parfois (souvent ces derniers temps au vu des circonstances), l’enfermaient aussi sûrement qu’une prison.


|TERMINÉ


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