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 Ride a boar, share the mud

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MessageSujet: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud EmptySam 25 Fév - 15:42

   
Mallory Jamie
Ride a boar, share the mud

Le soleil se levait doucement sur le domaine, il était d’humeur à aller chasser. Autant profiter de sa journée de « repos » au ranch avant de repartir pour les contrées idylliques d’Olympia et ses petits poneys.  La terre était molle et permettrait de parfaitement traquer le gibier. Jamie s’enfonça donc dans les bois les plus proches du ranch.
Il était arrivé dans la nuit au ranch, le chemin avait été semé de rôdeurs et avait été beaucoup trop long par rapport à d’habitude. Avec les hordes qui envahissaient peu à peu les routes communes de circulation, la tâche n’avait pas été facile. Jamie avait dû revenir au ranch pour ramener quelques médicaments contre cette foutue grippe. Normalement, ils auraient dû arriver avec la prochaine escorte mais ça ne pouvait pas attendre. Par ailleurs, voyager seul s’avérait plus facile pour éviter les hordes que de voyager en groupe. Plus rapide, plus discret, c’était facilement évitable quand on n’avait pas peur de courir ou d’attendre des heures pour les putréfiés passent leur chemin. Dès son arrivée, il avait déposé les médicaments et était parti se coucher, épuisé.
Jamie revint au domaine après une matinée à traquer un sanglier. Hélas, il n’avait pas réussi à l’avoir, bien au contraire, c’était lui qui l’avait eu. Il avait réussi à toucher la bête avec une flèche mais cette dernière s’était retournée contre lui et par manque de réflexe – la fatigue sûrement – il n’avait pas réussi à esquiver à temps pour être indemne. Une sale entaille sur l’épaule transparaissait à travers son vieux pull et le mieux c’est qu’il était couvert de boue. La proie, qui était devenue prédateur, l’avait renversé et les différentes roulades qu’il avait dû effectuer pour esquiver les charges du sanglier, l’avait forcé à prendre un bain de boue. Ça avait eu le mérite de remettre son égo à sa place. Sur le retour, il avait croisé plusieurs rôdeurs sur lesquels il avait passé ses nerfs. En temps normal, il était rare de trouver des rôdeurs sur le domaine mais étant plus nombreux ces derniers temps, les patrouilles n’arrivaient pas à tous les avoir. Bref, direction la rivière pour se nettoyer et nettoyer sa blessure. Il sortait de la grippe, il n’allait pas se chopper une infection en plus.
Le jeune homme croisa plusieurs Riders sur le retour qui ne manquèrent pas de lui adresser des sourires moqueurs. Il avait envie de faire quelques doigts d’honneur boueux mais s’en passa et se contenta d’un haussement d’épaules. Une silhouette connue se profila au bord de la rivière : Mallory. Ils étaient destinés à se rencontrer dès qu’il y avait de la boue impliquée ! Ils ne s’étaient pas revus avant son départ, il y a à peu près un mois. Jamie s’approcha par derrière, ressentant l’envie de la pousser dans l’eau mais s’en passa – pour le moment. Il jeta son arc et son carquois au sol, attirant l’attention de sa voisine."Rassure moi, t’as pas encore eu des débâcles avec un cheval ?"C’était un peu l’hôpital qui se foutait de la charité là. Il lui adressa un sourire amusé avant de s’accroupir pour se laver les mains et se passer de l’eau sur le visage. L’eau était froide, bien trop froide pour un hiver au Texas. "Ou peut-être que c’est pour le plaisir de croiser des Riders amateur de belle vue ?"Même si, hélas, la jeune femme était habillée. Il jeta à nouveau un oeil vers Mallory, il se demandait si elle avait été victime de la grippe ou l'était peut être. Le ranch avait été bien touché tout comme lui d'ailleurs...

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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud EmptySam 25 Fév - 18:34

Mallory & Jamie
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Elle est à genoux au bord de l’eau, un vieux sac à ses côtés. Elle a les mains rougies par le froid et l’eau glaciale, mais continue de frotter ses bottes avec une brosse qui a vu de meilleurs jours. Elle essaie de retirer au moins une partie de la boue noire, du sang et d’autres joyeusetés qui les recouvrent. En l’absence/l’incapacité de certains riders de patrouiller, elle se joint à ceux qui sont toujours assez en forme pour nettoyer le périmètre à coup de machette et de couteau. Elle est recouverte de bleus et de coupures, et son genou droit l’élance douloureusement, contrecoups de nombreuses chutes. Elle se sent brisée, le moral à plat, mais s’acharne sur ses bottes comme si sa vie en dépendait.

Et lorsqu’elles n’ont plus l’air d’avoir servi à dépecer un rôdeur, elle passe à ses vêtements, les immerge et les nettoie vigoureusement. Elle se plongerait elle-même dans la rivière si l’eau n’était pas si glacée. Elle ne s’interrompt même pas lorsqu’elle entend du bruit derrière elle, complètement indifférente à la présence de quelqu’un d’autre près de l’eau. Cela dit, jusqu’à ce qu’on s’installe directement à ses côtés. Sur le point de rembarrer sèchement l’importun qui envahit son espace vital, elle se ravise rapidement lorsqu’il lui adresse la parole. Décidément, il a le don de la retrouver dans des endroits improbables, quand elle ne l’attend pas ! Surtout considérant qu’il a décidé de se barrer sans rien dire – pas qu’il lui doive quoi que ce soit, mais elle s’est demandé pendant quelques jours où il avait bien pu disparaître. « Non. Mais toi, par contre… » Heureusement, elle n’a pas eu d’autres problèmes avec le sale canasson qui l’a humiliée et faite tomber dans la boue –et le crottin. Quoique, sans cette malheureuse infortune, la fin de la journée n’aurait sûrement pas été si intéressante. « Qu’est-ce qui te dit que c’est pas moi qui vient profiter de la vue ? » elle rétorque, un sourire sincère mais fatigué au visage. Mettant ses vêtements de côté pour un court instant, elle en profite pour enfoncer ses mains gelées à l’intérieur des manches de sa veste.

Ça lui fait du bien de voir Jamie. Elle a beau s’être fait quelques connaissances, quelques « amis », elle préfère toujours éviter les contacts inutiles avec n’importe qui. Ce qui, en temps de grippe, s’est révélé prudent. Elle a réussi à y échapper, même si la semaine précédente elle a failli rester clouée au lit par un rhume carabiné. Croisant les bras, elle se permet de l’observer un moment, détaillant à la fois la boue sur son visage et ses vêtements, mais aussi ce qui se trouve sous la couche de crasse. Est-il fatigué ? Plus pâle que d’habitude ? Elle soupire : sa capacité à évaluer les autres est définitivement médiocre. Enfin, jusqu’à ce qu’elle pose le regard sur la longue déchirure dans son vêtement, dont les rebords sont tachés de sang. Le sien ? « Qu’est-ce que tu t’es fait ? » Elle fronce les sourcils, se relève légèrement pour y voir de plus près. Et siffle entre ses dents. La plaie est vilaine, plutôt profonde, et probablement sale. Il s'est pas raté, le pauvre. « Fait voir ? » Elle ne prétend pas être médecin ou infirmière, mais elle voit probablement mieux que lui, et c'est plutôt pratique pour s'assurer qu'il n'y ait pas de sable ou d'autres choses à l'intérieur.

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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud EmptyDim 26 Fév - 0:18

   
Mallory Jamie
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Jamie leva les yeux au ciel et soupira amusé. Oui il semblait sortir d’un bon bain de boue mais ce n’était pas aussi relaxant que ça pouvait en avoir l’air. Sans compter qu’il était revenu bredouille. Il devrait penser à se mettre à la pêche… C’était moins risqué et moins sportif. Il fut surprit par la confiance de la jeune femme et arqua un sourcil en la dévisageant. Qu’était devenue la Mallory qu’il avait quitté quelques semaines auparavant ? "Je ne savais pas que c’était ce genre d’homme que t’appréciait…"Dit-il en désignant le gros barbu à quelques mètres en amont de la rivière. Clairement, lui avait besoin d’un bon bain, il ne sentait pas son odeur mais il voyait à la façon dont était taillée (non il n’y avait rien de taillé là-dedans) sa barbe que l’hygiène n’était pas son fort. "J’espère que je n’interromps rien entre vous !"Lors de son arrivée, il n’avait même pas prêté à attention à l’homme. A vrai dire, la silhouette de la rousse avait accaparé son attention. Son regard se détourna de l’ours humain pour porter son attention sur les fringues que sa voisine lavait. Qu’est-ce qu’elle avait encore foutu ? De ce qu’elle disait, il ne s’agissait pas d’un cheval donc s’était-elle roulée dans la boue juste pour le plaisir ? "C’est rien."Il écarta tout examen potentiel d’un geste de la main. Jamie n’était pas du genre à se laisser chouchouter surtout par une femme, il était trop macho pour ça. "Un sanglier et moi avons fait connaissance. Ca a fini à égalité, c’est au moins ça." Sa flèche avait réussi à l’atteindre et le blesser mais pas suffisamment pour l’handicaper ni pour le traquer par la suite. La blessure ne ferait pas souffrir la bête très longtemps vu comme elle était superficielle. Le pire aurait été l’inverse, il se serait senti obligé de continuer la traque pour l’achever.
JC plongea sa main dans l’eau et utilisa sa main comme une coupelle pour ramener l’eau et mouiller sa plaie. La nettoyer de cette façon ne suffirait pas mais c’était un début. Un coup d’alcool, quelques points de suture et c’était réglé. "Comment ça se passe ici ?"Jamie n’avait pas eu le temps de faire la causette depuis qu’il était revenu et n’avait pas non plus croisé Abel. De toute façon, ce n’était pas prévu, il était juste là pour faire une livraison rien d’autre. "Mais surtout comment ça se passe pour toi ? A l’exception de ta nouvelle attirance pour les hommes garous… Quoi que ça pourrait expliquer les espèces de griffures que t’as."Il sourit amusé alors qu’il regardait ses avants bras. Elle avait l’air d’être sortie d’une sale bataille mais avec qui ? Avec la fameuse fouine ? Non, il ne pensait pas qu’Indiana soit mêlé à ça. Connaissant Mallory, elle avait dû se rouler dans des ronces pour le plaisir de voir l’effet que ça faisait. Certes, il exagérait mais l’idée était qu’il s’agisse juste un accident en fait. Le jeune homme jeta un œil à l’homme plus loin, il devait sentir qu’on parlait de lui parce qu’il les fixait. Ou plutôt il fixait la rousse. Sûrement un de ceux qui traînaient à la rivière dans l’attente désespérée de voir des femmes faire un concours de t-shirt mouillé.

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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud EmptyDim 26 Fév - 5:50

Mallory & Jamie
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Elle ne répond rien à ses piques, jetant à peine un regard à l’homme qu’il désigne, un peu plus loin. Clairement, son genre d’homme est plutôt celui qui se tient à côté d’elle, mais elle n’ira certainement pas rectifier : la tête de Jamie a déjà du mal à passer les portes. « Juste quelques regards langoureux, t’inquiète. » À vrai dire elle l’ignore depuis qu’elle est arrivée. C’est ce qu’elle fait, le plus souvent. Malgré les quelques mois passés au campement elle ne connaît toujours pas la majorité des survivants qui y sont rassemblés, et d’ailleurs elle ne fait aucun effort en ce sens.

Lorsqu’elle lui propose de l’aider, évidemment Jamie refuse. C’est un mâle, un vrai. Une blessure occasionnée par un sanglier (rien que ça !) en chassant peut très bien être balayée d’un revers de main. Et Mallory se rassoit en haussant les épaules, levant les yeux au ciel. « Comme tu veux. » S’il veut faire le bonhomme elle ne va pas l’en empêcher. Il y aura quelqu’un d’autre sur le campement pour s’occuper de désinfecter tout ça. Elle contemple un moment la lumière qui se reflète dans l’eau, étire les jambes devant elle –son genou est toujours aussi douloureux. « Ça va, je pense. La grippe nous a pas épargnés. Plusieurs sont morts. Les autres sont cloués au lit.  » Et ils bossent, ceux qui restent, ils nettoient et chassent et pêchent et patrouillent au mieux de leurs capacités. Elle ne veut pas se plaindre, surtout. Ça pourrait être pire. En vérité, ça pourrait toujours être pire. La présence du grand blond lui manque, mais ça elle le tait. Il est occupé ailleurs et de toute façon ses allées et venues ne la regardent pas. Elle ne peut pas lui reprocher de partir ou lui demander de rester, rien que parce qu’il la rassure.

« Non, ça c’est mon talent naturel » elle explique d’un ton amusé, avant de reprendre, plus sérieusement. « On doit compenser pour les morts et les malades. Je suis sur les patrouilles, et sur le ménage. » Et elle ne parle pas que de passer le balai. Il faut bien éliminer les rôdeurs qui se font de plus en plus présents, et qui s’approchent de plus en plus du campement. « Je sais toujours pas monter à cheval, mon prof s’est barré avant même d'avoir commencé les leçons ! » lance-t-elle d'un ton faussement dramatique. Elle ne lui parle pas des aveux d’Indiana. Ça lui semble atrocement personnel et elle ne veut pas que la discussion se mette une fois de plus à tourner autour d’elle. Jamie a ce don de lui tirer des informations sans rien donner en retour, et ça l’agace. Il en sait probablement plus sur elle qu’elle n’en saura jamais sur lui, et même si elle lui fait entièrement confiance, quelque part ça ne lui semble pas très équitable, comme deal. « Comment ça se passe, de ton côté ? Si on oublie tes tentatives de fraterniser avec tes semblables. » Non, non, elle ne vient pas du tout de le traiter de cochon sauvage.

Absolument pas.
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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud EmptyDim 26 Fév - 18:10

   
Mallory Jamie
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Loin de lui, l’idée de vexer Mallory néanmoins la blessure attendrait. Si l’eau n’avait pas été aussi froide, il se serait bien jeté dedans histoire de laver toute la boue qui le couvrait et laver sa plaie mais franchement il fallait le vouloir pour aller dedans. Elle lui rappela que la maladie sévissait gravement au camp. Espérons que les médicaments qu’il avait ramené la veille permettraient de sauver quelques vies. Il eut envie de lui raconter son arrivée à Olympia et surtout la grippe qui l’avait fouetté en pleine gueule m s’en passa. Toutefois, un sourire écœuré fit son apparition. Jamie n’avait pas apprécié les semaines allongé à l’infirmerie d’Olympia ni l’état de faiblesse dans lequel il en était ressorti. "Toi, ça a l’air d’aller, c’est ce qui compte. "Il le pensait sincèrement. Le jeune homme avait failli oublier que cette putain de grippe avait causé des morts. Heureusement la rousse n’en faisait pas partie.
Le jeune homme hocha la tête sur l’explication qu’elle lui donnait. Les effectifs devaient être en sous nombre, pourtant Abel ne l’avait pas rappelé au ranch. C’était sûrement qu’ils arrivaient à s’en sortir malgré tout. Au vu du sang séché qui était sur la machette sur le sol, il se doutait que son interlocutrice soit plus douée pour hacher des rôdeurs que monter des chevaux. En parlant de monter à cheval, elle lui balança une réflexion en pleine gueule. Honnêtement, il ne savait pas trop comment le prendre, était-ce un reproche déguisé ou une boutade ? C’est vrai qu’il n’avait pas été super réglo sur son départ et sa parole. "Dis toi que c’est pas plus mal, si on s’était vu avant mon départ, t’aurais sûrement attrapée la grippe à cause de moi…"Un faible sourire s’afficha sur son visage et il haussa les épaules. C’était sa meilleure excuse enfin presque. "Mais au moins on a plus voir d’autres leçons ensemble, il faut voir le bon côté !"Jamie regarda l’eau de la rivière, histoire de masquer le large sourire qui apparaissait. C’était de bons souvenirs à se rappeler, il ne pouvait pas le nier. Pour se rafraichir les idées, et accessoirement laver sa plaine, le blond décida d’enlever son pull et son t-shirt. Il se pencha suffisamment dans la rivière pour immerger son épaule. Un regard d’avertissement à la jeune femme. Qu’elle ne profite pas de cette position pour des mauvaises idées et le pousser dans cette foutue rivière."Me cherche pas Mallory, tu vas perdre ! Tu devrais le savoir à force…"JC lui jeta un regard taquin pendant qu’il s’imaginait bien une scène possible si elle continuait de le chercher. Bref revenons à la réalité : de quel droit, elle se permettait de le comparer à un sanglier ? "Il avait plus de reflets roux que blond tu sais…"Dit-il tout à fait sérieusement – enfin presque, son foutu sourire gagnait en terrain, alors qu’il se redresser. Il se mit à genoux devant l’eau et essuya son bras avec son pull, faute d’autre chose. "Les choses se passent… "Jamie regarda sa voisine et intercepta un regard qui en disait long sur ce qu’elle pensait de cette réponse. Elle n’était pas satisfaite. En même temps il ne pouvait pas tout lui dire de la raison de son départ… mais autant faire un effort. Néanmoins, il se demandait si elle était au courant de son nouveau lieu d’habitation. "Olympia est… compliquée mais pas inhospitalière pour autant. La bonne surprise… C’est que mon frère y vit depuis quelques années. Je le pensais mort mais manifestement non. Donc c’est une bonne nouvelle."Enfin il supposait… Mais se passa de tout commentaire sur ce sujet. Jamie était ravi d’avoir retrouvé Bass mais il était en dissonance avec ses sentiments. Une partie de lui, lui en voulait toujours. Il poussa un soupir et regarda la jeune femme, la meilleure manière d’oublier ses pensées négatives et de retrouver le sourire. "Alors tu t’es pas trouvée un autre prof pour tes leçons ?" Possessif ? Non du tout.
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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud EmptyDim 26 Fév - 21:31

Mallory & Jamie
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Il lui avoue à demi-mots qu’il a été malade lui aussi, et sur le coup elle est contente de ne le savoir que maintenant. Elle aurait eu la tête ailleurs, autrement, et a besoin de toute sa concentration lorsqu’elle aide les patrouilleurs à sécuriser la zone. Mais d’un autre côté, s’il y était passé elle ne l’aurait su que beaucoup, beaucoup plus tard et cette perspective est loin de lui plaire. Mais elle n’a pas à s’y pencher : il est là, devant elle, amoché mais entier. Et comme d’habitude il détourne le sujet (en quelque sorte) et Mallory se laisse avoir sans broncher. Les leçons qu’il évoque sont plutôt fraîches dans sa mémoire, et y repenser est tout l’opposé de désagréable. Tout comme l’observer retirer ses vêtements pour essayer de retirer la boue et le sable qui lui collent à la peau –c’est chacun son tour, apparemment ! Étrangement, elle ne pense pas forcément à le pousser dans l’eau… Répondant d’un air innocent à son avertissement, elle profite tout simplement de la vue qui s’offre à elle. Et lui dédie un doigt d’honneur des plus élégants suite à sa remarque sur le pelage de l’animal. Même s’il ne le voit pas.

« Je savais pas que t’avais un frère. » En fait, elle ne sait rien, point. Elle connaît son prénom, mais pas son nom de famille. Elle s’imagine qu’il a environ le même âge qu’elle, ou du moins, qu’il est dans la vingtaine. Ça l’intrigue, l’histoire de ce jeune homme mystérieux, qui change d’expression comme on change de chemise. Suffit d’en enfiler une autre. À ce curieux casse-tête s’ajoute la raison de son départ : Olympia. Un autre des campements de la région qu’elle ne connaît que de nom, et depuis très peu de temps. Admirant l’effort déployé pour ne pas lui servir une phrase toute faite à la tout-va-bien-je-suis-un-homme-fort, elle ne pousse pas les questions plus loin. Peut-être qu’ils auront un peu plus de temps plus tard. « C’est une très bonne nouvelle. » C’est que dans ce monde de merde, il y en a si peu… « Je suis contente pour toi. » Même si ça la fait penser à son père, sa mère, sa soeur... qu'Indiana n'a jamais vus. Mais on ne parle pas d'elle et elle s'efforce de mettre ses pensées noires de côté. Elle aura amplement le temps de s'y plonger lorsque Jamie sera reparti.

Elle se rapproche de la rivière également, y plonge les doigts. Ignorant son genou douloureux, elle s’accroupit au lieu de s’agenouiller. L’eau est limpide mais terriblement froide; elle se surprend à l’imaginer en été, sous la chaleur accablante du soleil. L’espace d’un instant elle a cette vision paradisiaque de la rivière qui brille sous les rayons du soleil et des éclats de rire des riders qui s’y amusent. Elle chasse bien vite cette pensée de son esprit : il s’agit d’un autre monde, d’un monde qui n’est plus le sien et qui ne reviendra jamais. « Non, pas encore. » Elle n’ose pas demander. Surtout à l’heure actuelle, alors que si peu de gens sont disponibles pour assurer la sûreté du campement. Ses leçons d’équitation peuvent attendre. « Regarde-moi ? » elle demande, les doigts posés sous son menton pour le forcer à tourner la tête. « T’as encore de la boue, là… Laisse-moi t’aider. » Puis, se penchant légèrement vers lui, elle l’asperge d’eau d’un mouvement vif de la main, sourire satisfait aux lèvres. « C’est tout de suite mieux. »

Elle n’a pas peur des représailles. Et puis, il ne fallait pas lui remettre sa défaite à la tronche, comme ça. Ça n’a suffi qu’à mettre de l’huile sur le feu. Et comment refuser un si joli défi, hein ? Pas moyen. Devant une si belle invitation, Mallory n'a pas su résister. Téméraire, elle reste juste à côté, le narguant en plongeant les doigts dans l'eau pour lui envoyer d'autres gouttelettes à la figure.

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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud EmptyDim 26 Fév - 23:03

   
Mallory Jamie
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Lui-même avait oublié qu’il avait un frère, même deux en réalité, ainsi qu’une sœur. Enfin cette dernière ne se considérait pas comme faisant partie de la même fratrie que Jamie au vu des seuls échanges qu’ils ont eu. L’apocalypse ne réglait pas les problèmes familiaux. Dommage, elle aurait au moins servi à quelque chose cette garce – l’apocalypse, pas Ada. Jamie lui adressa un hochement de tête pour la remercier puis fut peiné pour elle. Il avait oublié l’histoire de sa famille et de fait, elle aurait sûrement voulu être à sa place. De plus, elle en aurait sûrement mieux profité que lui de retrouver une partie de sa famille.
Il regarda Mallory, intrigué, arquant un sourcil lourd de sous-entendu. Qui aurait cru que la jeune femme réussisse à l’avoir aussi facilement ? Il ferma les yeux et secoua un peu la tête, choqué d’être aussi naïf. A croire que l’élève avait pris du grade depuis la dernière fois mais de là à surpasser le maître, on y était pas encore. "Ben voyons…"Pourtant il l’avait averti…"Au moins t’as plus besoin d’un professeur pour la tromperie."Dit-il avec un regard faussement mauvais. Il remit son pull et se releva pour éviter d’autres éclaboussures. La vengeance était un plat qui se mangeait froid. Il jeta un œil à l’homme garou plus loin. S’il avait été blond, on aurait pu croire Bass de loin. Toutefois, Jamie ne continua pas le petit jeu qu’elle avait commencé. Il se décida à se livrer un peu à la jeune femme. Après tout, elle avait bien gagné sa confiance. Les performances sexuelles aidant. "J’avais même deux frères si tu veux tout savoir ! Mais aucun n’est plus beau que moi."Ou était ? Difficile de savoir. Elias était mort mais Bass en vie. "Enfin plus sérieusement, je suis content aussi. Un de ces quatre tu devrais venir à Olympia me rendre visite. Surtout que les Riders font souvent les allers et retours, tu manquerais pas d’une excuse pour venir au vu des nombreux malades. Par contre, attends que les hordes se dispersent un peu."Oui comme toujours, Jamie était protecteur et il ne comptait pas jeter la rousse dans la gueule du rôdeur juste parce qu’il avait envie qu’elle lui rende visite à Olympia. "Et si jamais tu veux savoir, ils ont aussi ce genre de spécimen à Olympia, tu pourras te faire plaisir !"Fit-il amusé alors qu’il jeta un œil à l’autre qui commençait à remballer ses affaires. Il était temps, ça commençait à devenir gênant. Il fit quelques pas sur le bord de la rivière, il s’arrêta pour fixer l’eau. Le courant formait une espèce de puzzle de sa propre silhouette et lui rappelait que sa vie était sacrément morcelée depuis son retour au Texas. "En parlant de famille et de tromperie…"Jamie tourna la tête vers elle. Il était sérieux, même si son sourire se voulait réconfortant. Le jeune homme vint d’ailleurs s’accroupir près d’elle."T’as des nouvelles ?"Il faisait bien sûr allusion au cas Indiana. JC savait bien que c’était un sujet sensible, ses souvenirs de leur dernière rencontre où elle abordait le sujet étaient encore vifs. L’espoir et le désarroi étaient apparus sur son visage lorsqu’elle avait abordé la situation. "Parce que si je dois casser la gueule à Indiana, c’est le moment, je repars demain matin. Autant profiter de mon court séjour ici pour me rendre utile ! "Comme toujours, il abordait les sujets sérieux avec un brin d’humour. Il ne voulait pas la mettre mal à l’aise bien au contraire. Après tout, ses questions étaient juste des inquiétudes à son sujet même si une bonne baston ne lui ferait pas de mal. Jamie plongea son regard dans le sien, cherchant un indice sur ses émotions.

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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud EmptyLun 27 Fév - 4:07

Mallory & Jamie
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Il se laisse surprendre et elle éclate de rire, s’éloignant de la rivière pour se poser un peu plus loin. Elle se réinstalle plus confortablement, sa jambe douloureuse étendue devant elle pour soulager l’articulation récalcitrante. Elle rêve d’avoir un sac de petits pois congelés à poser dessus pour calmer l’inflammation et la douleur, mais la seule solution qu’elle perçoit dans le moment est la rivière. Elle pourrait aller y faire trempette en espérant que le froid de l’eau améliore la situation… Mais l’idée de devoir se plonger dans l’eau glaciale lui fait rapidement passer l’envie de tenter le coup. « J’ai appris du meilleur » elle glisse d’une voix mielleuse. Elle n’a pas atteint son niveau, ça c’est clair. Et ne lui arrivera jamais à la cheville, d’ailleurs.

Il s’écarte et Mallory se détend. Si la vengeance vient, elle attendra peut-être. À sa plus grande surprise, Jamie précise qu’il n’a (avait ?) pas un, mais deux frères. Pour la première fois depuis qu’ils se connaissent, non seulement il n’évite pas ses questions, mais prend la peine de donner plus d’informations que demandé. Est-il malade ? Serait-il encore fiévreux ? Mallory ne sait pas mais le changement soudain ne la dérange pas du tout. Elle s’abstient de tout commentaire à ce sujet d’ailleurs, de peur qu’il ne change d’avis. « Ni plus modeste, sûrement » elle ajoute à voix basse, sourire aux lèvres. Sourire qui s’évanouit à demi sous le coup de la surprise lorsqu’il lui propose de faire un tour à Olympia pour aller lui rendre visite. Elle lutte pour ne pas le dévisager, pas tout à fait certaine qu’il soit sérieux. Ah bon, il n’est pas content d’avoir des vacances loin de la sauvageonne ? « Oh. J’allais décliner ton invitation, mais si tu confirmes qu’il y en a des tout pareils, alors là… je viens. » Aucune chance qu’elle se tape tout le trajet simplement pour passer quelques heures en sa compagnie. Au-cune.

Mais le sujet ne pouvait bien évidemment pas naviguer dans des eaux plus légères bien longtemps. Il se retourne vers elle et elle se raidit. Ça sent la question sérieuse, et elle parvient à en deviner le sujet sans peine. Elle le fixe d’un air incertain alors qu’il s’approche, qu’il se pose juste à côté d’elle. L’envie de se refermer comme une huître se fait forte. Surtout lorsqu’il la fixe de ses grands yeux pâles, comme s’il savait lire la moindre ligne sur son visage. Fronçant les sourcils, elle place une main devant les yeux de Jamie, ses doigts glacés sur son visage, pour couper le contact visuel. « Arrête de me scruter comme ça. J’ai pas besoin que tu t’occupes de moi. » C’est peut-être sorti d’un ton un peu trop rude. Alors elle soupire, et recommence, d’une voix plus douce : « Je peux lui casser le nez toute seule, tu sais… Mais merci. » Retirant sa main, elle se résigne à lui dire la vérité : de toute façon, et d’une manière ou d’une autre, il finira bien par le savoir. « Il a menti. Je m’en doutais, remarque. Il m’a menti pour gagner du temps… Il pensait que j’allais le planter sinon. Il n’avait pas tort. » Il faut bien l’admettre, si cette journée là Indiana n’avait pas menti de façon assez convaincante, elle l’aurait probablement égorgé sur place, avant de lui planter le couteau de chasse dans le crâne pour l’empêcher de se relever. « Tu y restes combien de temps, à Olympia ? » Elle porte le regard sur la rivière, l’air buté. C’est tout ce qu’elle dira à-propos de sa famille et d’Indiana. Elle veut parler d’autre chose, rire un peu, profiter du peu de lumière que Jamie réussit à lui apporter avec ses blagues foireuses et ses moqueries. « Ça ressemble à quoi ? » Elle sait, grâce à Archer, que la Carrière a un roi, et qu’il n’y a pas de chevaux, mais que des chiens. La description est plutôt sommaire. D’Olympia, elle ne sait rien du tout, sinon qu’il s’agit d’un autre village de survivants.

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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud EmptyMer 1 Mar - 20:57

   
Mallory Jamie
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Mallory qui prenait une voix mielleuse…. Elle avait eu raison quelques semaines auparavant, elle n’était pas douée pour ce genre de trucs. Enfin, ça avait le mérite de le faire rire au moins. Le jeune homme nota les difficultés qu’elle semblait éprouver avec son genou. Elle avait buté des rôdeurs à coup de genou ou quoi ? Ou improviser un ski nautique sur de la boue… vu son amour pour cette dernière.
La modestie faisait pourtant partie de ses qualités enfin il le pensait… Bon ok peut être pas une qualité mais il arrivait à en faire preuve – de temps en temps. Puis Bass et lui, malgré une certaine ressemblance, étaient deux personnes totalement différentes, qu’il s’agisse du physique ou de la mentalité. Puis de l’âge… Bass étaient bien trop vieux pour lui faire concurrence, non ? "Tu ne peux pas décliner mon invitation, ce n’est pas comme si j’en faisais à tout le monde."Un ton mélodramatique exagéré sonna à ses paroles. "Par contre, pense à te laver avant de venir et d’éviter de te trainer dans la boue, tu risquerais de faire mauvaise impression."Certes, les Olympiens n’étaient pas tout propres sur eux à s’habiller en BCBG mais la mentalité le faisait croire. La ville restait toutefois un clan de survivants et qui dit survivants dit crasse et autres trucs dégueulasses.
Enfin vint le temps des aveux. Indiana avait avoué et il avait avoué mentir. A cette nouvelle, Jamie fronça les sourcils. Il savait bien qu’elle pouvait s’occupait d’elle mais ça lui donnait tout de même des envies de violence. Comment pouvait-on mentir sur un sujet aussi important ? Il se rappelait lorsqu’Elanor lui avait appris pour son frère, c’était improbable et il ne voulait tellement pas se faire de faux espoirs qu’il avait préféré réagir de façon agressive. L’attaque est la meilleure défense. Ce qui le fit encore plus froncer les sourcils c’est qu’elle semblait le défendre. Pourquoi ? A sa place, il l’aurait planté, il lui aurait défoncé le nez et aurait donné son corps à bouffer aux morts-vivants. Aucun trace de ne serait resté de lui. Mallory essayait de détourner le sujet et il hésita à la laisser faire. Après tout, ce n’était pas ses affaires, ni sa famille, il n’avait aucun mot à dire là-dessus. En signe de soutien, il prit la main de la jeune femme et exerça une pression dessus."Si un jour tu changes d’avis pour le cassage de nez… ou si t’as besoin de quelque chose…"Quoi ? Qu’il l’aide à retrouver sa famille ? Même s’il voulait, il ne pourrait pas. Jamie ne peut pas partir du ranch, ne peut pas quitter sa mission. Non seulement par loyauté envers le leader mais aussi parce qu’il sait que sa vie serait en jeu. Il doutait sérieusement qu’après l’avoir envoyé en mission à Olympia, il le laisse partir tranquillement entier. Bref, trahir Abel pour Mallory n’était pas envisageable. Néanmoins, il aurait bien proposé quelques cours pour la traque à son interlocutrice mais serait-ce vraiment utile vu le temps qui s’était passé entre la séparation avec sa famille et aujourd’hui… Il poussa un soupir devant sa propre impuissance et se résolu à répondre à ses questions. "Je ne sais pas, je pense que j’y suis pour un moment. Le deal que le ranch a passé avec les olympiens est à durée indéterminée. A vrai dire, ce n’est pas plus mal, les médocs et autres ravitaillements qu’on ramène ne sont pas du luxe surtout en ce moment. Vous avez autre chose à foutre qu’à raider !"Jamie lâcha la main de la jeune femme pour la poser sur le genou malchanceux. Il continuait son monologue pendant le temps où il s’improvisait ostéopathe. "C’est un mode de vie différent. Qu’est ce que t’as fait ?"Dit-il en désignant son genou d’un mouvement de tête. "C’est trop… ou pas assez… Je sais pas comment expliquer. La mentalité est différente de tout ce que j’ai pu rencontrer jusqu’à maintenant mais il faut reconnaitre qu’ils sont bien organisés. Peut être pas niveau sécurité vu ce qu’il s’est passé pour eux mais ils gèrent le reste. Mais si tu veux en savoir plus, il faudra que tu viennes !"Comment la persuader un peu plus…"Même si les Riders ne sont pas les mieux accueillis..." Il eut une grimace qui se voulait plus amusante qu’un reproche. Il pouvait comprendre, ils étaient différents et certains devaient se sentir spoiler par les Riders même si c’était un deal équitable – selon lui.


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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud EmptySam 4 Mar - 1:05

Mallory & Jamie
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Il presse doucement sa main et Mallory détourne le regard. Elle fixe le bout de ses chaussures. Elle ne sait pas pourquoi Jamie se préoccupe autant d’Indiana. Il ne s’agit pas de sa famille, après tout. Et il a probablement ses propres problèmes : il vient à peine de revenir au campement et déjà, il est envoyé ailleurs, dans un autre camp. Dans tous les cas, elle ne peut pas accepter son aide. Son problème, sa solution. Et puis, elle ne peut pas dépendre de Jamie. D’abord, parce qu’il finirait par penser qu’elle ne peut pas se passer de lui, et ensuite… parce qu’elle a peur de ne plus pouvoir se passer de lui. À force de trop reposer sur les autres, comment saura-t-elle qu’elle est capable de réussir quoi que ce soit ? Et puis en plus, elle songe avec une pointe d’amertume, il est à l’autre bout de la région (elle exagère un peu). « Je te fais des signaux de fumée, et tu accours sur ton fidèle destrier ? » elle ironise, quittant ses chaussures des yeux pour les poser sur lui. « Je ne suis pas une demoiselle en détresse. » Il semble avoir du mal à le croire.

Comme pour confirmer ses pensées, Jamie admet qu’il ne sait pas combien de temps il sera assigné à l’autre camp de survivants. Inutile, donc, de lui demander son aide; surtout s’il repart dès le lendemain matin. Les denrées et médicaments qu’ils rapportent d’Olympia sont utiles, elle en convient. Mais elle songe aussi que ça ne leur ferait pas de mal d’avoir quelques bras de plus. Les siens, et ceux des autres, commencent à se fatiguer. Tout comme son genou d’ailleurs, qui n’a pas échappé à l’attention de Jamie. À croire qu’il passe son temps à l’observer, pour voir tous ses moindres changements de comportement. « C’est rien, je suis tombée », elle explique rapidement, en repoussant ses mains d’un air distrait, comme s’il s’agissait d’une poussière tenace. Elle est beaucoup plus intéressée par ce qu’il a à dire : ses parents, sa sœur et elle ont passé tellement de temps en solitaire qu’elle ne connaît, finalement, que très peu du contexte « politique » actuel. L’air de rien, les campements de survivants entretiennent des relations, chacun étant comme une petite ville à part entière, un petit royaume avec ses lois, ses biens à échanger… « T’es vraiment pas sympa. » Elle plisse légèrement les yeux. « Je t’ai déjà dit que j’allais venir ! Et c’est pas comme si t’avais à me tordre le bras, non plus… » Peut-être qu’elle essaie de l’amadouer pour en savoir plus… ou peut-être qu’elle a simplement véritablement envie d’aller le voir. Mystère. « Dis-moi comment c’est pour de vrai. » C’est grand ou petit ? Et puis surtout, c’est différent comment ? Elle arrive sans peine à imaginer que plusieurs types de communauté existent, mais elle voudrait bien savoir dans quelle catégorie se classent les Olympiens.

« Tu penseras à te laver aussi avant d'y retourner. T'en as partout. » Et, joignant le geste à la parole, elle désigne son front, avant de lui faire tourner la tête d'une poussée légère de la main pour la passer sur sa nuque. « Là aussi. » Bien qu'elle ait profité de sa proximité avec l'eau de la rivière pour l'arroser sans aucun scrupule... elle n'avait pas menti. Sans miroir, il est plutôt malaisé de décoller toute la glaise, surtout quand elle a eu le temps de sécher en abominables croûtes partout. « Tu saignes encore, en plus » elle ajoute d'un ton préoccupé, résistant à l'envie tenace de s'en mêler.
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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud EmptySam 4 Mar - 15:52

   
Mallory Jamie
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Les signaux de fumée étaient une bonne idée mais il fallait avoir la technique. Aujourd’hui pour communiquer avec quelqu’un, il fallait bouger ses fesses et arriver sur son fidèle destrier était une solution. Même si Jamie sourit à cette remarque, il fut toutefois un peu susceptible sur l’image que ça renvoyait. Il n’était pas un chevalier en armure qui venait délivrer les princesses, certes il se considérait comme quelqu’un de bien, mais pas de cette façon. Pour lui, ça avait juste été une manière de dire à Mallory, qu’il se préoccupait de son bien être. "Je n’ai pas de cheval donc ça ne risque pas d’arriver."En effet, depuis qu’il était revenu, il avait fait profil bas et avait préféré ne pas faire la demande auprès d’Abel. Puis il était à Olympia maintenant, alors où mettre le cheval ? Il n’y avait aucune installation qui le permettait. A quoi bon donc…
La rousse repoussa les mains qu’il avait posé sur son genou. Manifestement, tous les deux jouaient à la même chose : qui sera le plus fier des deux ? Jamie réprima une grimace de frustration et lui jeta un semblant de regard noir. Au vu des dernières paroles qui s’étaient échangées, la jeune femme ne voulait pas de son attention que ce soit pour le cas Indiana ou pour son genou. Très bien, il comprenait le message et garderait ses distances vis-à-vis d’elle. Toutefois, il ne put s’empêcher de se demander si ce comportement était lié à son départ précipité du ranch. Enfin précipité était un grand mot. La suite des propos de son interlocutrice ne fit qu’accentuer sur ce doute."Non mais autant te convaincre complètement. Effectivement, je ne vais pas te kidnapper… Ni te faire de mal…"Une pointe d’amertume apparut dans sa voix. Néanmoins, il ne préféra pas élaborer sur les idées stupides qu’il était en train de se faire. Par ailleurs, Mallory lui demanda d’autres détails sur Olympia. Le meilleur moyen pour changer de sujet et surtout passer à autre chose. Il prit quelques secondes pour réfléchir."Tu vois les quartiers résidentiels qu’on voyait un peu partout autour des grandes villes ? C’est à ça qu’Olympia me fait penser. Même si beaucoup de bâtiments ne sont plus dans le même état. Mais l’idée est là. Ils sont protégés par une barrière de taule tout autour qui empêche les rôdeurs de s’introduire. La façon de faire des Olympiens est différentes… le leadership est différent… la mentalité est différente… On…"Jamie hésita un moment puis poussa un soupir étrange avant de continuer."On dirait des gens qui veulent continuer à vivre la vie d’avant. A garder le même mode de vie… Clairement, ils vivent moins à la dure que nous. Ce qui donne l’impression qu’ils sont beaucoup moins préparés pour la vie en pleine influenza.Pourtant ils survivent…"En y réfléchissant c’était étrange. Il avait du mal à déterminer comment ils y arrivaient vu leur mode de vie idyllique. Perdu dans ses réflexions pour continuer la description de la ville aux petits poneys, il fut interrompu par Mallory. Il esquissa un sourire devant son accusation avant de se laisser faire. Si elle voulait rompre la distance entre eux, il la laisserait faire. A nouveau, elle l’arrosa. "Mais !"Décidément, il ne savait plus sur quel pied danser. Tant pis pour elle. Il jeta un œil à sa plaie et haussa les épaules. C’était moche mais il n’allait pas se vider de son sang puis il y avait plus important dans l’immédiat. Se remettant sur ses appuis, fléchis sur ses genoux."Je suis pas si sale que ça, t’exagères !"Jamie plongea son regard dans le sien, un sourire en coin et laissa le silence s’installer. Ce n’était pas un silence gênant, plus un moment de calme – avant la tempête ? "Mallory ?"Dit-il sur un ton sérieux mais doux. JC attendit sa réponse avant de venir l’embrasser sans invitation. Certes, il en avait eu envie depuis le moment qu’il était arrivé mais ce n’était pas le but principal de la manœuvre.
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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud EmptyDim 5 Mar - 21:03

Mallory & Jamie
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Elle sent, grâce au ton de voix de Jamie, que quelque chose est en train de lui échapper, sans qu’elle sache comment le rattraper. C’est probablement de sa faute : elle n’est pas très délicate, ni douée avec les autres. Elle ne l’a jamais été d’ailleurs, et les années d’isolement passées à errer avec sa famille n’ont rien arrangé. Avant Jamie, elle ne s’ouvrait que très peu aux autres et le changement est rude. Elle fronce les sourcils, se retient pour ne pas reprendre sa main dans la sienne. Le changement de sujet est le bienvenu, et elle écoute Jamie avec attention, essayant de se représenter mentalement Olympia. Avec ses explications, ce n’est pas bien difficile. Elle s’imagine simplement une petite banlieue, peuplée de gens proprets. Peut-être que l’image qu’elle s’en fait est bien loin de la réalité et en soi, ça ne lui donne que plus envie d’y aller. Elle veut voir comment c’est possible, dans ce monde de fous, de vouloir se raccrocher à un semblant de civilisation, de s’agripper aux derniers fragments d’un ancien monde qui a, pour Mallory, complètement disparu. Elle se demande si Jamie s’y sent en sécurité. De la façon dont il en parle, il n’y est pas très à l’aise. Elle a l’impression que, tout comme elle, il pourrait difficilement retourner en arrière. C’est peut-être de savoir tout ce qui les attend dehors qui incite Mallory à vouloir s’endurcir, à vouloir se débrouiller seule. Elle ne s’imagine pas vraiment vivre dans une maison, cultiver un jardin rien que pour le plaisir. Dorénavant, presque tout ce qu’elle fait, elle le fait pour survivre. Enfin, presque tout. Et pour être honnête elle ne voudrait pas vivre autrement.

Elle sourit lorsqu’il la contredit, bien plus à l’aise dans leurs jeux stupides d’ego mal placé que dans les quelques discussions sérieuses qu’ils ont. Manque de chance, elle n’arrive toujours pas à le faire tourner en bourrique, mais le silence confortable qui s’installe entre eux est tout aussi agréable. Elle a du mal à l’admettre mais la présence de Jamie lui manque, et pas que pour les quelques nuits passées ensemble (même si, à chaque fois qu’elle y pense, un sourire particulièrement niais lui barre la figure). Elle n’irait pas jusqu’à dire qu’elle lui en veut d’être parti, mais de toute évidence ça ne lui fait pas rien et le mois passé sans lui s’est fait ressentir. « Oui, quoi ? » elle demande, un peu méfiante. Elle ne sait pas à quoi elle s’attend, peut-être à ce qu’il décide de se venger, de la balancer dans la rivière, mais elle ne s’attend certainement pas à ça. Et, tout à la fois, elle se demande pourquoi il n'a pas fait ça beaucoup plus tôt. Comme si elle n'attendait que ça, depuis son arrivée, en dépit de toutes ses tentatives pour le tenir à distance.

Elle finit par rompre le contact, trop tôt à son goût, sans pour autant s'éloigner. C'était pourquoi, ça ? Pour rien ? Parce qu'il en avait envie ? Pour qu'elle arrête de l'emmerder ? Et pourquoi dire son nom sur ce ton si sérieux ? Elle pose une main sur la joue du jeune homme, caresse sa lèvre inférieure de son pouce. « Faut vraiment que tu repartes demain ? » Elle baisse les yeux, avant de reporter le regard sur la rivière, laissant retomber sa main, qui accroche celle de Jamie au passage. « Enfin, je veux dire, c'est pas très prudent, non ? » Il est sûrement fatigué, et il est blessé, et Mallory aimerait vraiment que son retour au ranch ne soit pas qu'un simple coup de vent.
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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud EmptyDim 5 Mar - 22:26

   
Mallory Jamie
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Ce contact fut trop court à son goût. Il la regarda plutôt surpris qu’elle rompe le baiser, est-ce qu’il avait encore cafouillé sur quelque chose ? L’espace d’une seconde il douta avant de voir qu’elle ne s’écartait pas et tant mieux. Il lui adressa un sourire et leva les yeux au ciel. C’était pas le moment d’aborder son retour à Olympia mais si elle insistait autant lui répondre."Oui, il faut que je reparte demain Mallory. J’ai mes ordres."Effectivement, les ordres du leader primaient sur tout le reste, même ses propres envies. Quoi que… vu qu’il avait envie de faire plaisir au leader en question… Les débats philosophiques pour plus tard, la bouche de Mallory pour maintenant. Ou pas. Une autre question fit son apparition. Sur le coup, il ne comprit pas vraiment cette histoire de prudence. Ca n’avait pas été prudent de venir ici non plus, pourtant il était là. "Pas plus prudent que de rester ici alors qu’il pourrait y avoir un rôdeur qui nous saute dessus à tout instant…"Son sourire en coin eu à peine le temps de s’afficher qu’il rompit la distance entre leurs lèvres pour l’embrasser à nouveau. Jamie en oublierait presque l’origine de cette opération. Son baiser se fit plus insistant pendant que ses mains retrouvaient le corps de la jeune femme. Pendant qu’il l’embrassait, il ne put s’empêcher un large sourire face aux idées qui lui traversaient la tête. Dieu sait que les idées en question étaient nombreuses et pas toutes très catholiques. Néanmoins, sans attendre de se laisser entraîner trop loin par ses propres actions, il attrapa la rousse pour la jeter – plutôt la pousser, dans la rivière. Dans l’effort, il se fit un peu plus mal au bras mais la scène envalait la peine. Le jeune homme riait à ne plus en pouvoir. Mallory allait le détester pour ça mais tant pis."… ou un rôdeur qui te pousse dans l’eau ! On n’est pas non plus en sécurité ici !"Le jeune homme se calma quelque peu puis reprit :"Je suis content de voir qu’il te reste encore quelques trucs à t'apprendre !"Elle se faisait encore avoir, c'était juste génial. Jamie lui sourit et haussa les épaules de la façon la plus innocente qu’il connaissait – le haussement d’épaules habituel en somme. Il se releva et tendit la main à la jeune femme. Non ça ne serait pas aussi facile pour elle de le tirer à l’eau vu leur différence de gabarit. Mais dans le doute…"N’abuse pas de moi, je suis blessé."…Autant s’en assurer. Le blond la regarda et son sourire et il fut attendri, ça lui faisait du bien de revenir au ranch, de revoir Mallory, de rire ouvertement et de jouer bêtement. Mais effectivement, elle avait raison, il devait repartir demain. Olympia n’était pas si mal mais tout le monde n’aimait pas les Riders et se faire des « amis » n’étaient pas chose aisée. Par ailleurs, ils étaient tous des coincés du cul à ne jamais rire et tout prendre au sérieux. C’était ennuyant à la fin. "On a encore la journée et la soirée si tu veux…"Certes, sa remarque pouvait comprendre quelques idées louches mais pas que. De ce qu’il avait vu tout à l’heure, une distance s’était creusée entre la jeune femme et lui, et il comptait bien se débarrasser de cette nouvelle mauvaise habitude. Quitte à ce qu’il rentre directement dans le vif du sujet et lui demande même si le sérieux c’était pas son truc. "Puis maintenant, t’es assez propre pour que je puisse accepter d’être en ta compagnie !"Dit-il avec un air faussement hautain dans la voix.

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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud EmptyLun 6 Mar - 16:48

Mallory & Jamie
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Elle se fait avoir comme une bleue. Elle oublie sa méfiance initiale, bien trop obnubilée par Jamie, et ses mains qui redécouvrent son corps. Bien entendu, c’est une erreur. Une grave erreur. Parce qu’après avoir diligemment répondu à ses questions, l’air exaspéré (comme toujours), il la pousse sans vergogne dans l’eau glacée de la rivière. Le souffle coupé, elle met quelques secondes à remonter à la surface, tout le corps endolori comme si elle venait de débouler un escalier. L’eau lui pique la peau tant elle est froide, et Mallory s’empresse de retrouver la berge. Furieuse, ça elle l’est. Contre Jamie et contre elle-même : évidemment, ça ne voulait rien dire. Rien qu’un autre jeu stupide qu’elle a commencé. Elle l’a méritée, cette vengeance, même si elle a été repayée au centuple. Quelques gouttes d’eau au visage contre un plongeon. « Blessé, mon cul ! » grogne-t-elle en écartant la main qu’il lui tend d’une tape agacée.

Elle va pour le toiser d’un regard glacial –au moins autant que cette foutue rivière- mais le sourire qu’il lui adresse l’en empêche. C’est un air bougon où perce l’amusement qui prend place sur ses traits et elle finit par tendre la main pour qu’il l’aide à remonter. « T’es vraiment con » déclare-t-elle une fois de retour sur la terre ferme, prenant soin de s’éloigner du cours d’eau avant d’essorer ses cheveux dégoulinants. Elle contemple son vieux sac, rempli de vêtements mouillés, et s’en approche en espérant trouver quelque part un vêtement qui a échappé à sa lessive hebdomadaire. Bah non, rien. Mais quel con ! Ça ne suffisait pas de l’arroser, fallait qu’il la pousse toute habillée dedans. Il aurait pu, elle sait pas, lui enlever ses vêtements avant de la balancer à l’eau. Grelottante, elle le regarde, les bras croisés. Ça doit être toute une vision, la rouquine détrempée, la flaque d’eau qui grandit à vue d’œil à ses pieds. Il doit vraiment bien se marrer, ce crétin.

Et quand elle aura décidé d’une punition acceptable, il va payer.

« C’est toi qui voit. C’est ton « congé » après tout. » Elle ne va pas imposer sa présence. Il a répondu de façon plutôt vague à sa question plus tôt, et elle ne risque pas de demander une seconde fois. Il doit absolument repartir, et elle ne va pas remettre le sujet sur la table. « Toi par contre, t’es définitivement pas assez propre pour pouvoir prétendre mériter la mienne. » elle rétorque, sourire narquois aux lèvres.  Il mérite surtout un bon bain, mais elle se sait incapable de lui rendre la monnaie de sa pièce de cette façon. Faudra trouver autre chose, c’est raté. « T’es qu’un menteur, en plus. Elle est où, l’armée de riders prête à me réchauffer, hein ? Tu pourrais au moins me proposer ton pull, espèce de radin. » Mais même son pull ne serait pas suffisant : elle commence presque à claquer des dents. Le vent, en plus de l’eau glaciale de la rivière commencent à faire leur effet : faut qu’elle rentre, qu’elle se plante devant un feu avec des vêtements secs, avant de prendre froid. « Je rentre. »

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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud EmptyLun 6 Mar - 23:43

   
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Jamie eu du mal à s’arrêter de rire, franchement, la scène était trop cocasse et sa façon de réagir l’était encore plus. Il devait se calmer parce qu’elle n’appréciait pas et il ne faisait que s’enfoncer. Les choses n’allaient pas dans son sens depuis qu’il l’avait rejoint sur le bord de la rivière. Le jeune homme avait été assez con pour laisser son désir du jeu prendre le dessus sur d’autres désirs mais c’était dans sa nature : le jeu avant tout. Puis elle l’avait bien cherché aussi. Ne jamais embêter un joueur rancunier aurait dû être la seconde leçon pour Mallory. Il ne regrettait pas et ne pouvait pas regretter vu la scène qui s’offrait à ses yeux. Ok, il avait vu la rousse nue mais honnêtement, la voir les vêtements trempés, collés à sa peau était un joli spectacle dont on ne pouvait pas se lasser. Heureusement la jeune femme se détendit au fur et à mesure qu’elle lui lâchait ses saloperies – bien méritées, dans la gueule. "T’as pas tort."C’est vrai qu’il était dégueulasse par rapport à elle mais lui n’avait pas été poussé dans la rivière donc forcément ce n’était pas équitable. Il roula des yeux vers le ciel et reprit :"Pour une fois, on inverse les rôles."Il évita de rajouter qu’au moins lui n’était couvert que de boue et non de crottin comme certaines jeunes femmes qu’il connaissait… Un sourcil s’arqua quand il entendit qu’il était un menteur, ne comprenant pas tout de suite les allégations faites. Il sourit amusé et regarda autour de la rivière. Manifestement, personne d’autre n’avait eu le plaisir d’assister à la scène."Si tu veux."Même si son pull était en partie mouillé mais si ça pouvait lui faire plaisir. A peine, eut-il glissé les mains sous le vêtement pour le retirer qu’elle lui asséna un « je rentre » sorti de nulle part. "Très bien."Dit-il simplement. Jamie avait sa fierté et ne comptait pas non plus lui courir après pour qu’elle reste avec lui, surtout si c’était pour choper une pneumonie. Après réflexion, et au vu des problèmes au ranch, son action n’avait pas été des plus intelligentes. Il ramassa le sac de Mallory et lui donna enfin, il garda un bout dans la main pour qu’elle ne parte pas tout de suite."Une fois que tu te seras séchée et tout le tralala, on pourrait faire un truc. Je te dois toujours une leçon d’équitation mais vu les temps qui courent… Peut-être qu’autre chose te ferait plaisir ?"Pour une fois, il n’y avait pas d’idées impures (i.e. non catholiques) derrière la tête. Il avait envie de passer un peu plus de temps avec elle et lui proposer une façon de le faire, sans pour autant mettre sa fierté de côté. Par ailleurs, il devait aussi trouver un moyen de se faire pardonner, bon peut être pas de se faire pardonner mais au moins de se réconcilier avec la jeune femme. Réduire la distance qui s’était instaurée entre eux. Il finit par lâcher le sac et donc lâcher toute nouvelle tentative de retenir un peu plus la rousse."Tu me diras si t’as une idée, tu sais où me trouver de toute façon."Il lui adressa un dernier sourire avant de la regarder faire quelques pas dans la direction inverse. La jeune femme savait bien où il vivait et sûrement où le croiser. Jamie lui tourna le dos et se rapprocha de la rivière. Effectivement, il était temps qu’il se lave. Sans ambages, le blond se déshabilla et sauta dans la rivière, se décrassant au possible. Pour les fringues, il verrait plus tard.

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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud EmptyMer 8 Mar - 2:28

Mallory & Jamie
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C’est pas qu’elle veut fuir mais entre la colère, le froid et le sourire de Jamie, elle sait plus où donner de la tête. Elle a envie de rire et de hurler, de lui sauter dessus pour l’étriper (bien plus qu’autre chose, faut dire son petit plongeon inattendu l’a plutôt refroidie) et de continuer à jouer à qui est le plus malin. Mais elle est frigorifiée et la menace de la grippe, ou pire, qui pèse au-dessus du campement depuis plus d’un mois lui fait entendre raison. Elle est peut-être un peu brusque, annonçant simplement qu’elle se barre vers le campement. Mais Jamie n’est pas du genre à faire une montagne d’une remarque assénée un peu trop sèchement, et il a même la gentillesse de lui passer son sac. « Ouais, okay. » Et puis y’a quand même ce sourire sincère qui éclaire le visage de la rouquine, malgré ses frissons. « Profites-en pour te faire recoudre. » Lorsqu’il la laisse enfin en pleine possession de ses affaires, elle balance la bretelle de son sac sur son épaule, se recroquevillant instinctivement un peu plus pour se protéger du froid. « Je trouverai bien quelque chose. À plus tard, Jamie. » Et puis elle se met en marche, le pas légèrement inégal à cause de son genou douloureux. Elle s’arrête et jette un bref regard par-dessus son épaule en entendant le bruit d’éclaboussures, déjà trop loin pour pouvoir profiter de la vue.

**

Ses vêtements sont tous suspendus sur une corde qui fait le tour de l’intérieur de sa cabane. Ils vont sécher là, à une vitesse plus ou moins rapide, et ne passeront probablement jamais par la case « rangement ».  À son arrivée au campement, elle s’est empressée de troquer ses vêtements détrempés pour un ensemble sec, et attaché ses cheveux en une tresse serrée. Et elle s’est mise à réfléchir : qu’est-ce qu’elle pourrait bien proposer à Jamie ? Elle n’a pas l’impression qu’il y ait quoi que ce soit à faire, sur le campement, pour se divertir. Elle n’est pas non plus certaine d’avoir véritablement envie de réclamer cette fameuse leçon d’équitation tout de suite. Elle se pose un bon moment sur sa couchette, son journal ouvert devant elle, pour poursuivre son calendrier et avec lui, le décompte des jours. Son anniversaire est passé, quelques jours plus tôt, simplement annoté d’un astérisque et du chiffre 24. Elle se réveille sans avoir le souvenir de s’être endormie, cherchant dans la luminosité ambiante un indice sur la durée de sa sieste impromptue. Pas plus d’une demi-heure, probablement.

Elle se lève en vitesse, efface toute trace de sommeil de son visage en passant un rapide coup d'eau froide, et se dirige à l'extérieur après avoir remis son couteau de chasse bien en place sur sa hanche. Elle imagine que Jamie ne sera pas trop difficile à trouver. Ou en tout cas, elle l'espère. Il n'y a pas trente-six endroits dans le campement où il pourrait être, mais certains sont plus inaccessibles que d'autres. S'il est avec Abel, par exemple, elle peut tout de suite oublier ça. Mais elle le retrouve au premier endroit qu'elle visite: sa tente. Le plus évident, dira-t-on. En l'absence de porte, elle se plante simplement à côté de la toile. « Jamie ? » Elle attend une confirmation pour ouvrir la fermeture éclair, s'asseyant sur le sol froid, le corps à l'intérieur et les pieds à l'extérieur pour ne pas déposer de sable ou de boue. « Alors, combien de points de suture ? » Son sourire est beaucoup plus détendu, à présent. Il y a toujours autant de trucs qui se battent pour son attention mais elle les a relégués dans un recoin sombre de son esprit, là où ils ne la dérangent pas. « Faut que j't'avoue un truc. J'ai rien trouvé. Ça fait tellement longtemps que j'ai rien fait pour m'amuser... J'crois que j'ai oublié comment. » C'est surtout qu'elle ne sait plus exactement ce qu'elle aimait, avant. Toujours ennuyée, désintéressée des autres, il lui aura fallu la fin du monde pour qu'enfin émerge autre chose.
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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud EmptyMer 8 Mar - 20:18

   
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Jamie avait dû aller se faire recoudre, hélas. Après son bain improvisé, la plaie continuait de suinter et ce n’était pas le moment de se chopper une infection à cause d’un foutu sanglier, qu’il n’avait même pas mangé en plus ! Chopant la première personne qui avait des talents de couture, il lui demanda le service en question. Jamie aurait pu le faire par lui-même mais honnêtement, les cicatrices qu’il avait recousu n’étaient pas très belles et il commençait à les accumuler, un peu trop à son goût. Déjà que le coup de couteau qu’il avait reçu il y a plus d’un an commençait seulement à prendre la teinte de sa peau. Elle ne disparaitrait jamais et tant mieux, c’était pour lui un souvenir de son périple à travers les Etats-Unis pour retrouver les traitres mais aussi de sa loyauté à Abel. Même si ce dernier ne voyait pas les choses de cet œil. Après cette réparation en bonne et due forme, il alla se chercher à manger et préparer ses affaires. Il n’avait pas grand-chose mais il profitait de son passage au ranch pour récupérer les vêtements qu’il avait fait stocker à son voisin de campement.
Vint le moment où la voix de la rousse se fit entendre. Jamie dézippa la fermeture de la tente pour apercevoir une Mallory plus décontractée et moins remontée contre lui. Enfin pour le moment. "J’ai pas compté, mais je pense 7 ou 8. Pourquoi tu veux faire un concours de blessure ?"Son ton amusé était revenu à la charge. De toute façon, il était rare que Jamie soit de mauvaise humeur, même lorsqu’il était sérieux, il se sentait obligé de faire quelques brins d’humour. Parfois même à ses dépens. Il écouta les arguments de la jeune femme et leva les yeux au ciel, sourire en coin. Si longtemps que ça ?"Pourtant, j’ai le souvenir qu’on s’est bien amusé la dernière fois qu’on était ensemble…"Et ce n’était pas juste lui. Sur les genoux, il regarda à l’intérieur de sa tente à la recherche d’une solution au problème qui se posait. Pour lui s’amuser était simple, il partait à la chasse et c’était bon mais il doutait sérieusement que Mallory soit du genre à passer des heures à traquer du gibier et prendre son pied. Quoi que… ? Ses yeux brillèrent lorsqu’il aperçut un de ses jeux de cartes. Oui il avait plusieurs jeux, toujours être équipé pour les parties."Je peux te proposer deux choses. Si t’as envie qu’on aille se trainer dans la boue ensemble, on peut partir en chasse pour le repas de ce soir."De la viande était toujours meilleure que des conserves ou des rations de survie."Bon à moins que tu sois aussi douée pour la chasse que pour monter un cheval…Encore que, ça serait l’occasion d’apprendre et tu pourrais me protéger contre mes vils confrères."Non, il n’avait pas oublié la comparaison qu’elle lui avait faite plus tôt dans la journée. Il avait dit ça sans reproche et plus pour la taquiner. "Ou on peut faire un poker !"Jamie ne put cacher son large sourire de joueur qui s’affichait sur son visage. Les deux options lui plaisaient mais connaissant peu de choses, finalement, de Mallory autant lui laisser la possibilité de choisir."Si tu n’as pas peur de perdre, bien sûr ! Ca me permettrait de voir si tes talents de bluffeuse se sont améliorés."Arrogant ? Oui totalement. Quand il s’agit de ce jeu, JC ne cachait pas ses talents pour la question.

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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud EmptyJeu 9 Mar - 19:38

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« Non. Simple curiosité. » Elle l’envierait presque, de parler de 8 points de suture comme s’il ne s’était que coupé avec une feuille de papier. Décidant de rentrer à l’intérieur, elle retire ses bottes et les laisse dehors, prenant soin de refermer complètement la fermeture éclair derrière elle. Sans trop savoir où se poser, elle reste où elle est, sans oser s’enfoncer plus loin dans la tente. À sa remarque, elle ne peut pas s’empêcher de sourire, lâchant un soupir exaspéré pour la forme. « Je parlais pas de ça. » En cinq ans, avec sa famille, bien sûr ils avaient passé des soirées, dans des maisons abandonnées, à jouer à des jeux de société en presque silence. Ils avaient ri, lu des bouquins récupérés au fil de leur pérégrinations. Mais maintenant qu’elle est seule, sans eux, qu’elle n’a avec elle qu’un unique bouquin aux pages gonflées d’humidité, elle ne sait pas comment s’occuper. Les premiers mois au ranch ont été ardus, entre le temps passé avec Indiana et celui occupé à ses tâches. Et maintenant, avec Jamie, elle se demande s’ils ont vraiment quelque chose en commun, tous les deux (mis à part l'orgueil). Ils ne se sont rencontrés que très brièvement sur la route et, mis à part les quelques moments au ranch, n’ont jamais vraiment parlé. Rien de mieux que de piller pour tisser des liens –mais ces liens sont-ils toujours valables, maintenant ? En toute honnêteté, la question ne la dérange pas tellement. Mais elle l’intrigue, assurément.

« Pour que te donner une autre occasion de me balancer dans la rivière ? Non, ça ira, merci. » Son genou est un autre facteur déterminant dans son refus d’aller se balader aussi loin du campement. « Mais tu pourrais être surpris » laisse-t-elle tomber d’un ton mystérieux. Évidemment, elle n’est probablement pas aussi douée qu’il l’est, et a beaucoup plus d’expérience dans la pose de pièges que dans la chasse au gros gibier, mais son père n’a pas passé cinq ans dans la cambrousse avec ses filles sans leur apprendre la base de la survie : la chasse et la pêche en faisaient partie. « Un poker… » Elle le regarde d’un air carrément méfiant, à présent. Il la prend pour une gourde, ou quoi ? À tous les coups, elle va encore se faire avoir. « C’est quoi, l’attrape ? » Quel genre de pari stupide est-ce qu’il va lui proposer cette fois, hein ? Et bien entendu, il sait sur quel bouton appuyer pour la faire tiquer. Quoique, cette fois, elle n’a pas peur de perdre. Elle est convaincue qu’elle va perdre. Ses dernières mésaventures qui impliquaient Jamie et un défi ne se sont pas très bien terminées : de toute évidence, elle ne sait ni mentir, ni lui résister. Et, malgré toute la frustration inhérente à cet aveu fait à elle-même, elle n’a pas tout à fait assez oublié son instinct de survie pour se jeter dans la gueule du loup à chaque fois.

« T'as pas envie de me montrer à tirer à l'arc, plutôt ? » elle sort de nulle-part. Elle sait pas trop si Jamie peut se permettre d'utiliser des flèches pour ça, elle n'a aucune connaissance en la matière mais ça l'amuserait beaucoup plus que de se faire mettre des raclées aux cartes par un blond arrogant. Et puis, normalement, elle devrait être à l'abri de paris débiles et du besoin d'empêcher Jamie de lire sur son visage comme s'il s'agissait d'une pancarte au néon en plein milieu de la nuit.
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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud EmptyJeu 9 Mar - 22:38

   
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Bien sûr qu’elle ne parlait pas de ça mais il aimait la taquiner et ne pouvait pas s’en empêcher même quand il voyait que ça l’agaçait. Un jour il se prendrait une baffe et lui-même, savait que ça ne serait pas volé. Toutefois, il était peu probable que ça ait une quelconque incidence sur son comportement. Un peu obstiné le grand blond. D’ailleurs, elle commençait à le connaître puisqu’elle émit directement la possibilité de se faire balancer dans la rivière. Certes, cette idée ne lui était pas venue d’emblée en tête, du moins pas encore. Si elle s’acharnait à anticiper ses actions et même ses pensées, ça allait devenir plus difficile pour la piéger. Enfin piéger était un grand mot, disons juste s’amuser. Mallory l’intrigua lorsqu’elle émit la suggestion qu’elle avait des talents pour la chasse. Le regard de Jamie se fit intéressé et il ne le cacha pas. Jusqu’à maintenant ses partenaires de chasse s’étaient avérés être des gros lourdauds qui pensaient que tirer une rafale dans un cerf était le meilleur moyen de l’abattre ou de courir après un gibier était aussi le meilleur moyen de l’attraper. Il n’exagérait à peine. Depuis, il chassait seul et en était ravi parce qu’étrangement, il revenait souvent avec plus de proies. Cependant, si Mallory avait quelques talents que ce soit pour cette activité, il serait ravi de voir de quoi elle était faite, de quoi elle était capable. Clairement, il aimait tester les gens et surtout la rousse."Je n’attends que ça."Et c’était vrai, Jamie aimait avoir le contrôle mais paradoxalement, il aimait la surprise. Toujours décrypter les gens et anticiper leurs mouvements étaient lassants à force alors quand une opportunité de surprise se manifestait, il en était ravi. Il fut un peu moins ravi lorsqu’elle sentit un piège pour le poker. Dommage, il n’y en avait pas. Enfin pas vraiment. Jamie jouait depuis tellement longtemps qu’il était quasiment sûr de gagner, même si la chance n’était pas de son côté. "Je serais presque blessé de ton manque de foi en moi…"Oui presque, voire pas du tout. A force de finir dans la rivière ou dans un lit, elle finissait par comprendre. A croire que  malgré le temps qu’ils avaient passé l’un loin de l’autre, ça n’avait pas effacé les mauvaises habitudes du jeune homme. "Puis c’est pas comme si je t’avais déjà fait quelque chose que tu regrettais."Dit-il en levant les yeux au ciel. Ok peut être que la rivière était l’exception qui confirmait la règle, toutefois, il se retint bien de rajouter ce détail. Mallory proposa une option alternative, toute aussi intéressante que ses propres propositions."Très bien ! Tu t’es déjà servie d’un arc ?"Ni une, ni deux, il attrape son arc et son carquois et attend que la rousse sorte de la tente pour lui faire suite."Faut qu’on te trouve un arc. On va faire un détour par chez Sam."Pas qu’il n’ait pas envie de prêter le sien, parce que c’était Mallory et il aurait pu faire cet effort, mais son arc était réglé pour sa force et non celle d’une femme. Sam avait quelques arcs de bonne facture, et il vivait juste à côté. Une dizaine de minutes plus tard, la rousse se retrouvait avec un arc, plus ou moins à sa taille et bandé pour sa carrure. Maintenant le plus simple : trouver des cibles. Le domaine était rempli d’arbre donc ça ne serait pas compliqué. Pendant qu’il marchait en direction d’un coin isolé où se trouvaient plusieurs arbres, il la regarda :"Il y a une raison particulière à ta demande ?"De nos jour, on faisait rarement les choses pour s’amuser – même si c’était effectivement le but de ces retrouvailles, et encore moins juste pour apprendre à tirer à l’arc. Les armes à feu étaient efficaces dans de nombreuses situations et plus simple d’utilisation, même Jamie portait un pistolet juste au cas où.

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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud EmptyVen 10 Mar - 20:21

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Ça lui fait peut-être plaisir de voir la lueur d’intérêt dans le regard de Jamie. Elle ne sait pas s’il sera déçu en apprenant qu’elle ne chasse pas à l’arc ou au fusil, qu’il n’y a pas de cible sur laquelle tirer. Mais d’un côté, elle s’en fiche : ça n’invalide pas ses compétences, loin de là. « Peut-être la prochaine fois, alors. » Quand elle ira à Olympia, ou quelque chose comme ça. Pour le moment, elle préfère ne pas trop marcher sur son genou douloureux ; d’ici un jour ou deux, si elle se ménage, elle n’aura probablement plus mal et pourra retourner vagabonder où elle l’entend sans problème. D’ici là, elle préfère ne pas pousser sa chance et rester sagement dans l’enceinte du campement : s’il arrive une merde, elle n’est pas vraiment en état de courir pour sa vie. Elle a Jamie pour surveiller ses arrières, bien entendu, mais Mallory sait très bien que toutes les situations peuvent dégénérer très rapidement et sur ce coup, la prudence est préférable.

Sans répondre, elle lui jette un regard sans équivoque : elle n’a pas oublié son plongeon et ne l’oubliera pas de sitôt. Si elle doit être méfiante chaque fois qu’ils sont près l’un de l’autre, ou près d’une rivière, elle le sera. Tant pis pour lui s’il n’avait pas d’idée derrière la tête. Pareil pour le poker… C’est un coup à se retrouver dans la rivière pour une partie perdue, ça. Le tir à l’arc est un coup à l’aveugle, une suggestion pour détourner son attention des cartes –elle n’aime pas beaucoup le sourire qu’il lui fait, là- et elle est surprise lorsqu’il saute sur ses pieds pour sortir de la tente. Elle n’a même pas le temps de répondre qu’il l’attend déjà dehors, prêt à assaillir le pauvre Sam. « Euh. Je. Peut-être à l’école, y’a des années. Enfin non, donc. Aucune expérience. » Enfilant ses bottes le plus rapidement possible, elle le suit, se soumet à toutes les menues questions et ajustements, et finit par avoir un arc en main. Pas mal, pour une suggestion au hasard ! « Hm, bah d’abord pour une fois tu pourras m’apprendre quelque chose d’utile » taquine-t-elle, un sourire au coin de la bouche. Quelque chose d’utile, pas comme les cartes. Ou ses conseils débiles pour embrouiller Indiana, qui au final n’ont servi qu’à l’embrouiller elle. Pas qu’elle soit mécontente de la tournure des événements, mais en soi ses « apprentissages » ne lui ont pas vraiment servi. « J’ai pas d’arme qui ait une longue portée » elle répond, cette fois plus sérieusement. « J’ai un pied de biche, une machette et un couteau de chasse. » Qui sont tous, jusqu’à un certain degré, plus des outils que des armes à proprement parler. Ça fait l’affaire la majorité du temps, mais face à un adversaire comme Jamie, par exemple, le combat rapproché n’est pas tout à fait indiqué... quoique. En ce qui a trait aux rôdeurs, le constat est sensiblement le même : plus elle est en est loin, mieux elle se porte. La perspective de se faire arracher un bras par un claquement de mâchoire, ou déchirer le ventre par des phalanges décharnées ne lui plaît pas plus que ça. « C'est plus silencieux qu'une arme à feu. Et plus facile à trouver, apparemment. »

Bien plus complexe, aussi. Mais ça n'est pas le but ? Tant qu'à apprendre quelque chose, pourquoi se contenter de simplement savoir utiliser un fusil ? N'importe qui sur le campement peut lui apprendre les bases quand elle veut. Alors que le tir à l'arc, c'est déjà plus délicat. Enfin, apparemment, Sam pourrait lui donner des leçons, si elle a envie de poursuivre. « T’es sûr qu’on serait pas mieux avec… Je sais pas, un mur ? Histoire de pas perdre toutes les flèches s’il s’avère que j’tire n’importe comment… » Pas qu’elle ne lui fasse pas confiance en tant que professeur… Enfin, il est trop tôt pour se prononcer sur cette question. Ce sont plutôt de ses propres compétences, dont elle doute.
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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud EmptySam 11 Mar - 0:49

   
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Tiens Mallory novice de l’arc mais elle semblait chassait, vu ce qu’elle avait supposé plus tôt… Un truc qu’il ne comprendrait jamais. Déjà qu’il avait croisé l’autre quarry à la chasse avec son fusil, les balles étaient trop précieuse, ça attirait les rôdeurs mais surtout si le tir n’était pas dans la tête, retrouver la balle dans la chair de l’animal était un vrai calvaire. Il était temps de changer ça et de faire un nouveau cours – plus pratique, dans le sens utile que le précédent. Même elle releva la chose dans ses propos. Il lui jeta un regard en biais accompagné d’un léger grognement. Le blond n’était pas du genre à aimer enseigner quoi que ce soit mais il avait peut être gardé cette habitude depuis leur rencontre il y a plusieurs mois. Cette envie de la protéger et de lui apprendre à se protéger, peu importe les moyens. En parlant de protection, il fut plutôt étonné d’entendre que Mallory n’utilisait aucune arme à distance. C’était sacrément dangereux surtout en ce moment avec les hordes qui trainaient. En tout cas, ça expliquait ses bleus et sa rotule qui voulait se faire la male. Que ce soit par l’utilisation d’une arme à feu ou d’un arc, le corps était beaucoup plus au repos que lors d’un corps à corps. Il hocha la tête devant son explication pragmatique. "C’est surtout que les flèches se récupèrent facilement et peuvent se fabriquer assez simplement. Mais on va garder ça pour un autre cours."Dit-il avec un sourire pendant qu’il se dirigeait vers ses fameux arbres. Trois pauvres arbres isolés au milieu de l’herbe. Jamie s’installa à 15 mètres histoire de commencer très doucement. Il posa son carquois par terre et écouta la proposition de la rousse. "Première leçon : les flèches ne rentrent pas dans les murs ! Au contraire, elles se brisent contre."Bien sûr il la taquinait. En même temps si elle croyait un instant que l’opération « apprendre à tirer à l’arc » allait se passer sérieusement, elle était à côté de la plaque. "Et on ne va pas abîmer le ranch. En plus, je te vois bien rater la cible et avoir une flèche qui passe par une fenêtre ou autre et tue un cheval ou quelqu’un !"Jamie leva les yeux au ciel pendant qu’il enfilant son arc dans son dos."Soyons clairs, si tu vises à côté, tu seras de corvée pour retrouver toutes les flèches après."Ca ne pourrait que la pousser à se concentrer d’autant plus dans son apprentissage. Il regarda l’arbre et regarda la jeune femme, il écarta les bras avant d’ajouter :"Je t’en prie !"Il prit une flèche de son carquois et lui donna. Non il ne voulait pas la ridiculiser mais il voulait savoir comment elle allait s’en sortir juste par l’instinct. Après tout, elle avait déjà dû voir des personnes tirer à l’arc même si c’était dans des films. Normalement, pas besoin du mode d’emploi pour encocher une flèche. Normalement. En fait, il n’attendit qu’une chose, de voir si elle arrivait à bander l’arc. Ca paraissait extrêmement facile quand on voyait quelqu’un le faire mais en réalité l’action mobilisait énormément de muscles. C’était pour cette même raison qu’il ne pouvait pas lui prêter le sien, jamais elle n’arriverait à tendre la corde assez loin pour décocher une flèche. "Vise l’arbre du milieu. Prend ton temps, on n’est pas pressé."Bon peut être un peu parce que dans une heure, la nuit tomberait et ça allait s’avérer compliqué de voir où on visait et surtout de retrouver les pauvres flèches traumatisées par la rousse. Toutefois, le ton de Jamie était doux, il ne voulait pas brusquer la jeune femme, l’arc comme n’importe quelle arme nécessitait d’être calme et en confiance.

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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud EmptyDim 12 Mar - 14:31

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« Quand je parlais d’un mur, je pensais pas vraiment à la maison des Rhodes » elle rectifie, levant les yeux au ciel d’un air agacé. Elle voyait plutôt le mur d’une bâtisse peu ou pas fréquentée, comme une cabane à outils, par exemple. « Chef, oui chef. » Justement ce qu’elle voulait éviter : partir à l’aventure pour retrouver les flèches perdue. D’un côté, avec son manque d’expérience –et probablement de talent- elle ne devrait pas les envoyer trop loin. N’importe où, certainement, mais loin, elle en doute. C’est déjà ça.

Surprenant la rouquine, Jamie lui tend une flèche et lui demande de se mettre à l’œuvre. Pourquoi ça n’est jamais simple, avec lui, hein ? Il ne voudrait pas plutôt lui montrer la bonne technique et la ridiculiser ensuite ? Eh bah non. Enfin, d’une autre côté, il y a certaines choses qui sont plutôt évidentes, du genre quelle partie de la flèche va devant, et dans quel sens tenir l’arc. « Okay… » Se plaçant de profil, elle écarte les pieds à la largeur des épaules et encoche la flèche. Elle retient le bout de la flèche entre l’index et le majeur, qui accrochent aussi la corde. Dans ses souvenirs, les archers avaient le bras tendu à la hauteur des épaules ; elle lève donc le bras gauche à la hauteur de l’épaule. Ne reste plus qu’à bander l’arc, et là aussi elle croit se rappeler que ce n’est pas ce qu’il y a de plus facile. Elle tire lentement, teste la résistance de la corde. Sam leur a dit : il a ajusté approximativement l’arme, au mieux de ses compétences avec le peu de temps qu’ils avaient. Comme elle l’avait pensé, ça prend beaucoup plus de forces que ce qu’on voit dans les films. Ou enfin, ça prend énormément de pratique pour en arriver à tirer une flèche à la seconde. Réussissant enfin à bander l’arc à peu près correctement, elle vise du mieux qu’elle le peut l’arbre désigné par son professeur. Une fois satisfaite –autant qu’elle le peut- elle lâche la flèche… qui va se planter à deux mètres devant elle.

Bravo.

Lâchant un rire qui s’apparente un peu trop à un soupir d’exaspération, elle franchit la distance qui la sépare de son premier essai raté, se replace au bon endroit, et recommence. Cette fois, la flèche vole bien plus loin, mais passe largement à côté de la cible désignée : elle se plante dans le sol une fois de plus, devant l’arbre qui se trouve le plus sur la droite. Pas fameux. « Alors, à quel point je suis nulle ? » demande-t-elle en jetant un bref coup d’œil à Jamie. Mallory veut vraiment réussir. Veut réellement apprendre. Elle ne voit pas ce cours simplement comme un moyen de passer du temps avec Jamie, mais comme une réelle occasion d’apprentissage. Elle veut bien faire, apprendre vite, elle voudrait être assez douée pour pouvoir s’en servir, comme lui. Et d'ailleurs, ça l'intrigue (tout comme un bon nombre de choses le concernant): où a-t-il appris ? Sur le tas, comme ça ? Avant l'apocalypse ? Après ? « Ça t'a pris combien de temps, avant de savoir tirer correctement ? Et sur des cibles en mouvement ? » Elle ne le demande pas pour se décourager, mais bien pour se donner une idée et surtout, un défi. Ça lui prendra plus d'une leçon, c'est certain, et elle ne pense pas pouvoir utiliser un arc avec efficacité avant bien longtemps, mais s'il y a quelque chose à y gagner... Genre, savoir qu'elle est supérieure... ça vaut bien l'effort, non ?

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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud EmptyDim 12 Mar - 15:55

   
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Ah ben il espérait bien qu’elle ne pensait pas à la villa parce qu’il se voyait mal retirer une flèche de l’épaule d’Abel en lui expliquant qu’il était en train de donner un cours de tir à l’arc. Si lui ne finissait pas avec cette même flèche de manière très mal placée, il était au moins sûr que Mallory y aurait le droit. L’idée de voir Abel user de son caractère contre la rousse, l’amusa quelque part. Amusement qui partit aussitôt que qu’il imagina aussi la suite : Abel qui utiliserait son caractère contre lui.
Jamie observe son élève faire comme elle peut avec le peu d’indications qu’il lui a donné et sourit assez satisfait. Pour quelqu’un qui n’avait jamais touché à un arc, elle savait déjà à peu près comment se positionner et comment encocher une flèche. C’était déjà une bonne chose. Non, il ne pensait pas qu’elle aurait pu se tromper de sens lors de l’encoche mais lorsque lui avait appris à tirer, c’était plutôt comique ou mélodramatique - selon la perception. Peut être que la force de Mallory venait dans le fait qu’elle ne touchait que très peu aux armes à feu. Il lui adressa un mouvement de tête satisfait lorsqu’elle réussit enfin à bander l’arc. Même s’il n’était pas bandé à fond c’était déjà pas mal. Il connaissait le résultat, enfin plus ou moins, il aurait pensé qu’elle aurait dépassé les deux mètres. Jamie rigola, contrairement à elle, ce ne fut pas d’exaspération ni pour se moquer. "C’est un début. Au moins tu ne t'es pas plantée la flèche dans les fesses!"Sans qu’il n’ait à lui demander, elle réessaye. S’il y avait une chose qu’il appréciait chez la jeune femme c’était sa ténacité. Lorsqu’elle voulait, elle pouvait faire preuve d’une hargne qu’on ne dirait pas à première vue. Jamie suit la flèche du regard et hausse les épaules. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle réussisse à planter le projectile dans l’arbre dès le début. Même s’il était large. "T’es au niveau débutant. Donc je pense que ça va."Il était sérieux, il savait à quel point le tir avec un arc pouvait être frustrant. Il fallait de la force et de la précision, deux choses qui n’allaient pas forcément ensemble. Lui-même avait lutté contre son caractère pour abandonner son habitude d’utiliser des armes à feu et privilégier l’arc. Le blond s’approcha de Mallory alors qu’il écoutait sa question."Une semaine. En intensif."Il allait prendre la main de la jeune femme quand il se rendit compte qu’il faisait encore une fois une réponse très mystérieuse quant à l’origine de son apprentissage. "Mais pour deux raisons qui ne sont pas les tiennes aujourd’hui. Je n’avais plus vraiment de munition là où j’étais… Je pensais pouvoir m’en sortir avec un couteau mais un gars m’a dit « sais-tu comment distinguer la proie du prédateur ? »."Jamie sourit devant cette citation complètement atypique et philosophique que lui avait donné son enseignant à cette époque. C’était ridicule maintenant qu’il le disait à voix haute. Comme il l’avait fait avec JC, il ne donnerait pas de réponse à cette question dont la réponse viendrait d’elle-même au fur et à mesure de l’utilisation de l’arc. "La deuxième raison, c’est que je faisais ma rééducation de cette façon. J’étais gravement blessé à l’abdomen et le tir à l’arc m’a permis de récupérer de la force."Et aussi de se sentir moins impuissant mais il se passa de partager sa détresse de cette période. Il prit enfin la main de Mallory, celle qui tenait l’arc et se rapprocha d’elle. "Met ta main plus au centre pour répartir le poids et la tension. Si tu dois pencher la tête pour viser, préfère monter ton arc plus haut."Le fait d’avoir aborder ses souvenirs l’avait privé de l’amusement perpétuel qui accompagnait sa voix. Il n’était ni triste, ni énervé, juste très sérieux – pour une fois. "N’oublie pas une chose, une flèche décline beaucoup plus vite pendant son vol qu’une balle. Si tu n’as pas la force suffisante pour tirer droit au but alors lève l’arc plus haut et imagine un arc de cercle."Le blond s’écarta de la jeune femme et lui adressa un sourire confiant. "Qui sait, la prochaine fois que je reviendrai peut être que je pourrai t’emmener à la chasse avec moi. Allez "femme" réessaye!"

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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud EmptyDim 12 Mar - 19:23

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Contrairement à leur petit jeu lors de leurs retrouvailles, Jamie se montre moins exigeant, beaucoup plus patient. Cette fois-ci, il essaie vraiment de lui montrer quelque chose, pas uniquement de remporter la main d’un jeu stupide dont elle ne connaît pas les règles. Dans le moment présent, le but est simple : réussir à planter une flèche dans l’arbre. Ou du moins, c’est la première étape d’un but beaucoup plus précis et complexe, qu’elle se doit de franchir avant de pouvoir faire autre chose. La réponse qu’il lui donne n’est pas du tout à son goût. En une semaine, elle n’aura pas le temps de faire grand chose – sauf si elle expédie tout son boulot le matin pour passer l’après-midi à essayer de transformer un pauvre arbre en cactus. Ce qui est faisable, à bien y penser. Faisable, mais pas pour atteindre le niveau qu’elle désire. Pour ça, il faudrait qu’elle y passe beaucoup plus d’heures, à moins de se découvrir un talent incroyable, ce dont elle doute fort.

Elle apprécie qu’il lui parle de la sorte, qu’il échappe quelques détails, même s’il ne raconte pas tout. Par contre, elle apprécie un peu moins l’espèce de phrase de sagesse incompréhensible qu’il lui sert, et elle n’y répond que d’un regard de travers. Il fait de la fièvre ou bien... ? C’est quoi cette pseudo philosophie à deux kopecks ? Heureusement, il se rattrape un peu, en dévoilant les circonstances plus précises de son apprentissage. Elle imagine qu’il parle de la blessure à l’origine de l’une des nombreuses cicatrices qui marquent sa peau. Encore une autre chose qui les distingue : si le périple de Jamie, depuis le début de l’épidémie, semble plutôt chaotique, celui de Mallory s’est fait principalement sans heurts. C’est pour ça qu’ils se complètent si bien, et qu’il lui a été d’une aussi grande aide sur la route. Elle s’apprête à l’interroger de nouveau lorsqu’il s’approche, et replace sa main, poursuivant sur un sujet plus pertinent à la leçon. Elle reporte son attention sur le présent, sur l’arme dans sa main et les conseils qu’il lui prodigue sur un rare ton sérieux. « Pas peut-être. Tu pourras le faire. » Elle lui sourit en retour, et tend la main vers le carquois. « J'peux en prendre d'autres ? » Elle ne veut pas en prendre trop, surtout pour ne pas en chercher trop à la fin, mais elle ne veut pas non plus aller chercher la même flèche chaque fois. Mine de rien, les aller-retour incessants pour aller les récupérer sont aussi dommageables pour son genou que l’aurait été une longue balade en forêt, sur les traces des congénères de Jamie.

Mallory se replace suivant ses instructions, et recommence. Le résultat n'est pas beaucoup plus probant, alors elle récupère les deux flèches, retourne à l'endroit désigné un peu plus tôt, et recommence encore. Elle suit les indications de Jamie à la lettre, se concentre, relâche la corde. Et, bientôt, elle a les bras fatigués, et l'index et le majeur de la main droite endoloris et raides. Elle s'arrête un instant pour aller récupérer les flèches plantées dans l'herbe, marchant d'un pas tranquille, pliant et dépliant les doigts en espérant chasser la raideur. Sans aucun doute, elle sera courbaturée demain. Et elle n'a toujours pas touché ce foutu tronc. Elle refuse d'abandonner avant d'avoir réussi à ficher une flèche dans cet arbre. D'un air obstiné, elle recommence une autre fois, visant plus haut pour compenser la faiblesse de ses bras. Elle a l'habitude de lever des trucs lourds, mais pas de garder les bras élevés et visiblement les deux activités ne réquisitionnent pas les mêmes muscles. Elle décoche, rate l'arbre de nouveau, et lâche un grognement de frustration. Détournant son attention de sa cible, elle pivote plutôt vers son professeur, histoire de s'accorder une petite pause, le temps de calmer ses nerfs. S'énerver ne mènera à rien. « J'avais un pistolet, quand je me suis retrouvée seule. Mon père en avait plusieurs, c'était un passionné. Il passait presque plus de temps au club de tir qu'à la maison. » Elle s'asseoit en tailleur sur le sol, posant l'arc sur ses genoux. « Quand l'épidémie a frappé, et que tout est parti en couilles, il a tout emmené. Il nous a montré comment les entretenir, comment s'en servir. On a jamais tiré avec, c'était trop bruyant. » Elle suit le tracé de l'arc du bout des doigts, fronçant les sourcils. « J'ai pas su m'y accrocher. Je l'ai perdu à peine un mois plus tard. » On le lui a pris, plutôt. Et elle a eu sa revanche sur le voleur, quand bien même elle n'a pas récupéré le pistolet avec. « Je sais même pas si j'arriverais à me souvenir de tout, maintenant. Ça fait qu'un an, mais ça pourrait être dans une autre vie... »
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MessageSujet: Re: Ride a boar, share the mud   Ride a boar, share the mud EmptyLun 13 Mar - 14:24

   
Mallory Jamie
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Jamie restait silencieux pendant qu’il regardait Mallory s’acharner à tirer correctement. Il la détaillait de haut en bas en pour voir ce qui n’allait pas dans sa posture mais au final, il s’agissait plus d’une habitude de l’arc que d’un mauvais placement de son corps. Lui-même se souvenait de l’intérieur de son bras ensanglanté lorsqu’il avait appris. Mais la même obstination que Mallory l’habitait et il avait continué, ne se préoccupant pas de l’état de son bras. Il lâcha un sourire quand elle lui annonça avec tout le sérieux du monde qu’elle l’accompagnerait à la chasse la prochaine fois. "Elles sont là pour ça."Puis il était peu probable que la rousse casse ses flèches, à moins de le tirer à l’envers. Le carquois dans la main, il lui tendit pour qu’elle se serve."De toute façon, je te l'ai dit, c’est toi qui iras les chercher."Et c’est ce qu’elle fit, bien avant d’avoir usé la quantité disponible de flèches dans le carquois. Le blond la laissait faire, la laisser travailler à son rythme et trouvait sa propre discipline dans l’activité. C’était relaxant pour lui, il était avec la jeune femme et rien que sa présence lui faisait plaisir. Son application dans la tâche le rendait fier tout en réalisant qu’il s’était attaché à la jeune femme. Ce n’était pas une nouveauté mais il ne pensait pas ressentir ce genre d’émotions aussi rapidement. Bon certes, elle n’avait toujours pas touché l’arbre mais il ne désespérait pas du tout. Par contre, elle si. Il n’eut pas besoin du grognement pour sentir son énervement. Jamie lui adressa un sourire et il allait lui proposer de faire une pause pour qu’il prenne le relai, et lui fasse une démonstration. Enlevant son arc de son épaule, il regarda son interlocutrice s’asseoir et commençait à raconter une anecdote. Il arqua un sourcil devant ce changement de sujet mais ne dit rien et se contenta de s’accroupir en face d’elle. La rousse parlait de sa famille et il était conscient de l’importance que ça pouvait avoir. "T’avais déjà de bons réflexes de survie."Il était presque admiratif. il se rappelait bien du début de l’épidémie, tout le monde utilisait les armes à tort et à travers, même lui, et finalement ça amenait plus de merde qu’autre chose. Mais lors du commencement, on pensait tous que ça serait passager, personne n’aurait pu croire que 7 ans après, la civilisation ne serait qu’un vaste souvenir. "C’était effectivement une autre vie."Jamie ne disait pas ça pour la blesser mais pour la rassurer. L’avant épidémie était tellement loin que des fois, il se demandait si ça avait été réellement sa vie. "Et c’est comme ça pour tout le monde. Aujourd’hui, on est tous différent, on a tous vécu plus ou moins de trucs et on essaye de survivre comme on peut. Mais on n’est pas si mal logé toi et moi."Le jeune homme posa sa main sur la sienne et lui sourit. Il trouvait qu’effectivement, ils avaient de la chance malgré les conditions de la vie. Le ranch était un endroit sûr, ils pouvaient manger tous les jours et espérer se lever en vie le lendemain matin. C’était plus que la plupart des gens. "Comment s’est faite la séparation avec ta famille ?"Jusqu’à maintenant, il n’avait jamais posé la question directement mais la rousse semblait avoir besoin de parler et il était prêt à l’écouter. Pour accentuer cette idée, il se finit par se mettre aussi assis dans l’herbe en face d’elle, l’arc posé à côté de lui."Si tu veux pas bosser, faut bien que tu me racontes une histoire pour m’occuper. Sinon, on continue jusqu’à ce que t’aies les doigts en sang !"Dit-il avec un sourire amusé. Comme à son habitude, Jamie n’aimait pas trop quand l’ambiance devenait trop lourde, non pas parce que ça le gênait mais parce qu’il ne voulait pas mettre mal à l’aise son interlocuteur, surtout s’il s’agissait de Mallory. Par ailleurs, il avait bien remarqué que ses doigts la faisaient souffrir et c’était normal. A force de la corne se formerait et l’aiderait à se protéger. Du moins, si elle continue à s’entraîner. "Ça passera, ne t’en fais pas."D’un mouvement de tête, il désigna sa main endolorie.
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