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Qui dit mois de septembre dit rentrée littéraire. Chut, fermez cet épisode de Game of thrones et ouvrez votre intégrale de Pierre Bellemare (mais si, le pavé que vous a offert Mamie à Noël et qui sert à caler la table) ! Bon, vous l'avez ? Il est temps de le jeter parce qu'on va causer du roman que serait Influenza si on était plutôt Charles Baudelaire que Marc Lévy... (Je t'entends dans le fond : je sais qu'il vend des livres, c'est bon. Je rage si je veux, c'est mon sondage.)

Je disais donc : Influenza, ça rendrait quoi en bouquin ?


Une saga pour ados
C’est vrai qu’on a pioché les noms des personnages dans « Viens, on se casse pas la nénette » et qu’on a cramé la fin d’ici (spoiler alert : personne ne va mourir, même si on va sacrifier le meilleur ami de l’héroïne, aka son amour secret, pour bien mettre du drama et lui offrir une blessure secrète qui va nous péter les couilles pendant six tomes) mais ça se lit comme une fanfiction sur l'âne Trotro, nan ? Il va de soi qu'on a déjà vendu les droits au cinéma.



On a sorti tout le programme de philo de terminale et on a mélangé ça avec une émission vaguement captée, un jeudi à 3h sur la chaîne parlementaire, ce qui donne une analyse super pointue, et bien barrée, du PIB de l’Éthiopie rapporté aux conditions de vie des lapins au ranch des Rhodes… L’air de rien, on a glissé quatre chapitres qui parlent de cul sans en avoir l’air et la préface (parce qu’on a une préface, ma gueule) est rédigée par Gloria Gaynor herself ! (contrairement à ce qu’on pourrait croire, je ne prends pas de drogue.)


Un manuel scolaire
Non approuvé par l'Éducation Nationale, s'entend. Car, bout à bout, on a les mémoires d’un survivaliste bien content d’avoir eu raison, le carnet de bord d’un suprémaciste dans sa cave pleine de têtes réduites, ton manuel de SVT dont le chapitre consacré aux MST est dédicacé Peyton, et une carte du Texas à colorier ! Vous avez quatre heures. Bref, un livre qui t’explique la vie, la vraie, de comment la créer à comment bien la bousiller et la jeter dans la poubelle verte. Ou jaune. J’ai jamais rien pigé au recyclage.



Cent cinquante pages auxquelles, soyons honnêtes, on ne pige rien nous-mêmes mais qui se trouvent applaudies par la critique... En fait, d'après eux, on ne parle pas réellement de zombies, d'apocalypse et de manger ses petits camarades pour la rigolade. C'est seulement une métaphore du nihilisme pré euclidien, l'illustration crue de la vacuité de l'existence humaine face à l'exponentialité exogène du cosmos stratosphérique. Faites pas genre vous avez compris un broc de ce truc, je viens de l'inventer !



Un plagiat
Oh, il semblerait que l’idée originale ne soit pas du tout de nous et que le staff ait tout pompé, sans la moindre honte, à… oui, une série de comics (pas très bien) adaptés pour le petit écran. Pff. Franchement, qu’est-ce qu’on s’en fout, au pire ? Depuis qu’ils ont tué mon personnage préféré et qu’ils ont des biches en carton aussi bien faites que mes dessins de maternelle, j’ai tendances à dire qu'Influenza is the new TWD, bitches.