Fermeture définitive de Influenza ! Fuck you, fuck you very very much (Abel) 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you
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 Fuck you, fuck you very very much (Abel)

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MessageSujet: Fuck you, fuck you very very much (Abel)   Fuck you, fuck you very very much (Abel) EmptySam 10 Sep - 1:14

Cirilla détestait la basse la besogne, n'aimait pas se salir les mains ou même fatiguer son corps plus que nécessaire. Elle n'appréciait pas non plus particulièrement le fait de travailler en compagnie d'Abel qui était (et de loin) le pire compagnon de labeur du ranch. Bougon, brusque et surtout désagréable, ils passaient tous deux leur temps à s'insulter cordialement, toujours avec un ton de voix chaleureux et mesuré. Déterminée en cette belle matinée de septembre qui montrait les derniers rayons de soleil de l'année à ne pas laisser Abel lui gâcher la journée, elle marchait avec détermination dix mètres devant, les lourds outils pour réparer le grillage lui pesant dans les bras. Elle avait eu la présence d'esprit de s'habiller plus chaudement que d'habitude, et les aurores qui venaient la faire frissonner d'un vent frais lui donnaient raison. L'herbe était mouillée et froide de la rosée matinale, et tâchait de grandes éclaboussures d'eau son pantalon de toute façon déjà couvert de boue. Au bout d'un temps, et un peu fatiguée par le chemin inconstant et pentu des grandes plaines du ranch, et par l'initiative ridicule de l'ignorer sur tout le chemin en maintenant une allure plus appuyée, elle se tourna vers Abel et lança en minaudant clairement « Rhodes, dis moi, puisque manifestement vous n'êtes que des gentlemen dans votre famille » ou pas, voire pas du tout « Ça te dirait de porter les outils ? Tu comprends, je ne suis qu'une femme, et c'est difficile pour moi. Après, bien entendu, je ne voudrais pas froisser ton égo en te demandant de porter quelque chose de si léger quand tu es manifestement si fort et si musclé ». Sans attendre de réponse, elle déposa la moitié de son fardeau au sol et se remit à marcher rapidement. Quitte à commencer ce jour en beauté, elle était prête à lancer les premières invectives. Verra bien qui craquera le premier.

Le grillage avait été lourdement endommagé par quelque masse entrée en collision avec les barbelés, constata-t'elle dix minutes plus tard devant la clôture. Il y avait du sang, donc probablement un rôdeur ou un animal, et la barrière s'était affaissée si bien qu'elle en était devenue superflue. Quiconque passerait dans les environs n'aurait aucun problème pour pénétrer les lieux, zombies ou humains. Il faudrait une bonne heure pour la remettre en condition, pour peu qu'aucun élément imprévu ne vienne interrompre leur corvée. En soupirant, et légèrement découragée, elle s'assit par terre et sortit de son sac des vivres hâtivement ajoutées plus tôt avant de partir. « Tu as faim ? » s'enquit-elle poliment en regardant Abel pour la seconde fois seulement depuis une heure. Elle lui tendit du pain, une vieille chose rancie qui ne payait pas de mine mais constituait la principale source de nourriture, et la plus fraiche malheureusement, pour les cavaliers. « De rien. » claironna-t'elle en ne recevant aucun remerciement du « chef » des cavaliers « Et bon appétit surtout. ». Elle mordit dans son pain en découvrant sans surprise l'habituelle - ou le manque de - saveur ; le sel étant devenu une denrée trop rare pour être gâchée sur quelque chose d'aussi inutile que le bon goût.

« Je me demande vraiment pourquoi tu as besoin de moi pour quelque chose de si aisé. » remarqua-t'elle après un silence. « Surtout qu'on connaît déjà le scénario. On va travailler quelques minutes dans une paix relative, puis tu vas lancer une remarque subtile sur ma manière de travailler qui ne va pas manquer de m'énerver. Je vais rétorquer, et on va finir l'heure à s'insulter comme du poisson pourri en gardant des airs de fausse politesse. ». Cirilla épousseta d'une main son pantalon sur lequel s'était glissé une araignée, et se demanda silencieusement si Abel n'était pas par hasard arachnophobe comme sa soeur. En rêvassant, elle l'imagina en train de paniquer sur la ridicule bestiole et fut tentée de lui poser dessus pour tester sa réaction.
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MessageSujet: Re: Fuck you, fuck you very very much (Abel)   Fuck you, fuck you very very much (Abel) EmptyDim 11 Sep - 2:57



Cirilla & Abel
« fuck you very very much


Cinq minutes. C'était à peu près ce qu'il lui avait fallu pour regretter son choix. Cinq. putain. de minutes. Elle traçait le chemin devant lui en bonne princesse hautaine qui ne voudrait surtout pas s'abaisser à respirer de trop près le même air que lui, mais ça ne l'empêchait visiblement pas d'ouvrir sa grande bouche pour lui faire part de la sympathie profonde qu'elle avait à son égard. Où était le vent quand on avait besoin de lui pour emporter ce genre de futilités loin de ses oreilles ? Si Abel s'était astreint – difficilement – au silence durant tout le temps qu'avait duré le trajet, c'était principalement parce qu'il savait très bien qu'à partir du moment où il commencerait à répliquer, la joute verbale démarrerait au quart de tour et ils n'arriveraient jamais à la clôture. C'était toujours comme ça que ça se passait entre eux et l'homme ne comptait même pas sur les doigts d'une seule main les moments où ils avaient pu avoir une conversation entre adultes civilisés sans se prendre le chou au bout de trente secondes.

Abel se saisit du croûton de pain peu appétant, presque surpris qu'elle ne le lui ait pas balancé au visage sous le prétexte d'un faux mouvement. Cirilla ne serait-elle pas en train d'améliorer les problèmes de comportement dont elle faisait preuve à on égard ? Malgré l'aspect peu engageant de sa maigre pitance, il avait effectivement faim et ne se fit donc pas prier pour mâchonner ce truc qu'on réservait aux chevaux et aux animaux de basse-cour avant l'apocalypse. L'habitude de ce met insipide avait depuis longtemps cessé de lui faire tirer la tronche devant la qualité de ce qu'il avalait et il ne doutait pas qu'il serait même fichu de trouver ça bon d'ici quelques mois, années peut-être. Y penser avait un petit côté désolant, mais heureusement Ciri était toujours là pour lui sortir ces idées de la caboche avec sa verve habituelle. « Tu sais quoi Schuyler, si t'es aussi sûre que ça de ce qui va se passer, fais un effort pour une fois et ferme ta putain de gueule. » On pouvait toujours rêver, paraît que l'espoir fait vivre. « Alors voici c'que je te propose : tu te rends utile, je sais c'est pas évident mais je pense que tu devrais y arriver, et tu m'aides à réparer ça pour que le problème soit réglé sans qu'on ait à y passer la nuit. Puisque c'est si aisé que ça, ça ne devrait pas être un problème pour toi non ? » L'hôpital qui se fout de la charité, il moquait ouvertement ses capacités alors qu'il ne se gênait pas pour l'envoyer au dehors du ranch à chaque fois qu'il en avait l'occasion, c'est-à-dire dès qu'il jugeait une mission trop dangereuse et pourtant indispensable se présentait. Après tout, Jenna lui avait formellement interdit – à son grand désespoir – de la balancer hors du ranch, mais si elle ne revenait pas de l'extérieur ça ne serait pas de sa faute non ? « Si tu préfères, tu peux voir ça comme un acte parfaitement altruiste de ma part : j'ai pas besoin de toi mais j'ai bien vu que t'avais l'air de t'emmerder ce matin. Te connaissant, je suis persuadé que tu raterais pour rien au monde une occasion de servir à quelque chose. »

Tout en achevant de mastiquer son repas quatre étoile, Abel retourna examiner la partie de la clôture qui faisait grise mine. Le sang était encore frais, comme il put le constater en passant son doigt dessus. Trop frais peut-être ? Ils étaient partis pour s'occuper des réparations dès que la nouvelle des dommages avait été portée jusqu'à eux, mais quelque chose avait dû revenir se frotter aux barbelés entre temps. « Ça me plaît pas des masses ça, y a peut-être encore un truc qui traîne dans le coin. » Il récupéra les outils abandonnés en vrac sur le sol pendant qu'ils étaient occupés à casser la croûte et tendit son artillerie à la jeune femme « Si madame veut bien envisager de mettre la main à la pâte. »  Une demande dans les formes : après tout, Abel était un gentleman, ne l'oublions pas.


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MessageSujet: Re: Fuck you, fuck you very very much (Abel)   Fuck you, fuck you very very much (Abel) EmptyMer 14 Sep - 19:43

« Tu sais quoi Schuyler, si t'es aussi sûre que ça de ce qui va se passer, fais un effort pour une fois et ferme ta putain de gueule.»  assène-t'il avec une vulgarité peu commune. Elle grimace et lève visiblement les yeux au ciel, l'air de dire je m'en fous. De toute façon, Abel était désagréable avec tout le monde, à se demander comment qui que ce soit pouvait le supporter plus d'une dizaine de minutes. Même Jenna, la chair de sa chair, le sang de son sang – bref tout ça – n'était pas exempte des sauts d'humeurs et du caractère sanguin du chef des Rhodes. Enfin, « chef ». Cirilla préférait se couper la langue plutôt que d'accepter officiellement l'autorité de cet homme. Et elle ne manquait pas de lui montrer, ce qui en retour ne manquait pas de l'agacer. « Alors voici c'que je te propose : tu te rends utile, je sais c'est pas évident mais je pense que tu devrais y arriver, et tu m'aides à réparer ça pour que le problème soit réglé sans qu'on ait à y passer la nuit. Puisque c'est si aisé que ça, ça ne devrait pas être un problème pour toi non ? »  poursuit-il, sans discontinuer. « Pourquoi tu ne la fermes pas, toi, Rhodes ? Tu crois que tu m'impressionnes avec ton air de grand méchant loup, tes grognements de chiot et ta gueule de Mr Beans ? » rétorque-t'elle en ricanant. Elle lui caresse les cheveux en roucoulant un trop mignon, petit bébé, il pense qu'il fait peur hein ? Hein ? Tu es terrifiant, mais ouiii condescendant. En fait, elle profitait impunément de l'immunité que Jenna lui avait accordé pour le contrarier. Abel était plutôt drôle quand il s'énervait, surtout quand il essayait de contenir sa rage et de ne pas dégainer son flingue pour menacer une énième fois de la descendre. On s'habituait à tout, même aux menaces de mort. De toute façon, il était bien content quand il pouvait l'envoyer sur une énième mission dangereuse et essentielle au camp, et quand elle revenait victorieuse et pleines de vivres indispensables. Elle se demandait d'ailleurs s'il avait apprécié les petites pastilles bleues qu'elle avait glissé dans les derniers médicaments. Avec le doux mot "Pour Abel <3". Non pas qu'il ait une vie sexuelle. Enfin, pas aussi loin qu'elle sache, elle n'avait vraiment pas envie d'associer Abel et une image pornographique. Ouh trop tard. Il faudrait qu'elle se désinfecte les yeux. Et le cerveau. Berk berk. « Si tu préfères, tu peux voir ça comme un acte parfaitement altruiste de ma part : j'ai pas besoin de toi mais j'ai bien vu que t'avais l'air de t'emmerder ce matin. Te connaissant, je suis persuadé que tu raterais pour rien au monde une occasion de servir à quelque chose. » explique t'il avec un sarcasme qu'ils avaient tous deux en commun. Elle sourit et ne répond pas, à quoi bon, en quelques mots elle avait réussi à le mettre en colère. Elle avait clairement gagné la partie. Cirilla 1, Abel 0, se dit-elle mentalement. Mais bon, non, en fait, ne rien dire ne lui ressemblait vraiment pas. « L'altruisme ne va pas très bien avec ton image de super vilain, Abel. Fais gaffe, ta réputation va en prendre un coup, quoique j'apprécie le geste. Vraiment. Ça m'émeut presque » elle accompagne sa phrase d'une mimique triste et d'une main portée à ses yeux pour essuyer une larme imaginaire. En vérité, elle aimait bien ces sorties avec Abel. Elle ne s'ennuyait jamais avec lui, à force de s'insulter mutuellement elle trouvait une sorte de satisfaction à l'exercice que demandait de telles joutes verbales.

Il se lève, en continuant de mâchonner le pain, et observe la clôture. « Ça me plaît pas des masses ça, y a peut-être encore un truc qui traîne dans le coin. » commente-t'il, et bien qu'elle meurt d'envie de le détromper juste pour l'agacer, elle ne pouvait qu'approuver. « Si madame veut bien envisager de mettre la main à la pâte. » rajoute t'il sur un air quasi-cérémoniel en lui donnant des outils. Elle les attrape sans rechigner et commence à tendre le fil pour mieux le rattacher tandis qu'il tire le pique en bois pour le replanter. Les dégâts l'inquiètent. Ce n'est certainement pas un seul rôdeur. Ils travaillent en silence quelques instants, mais elle ne peut s'empêcher une dernière boutade, d'un coin de sourire « Dis donc, Babibabel. Tu es certain que tu ne veux pas y passer la journée ? Au rythme auquel tu travailles, je vais finir par penser que tu veux finir la nuit seul avec moi. Et je te préviens, je ne suis pas une fille facile, j'ai certains standards. ». Elle se remet à enrouler du fil quant un bruit lui fait lever la tête. Évidemment. Un putréfié. Quoi d'autre ?
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MessageSujet: Re: Fuck you, fuck you very very much (Abel)   Fuck you, fuck you very very much (Abel) EmptyLun 19 Sep - 20:38



Cirilla & Abel
« fuck you very very much


Pendant un bref mais magique, merveilleux, exceptionnel instant, les deux riders avaient cessé les échanges de piques puériles pour se mettre au travail et bosser dans un silence remarquable seulement brisé par le bruit de leurs opérations.
Ça avait duré une minute.
Ensuite, Cirilla n'avait pas pu s'empêcher de l'ouvrir de nouveau pour lui balancer l'une de ces remarques dans lesquelles elle excellait. En même temps, il fallait la comprendre : elle ne devait surtout pas courir le risque qu'Abel, trop concentré sur ce qu'ils avaient à faire, cesse d'être énervé à son encontre. D'ailleurs, si elle ne s'était pas dévouée pour le faire, il aurait sans aucun douté été celui qui aurait rompu ce calme peu commun l'instant suivant : les habitudes ont la peau dure. Relevant la tête vers elle, il lui décrocha une grimace moqueuse et ne se priva pas de saisir la perche qu'elle lui tendait. « Quel dommage, tu as vu clair dans mon petit manège ! » Avec le petit ton de fausse déception enrobée dans une bonne couche de sarcasme. « Quand tu parles de "certains" standards, c'est une manière de dire qu'ils sont exceptionnellement bas ? Parce que si tu mets dedans des mecs comme Caden, j'ai pas trop à m'en faire, je ne m'inquiète pas plus que ça. » Piétinant sans vergogne l'image de son propre frère, il redoubla de vigueur tandis qu'il frappait sur le poteau pour le renfoncer correctement dans le sol.

Abel n'entendit pas les bruits tout de suite, masqués par ceux qu'il faisait en tapant à la masse. Néanmoins, le fait que Cirilla reste silencieuse une seconde de trop suite à sa réplique lui mit la puce à l'oreille et il cessa son activité pour se redresser. A moins que ce ne fût le vent, et l'odeur de putréfaction qu'il amenait avec lui ? Allez donc savoir. Quoi qu'il en soit, ils avaient de la compagnie. « Et lui ? Il fait aussi partie de tes standards ? » Il pointa l'individu repoussant du bout de l'outil qu'il tenait encore à la main tout en questionnant Ciri du regard, l'air parfaitement sérieux.
Loin de paniquer par l'intrusion d'un rôdeur dans leur espace de travail, prendre le temps d'en rire ne lui posait pas de problème. En six ans, ils avaient eu le temps d'en croiser, de s'y habituer, de ne plus blêmir d'horreur à la vue d'une de ces créatures. Tout seul, ce truc ne posait aucun problème du moment qu'il ne les touchait pas. C'est quand ils venaient en meute qu'il fallait commencer à s'inquiéter. « En tout cas, il a pas l'air bien décidé à nous fourguer un coup de main. Tu pourrais les choisir mieux, Schuyler. » Il continuait de s'avancer vers eux, leur offrant une vue imparable sur les moindres détails de son corps en décomposition. Dans son regard encore moins expressif que celui d'une vache passant ses journées à regarder les trains passer, brillait la lueur de cette faim intarissable qui l'animait. Il se dirigeait clairement vers Abel et, puisqu'ils avaient mis à bas la partie de la clôture qu'il fallait réparer, n'avait aucun obstacle à franchir pour l'atteindre. « En plus il te fait des infidélités on dirait. » Mais trêve de stupidité : ramenant le poids de la masse vers l'arrière, il attendit que le rôdeur soit à portée pour lui balancer avec tout son amour la tête métallique de l'outil qui pesait bien trois kilos en plein dans la tronche.


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MessageSujet: Re: Fuck you, fuck you very very much (Abel)   Fuck you, fuck you very very much (Abel) EmptyMar 4 Oct - 21:19

« Quand tu parles de "certains" standards, c'est une manière de dire qu'ils sont exceptionnellement bas ? Parce que si tu mets dedans des mecs comme Caden, j'ai pas trop à m'en faire, je ne m'inquiète pas plus que ça. » répond-il, et elle meurt d'envie de renchérir : ou même des mecs comme toi, souviens toi d'une certaine nuit. Mais elle se tait, parce que cela fait près d'un an et demi qu'ils n'en touchent pas un mot, tous les deux trop horrifiés pour admettre qu'ils ont couché ensemble, et qu'elle ne sera certainement pas la première à rompre cet accord implicite. Quoique les retombées puissent en être intéressantes. Alors que le rôdeur s'avance, Abel lui balance, un brin goguenard : « Et lui ? Il fait aussi partie de tes standards ? ». Cirilla hausse les sourcils et ricane. Ils observent sans paniquer le putréfié se rapprocher maladroitement, grognant comme un asthmatique en pleine crise. « En tout cas, il a pas l'air bien décidé à nous fourguer un coup de main. Tu pourrais les choisir mieux, Schuyler. En plus il te fait des infidélités on dirait. » En effet, le rôdeur tend ses mains - des mains auxquelles il manque plusieurs doigts - vers Abel, ses yeux vides fixés sur lui, agitant goulument sa mâchoire. Abel lui écrase la masse dans son crâne, aspergeant le sol de bouts de sang coagulé et de cervelle noircie par une putréfaction bien avancée. L'odeur est d'ailleurs si forte que Cirilla retient à grande peine un haut le coeur.

« Il sera toujours plus séduisant que toi. » elle trempe la pointe de sa botte dans les vestiges de visage du marcheur. « D'ailleurs si tu pouvais nous laisser un peu seuls, j'ai besoin d'intimité avec cet Apollon » elle s'agenouille à côté du cadavre et met une main dans ses poches, fouillant la vieille veste en cuir et son pantalon. « Bingo ! » dit-elle enfin, sortant de son jean un paquet de cigarettes « Je ne fumais quasiment jamais avant l'apocalypse, mais ça fait six ans que j'attends une bonne clope. ». Sortant une cigarette du paquet, elle la porte à sa bouche sans l'allumer « C'est une métaphore, tu vois. Tu mets un truc qui peut te tuer juste entre tes dents, mais tu ne lui donnes pas le pouvoir de le faire. » puis, elle sort un briquet, inhale profondément alors qu'elle allume la clope. « Nan j'rigole. Je ne vois vraiment pas d'où je sors des conneries pareilles, on dirait du John Green ». Après quelques bouffées, elle offre la cigarette à Abel, écrase le paquet entier sous son pied et retourne à son grillage. Elle se remet à enrouler le fil de fer étroitement entre les poteaux, et se pique sur l'une des épines. Cirilla jure, et prie pour que son vaccin contre le tétanos soit toujours à jour. Au loin, on peut entendre la petite rivière qui traverse le ranch du nord ouest au sud est. Et le soleil qui commence doucement à montrer ses rayons, alors qu'ils travaillent tout deux avec assiduité et sérieux, et surtout en silence, fait suffisamment peu commun pour être souligné. Jetant un coup d'oeil à Abel, juste à côté d'elle, Ciri remarque une tâche noire sur son dos qui fait son chemin vers le cou du cavalier. Hum. Elle se redresse pour mieux l'observer. Une magnifique araignée noire dotée d'une petite tâche rouge. Cirilla a envie de hurler et de s'enfuir en courant « Abel, ne panique pas, mais tu as une énorme araignée dans ton dos » murmure-t'elle distinctement, sans quitter le monstre des yeux. Heureusement, elle a arrêté de bouger, mais Dieu sait quel plan machiavélique cette horreur est en train de concocter. C'est marrant comme un rôdeur ne lui arrache pas un frisson, mais une araignée lui fait perdre ses moyens.
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MessageSujet: Re: Fuck you, fuck you very very much (Abel)   Fuck you, fuck you very very much (Abel) EmptyDim 9 Oct - 13:20



Cirilla & Abel
« fuck you very very much


Entre deux bêtises déclarées à hautes voix et auxquelles il n'avait pas pris la peine de répliquer, Ciri avait déniché un trésor dans les poches du cadavre ambulant. A la vue du paquet de cigarette bien moins abîmé que son précédent propriétaire, l'accro à la nicotine en perpétuel manque qui s'agitait sous la peau d'Abel s'était réjoui. Tellement qu'il avait presque failli lui dire "merci" lorsqu'elle s'était fendue d'un geste d'une rare bonté chez elle en lui proposant le reste de la clope qu'elle venait d'allumer.
Fort heureusement, il n'en avait rien fait, et la suite des évènements lui avait donné foutrement raison vu qu'elle avait allègrement piétiné le paquet tandis qu'il portait l'objet de toutes ses convoitises à sa bouche et tirait longuement dessus. « Putain Ciri, t'abuses. » Evidemment qu'elle abusait, mais le mal était fait et en soit, ça ne servait à rien de revenir dessus. La jeune femme savait très bien que, contrairement à elle, Abel avait un passif de fumeur et pâtissait forcément du manque de tabac en libre-service. De là à assumer qu'elle avait volontairement bousillé sous ses yeux ce qui valait bien un trésor inestimable en ces temps contrariants, il n'y avait qu'un pas. Cependant, ils avaient du travail à faire et puisqu'il savait tout de même être un minimum professionnel quand il le fallait, le leader des Crimson n'accusa pas sa compagne de tous les maux de la planète pour ce simple geste et entreprit d'essuyer sa masse pleine d'une matière visqueuse absolument délicieuse, la clope achevant de se consumer dans son bec.

Abel dut réprimer un franc éclat de rire face à la tronche que tirait Ciri mais ne put empêcher un ricanement moqueur de filer d'entre ses lèvres. On pouvait devant la mettre devant un troupeau de contaminés qu'elle ne battrait pas d'un cil mais une petite créature qui avait simplement le malheur d'avoir un peu trop de pattes, et c'en était fini d'elle.
« Tu vois ce que c'est ? » Passer le bref instant d'hilarité, la question était sérieuse. Il était plutôt bien placé pour savoir que les araignées qu'on trouvait ici n'était pas toutes inoffensives et, ayant grandi dans le coin, il savait pertinemment que la pire des attitudes à avoir était la panique. Rester calme quoi qu'on ait envie de faire afin de ne pas perturber la bestiole dont il pouvait à présent sentir les pattes sur son cou. Il avait connu plus agréable, comme sensation.
Ciri ne fut pas longue à lui communiquer l'information requise, l'araignée ayant une robe facilement identifiable qui ne permettait pas la confusion. Limitant au maximum les gestes brusques, il laissa tomber sa masse sur le sol et se retourna lentement vers elle. « Tu peux me la dégager ? Si le geste vient de moi, elle va le voir venir tout de suite et risque de se défendre. » Très sérieux tout d'un coup. Il vrilla son regard sur elle et sa mine effrayée et laissa filer un soupir. En temps normal, il n'aurait pas manqué une occasion de se foutre de sa gueule, mais il avait besoin d'elle et guère l'envie qu'elle le laisse en plan pour une pique en trop. Plus l'animal se promenait impunément sur sa peau et plus il y avait des chances pour qu'il se fasse mordre. En fait, pour ce qu'il en savait, c'était peut-être même déjà arrivé vu que la morsure était indolore. « Eh, c'est pas le moment de faire ta midinette, elle va pas te bouffer. » Un mouvement à l'angle de son champ de vision attira son attention, ça bougeait parmi les hautes herbes à une trentaine de mètres d'eux. Et ça se rapprochait. « Contrairement à eux, sans doute. »

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MessageSujet: Re: Fuck you, fuck you very very much (Abel)   Fuck you, fuck you very very much (Abel) EmptyJeu 13 Oct - 14:18

Cirilla a bien envie de laisser Abel se faire piquer par la monstruosité sur son épaule, tant son rire moqueur l'agace et la vexe. Les rôdeurs, ça faisait sept ans qu'elle se battait avec. Elle savait comment ils fonctionnaient, ils n'étaient pas imprévisibles, bougeaient doucement et se montraient bien souvent inoffensifs en petit nombre. Une araignée, par contre, une veuve noire en plus de cela, c'était plus fort qu'elle - elle ne pouvait pas. Pourtant, elle n'était pas phobique, mais la peur chronique de Jenna avait fini par la rattraper, et malgré elle, elle s'était trouvée à son tour apeurée par ces bêtes qui autrefois ne lui arrachaient qu'une grimace.  « Tu peux me la dégager ? Si le geste vient de moi, elle va le voir venir tout de suite et risque de se défendre. » demande Abel, qui malgré tout n'a pas l'air si à l'aise que ça, chose parfaitement compréhensible puisqu'il avait une araignée extrêmement venimeuse sur son épaule. Nonobstant les moqueries franchement injustifiées du Rhodes, elle s'approche à petit pas, comme effrayée de se faire remarquer par l'arachnide. Elle l'observe plus en détails, et frémit en regardant ses pattes crochues. Non, vraiment, ce n'était pas pour elle. Elle regrette d'avoir écrasé le paquet de clopes, elle en aurait bien besoin d'une pour calmer ses nerfs. Alors qu'elle se trouve un instant rassurée par l'absence de mouvement de la veuve noire qui semble confortable dans un repli de la chemise d'Abel, avançant d'un pas supplémentaire, son visage à quelques centimètres de la mocheté, cette dernière bouge brusquement, et Cirilla pousse un cri de souris et manque de tomber à la renverse. Abel a l'air très amusé par sa réaction. Elle se redresse et réajuste ses cheveux d'un air digne. « Eh, c'est pas le moment de faire ta midinette, elle va pas te bouffer. » lance-t-il « Contrairement à eux, sans doute. »  rajoute-t-il en désignant un mouvement dans les hautes herbes. La jeune femme attrape un bâton et continue de jauger son effroyable adversaire. « J'ai peur de lui faire mal » admet-elle après un temps. S'il est bien une chose qu'elle détestait, c'était blesser un animal. Même cette araignée, aussi immonde soit-elle, se trouvait réceptrice de sa généreuse absolution.

Enfin, et voyant les silhouettes désarticulées des rôdeurs plus loin, elle prend une grande inspiration et abat le bâton entre la chemise et le corps de l'araignée, avec le plus de douceur qu'elle peut convoquer en une telle situation. À son grand soulagement l'intrus tombe sans difficulté dans l'herbe et s'éloigne en se cachant dans les fleurs. Avant qu'Abel ne puisse esquisser un geste, Ciri s'écrie :  « Ne la tue pas, hein ? Elle ne nous a rien fait. ». Puis, elle passe une main à son front, rassurée de n'avoir plus à poser ses yeux sur les huit pattes tordues et noires du spécimen. « Et surtout, ne me remercie pas de t'avoir sauvé la vie. Continue de te moquer de moi, espèce d'ingrat » s'insurge-t-elle ensuite. Maintenant, il faut néanmoins se concentrer sur les rôdeurs et pas se chamailler. Elle le fait sans tarder. Agrippant ses saïs, elle s'approche du groupe de "visiteurs" pour les saluer comme il se doit. Avec une épée dans l'oeil, par exemple. Ils sont trois, l'un d'eux a l'air plus récent que les autres, moins abimé; Il porte une casquette rouge « Make America great again » et une impressionnante touffe de cheveux, non pas par leur masse mais par leur couleur, sort du chapeau. Il est gros, et vieux, et il lui manque une partie de la mâchoire. Elle s'empresse de le saluer d'une lame dans le front.
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MessageSujet: Re: Fuck you, fuck you very very much (Abel)   Fuck you, fuck you very very much (Abel) EmptyLun 17 Oct - 21:58



Cirilla & Abel
« fuck you very very much


Pendant un instant, Abel s'était demandé si le bâton qu'avait attrapé Ciri était pour se venger de son insolence ou bel et bien pour le débarrasser de l'animal qui semblait bien décidé à loger dans ses vêtements. Il se garda bien d'en faire la remarque à haute voix, des fois qu'elle change subitement d'avis en entendant le sarcasme de trop, et se contenta de ronger son frein en attendant d'être débarrassé de l'araignée. Laquelle ne sembla, heureusement, pas poser plus de difficulté que ça pour s'en aller voir ailleurs si on avait besoin d'elle.
L'ingrat en question respira un peu mieux maintenant que les huit pattes n'étaient plus en contact avec sa peau et pu se concentrer sur ce qui arrivait vers eux : d'autres rôdeurs, visiblement bien décidés à venger la mort de leur camarade ou… pas. Sa main vola vers l'étui de son couteau Bowie et en dégrafa l'attache, sortant la lame à l'air juste à temps pour régler son compte à l'un des individus que sa coéquipière ne venait pas d'embrocher.

Visiblement, les bruits suscités par la réparation de la clôture n'étaient pas tombés dans l'oreilles de sourds. Ils auraient dû s'y attendre vu les traces qu'ils avaient trouvés sur le barbelé malmené, les fauteurs de troubles ne s'étaient pas éloignés bien loin et avaient accourus comme des bons petits chiens à la première manifestation de présence humaine.
Il fallait juste espérer qu'ils ne soient pas non plus tout un groupe.

« A ce rythme, autant utiliser les corps des rôdeurs pour réparer la clôture, au moins ils serviront à quelque chose », ironisa Abel en repoussant du pied un cadavre affaissé sur ses outils de travail. Pas encore tout à fait réduit à l'inaction, un borborygme s'échappa de sa mâchoire tressaillante et tellement décomposée que l'homme eut tôt fait de la réduire à néant avec un coup de ranger bien placé. « On est pas prêt d'en voir le bout si ça continue à affluer comme ça. » Mais c'était un risque à courir et ils ne pouvaient pas prétendre l'ignorer en allant bosser sur la frontière du domaine : décrocher tout un peloton pour une malheureuse barrière un peu trop défoncée n'était pas envisageable, pas plus qu'ils n'avaient le temps et les bras nécessaire pour entretenir le terrain sauvage autour des clôtures, or l'herbe folle était tellement haute qu'elle masquait aisément toute approche.
Abel se baissa pour retirer son couteau bien enfoncé dans la boîte crânienne de sa victime, pestant intérieurement contre ces décérébrés qui les empêchaient de bosser correctement. S'ils étaient interrompus toutes les deux minutes, ils risquaient fort d'y passer effectivement la journée. « Derrière toi. » Il avait perçu le mouvement en se redressant et, dans la continuité du geste, balança son bras vers l'avant. Le couteau fraîchement récupéré franchit seul les deux petits mètres le séparant de la cible et s'enfonça dans le ventre avec un bruit mou écœurant. L'élan suffit à imprimer un mouvement de recul au corps désarticulé de l'indésirable, rien de plus, et lui se retrouva à nouveau désarmé et avec le pressentiment désagréable qu'ils n'étaient toujours pas sortis de l'auberge.  

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MessageSujet: Re: Fuck you, fuck you very very much (Abel)   Fuck you, fuck you very very much (Abel) EmptyMer 2 Nov - 2:25

« On est pas prêt d'en voir le bout si ça continue à affluer comme ça. »  commente Abel. Elle hoche la tête, silencieuse et un peu découragée. En fait, elle se demande si cette vague impromptue de rôdeurs n'est pas précurseuse d'une horde. C'était la saison, ils avaient plus de marcheurs en hiver parce que la température du Texas leur permettait de se mouvoir plus aisément que dans le nord, où les morsures du froid, de la neige et du givre les ralentissaient considérablement jusqu'à parfois les piéger complètement. Elle nettoie son saï sur l'herbe fraîche, laissant du sang coagulé et noir sur un marguerite peu chanceuse. Puis, Cirilla soupire, se penche, agrippe les pieds d'un des cadavres et le tire – le traine ? - vers l'extérieur, difficilement tant il est lourd, là où les chevaux ne seraient pas susceptibles de venir brouter. Elle avait oublié à quel point les corps inertes étaient impossibles à déplacer, et peut sentir la chair déjà bien abîmer céder petit à petit sous ses doigts. Peu désireuse de se retrouver avec les deux pieds dans les mains, orphelins des jambes qu'ils portaient, elle ne tente pas de l'exiler plus loin. Alors qu'elle se courbe à nouveau pour retirer un autre corps, Abel prévient d'une voix tendue « Derrière toi. ». Elle le voit soulever son couteau et l'idée horrible qu'il ait décidé d'en finir là, maintenant, avec elle, lui traverse l'esprit, avant de voir la lame filer à sa gauche. Elle sursaute malgré elle, et bénit les cieux qu'Abel sache viser avec précision. Entendant le gargouillis répugnant qui sort de la gorge d'un putréfié, elle se retourne rapidement et se retrouve nez à nez avec un visage verdâtre et le trou béant d'un œil arraché. Elle réalise qu'elle vient d'échapper au pire, évitant de peu les chicots jaunes. « Pourquoi est-ce qu'il y en a autant ? » se plaint Cirilla en plantant l'épée dans l'orbite vide. Le mort vivant s'affaisse. Il est peut-être 11 heures du matin au plus, et elle meurt déjà d'envie de retourner se coucher. Tranquillement. Dans son petit lit douillet dont la présence lui manquait horriblement. Elle attrape le couteau qui a transpercé la chair du cadavre et dévoilé les boyaux et l'en arrache avec un horrible bruit de succion.
 
« Abel, tu ne penses pas qu'il y a une horde dans le coin ? » demande-t-elle en observant le mort vivant quelques mètres plus loin qui continue d'avancer inexorablement vers eux. Une petite fille, devine-t-on, douze ans tout au plus, avec deux couettes blondes de chaque côté de la tête et des rubans sur sa robe.  Elle est un peu triste de réaliser que la vue d'une enfant morte ne lui arrache plus rien, pas un sentiment, même pas du dégoût. Ciri tend le poignard à Abel avec un sourire « À toi l'honneur.  », et retourne à la clôture qu'elle finit de redresser complètement, bouchant les trous et creusant la terre à mains nues, quitte à s'ensanglanter les doigts, pour mieux replanter les fondations. Elle a le sentiment que les deux bricoleurs du dimanche qu'ils étaient allaient rapidement se transformer en éclaireurs, et en ce cas il valait mieux finir de fortifier dès maintenant pour passer aux choses sérieuses. « Il faut qu'on aille vérifier. Qu'il n'y en a pas plus, j'entends. » annonce-t-elle entre deux grognements, tirant la lourde et haute clôture vers elle pour la hisser dans les trous qu'elle vient de creuser, rebouchant et tassant avec ses pieds. Elle rajoute deux lourdes pierres au pied de piquet. Observant son travail, elle passe une main sur son front pour en éponger la sueur et commente « Je ne sais pas ce que tu en penses, mais ça me paraît correct. ». En général, la procédure pour se débarrasser d'une horde était de la repérer et de déclencher un feu d'artifice suffisamment loin pour l'y attirer et qu'elle ne soit plus un danger, mais en fonction de la distance à laquelle elle se trouvait la diversion était peut-être déjà trop tardive, et la nuit trop lointaine.
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Abel Rhodes
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MessageSujet: Re: Fuck you, fuck you very very much (Abel)   Fuck you, fuck you very very much (Abel) EmptySam 12 Nov - 13:03



Cirilla & Abel
« fuck you very very much


Une horde... comme s'ils avaient besoin d'avoir à gérer un tel problème avec tous ceux qu'ils avaient déjà sur les bras. « J'en sais rien », répliqua-t-il en haussant les épaules tandis que le dernier rôdeur en vue s'avançait vers eux, une fillette qui aurait probablement été adorable si elle avait été un peu plus fraîche, plus vivante. Il attrapa le poignard sans rien dire et l'envoya rejoindre les autres en gardant les lèvres serrées, évitant au mieux qu'il le pouvait de penser, en faisant son geste, à Silas qui n'était probablement pas beaucoup plus jeune que celle-ci. Ce genre de pensées parasites était le meilleur moyen de commettre une erreur en combat mais il avait beau s'efforcer de ne pas le faire, il visualisait systématiquement son fils à chaque mort d'enfant qui lui incombait.

Abel acquiesça aux propos de Cirilla, ils ne pouvaient décemment pas se contenter de rentrer au ranch les mains dans les poches après avoir éliminé ce petit groupe de contaminés. On ne pouvait pas écarter le risque qu'il n'y en avait pas plus en approche s'ils ne prenaient pas les devants et allaient vérifier par eux-même. Le plus tôt ils seraient fixés, le plus tôt ils prendraient les mesures adéquates.
« Ça tiendra bien jusqu'à la prochaine fois. » Dans sa bouche et à l'égard de sa compagne, c'était ce qui pouvait ressembler de plus près à un compliment quant au travail qu'elle venait d'achever. Il entreprit ensuite de commencer à rassembler tout le matériel qu'ils avaient amené, ramassant et rangeant les outils dans leurs sacs, nettoyant au passage ceux qui avaient filé un coup de pouce dans le massacre des infectés. « On prendra les chevaux des premiers gardiens qu'on trouvera avant de sortir d'ici et on leur laissera ça, on aura pas besoin de retourner au ranch. » Et il serait certainement plus pratique pour eux de se mouvoir plus rapidement que s'ils étaient à pied car s'il y avait du monde pas loin des frontières de Crimson Valley, il y aurait probablement des rôdeurs éparpillés un peu partout avant le gros de la horde qui, elle, avançait en masse.
Tandis qu'il chargeait l'un des lourds sacs sur ses épaules, il tendit l'autre à sa partenaire en la défiant du regard de râler sur le sujet comme elle ne s'était pas gêné de le faire au début de cette expédition. Les deux riders se remirent en route en laissant derrière eux les quelques cadavres nauséabond qu'ils avaient achevés et une clôture qui avait bien meilleure mine qu'à leur arrivée.

Les premiers symptômes commencèrent à se manifester alors que le duo s'était remis en route depuis quelques minutes. Parce qu'il avait grandi dans un ranch au milieu de nulle part, Abel connaissait les conséquences d'une morsure de veuve noire : un accident était vite arrivé et il était vital de savoir diagnostiquer le problème au plus vite. Néanmoins, l'homme n'en avait jamais été victime jusqu'à aujourd'hui ainsi, lorsqu'une douleur locale se manifesta sur son cou, exactement sur la zone d'où Ciri avait dégagé l'indésirable tout à l'heure, il ne fit pas immédiatement le lien.
Mais fut bien obligé de réaliser que quelque chose clochait quand, quelques instants plus tard, de violentes crampes se saisirent de son corps. « Je crois qu'on a un autre problème », grimaça-t-il après s'être arrêté net d'avancer, une main crispée brutalement sur l'épaule de Ciri aussi bien pour l'empêcher de continuer sans lui que pour se retenir.

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MessageSujet: Re: Fuck you, fuck you very very much (Abel)   Fuck you, fuck you very very much (Abel) EmptyJeu 24 Nov - 16:27

Cirilla est toujours un peu étonnée quand Abel approuve ce qu'elle dit. Après tout, c'est briser leur accord de principe : toujours s'opposer, même si cela n'a pas de sens, ne serait-ce que pour agacer l'autre. En fait, elle est tellement surprise qu'elle accepte sans rechigner le sac qu'il lui tend, en la défiant du regard, l'air de dire : ose seulement refuser …. Elle charge la lourde besace sur ses épaules, qu'elle sent un peu frêles malgré elle, mais en dépit de la fatigue elle n'émet pas une lamentation, même si elle sait qu'elle aurait tôt fait de venir à bout des nerfs d'Abel en se plaignant. Il avait peu de patience. Ils marchent, tous les deux, en silence. Le soleil est enfin à son zénith, il doit être midi, peut-être un peu moins. Cirilla traîne du pied, fatiguée mais déterminée à ne pas divulguer son accablement. Elle a l'impression que chaque bosse est une colline, chaque détour un kilomètre, et chaque mètre un enfer. Faut vraiment que je me mette au sport … Murmure-t-elle, plus pour elle que pour Abel (qui ne manquerait pas de lui annoncer que, oui, Cirilla, ton gros cul a bien besoin d'exercice). Il faut dire que leur maigre petit déjeuner, et les rations minuscules auxquelles qu'ils étaient obligés de se tenir, n'aidaient pas à garder ni les muscles, ni les courbes douces des bons vivants qu'ils avaient pu être, avant. En fait, leurs visages à tous étaient creusés, et cernés. Ils manquaient de protéines, de vitamines. De sommeil.

Même Abel, qui pourtant d'habitude s'évertuait à cacher les sévices que leur nouveau régime et le rationnement obsessif pouvait avoir sur son corps, semble tressaillir devant elle. Elle s'arrête pour l'observer, a l'impression qu'il se touche beaucoup le dos, comme s'il avait mal. Elle se retient à grande peine de faire un commentaire, non pas désagréable mais inquiet. Il n'apprécierait pas son inquiétude, et elle n'avait pas envie de se faire envoyer paître. Alors elle le suit, sans mot dire, mais toujours sur le qui vive. Cirilla n'est pas la fan N°1 d'Abel, mais ça ne veut pas dire pour autant qu'elle veule le voir se rétamer sur le sol. Ils marchent côte à côte, moins parce qu'elle a un désir indicible de proximité que pour garder un œil sur lui.

« Je crois qu'on a un autre problème » finit-il par admettre, après un temps, s'arrêtant net. Il pose une main sur l'épaule de Ciri, et elle vacille. Faut dire qu'il pesait lourd, le Rhodes. « Quel problème ? » demande-t-elle, curieuse de savoir ce qui les a arrêté. Elle s'assure qu'il tient debout sans son assistance, avant de le contourner pour observer son dos. « Je ne vois rien » dit-elle. Elle soulève le t-shirt et grimace. À l'endroit où elle avait délogé la veuve noire, quelques minutes plus tôt, la peau est enflée, et rouge. Et au milieu, de petits trous discrets confirment ses suspicions. « Merde, elle t'a mordue Rhodes ! » s'écrit-elle en paniquant « Tu vas mourir, tu vas crever et Jenna va me défoncer, merde merde merde ». Elle laisse tomber son sac sur le sol et passe le bras d'Abel par dessus ses épaules pour le soutenir « Bon, je te ramène au ranch, on n'a pas trop le choix là. Dis moi que ça se soigne. ». Elle commence à le supporter (à le trainer serait le mot correct) vers le ranch.
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MessageSujet: Re: Fuck you, fuck you very very much (Abel)   Fuck you, fuck you very very much (Abel) EmptyMar 29 Nov - 2:02



Cirilla & Abel
« fuck you very very much


L'exclamation de Ciri ne fit que souligner la certitude qui s'était emparée de lui au moment où les crampes fulgurantes avaient commencé d'assaillir son corps. Et sa crise de panique quant au sort qu'allait lui réserver Jenna lui aurait très certainement arraché un rictus, voire une remarque sarcastique, si les circonstances avaient été autres. « Calme-toi, putain ! C'est pas le moment. » Il se laissa faire tandis qu'elle lui imposait son aide, et s'appuya lourdement sur les épaules de la jeune femme qui n'avait d'autre choix que celui de le supporter. « Ouais, sauf qu'on a rien pour ça au ranch. » Le venin n'était pas mortel, heureusement, néanmoins cela n'augurait rien de bon pour les jours à venir sans le moindre traitement pour le soulager et accélérer son rétablissement.  

Le retour au ranch fut un véritable calvaire. Abel dut s'arrêter à de nombreuses reprises pour vomir et rapidement son estomac n'eut plus rien d'autre à recracher que de la bile qui lui brûlait la gorge. Chacun de ses pas lui semblait une étape insurmontable et il ne voulait même pas penser à tout le chemin qui les attendait : ils avaient beaucoup marché, ce matin, et à une bonne allure, pressés comme ils l'étaient de se débarrasser rapidement de cette tâche. A présent, le retour lui semblait juste impossible et son corps était de plus en plus réticent à lui obéir à chaque minute qui passait. Le fait de se mouvoir accélérait d'autant plus la progression du venin, mais avait-il seulement un autre choix ?
Abel n'avait plus aucune notion du temps, concentré sur le seul effort de poser un pied devant l'autre tant bien que mal. Il sentait bien que Ciri fatiguait d'avoir à le traîner de la sorte, mais ne pouvait pas franchement faire quoi que ce soit pour la soulager de son fardeau. A un moment, ils eurent finalement la chance de croiser le chemin d'un cavalier, lequel se dévoua évidemment pour laisser son cheval et aider la jeune femme à y charger un Abel plus bien capable de faire quoi que ce soit. A partir de là, les choses furent beaucoup plus simples pour tout le monde.

L’aîné des Rhodes ne garda pas grand souvenir de ce trajet laborieux mais fut soulagé lorsque la demeure familiale se dessina enfin devant eux. Au final, cet incident n'aurait pas de conséquence dramatique sinon quelques jours d'impuissance à ne pas être foutu de se lever... et une réalisation cuisante et difficile à admettre : il avait une dette envers Ciri.



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