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 Don’t make me regret it

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Abel Rhodes
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MessageSujet: Don’t make me regret it   Don’t make me regret it EmptyDim 21 Juil - 21:17


Don’t make me regret it
Arianne Abel

Ils s’en étaient tirés. La réalisation pesait sur ses épaules tout autant que la lassitude, l’immense fatigue qui s’abattait sur lui comme un manteau de plomb maintenant que le feu de l’action se voyait réduit à un simple brasier ronronnant. Ils s’en étaient tirés. Mais Abel n’était pas du genre à célébrer ce genre de victoire : nul esprit de fête ou d’envie de réjouissance animaient son cœur parce que le tribut à payer avait été trop lourd. Dans sa bouche, la victoire avait un goût de cendre et encore, il n’était entouré à l’heure actuelle que par les vivants. Ceux qui léchaient leurs plaies comme des chiens blessés, ceux qui s’en étaient tirés sans grand dommage (les miraculés) et puis ceux qui avaient survécu à l’abattoir et qu’on ramenait à la lumière du jour comme un condamné à mort arraché de son cachot et des mains de son bourreau.
Abel n’avait pas hâte d’avoir une estimation du bilan des morts, il savait que ce serait énorme. Et plus que les vies sacrifiées aujourd’hui, il y avait tout l’enjeu politique et stratégique de Stonebriar qui se voyait abruptement remis en question. A croire que l’ancien centre commercial était réellement maudit, comme le prétendait certains.
A croire que l’aura de la mort ne pouvait pas le quitter après ce à quoi les chacals s’étaient livrés entre ses murs…

Abel avait eu de la chance, il s’en tirait en bien meilleur état que la dernière fois qu’il lui avait fallu se battre ici. Et même si la fatigue irradiait deux fois plus dans sa patte folle que partout ailleurs dans son corps, réveillant le boitement et brûlant sa cuisse comme si la vieille blessure cherchait à se rouvrir, au moins finissait-il la journée sur ses deux jambes et encore parfaitement en état de penser et d’agir par ses propres moyens.
Comme beaucoup, le cavalier s’était débarrassé des protections de cuir une fois que le besoin ne s’en était plus fait sentir : sous la chaleur écrasante de l’été, supporter le poids et la couche supplémentaire de la pseudo armure par-dessus ses propres vêtements devenait un réel calvaire. La sueur mêlée au sang séché qui croûtait çà et là lui donnait la furieuse envie d’aller piquer une tête dans le premier cours d’eau venu, mais il avait beaucoup trop d’autres choses bien plus urgentes à régler avant de seulement pouvoir songer à un tel luxe.

Arianne avait été abandonnée une fois le danger relativement écarté, quoique jamais bien loin de son regard. Il avait fallu au cavalier qu’il aille parler à beaucoup d’autres personnes, se mêle de beaucoup d’autres situations et lance à la cantonade une petite chiée d’ordres (en tant que seul leader présent sur les lieux, il s’était approprié d’autorité la gestion de l’après) avant d’estimer que sa présence n’était plus absolument requise ici et qu’il pouvait laisser le reste entre les mains d’autres personnes compétentes.
S’en était suivi, dès lors, la question du rapatriement des blessés. Ceux qui pouvaient se déplacer par eux-mêmes et ceux qui ne le pouvaient pas, ceux qui risquaient de ne pas passer la nuit, ceux qui… Un convoi avait commencé de se mettre en place et, au milieu de tout ça, Abel s’était souvenu abruptement de l’existence de la gamine Diggs. Il y avait une éternité, lui semblait-il, qu’il l’avait laissée s’occuper de ses affaires – ou peut-être rien de plus qu’une petite heure ? Difficile d’en prendre la mesure exacte au milieu de toute l’effervescence où absolument personne n’avait le temps de se poser, de respirer un coup.
C’était une autre forme de chaos qui investissait le mall et ses alentours immédiats désormais, celle-ci cependant bien moins mortelle que la précédente.
Il la trouva rapidement sur quelques indications attrapées au vol. « Diggs, qu’il la héla en même temps que sa main s’abattait sur son épaule pour la retourner vers lui. Viens avec moi. » Et sa figure était toujours aussi sévère et autoritaire malgré la fatigue apparente, malgré la crasse, malgré sa jambe raide qui se traînait plus qu’à l’accoutumée. Il se fichait bien de savoir avec qui elle était en train de causer ou si elle s’occupait à quelque chose d’important avant qu’il n'amène sa tronche dans le coin. « On ramène les blessés à Olympia, tu pars aussi : t’as rien à foutre ici. » Comme à son habitude, le cavalier ne posait pas de question, ne faisait aucune proposition : il se contentait d’énoncer un fait.
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MessageSujet: Re: Don’t make me regret it   Don’t make me regret it EmptyLun 22 Juil - 22:13



15 juin 2019 + Elle s'en était tirée. Ils s'en étaient tirés. Elle allait pouvoir rentrer chez elle, si non saine au moins sauve. Elle verrait un autre jour se lever sur le royaume, elle reverrait son père, son frère. Elle avait retrouvé Whil. Elle allait bientôt revoir Hex. Tout semblait aller dans la bonne direction : celui du calme après la tempête. De la reconstruction. Du quotidien qui reprendrait le pas sur le traumatisme de cet évènement. Tout allait bien, qu'elle se répétait en boucle. Tout allait très bien. Tout irait bien. Et elle évitait de regarder les cadavres qu'on tirait hors du mall en faisant. Elle essayait de ne pas compter toutes les morts et derniers soupires auxquels elle avait assisté ces dernières heures. Elle essayait de ne pas trop baisser les yeux sur ses vêtements couverts de sangs et de restes humains encore accrochés ça et là au coton de son t-shirt.

Parce que tout irait bien.

Arianne était sous le choc, évidemment. Laissée seule dans le mall pendant trop longtemps, puis longuement trimballée par Abel Rhodes dans l'épicentre du conflit. Elle avait vu, elle avait lutté, elle avait manqué mourir de peu beaucoup trop de fois. La Diggs pouvait encore sentir à ses chevilles les mains des rôdeurs, ou celles des survivants la suppliant de les achever. Et elle, bien incapable de tuer âme qui vive, à peine sortable dans un tel massacre. Elle avait mis fin aux jours de rôdeurs, oui, mais d'un nombre dérisoire comparé aux équipes de secours. Trop fatiguée, trop frêle, trop inexpérimentée. Blessé qui plus est. À présent Arianne n'avait plus qu'une envie : rentrer chez elle. Tout simplement. Prendre un long bain dans les sources de la mine, se blottir dans la couverture de son lit : et bien avant ça que son père la serre dans ses bras et que son frère en fasse de même. Ensuite elle irait rendre visite à Hex qui était rentré aujourd'hui d'Olympia, mais les mains vides, elle qui s'était traînée à Stonebriar en premier lieu pour y trouver un cadeau de (re)bienvenue pour le jeune homme... et qui s'était retrouvée au milieu de ce qui s'était rapproché le plus du purgatoire. Bien évidemment, la petite Diggs divaguait, la faute à ses blessures et sa fatigue accumulée. Le contre-coup de sa lutte acharnée pour survivre. Avant tout ça on la transporterait avec les autres blessés à l'infirmerie : parce qu'elle ne pouvait pas marcher, parce que ses côtes lui faisaient un mal de chien, que son visage était plein d'égratignures à force d'avoir trop mangé le sol et parce que piétinée par la foule sa peau tenait plus du marbre que de l'ivoire. Assise sur une caisse vide, elle fait mine d'écouter ce qu'il se passe autour d'elle et de poser des yeux fatigués sur son amie Whil à ses côtés à qui elle donne un coup de main pour donner les premiers soins à un énième malchanceux. Elle hoche de la tête, mais n'entend pas vraiment ce qu'on lui dit, concentrée sur sa minime tâche qu'est de donner à l'infirmière ce dont elle a besoin. Elle n'arrive à penser qu'à ce qu'il vient de se passer, ne pipe pas un mot, mutine.

Et puis soudain, une main sur son épaule l'obligé à se tordre le cou dans une grimace pour savoir de qui il s'agit. Abel Rhodes. Encore lui. Qu'est-ce qu'il lui voulait maintenant ? Diggs, viens avec moi. Ah ? Elle n'a pas vraiment le choix parce qu'il l'entraine déjà un peu plus loin. Arianne a beau gémir en avançant il ne capte pas qu'elle boîte comme un chien errant et ça, à fleur de peau déjà, ça la frustre autant que ça la met en colère. On ramène les blessés à Olympia, tu pars aussi : t’as rien à foutre ici. Olympia ? Elle n'habitait pas là-bas. Elle n'était pas une blessée grave. Qu'est-ce qu'elle irait faire dans ce camp là ? Arianne fronce des sourcils, prenant appuie sur une poubelle abandonnée pour rester debout, à deux doigts de préférer s'assoir par terre plutôt que continuer cette conversation comme ça. Trop fatiguée pour faire l'effort d'être présentable. Quoi ? finit-elle par dire, la voix cassée par ses cris dans le mall (de peur, de surprise, simplement ses paroles prononcées avec force au dessus du bruit ambiant). Non. C'est catégorique et sans appel, c'est aussi d'un naturel flagrant car pour elle c'est évident qu'elle n'irait pas à Olympia. Sa place était au Royaume. Avec sa famille. Ses amis. Avec Hex qu'elle avait promis de rejoindre des heures auparavant déjà à l'infirmerie. Je rentre chez moi. qu'elle continue sur le même ton autoritaire et confiant qui ne laissait pas place à la négociation. Elle a toujours peur du type en face d'elle, mais ça lui parait tellement insensé qu'elle en oublie quelques secondes à qui elle parle. Je... Je veux dire j'suis pas blessée grave. Ça serait prendre la place de quelqu'un qui en a plus besoin que moi. se sent-elle finalement obligée de répondre, se rappelant progressivement à qui elle parle. Abel Rhodes, oui. À qui on ne dit pas non... Sauf quand on s'appelle Diggs vraisemblablement. J'dois rentrer au Royaume... qu'elle tente avec moins de confiance. Mon père m'attend là-bas. Puisqu'il n'était pas venu, ça ne pouvait qu'être la seule raison. Et Arianne mentionne aussi son père pour rappeler au Rhodes à qui il parle. Elle avait beau peser peu sur la balance, elle n'en restait pas moins la fille d'Aaren : et Arianne était persuadée qu'en parlant de ce dernier, Abel la laisserait filer sans chercher le conflit. Il y avait déjà bien trop à faire ici pour s'ajouter sur les épaules le poids d'un kidnapping, non ?

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MessageSujet: Re: Don’t make me regret it   Don’t make me regret it EmptyJeu 1 Aoû - 18:07


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Arianne Abel

Il la lâcha finalement après l’avoir un peu écartée du groupe et qu’ils puissent discuter sans que des oreilles trop curieuses traînent dans leur proximité immédiate. « Non ? » Si le refus de la gamine ne sembla pas le surprendre plus que ça (sûrement parce qu’il ne s’attendait sûrement pas à ce qu’elle agisse en bonne brebis docile), il la laissa monter toute sa défense sans broncher, sans même paraître s’offusquer de son opposition et avec cet air vaguement condescendant qu’il aurait pris s’il s’était agi d’un enfant, devant lui, pour lui exposer son argumentaire.
De fait, Arianne dans ses efforts pour lui expliquer pourquoi elle n’avait pas l’intention de faire ce qu’il disait, s’engageait exactement là où il avait envie qu’elle aille.

« J’en doute pas, il lâcha finalement en marquant un silence de plusieurs secondes après qu’elle se soit tue. Sûrement que si mon fils s’était trouvé ici à ta place, j’aurais moi aussi attendu bien sagement qu’on me le ramène. » Le sarcasme était pétri d’un mépris à l’égard d’Aaren pratiquement palpable, mais l’inimitié régnante entre les deux hommes ne datait pas d’hier.
Et à la même manière que Diggs le méprisait et le jugeait sur certains de ses actes et décisions, Abel ne s’était jamais gêné pour en faire de même lorsqu’il en avait l’opportunité.
Le cavalier s’octroya un instant pour jauger du regard la jeune fille qui se tenait devant lui, encore ferme et droite malgré tout ce par quoi elle était passée aujourd’hui. Forcé d’admettre malgré tout qu’elle avait déjà en elle malgré tout le potentiel naissant pour ne pas se laisser avaler par toutes les insanités dont ce monde regorgeait, elle n’était pas fille de chef pour rien et peut-être mériterait-elle de le devenir elle aussi un jour si on lui permettait de ne pas mourir avant. Ses yeux aciers la vrillaient avec une intensité qui laissait deviner sans peine le poids du jugement qu’il portait sur elle – elle vivante, têtue mais elle blessée, misérable (selon lui) et à sa merci. « Enfin, on est au moins d’accord sur une chose. » Il relâcha la tension tandis que sa main partait farfouiller dans la poche de son pantalon, sortait clope et zippo, la première rapidement portée à ses lèvres et allumée dans la foulée. Le tabac, après tout ça, lui fit presque l’effet d’un décontractant musculaire. « Tu dois rentrer au Royaume. »

Il souffla un petit nuage de fumée qui eut vite fait de s’envoler sur les ailes d’une brise chaude et son regard ne la lâchait pas d’une semelle. Est-ce qu’elle commençait à comprendre ? Peut-être, ou peut-être pas. Quoi qu’il en soit, Abel n’avait ni l’envie ni le temps de lui poser des énigmes et fut donc prompt à continuer sur le fil de sa pensée plutôt qu’à s’amuser à la laisser dans l’ombre de ses plans pour elle. « J’ai jamais dit que tu partais à Olympia, juste que tu vas décoller en même temps que le convoi. » Or le Royaume se trouvait sur le chemin, mais cela aurait vraiment été la croire stupide que d’estimer nécessaire de faire cette précision là. « Que ça te plaise ou pas t’es sous ma responsabilité, princesse. Donc si t’as fini de râler, je te ramène. » Visiblement, il s’amusait de l’affubler d’un tel qualificatif – mais après tout, est-ce que c’était de sa faute si son daron s’affirmait roi ? – et la raillerie qui accompagnait le mot appuyé était évidente. Qu’elle le veuille ou non, Arianne ne pourrait certes pas lui fausser compagnie comme elle l’entendait et il vaudrait mieux qu’elle s’y résigne vite et fasse contre mauvaise fortune bon cœur.
Abel non plus ne se réjouissait pas spécialement de cette tâche qu’il avait décidé de s’auto-attribuer mais il savait que s’il arrivait malheur à la morveuse Diggs après tout ça, il aurait sa part de responsabilité dans l’affaire, qu’on pourrait même l’accuser d’y avoir foutu son grain de sable (n’était-il pas celui qui, après tout, avait gardé en otage le frère cadet d’Arianne ?). Quoi de mieux, dès lors, que de s’assurer personnellement de sa sécurité ?
Et puis imaginer la tête d’Aaren quand il lui déposerait la gamine…
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MessageSujet: Re: Don’t make me regret it   Don’t make me regret it EmptyDim 11 Aoû - 16:19



15 juin 2019 + Crevée. Vivante mais bien crevée, voilà ce qu'Arianne était. Et rien chez elle n'osait pointer vers le contraire. Ni ses cheveux en bataille malgré la queue de cheval tentée par dessus les noeuds poisseux, ni ses vêtements badigeonnés de sang secoués par des inconnues un peu plus tôt pour en enlever les restes humains. Elle avait accusé le contre-coup avec trop de violence une fois sortie du mall pour se rappeler de le faire par soi-même. Et si son visage n'était plus aussi ensanglanté qu'en sortant du bâtiment, grâce à un peu d'eau et un chiffon moyennement propre, on ne pouvant en dire de même du reste de sa gorge ou sa poitrine. Seules ses mains avaient su être lavées convenablement, pour le reste il n'y avait aucun doute sur ce qu'elle venait de traverser : ni sur la violence et l'horreur dont elle avait été témoin, ni sur les efforts dont il avait du faire preuve pour se tenir debout là où elle se trouvait. Même si "là" voulait dire en face d'Abel Rhodes. Leader du moment. Sauveur de ces dames, d'elle en particulier : elle avait encore du mal à mettre son visage sur la personne qui était responsable de sa survie. Déjà trop fière pour avouer avoir eu besoin de quelqu'un, que cela soit l'ennemi juré de son père (et de sa famille par extension) lui laissait un goût amer en bouche. Comme si avoir eu besoin d'aide n'était pas une humiliation suffisante, il avait fallu que ce soit lui qui en tire son épingle du jeu. Drôle de destin. Appuyée contre une vieille poubelle rouillée, elle tente de garder la face et de faire honneur à son paternel qui (elle en était plus que certaine) l'attendait impatiemment au Royaume avec tout ce dont elle pourrait avoir besoin. S'il n'était pas venu au pas de course, c'est qu'il avait une bonne raison. Arianne s'accrochait à cette idée avec ferveur, incapable de voir la vérité en face : qu'il n'avait pas bougé de son Royaume, même pour sa fille. Bien sûr qu'elle y avait pensé et qu'elle y pensait encore, surprise de ne pas l'avoir vue ni dans le mall ni dehors. Mais par principe elle espérait. Le contraire lui serait trop douloureux. Abel ne manque pour autant pas l'occasion de remuer le couteau dans la plaie. J’en doute pas. Sûrement que si mon fils s’était trouvé ici à ta place, j’aurais moi aussi attendu bien sagement qu’on me le ramène. Réplique cinglante qui dégouline de sarcasme. Dans une autre situation, Arianne lui aurait sans doute craché une flopée d'insultes à son tour avant de lui tourner le dos : mais elle essayait de ne plus être cette gamine au sang chaud et, elle devait bien se l'avouer, marcher jusqu'ici avait été suffisamment douloureux comme cela pour qu'elle veuille réitérer l'expérience aussi tôt. Alors à la place, elle le fusille du regard et ne baisse pas les yeux quand il la jauge. Le coeur sur le point de lui sauter hors de la poitrine tant il s'emballe : elle avait beau avoir le courage de tenir tête à Rhodes, elle n'en restait pas moins profondément impressionnée... et terrifiée bien au fond. À l'affut du moindre coup comme une bestiole tous crocs dehors mais qui tressaillirait au moindre faux mouvement. Enfin, on est au moins d’accord sur une chose. Tu dois rentrer au Royaume. Ce qu'elle fait presque lorsqu'il met un terme à ce combat de regards pour attraper quelque chose dans sa poche : Arianne a comme un mouvement de recul sur le moment, avant de se rendre compte qu'il ne s'agit que de quoi fumer. Ça ne la calme pour autant pas, d'un naturel aussi paranoïaque que son père mais beaucoup plus anxieux que ce dernier. J’ai jamais dit que tu partais à Olympia, juste que tu vas décoller en même temps que le convoi. Ah ? Ça la surprend, ne la détend pour autant pas. Elle n'allait pas à Olympia, c'était une bonne nouvelle, et devait rentrer au Royaume. Donc elle partait... chez elle. Fronçant quelque peu des sourcils, la Diggs cherchait à comprendre au fond les intentions de Rhodes. Elle le savait malhonnête. Il y avait anguille sous roche. C'était certain. Que ça te plaise ou pas t’es sous ma responsabilité, princesse. Donc si t’as fini de râler, je te ramène. Elle soupire d'agacement quand il l'appelle princesse et dévie son regard sur les différents groupes de survivants un peu plus loin. Like shit qu'elle était sous sa responsabilité. Il avait beau lui dire qu'il allait la ramener, Arianne ne réussissait à prendre cet acte de bienveillance que comme un piège. Il avait bien tenu son frère en otage... Est-ce qu'elle était la prochaine Diggs sur sa liste ?

Alors à nouveau elle accuse un mouvement de recul, le trouvant trop... altruiste. Pourquoi tout à coup agir comme si elle avait un genre de valeur à ses yeux ? Bien évidemment qu'Abel Rhodes ne l'avait pas prise sous son aile par bonté de coeur, c'était évident qu'il faisait ça pour obtenir quelque chose. Le seul Rhodes en qui Arianne avait aveuglément confiance c'était Jenna. Abel, quant à lui, serait capable de planter son père sans en ressentir une once de culpabilité, alors utiliser sa fille après avoir pris en otage son fils ? C'était à présent clair pour Arianne. Une fois n'était pas coutume, être la fille d'Aaren Diggs était un avantage autant qu'un inconvénient. Abel lui avait sauvé la vie... et elle était certaine que son père allait en payer le prix. Je peux rentrer avec les autres du Royaume. Merci mais non merci, j'partirais avec notre convoi. finit-elle par dire non sans reculer d'un pas pour rejoindre le petit groupe avec lequel elle était, notamment Whil. Loin d'elle l'idée de se retrouver un milieu d'un échange de bien entre Abel et son père une fois sous les portes du Royaume. Ramène quelqu'un d'autre j'peux me débrouiller maintenant. qu'elle continue en lui tournant le dos, boitant à présent férocement pour retrouver la sécurité d'un groupe de survivants du Royaume. On ne laisserait pas Abel Rhodes l'emmener comme ça non ?


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MessageSujet: Re: Don’t make me regret it   Don’t make me regret it EmptyJeu 29 Aoû - 0:08


Don’t make me regret it
Arianne Abel


Elle s'éloigna de quelques pas de lui avant qu'il ne la rattrape et ne se saisisse de son bras, lui tordant ce dernier sans douceur afin de la stopper dans sa fuite en avant et la forcer à se retourner vers lui. Et à rester là, docilement, et bien que l’envie semblât vouloir l’emporter n’importe où pourvu que ce ne soit pas en compagnie du chef des cavaliers. « Excuse-moi, lâcha-t-il d'une voix aimable, mais cette amabilité était entièrement fausse et son regard était froid, brillant d'un éclat de colère. J'ai dû mal m'exprimer, si t'as cru que le choix de la décision te revenait. »
Putain de gamine capricieuse.
Il la dévisagea d’un air sévère, austère, et puis une moue où le mépris perçait nettement vint s'incruster sur ses traits durs. « Bien sûr que tu peux te débrouiller maintenant, finit-il par laisser après quelques secondes. Maintenant que le danger est écarté et que t’as plus besoin qu’on vienne te sauver le cul, hein ? » Et il ne la lâchait pas, comme pour prévenir toute nouvelle tentative d’escapade non désirée. Sa main s'enroulait autour du bras de la brunette, les doigts comme les serres d’un rapace bien décidé à ramener sa proie au nid vaille que vaille et il se fichait bien que le contact ne soit pas agréable, ou carrément douloureux après cette journée harassante et leurs corps meurtris par les combats et les coups. « Sauf qu’on a aucune idée de si le danger est écarté ou non parce qu’on sait pas ce qui rôde encore alentour, et qu’on va éviter de disperser davantage les hommes en état qu’on a encore sur pied. Ton précieux convoi serait pas là si mes cavaliers avaient pas été en mesure de prévenir les camps, tu sais ? Et je vais certainement pas te laisser faire ta vie comme tu l’entends tant que je t’ai pas remise à ton père, que ça te plaise ou non. Si tu veux canner après ça, ça sera ton problème mais avant, ça me regarde aussi. Et j’ai pas l’intention de laisser ça arriver. » Not on my fucking watch. Not today. Il ne s’était pas tanné le cul à la garder sauve pour qu’elle lui glisse entre les doigts maintenant.

Et bien sûr qu’il n’insistait pas pour le plaisir de sa compagnie, parce qu’il n’y avait pas vraiment de Diggs qu’il n’appréciât plus qu’un autre. Sa persistance n’était pas tant due à une inquiétude réelle pour la bonne santé de la gamine (bien qu’il ne put s’empêcher de la superposer constamment à Silas, d’imaginer si son fils avait été à la place de la jeune femme et Aaren à la sienne ; et Abel, tout aussi dur qu’il puisse être, n’aimait pas voir le danger et la mort s’abattre sur les plus jeunes d’entre eux) qu’à la valeur marchande qu’il lui attribuait. Quant à Arianne, son comportement avait le don de l’énerver mais il n’entendait pas se laisser marcher sur les pieds pour si peu. Si elle continuait à nourrir l’intention farouche de s’opposer à lui et à ses ordres, il allait bien falloir qu’il lui donne une leçon d’une manière ou d’une autre.
Quitte à ce que cela remonte aux oreilles du daron par la suite : que pourrait-il bien reprocher sérieusement à celui qui avait tenu la vie de sa fille entre ses mains un long moment durant ?
« Ça t’emmerde, hein ? » Il lui grimaça un vague rictus moqueur, sarcastique. « Mais moi aussi. Alors vois ça comme un paiement, ça sera plus simple : je t’ai sauvé la vie tout à l’heure, donc tu m’en dois une. Alors maintenant tu fermes ta gueule, tu fais ce que je te dis de faire et t’arrête de croire que t’as seulement le choix de faire autrement. » Compris ? demandèrent silencieusement les yeux bleu pâle fixés sur elle, un sourcil interrogateur haussé tandis que la poigne faisait mine de se desserrer. « Dis-toi qu’au plus vite tu coopéreras, au plus vite tu seras débarrassée de moi. »
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