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 Cuddle me hardcore | Wyattimir

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Vladimir Stanković
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MessageSujet: Cuddle me hardcore | Wyattimir   Cuddle me hardcore | Wyattimir EmptySam 12 Jan - 21:47



 
CUDDLE ME HARDCORE
DÉCEMBRE 2018 POST-ATTAQUE | Wyatt & Vladimir
Tu avais embrassé une quinzaine de fois le front de ta fille une fois que tu étais rentré chez toi. Tu savais que tu n'avais pas besoin de remercier Bass, mais tu n'avais pas résisté à lui donner une étreinte puissante avant de le laisser retrouver sa compagne. Tu ne savais pas comment le remercier d'avoir veiller sur les enfants, l'impression que les mots ne suffiraient pas. Tu avais pris ta gosse, rencontré Wyatt, il savait où te trouver. Peyton avait autorisé une partie des cavaliers à rester cette scène sous certaines conditions, en espérant qu'ils déguerpissent vite dès le lendemain matin. Enfin, c'est ce que devais espérer une partie des habitants d'Olympia. Une fois à la maison, tu avais rassuré la plus jeune sur ton état, que ce n'était pas ton sang, mais celui de vos ennemis. La petite ne dit rien, ayant oublié ce que c'était que de te voir dans cet état. Tu aurais voulu lui éviter ça, mais le monde et les dégénérés consanguins de Lazare en avaient décidé autrement. Tu avais essayé de te détendre, donnant un peu à manger à la petite avant d'essayer d'aller la coucher, même si tu n'avais pas le cœur à la laisser dormir dans une autre pièce ce soir.

Une fois la porte fermée le plus silencieusement derrière lui, tu avais directement bifurqué dans ta chambre puis dans la salle de bain qui y était relié. Tu passais ta veste, ton t-shirt par-dessus tes épaules pour les laisser tomber au sol. Puis tu lèves les yeux vers le miroir. Tu as du sang sur le visage et dans le cou. Tu ouvres l'eau, essayant de passer un peu d'eau dessus. Mais il a séché et il te faut du savon, n'importe quoi qui puisse le faire disparaître et qui arrête cette irritation de la peau. Tu grondes lourdement, tu sors ton couteau de chasse que tu avais remis à ta hanche. Tu passais la lame sous l'eau, le sang part beaucoup plus facilement. L'eau est teintée de couleur rubis et tu t'oublies un instant. Tu regardes une nouvelle fois la glace devant toi. Pourquoi, c'était toujours Olympia. Dix péquenauds pour protéger une centaine d'habitants incapables d'utiliser des armes, à donner de leurs chairs et de leurs sangs. Tu avais été fier dehors, de voir qu'Olympia avait su se défendre. Mais tu n'étais pas d'humeur joyeuse, victorieuse. Ils allaient revenir, essayer de prendre le petit, voir tous les enfants de la ville.

Ton but c'était de les protéger. De protéger Jézabel envers et contre tout. Tu as la colère dans les tripes, contre Peyton, contre tous. Une monnaie d'échange. « Merde… merde… Putain de merde ! » C'est avec des décisions comme ça qu'ils allaient tous crever. Il avait l'impression d'être trahi, ces gens méritaient de mourir, mille fois. Ils avaient empoisonné les gens, tués les humains, tout ça pourquoi à la fin ? Tout le monde voulait le gosse, l'espoir de l'humanité. Finalement, chaque n'avait-il pas le même but, mais l'un d'eux se disait « bon » et l'autre désigné comme « mauvais ». Lazare était un fils de pute. Mais que valait Olympia a utiliser ce petit ? Tu serres, encore, plus fort le manche que tu as entre les doigts, tu te fais mal aux articulations. Une ombre. Tu le vois dans la glace. Wyatt est là. Tu ne l'as même pas entendu. Tu essayes de lire son expression, alors que sur le tiens, il n'y a que de la colère que tu contiens du mieux que tu peux pour ne pas exploser. Tu sais déjà ce que Wyatt pense de tout ça. Et tu espères pour lui, qu'il sait ce que tu penses aussi. Ça ne s'arrêtera jamais. Tu éteins finalement l'eau du lavabo en le quittant des yeux. Tu as la mâchoire serrée, les muscles tendus, incapables de te détendre alors que tu glisses le couteau à ta hanche de nouveau. Incapable de dire quoi que ce soit, serrant les bords du lavabo, tes veines ressortant bien plus.
Olympia t'avait rendu faible. Et aujourd'hui, tu comprenais que tu pouvais être fort pour elle. Mais avais-tu vraiment assez de cœur, pour défendre ces gens qui pensaient avoir mûris et être de vrais survivants à présent ? Non. Tu étais très loin d'en être certain.
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Wyatt E. Wooding
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MessageSujet: Re: Cuddle me hardcore | Wyattimir   Cuddle me hardcore | Wyattimir EmptyDim 13 Jan - 22:57


Cuddle me hardcore
4 décembre | Vladimir & Wyatt

Wyatt claque la porte derrière lui, relevant les yeux vers la maison, immense qui s’étend autour de lui. Il vit dans un camping-car depuis 8 ans. L’entrée, et le salon un peu plus loin c’est presque l’horizon des pâturages, à cette échelle. Il reste un instant immobile, à observer les meubles, l’escalier au haut duquel c’est noir. C’est étrange, il n’y dort pas souvent à Olympia alors qu’ils ont clairement la place d’accueillir un adulte de plus ou de moins. Il a toujours l’impression d’être l’ami invité, celui qui n’ose pas lâcher un mot en présence des parents, de peur d’être pris en traître et de ne plus jamais être invité. Il essuie ses bottes de cowboys, crottées et sanguinolentes à l’entrée, avant de les ôter, son regard toujours dérivé vers les étages. Il a toujours l’impression d’être le meilleur ami invité qui espère passer du matelas par terre au lit de son crush sans que les parents s’en aperçoivent. Il dépose le carquois de Lucan par terre, à côté de la patère, qu’il regarde d’un drôle d’air, comme toujours.

Puis quatre à quatre, mais le pas fluide, silencieux, il grimpe les marches, laissant des marques de sang sur les planches. Pas de lumière sous la porte de Jezabel et le cœur de Wyatt se presse. Après la peur de cet après-midi, l’attaque, le père et la fille vont avoir besoin l’un de l’autre. Et il n’a rien à dire, ce n’est pas sa place et il aime bien la gamine. En tant que gamine, parce que c’est à protéger les gamins, c’est bien pour ça qu’il a pris l’uniforme et aussi parce qu’il aime bien cette gamine-là. Cela ne l’empêche pas d’être un peu jaloux, d’être un peu en manque, délaissé. Wyatt ôte son sweat par-dessus sa tête avec une grimace dégouté, reniflant vaguement le tissu. La sueur, le cheval, le sang, les tripes. Il a pris l’habitude, mais même avec l’absence d’odorat causé par l’apocalypse, le vomi que Malini lui a collé en montant derrière lui, c’est trop. Il tient le sweat roulé en boule dans son poing lorsqu’il pénètre dans la salle de bain, déjà occupée. Wyatt reste appuyé contre le chambranle de la porte ouverte, observant le dos de Vladimir devant lui, et son reflet penché au-dessus de l’évier. Le néon au-dessus du lavabo mériterait d’être changé, mais sa lueur malade a le mérite d’auréoler les cheveux humides de Vladimir, de nimber un peu sa barbe, faire disparaître les traces de luttes et de sang. Son dos attire le regard de Wyatt, qui détaille les muscles connus par ses doigts, les omoplates, le creux de son dos, les fossettes de ses fesses. Il reste immobile sans se faire remarquer laissant le temps à Vladimir de digérer la journée. Il apparaît si petit derrière lui, dans le reflet du miroir – le t-shirt noir dévoile ses tatouages, et sa barbe trop longue cache l’épuisement du cavalier. C’était une longue grosse journée de merde à se mêler de ce qui ne le concerne pas.

Lorsqu’il croise enfin son regard, Wyatt se décolle de la porte et s’avance lentement vers Vladimir, observant leurs reflets. Le regard sombre, meurtrier du serbe lui rappelle de drôles de souvenirs. Les rares occasion où il pouvait attirer Vladimir contre lui en toute impunité. C’est peut-être pour ça que ça lui fait un drôle d’effet au creux du ventre, un tiraillement qui le prend par surprise ; l’écho ancien d’une tendresse virile. Peut-être juste qu’il mérite d’aller en enfer, comme ils l’ont dit et que même si Jezabel aurait pu mourir aujourd’hui, même s’ils ont passés une journée abominable, Vladimir est magnifique, à lui, et accessoirement Wyatt se considère dramatiquement mal ou pas assez baisé. Peut-être aussi qu’il a un truc pour les mecs capables de tuer. Les survivants. « - Moi, j’étais sûr qu’ils reviendraient crevés ; ils sont vivants, un succès. Mieux, une surprise. » Commente-t-il tranquillement, les mains dans les poches, comme pour tâter le terrain, les lèvres pincées. Il sait les pensées qui passent dans la caboche du serbe. Il peut comprendre, mais il reste détaché. Il ne veut pas s’attacher aux Olympiens. Il sait comment ils finiront. Le seul qui l’intéresse là-dedans, c’est Vladimir. Il vient se placer près de lui, à sa droite, le dos à la glace. Il ne l’a pas lâché des yeux tandis que sa main vient remonter le long de son bras, et sa gauche se glisse dans la poche du jean de Vladimir. Jésus qu’il est dur. Il caresse son bras aux veines saillantes, tendu, ivre de violence contenue et Wyatt se hisse sur la pointe des pieds pour murmurer à son oreille. « - Ta putain de colocataire m’a presque vomi dessus. »

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MessageSujet: Re: Cuddle me hardcore | Wyattimir   Cuddle me hardcore | Wyattimir EmptyVen 18 Jan - 17:39



 
CUDDLE ME HARDCORE
DÉCEMBRE 2018 POST-ATTAQUE | Wyatt & Vladimir
Tu as les lèvres pincées. Tu fixes Wyatt se rapprocher de toi. Cette scène n'est pas inconnue, tu l'as déjà vécu. Tu sais que Wyatt pense à la même chose que toi, c'était l'autre acteur de ces spectacles que tu pouvais lui offrir, y'a bien des années. T'avais la rage au ventre, l'envie de briser le miroir devant toi, tu te fais violence pour ne pas te blesser outre mesure. Tu t'en étais bien sorti jusque-là. L'envie de tout foutre en l'air, l'envie de faire tes bagages, Jézabel sur une épaule et le sac sur l'autre, Wyatt à tes côtés. « Tu en as d'autres des scoops comme ça dis-moi ? » Ta voix est sombre, lourde, mais elle est calme. Une fausse sérénité. Tu te passes une main sur tes lèvres, soupirant lourdement en fermant les yeux. C'est quand tu sens sa présence contre toi, le toucher de ses doigts contre ta peau, que tu as un frisson, que tu ouvres les yeux pour le regarder tandis qu'une sale odeur te remonte dans le nez. Pas l'odeur des tripes et du sang. Juste une sale odeur. Tu observes les tatouages de l'américain, que tu connais si bien. Disparaissant sous son t-shirt noir, trop moulant pour son propre bien.

Ta colocataire ? Malini ? Il doit parler d’elle. Tu l’aimes bien cette fille, mais tu n’as pas envie de parler d’elle. Une des seules personnes à Olympia que tu estimes un petit peu. Tu attrapes le visage de Wyatt entre tes doigts, presque en coupe, tu l’embrasses. Tu l’embrasses comme si c’était le dernier baiser que vous alliez partager, comme si la fin était dans ton dos, prêt à te dévorer. Ta main glisse dans sa nuque. T’as envie de lui, t’as envie de lui faire l’amour, là tout de suite, tu pensais devenir fou si tu ne partageais pas un contact physique avec lui. Tu ne pouvais pas tout ravager autour de toi, donc le dilemme était plutôt simple : t’occuper de Wyatt. C’est lui que tu voulais ravager, que tu voulais faire crier de plaisir et non de douleur entre tes mains et entre ses cuisses. Tu le pousses contre le mur, tu t’accroches à lui comme un damné, comme s’il pouvait te sauver de tes envies de sang et de violence. Tes mains se perdent sous son haut, prêt à lui enlever, tes doigts caressent sa peau et tes lèvres se perdent dans sa gorge et sa clavicule.
Tu fais passer le haut par-dessus ses épaules. Tu t'arrêtes un instant, tu le regardes, comme si c'était la première fois. Tu t’adoucis, un bref instant, tu t'assures qu'il le veut lui aussi et tu lui laisses entrevoir un sourire. « I'm glad… you're ok. » Bien sûr qu'il allait bien. Wyatt allait toujours bien, c'était un dur à cuir, peut-être bien plus que lui. Tu poses un baiser plus tendre contre ses lèvres. Mais quand ton corps rentre en contact contre le sien, tu t'oublies de nouveau. Tu veux le sentir, l'aimer, tu n'as pas envie de le quitter. Rapidement ton haut dégage avec le sien, avant de te battre avec son jean tandis que tu reprends ta danse avec sa langue. Il est nu sous tes doigts, tu peux le toucher, tu peux sentir le froid du mur derrière vous. Il continue de l'embrasser, venant mordiller sa lèvre inférieure, alors que tu remontes une de ses jambes autour de tes hanches. Il était tout à toi, et tu le dévores tout entier.
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Wyatt E. Wooding
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MessageSujet: Re: Cuddle me hardcore | Wyattimir   Cuddle me hardcore | Wyattimir EmptyLun 21 Jan - 0:04


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4 décembre | Vladimir & Wyatt


Il tâte le terrain. Il parle de Malini, des olympiens qui défient les chances de survie avec la chance des idiots. Il parle de tout et de rien pour meubler le silence de la salle de bain étrangère, et prendre la température. Il est épuisé lui aussi, cela se voit à la ligne basse de ses épaules, à l’envie qui le démange de frotter ses vieilles cicatrices sur son bras. A la façon dont il porte son bras droit, encore engourdi des flèches tirées, de la force qu’exige l’arc bandé. Il voulait prendre une douche, peut-être avec Vladimir – juste cinq minutes, rien que pour profiter du luxe de pouvoir se laver sans avoir faire attention à ne pas se cogner les coudes contre la paroi. Avec ses épaules d’avant l’apocalypse, Wyatt n’aurait pas pu se retourner dans la douche de la caravane, encore moins y mettre Vladimir. Puis, marcher comme un automate jusqu’à la chambre de Vladimir, et se coincer dans son dos, une main sur son ventre à murmurer contre son cou les bêtises pour garder les ténèbres éloignées. Le chatouiller de sa barbe dans sa nuque. Le laisser étreindre sa gamine, et éteindre la lumière sur la journée de merde à laquelle ils avaient encore survécu. C’était le plan auquel il se raccrochait pendant qu’il débitait ses fadaises, espérant lui tirer un sourire.

Les bigots ont raison, il doit y avoir le jeu du diable dans leurs âmes, pour mettre autant d’obsidienne dans un regard que Wyatt sait, d’expérience, d’observation attentive, clair comme le ciel. Doux, paternel, n’hésitant pas à lui renvoyer ses conneries et sa fumée au visage avec un sourire en coin qu’il n’y a que lui qui voit.
Est-ce qu’on pouvait vraiment regarder Vladimir et ne pas se dire prêt à se laisser faire subir les derniers outrages, ravagé sans poser de questions sous son corps ? Clairement, à l’époque, l’idée de lui proposer de se dépenser sur son canapé lui avait passé par la tête. Bizarrement, pour une fois, sa grande gueule se l’était fermée. Mais ce n’est pas que ça. Il y a ce qui trouble l’âme derrière le corps, et il y a cet homme dont il est irrémédiablement amoureux. Wyatt se fonds dans le baiser, se redressant pour joindre leurs lèvres avec plus de force.  Combien de fois s’était-il demandé, à Austin, si l’ombre qu’il voyait au coin des yeux de Vladimir, la tension dans ses muscles, dans sa mâchoire, l’égarement de son esprit pourraient s’exorciser autrement. Corps à corps violent. Voir l’autre côté de la pièce, pas le blond nimbé de lumière, mais le serbe qui avait failli être éventré. Ce n’est pas juste le visage de Vladimir blotti dans le creux de son cou, à reprendre haleine, à se concentrer pour ne pas exploser. Ce n’était pas juste le mutisme froid du serbe, qui offrait à l’attention de Wyatt tout un mur glissant à gravir. A apprivoiser. Il se souvient de la fois où il s’était dégagé, glacé de l’intérieur. Convaincu d’avoir fait le pas de trop, de l’avoir énervé pour de bon. Pour un homme qui gagne sa vie par le sang, Wyatt a horreur de la violence, et horreur du rejet. Il ne sait juste pas y faire face quand c’est contre lui.

Le dos de Wyatt heurte le carrelage de la salle de bain sans douceur. C’est une réponse comme une autre à son interrogation muette. C’est l’un de ses soirs. Wyatt s’accroche à ses épaules, emmêle ses doigts dans les cheveux un peu trop longs, garde sa bouche à portée pour l’accueillir entre ses bras et ses cuisses.  La question rôdait à l’arrière de son crâne, sourde, bourdonnante. Combien de fois il s’était demandé s’il fantasmait sur sa colère et sa force juste pour le plaisir d’être ravagé à son tour, juste pour le plaisir d’éteindre la luxure qu’il ne ressentait rien qu’à le regarder ? Est-ce qu’il fantasmait sur le fait que l’homme qui était devenu son compagnon soit mal ? Ai besoin d’un exutoire, lui, son corps et leur union à corps perdu ?  A se demander s’il aimerait en faire les frais. S’il trouverait son pied à ce que Vladimir ait passé une journée exécrable, et vu des horreurs sans noms contre lesquelles ils ne peuvent rien. Le plaisir de voir son sang-froid se transformer en ardeur qui prend ce qu’il veut.

Quand Vladimir s’écarte, il le regarde, le souffle déjà coupé, alors que c’est lui qui est presque sous ses yeux. Il ne va pas le rendre tout ému, les yeux humides par sa douceur soudaine, pas après un départ comme ça ? Le clin d’œil est là pour le rassurer. « - Tu me connais. » Il avait ses propres stratagèmes malsains pour garder l’illusion de la force, du dur à cuire, l’homme – et les étreintes vulgaires en sont la pierre angulaire. Avec l’humour corrosif, gras, et la recherche d’attention, d’affection, maladroite. Il le cachait juste mieux sous son sourire jusqu’aux oreilles. Viens te battre. Mime ses doigts, les bras légèrement écartés de son corps, avant d’envelopper Vladimir de son étreinte féroce. Il se laisse faire, le carrelage froid contre son dos, les mains du serbe brûlante, partout. Il en est fiévreux.

Il y a des gamins dans la maison, il doit garder le volume bas, même si les baisers essoufflés et les chocs sourds contre le carrelage doivent les trahir. Il n’a jamais aussi détesté les gamins qu’à ce moment-là. Mais il n’a pas vraiment l’occasion de penser aux gamins maintenant. Il était là. Il puait le sang et la mort, mais il était réel et il ne crèverait pas facilement. Il s’accroche à Vladimir comme si l’homme allait de nouveau disparaître, le laisse dévorer son corps, s’imposer à lui. Soumis à la voracité du serbe. C'était doux, de sentir sa violence contre lui, son désir. De se sentir désiré, de ne sentir que le ventre chaud de Vladimir contre lui, et le froid du carrelage, rien d'autre. Oublier toutes ses conneries. C’est désordonné, et un peu violent. Pas là pour niaiser, pas là pour prendre leur temps. Mais la peau de Vladimir est partout sous tes doigts après que tu aies réussi à le libérer de ses vêtements. Ensuite, le libérer de ce qui lui encombre l’esprit. Ensuite, qu’il se libère.  « - Jésus-Fuckin-Christ. »  Tu avales une goulée d’air, dont tu as été un peu trop privé ces dernières minutes. C’est comme ça qu’on explique le bruit blanc de ton cerveau. Demain matin, on ne verra pas d’où viennent les bleus et les éraflures sur son corps, son dos, ses cuisses. Pas après la journée qu’ils viennent d’avoir. Ses doigts descendent le long de l’épaule de Vladimir, tandis qu’il reprend son souffle. Les jambes de coton, il s’appuie contre le serbe, glissant un bras autour de son épaule. Wyatt relève les yeux, qui brillent, et nargue – il essaie, il doit s’y reprendre plusieurs fois, humectant ses lèvres rougies du manque de délicatesse de son amant empressé. « - Je vais devoir retrouver des scoops comme ça, si c'est l'effet que ça te fait... Better, sweetheart ? » Définitivement, ça répondait à certaines questions.

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MessageSujet: Re: Cuddle me hardcore | Wyattimir   Cuddle me hardcore | Wyattimir EmptyJeu 24 Jan - 21:35



 
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DÉCEMBRE 2018 POST-ATTAQUE | Wyatt & Vladimir
C'était avoir le feu au corps, le diable ravager tout son corps contre le sien. Parce que c'est ce qu'il fait contre Wyatt, sur Wyatt, dans Wyatt, il le dévore tout entier, d'un amour profond et sincère, même si ce n'est que la passion et la bestialité qui parle pour lui pour l'instant. Il oubliait pour une fois qu'il y avait d'autres personnes dans cette maison, que Jézabel existait, que le monde, l'angoisse, la peur tout ça disparaissait pour ne laisser que son esprit être guidé par la colère et la fureur de ses entrailles. Il aime la sensation d'être un peu partout sur lui, sa chaleur se diffusant dans tout son corps. C'était si bon de se sentir en vie, avec quelqu'un qu'il ne pourrait sûrement jamais perdre ou en tout cas, il savait lui en donner la parfaite illusion. Il ne pourrait survivre à une deuxième disparition de Wyatt de toute manière. Il ne pouvait sentir que lui, sa peau contre la sienne, leur amour commun, ses lèvres contre les siennes. Son corps et son existence étaient les preuves même que peut-être ils avaient une bonne âme, un ange pour veiller sur eux, il voulait vivre pour eux et non seulement survivre.

Tes lèvres se perdent dans sa gorge quand il le sent contre lui, quand ton corps est au bord de l'implosion, éreinté, l'envie de t'écrouler contre lui, mais tu tiens encore sur tes jambes parce que tu n'as pas le choix. Ton souffle brûlant se confronte contre sa peau, tu l'entends avoir un ronronnement qui sonne comme une mélodie de satisfaction à tes oreilles même s'il cite le nom de Dieu. Tu as presque envie de rire, mais ton souffle est encore trop court pour avoir une quelconque force. Tu as mal partout, mais tu te sens bien. Tu déposes un premier baiser, puis un second sur sa peau, un troisième alors que tes mains se scellent avec force à ses hanches. Autant l'un que l'autre, vous aviez besoin de ce contact, de ce soutien physique, même si c'est toi qui avais ravagé le corps de ton amant à cause de tes propres démons, tes propres peurs, tes propres frustrations. Tu laisses quelques traces supplémentaires sur son corps martyrisé par tes soins, tu ne peux t'empêcher de penser, d'une manière presque malsaine, que tu es heureux d'être celui qui la rendue dans cet état. Satisfaction sombre qui brille dans le fond de tes yeux.

D'un geste doux, tu le soutiens, alors que vous ne tenez encore que par le mur derrière vous. Tu observes son visage, tu aimes les étoiles que tu peux voir dans ses yeux. Tu remontes une main vers son visage, alors que ton pouce s'accroche à sa joue, grattant la barbe hirsute de l'homme avec tendresse. Une dernière fois, tu viens torturer ses lèvres pulpeuses qui ne sont qu'à toi, tu joues avec comme si c'était de précises sucreries lui appartenant, à lui et à lui seul. « Yeah… better. » Ton front se colle doucement au sien, dans un remerciement silencieux. Tu lui demandes pardon de lui avoir fait ça, même s'il est persuadé qu'il a tout autant pris son pied que toi. Tu redresses un peu ton dos, glissant une main dans ta nuque comme pour la détendre, en profitant pour te dresser d'un fil invisible pour ne plus avoir les épaules basses, le corps tel un animal avec la tête rentrée dans les épaules. Tel la caresse d'un félin, tu frottes un instant ton front contre le sien avant de te détacher de lui alors que tu le tiens toujours par les hanches.

« Viens. » Par les hanches, tu le guides avec douceur vers la cabine de douche que tu ouvres de ta main libre. Tu le laisses d'abord pénétrer à l'intérieur, allume l'eau chaude avant de te glisser contre lui. Il y avait assez de place pour deux, pas comme chez le cavalier. Tu peux sentir tous les muscles de ton dos finirent par se détendre, alors que ton regard est noyé par l'eau qui perle sur ton corps. Tu passes une main dans tes cheveux, alors que les odeurs de sang, de vomis, disparaissent, pour laisser la douce odeur de savon prendre le dessus. « Thank you sweetheart. Thank you for eveyrthing, fo making me laugh… I love you. »
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Wyatt E. Wooding
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MessageSujet: Re: Cuddle me hardcore | Wyattimir   Cuddle me hardcore | Wyattimir EmptyLun 25 Fév - 9:46


Cuddle me hardcore
4 décembre | Vladimir & Wyatt

Leurs corps pressés l’un contre l’autre forment une sorte d’alcôve intime et leurs souffles erratiques se rattrapent l’un à l’autre, s’enchaînent comme plus tôt leurs baisers dévorés. Wyatt a posé ses doigts sur le torse du serbe. Il s’appuie contre lui autant qu’il goûte le toucher de sa peau sous ses doigts, qu’il goûte le privilège d’y voir les marques de ses mains avides, de connaître les frissons de sa peau. Réel. Il y a un homme sous ses doigts. Et derrière la peau pâle, qui porte encore les traces de l’enfer, il y a un coeur qui lui ouvre ses bras jusqu’à ce qu’il y croie. Il se laisse dominé par la stature de Vladimir avec une complaisante amusé. Vladimir se redresse, et comme attiré à lui par un fil invisible, Wyatt suit le mouvement et bascule légèrement contre lui, déséquilibré.

« - Dieu que j’aime ignorer les problèmes par du angry sex. Très thérapeutique. » Commente Wyatt, ses mains venant encadrer le visage de Vladimir et dégager ses cheveux de son visage pris en coupe. Les gouttelettes d’eau qui éclaboussent Wyatt le poussent vers le blond autant que ses doigts. Vladimir refuse de le lâcher. Le cavalier sent la douleur entre ses côtes éclore un peu plus, aïgue, impossible à ignorer. Ce n’est pas que la corolle des hématomes qui commencent à fleurir, ou la marque des doigts de Vladimir sur sa peau - il sent le point, entre ses omoplates qui doit saigner, un peu égratigné par … à-coups. Ce n’est pas que ça. Il aime cet homme. Il veut le rendre heureux, et le faire sourire comme il ne sourit qu’à lui, avec ce petit mouvement de tête qui rappelle que Wyatt, à bien des égards, est pathétique, mais que Vladimir a décidé qu’il était à lui. Il voulait qu’il se sente aimé et en sécurité. Jamais seul entre ses bras. Il aime cet homme qui murmure ses confessions d’amour malmenées par son accent et la fièvre, la lueur un peu malsaine qui s’éteint peu à peu dans ses yeux, et les fluides que l’eau délaye entre leurs jambes.

Wyatt n’a jamais su garder ses mains pour lui. Surtout pas lorsque Vladimir, ses sweats, ses fesses sont à portée de doigts. Mais Vladimir qui le maintient près de lui, cela lui fait mal. Et du bien - la rassurance pénètre petit à petit dans son être, le rassure que tout cela n’est pas un mirage, qu’il ne va pas le perdre. Que Vladimir l’aime comme il est. Mais le bien est pernicieux, souillé par la douleur qui s’entremêle et renforce son plaisir, sa certitude. Vladimir a besoin de lui, et Vladimir s’aggripe à lui comme Wyatt, plus naturel dans ses besoins et abandons le fait en général. Il déteste le voir comme ça.

Mais il adore les effets de chair de poule sur sa peau. “- J’en avais besoin. De toi. En moi, mais pas que.” Wyatt contre-attaque la confession de Vladimir avec nonchalance, les yeux étincelants. Il se mord la lèvre en le fixant au travers du rideau d’eau qui tente de les embrasser tous les deux en même temps, mordille au sang le non-dit implicite. Il avait obtenu une réponse par l’ardeur destructrice de Vladimir, mais chaque baiser enfiévré était une autre question autant source d’excitation que d’inquiétude.  Aussi : cela faisait longtemps qu’ils n’avaient pas couchés ensembles. Leurs étreintes et leurs rencontres étaient toujours espacées dans le temps, espionnée, recluse, rapide. Il détestait ça. Et ces derniers mois, c’était sa faute plus que celle de Vladimir. “- Non pas que je me plaigne du tout, je suis toujours heureux de réaliser un fantasme enfoui pendant dix ans. ” Il murmure suave à son oreille, comme pour le ramener au calme. Et lui rappeler que Vladimir était un homme avant d’être père, qu’ils étaient réels, et que Wyatt ne se laisserait pas ainsi dévasté par un autre homme que lui. Il avait au moins gagné ce niveau d’estime de lui. Il voudrait bien lui dire qu’avec une baise comme ça tous les samedis soir Wyatt serait bien décidé à se calmer et à s’installer avec lui ( un peu comme depuis le soir où ils avaient regardé le football américain sur le canapé avec du chinois ).

Mais l’eau maintenant fraîche rince le savon et leurs corps. Wyatt frissonne en sentant la température de l’eau changer progressive, mais il se presse un peu plus contre Vladimir et sa peau encore chaude de leur étreinte. Wyatt Wooding ne va certainement pas proposer qu’ils s’habillent. Il joint leurs lèvres avec une certaine tendresse pour conclure ses paroles, tendresse timide qui se fait possessive, exigeante, au fur et à mesure que Wyatt enlace le serbe, ses mains retraçant les muscles de son dos, de ses fesses, les souvenirs laissés dans la chair. Il s’impose sur son corps et contre ses lèvres, glissant sa jambe entre les siennes. Wyatt impose son corps et sa présence à Vladimir et écarte doucement sa main de sa joue, l’autre maintenant l’épaule de Vladimir comme s’il craignait de le voir s’effondrer  : “- Je suis là pour ça..”

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MessageSujet: Re: Cuddle me hardcore | Wyattimir   Cuddle me hardcore | Wyattimir EmptySam 30 Mar - 13:25



 
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DÉCEMBRE 2018 POST-ATTAQUE | Wyatt & Vladimir
Tu avais toujours besoin de Wyatt. En toi, en lui, dans ses bras, dans ton paysage. Ce n’est pas que tu détestais avoir du angry sex, bien loin de là. Mais ce n’était pas vraiment ce que tu voulais tout le temps offrir à ton amant, parce qu’il méritait plus, des choses tendres, de l’affection, de l’attention, de l’amour. Le brun en était friand, sans cesse. Echo à son enfance certainement, gamin qui avait besoin des autres, ne pas se sentir invisible, désapprouvé, rejeté. Tu l’avais compris bien trop tard par ton attitude envers lui pendant les premières années de vos aventures en tant qu’amis et partenaires. Tu passais une main dans tes cheveux pour les renvoyer en arrière, toujours tes doigts perdus sur les hanches de l’autre, tes doigts massant juste en-dessous des reins de l’autre, dans une caresse qui se voulait douce, effacer la douleur de tes propres coups de reins en lui. Il t’avait terriblement manqué ses derniers temps, les évènements et la politique entre le ranch et Olympia n’était pas au beau fixe, c’était donc complexe autant l’un pour l’autre que de se ramener pour faire une visite hebdomadaire voir mensuel pour eux.

Un petit rire t'échappe, d'une grande sincérité. Tu peux sentir l'eau devenir de plus en plus fraîche, presque imperceptible. Tu voulais bien assouvir tous les fantasmes de Wyatt, qu'ils soient nouveaux ou aussi ancien que votre première rencontre, votre première poignée de main. Tu te penchais légèrement sur le côté, posant un baiser humide sur l'épaule de Wyatt comme pour signer ta promesse silencieuse. Autant qu'il voulait, quand il voulait, tant que c'était avec lui, pour lui et pour vous, tu voulais bien faire n'importe quoi et expérimenter toutes les choses qu'il voulait. Quand tu te voyais avec lui comme ça, tu te disais que si vous n'aviez pas été séparé pendant le début du grand merdier, vous auriez fait une fabuleuse équipe de survivants. Un peu comme dans les gros films américains hollywoodiens, mais il n'y aurait aucune histoire d'amour entre un héros et une héroïne, mais bien entre deux héros, la petite sœur, la gamine. Un peu comme si Brokeback Mountain avait rencontré George Romero en cours d'écriture du scénario. Mais la vie, le destin, le hasard, peut-être même Dieu en avait décidé autrement. C'était comme ça, on ne pouvait pas rattraper le passé.

Un frisson le parcours parce que l'eau froide commence à le sortir de sa torpeur post orgasme. Tes lèvres se perdent contre les siennes, tandis que sa main passé derrière Wyatt pour venir fermer l'eau, faiblissant, disparaissant avant la fin de leur baiser. Pourquoi était-il là ? Pour lui ? Pour le sexe ? Pour les rires, les larmes, la colère, l'amour ? Être amoureux de quelqu'un était une sensation des plus grisantes, même si on avait peur a tout instant de s'écraser au sol, dans un violent réveil. Que l'autre disparaisse. « Et moi aussi. » Parce que ce n'était pas dans un seul sens, ils étaient à deux dans cette aventure. Wyatt lui avait déjà dit, tu étais peut-être un père, mais tu étais un homme avant tout, qui avait des envies, des désirs d'un homme adulte de presque quarante ans maintenant. Sans difficulté, pas comme Wyatt qui devait se mettre sur la pointe des pieds, tu posais un baiser sur son front. Avant d'ouvrir la douche, pour en sortir avec l'autre, lui donnant une serviette. Il s'essuie d'abord le torse, avant d'accrocher la serviette autour de ses hanches. Il observait le brun, avant de se lover contre lui. Il avait peut-être fait souffrir son corps dans un besoin presque cathartique, ce n'était pas pour autant qu'il voulait se montrer insensible après ce moment. Il avait changé.
Il allait dans la chambre, posant ses fesses sur le lit, secouant un peu ses cheveux pour faire aérer le tout, que ça sèche. Craquant sa nuque. Il se sentait mieux, plus serein, plus calme. Il fallait relativiser ce qu'il s'était passé, mais il avait encore un pincement au cœur. « C'était vraiment de la merde aujourd'hui. Tout ça n'a aucun putain de sens. » Il se défaisait de sa serviette, pour essuyer ses cheveux plus rapidement, détestant mouiller son coussin pour ça. « Je sais ce que tu en penses… Mais a ce train-là, Oly disparait dans moins d'un an. Je ne sais pas même pas comment ils ont tenu aussi longtemps. » Amen to that.
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MessageSujet: Re: Cuddle me hardcore | Wyattimir   Cuddle me hardcore | Wyattimir EmptyLun 22 Avr - 17:10


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4 décembre | Vladimir & Wyatt

Tu l’observes, appuyé, contre le chambranle de la porte. Tu as cédé à la décence et au risque de croiser les deux femmes de la maison, et passé une robe de chambre qui n’est certainement pas à toi, et dont les pans largement ouverts ne laissent aucune place pour l’imagination. Tu gouttes sur le parquet. La lune rend Vladimir plus pâle encore, plus spectral, les cheveux passés du doré à l’argent, l’ombre de sa mâchoire fait saillir les pommettes, les gouttes d’eau cristallisent des larmes non-dites sur ses joues. Irréel dans le décor angoissant d’une chambre où dort encore une pile de livres sur la table de nuit et un plaid d’enfant comme un nid au pied du lit. Beau comme une œuvre d’art, comme les statues des musées où des professeurs épuisés vous traînaient une fois par an. Tu te souviens du cul du David de Michel-Ange. Tu te souviens du cul de Vladimir et ton regard traîne sur sa nudité, gourmand, tandis que tu refermes la porte sur vous.

Tu as un pincement au cœur à voir la tension de ses épaules. Tu lèves les paumes en innocence. « - J’ai rien dit. C’est ton camp, je respecte ça.» Tu essaies – sans être extrêmement convaincant. Ton avis est que les médecins, les prêtres et les enfants ne doivent pas jouer avec les armes à feu. Chacun son job et les chevaux seront bien montés. Tu aimes leur chapelle, et qu’il y a un endroit pour Silas et Jezabel. Mais ce n’est pas un endroit réel pour toi, c’est une maison de poupée. Tu ne tends l’autre joue que pour ne pas être frappé de la paume et non du dos de la main. Tu n’aimerais pas t’occuper de cet endroit, tu perdrais lentement la raison, à colmater une barque trouée se dirigeant vers l’iceberg, portée par la houle. Comme Vladimir perdait lentement la raison. Lorsque tu t’approches du lit pourtant, il y a une légèreté dans ton pas malgré la grimace dans ta barbe, lorsque tu viens t’asseoir près de lui, avec l’allégresse d’un vieil amant courbaturé guilleret.Tu sens bien. Tu voudrais partager le regard erratique de Vladimir, mais lorsque tu croises son regard, il n’y a pas de désespoir dans tes yeux. Ce n’est pas la petite mort qui t’enveloppe entre ses bras jusqu’à te convaincre que tu n’es pas l’enfant non désiré, l’éternel rejet abandonné, aux draps froids et poisseux à la fois.  C’était un mélange de tout plein de choses, qui commencent avec une douche à peu près chaude et la sensation, rare au ranch, d’être propre, de sentir autre chose que l’animal et le cuir. D’avoir un orgasme après des mois d’abstinence. De dormir dans un lit avec Vladimir, de ne pas dormir seul. D’avoir survécu encore une journée d’avoir mené une charge à cheval, la sensation grisante entre tes cuisses. De ne pas avoir à te soucier de quoi que ce soit pour une nuit jusqu’à ce que repartir au matin botter des culs et tailler des flèches.

Tu poses ta main sur le tatouage qui encrent ton sein de noir, grandiloquent et ridicule. « - J’ai rien dit, mais tu lis dans mes pensées. Je le dis toujours : l’amour c’est regarder ensemble dans la même direction, comme la levrette… alors je vais le dire à voix haute parce que tu vas détester l’entendre. » Tu te glisses dans son dos, venant s’agenouiller derrière lui et derrière la vérité générale, grivoise et pensive, tu tâtes le terrain, tu démêles ces pensées, sans le brusquer, concentré. « - Tu le sais comme moi. » Ce soir tu as l’impression qu’un mot pourrait le briser – ta dernière tentative d’humour t’as légèrement brisé le cul, faut dire. « - Olympia tient part miracle. » La proposition est plus sérieuse qu’il n’y paraît, tes médaillons s’entrechoquent sur ton torse quand tu t’appuies contre lui, froids entre vos peaux humides. Le pasteur est mort. Est-ce que la petite ville est encore protégée par autre chose du crottin de cheval à leurs portes ? Tu passes tes mains sur ses épaules, dans son dos avec plus d’enthousiasme, de tendresse qu’un massage véritable. Tes doigts s’arrêtent sur son ventre et la cicatrice ancienne qui s’y dessine.   « - Je sais ce que j’ai dit la dernière fois. » Lorsque Vladimir avait émis l’idée que Wyatt quitte le navire. Qu’il trahisse. Qu’il ne meure pas à son poste. Et que tu étais un peu hypocrite à présent. Ta barbe frotte contre son omoplate quand tu t’appuies sur lui. «- Mais autant j’aime te voir … combattif, autant je n’ai aucune envie de te voir mourir pour une utopie, tiger, pas après tout ça. » Tu étais tombé amoureux parce que sa froideur te brisait à petit feu et parce que bizarrement, la moindre esquisse de sourire à ton flirt obscène rendait tout ça… ok.Ton soupire chasse la goutte d’eau à la naissance de son cou, amenant la fatalité dans la douceur d’un coup d’œil en coin. « - Cela va continuer. Des journées comme ça, elles vont s’empiler en charnier. Cela ne s’arrêtera pas. »
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MessageSujet: Re: Cuddle me hardcore | Wyattimir   Cuddle me hardcore | Wyattimir EmptyVen 24 Mai - 17:42



 
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DÉCEMBRE 2018 POST-ATTAQUE | Wyatt & Vladimir
Si tu avais, ne serait-ce, qu’un peu de culture internet, tu tirerais la même tête que ce type qui semble si suspicieux, plissant les lèvres devant la caméra. T’es pas vraiment convaincu des mots de Wyatt, mais tu ne dis rien, parce qu’il n’y a rien à dire en vérité. Il te respectait peut-être toi, mais le reste, la ville non. Tu pouvais comprendre, tu saisissais. Au début toi aussi tu n’y avais pas cru. Et puis tu t’étais dit qu’il fallait leur donner une chance, ne serait-ce que par respect pour Bass à quelques portes de là. Ce que voulait promettre Olympia, c’était une oasis de paix en plein désert aride et solitaire. Alors oui, pourquoi ne pas laisser une chance à cet endroit de prouver sa valeur ? Nerveusement, il se passait sa langue sur ses lèvres alors qu’il pouvait sentir la présence de l’autre dans ton dos, te susurrer la vérité blessante et sans artifice que tu connais pourtant déjà. Sans t’en rendre totalement compte, il se laissait prendre dans ses bras sans résistance, fermant les yeux en sentant la chaleur se diffuser dans son dos. Il ne peut s’empêcher de frissonner quand il lui caresse le vendre, spot sensible de l’homme depuis toujours.

« Ce surnom… » Tu ne peux pas t’empêcher d’avoir un rire étouffé, autant par ce qu’il te dit que par les chatouilles qui parcourt ton épaule et le haut de ta clavicule à cause de la barbe de Wyatt. Dans le fond, il te disait des choses pas si drôles pourtant. Il te disait avec la plus grande des douceurs qu’il t’aimait de tout son être, qu’il ne voulait pas te perdre pour quelque chose qui prendrait fin un jour ou l’autre. Mais n’était-ce pas une grande force, de vouloir croire à tout ça ? Tu te disais que tu étais trop fatigué pour croire encore à ses sornettes. Comme tu te disais aussi que tu pouvais faire quelque chose pour les gens de cette ville. Et même si tu pouvais exécrer les adultes, tu te disais que les enfants ne méritaient pas d’être abandonnés leurs sorts. C’était le plus grand dilemme que tu pouvais porter en toi. Même si tu pouvais avoir tendance à mettre au-dessus de tout ta propre fille. C’était normal après tout, non ? C’était humain. Tu laissais ta main remonter lentement vers lui, venant caresser sa barbe d’une main.

« Tu ne devais pas te couper la barbe toi ? » Tu tournais un peu le visage vers lui, posant un baiser contre sa tempe. Mais tu ne voulais pas fuir la conversation, loin de là. Juste une remarque taquine envers son amant. Tu finis par te tourner un peu pour lui faire un minimum face. « Je sais Wyatt… Je sais. » Tu te pinçais l’arrêt du nez, laissant un lourd soupire t’échapper. Avant de croiser tes jambes sur le lit, s’appuyant un peu mieux sur le dos du lit. Tu ne te pouvais pas le contredire, tu ne saurais pas quoi lui répondre de toute façon. « Que me conseilles-tu dans ce cas ? Te rejoindre au ranch, à attendre que le charnier se déplace jusqu’à votre porte ? » Tu souris en coin en le regardant, mais pas moqueur, ni méchant envers lui. Avant de te pencher en arrière pour attraper un paquet de cigarette, en coinçant une entre tes dents avant de lui proposer. Allumant avec un briquet. « Le plus simple, c’est d’aller à la source et de tous les crever. » C’était le plan le plus simple, non ? Tu n’y voyais aucun inconvénient, alors que l’odeur du sang te revenait en bouche. Tirant longuement sur ta cigarette, tu ne cesses de le fixer, alors que la fraise de sa cigarette illumine un peu la pièce mal éclairée. « Je veux être avec toi. C’est tout ce qui compte. » Rien de plus, rien de moins.
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MessageSujet: Re: Cuddle me hardcore | Wyattimir   Cuddle me hardcore | Wyattimir EmptyDim 9 Juin - 23:38


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4 décembre | Vladimir & Wyatt

Wyatt disparaît presque entièrement derrière son amant, et sa tête en plus. Ses épaules ne réapparaissent que parce qu’il l’enlace par-derrière, lorsqu’il le serre un peu plus contre lui, comme si, entre ses tatouages et les bouclettes fatiguées du peignoir, il pouvait le faire disparaître entre ses bras, jouer à la grande cuillère, à l’ours en peluche. Cela ne le dérange pas, d’appuyer ainsi sa joue contre son épaule, de glisser ses cuisses autour de sa taille. Il veut juste l’atteindre. Il relève un peu la tête sous la poigne de son amant dans sa barbe, sa tempe heurte presque ses lèvres.  Il lui lance un regard en coin, plissant les pattes d’oie au coin de ses yeux. « - La prochaine fois, je passerais à la barbière avant de venir sur mon cheval blanc, » Ce n’était pas comme s’il avait eu le temps de se faire beau avant de venir hein ? Cela repoussait ses choses-là, même s’il prenait le temps de venir quémander les soins de Lucy quand il savait que Vladimir s’approchait de la vallée. Il n’avait aucunement l’intention de se raser merci - il avait passé l’adolescence et le charme de l’éphèbe depuis longtemps. Mais il ne voulait pas perdre une parcelle de la peau du serbe, ni érafler sa peau trop fort, pas perdre l’occasion d’un seul baiser. Ils n’avaient plus de temps.

Vladimir lui échappe, il part déjà - les doigts de Wyatt sont incapables de l’arrêter quand Vladimir lui échappe pour se caler contre les coussins disparates. Le cowboy traverse le lit à genou pour venir s’affaisser derrière Vladimir - grâcieusement, il glisse une jambe de l’autre côté de son compagnon, et récupère une cigarette. “- Beaucoup d’autres choses comptent.” Il relève un peu une jambe, le genou près de son torse pour y poser son avant-bras et porter sa cigarette à ses lèvres, débraillé au possible en peignoir béant. Il prend le temps d’expirer l’addiction artisanale, grésillement pensif, écho à la caresse de sa main sur l’épaule de Vladimir tandis qu’il attire l’homme contre son torse. ”- Tu es devenu un père sans moi.” Il n’y a aucun reproche dans son timbre éraillé par la fatigue et la cendre.

La grande maison silencieuse et trop pleine d’enfant est le stricte opposé de sa garçonnière de caravane. Il ne pouvait pas claquer la porte brinquebalante sur eux, repousser Vladimir sur le lit et oublier entre ses bras qu’il y avait encore à faire, qu’il y aurait toujours à faire. Leurs entrevues mêlaient le quotidien d’un partenariat vieux de dix ans, le silence qu’il comble de regards qui boivent sa beauté jusqu’à la lie, de bêtises grivoises comme des mots doux, et le goût des baisers volés, l’impression de se cacher des regards dans un nid d’amour qui suspend le reste. Une parenthèse. Ici c’est le contraire. Le monde pernicieux s’infiltre dans les persiennes, ravive les contusions de la journée, se glisse entre vous. Wyatt rejette sa tête en arrière contre les coussins, observant le plafond et la fumée qu’il y souffle, exhalant lentement. “- Si je ne suis pas contre t’avoir à la maison…” De son épaule, sa main libre descend le long de ses côtes, se pose sur la cicatrice de sa  hanche, dont il redessine le tracé familier, qui embrasse les anciennes stigmates de son épaule comme un écho douloureux. Il fait la moue, les yeux clos, tournés vers le ciel de peinture écaillée. “- C’est ce que j’aime chez toi, que tu puisses encore te donner à une cause, à quelque chose de bien…” Il a toujours admiré sa force,  à ne pas ciller face à leurs horreurs, à garder le même timbre calme et le même sang-froid, de faire face aux monceaux d’horreurs. De croire qu’on peut encore sauver des enfants ici, maintenant.  Il a peur que cela disparaisse. Il a peur que Vladimir disparaisse.

Bien sûr qu’il y a cette part qui veut sauver le monde en Wyatt aussi. Mais c’est un peu à la manière dont il croit en Dieu, dont les amulettes sèchent entre les tatouages et poils de son torse - avec un pragmatisme hérité des désillusions d’enfance. On ne peut pas sauver tout le monde - à chaque jour finit sa peine pour ne pas finir cinglé. Le ranch lui convient pour ça, et les façons de faire d’Abel. Sa capacité de prendre les décisions que personne ne veut prendre. ” - Le ranch est réel. Il pue, c’est un cloaque et merde, on a nos cadavres dans le placard. Mais je ne trouverais pas un labeur plus honnête.” Il siffle entre ses dents et grimace ; "- Toi par contre.."

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MessageSujet: Re: Cuddle me hardcore | Wyattimir   Cuddle me hardcore | Wyattimir EmptyMar 18 Juin - 16:53



 
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DÉCEMBRE 2018 POST-ATTAQUE | Wyatt & Vladimir
Sans combattre le mouvement de Wyatt, tu te laisses porter contre lui, appuyant légèrement la tête contre sa poitrine dénudée. Tu continues de tirer sur ta cigarette en l'écoutant. Tes yeux font un rapide aller-retour vers lui. Devenu père sans lui. Tu sens qu'il n'y a aucun reproche chez lui, une simple constations des faits. Il aurait pu choisir de laisser les enfants derrières lui. Après tout, sa survie était plus importante que le reste. Tu ne comptes plus le nombre de fois où tu aurais pu mourir à cause des enfants de ton entourage pendant toutes ces longues années. Et le jeune âge de Jézabel pour l'époque où tout avait commencé aurait pu réellement te coûter la vie ou bien ta santé mentale si tu l'avais perdue. Tu savais que ce serait toujours le cas aujourd'hui. Tu deviendrais complètement fou, pliant sous le poids de la culpabilité, de la haine et de la rage. Tu es même surpris que Wyatt ne relève pas tout à fait ton désir d'aller crever les Lazares dans leurs camps. Avec la puissance de tous les camps et des alliances qui se formaient, ils n'auraient aucune chance face à cette armée.

Les caresses sur ta peau te font frissonner. Tu n'arrives pas encore à saisir si la fatigue commençait à se manifester ou non, mais les mains de Wyatt sur toi te donnaient envie de t'endormir. L'envie de parler devenait de plus en plus minime. Il n'y avait plus rien à dire, si ? Alors comme tu ne veux plus dire un mot, tu écoutes tout simplement ce qu'il te dit. Tu ne comprends pas vraiment tout. Comment il peut aimer ça chez toi ? Est-ce que seulement tu te voyais comme quelqu'un d'optimiste ? Pas vraiment. Tu ne faisais que le dire à Wyatt depuis un certain temps de toute façon : Olympia tomberait un jour. Face aux mots doux de ton amant, tu ne peux pas t'empêcher d'avoir la poitrine qui tremble légèrement quand tu étouffes un rire. Fatigué et amusé. « J'en suis plus si sûr Wyatt. » Mais peut-être que le fait que le brun en soit plus certain que toi t'aidait  un peu plus y croire. Tu bougeais un peu ta tête afin de pouvoir mieux le voir, un léger sourire en coin des lèvres. Ton regard voulait tout dire pour lui. Tu ne savais pas comment tu avais tenue sans lui tout ce temps. Et tu te demandais parfois, dans tes sombres pensées, comment tu ferais si tu venais à le perdre.

Tu ne veux pas le dire, mais ton roulement des yeux en dit assez pour toi. Vos rues avaient un semblant de civilité et vos porches étaient peut-être balayées, mais concernant les squelettes dans les placards, il y en avait déjà assez pour dix personnes dans cette seule et même maison. Il n'en savait foutrement rien de ce que tu avais pu faire hors des murs de Olympia, les saloperies que tu avais pu faire quand tu étais dans la police en Serbie. Tu n'en avais jamais dit un putain de mot à qui que ce soit. Parce que c'était comme ça dans la police. Tout comme tu savais que Wyatt ne t'avait jamais rien dit sur les potentielles choses pas très légales aux yeux de la loi qu'il avait dû faire lors de ses planques. « Ne me prends pas pour un ange Wyatt. Je n'en suis pas un. » Nouveau sourire, une caresse sur son pectoral. Tu viens taper la cendre dans le cendrier à côté de vous, un bras en travers de la poitrine, tu es bien appuyé contre lui. « Je n'ai pas oublié la réalité de l'extérieur. Depuis tout ce temps que je suis ici. Quand je viendrais au ranch, parce que oui, je viendrais Wyatt, j'ai aucun problème à mettre mes mains dans la merde et à bosser. » Tu paierais le prix pour ça. Faire tes preuves à bientôt quarante ans ne t'amusait pas forcément, mais t'étais prêt à le faire. Tu tirais de nouveau sur ta clope, faisant attention à ce qu'une cendre ne vienne pas tomber sur lui. Avant de la claquer de nouveau contre le bord du cendrier. « Hâte d'être sous tes ordres, patron. »
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MessageSujet: Re: Cuddle me hardcore | Wyattimir   Cuddle me hardcore | Wyattimir EmptyDim 23 Juin - 14:50


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4 décembre | Vladimir & Wyatt

Ils devraient regarder dans la même direction : le dos de Vladimir repose contre ta poitrine, chacune de tes inspirations emporte en même temps l’autre comme un écho apaisé du moment où vos corps se coupaient le souffle. Pourtant, il ne peut pas s’empêcher de le regarder. Les yeux baissés sur lui, la tête penchée sur le côté, il imprime dans sa rétine l’auréole de barbe duveteuse, la mâchoire, les mouvements mâles de sa pomme d’adam, la fumée qui le nimbe. Il n’a jamais pu garder ses mains pour lui, n’a jamais su, surtout pas sur la peau de Vladimir. Ses doigts font leurs nids entre la ligne du ventre de l’apollon et la cicatrice des balkans. Ils devraient regarder droit devant vous, enlacés jusqu’au sommeil, à regarder une télévision devenue muette.  Ils se détendent après une journée de travail particulièrement rude, petit confort marital, sodomie de convenance, avachis l’un sur l’autre, les jambes qui s’enlacent entrecroisent débauche, décadence et cocon familier, petite fantaisie domestique que Wyatt chérit un peu trop. Une robe de chambre, une clope, l’odeur du savon et les draps sous leurs cuisses. Le lit est presque trop confortable pour des muscles qui se raidissent peu à peu de la cavalcade. Vladimir est presque trop lourd pour les ecchymoses qui commencent à jaunir la pâle d’albâtre. Une litanie de rappels minuscules que vous n’êtes pas dans un appartement d’avant-guerre et que vous êtes foutrement chanceux.

Wyatt arque un sourcil amusé et attend la suite du sourire du serbe. Il baisse les yeux sur les lèvres qu’il embrasse parce qu’il le peut, parce qu’ils sont vivants. Il dépose un baiser un baiser sur ces lèvres entrouvertes qui sentent la cigarette et la guerre. Tss. Tss. Le son siffle dans ses lèvres et il se réinstalles contre le montant du lit, son bras un moment appuyé contre le bois. Momentanément sans aucun doute, le corps de Vladimir est comme un aimant pour lui. “- Je sais, ça.”  Il y avait des choses qu’il ne savait pas. Sur les dix années passées sans lui, sur les ordres de mission d’avant, et sur sa vie dans les Balkans. Son père et ses cicatrices, les amis qu’il s’était fait. Bien sûr qu’il y a des questions entre vous, et que tu es jaloux comme un gamin avec ses hantises de l’abandonnement. Il y avait des choses que Vladimir ne connaissait pas non plus. La langue des signes, les reliefs sous tes tatouages, la dernière personnes que tu as embrassé avant lui et ce qui était insupportable sous couverture et ce qui l’était moins. Ce n’est pas la même ignorance que lorsque tes supérieurs faisaient mine de ne pas voir la lèvre fendue du suspect. Ils étaient des meurtriers, déjà avant, et dormaient toujours aussi bien. Mais Vladimir avait pris une gamine muette pour faire les ailes dans son dos et Wyatt a peur qu’il aille crever les lazares dans leurs camps. Il l’admire pour ça. Parce qu’il a du sang et des ailes en forme de mains d’enfants, a toujours eu le lot et la patience de te supporter.  

“- Je veux dire, c’est plutôt une évidence à ce niveau, mon ang..ge..” Le ton égrillard trébuche en chemin, le g s’étrangle, et les ailes du surnom plein d’affection ont du plomb dans l’air. ”- Okay.” Wyatt passe sa langue sur sa lèvre inférieure, une fois, deux fois. Il humecte son anxiété et ses traumatismes d’enfant. Bullet n’est pas là, il est au ranch, en sécurité, loin des chevauchées, arc bandé. Wyatt presse dans son poing la pauvre robe de chambre qui ne dévoile que tes tatouages comme pâle figure d’armure. Fais une blague stupide Wyatt. Où est son propre fuck-up mécanisme de défense celui qui remplace les émotions par des blagues et la vulnérabilité par des commentaires grivois quand on a besoin, hein ? “- Okay. Silence. “-J’espère que tu es motivé, parce que tu risques d’avoir du boulot.” Wyatt fait la moue - surtout ne pas lui demander s’il est sérieux. Surtout ne pas s’inquiéter ce que la scission entre patron qui gratte sa barbe d’un air sombre et l’homme amoureux qui fond comme la barbe à papa va cause un peu plus à sa psyché. Surtout ne pas répéter okay à nouveau - le disque rayé embraye, déraille : Wyatt donne une petite tape sur la cuisse de Vladimir à côté de la sienne. “- Bien joli de rendre mon coeur toute chose, et ma queue toute dure, mais j’ai vraiment envie de claquer ce cul régulièrement, tu le sais ça.” Wyatt n’était pas au courant qu’on pouvait sortir ce genre de phrase avec 10% de tremblement dans la voix. Ne pas penser que si Vladimir vient au ranch, vient pour de bon, qu’il habite chez lui et qu’il travaille sous ses ordres, cela sonne comme une demande en mariage. Et pour Wyatt, c’est énorme.

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MessageSujet: Re: Cuddle me hardcore | Wyattimir   Cuddle me hardcore | Wyattimir EmptySam 13 Juil - 18:23



 
CUDDLE ME HARDCORE
DÉCEMBRE 2018 POST-ATTAQUE | Wyatt & Vladimir
Il était parfois difficile de réaliser à quel point tu pouvais avoir une influence sur Wyatt. Tout, comme tu n'imaginais pas le pouvoir qu'il pouvait avoir sur toi. Donner autant de pouvoir à quelqu'un, c'était lui permettre de te faire du mal à son bon loisir. L'amour, c'était très cruel, reflet d'un monde qui l'était tout autant. Tu grimaces un peu quand ton bras frotte tes côtes, rappel masochiste de la journée que tu avais passée, où tu aurais pu y laisser ta peau toi aussi. Le baiser du brun te fait oublier presque immédiatement cette douleur qui se voudrait lancinante sous ton épiderme. Il faisait sombre ici, vous n'aviez que la lumière extérieure pour vous éclairer convenablement, vous n'aviez pas besoin de plus, la lumière de la lune et les fraises de vos cigarettes qui arrivent bientôt à leurs fins. Tu es toujours avachi sur lui, l'écoutant d'une oreille attentive même si tu sens que la fatigue commence à te prendre de plus en plus violemment, ton corps et ton esprit te commandant d'exaucer leur souhait et de te reposer dans les bras de Morphée. Ta langue humidifie légèrement tes lèvres et le bout du filtre de ta cigarette. Il était peut-être temps de dormir et de penser à un prochain massacre d'ici quelque temps. Mais d'abord, tu avais bien le droit au repos du juste.
Tu finissais par te pencher une dernière fois au-dessus de lui pour écraser le reste de cigarette qu'il te restait. Tu jetais un coup d'œil rapidement à ton amant. Le bégaiement ne faisait pas partie de son vocabulaire. Même quand tu lui avais dit que tu l'aimais, il n'avait pas eu cette réaction. Un fin sourire se dessine sur tes lèvres alors que tu plantes ton regard dans le sien, maintenant que vous êtes en face-à-face. Wyatt se traînait un sacré bagage émotionnel, tu pouvais le sentir, tu pouvais le voir. Même si vous en aviez jamais parler très concrètement, il te faisait parfois l'effet de ces enfants qui en avaient bavés plus que nécessaire et qui cachaient leurs traumatismes sous une bonne couche soit de violence ou bien d'attention. Bien que l'un puisse mener à l'autre et que Wyatt n'était pas un tendre, il le savait incapable de violence gratuite pour extérioriser son mal-être. Vladimir, tu préférais le sentir s'agripper à toi, bien qu'il a saisi l'entièreté de ta personne et particulièrement sa main sur ton postérieur.


Tu es obligé de te faire violence pour ne pas rire. Il pourrait le prendre très mal et tu ne voudrais pas ça. Tu le taquinerais dessus un peu plus tard. Tu venais de percer son cœur, sans le vouloir, mais agréablement. Tu savais que tu l’avais touché et tu ne pouvais pas t’empêcher d’être fier. Tu posais un baiser sur ses lèvres, tes doigts tapotant doucement son pectoral sans réfléchir. Tu aimais le sentir sous tes doigts, le sentir présent dans cet enfer sur terre. C’était plus facile avec lui dans les parages. « J’attends que ça. » Pour tout ce qu’il venait de dire. Jusqu’à la mort. Ouais, ça sonnait vraiment comme une foutue demande en mariage tout ça. Lentement, mais sûrement, tu finis par te séparer de lui, mais pas pour aller bien loin. Tu gardes ta main sur sa poitrine tandis que le reste de ton corps s’étale tout du long contre le sien, une partie de ta tête contre son épaule, un soupire t’échappant enfin. Tes muscles se détendant lentement contre lui. Tu pouvais enfin te relaxer maintenant. Il était temps de pouvoir le faire. À chaque jour sa peine comme on dit.

« Et j'ai bien l'intention de continuer Wyatt. But for now, let's sleep. I'm tired. » De quoi ? De tout. De la journée, de votre séance intime et même de vos corps simplement enlacés l'un contre l'autre. Tu laissais une dernière fois tes lèvres traîner contre la peau de son torse avant de fermer les yeux en le serrant contre toi. Le matin était déjà trop proche à ton goût. Mais tu y repenseras à ce moment-là. L'essentiel était dit pour le moment. Même si tu avais un peu joué avec les sentiments de ton amant malencontreusement. Mais en vue de sa réaction, cela avait été pour le meilleur. « Je t'aime. » Ce sont les derniers mots que tu prononces pour ce soir. Et si un jour, tu devais mourir et cela arriverait, tu espérais que ce soient aussi les derniers.
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MessageSujet: Re: Cuddle me hardcore | Wyattimir   Cuddle me hardcore | Wyattimir EmptySam 13 Juil - 19:37


Cuddle me hardcore
4 décembre | Vladimir & Wyatt

Leurs lèvres se joignent presque absentes. Wyatt sent les doigts de Vladimir tapoter sa poitrine, un rythme qui ne s’accorde pas avec la façon dont son corps tambourine contre ses doigts en réponse. Il y a un écho un peu absent, comme dans la façon dont le cavalier rend son baiser au serbe – il se voit l’embrasser avec fougue, glisser sa main dans ses cheveux et le renverser sur les draps pour lui célébrer tout ce qui implose dans sa poitrine. Extérioriser la force qui lui ravage les côtes, qui lui donne envie de se laisser à nouveau ravager, de réveiller toute la maison juste à lui faire l’amour encore et encore avec une fièvre plus optimiste, dans un enchevêtrement des corps. S’il était encore capable de se mouvoir sans grimacer comme un vieil homme qui avait littéralement fait la guerre.
S’il était encore capable seulement de répondre à son baiser, plonger sa main dans ses cheveux l’attirer contre lui pour l’embrasser. Ses doigts suivent à peine le tracé de sa cuisse, le rattrapent lorsqu’il s’éloigne pour s’allonger, redessine les bleus à venir. « - Je t’aime, sweetheart. » A mi-phrase, il reprend contact avec le monde réel – la bouche sèche, Wyatt chercher un mot, une salive, quelque chose, son regard descendant sur l’homme installé contre son épaule. Dormir.  
C’est abstrait et Wyatt est à des années lumières du sommeil.

Est-ce que son corps est harassé et est passé en 24 heures par trois épreuves de six mois en version concentrée ? Oui. Son corps implore le repos, et c’est la dernière chose qui lui vient à l’esprit. Depuis qu’il est rentré chez Vladimir, dopamine, adrénaline, endorphine se battent en duel pour le garder éveillé, dans un état d’euphorie nerveuse capable de chasser la douleur comme la petite mort. Et maintenant ? Il était censé dormi à demi-allongé dans le lit, un quart vêtu d’une robe de chambre ouverte, son amant contre lui et l’odeur de cigarette dans la chambre ? « - Jésus-fuckin-Christ. » Le jésus tonne peut-être un peu fort, puis il baisse la voix. Wyatt détourne les yeux de Vladimir (vulnérable, les yeux clos, sa bouce détendue et non plus une barre dure, les cils trop longs, trop blonds effleurant sa pommette et les cheveux encore humides qui collent à tempe, dans sa barbe, comme s’ils avaient eu le privilège de se  rencontrer avant que le monde ne leur face arborer une apparence si dure) pour éteindre son mégot dans le cendrier.   « - Jésus, Marie Joseph…  Comment tu peux me dire ça et t’endormir juste après ? » Il passe sa main sur son visage avec un soupire, les doigts humides lorsqu’il se frotte le les yeux. « - Comment … » L’homme secoue la tête dans la pénombre, avec un reniflement. Il aurait pu faire un parallèle avec un coup d’un soir avec un goujat qui le laisserait insatisfait pour ronfler tout son saoul – mais c’était tout ce qu’il avait toujours voulu, depuis gamin, ce genre d’homme endormi dans ses bras, et regarder le vide le temps que ses yeux arrêtent de s’embuer de larmes dans la nuit. Demain le monde serait de nouveau un rôdeur avec une MST, pour l’instant Wyatt resserre son bras autour de Vladimir.

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