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 (XXIV) sweet nostalgia + Abel

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Peyton Yates
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MessageSujet: (XXIV) sweet nostalgia + Abel   (XXIV) sweet nostalgia + Abel EmptyJeu 13 Déc - 23:05




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« C’est déjà moins moche. » Willa et son tact totalement inné. Peyton roule des yeux et balance l’un des nombreux coussins du canapé au visage de sa cadette. Elle le mérite bien, même si elle avoue que son faciès n’est guère au meilleur de sa forme, c’est sûr et certain. Mais, ça aurait pu être pire, elle aurait pu tout bonnement crever et donc finir au fond d’un trou. Elle préfère autant se coltiner quelques hématomes, même si sa pommette ressemble à… « On dirait une sorte d’arc-en-ciel vois-tu. Toutes les couleurs figurent sur ta joue. » Willa esquisse un sourire narquois une fois ses propos exagérés balancés sans aucun filtre. Les petites sœurs, c’est franchement agaçant, pourtant elle ne s’en coltine qu’une seule, mais Willa en vaut bien dix ! Heureusement qu’elle est unique en son genre, elle ne supporterait pas une seconde Will. « Même avec un hématome sur ma tronche j’ai toujours plus de classe que toi. » Peut-être qu’elle est en train de juger le chignon (ressemblant plus à une crotte qu’autre chose si vous voulez son avis) situé au sommet du crâne de sa frangine, ou encore son jogging Looney Tunes, ou peut-être aussi la feuille de salade coincée entre ses dents depuis maintenant une heure. Willa la magnifique ! « Tu devrais songer à te regarder de temps en temps dans un miroir. » La principale intéressée fronce un instant les sourcils avant de balayer ce conseil d’une main. « Pas la peine, je suis un canon de beauté post-apocalyptique ! » Tu parles. Le culot de cette femme est inouï. Peyton retient difficilement un léger rire tandis que Willa - dotée d’une grande maturité - lui tire la langue, jouant son numéro de la frangine vexée. « Cause toujours. » L’amour fraternel, le plus beau des cadeaux au monde. Il faut bien reconnaître que Willa lui permet souvent d’oublier la dure réalité et les enjeux avec lesquels elle se doit de jongler. « Je me casse, je vais tester ce look pour pécho ! Je t’en dis des nouvelles, si ça fonctionne faudra te relooker ! » Illustrant ses propres propos, la cadette des Yates tire sa révérence et s’éclipse sans perdre une seconde. Depuis le canapé, Peyton entend la porte s’ouvrir et Willa… Soupirer ? « Pey, y’a Yosemite Sam sur le pas de la porte ! » Un dernier moment de tact avant qu’elle ne s’éclipse pour de bon de la demeure familiale.

Il ne suffit que d’une fraction de seconde à Peyton afin de saisir le référence. Et, pour le coup, la surprise est de mise. Bien évidemment, elle a pertinemment conscience qu’aujourd’hui Silas (re)débarque en ville et donc dans sa vie. Pour autant, elle ne s’attendait pas vraiment à ce qu’Abel lui fasse l’honneur de sa visite. En règle générale, il accompagne Silas, s’attarde parfois et vide ensuite les lieux de sa présence. C’est seulement une fois son départ prononcé qu’elle rejoint le môme. Rapidement, elle s’extirpe du canapé, regagnant l’entrée dans laquelle trône déjà le Cavalier. « Abel, quelque chose cloche ? » Sinon, pourquoi serait-il ici aujourd’hui ? Les choses entre eux sont plutôt claires désormais - enfin à moitié. Ce qui est sûr et certain c’est qu’il est supposé ne plus vouloir la voir. En un clin d’oeil, Peyton avise l’un des albums photos - vestige d’un passé débridé à l’université - entre les mains d’Abel et un second qui doit probablement dater du lycée si elle se souvient bien. « Bordel, le mini Rhodes en puissance a fouillé ma chambre, il est pas croyable ! » Sincèrement, elle ne devrait même plus être surprise à ce stade. Silas ferait n’importe quoi pour la rendre dingue, sans parler du fait qu’il adore fouiller la maison. Il va le lui payer, sa revanche sera terrible. Tiens donc, il lui reste du vieux vernis à moitié séché, peut-être pourra-t-elle improviser une séance manucure avec le morveux. Bon, il faudra éventuellement l’attacher mais c’est un détail, non ? « Tu n’as pas regardé au moins ? » Pourquoi est-ce qu’elle pose cette question ? Elle connaît pertinemment la réponse. « Bien sûr que tu as regardé… » Elle esquisse un sourire et roule des yeux avant de se détourner, reprenant la direction du salon tout en faisant signe au Cavalier de la suivre. Elle est certaine qu’il a dû apprécier ce visionnage de vieilles photographies.

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MessageSujet: Re: (XXIV) sweet nostalgia + Abel   (XXIV) sweet nostalgia + Abel EmptyDim 6 Jan - 0:18

Peyton Abel
« sweet nostalgia »

Son regard s’attacha à Peyton, s’attardant plus particulièrement sur la pommette abîmée mais l’homme ne dit rien, se contentant simplement de la saluer d’un bref hochement du menton. Non, rien ne clochait, alors sa visite ici était forcément improbable pas vrai ? Voilà des semaines que la seule raison qui pouvait éventuellement le pousser à franchir le seuil de cette maison s’appelait Silas, et des mois qu’il ne venait plus simplement "parce qu’il avait envie". Aujourd’hui ? Les deux albums photos dans ses mains avaient été pour lui comme une excuse pour venir toquer à la porte, se pointer à l’improviste, pour rien. Une réflexion bien sûr complètement inconsciente puisque, en surface, il n’assumait que le fait de ramener des affaires que son fils avait chapardé sans la moindre gêne lors de l’un de ses séjours ici.
Face à la remarque concernant le mioche, ses épaules se haussèrent avec nonchalance et une esquisse de sourire fit son apparition sur ses lèvres. Oui Silas était chiant, véritable fouille-merde, à la limite de l’hyperactif avec un besoin sans cesse constant de trouver de nouvelles occupations… et visiblement désormais suffisamment à l’aise chez les Yates pour se livrer à ses petites explorations quand personne ne le surveillait. Hé, fallait bien qu’il s’occupe, le merdeux, Olympia ne lui offrant certainement pas autant de possibilité que le Ranch et le statut de petit seigneur auquel il avait droit là-bas.

« Coupable », il acquiesça, le sourire s’élargissant doucement devant son attitude tandis qu’il lui emboîtait le pas. Curiosity killed the cat. Evidemment qu’il n’avait pas pu s’empêcher de jeter un œil – voire même les deux – sur les vieilles photographies. Un part d’entre elles, pour la nostalgie d’un passé révolu et enterré depuis belle lurette, quant aux autres cela avait été par pure curiosité de savoir ce qu’elle était devenue après le lycée – et il n’avait pas regretté une seule seconde le temps perdu à feuilleter ces pages-ci. « Moi qui pensait avoir été le cauchemar de tes parents, je suis forcé de m’incliner devant celui qui a pris la relève après moi. Mais je suppose qu’ils n’ont jamais vu ces photos, hein ? J’imagine sans peine la tête qu’ils auraient faite. » Moqueur, mais sans méchanceté, il n’était pas venu avec une mauvaise intention en tête après tout, n’avait pas la moindre envie de l’énerver jusqu’à la voir monter sur ses grands chevaux ; le souvenir de la dernière fois où il l’avait poussée dans ses retranchements lui était encore bien assez douloureux et désagréable comme ça.  
Abel posa les albums sur la table basse, rendant de bonne grâce les larcins de son fils à leur propriétaire et posant sur cette dernière un regard appuyé. « J’en reviens pas que tu t'obstines encore à garder toutes ces vieilleries, j’devrais sûrement vérifier plus souvent ce que Silas ramène avec lui à chaque fois. Et dire que t’as même pas jeté la photo du bal de promo… » Il laissa sa phrase en suspens mais, de toute manière, il n’avait rien besoin d’insinuer davantage à ce sujet. Après tout, elle se souvenait sûrement aussi bien que lui de la manière dont s’était achevée cette soirée.
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MessageSujet: Re: (XXIV) sweet nostalgia + Abel   (XXIV) sweet nostalgia + Abel EmptyVen 11 Jan - 23:59



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Bien sûr qu’il est coupable, elle n’en a pas douté une seule petite seconde. Elle ne se remémore pas exactement le contenu dans son entièreté de ces deux albums, mais ce dont elle se souvient sans aucun mal est le fait que ces derniers soient compromettants, enfin plutôt gênants. Il faut bien avouer que la Peyton Yates de l’université n’avait rien à voir avec la Peyton Yates du lycée, celle qu’Abel connaissait. Il faut dire que loin des règles parentales et du regard de ses géniteurs, elle a vécu pleinement sa jeunesse, rattrapant le temps parfois gâché au cours de ses années de lycée suite au comportement stricte et sévère de ses parents. Ils pensaient bien faire, elle ne leur en veut pas réellement, mais elle ne regrette pas non plus la distance volontairement installée entre eux et elle. Si, elle ne s’était guère envolée pour la Californie, elle aurait probablement tourné comme sa mère, devenant femme au foyer jusqu’à ce que l’apocalypse frappe. L’idée lui donne froid dans le dos.

Un large sourire étire les lèvres de la rouquine tandis que le Cavalier n’hésite pas une seule minute à la railler. Ezra Montgomerry. C’était lui, le successeur d’Abel Rhodes. Maintenant, il gît probablement six pieds sous-terre à moins qu’il foule cette dernière en quête de chair fraîche. Mais, avant, au cours de ses jeunes années, c’est lui qui lui a permis de profiter pleinement de la vie universitaire ou plutôt : de la vie universitaire nocturne. Peut-être même qu’elle aurait pu mal tourner par sa faute. « Oh, tu sais, ils pensaient que ton successeur était un jeune et brillant étudiant en médecine, ils étaient vraiment très satisfaits de ce choix. Alors non, ils n’ont jamais jeté ne serait-ce qu’un coup d’oeil à ces quelques clichés, autant les préserver. » Et, ils ont été préservé jusqu’à la fin. Paix à eux et à leurs âmes. Pour eux, elle a toujours été cet enfant modèle et parfait. Alors qu’au fond, elle n’a rien de parfait. Personne ne l’est. « Mais en fin de compte, il te ressemblait assez. » Est-ce qu’elle aurait un genre ? Peut-être. En tout cas, à part son ancien fiancé - fiancé qu'elle trompait avec un connard fini -, elle n’a jamais fréquenté l’homme idéal aux yeux de ses géniteurs. Surement qu’il s’agissait là d’un moyen de rébellion comme un autre. « Déjà que je dois me méfier de Willa et de Duc, maintenant je dois me méfier de Silas. » Willa lui pique ses affaires, Silas lui pique ses affaires, Duc lui pique ses chaussures. Tous les habitants de cette maison sont contre elle. « J’aime bien conserver des souvenirs. Aussi embarrassants soient-ils. C'est pour cette raison qu'ils étaient enfouis dans une caisse au fond de mon armoire. » Sur ces quelques mots, elle ouvre l’album consacré à ses années de lycée, s’emparant de la fameuse photo du bal de promo. « Quoi ? Tu ne trouves pas qu’il s’agit d’un souvenir mémorable ? » Elle hausse un sourcil moqueur. Maintenant elle en rit, à l’époque elle enrageait à l’idée de son bal de promo gâché par cet abruti de Rhodes. Bien qu’elle ait eu sa revanche, elle était sacrément remontée contre Abel. « Je suis certaine qu’une infime partie de toi est un tout petit peu nostalgique. » Personne ne reste de marbre face au passé, même pas Abel Rhodes. Bon, d’accord, peut-être n’est-il pas nostalgique à l’idée de se faire piquer sa voiture et laissé pour compte. Mais, ils ont eu leurs bons moments. « Bon, peut-être pas nostalgique en songeant à cette soirée précise, d’accord. » Elle hausse les épaules, redéposant la vieille photographie sur la table basse. Cet instant est très étrange et en même temps, elle l’avoue, elle apprécie la présence du Cavalier maintenant qu’elle sait qu’il est là simplement pour… pour rien de précis, si ce n’est ces vieux albums et elle.  

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MessageSujet: Re: (XXIV) sweet nostalgia + Abel   (XXIV) sweet nostalgia + Abel EmptySam 12 Jan - 18:45

Peyton Abel
« sweet nostalgia »

Abel avait l’impression de marcher sur des œufs, cette conversation était étrange entre eux deux et il se sentait comme empêtré dans une comédie où cette sympathie n’existait que pour cacher un double sens, des sous-entendus. Rien ne lui semblait normal dans le fait de se retrouver soudainement à discuter avec Peyton de leur adolescence, et surtout pas après la dégradation de leur relation au cours des mois passés. Il se sentait décalé. Et cela lui laissait comme une sensation étrange dans la bouche, au goût indéfinissable : il ne savait pas trop quoi penser de ça, de ce qu’elle lui avouait comme s’ils étaient de vieux amis discutant au détour d’une conversation banale… il savait encore moins quoi penser du fait que cela ne le dérangeait pas tant que ça. Risible.
« Mémorable ? Certainement. » Difficile d’oublier l’abandon en slibard et à des miles de chez lui dont il avait fait les frais… difficile de gérer la honte et l’humiliation, quoique cela ne l’ait jamais amené à regretter ce qu’il avait fait pour en arriver là. Non, tout ce que cela avait suscité, s’était présenté sous la forme d’une colère vaine qui n’avait jamais pu s’exprimer, d’un besoin de vengeance qui n’avait jamais été satisfait.
Des décennies plus tard il n’en restait plus rien évidemment, sinon un souvenir marqué au fer rouge dans la liste de ses échecs. Et puis beaucoup d’eau avait coulé sous les ponts depuis…

S’octroyant le droit de prendre ses aises, le cavalier se laissa choir le canapé du salon sans arriver à se départir de cette impression étrange d’être à côté de la plaque, hors du temps, pris dans une bulle où tout ce qui leur était arrivé depuis sa grossesse avortée n’avait jamais eu lieu. Presque à deux doigts d’avoir le culot d’aller se servir un verre, il s’abstint toutefois de pousser le bouchon aussi loin. « Pourquoi tu voudrais que je sois nostalgique de ces années ? J’ai eu tellement mieux, depuis… » Difficile à dire si la pointe de cruauté glissée dans la remarque vis-à-vis de la relation qu’il avait avec Peyton à l’époque, était totalement innocente… ou pas du tout. Abel avait une expression détendue, rien dans son regard n’indiquait qu’il venait de lancer là une pique en étant totalement conscient du sens de ses paroles.
Mais Abel restait Abel, et même ses mots les plus simples et en apparence les moins méchants pouvaient sortir dans le simple but de provoquer une réaction. Pour peu que l’olympienne soit encore de nature à s’offusquer d’une critique visant une idylle enterrée depuis belle lurette.
Et puis, il fallait se garder à l’esprit qu’Abel avait eu un fils. Le ranch. Et le statut de petit roi qu’il possédait désormais. De son point de vue, tout cela était une franche réussite, alors pas vraiment étonnant qu’il n’ait guère plus de considération à l’égard de quelques années de lycée…

Le chien s’invita dans le salon, l’air évident de sortir tout juste d’une sieste, et le cavalier eut un léger sourire à la vue de l’animal. On était loin de la boule de poil hyperactive qu’il lui avait balancée un jour sans lui demander son avis, hein… Il se plia de bonne grâce aux caresses quémandées par le clébard, détournant son attention de Peyton durant une poignée de seconde avant de tourner son regard à nouveau dans sa direction. « Duc, hein ? » A ses lèvres, le rictus était moqueur, quoique pas dans un mauvais sens. « Tu vas trouver ça drôle, mais figure-toi que Silas m’a dit que t’avais baptisé mon chien d’une toute autre manière… un peu plus colorée. » Silas, cafteur en plus d’être voleur… Et encore Peyton n’avait-elle pas la moindre idée de tout ce que le mioche pouvait bien lui parler après chacun de ses séjours à Olympia. « Il n’a pas l’air si terrible que ça pourtant. » Oh bien sûr, c’était sans compter sur la godasse mâchouillée et pleine de bave qu’il avait laissé sur le seuil du salon pour aller faire la fête au nouveau venu, mais ça…
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MessageSujet: Re: (XXIV) sweet nostalgia + Abel   (XXIV) sweet nostalgia + Abel EmptyDim 13 Jan - 23:31



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Tellement mieux. C’est certain qu’Abel Rhodes voit probablement en l’Influnenza et l’effondrement des nations une sorte de bénédiction. Sans la fin des temps, il ne serait guère à la tête d’une communauté, tel un roi dirigeant son peuple depuis son trône. Plutôt tordu comme vision du monde et comme approche. En réalité, elle n’est même pas surprise qu’il se complaise au cœur de l’apocalypse et du chaos. Avant cela, il était quoi, si ce n’est un simple fermier paumé au beau milieu du Texas ? Il aime sa position actuelle, elle le sait. Il y a des gens auxquels le pouvoir sied, d’autre moins. Elle a mis longtemps avant de s’adapter, d’apprécier son statut de leader, et encore aujourd’hui elle n’est pas certaine d’apprécier son rôle autant qu’elle le devrait. « Je vois. » Qu’elle se contente simplement de répondre. Contrairement à lui, elle a besoin de s’accrocher au passé, d’en garder des fragments de souvenirs, de se remémorer qui elle était, ses échecs, ses réussites, de se souvenir des siens, de ceux qui sont partis trop tôt, de ceux qu’elle aimait. Le passé fait partie d’elle. Qu’il soit douloureux, qu’il soit heureux, peu importe. C’est ce qui fait ses forces et ses faiblesses. Ce qui fait d’elle qui elle est aujourd’hui. Alors, oui, elle conserve de vieux albums, de vieilles affaires, des vestiges d’antan. C’est important. Mais, elle l’avoue, il faut savoir prendre de la distance et, c’est ce qu’elle fait, mais ce n’est pas pour autant qu’elle doit tout oublier. Parfois, ça fait simplement du bien de jeter un œil à de vieilles photographies. Depuis la mort d’Isaac, elle part du principe que tout ce qui lui décoche une esquisse de sourire est désormais bon à prendre. Mais, avec un peu d’effort, elle peut comprendre Abel.

Un léger silence plane sur la pièce avant que Duc ne débarque. Peyton retient un grognement tandis qu’elle aperçoit très nettement une chaussure mâchouillée abandonnée à l’entrée du salon. La sienne, sa chaussure, comme si il savait, il ne s’attaque jamais aux godasses de Willa, non. « Je ne vois pas de quoi tu parles pour le coup. » Trouduc. C’est le nom du clébard. Mais, Elanor n’appréciait pas vraiment, alors pour faire simple c’est Duc maintenant. En même temps, il faut dire qu’elle l’a nommé en l’honneur d’Abel Rhodes alors forcément… Mais, autant garder ce détail pour elle. « Tu parles, tu ne l’as jamais vu en action. » Ce chien est capable de la moindre connerie. Depuis qu’il vit ici, elle a le sentiment de doublement hurler au sein de cette demeure. Et, franchement, Willa n’aide pas vraiment concernant l’éducation de Duc, elle fait même partie du problème d’ailleurs. « Une vraie plaie mais bon… On s’attache à ces choses. » Elle roule des yeux avant de s’affaler sur le canapé aux côtés du Cavalier. Elle fait comme si cette proximité retrouvée ne la trouble guère mais en réalité c’est tout l’inverse. Ils sont si proches… « Et, je peux savoir ce que ton fils peut bien raconter d’autres ? » Elle avoue, malgré l’aigreur qu’elle a pu éprouver envers Abel, sans parler du ressentiment, de la colère, etc, etc, … Elle s’est servie - et se sert toujours - de Silas comme un moyen de garder d’une certaine façon le contact avec lui. Elle ne se voile pas la face, elle avait - a - des sentiments pour lui, ça ne s’efface pas en un claquement de doigts. Alors, elle ne peut s’empêcher de s'inquiéter, de vouloir prendre des nouvelles du Cavalier, de souhaiter savoir comment il va et tout le reste. Mais, disons qu’elle n’assume pas réellement ce fait. Elle n’est pas comme lui. Elle ne peut pas l’oublier comme ça. Peut-être que ça la rend faible à ses yeux. Surement que c’est quelque chose qu’il ne comprend pas étant donné la vision qu’il a du passé. Elle est supposée faire partie de ce fameux passé après tout. Et, Abel Rhodes n'est pas nostalgique.

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MessageSujet: Re: (XXIV) sweet nostalgia + Abel   (XXIV) sweet nostalgia + Abel EmptyMar 15 Jan - 21:54

Peyton Abel
« sweet nostalgia »


Les déboires déplorés par Peyton quant au comportement du chien lui arrachèrent un léger sourire, presque compatissant quoiqu’il se gardât bien de faire le moindre commentaire sur le sujet. Il assumait sans peine, après tout, lui avoir porté le chiot plus par désir de se débarrasser d’un des trois énergumènes que la chienne de son fils avait pondu, que par volonté de lui faire un cadeau.
Il s’était d’ailleurs bien gardé de lui dire qu’il avait choisi le pire de la portée, l’enfant terrible des trois, celui qui n’écoutait rien et faisait à lui seul deux fois plus de conneries que ses frères.
Aujourd’hui, cependant, il n’était pas si mécontent de ce présent indésirable, bien que s’il avait su à ce moment ce qui allait arriver juste après… au moins le clébard, à sa manière, avait pu apporter un peu de support à l’olympienne, et tant pis si c’était passé par quelques crises de nerfs et un certain nombre de godasses bouffées. Quant à Abel, il avait trouvé chez les deux autres chiots ce qu’il s’était refusé à chercher chez ses pairs : l’affection inconditionnelle qu’ils donnaient sans rien attendre, cette manière qu’ils avaient de changer les idées et chasser les pensées noires. Il était de notoriété publique qu'il avait toujours plus apprécié les animaux que les hommes, de toute façon. Néanmoins l’un des deux était mort, pour avoir tutoyé de trop près un rôdeur avant de comprendre le danger que ces conneries représentaient.
L’autre gardait la maison. Et les gardes devant la maison. Et les brins d’herbes devant la maison. Pour peu qu’on ne l’appâte pas avec un morceau de viande séchée…

« Je suis pas convaincu que t’aies vraiment envie de savoir tout ce qu’il me raconte de ses séjours ici », rétorqua finalement Abel avec un regard quelque peu amusé. « Et je préfère que ça reste comme ça, pour son propre salut. » Pas envie qu’il se retrouve bouté hors de la baraque par sa faute.
Le gamin était terrible, cependant, il le reconnaissait sans peine. Ses oreilles traînaient absolument partout, comme s’il n’en avait pas assez de fouiller chaque recoin qui s’offrait à lui. Peut-être à ce rythme finirait-il d’ailleurs par être en mesure de mettre sur pied une cartographie précise et complète de la demeure Yates. « Tu n’auras qu’à lui demander toi-même, comme ça je serai responsable de rien. » D’accord, peut-être qu’il l’encourageait également parfois – cela, il allait bien s’abstenir de le mentionner –, parce que ça l’amusait plus qu’autre chose en plus d’une certaine pointe de curiosité dès que ça touchait Peyton de près... et Silas l’avait bien compris. Pas si con, le môme, entre les questions de l’une et les propos de l’autre.
Un léger silence s’installa mais, une fois n’est pas coutume, il n’était pas déplaisant. C’en était même curieux, de les voir autant à leurs aises, et la sensation d’une comédie grotesque revint flirter avec les pensées d’Abel. Il détourna le regard, suivant le jeune chien qui, lassé des caresses, s’en était allé en quête d’un jeu – ou d’une connerie à faire –, jusqu’à ce que ce dernier quitte la pièce en y abandonnant là son trophée. « Mais il m’a dit – une légère pause, comme une hésitation, et ses yeux revinrent chercher ceux de l’olympienne – il m’a dit que tu le questionnais souvent. A mon sujet. » Il ne savait même pas ce qu’il cherchait à obtenir d’elle en lui balançant ça de la sorte. La gêner, de manière un peu mesquine en utilisant son fils sans la moindre vergogne ? Ou était-ce de la simple curiosité quand à la réaction qu’elle allait lui retourner ? « A croire que t’en as pas assez d’un seul Rhodes pour te pourrir la vie. »
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MessageSujet: Re: (XXIV) sweet nostalgia + Abel   (XXIV) sweet nostalgia + Abel EmptyVen 18 Jan - 20:32



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Silas, un sacré morveux. Peyton ne l’a donc pas assez soudoyé puisqu’il semble faire part de ses séjours à Olympia à son père. Elle se demande si ce dernier sait qu’elle a “perdu” son fils. Fils qui s’est perdu volontairement en réalité. Bref. Il va falloir qu’elle ait une discussion avec le mini Rhodes afin d’éclaircir certaines zones d’ombre. Même si, en même temps, elle s’est toujours doutée qu’il n’était guère franchement doué pour tenir sa langue. Il faut également avouer qu’il n’est pas stupide pour un sou, il sait déjà tirer son épingle du jeu malgré son jeune âge, elle est persuadée qu’il manipule - à son échelle - le reste des Rhodes également. Et, autant dire que son petit air faussement innocent aide sacrément. Mais, malgré toute l’exaspération qu’elle emmagasine à l’égard du gosse, il faut avouer qu’en peu de temps elle s’est sacrément attachée à lui, bien que cela soit un secret bien gardé (enfin plus ou moins). Il fait désormais partie de ces enfants qu’elle accepte de supporter. Elle est presque certaine qu’il l’apprécie ne serait-ce qu’un peu également, au sinon il ne s’évertuerait pas autant à tenter d’attirer son attention même quand elle est supposée gérer les problèmes inhérents à Olympia. Oui, Silas Rhodes représente une sacrée distraction. Et, ce n’est pas forcément une mauvaise chose en soi. Willa lui reproche trop souvent de ne plus vivre si ce n’est que pour la communauté. Au moins, avec Silas, elle s’accorde du temps, elle fait abstraction des nombreux problèmes à gérer, elle oublie ces derniers.

« Pour son propre salut... » Elle roule des yeux et sourit franchement. Peut-être qu’il est effectivement préférable qu’il ne lui raconte rien du tout. C’est entre Silas et elle après tout, n’est-ce-pas ? « Je verrai cela avec lui, en effet. Il ne pourra pas te reprocher de l’avoir balancé. » Elle ne compte pas le louper. C’est un peu l’amour vache entre eux. Pourtant, ils commencent à s’apprivoiser de mieux en mieux. Un exploit en quelque sorte. Alors, tout espoir n’est guère perdu ! Et, il est vrai que la demeure familiale semble parfois vide désormais sans la présence du morveux. Mais, il s’agit encore d’un énième secret bien gardé et inavouable.
Le nouveau silence n’est pas pesant, pas du tout même. Elle observe furtivement le Cavalier dans une vaine tentative visant à le déchiffrer. Mais, c’est impossible. Abel Rhodes n’est pas facile à sonder. Parfois, elle y arrive, bien qu’il n’avoue jamais réellement ce qu’il pense ou ressent. Depuis leur séparation fracassante, elle ne comprend plus vraiment son mode de fonctionnement. D’ailleurs, elle ne sait pas ce qu’il fiche vraiment ici. Une expression particulière s’inscrit sur son visage, mélange entre stupéfaction et once de gêne, tandis qu’il ouvre finalement la bouche, l'extirpant de ses réflexions. Pendant un instant, elle ne répond pas, se contente de fixer le Cavalier. Quelle réaction attend-il exactement ? Qu’attend-il tout court ? « Il va donc falloir revoir avec Silas la notion de confidentialité. » Elle esquisse un léger sourire. Non, il n’était pas supposé découvrir ce fait. Il n’est pas censé savoir qu’elle s'intéresse encore à lui, qu’elle s’inquiète. Trop tard. Elle est en quelque sorte prise la main dans le sac. « Disons que j’ai un lien assez particulier avec les Rhodes. Peu de personnes comprennent cela, moi la première. » Il lui a fait vivre un enfer, Abel, c’est vrai. Et, en même temps, elle ne peut pas effacer les moments agréables, ceux qui vous font oublier la réalité, le monde actuel, le danger. Les sentiments qui vous font vivre et sentir humains, c’est tout un concept. « Mais, de temps en temps, j’ai simplement besoin de prendre de tes nouvelles. Une mauvaise habitude comme une autre. » Elle hausse les épaules. Non, il ne s’agit pas simplement d’une mauvaise habitude comme une autre en réalité, il s’agit surtout d’une très très mauvaise habitude. Elle n’arrive guère à ne pas s’inquiéter pour lui, c’est inconscient, c’est impossible, c’est son gros problème, elle tient à lui.

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MessageSujet: Re: (XXIV) sweet nostalgia + Abel   (XXIV) sweet nostalgia + Abel EmptySam 19 Jan - 23:23

Peyton Abel
« sweet nostalgia »

S’il s’amusa de la réaction de l’olympienne face à ce qu’il venait de dévoiler, il s’efforça en revanche de garder ça pour lui, ne laissant qu’un vague rictus trahir son sentiment. Bien sûr qu’il n’était pas supposé l’apprendre, mais le mal était fait, et depuis belle lurette en plus. « Te fatigue pas à ça avec lui, il continuera à tout me dire tant qu’il aura pas entamé sa crise d’adolescence », il rétorqua alors que Peyton parlait d’apprendre à son gosse à tenir sa langue. Enfin la crise d’ado… encore fallait-il qu’il survivre jusque-là. « Ah, j’crois bien que je l’ai quand même compromis tout compte fait, hein ? » Aucune trace de culpabilité dans sa voix. De toute manière, si représailles il y avait, ce ne serait pas là quelque chose dont il aurait à s’inquiéter : il savait très bien que Silas n’était pas maltraité ici.
Et, à vrai dire, même le cavalier reconnaissait volontiers que le mioche l’aurait bien mérité.

Un lien assez particulier avec les Rhodes. Une ombre passa sur son visage, mais il fit de son mieux pour l'en chasser rapidement. Impossible de ne pas repenser à Caden, à ce qui s’était passé au ranch avec lui. Avec le souvenir, se raviva un pincement de jalousie, tandis qu’il réalisait n’avoir pas la moindre idée de si son frère et elle étaient toujours en contact. Peut-être préférait-il rester dans l’ignorance, également.
Y songer, toutefois, accentua le sentiment. Désagréable. Il l’aurait aisément fait passer d’une gorgée d’alcool, mais n’avait rien de tel sous la main puisque Peyton ne le lui avait pas proposé. Une impulsion lui dicta alors autre chose.
Parce que les pensées stupides, mènent généralement à des décisions stupides. Et les mauvaises habitudes… il s’en traînait toute une valise, lui.
Sans crier gare, Abel leva une main vers sa joue alors qu’elle se taisait finalement. Le geste était complètement irréfléchi, mais elle ne se déroba pas au contact malgré la surprise qu’il lui sembla alors déceler dans ses yeux. Bonne idée, mauvaise idée, il ne se pencha pas davantage sur la question – connaissait déjà la réponse, de toute façon – et préféra à la place l’embrasser avant qu’elle n’ait réellement le temps de réfléchir à ce qu’il foutait.

Il savait que ce n’était pas vraiment honnête, parce que l’envie de le faire ne s’était manifestée qu’après un cheminement de pensée un peu tordu, dictée par un vieux relent de jalousie déplacée. Il aurait pu prétendre que les rayons du soleil qui passaient par la fenêtre et jouaient avec les éclats cuivrés de la chevelure de Peyton lui avaient rappelé à quel point l’olympienne était belle, dans cette atmosphère détendue où les voix se répondaient sans monter un ton plus haut que l’autre. Il aurait pu prétendre également que ses paroles, ses aveux, lui avaient rappelé que lui aussi tenait à elle, quoi qu’il dise ou fasse – Silas l’avait compris bien avant lui, ça. Il aurait pu parce que c’était vrai, bien sûr, mais ce n’était pas la raison qui l’avait poussé à joindre ses lèvres à celles de sa compagne et il ne l’ignorait pas.
Cela ne l’empêcha pas d’y retrouver la saveur d’un contact oublié. Il goûta à ça et à bien d’autres choses et puis, bien plus rapidement que ce qu’il aurait désiré, il goûta au rejet.  
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Peyton Yates
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MessageSujet: Re: (XXIV) sweet nostalgia + Abel   (XXIV) sweet nostalgia + Abel EmptyDim 20 Jan - 16:42



Be careful who you make memories with.
Those things can last a lifetime.

L’instant est étrange, presque électrique, elle en retient sa respiration, c’en est franchement déroutant. Elle est complètement dans le flou à cet instant précis, paumée comme d’habitude. Elle aimerait connaitre la moindre de ses pensées. Elle remarque cette fraction de seconde au cours de laquelle son visage s’assombrit légèrement. Elle n’arrive pas à l’interpréter. Elle est nostalgique de leurs moments, les bons. Nostalgique d’eux. Le passé est un concept bien trop compliqué. Elle aurait pu deviner la suite des événements, d’ailleurs elle l’a deviné, pourtant ça ne l’a pas empêchée de rester immobile, les yeux vissés au regard d’Abel. Elle a le sentiment que son cœur s’est soudainement arrêté de battre. Il l’embrasse et elle redécouvre presque instantanément la saveur de ses lèvres, de leurs baisers maintes fois échangés. Elle est loin de se soustraire à ce contact, elle y goûte même, les sens en ébullition, les mains cherchant le contact. Douce nostalgie. Et, finalement, sa conscience la sermonne, s’immisce clairement au sein de son esprit. C’est stupide, insensé, déraisonnable, il ne faut pas. Détaches-toi de lui, qu’elle lui ordonne. « Je suis désolée, je ne peux pas. » Elle se relève rapidement, délaissant le canapé, imposant une nouvelle distance entre eux, cette fameuse distance de sécurité. Et, il se ferme automatiquement, elle le voit bien dans son regard, dans son comportement. Abel n’est pas franchement un adepte du rejet, peu importe que ce dernier soit justifié ou non. Elle peut comprendre, ce n’est pas agréable. Et, c’est douloureux pour l’orgueil. Mais, elle se devait d’interrompre ce baiser, pour son propre bien. Elle ne peut guère retomber dans le panneau, supporter la même rengaine, peu importe qu’elle en ait envie. « Tu souhaitais imposer de la distance entre nous, mettre un terme à notre relation, et je me suis efforcée à prendre du recul, à te donner ce que tu voulais. C’est pour cette raison que je passe par Silas pour prendre de tes nouvelles, pour respecter ta décision. » Et, probablement parce qu’elle a autant peur du rejet, elle le déteste autant, que lui. Il se serait foutu d’elle si elle avait simplement daigné prendre personnellement, en face à face, de ses nouvelles. Elle le connait bien. Et, de toute façon, elle a conscience que cet éloignement, aussi frustrant et douloureux soit-il, est complètement préférable et bénéfique pour elle aussi. Elle a déjà bien assez de problèmes à supporter et à résoudre sans qu’Abel ne fasse partie de l’équation. Ils ont un passif beaucoup trop lourd. Ils sont incapables de se comprendre depuis le tragique décès d’Isaac. Expérience, ou plutôt horreur, les ayant marquée chacun à leur manière. C’est sûr et certain, ils n’ont pas gérer leur deuil de la même façon. Et, toute cette tragédie les a éloigné au lieu de les rapprocher. Ils n’avaient plus rien à se dire, plus rien à faire ensemble, si ce n’est représenter un fardeau pour l’un et l’autre. Elle l’a bien compris. Il le lui a fait comprendre. Maintenant, un gouffre les sépare. « Je commence seulement à ne plus être affectée par ces changements, par ton absence, alors je ne peux pas céder à un énième ébat ou rapprochement avec toi sans aucune valeur à tes yeux, si ce n’est prendre du bon temps. » La franchise pure et dure. De toute évidence, il serait stupide de mentir, de cacher ses sentiments et ses émotions, autant jouer cartes sur table. Elle ne peut pas s’enliser à nouveau là-dedans. Surtout qu’elle n’est pas dupe, elle sait pertinemment que ce geste ne cachait pas spécialement une intention, une émotion, particulière. Probablement que ce n’était qu’une simple impulsion dictée par elle ne sait trop quoi, mais par une mauvaise raison. Autant ne pas céder plus que de raison aux impulsions. à quoi cela les aurait mené ? A rien, elle aurait été déçue, elle se serait tout de même retrouvée seule en fin de compte. Elle aurait dû tout recommencer, tout reprendre à zéro, refaire son deuil du Cavalier. Le silence s’installe, il est glacial, l’atmosphère pesante. Leur bref moment de complicité est bel et bien terminé. Elle n’a pas l’intention de mentir, une pointe de regret s’installer, lui fendille le cœur, mais elle n’avait pas le choix. Abel Rhodes n’a plus le droit d’entrer dans sa vie quand il le souhaite et d’en ressortir quand cela lui chante.

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MessageSujet: Re: (XXIV) sweet nostalgia + Abel   (XXIV) sweet nostalgia + Abel EmptyDim 20 Jan - 21:36

Peyton Abel
« sweet nostalgia »

Elle se releva et il la suivit du regard sans mot dire, sans un geste pour la retenir. Ses lèvres se pincèrent alors qu’elle s’affirmait désolée et son regard redevint plus dur, plus incisif. Il n’y croyait pas, à ses excuses, et l’humiliation du rejet était terriblement brûlante, parce qu’il n’avait pas pour habitude que l’on se refuse à lui, parce qu’il avait supposé la partie gagnée à partir du moment où elle avait répondu à son initiative.
Pour mieux le laisser sur le carreau ensuite, toute trace de chaleur ayant déserté son visage tandis qu’il l’observer s’expliquer de son geste, et qu’il refusait de comprendre le sens de ses propos.
Furieux, quoique surtout contre lui-même, le cavalier se leva à son tour, l’attitude quelque peu raidie. Il ouvrit la bouche, tenta de se justifier : « Ce n’est pas ce que je… » S’interrompit brutalement tandis qu’il réalisait ce qu’il s’apprêtait à dire. Il n’avait pas envie de s’embarquer là-dedans, et surtout pas maintenant, pas après ça. De toute manière, depuis quand avait-il besoin de se justifier pour quoi que ce soit ? « Oh et puis merde, qu’il reprit d’une voix tendue, quelque peu agacée. J’vais pas débattre là-dessus. T’as raison je suppose. » Et ainsi fut balayée l’impulsion qu’il n’aurait certainement pas manqué de regretter par la suite. Pas plus mal, de toute manière, parce qu’il avait subitement une envie pressante de décarrer d’ici maintenant que le climat de la pièce avait subitement changé.  Il se sentait ridicule, et il détestait ça. Pire, il détestait qu’elle en soit la responsable, parce qu’il s’était cru certaines choses acquises et qu’elle venait de lui foutre un vent monumental. Et cette idée stupide, aussi, de lui rapporter ces putains d’albums au lieu de faire la leçon à Silas et que le même se charge tout seul de venir avouer son larcin… Il aurait mieux fait de ne pas déroger à ses habitudes, rester au chevet du gosse jusqu’à pouvoir s’ôter de la caboche la certitude que son fils n’allait pas mourir dès lors qu’il passerait dans l’autre sens les portes d’Olympia. Parlant de partir, d’ailleurs… « De toute manière, j’ai déjà trop traîné ici, je venais que pour te ramener tes conneries à la base. Silas m’attend. » Il lui avait promis, au mioche, qu’il repasserait le voir avant de partir, et il n’avait pas l’intention de trahir sa parole : le gamin n’était vraiment pas bien, sans doute aurait-il dû l’amener un jour ou deux plus tôt que d’habitude mais il lui était difficile d’accepter que l’antiviral puisse encore se montrer moins efficace que ce qu’il n’était déjà…
Encore un tracas qu’il garderait pour lui, toutefois. Aussi fut-il prompt à vider les lieux de sa présence sans en attendre davantage de la propriétaire des lieux. Qu’y avait-il à ajouter de plus, de toute manière ? De toute évidence, le débat était bel et bien clôt.



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