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 Nolite te bastardes carborundorum || Almaze

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MessageSujet: Nolite te bastardes carborundorum || Almaze   Nolite te bastardes carborundorum || Almaze EmptyMar 6 Nov - 20:05

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Nolite te bastardes carborundorum
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Octobre 2018

Rayna en de hors de la carrière, c'est un spectacle rare et pour le moins comique quand on observe son manque d'aisance en dehors de l'aura protectrice d'Augures. Pour l'occasion, elle avait ressorti son vieux treillis militaire qu'elle portait tout le temps quand elle était à Fort Hood. Pas de jupe colorée, pas de bijoux imposants, juste la simplicité et ses longs cheveux dressés dans une natte qui foute son dos quand elle marche. Les expéditions, ce n'est clairement pas son fort. Et si ses mains tiennent habilement sabres et couteaux, ce n'est pas pour enfoncer le crâne de rôdeurs mais plutôt pour venir collecter quelques plantes médicinales qui ne poussent plus sur le sol de la carrière. C'est qu'il fallait faire de la place pour sa belle angélique. Bien sûr, devoir sortir de plus en plus souvent pour collecter feuilles et racines ne lui faisait pas particulièrement plaisir, surtout qu'il n'y avait pas toujours quelqu'un de disponible pour l'accompagner, mais en parallèle elle vivait au sommet de la carrière maintenant que son petit trafic était bien installé.

« Bon, notre première cible est le févier d'Amérique. J'ai besoin d'écorce et de cosses. » Elle se tourne vers Almaze, qui l'accompagne. Enfin, plus ou moins. Voyez, Almaze n'est pas forcément la compagnie idéale si vous cherchez protection et soutien, parce que son regard parfois absent suggère qu'elle est soit saoule, soit dans un trip si haut qu'on en aurait le vertige. Mais quand il s'agit de crache sur l'humanité et surtout sur les hommes, il n'y a pas meilleur acolyte. Et pour Rayna, Almaze est une porte d'entrée à la mine si quelque chose lui arrive. Sait-on jamais, avec Diggs au cul qui cherche à droite et à gauche les responsables des trafics, elle pourrait un jour avoir besoin de se réfugier dans un endroit où il ne pouvait pas entrer. C'était soit la mine, soit le ranch, et honnêtement, vu la réputation des cavaliers et de leur chef, elle préférait tenter sa chance sous terre.
« T'as besoin de quelque chose toi ? » Comment ces deux-là avaient commencé à fréquenter était vague dans l'esprit de Rayna. C'était arrivé comme ça, sans crier gare, spontanément. On parle de plante, de sol, de cannabis, et puis on parle de la vie d'avant, du mariage mortel d'Almaze et de la collection de maris de Rayna. Sont-ils morts ? Très certainement, mais ce n'était certainement pas de sa faute, malgré les rumeurs de veuve noire qui lui collaient à la peau. On parle de la faiblesse du monde, jamais de leur faiblesse à elles. On parle beaucoup de Diggs, même si Rayna a quelques réserves parfois, à l'idée que ses secrets ne soit exposés. Si elle fait confiance à Almaze ? C'est compliqué. On ne fait pas confiance à une alcoolique.

Les zones qu'elles explorent ont été épargnées par le grand incendie, et même si la forêt se remet doucement de cette épreuve, difficile pour la végétation de retrouver de sa superbe avec ce climat sec et aride. Les yeux grand ouverts, la quadragénaire zieute à la recherche de l'arbre convoité, mais aussi à la recherche de plantes ou de fleurs auxquelles elle n'avait pas forcément pensé. Et peut-être qu'elle trouverait aussi des signes, des messages de la nature pour lui montrer le chemin à emprunter. Il y avait des réponses parfois dans la façon dont une plante particulière poussait ou la direction qu'un oiseau prendra en s'envolant après vous avoir fixé dans les yeux. C'était son abuela qui lui avait enseigné tout ça, en même temps qu'elle avait transmis sa passion des plantes. Bruja un jour...

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MessageSujet: Re: Nolite te bastardes carborundorum || Almaze   Nolite te bastardes carborundorum || Almaze EmptyVen 16 Nov - 21:41



NOLITE TE BASTARDES CARBORUNDORUM
Octobre 2018
« Gleditsia triacanthos » Le latin glisse sur tes lèvres avec un drôle d’accent, à demi-vaudou africain, à moitié espagnol. Ce n’est pas faute d’avoir suivi des cours de latin avec un précepteur de qualité pour la plus grande partie de ta vie. Ton esprit de contradiction l’emporte, avec le plaisir de rouler les mots sur ta langue, le nez en l’air. Tu regardes les arbres et les feuilles et les petits insectes qui vadrouillent dessus et les souches carbonisées. C’est un temps parfait pour une promenade dans les bois calcinés. Parfois, sous tes bottines déglinguées, on entend un craquement sec, tu appuies bien le talon dans les feuilles mortes, avant de mettre ta semelle. Crac. Crac la branche. Crac les os de petits animaux. Crac les os humains. Crac, crac, crac fait le cimetière du monde. Tu te balades une main dans les poches, bien enfoncée dans ton blouson de cuir. Il en a vu des belles et des pas mures, mais c’est du vrai, du genre qui a coûté à ton époux l’équivalent d’un tableau de maître. Il tient, malgré les patches de sang et d’alcool que le temps a rajouté dans l’océan de nuit noire.

De l’autre main, tu fais danser ta lime aiguille du bout des doigts, la fine pointe de métal acéré tourbillonne, brillante, entre tes doigts mats. Tu te promènes, sans sembler troublée par le silence trop parfait des lieux morts. L’apocalypse, la promenade de santé. Moins d’humains pour te casser les ovaires.  Tu tournes la tête vers la jeune femme qui t’accompagne, l’œil malicieux sous la boucle sauvage qui te retombe sur le front. « - Je dirais pas non à un café. » Parce c’est bien l’une des utilités de l’arbre sur lequel vous espériez tomber. C’est presque une pensée enchanteresse, prononcée d’un ton indolent, envoûtant. Si vous trouviez le favier, tu ne dis pas non à remplir ton sac. Comme si tu manquais d’énergie. L’ancien « tote bag » flotte contre ta cuisse, bout de tissu élimé, oublié. « - Ou une nouvelle vie. »

Tu fais la moue, pesant le pour et le contre tandis que vous continuez votre chemin. Rayna est l’une des rares personnes que tu supportes, gueule de bois ou non. Pourtant, elle a l’air de ces poupées de papier, qu’on découpe et qu’on colle, auxquelles ont rajoute des vêtements à son gré. Ton regard quand tu la rejointe était éloquente, mais ta moue amusée, appréciatrice – elle a du charme, en treillis – a gardé ta grande gueule fermée.   « - Genièvre. » Tu mâchonnes un bout de bois que tu as dégoté dans un coin, cela t’oblige à penser à autre chose. Le maigre reste de liqueur qui barbouille dans ton estomac, l’absence de repas depuis 24h qui commence seulement à se faire sentir, et rend ta tête un peu trop légère. Tu déconnectes ton esprit un instant, tes dents se frottent l’une à l’autre, crissent. Le manque. Tu as besoin d’alcool. Alcool. La pensée flotte un instant dans ton esprit, puis le museau froid et humide de ton furet se colle contre ton cou. Il est blottit comme une écharpe, et tu viens poser ta main sur le petit corps chaud et maigre. Une vipère ou deux. Des champignons, pourquoi pas. »

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MessageSujet: Re: Nolite te bastardes carborundorum || Almaze   Nolite te bastardes carborundorum || Almaze EmptyMer 2 Jan - 20:34

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Octobre 2018

Du café et une nouvelle vie, la liste de course est bien maigre mais tellement parlante. Une nouvelle vie, pour aller où ? Pour faire quoi ? Y a-t-il encore un endroit dans ce monde qui fait sens ? Parfois Rayna rêve qu'elle retourne au Mexique et que rien n'a changé à Tijuana. La maison de sa grand-mère est toujours là et le jardin fleuri aussi, et les souvenirs de son passé s'y trouvent. Quand elle était jeune et encore pieuse, quand elle collectait les fleurs et non les hommes. Y a-t-il un seul moment de sa vie où elle a vraiment envie de retourner ? Difficile de juger sous toutes les couches de matérialité laquelle l'a comblée au mieux. Les gens ont tendance à dire que ceux qui n'ont rien sont bien plus heureux. C'est faux. De nombreuses fois elle s'est retrouvée sur le cul, sans possessions, à devoir tout reconstruire de ses mains, et à part la satisfaction du travail achevé, elle n'a rien ressenti. Quarante-cinq ans d'émotions en berne, à naviguer en pilote automatique. Il y a bien eu Carter... Mais c'était tellement éphémère, elle ne se souvient plus si c'était vraiment le bonheur ou si elle l'idéalise maintenant que tout a disparu.
« Une nouvelle vie ? Pour aller où ? J'ai entendu dire que Bora Bora était fantastique à cette période de l'année. » Une raillerie qui trahit pourtant une vraie réflexion, des envies d'ailleurs. Pourquoi rester au Texas, qui n'est rien d'autre qu'un désert géant quand il y a sûrement des coins où la qualité de survie est meilleure. Des zones à la végétation luxuriante où elle construirait son paradis d'opium et se laisserait emporter par les effluves psychédéliques jusqu'à ce que son esprit ne connaisse rien d'autre que la transe. Et alors, tout comme les volutes, elle s'effacerait et le temps l'emporterait, un trépas teinté de bonheur artificiel. « Des champignons ? Ceux qui te remplissent le ventre ou ceux qui te remplissent la tête ? » Elle sait où trouver les premiers, mais les seconds, elle ne veut pas en parler. Ils grignotent des parts de son marché et foutent Diggs en rogne. Voilà plusieurs mois qu'elle fait le dos rond, qu'elle minaude pour ne pas éveiller les soupçons, qu'elle peste contre ces foutus drogues elle aussi, tout en les distribuant d'une autre main.

La démarche de la belle est alerte, avec quelque chose d'un peu hésitant : elle n'aime pas être dehors, elle n'aime pas l'incertitude de cette existence alors même qu'elle est au milieu de son élément, la nature. Si seulement elle n'était pas pourrie par quelques revenants... Elle ralentit le pas et ses yeux scrutent la végétation et elle sort son sabre d'un geste expert. Pas d'une main meurtrière mais d'une main de soignante. La pointe de la lame écarte des hautes herbes pour révéler un arbuste et surtout son trésor violet qui a accroché l'oeil de la Mexicaine. Callicarpe d'Amérique. Elle se penche en avant et sort un premier sac en plastique et s'emploie à sabrer feuilles et baies avant de s'attaquer aux racines. « En fait cette expédition va être plus longue que prévu, il me manque tellement de choses et je n'ai plus assez de place à moi à la Carrière. J'me demande si je vais pas commencer à faire planter autour du centre commercial. Comme ça quand j'irai vendre, j'aurai le matériel directement sur place. Parce qu'évidemment, y a pas un type fiable dans le coin sur qui je peux compter pour m'aider à transporter quoi que ce soit. A quoi ils servent ces foutus mecs ? A part se la coller au caveau et se plaindre de leurs problèmes d'érection ? »

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MessageSujet: Re: Nolite te bastardes carborundorum || Almaze   Nolite te bastardes carborundorum || Almaze EmptySam 26 Jan - 15:13



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Octobre 2018


« - Quelque part où personne me connait. » Un bon vieux classique. Ton époux avait dû trouver ta planque : les faux passeports, les cartes d’identités, les vies que tu t’étais acheté par ennui et prudence. Tu continues en marchant : « - Même pas besoin de refaire des papiers. » Tes épaules hoquètent, ta frimousse se plissent d’un gloussement contenu. Tu rejettes ton visage vers le ciel, est-ce que le ciel a toujours été si lumineux, si perçant, si épine-dans-les-pupilles ? Tu as oublié. C’est bien pour ça que beaucoup boivent, pour oublier. Cela n’a jamais été ton genre, toi la grosse tête, mais jouer à plus idiote que tu l’es, faire ton intéressante, c’est dans tes cordes. Tu marches sans regarder devant toi, tu t’essaies à fixer l’hélianthe, combat de regard inégal – toi tu viens des profondeurs des enfers, et tu as de la ressource, tu aspires la lumière. « - D’après toi, combien d’entre nous est juste un violeur en série incestueux qui se refait une vie au soleil ? » C’est même surprenant qu’il n’y ait pas de marchands de rêves, des passeurs d’espoir – attention :  tu n’as pas l’espoir stupide que quelque part, l’apocalypse n’a pas eu lieu. A une ou deux crasses près, les clans sont les mêmes dans toute la ceinture de rôdeurs. La calotte glaciaire préservée vaut pas le coup de monter jusqu’aux pôles pour autant.

« - Me prends pas pour une bille. » Tu roules un peu des yeux. Les champignons qui remplissent la tête, vous savez toutes les deux où les trouver. Elle n’est pas idiote, la fabuleuse. Toi, tu t’en ai farci la tête à en cracher sur Aaren des champignons. Vous n’avez pas besoin de vous taper la randonnée merveilleuse pour ceux-là, pas besoin de vous baisser non plus. « - J’ai la tête bien pleine et bien faite. » Il y a presque un « teteuteu » dans ta voix, dans la semonce que tu t’adresses à toi-même. Ce n’est pas comme l’envie d’alcool. C’est plutôt comme un relent de nausée – désagréable, âcre, et en même temps, l’espoir que après la déchéance, tu te sentiras mieux. Mais tu n’as pas besoin de champignons pour avoir la tête pleine idée. L’alcool est plus une prothèse qu’une béquille, à force. Le puff… Tu grognes sans te redresser pour autant.
Tu la laisses jouer à l’exploratrice du café perdu. Appuyée contre un arbre tout proche, tu observes le silence qui vous entoure. Pas un piaf, comme s’ils avaient peur de finir en brochette. Pas un rôdeur, pas encore. Pas un humain, rien pour passer tes envies de fureur qui te passent dans le sang comme une envie de pisser. C’est le manque, c’est la sobriété. Tu n’as plus tes humeurs égalisées par le bas, tirées au fond du trou, quelquefois tu ne tiens plus en place, forcément.   « - C’est pas faux. » Tu ne l’écoute qu’à moitié, même si tu approuves de bon cœur ton amie de bric et de broc. Tu les aimes bien les garçons, un couteau sous leur gorge, et ta main sur leurs couilles, à palper leur portefeuille.  Tu la regardes par-dessus, tandis qu’elle bataille avec les racines. Les mains expertes. Fascinant, comment, toutes les deux vous avez l’air à côté de la plaque, un peu farfelues, un peu en marge et lorsque vos mains s’animent dans vos domaines, elles sont adroites et versatiles. Un pianiste génial et incompris. « - Pourquoi tu aurais besoin d’eux, de toute façon ? Tu restes distraites. Tu n’as peut-être pas tout entendu, mais ça te chiffonne. « - Il n’y a rien qu’une gonzesse ne puisse pas faire. Si vraiment t’es sur le phallique, je peux te fournir de quoi t’amuser et en quoi leur érection porte les paquets ? » Tu hausses les épaules. « - Je peux soulever. On peut se serrer les coudes. » L’évidence maussade, ça n’a pas inventé l’eau chaude. Mais une idée suit l’autre, ça s’enfile comme des perles ou les shots de vodka. Tu te racles la gorge, et ton regard quitte la femme en face de toi pour se perdre dans les feuilles. Comme si tu espérais y voir des fées cachées, des gnomes. On dirait même que tu te tâtes, que toi, entre toutes, tu hésites à parler. Tu finis par agiter les pans de ta veste, comme des marionnettes qui cachent leurs empreintes digitales pour aller chercher le pain, les mains dans tes poches.   « - Tu viendrais avec moi, au centre ? »  
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MessageSujet: Re: Nolite te bastardes carborundorum || Almaze   Nolite te bastardes carborundorum || Almaze EmptyJeu 7 Fév - 21:17

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Octobre 2018 Quelque part où personne ne la connaît. Rayna a un léger sourire quand elle y pense. Elle a fait ça tellement de fois, quitter une vie pour en construire une autre, parfois jusqu'à se changer pour pouvoir coller à une image et pas à une personne. La Carrière est le seul endroit où cette folle envie ne lui a jamais pris le corps. Elle a été mille femmes et maintenant elle n'aspire qu'à être celle qu'elle choisit d'être. Celle qui a un empire de la drogue à son – faux – nom.
En ce qui concerne la question qui suit, Rayna ne sait pas vraiment si son acolyte attend une réponse. Les pourritures qui s'en sortent sont trop nombreuses, il suffisait d'aller jeter un coup d'oeil du côté de Rocbruyère pour s'en rendre compte. « C'est comme ça depuis toujours, les pires s'en sortent. » Combien de types abjects et riches avaient réussi à échapper à la justice simplement en lançant à la volée le nom d'un avocat renommé ? Dans ce monde, la richesse n'apportait rien, mais la capacité à faire le pire était toujours un facteur de survie déterminant. Et pour la Mexicaine, c'était presque une excuse pour ne pas ressentir de remords face à ses activités. Comme tout le monde, elle accomplit ce qu'elle estime nécessaire à la survie.

Elle est concentrée sur sa tâche, écoute Almaze insister sur l'importance de l'esprit de sororité et bien qu'elle aimerait pouvoir compter vraiment là-dessus, il y a toujours son instinct de survie qui la pousse vers les hommes. Ils ne sont pas fiables, mais ils ont les gros bras pour écarter les menaces, et c'est comme ça qu'elle a été éduquée et qu'elle a toujours vécu : sous la protection d'un homme. Elle sait pourtant que sur bien des points, elle est plus résistante qu'eux, plus tenace, plus forte. Mais le naturel a cela d'incroyable qu'il revient toujours au galop. Elle aimerait pouvoir se passer totalement des hommes, mais il y a aussi le problème épineux de l'âge. « C'est vrai, mais tu sais à mon âge, le corps n'est plus aussi coopératif. » Pour preuve quand elle se relève, son dos craque et lui arrache une grimace. « C'est pas facile de vieillir, on compte un peu trop sur les autres. Et puis... » Elle laisse échapper un soupir. « J'ai soudain la sensation limpide d'avoir gaspillé ma jeunesse... L'avoir vue s'échapper de mes mains comme l'anguille effrayée et m'appeler à présent sur le lierre du tombeau, où patiente depuis toujours le chant des enfants, les raisins volés… » Elle s'arrête dans sa tirade, confuse, avant de conclure. « Ay, c'était en espagnol dans ma tête. »

La belle ajuste le sac sur son épaule, fait une dernière retouche à sa natte et se tourne enfin vers Almaze. Elle n'était pas sûre de comprendre sa dernière proposition. Elle y était toutes les semaines, au centre commercial. Aussi, et en prenant en compte sa dernière remarque, le sens des affaires de la Mexicaine reprend le dessus, flairant quelque chose de plus gros qu'une simple virée shopping. « Je suis pour les business entièrement contrôlés par les femmes. C'est moins de complications. » Avec Amalia, les affaires marchaient très bien et il valait mieux que les hommes se gardent d'interférer. « C'est quoi ton plan ? Tu veux monter quoi ? »



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