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MessageSujet: come a little bit closer (gauge)   come a little bit closer (gauge) EmptyMer 26 Sep - 19:59


L'anniversaire était passé sans qu'elle n'y songe vraiment. Un an, au mois de juillet. Un an, comme c'est ridicule à l'échelle d'une vie ; un an, comme c'est long, pourtant. Un point dans l'espace, qu'on fixe et dont on pourtant sous-estime la proximité. Un an plus tôt, Dagni ne pensait jamais arriver jusque là. Elle vivait en apnée, terrifiée à l'idée qu'un jour elle puisse réapprendre à respirer. Son existence était douloureuse et elle le voulait ainsi. Si on souffre, c'est que ça compte encore. Alors elle devait souffrir, pour se souvenir, juste pour tenir. Un an plus tôt, elle avait perdu une partie de son monde, comme assisté au démembrement de la Pangée, regardé les frontières séparant le monde des vivants de celui des morts se dessiner encore. Elle ne pouvait pas juste oublier, se remettre d'une tragédie pareille. Et pourtant. Un jour, elle avait pris une bouffée d'air ; un peu par erreur, et elle ne s'en était pas voulue. L’événement s'était répété plusieurs fois par la suite, jusqu'à ce qu'elle ne guérisse aussi bien de cette blessure qu'elle pensait indélébile. A la fin du mois de septembre, Danielle inspirait tranquillement, et tout ceci bien en dépit de l'odeur empuantie qui lui flottait tout autour.

Ah ! La Carrière. Cet endroit charmant pour celui qui sait quand se pincer le nez ou fermer les yeux. Dagni n'y avait pas remis les pieds depuis le jour de l'alliance, et elle avait été forcée en la traversant de constater que l'ambiance avait déjà vacillé... Pour la jeune olympienne, les allées et venues désintéressées de tout ce monde étaient étranges, l'absence d'unité ou de camaraderie inquiétante. Elle accueillait l'aventure avec bienveillance malgré tout, comme elle savait, pour avoir demandé son chemin, qu'elle n'aurait à supporter que quelques moments l'atmosphère déroutante du cœur de la Carrière avant de ne s'en éloigner, sans pour autant en sortir tout à fait. Elle semait sourires gênés et œillades fuyardes le long du chemin, en croisant les regards avares d'une paire de charognards, ou juste curieux des quelques personnes alcoolisées qui, s'échappant tout juste des griffes du caveau aux premières heures de l'après-midi, brûlaient leurs rétines à ce qui était pour eux les premiers francs rayons du soleil. Étrange populace, elle pensa avec une pointe d'amusement, consciente par ailleurs qu'elle n'était certainement pas sur le point de rencontrer le plus ordinaire d'entre eux.

L'ombre du camping car se profilait d'ailleurs à l'horizon - ou plutôt le véhicule s'imposa tout à coup à son regard, soudainement sembla sortir de l'arrière plan, et Dagni se demanda comment elle avait pu marcher si longtemps sans le remarquer. L'insouciance de sa promenade dans la Carrière se transformait en appréhension, une sorte d'angoisse bête et méchante, aussi bien infondée qu'inconfortable, tandis qu'elle s'approchait de la "maison" à une cadence inférieure. D'un coup, elle n'était plus sûre.

Elle avait respiré, avec Gauge. Innocemment, inconsciemment, certainement pas pour la première fois, mais peut-être l'une des premières. Rien d'incroyable, non plus, mais discuter avec quelqu'un qu'elle n'avait jamais rencontré, ou même croisé, lui avait fait prendre conscience que le monde était encore bien plus vaste que ce qu'elle aurait pu imaginer. Et ça, rien que ça, était déjà assez flippant sans qu'on en rajoute, mais en plus, elle voulait le revoir. C'était la raison de sa visite, et la raison pour laquelle elle se tenait désormais sur le pas de la porte aux coins arrondis. La jeune femme hésita un moment, et finalement se décida à toquer (sans trop y mettre d'esprit, tout de même). Tout à fait silencieuse, son poing dans le vide, elle tentait de capter le moindre son qui aurait pu trahir une présence humaine à l'intérieure du camion.

jules


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MessageSujet: Re: come a little bit closer (gauge)   come a little bit closer (gauge) EmptyDim 30 Sep - 12:14


En ce moment, Gauge dormait un peu à n’importe quelle heure. D’après son autodiagnostic, une petite dépression l’empêchait de trouver le sommeil le soir. La façon dont elle lui avait dit ça, c’était surtout ça qui l’avait touché en plein cœur. J’ai trouvé quelqu’un, et je suis bien avec. Et c’était tout, pas d’explications supplémentaires, pas de mots doux. Après tout, comment pouvaient-ils se quitter alors qu’ils n’étaient plus ensemble ? D’un côté, Gauge était heureux pour Lilly, c’était bien qu’elle se soit trouvé un petit gars intelligent, fort, et surtout Olympien. Mais quand même, ça lui avait fait un choc. Ça s’ajoutait à la disparition soudaine de son amie miner mais aussi à l'accident avec la lance du chef, des événements encore trop récents dans sa mémoire, ça faisait beaucoup de choses en si peu de temps. Ainsi, dormir à cette heure-ci lui faisait du bien, ça l’empêchait de penser.

Mais quelques coups sur la porte de sa maison de fortune le firent sortir de son doux sommeil. Il se racla la gorge et continua de ronfler éveillé. C’était un rêve nan ? Y’avait pas d’autres coups. Il voulait vérifier avant de se recoucher, il voulait avoir la conscience tranquille ; il savait qu’autrement, il ne parviendrait pas à retrouver le sommeil. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il découvrit Dagni derrière sa porte. « Oh ! Dagni ! Tu es venue ! » dit-il en oubliant complètement qu’il n’était vêtu que d’un caleçon à cœurs, d’une chaussette noire trouée et d’une autre au motif écossais : aucune idée d’où se trouvait l’autre noire. Ouais, elle était venue. Au moins elle, elle venait, pensa-t-il un peu honteux. Elle était capable de se déplacer, d’affronter le danger à l’extérieur des murs d’Olympia. « Reste pas là, balbutia Gauge encore un peu comateux, viens, rentre, fait comme chez toi ! C’n’est pas bien grand, mais c’est confortable ! » Et c’était plutôt vrai, même si c’était le bordel. Avec Whil, Gauge avait trouvé des bâtons d’encens en ville, Dagni était chanceuse : d’autres avaient connu l’intérieur du camping-car plus odorant. « Hm, je vais peut-être mettre un truc quand même ! » dit-il en se dirigeant vers un tas de linge posé en vrac quelque part au pied de son lit.

Quelqu’un était venu le voir ! Et ce quelqu’un c’était Dagni, autrement dit, la fille pour qui il avait un sacré béguin. Pas de précipitations cependant : peut-être était-elle venue voir Arlo avant tout, et avant de retourner à la ville, elle s’était dit tiens, pourquoi pas faire coucou à l’autre andouille. Dans ces moments, il ne pouvait pas s’empêcher de penser à des trucs débiles. Tiens par exemple : Dagni était toute petite, tellement petite que jamais l’intérieur de son camping-car ne lui avait paru aussi grand. Il y avait de le marge encore avant qu’elle ne touche le plafond. « Qu’est-ce que tu viens faire dans l’coin alors ? T’as besoin d’un truc ? J’peux t’aider ? » demanda-t-il en terminant de s'habiller. Il parlait trop, limite il manquait d’air, mais il était bien trop heureux pour s'empêcher de la bombarder de questions.
jules


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MessageSujet: Re: come a little bit closer (gauge)   come a little bit closer (gauge) EmptyJeu 4 Oct - 12:30



Les ronflements la faisaient sourire doucement, aussi bien amusée que gênée pour la personne qui les émettait. Elle avait hésité, à ce moment, à tourner les talons, jugeant le sommeil plus important que sa visite. Elle n'aurait peut-être pas eu tort, d'ailleurs, mais avant même qu'elle ne puisse prendre de véritable décision la porte s'était ouverte sur Gauge. Et son accoutrement tout particulier, ou, d'aucuns diront, son manque d'accoutrement. Le regard curieux de Dagni s'était hâtivement affairé à remonter la silhouette, des fausses jumelles qu'il avait aux pieds au sous-vêtement aux couleurs vives, au torse du carrière... Oh. C'était le bruit qui s'était échappé de ses lèvres sans qu'elle ne le commande ou ne s'en aperçoive vraiment. Avait suivi un autre bruit, une autre plainte, différente, qu'elle noya dans sa manche. Un petit rire, embarrassé. « Oui, oui, habille-toi ! » demanda-t-elle en baissant les yeux sur le bout de ses pieds, histoire de ne pas se casser la figure en montant les trois petites marches qui surélevaient le camping-car du sol. « Je ne te dérange pas ? » fit-elle sans oser regarder dans la direction de l'homme tandis qu'elle se grattait distraitement l'arrière de la tête, son regard hagard voguant entre les piles d'affaires accumulées là. L'olympienne ne savait pas trop quoi regarder, d'ailleurs, ni ne savait vraiment si elle regardait quelque chose : plutôt, elle ne regardait pas Gauge. Jusqu'à ce qu'elle ne s'y risque, et qu'il enfilait un pantalon. Elle avait un peu rougi, même, mais se sentit assez à l'aise pour répondre à sa question sans trop de mal après s'être légèrement raclé la gorge.

« Je venais juste voir le marché, j'avais quelques objets à échanger et... » Ses épaules frêles, minces, fragiles se soulevèrent et il sembla tout à coup que Danielle ne savait plus ce qu'elle disait. Elle se pinça les lèvres et sa petite tête se balança légèrement, tandis qu'un sourire se creusait dans ses joues. « Je crois que je voulais te revoir... » lâcha-t-elle tandis que sa voix perdait progressivement en intensité. L'olympienne n'attendit pas que Gauge lui réponde pour continuer sa phrase. Elle avait trop peur qu'il interprète comme il fallait ce qu'elle disait. « Pour te dire merci, tout ça. » Comme si elle ne l'avait pas déjà assez fait la dernière fois. « Alors j'ai demandé à quelqu'un où je pouvais te trouver et.... ! Et voilà. Je suis là. Surprise ! » Une respiration. « Mais je peux revenir plus tard, si tu es... fatigué ? » Elle arqua un sourcil au souvenir si peu lointain des ronflements, et à la vue de la trace que l'oreiller avait pu laisser sur la joue du garçon. C'était drôle, qu'elle la remarque de là où elle se tenait... Quoi qu'en fait, tandis qu'elle se battait avec les mots, elle s'en était, sans s'en rendre compte, sensiblement rapprochée. « Ça va ? Depuis la dernière fois ? » murmura-t-elle finalement, sur un ton complètement différent. Deux conservations simultanées, rien que ça. A croire qu'elle avait trop de choses à dire en même temps - il y avait son désir de le revoir, et maintenant elle le revoyait, et il y avait la nouvelle qu'elle avait apprise quand elle était passée chez Lily. D'ailleurs, Dagni n'avait pas vraiment changé, mais les pointes abîmées de ses cheveux avaient été coupées.

jules


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MessageSujet: Re: come a little bit closer (gauge)   come a little bit closer (gauge) EmptyLun 8 Oct - 20:19


Tout proche d’être en tenue d’Adam, Gauge améliora vite la qualité de son accueil en allant s’habiller : il enfila ce qu’il trouva et retourna se placer devant Dagni qui lui demanda si elle ne le dérangeait pas. « Ah bon ? » répondit-il troublé. Ce n’était évidemment pas la bonne réponse, mais tout s’était emmêlé là-haut. Apparemment, les directives du cerveau à ce moment-là, c’était d’afficher un sourire niais tout en s’appuyant contre le mur et en cherchant à savoir si les auréoles qu'il avait sous les bras étaient récentes ou pas. Il invita Dagni à s’assoir sur le petit fauteuil dépliable tandis qu’il se demandait à quoi ça pouvait ressembler chez elle à Olympia. Il s’imaginait qu’elle était en train de repérer tous les détails immondes et autres saletés qui s’amoncelaient dans son camping-car. Pour Gauge évidemment, cela faisait partie du charme : c’était son cocon, il n’était pas question d’y toucher, tout avait sa place ici. Sauf peut-être cet os de poulet attaché à du fil de fer qui trainait là par terre. Une invention farfelue du garçon sans doute, ou un prototype tout du moins.

Les yeux de Gauge s’illuminèrent lorsqu’elle déclara être là pour venir le voir. Certes, elle était aussi venue pour le marché et avait bien dit qu’elle croyait vouloir le revoir, mais le quarry fit un tri dans ces informations pour n’en retenir que l’essentiel. La bouche bée, le garçon s’immobilisa et laissa l’olympienne poursuivre. « Mais c’est gentil ça ! Je sais pas quoi dire, je… Non, non, surtout t’en vas pas ! Enfin j’veux dire, c’est bon, j’me suis assez reposé comme ça ! Mais, oui, en effet, c’est une sacrée surprise ! »  conclut le garçon en allant chercher un petit sachet contenant des noix : c’était de l’heure de l’apéro !

Il le savait : son camping-car n’était pas spécialement apprécié de la gent féminine. Lilly avait autrefois essayé de le ranger : il avait été propre deux semaines avant de reprendre peu à peu son état initial. « Ça va oui, je te remercie ! Les derniers jours ont été complètement fous… J’ai perdu une amie, elle est morte. Mais j’ai en ai trouvé une autre, elle s’appelle Whil, elle est sympa ! Puis j’ai perdu Lilly. Elle est pas morte hein, mais tu dois être au courant. Tu sais avec qui elle est ? Tu l’as vu ? Il est sympa ce gars ? J’aimerais juste qu’elle se soit trouvé quelqu’un qui s’occupe bien d’elle. Pas comme moi, dit-il légèrement triste. Mais, tu sais, moi aussi j’avais envie de te revoir ! J’ai l’impression qu’on avait encore plein de choses à se dire ! Ça aurait été dommage de s’arrêter à une seule discussion, tu crois pas ? » demanda-t-il en souriant. Tout à coup, il fut pris d’un sursaut. « Oh, j’allais oublier ! » Le garçon décolla de son siège à toute allure en direction d’un tiroir rouillé duquel il sortit un flacon de parfum bien entamé. « J’ai un cadeau pour toi ! » dit-il en lui tenant le petit objet. C’était un truc sans marque, vide au trois quarts, mais Gauge avait vérifié : c’était bien un parfum pour femme. « J’ai trouvé ça avec mon amie Whil quand on est parti en ville, je crois qu'elle a pensé que c’était inutile, mais moi j’ai pensé que ça ferait un chouette cadeau ! »
jules


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