Sujet: Did you really stole my prey? † Arthur. Sam 11 Aoû - 3:46
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Sujet: Re: Did you really stole my prey? † Arthur. Sam 11 Aoû - 5:21
Les clous rouillés enfoncés de part et d’autre de ma batte de baseball s’étaient abattus sur le crâne du rôdeur en un craquement sinistre et, lorsque ce dernier tomba à genou, je levai un pied sur son épaule pour l’empêcher de tomber avant de déloger mon arme de sa tête. Le cri qui retentit alors me fit sursauter, couvrant le bruit sourd qu’aurait normalement fait le corps en tombant au sol. D’instinct, je levai les yeux dans la direction d’où provenait les jurons, les plissai légèrement, comme si cela aurait pu me permettre de mieux voir à qui j’avais à faire, et resserai ma prise sur le manche de bois. Qui pouvait être assez taré pour crier comme ça en pleine ville? Je m’étais rapproché du mur du haut bâtiment de briques sans trop m’en rendre compte, près d’une grande benne à ordures, probablement par crainte qu’on ne m’attaque. La silhouette, d’abord quelque peu floue, se détailla rapidement lorsque la distance entre elle moi diminua. Une femme. Oui, c’était une femme. Elle avait de long cheveux foncés qu’elle avait attachés sur le dessus de sa tête. Elle tenait quelque chose, une batte de baseball, que je m'étais dit. Oui, c’était ça. Et ce n'est que lorsque nous fûmes à une vingtaines de mètres l’un de l’autre que je réalisai que c'était elle.
Mon ventre me faisait mal, mais je n’arrivais plus vraiment à distinguer la faim des contusions ou des brûlures, depuis quelques jours. J’avais trop mal, et puis j’étais aussi trop épuisé. J’aurais voulu fermer les yeux. De toute façon, après la soirée que j’avais passé, il n’y en avait plus qu’un qui daignait encore ouvrir, l’autre étant trop enflé pour m’obéir. Le truc, c’était que je n’arrivais pas à m’y résigner sans sentir mon coeur s’emballer. Ces connards avaient réussi à me faire peur, au final, et le réaliser, ça me faisait presqu’aussi mal que des coups de pieds dans la gueule. Je me demandai pendant un instant s’ils avaient fait la même chose à Jenna, après qu’elle se soit enfuie. Non, s’ils l’avaient attrapé, ils l’auraient tué. Ça ou ils l’auraient ramenée ici, ce qui, sincèrement, était probablement pire. Enfin, je n’en savais plus rien. Si j’avais eu le choix, j’aurais sans doute quand même choisi de continuer à me faire tabasser. Autrement, je n’aurais jamais la chance de leur faire payer. La chance de tuer Gabriel de mes propres mains, cette fois, juste pour faire payer Marisa… même si le but, ça avait été de n’avoir Marisa que pour moi, au départ. Même si Gabriel, il ne m’avait jamais vraiment rien fait avant que je ne décide qu’il était temps pour lui de se faire bouffer vivant.
Je serrai la mâchoire en sentant une nouvelle douleur, celle-là au niveau de mon coeur. Il s’était serré quand j’avais pensé à eux. Je secouai la tête comme pour chasser ce sentiment désagréable, me contentant de me dire que je ne pouvais pas changer le passé, alors à quoi bon continuer d’y penser? Le grincement familier de la porte me fit me redresser légèrement. « T’en as pas déjà fait assez pour ce soir, Jonas? » grognai-je sans même daigner lever la tête pour le regarder. Et dire que ce gars-là m’appelait son frère, il y avait quelques mois de ça. La relation que nous avions n’était véritablement plus qu’un vague souvenir. Face à une absence de réponse de sa part, je m’apprêtais à l’envoyer promener, mais les pieds qui s’étaient arrêtés non loin de moi, ils ne lui appartenaient définitivement pas. « Lou? » soufflai-je, surpris, en levant les yeux dans sa direction. Je remarquai une gourde dans sa main, mais aucune arme. Ma tête bascula vers l’arrière pour s’appuyer contre le mur sur lequel mon dos reposait déjà. « Mais qu’est-ce que tu fou ici? »
Instinctivement, je posai ma main libre sur la gourde d’eau cabossée qui était accrochée à ma ceinture depuis déjà pratiquement un an. Je n’en croyais pas mes yeux. C’était bien elle, cette cinglée de Lou Anne Byers. Je ne savais pas pourquoi, mais j’aurais juré qu’elle était morte. La petite voix au derrière de ma tête lâcha un rire amer et ironique, qui est-ce qui aurait pu tuer Miss Byers? Pas des putains de rôdeurs, en tout cas, c’était certain, et j'en étais plus heureux que je n'oserais lui avouer. Un léger sourire s’esquissa au coin de mes lèvres, parce que je savais qu’elle allait détester ma réplique, mais que je savais aussi qu’elle me reconnaitrait. « Je te le laisses, celui-là. » lui dis-je clairement et d’une voix forte pour qu’elle m’entende bien de là où elle était, ma batte de baseball pointant d'un mouvement faussement galant en direction du mordeur dans la ruelle à notre gauche.
hrp:
j'ai rajouté un flash back en italique, j'espère que ça ne t'embête pas. il se déroule lorsque arthur est emprisonné chez les jackals, après que jenna se soit échapée et un peu avant l'invasion de rôdeurs.
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Sujet: Re: Did you really stole my prey? † Arthur. Lun 13 Aoû - 18:04
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Sujet: Re: Did you really stole my prey? † Arthur. Mar 14 Aoû - 3:57
Je la regardais exploser la tête du rôdeur à coup de batte de baseball cloutée sans rien dire, ne pensant que le temps d’un instant au fait que ce monstre avait autrefois été une jeune femme, peut-être une mauvaise serveuse, le genre qui nous fait un peu pitié et à qui on laisse quand même un pourboire, ou alors peut-être une jolie caissière, le genre pour laquelle on va acheter sa bière dans un dépanneur merdique plutôt que dans un autre, tout aussi merdique. Dans tous les cas, elle n’était maintenant plus qu’un tas de sang et de chair caillotée, et ça m’allait aussi.
Ce qui m’allait moins, c’était la baffe que l’ancienne jackal venait de me mettre. Elle avait ensuite eu le culot de revenir se planter devant moi, en plus. Étrangement, au lieu de m’emmerder, ça m’avait fait rire, un peu. Elle n’avait vraiment peur de rien, celle-là, et je me disais qu’elle avait de la chance que je lui ait été non seulement redevable, mais qu’au fond, aussi, je l’aimais bien. Une sacrée chance, parce qu’une petite voix, au creux de ma tête, continuait de me répéter de la faire saigner. Un echo de mon passé chez les chacals, sans doute. « Tu m'en dois encore deux. Considère ça comme les intérêts pour avoir volé ma proie. » J’arquai les sourcils avec un mince sourire, puis celui-ci s’effaça lorsque j’haussai les épaules. « Je t’en dois aucun. Considère ça comme les intérêts pour m’avoir frappé au visage. » Et c’était fini, je n’allais pas relever là-dessus, et elle n’avait franchement pas intérêt à le faire non plus, parce qu’elle devait savoir que je n’allais plus l’écouter.
Et puis elle se mit à tourner autour de moi comme un animal, comme un prédateur, parce qu’en fait, c’était ce qu’elle était, en ce moment, tout le temps, une chasseuse. Certes, je n’étais pas la proie qu’elle cherchait à attraper. De toute façon, elle ne me faisait pas peur. Je la connaissais. Enfin, j’en connaissais assez pour savoir qu’elle ne risquait pas de s’attaquer à moi. Pas maintenant, pas vraiment, en tout cas, si ce n’était qu’à mon ego. Elle était elle, c’était aussi simple que cela. Elle me distrayait, elle me rappelait toutes nos parties de chasse.
Elle me dévisageait, et je la regardais faire, la laissais faire aussi. Lorsqu’elle s’arrêta finalement devant moi, je plantai mon regard dans le sien. Je ne cherchais même pas à savoir ce qu’elle avait derrière la tête, parce que j’en avais honnêtement rien à faire, je savais pertinemment qu’elle ne se ferait pas prier. La tête penchée d’un côté et les sourcils froncés, elle tira la langue. « T’as pas bonne mine. » Je lâchai un petit rire, puis plissai les yeux. Elle continuait à me surprendre, celle-là. « Toi non plus. » relançai-je presque comme un compliment. Ou une insulte, j’en savais trop rien, mais c’était presque pareil, entre nous. « Et t’as pas changé, on dirait. » Ma langue passa dans l’intérieur de ma joue, joue que je sentais encore chaude où elle m’avait frappé. Je me disais alors qu'elle devait se régaler de me voir comme ça, sans rien faire, la joue encore rouge où sa main avait atterie.
Plus sérieux, tout-à-coup, je lui avouai « Je te croyais morte. » Cette fois, c’était lancé presque comme un reproche, parce que je n’allais pas lui dire qu’elle m’avait manqué, ni lui dire que j’espérais avoir eu tord. Ma main libre se leva pour lui enlever une mèche de cheveux qui lui barrait le visage, un geste naturel, pas forcément doux, juste simple et sans arrière pensée. Je ne m’y attardai d’ailleurs pas, le bras retombant le long de mon corps en même temps que je penchais un peu la tête sur le côté en détaillant les traits de son visage. Ces mêmes traits qui me rappelaient l’époque non si lointaine où j’étais quasiment roi, aux côtés des Rosario. « Mais t'es pas tuable toi, hen. »
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Sujet: Re: Did you really stole my prey? † Arthur. Ven 17 Aoû - 19:23
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Sujet: Re: Did you really stole my prey? † Arthur. Jeu 30 Aoû - 16:18
Je la vis esquisser un sourire, et j’en échappai un autre à mon tour, amusé. Je ne lui dirais sans doute jamais, mais elle m’avait manqué, je devais me l’avouer. Avoir quelqu’un à ses côtés avec tout était si simple, ça faisait du bien. Même si être à côté de cette même personne, ça voulait aussi dire qu’on ne serait jamais tranquille. Elle haussa les épaules et me tourna le dos. « Deal. » J’hochai la tête pour confirmer que j’étais d’accord, moi aussi, même si elle ne pouvait pas le voir. Lorsqu’elle s’arrêta, elle pencha la tête sur le côté et me dit de toute sa délicatesse que je n’avais pas bonne mine. Je n’avais pas pu m’empêcher de lâcher un petit rire. Elle non plus. Quand je lui dit qu’elle n’avait pas changé, elle me dit « Changer ne fait pas parti de mon vocabulaire. » et je souris de nouveau. Je le savais. Je le savais tellement. Et c’était rassurant, en un sens. Dans un monde où tout bougeait et changeait si rapidement, certaines choses avaient la gracieuseté de rester les mêmes. Comme Lou. « Je sais. »
Je lui avouai malgré moi que je l’avais cru morte. Je ne savais pas pourquoi, parce que je la connaissais assez bien pour savoir à quel point elle était dure à cuire ou, comme je lui dis quelques secondes plus tard, je savais comment elle n’était pas tuable. Je prononçai ses mots le coeur léger, pour une fois.
J’avais été assez surpris qu’elle m’ait laissé la toucher, replacer une mèche de ses cheveux. En fait, j’avais surtout été assez surpris de l’avoir fait moi-même, mais je n’y avais pas réfléchi. Une vieille habitude, sans doute, parce que j’avais longtemps eu une passe-droit avec elle. Je ne sais pas pourquoi, elle m’avait en quelque sorte donné un droit que d’autres n’aurait pas eu. Moi pareil, même si elle n’en avait jamais vraiment abusé. Avec Lou, c’était aussi ça. Je ne comprenais pas toujours pourquoi nous étions comme nous l’étions, c’était juste ainsi. C’était juste simple.
En un murmure, elle me répond. « Dépend des points de vue. » Et là, je suis encore une fois d’accord avec elle, mais je ne veux pas lui faire savoir.
Un bruit retentit dans la ruelle, celle que Lou ne quittait soudainement plus des yeux. Je penchai légèrement la tête sur le côté et plissai les yeux. « Une petite chasse? Je dois bien t’en devoir une ou deux, depuis le temps. » La brune marchait déjà dans la direction de ce qui avait bougé et, pendant un instant, je me demandais s’il s’agissait des gars de la carrière qui était venus en ville avec moi. Nous nous étions séparés, un peu par ennuie, mais ils ne connaissaient pas Lou. Je n’avais pas envie qu’ils l’attaquent. Un mince sourire en coin m’échappa à nouveau. J’étais décidément de bonne humeur. Je ne voulais pas non plus que Lou les tue, c’était plutôt ça, finalement, qui m’inquiétait, parce que ça serait difficile à justifier à mon retour. « T’as raison. » Je raffermis ma prise sur le manche de ma batte de baseball, le fit tourner dans ma main, puis le serrai à nouveau en un genre de réflexe, une habitude.
Je m’élançai à la suite de l’ancienne chacale. « Je préfère te le demander maintenant. Ne tue pas mes compagnons de la carrière, ok ? » D’une pierre, deux coups. Elle venait de comprendre que j’étais accompagné, qu’on risquait d’être interrompu, mais aussi que je m’étais enfuit à la carrière, comme la plupart des membres de notre groupe. J’aurais presque rougir de honte, de m’être rangé ainsi, mais elle savait que j’étais un survivant. Je n’allais quand même pas me laisser mourir par ego, non, j’avais toujours tout fait pour vivre, survivre, et ça n’avait pas changé. « Ils ne sont pas bien dangereux, tu verras. » Une invitation cachée. Je ne savais pas d’où elle sortait, d’où elle arrivait, mais elle avait déjà une place à mes côtés pour rentrer à la carrière si elle le désirait.
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Sujet: Re: Did you really stole my prey? † Arthur.
Did you really stole my prey? † Arthur.
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