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 Long Train Runnin' - Gauge Tuckett

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MessageSujet: Long Train Runnin' - Gauge Tuckett   Long Train Runnin' - Gauge Tuckett EmptyMar 13 Mar - 21:17


Gauge Eliza
« without love, would it be nice ? »
J'ai un peu hésité, j'avoue j'ai hésité à venir chez les quarrys, et ensuite j'ai essayé de faire demi tour plusieurs fois, je suis allée même boire un coup, et finalement me revoilà devant sa caravane. La dernière fois, c'était pas top chaleureux, c'était même pas super cool  non plus. Moi et lui, hein, je suis pas la seule à avoir mon petit caractère. Faut dire que là, chais pas, j'avais envie de le revoir cette tête de nœud. ça craint, comment je m'adresse aux autres depuis 4 ans, ça craint sévère quand même... A quel moment, insulter les autres, était devenu mon sport de prédilection? Moi qui avait toujours été sympa, souriante et marrante. Les zombies? La survie? Le manque d'un bain moussant? Le manque de sucre? D'amour? De quoi? Concrètement, qu'est ce qui a pu me faire vriller comme ça... Je souffle, j'agite mes bras qui pendent de chaque côté de mon corps, je grimace, je sais pas quoi lui dire, si je rentre... Si je rentre. Je sais que y'a des fenêtres là, et qu'il doit peut être m'avoir vu, ça fait quand même 20 minutes que je fixe sa caravane sans entrer, sans trop bouger non plus. J'ai l'air d'une conne, pire d'une folle. Je baisse la tête, je regarde mes boots en cuir cloutées, trouvées dans un magasin non loin, je les regarde pour me donner l'air de faire autre, que ce que je suis en train de faire.

Je tape dans mes mains, fais craquer mes phalanges, et c'est parti, je fais un pas, puis deux, puis trois, pour aller frapper cette fois ci à sa porte, oui je sais c'est fou... En fait, non, ne nous leurrons pas à ce point, j'ai pas frappé, j'ai ouvert la porte, et je suis entrée comme si j'étais chez moi. Vu l'odeur à l'intérieur, je dirais plus comme si j'étais chez mémé. Mais genre mode mémé morte depuis des lustres, qu'on a oublié sur un fauteuil. "ça t'arrive d'aérer de temps en temps?" Lui dis-je d'abord, avant de me renfrogner, c'était pas ça que j'aurais du dire en premier, j'aurais du tenter le 'bonjour' d'usage en premier. Mais bref, ce qui est fait, est fait. Je me tortille un peu sur place, je sais pas trop quoi dire depuis la dernière fois. "Merci d'avoir fait passer la gamelle de l'autre fois, les gardes l'ont ramené à la mine. Dans l'idée c'était pas mal comme idée, mais juste dans l'idée, parce qu'en fait, je me suis faite voler dans les plumes, genre je nourrirais un peu trop les quarrys." Mouais on repassera pour la discussion sympathique et pas prise de tête. Je sais pas quoi faire, alors je m'allume une clope et je me cale sur la banquette de sa caravane. "Alors tu... veux venir chasser avec moi ce soir?"
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MessageSujet: Re: Long Train Runnin' - Gauge Tuckett   Long Train Runnin' - Gauge Tuckett EmptyMer 14 Mar - 11:50


Gauge Eliza
« without love, would it be nice ? »

C’était au départ une journée comme les autres. Il avait pris un maigre petit-déjeuner, changé le code de son coffre-fort et s’était installé près de la fenêtre pour quelques heures. C’était à ce moment-là que la journée s’était mise à ne plus ressembler aux autres : dehors, il y avait Eliza qui semblait regarder dans sa direction. Surpris, le garçon s’était vite éloigné de la petite vitre, hésitant à verrouiller la porte dans la foulée. Qu’est-ce qu’elle fichait là ? Avec tout ce qui s’était passé la dernière fois, pourquoi reviendrait-elle chez lui ? Pour l’achever ? Il n’avait parlé à personne de cette rencontre, pas même à Arlo, il avait réellement voulu transformer cet épisode en un souvenir lointain. Gauge s’était persuadé que jamais il ne recroiserait cette femme de sa vie, et voilà qu’elle se trouvait à quelque pas de son camping-car. Il enfile rapidement un débardeur, se gratte la tête et sursaute lorsqu’Eliza pénètre dans sa demeure. Un jour, quelqu’un frappera avant d’entrer et ça lui fera vraiment bizarre.

Le garçon ne sait pas trop comment réagir jusqu’à ce qu’Eliza brise le silence : instantanément, il se détend. Il avait très sincèrement imaginé la possibilité qu’elle soit loi pour lui faire du mal, peut-être même le tuer. Naïf au possible, il ne pensait pas aux conséquences que cela impliquerait, il ne voyait que le geste lui-même, sorti de tout contexte et de tout repère spatio-temporel. « Ouais ça m’arrive, là c’est que … Quelqu’un a dormi ici avec de la soupe sur ses vêtements… » dit-il en s’excusant réellement. Il n’était pas spécialement en tort, Eliza venait de rentrer chez lui dans lui dire bonjour et en lui faisant un reproche, et pourtant Gauge était tout bonnement incapable de réagir de manière approprié : au-delà de la naïveté, il y avait de la gentillesse pure. La gamelle ? Quelle gamelle ? Oh oui, le bouillon ! Il l’avait mangé le soir-même, il n’avait pu résister, il n’avait réussi non plus à le rationner et le faire trainer sur la durée. Gauge était très étonné de ce que lui racontait Eliza. Il faisait de grands yeux et ne comprenait vraiment pas les réprimandes qu’on lui faisait. « Hein ? On te fait des reproches pour aider des gens ? Les gens deviennent fous dans ce monde de fous… dit-il en se décidant enfin à mettre un pantalon. C’est bête, il ne devrait plus y avoir que le camp des humains contre le camp des plus-humains. » conclut-il.

Elle mentionna la chasse, cela le fit sursauter. C’était vraiment toujours quelque chose d’actualité ? Le contexte était différent cette fois-ci, il n’y avait pas eu de mensonge de Gauge ou de de don d’organes d’Eliza. Il n’y avait pas de dispute, pas de mention d’Arlo, pas de fausses promesses de Gauge. Le garçon n’avait plus envie de lui dire non, mais il avait l’impression qu’un oui serait trop facile. « Why not ?...  tenta-t-il. Hé ! Ça aussi ils vont te le reprocher nan ? » Ça allait donc par finir se faire : Eliza allait apprendre à chasser à Gauge. Qui l’aurait cru ? Le garçon n’aimait pas trop le silence qui s’installait et avant qu’Eliza décide de repartir en lui disant à ce soir, Gauge se montra curieux, plus pas politesse que par intérêt. « Et donc… Raconte-moi un peu comment ça va se passer… Je... J’dois m’attendre à quoi ? »
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MessageSujet: Re: Long Train Runnin' - Gauge Tuckett   Long Train Runnin' - Gauge Tuckett EmptyMer 14 Mar - 14:23


Gauge Eliza
« without love, would it be nice ? »


"Okay donc t'es maqué avec une nana, ou un mec, qui aime se barbouiller avec de la soupe... intéressant." Lâchais-je moqueuse. Lui n'avait pas tarit de discours débiles sur ma relation avec Arlo, je lui rendais l'appareil sagement. Je me suis posée là, et j'ai discuté presque normalement avec quelqu'un, d'ailleurs Gaugy répond déjà à ma tirade sur les miners. "On n'est pas du même camp, depuis la rébellion Gaugy, on est voisin tout au plus, et moi ça fait bien 4 ans que je suis là, j'étais là, à l'époque où les quarry et les miners étaient une seule entité.. maintenant c'est deux camps séparés, y'a donc des règles... des règles que j'emmerde, comme le reste, mais pour eux, ça a l'air d'être important." Lui expliquais-je, je ne savais pas trop depuis combien de temps il était là, le Gaugy, je m'étais jamais vraiment posé pour y songer avant. "ça fait combien de temps que t'es là?" Lui posais-je la question, finalement pourquoi ne pas parler. "tu es un utopiste Gaugy, le monde s'est cassé la gueule, mais l'être humain reste l'être humain, il aime la guerre, le patriotisme pour un camp, et les fins à peu près heureuses..."

Je me lance pour la chasse, et il a pas l'air trop apeuré, ou du moins, moins que d'habitude, peut être qu'à force de répéter cette seule phrase, il va finir par arrêter de trembler comme une fillette. J'aime bien qu'il est dit oui, Arlo, il veut jamais sortir de là, il préfère bidouiller sa drogue, et c'est pas suffisant pour moi, et puis quoi au juste, vivre de morts et drogue, c'est sa vision de la vie? bref, Arlo, c'est pas à l'ordre du jour, je vais déjà tenté de gérer Gaugy, peut être même kiffer ça, et puis après on verra. "Ils ont pas le droit de me reprocher de former des chasseurs, on crève tous la dalle." Lui dis-je pour le rassurer, et puis j'allais partir, du coup... parce que j'allais pas rester ici à regarder des magasines porno avec lui, en fumant des clopes, et ne buvant du mauvais alcool. Mais il parle, et m'arrête sur ma lancée, je me retourne et je le regarde, il veut savoir comment ça va se passer. "On va partir en fin d'après midi, pour éviter de faire toute la nuit, ce sera peut être moins flippant pour toi, et plus facile aussi, d'apprendre à viser à l'arc en presque plein jour." Commençais-je, en m'accoudant à une paroi de sa caravane. "Et puis, je vais faire, ce que Aaghen a fait pour moi, c'était un tireur d'élite de la Navy, un des premiers survivants cool, qui m'a prise sous son aile.. il m'a apprit à viser, à chasser, à poser des pièges... ce genre de choses. J'vais essayer avec toi." Il était cool Aaghen, étrange, il parlait souvent une autre langue et tout seul, mais il était à l'image des horreurs que nous avions tous vécu, un peu paumé dans sa life. Il est resté avec moi un an, avant de mourir, ça a été dur de le perdre, il m'a sauvé la vie.
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MessageSujet: Re: Long Train Runnin' - Gauge Tuckett   Long Train Runnin' - Gauge Tuckett EmptyJeu 15 Mar - 14:41


Gauge Eliza
« without love, would it be nice ? »


« Hein ? Non pas du tout, ça doit même pas être possible, je crois qu’elle est… Tu sais… Village people ! » dit-il en regardant le plancher parce qu’il ne savait pas où regarder. Et dans tous les cas, Gauge était un peu gêné de parler de sa vie sexuelle, parce qu’elle n’était franchement pas très passionnante. Il eut droit ensuite à une leçon d’histoire. Il voulait l’interrompe pour lui dire qu’il savait tout ça, mais il se résigna et pensa que c’était une meilleure idée de la laisser faire. « Eh ben les règles sont mal faites, voilà… » Il aurait voulu apporter plus d’arguments dans son postulat mais il ne savait pas trop par où commencer si bien que dans le doute, il s’arrêta là. « Moi ? À peu près un an. » Déjà ? Le temps passait vite. Il lui restait tellement de choses à ne pas faire et à ne pas découvrir ! Allait-il seulement avoir le temps de ne rien faire encore ? « Sans doute… On devrait créer notre propre camp hein ? Ouais t’as raison, à deux, c’est pas un camp… » dit-il alors qu’elle n’avait pas eu le temps de dire quoi que ce soit.

Gauge hésitait à lui dire qu’il savait chasser en théorie, mais qu’il ne l’avait jamais fait, par flemme. Évidemment, entre ce qu’il avait vu, lu et ce qu’il fallait faire, il y avait un gouffre. En réalité, même s’il avait des connaissances, il n’avait aucune pratique, si bien qu’Eliza se révélait être absolument nécessaire dans cette entreprise. Autrement, sur le terrain, Gauge agirait comme s’il s’agissait d’un épisode d’une émission de télé qu'il regardait autrefois, cherchant du regard la caméra tandis qu’il prenait la décision de couper une branche pour en faire un arc. C’est qu’il serait capable de se couper lui-même le bougre, à cause de sa maladresse saillante. Il se contentait d’acquiescer en silence, buvant les paroles d’Eliza. C’était tout simplement comme si les évènements de la dernière fois ne s’étaient jamais déroulés, c’était un nouveau départ, une nouvelle rencontre entre deux nouvelles personnes. « Fin d’aprèm, ok ok. » Il prenait peu à peu conscience de la relation de mentorat qui allait s'engager, elle-même allait prendre la place de celui qui lui avait tout appris pour apprendre à son tour à Gauge. « Aaghen… dit-il en murmurant. Demander s’il avait été son ex aurait été une mauvaise idée. Il a l’air utile cet homme… Il est où à présent ? » dit-il innocemment sans même réfléchir à l’éventualité qu’il ne soit plus de ce monde.


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MessageSujet: Re: Long Train Runnin' - Gauge Tuckett   Long Train Runnin' - Gauge Tuckett EmptyJeu 15 Mar - 15:20


Gauge Eliza
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"On appelle ça une lesbienne, t'as quoi, 4 ans d'âge mental?" Voilà ma réponse pour cette histoire de copine. ça c'était fait... en toute sympathie et avec une attention particulière à choisir mes mots. Mouais non, j'avais balancé ça du tac o tac comme d'habitude. Putain, c'est fou cette incapacité à prononcer un mot gentil, c'est devenu maladif. "Les règles sont faites par les êtres humains et trop souvent par des hommes... c'est dire si c'est pas déjà mal barré du départ!" On dirait une lesbienne ou une féministe, aucun homme ne voudra plus jamais de moi, sauf s'il a été lobotomisé du cerveau avant. Oh merde, mon futur sera avec un homme zombifié... je soupire en y songeant, c'est grave, je crois que je suis en train de me payer intérieurement une remise en question, qui va déboucher sur une période de dépression... sauf que dans ce monde, y'a pas de chocolat, ni de glace ben&jerry's pour y palier. Clairement revoir Ryan, m'a fait quelque chose, mais pas comme j'aurais aimé.

Créer un clan avec lui... l'idée me fait pencher la tête sur le côté et sourire en coin. On arriverait jamais à repeupler la planète tous les deux, alors survivre... ce serait compliqué. "On serait un couple, ni plus ni moins... et concrètement, il semblerait, d'après un constat très récent, que ce ne soit pas une bonne idée, du moins c'est ce que pense toute la population masculine encore capable de se servir de ses 10 doigts..." Je ris nerveusement, en me rendant compte de ce que je venais de dire. Je grimace, en fumant une dernière fois sur ma clope, à la limite du filtre. "J'ai recroisé mon ex l'autre jour... genre ça fait 8 ans que je crois qu'il est mort, et avec qui je parlais... je parlais toute seule mais à son souvenir... et là... il est en vie... mais à part me dire que j'étais belle, y'a pas eu d'happy ending avec un lâché de colombes... du coup... je suis un peu..." Je grimace un peu plus en haussant une épaule, puis l'autre. "Bref... chasser me fera du bien." Coupais-je enfin.

Je tente de fuir, parce que c'est un peu ma spécialité quand même, même si je joue les femmes fortes et tout ça. Mais on en vient à parler d'Aaghen, et je me livre un peu plus. Sa question con, tombe comme un poil sur la soupe. "Dans mon cul... à ton avis génie? Il est mort... en me sauvant." Et ouais, un autre cadavre dans ma vie, y'a beaucoup de cadavres d'hommes en fait, plus que de nénettes. C'est inquiétant, par certains atours. "Il était top, bien qu'un peu timbré, il se parlait seul aussi, mais en russe, un spécimen assez particulier, ancien sniper de la navy... ouais, j'espère qu'il est mort vite et sans douleur, c'était un type bien." Je croisais les bras sur ma poitrine, en grattant d'un air distrait mon coude, et le regard que je pensais dans le vague... non mon regard se posa sur l'entrejambe de Gaugy... et quand je réalisais ça, je levais rapidement le nez vers son visage, en priant pour qu'il n'ait rien remarqué. "t'as déjà tiré à l'arc?" Ouais changeons de sujet, mais genre rapidement.

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MessageSujet: Re: Long Train Runnin' - Gauge Tuckett   Long Train Runnin' - Gauge Tuckett EmptyVen 16 Mar - 16:32


Gauge Eliza
« without love, would it be nice ? »


Ah, la revoilà la Eliza de la dernière fois, pensa Gauge. Oh il connaissait bien le mot lesbienne, simplement il n’avait préféré pas le dire. Le mot lui paraissait étrange. En vrai, Leigh  faisait ce qu’elle voulait de sa sexualité, c’était pas ça le problème. Le problème, c’est qu’il n’y avait pas de problèmes et que Gauge en trouvait un quand même. Le garçon hésitait encore à se défendre face aux remarques d’Eliza mais il se disait que ça n’en valait pas la peine. Elle était comme ça, il commençait un peu à s’y habituer et que c’était peut-être même sa manière normale de communiquer. Et peut-être qu’en fait, elle attendait juste qu’on lui fasse une réponse dans le même style ? Alors, Gauge essaya. « Attention Eliza : je pense que tu as oublié ta délicatesse dans les mines ! » dit-il en souriant à moitié. Selon elle, le fait que les hommes soit à l’origine des règles posait un problème. Gauge n’était pas suffisamment savant pour savoir si ce postulat était vrai ou pas. Il haussait les épaules en y réfléchissant.

Le mot couple est très fort, Gauge prit cette expression stupide de quelqu’un de tout à fait hébété. Il savait pourtant très bien qu’un couple ça voulait pas forcément dire une romance, et que ça voulait juste dire deux personnes, mais il se posait la question de savoir à quoi pensait la fille à ce moment-là. Même si elle avait été très clair quant à sa relation avec Arlo, Gauge ne se voyait pas la lui piquer. Ça se faisait pas quoi ! Pas à un copain quand même ! Et si ça devait se faire ? Comment réagirait Gauge ? De toute façon, au vu du caractère et ce qu’elle lui disait, il ne serait pas question de sentiments mais d’amour physique seulement. Était-ce véritablement une bonne chose pour autant ? D’un côté, Gauge savait que dans Olympia l’attendait une fille qui l’aimait, et que lui-même avait des sentiments pour elle. De l’autre, le garçon en avait marre d’attendre que celle-ci finisse par ne plus avoir peur du monde extérieur et décide enfin de quitter les murs rassurants d’Olympia pour rejoindre Gauge à la carrière. Est-ce que s’amuser avec Eliza, ça serait la tromper alors qu’ils ne sont même pas officiellement ensembles ? Que c’était compliqué ! « Un couple… » répéta-t-il sans entrain. Puis elle lui parlait de son ex, un vrai ex, quelqu’un qu’elle avait aimé. C’était donc possible : Eliza avait eu un cœur autrefois ! « Au moins, il a toujours une bonne vue » dit Gauge avant de se rendre compte qu’il venait de lui faire un compliment. C’était absolument pas le moment de faire ce genre de choses, surtout que ça pouvait être très mal interprété. « Et il va bien au moins ? Il crèche dans quel coin ? » poursuivit-il.

Bon, il y avait une chance sur deux et Gauge s’était trompé. Aaghen, son mentor, était mort. Le garçon joignit ses mains et baissa la tête pour s’excuser en silence. Cependant, il était mort de la meilleure manière qu’il soit : en se sacrifiant pour quelqu’un. Évidemment, le garçon repensait à cette pauvre ado blessée qu’il avait dû abandonner pour sauver sa propre peau. Un sacrifice n’aurait peut-être rien changé, ou alors si… C’était toujours plus facile d’émettre des hypothèses après que les évènements se soient déroulés… Il était sur le point de dire quelque chose d’intelligent lorsqu’il détecta le regard insistant d’Eliza. Il avait pourtant enfilé un pantalon, il y avait un trou ? La braguette ouverte ? Dans le doute, il se mit de profil par rapport à elle lorsqu’elle lui demanda s’il avait déjà tiré à l’arc. « Un arc ? Non, j’étais plus arme à feu. Je le suis encore, mais je comprends évidemment l’intérêt stratégique d’une arme 100% silencieuse… J’essaye de construire un silencieux pour mon arme, hmm, il faudrait d’abord que je répare ma mitraillette pour pouvoir tester tout ça… » Il parlait trop pour ne rien dire. « Euh oui… Un arc… Alors, à faire en noisetier, frêne… Bois d’if si on en trouve dans le coin… Ensuite pour le fût et la pointe… » Eliza se rendrait assez vite conte qu’il saurait construire un arc, mais qu’il ne saurait pas s’en servir pour autant, et ça en revanche, il n’avait pas forcément hâte qu’elle le découvre.

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MessageSujet: Re: Long Train Runnin' - Gauge Tuckett   Long Train Runnin' - Gauge Tuckett EmptyVen 16 Mar - 21:50


Gauge Eliza
« without love, would it be nice ? »


Je ripe mentalement sur sa dernière phrase. Comment ça il a une bonne vue? "J'ai pas l'impression qu'il l'est... je suis plus du tout aussi femme que j'ai pu l'être... je suis squelettique, blafarde et mes cheveux sont crades... non je pense qu'apocalypse ou pas, un homme reste un chasseur... et une paire de seins restera une paire de seins, malgré le manque d’hygiène..." Je pense pas que Gauge pense à moi en ces termes, il a peut être dit ça pour me complimenter l'air de rien, pour protéger son bro, un truc de mecs que je comprends pas, en fait. "Il avait pas l'air mal... juste différent, il était protecteur avec moi, un mec là... et en fait, j'aurais préféré qu'il soit mort, au moins mon souvenir aurait été intact, et mon happy end plus dramatique certes, mais ça aurait laissé le ruban rose sur le souvenir. Je sais pas où il crèche, il a voulu qu'on parte chacun de notre côté..." Je ris sans joie à cette dernière phrase prononcée, il m'avait coupé la chique avec cette phrase. Du genre, ouais content de te voir, mais pas trop quand même, faudrait pas abuser. "Il m'a parlé d'un stand au mall... je sais pas ce que c'est, tu connais le mall?" Lui demandais-je alors, avec l'espérance minime qu'il puisse connaitre le lieu. Je suis pas certaine, qu'il soit sortit vraiment en 1 an de quarry.

Lorsqu'il se met de profil, mon regard bifurque forcément sur son postérieur, et je suis obligée de tourner les talons, pour regarder dans l'autre direction, durant quelques secondes. Il répond, il a l'air concentré, je vais pas l"interrompre dans sa lancée, et puis pour dire quoi? Excuses moi, je suis en manque de sexe et du coup, je mate ton entrejambe et ton postérieur bombé? Mouais, on va éviter, je suis certaine qu'avec autant de franchise, il démarrerait sa caravane pour se tirer d'Auspex. L'idée me fait sourire furtivement, et je raccroche au wagon de ses mots, pour réaliser qu'il parle de construire un arc. "Mais tu..." Je m'avance vers lui, plus proche que je ne l'étais déjà. "Tu sais construire un arc?!" Dis-je avec une certaine considération, et une vraie attention à autre chose qu'à son corps d'athlète. "Tu saurais construire quoi d'autres? Tresser des paniers pour la pêche? Construire des tipies en bois, ce genre de choses?"

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MessageSujet: Re: Long Train Runnin' - Gauge Tuckett   Long Train Runnin' - Gauge Tuckett EmptyDim 18 Mar - 14:43


Gauge Eliza
« without love, would it be nice ? »


« Wah, ça fait bizarre de parler de ça avec toi, je suis tellement pas expert sur la chose. » Là, c’était vraiment le moment de réfléchir et de choisir ses mots avec attention. Il pouvait très bien mentir sur certaines choses, surtout quand il avait faim, Eliza s’en souviendra. Mais pour ce qui était de faire des compliments sur des qualités morales ou physiques, il avait du mal à être malhonnête. « Moi, je pense que tu serais encore plus jolie si tu souriais plus souvent ! » dit-il comme un enfant l'aurait dit. Ce n’est pas qu’il avait l’intention de la complimenter pour la charmer ou quoi, mais c’était pour lui faire du bien, la rassurer. Il savait ce qu’il était, ce qu’on lui reprochait, mais il était parfaitement au courant du fait qu’on l’appréciait aussi pour sa bonne humeur et sa capacité à apaiser les gens en ces temps troublés. Peut-être qu’il ne chassait pas comme Eliza, mais avec ce qu’il disait à tout le monde, il était persuadé que son rôle ici était important. Gauge aurait aimé en savoir plus sur cet ex mystérieux, ne serait-ce pour savoir comment il avait pu faire pour la canaliser. Mais au fur à mesure qu’ils discutaient, il prenait peu à peu conscience qu’Eliza n’avait pas pu être toujours comme elle est maintenant. « Mon histoire d’amour est tellement nulle comparée à la tienne… Je l’aime encore, elle aussi elle m’aime. Mais elle me déteste en même temps, tu sais ? Parce que je suis… Moi ? Tu en sais quelque chose maintenant, hein ! Et c’est bête, on ne se voit plus parce qu’elle a trop peur pour sortir des murs d’Olympia, et moi, je suis persona non grata là-bas, à cause d’un accident. C’est tellement bête… » Elle lui parle du mall et Gauge ne répond que par un haussement d’épaules. Comme beaucoup de monde, il en a entendu parler, mais il ne saurait même pas dans quelle direction marcher pour s’y rendre.

Le garçon ne sait plus trop ou regarder ni comment se placer. Dans le doute, il fait mine de regarder dans son coffre-fort. Envisager une relation avec Eliza le troublait. Ça serait trahir Arlo, tromper Lilly, se manquer de respect. Ça ne lui correspondait vraiment pas mais encore une fois, pour reprendre les termes d’Eliza : un homme reste un chasseur… Visiblement, elle ne s’attendait pas à ce que Gauge sache construire un arc. Elle s’avance et le garçon referme aussitôt son coffre-fort de peur qu’elle y découvre tous ses petits secrets. « Oui ! Je crois que je sais… » dit-il hésitant. Elle lui fit une liste de choses éventuelles à construire, Gauge fait oui de la tête à chacune de ses propositions. « Oui pour le tipi en bois, par contre, je pense que j’y mettrais un système de récupération d’eau de pluie au sommet… » Il lui semblait bien qu’elle le dévisageait avec insistance. Il savait aussi très bien que ce n’était pas la peine d’essayer de lui faire croire qu’il avait déjà construit des trucs comme ça dans sa vie : il se rappelait très bien ce qu’avait généré le dernier mensonge. « Ok ok, avant d’aller plus loin, il faut que je t’avoue un truc… Mais seulement si tu me jures de pas t’énerver comme la der… Ok ? Deal ? »

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MessageSujet: Re: Long Train Runnin' - Gauge Tuckett   Long Train Runnin' - Gauge Tuckett EmptyDim 18 Mar - 19:46


Gauge Eliza
« without love, would it be nice ? »


Mais il était en train de me draguer! Quoique je ne sois pas surprise non plus, c'est pas comme si on était pas des gens pas attractifs. Et puis les plaisirs de la chair, ça évacue beaucoup de choses négatives, on s'oublie pendant l'espace d'un plus ou moins long moment. "Désolée de parler de ça, je pensais pas que retrouver une partie de ma vie passée, ferait ressurgir tout ça... si je pouvais je ferais soirée films d'amour avec guimauves et ice cream dans un canapé douillet. Mais à la place, je suis là, ou dans un coin de la mine à jouer avec des insectes innocents." J'hausse les épaules, je ne réponds pas vraiment pour le sourire, c'est difficile de sourire à une vie finie, qui ne représente que morts et désespérance. "Ton histoire d'a..." Je ne le coupe qu'à ce moment là, et il s'épanche en me parlant d'une nana qu'il attend, qui vit dans un autre camp appelé Olympia, et qu'il y a fait une connerie. J'arque un sourcil à cette dernière parole. "Qu'as tu fait au juste? Non parce que pour te faire virer d'un camp, faut y aller sévère! T'étais quoi ex jackals? Tu as tué son frère ou son chien?" Je suis assez surprise d'avoir cette conversation avec Gauge, on est quand même en train de parler d'amour, de sentiments, de relation, comme des potes de collège, qui parleraient de leur dernier crush. C'est surréaliste, voilà le bon mot !

Il se place devant son coffre fort, mais qu'est ce qu'il y fout, je remarque juste un morceau de viande, le cœur peut être? Ce serait bizarre pourquoi l'avoir gardé là, alors qu'il m'avait dit l'avoir jeté! Et puis il me parle de construction, et je lâche prise sur mes idées arrêtées sur tout, parce qu'en fait il est en train de m'avouer qu'en gros c'est le mac gyver du camp en fait, sous ses airs bonhomme et son sourire trop présent. "Mais qui es tu?" Lâchais-je alors, parce que c'était trop gros, comment les chefs des quarrys avaient pu passer à côté d'un tel mec! A croire qu'ils s'en foutaient pas mal, de pouvoir avoir des conditions de vie dignes et tout ça ! Je forme un O avec la bouche en fronçant les sourcils. "Pas m'énerver? Pourquoi je la sens pas cette histoire? Qu'est ce que tu as fait, qui es tu vraiment?" Je croise les bras sur ma poitrine, et j'attends de savoir ce qu'est son grand secret, je crains le pire, je crains de me rendre compte qu'il s'agit d'un quelconque espion au service d'un autre camp, qui enquête chez nous pour mieux nous détruire... Je crains vraiment le pire. "Allez accouche..."
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MessageSujet: Re: Long Train Runnin' - Gauge Tuckett   Long Train Runnin' - Gauge Tuckett EmptyMer 21 Mar - 20:11


Gauge Eliza
« without love, would it be nice ? »


Gauge avait beaucoup de mal à imaginer Eliza au calme dans un canapé. L’image mental qu’il s’était projeté le fit sourire. Et puis, il réalisa soudainement qu’il n’y aurait plus jamais de films d’amour, ni au cinéma, ni à la télé. Ou alors, aucun qu’il ne pourrait voir, car eut-être que quand tout ça sera terminé, Gauge serait mort depuis bien longtemps. Peut-être pas de guimauve ou crème glacée non plus, mais peut-être qu’un jour quelqu’un se débrouillera pour en fabriquer. Cette pensée l’annihila complémentent et son sourire disparu presque aussitôt. Évidemment, il se doutait bien qu’elle allait vouloir savoir pourquoi on avait voté son exclusion d’Olympia. Il avait déjà raconté l’histoire plusieurs fois, c’était l’anecdote préférée d’Arlo en plus. « Ok… J’étais chargé de remplir de poudres des cartouches déjà tirées, ils ont les machines qu’il faut là-bas. Je faisais déjà ça avant, quand je trais en club de tir, c’était super économique ! Bref… Une nuit, je me suis endormi, en me réveillant, j’ai paniqué, allumé une bougie pour voir où j’étais alors ça a foutu le feu à la poudre. J’ai … fait sauter un bâtiment et blessé quelques personnes… Alors on m’a indiqué le chemin de la sortie… Voilà. » Les mains jointes dans le dos, il frottait le sol avec ses pieds tel un petit garçon qui avouait un mensonge.

Les secrets de Gauge refaisaient surface, Eliza était plus qu’intriguée et c’était compréhensible. Il hésitait à lui répondre « Ben, je suis Gauge ? » avant de comprendre que ce n’était pas ça qu’elle lui demandait réellement. Il s’était mentalement préparé à parler de tout ça à quelqu’un un jour, mais jamais il n’aurait imaginé que ce quelqu’un allait être Eliza. D’un côté, il était plutôt rassuré qu’elle le prenne pour quelqu’un de dangereux ou même de malfaisant, c’était tout du moins ce que laissait paraitre ses questions. La vérité serait plus douce à encaisser. Ou peut-être pas, peut-être qu’elle aurait vraiment préféré qu’il s’agisse en fait d’un tueur sans pitié… « J’ai peur de mourir… finit-il par dire. Tu vois… Je distille mes connaissances au compte-goutte, je garde mes secrets… Autrement, si je disais tout à tout le monde, si j’apprenais tout ce que je savais à d’autres… Qu’est-ce qui les empêcheraient de me tuer hein ? En gardant tout ça secret, je peux m’en servir comme de la marchandise pour survivre… Et survivre et quelque chose de trop important pour que je puisse me passer de ce qui joue en ma faveur… » Il s’arrête un instant, pour reprendre son souffle et cacher sa honte quelque part dans un silence réconfortant. Il ne fait pas le fier, il se gratte le front et soupire. « Tu peux m’insulter, appeler ça de la paranoïa ou de la couardise, mais tu as promis de pas t’énerver ! Pas vrai ? »

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MessageSujet: Re: Long Train Runnin' - Gauge Tuckett   Long Train Runnin' - Gauge Tuckett EmptyVen 23 Mar - 9:22


Gauge Eliza
« without love, would it be nice ? »

"Oh mon dieu... mais comment fonctionne ton cerveau sérieux! Une bougie avec de la poudre... je suis déjà surprise que tu sois encore en vie, tu t'en es sorti sans une brûlure, sans rien?" J'étais sidérée de ce qu'il me racontait, non mais c'était presque trop dingue pour paraitre vrai, mais étrangement, venant de lui, j'étais certaine que rien ne pourrait me surprendre. Il était trop... trop! Mais pas dans le bon sens, sauf peut être sa gueule d'ange, et son postérieur à croquer pouvait le sauver en fait! Merde, j'allais chasser avec le fils spirituel de Charlot et rantanplan. Finit, j'allais crever en fait, c'est ça d'avoir des idées... Je me masse le ventre, j'ai des crampes, je dois avoir faim, j'ai d'ailleurs la nausée depuis ce matin. "Faut que je bouffe quelque chose, t'as un truc à manger? Un cœur braisé?"

Il continua de me parler de son histoire d'amour avorté dans l’œuf, et me raconta ce que finalement je savais. "Mais tu crois que j'ai pas peur de mourir, c'est le cas de tout le monde!" Objectais-je, avant de le laisser terminer ce qu'il avait à dire. Ce n'était pas un bien grand secret, la mort n'avait rien de charmant, surtout par les temps qui courent. En fait, je pourrais l’insulter oui, mais ça rimerait à quoi, c'était probablement la chose la plus intelligente qu'il venait de dire, depuis le début de nos échanges. "Mouais je pourrais, c'est pas l'insulte qu'est difficile à sortir, mais là... j'ai pas envie, je crois qu'on va bien s'entendre, mais si tu en doutes cruellement Gaugy... Ce que tu viens de dire, me prouve que tu n'es pas un grand couillon sans cervelle, tu as un minimum de sens de la survie, du coup ce que je vais t'apprendre te servira j'en suis certaine." Et s'étira alors un vrai putain de sourire sur mes lèvres. Le genre qui fait se lever les deux commissures de lèvres, et qui communique un vrai sentiment humain positif. Je pousse un soupire, et je vais même le rejoindre, poser mes mains sur ses épaules, et aller même jusqu'à le prendre dans mes bras. "Merci d'avoir partager ça avec moi." Lui ds-je, le menton toujours collé contre son pectoraux. "Allez on se retrouve tout à l'heure, faut que j'aille manger un truc."

Je me séparais de lui, attrapais une clope dans ma poche et sortis de sa caravane pour rejoindre le cœur palpitant et poussiéreux des Quarrys. Je reviendrais vers 16h pour l'emmener avec moi, et de nos compétences respectives, réussir peut être à faire quelque chose. Je passais le reste de la journée à grignoter ici et là, on m'offrit même une barre chocolatée, un raideur ami de moi, oui j'ai des amis aussi.
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MessageSujet: Re: Long Train Runnin' - Gauge Tuckett   Long Train Runnin' - Gauge Tuckett EmptySam 24 Mar - 12:47


Gauge Eliza
« without love, would it be nice ? »


« Ben j’avais la tête dans le cul ! Mais c’est vrai que de base je suis pas aidé… » Il était parfaitement conscient de sa maladresse, cela ne le gênait pas de se descendre lui-même, il avait entendu ses patrons, ses amis et sa famille le faire pendant des années pour lui, il savait quoi dire. « Non, comme souvent, j’ai beaucoup de chance dans ma malchance… » Et ça c’était vrai. Il était plutôt du genre porte-malheur : quand il arrivait quelque chose de mal, c’était souvent de sa faute, et pourtant, il s’en sortait quasiment tout le temps indemne. De là à parler de miracles cependant…
Elle voulait manger… un cœur braisé ? C’était de l’humour ? Où avait-elle deviné voire même vu que le cœur était encore dans son coffre-fort. Ça faisait plusieurs jours qu’il était là ce truc, il ne devait même plus être mangeable. « Quoi ? » se contenta-t-il de répondre.

Il fut soulagé de voir qu’elle ne s’énerva pas. Il n’avait vraiment pas aimé de la voir en colère la dernière fois, ça l’avait vraiment gêné. Mais là nan. Quelque chose avait changé chez elle. Oh, elle resterait Eliza, un caractère comme ça, ça ne se changera jamais. Ce n’est pas qu’elle changeait en mieux ou en moins bien, c’est qu’elle changeait de manière à ce que Gauge puisse bien s’entendre avec elle, elle-même l’avait dit d’ailleurs « on va bien s’entendre. » Le visage de Gauge s’illumina lorsqu’elle lui fit un compliment. Clairement, il n’était pas habitué. On avait toujours tendance à le trainer vers le bas le pt’it Gauge, et voilà que quelqu’un –non pas quelqu’un : Eliza ! – voyait quelque chose de positif en lui. Et ça c’est quoi ? Un câlin ! Le geste le plus merveilleux qu’il soit. Il aurait aimé que ça dure longtemps parce qu’il adorait ça les câlins, mais il savait que pour d’autres, ça pouvait vite devenir gênant. « Je suis toujours dispo’ pour parler. De tout et de rien. » dit-il avant de la relâcher.

Elle disparut peu de temps après prétextant aller devoir chercher quelque chose à manger. Ah, pas de cœur braisé alors. Tant pis. Tant mieux ? « Ouais salut ! » dit-il en faisant un geste sincère. Était-il seulement prêt pour la chasse ? Il ne pouvait s’empêcher de ce qui allait se passer s’il décevait Eliza après tant de promesses et de prévisions. Mentalement, il était prêt, mais il avait passé le reste de l’après-midi à se remémorer tout ce qu’il avait lu, vu et appris avant l’épidémie. « Bear Grylls ! Apporte-moi ta puissance ! » priait-il à genoux.

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