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 self-made monsters (arthur)

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MessageSujet: self-made monsters (arthur)   self-made monsters (arthur) EmptyMer 11 Jan - 16:44

self-made monsters
arthur et immy
Dans une certaine mesure, il fait toujours nuit à Stonebriar. Les murs couverts de crasse, le sol couvert de sang et la poussière que dégagent les allées et venues incessantes des jackals, mais surtout leur philosophie de vie ou plutôt le manque d'une quelconque philosophie de vie se sont assurés de cette pénombre perpétuelle. La vie a déserté Stonebriar depuis l'an deux mille dix, et chaque endroit que le soleil effleure se transforme en aride désert ; tous les autres sont des musées de la peur et de la mort. La plupart d'entre eux, la plupart des jackals, s'y complaisent néanmoins, car ils n'espèrent pas plus la rédemption que le terrain vague oublié par la nature qu'est leur tombeau. Cimentés entre eux par l'horreur dont ils ont pris le goût, ce n'est pas la survie qui les guide, mais une volonté complexe d'annihiler les chances de survie des autres qu'eux. Terroristes, kamikazes à retardement : des hommes, des femmes qui n'ont ni foi ni loi, élevés par les circonstances dans l'idée que celui qui ne vole pas sera le prochain volé, et que celui qui ne tue pas sera le prochain tué. Il fait toujours nuit dans la tête d'un jackal.

Il a fallut du temps pour qu'il fasse constamment nuit dans la sienne. Et tuer chaque once d'espoir, et chaque rayon de lumière... Salir ses mains ; ses phalanges, ses ongles et les espaces entre ses doigts pour sortir de son cœur la peur et les principes hérités d'un monde effondré. Elle a abandonné sa honte, également, mais de ça il ne restait déjà pas grand chose. A présent elle est plus attentive, plus réceptive au royaume de cruauté et de terreur qu'est Stonebriar. Elle s'y est accoutumée, elle en a appris les règles non-dites et les noms de ceux qui ordonnent ou agrémentent par instant le chaos. Oui, c'est certain à présent, Immy peut survivre même au cœur des enfers. Elle n'a néanmoins pas la bêtise de se reposer sur ses acquis, ni celle de n'être loyale qu'aux figures du pouvoir en place. Elle sait par les récits alcoolisés de ses camarades qu'il n'y est pas chose plus relative, éphémère et fragile que le leadership de Stonebriar.

Arthur Harmon en est la preuve plus ou moins vivante. Squelette, non, pantin, l'homme si l'on peut admettre qu'il en est encore un, est la démonstration de l'instabilité de ce système. Oh, elle a tout entendu à propos de lui. Le type honnête qui aurait mal tourné après la fin du monde, le troisième Rosario... Tour à tour le fou et le cavalier, il a néanmoins été mis à l'écart de la partie après un mouvement contre son propre camp (pour un peu c'aurait été contre son propre sang). Aujourd'hui le combattant est enchaîné, et rappelé à son crime chaque jour que Dieu fait par les bourreaux qu'un jour il chérissait - qu'il chérit toujours, mais que sa traîtrise a retourné contre lui. Que sa traîtrise aurait retourné l'un contre l'autre.

Immy s'avance à pas de loups. Elle est toujours aussi discrète qu'une ombre, glisse sur le sol, frôle les murs. Leur crasse ou leur sang ne la dérangent plus. Au contraire, elle goûte à la violence qui flotte dans l'air quand elle entre dans l'enceinte de ce qu'ils ont appelé prison. L'endroit, son appellation, fait sourire ; il impliquerait qu'une justice peut exister à Stonebriar. Immy sait que les choses ne se passent pas ainsi. Il n'y a que le pouvoir et les opposants au pouvoir. Les affaires qui importent, les torts qu'on voudrait corriger, tout ceci se règle dans l'intimité avec poings et flingues, dents et couteaux. La présence de prisonniers est moins justifiée par le dépassements des lois (puisqu'il n'en est aucune) qu'une perversion de la part de Marisa et de Gabriel de voir souffrir celui qui les a blessés, et menacé de faire s'ébranler la structure fragile du trou à rats qu'ils s'efforcent d'appeler leur royaume.

Sa main pâle se pose sur l'un des barreaux qui la séparent de l'homme aux mèches brunes, et Immy s'agenouille pour être à sa hauteur. Elle nourrit une certaine fascination pour lui, au regard qu'elle lui adresse dans la pénombre, mais aussi une certaine pitié aux gestes qui s'esquissent dans l'obscurité. De sa sacoche détendue, elle extirpe une pomme et le fond trouble d'une bouteille d'eau. Elle ne dit rien, et ses doigts butent sur le relief d'un paquet cartonné. Elle observe Arthur, sa silhouette enfermée dans la saleté. "Une cigarette ?"


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MessageSujet: Re: self-made monsters (arthur)   self-made monsters (arthur) EmptyMar 17 Jan - 11:29


Le temps passe étonnamment vite quand on croupit au fin fond d’une prison. Le temps semble être un jour sans fin où l’obscurité et la clarté défile. Il ne sait pas depuis combien de temps il est enfermé et pour être complètement honnête, ça a fini par peu lui importer. Ses journées sont rythmées par la venue de Jonas et parfois les Rosarios qui se rappellent à son bon souvenir. Comme s’il y avait la moindre chance qu’il puisse un jour les oublier. Il se surprend parfois à avoir des gerbes d’espoir mais se retrouve bien vite à voir le goût de la bile dans le fond de la gorge. L’espoir, quelle foutue connerie. Quel intérêt cela pouvait avoir de croire. On ne pouvait se fier qu’à ce qu’on pouvait toucher dans ce bas monde. Le reste c’était de la merde jetée au visage de gens trop terrifiés pour être autre chose que des moutons aveugles. Alors qu’il se dit que l’amertume exacerbe son sarcasme, il entend un petit bruit au loin. Ça pourrait être une petite souris tellement c’est discret mais le brun sait bien qu’il perçoit les pas de cette petite qui s’est mis en tête de venir le voir. Elle doit bien avoir ses raisons tout comme Arthur a les siennes pour la laisser ainsi s’immiscer dans la quiétude relative de cette geôle qui est devenue sa maison. Il voit bien qu’elle est intriguée par lui, elle lit également dans ses yeux qu’elle ressent encore suffisamment de pitié pour qu’il lui fasse de la peine. En temps normal, l’homme serait très probablement outré de voir qu’il peut provoquer un tel sentiment mais aujourd’hui nécessité fait loi. Le même-pas-roi ne compte pas rôtir en prison éternellement. Puisqu’on lui fait la fleur de le laisser en vie pour le persécuter, il compte bien partir. Même si parallèlement, quitter Marisa et Gabriel sera pour lui une souffrance. Encore aujourd’hui, il a du mal à se dire qu’il va partir et quitter ceux qui lui ont redonné vie.

Il soupire amèrement, ça n’est pas encore en train d’arriver de toute manière. A la demande de la jeune fille, il se contente de s’approcher tendant lestement la main vers la poche qui doit contenir le paquet. Il trouve également le briquet. Alors qu’il s’allume sa cigarette, il répond finalement. « Volontiers. » Il ricane de sa propre politesse dans un instant si décalé. Ça l’amuse toujours de prendre le contre coup d’une situation pour en trouver l’ironie et pouvoir s’en servir comme d’une arme. Son regard se fixe dans les yeux bleus de la jeune fille alors qu’il se dit qu’elle ne paie pas de mine la petite Immy. Néanmoins, elle a des compétences qui feraient sans doute peur à qui la sous estimerait. Elle n’est pas un chaton inoffensif. Elle a fait sa place ici et est devenu l’un des leurs avec une facilité déconcertante. Les jackals ont révélé ce qu’il y avait de plus sombre en elle comme en chacun d’entre eux. C’est par la noirceur qu’ils s’élevaient et devenaient des versions complètes d’eux-mêmes. Il soupire de soulagement à la première inspiration. « Alors Immy, quelle histoire veux-tu écouter aujourd’hui ? » C’est un jeu entre eux. Il se fait conteur et elle l’écoute plus ou moins avidement selon les sujets. Il sent bien que plus il raconte son histoire, en l’enjolivant, et plus elle se pend à ses lèvres. Parfois, il lui raconte aussi ce qu’il a appris de ses cours d’histoire, ça lui rappelle sa première passion. Il prend toujours un ton un peu nostalgique et sobre quand il se retrouve prince dans un conte qu’il a raconté. Il ne traite pas la jeune femme comme une enfant pourtant. Le brun au contraire veut exploiter ce qu’il y a de femme en elle. Arthur a le pressentiment que s’il parvient à la faire assez résonner à son passé, elle pourrait lui offrir un futur loin d’ici.
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MessageSujet: Re: self-made monsters (arthur)   self-made monsters (arthur) EmptyJeu 26 Jan - 16:46

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arthur et immy
Elle pose sans plus de cérémonie le fruit et l'amas de plastique grisé au sol, dans la crasse qui recouvre presque également tous les sols de Stonebriar, et elle s'arrête une seconde pour regarder Arthur, son rictus en coin, ses épaules qui se secouent avec une lassitude qui se justifie assez bien par sa situation. Elle ne voit pas qu'un prisonnier de l'autre côté des barreaux, mais il lui arrive parfois d'oublier qu'il n'a pas toujours été là à sa place. Le ricanement que les murs étouffent le lui rappelle expressément, et Immy sent ses lèvres se fendre en un demi-sourire plein de clémence. Elle expire, sent son regard la fixer, et ses joues s'étirer encore un peu. "C'est ma dernière cigarette," la jeune blonde lui souffle et ça ne sonne en rien comme une obligation au futur. Elle est habituée à donner sans (en apparences) ne rien recevoir de la part du prisonnier. C'est aussi un gage des sentiments bienveillants qu'elle a à son égard. "Profite, même si elle est dégueulasse," le conseille-t-elle dans un murmure tandis qu'elle descend sur ses cuisses, que ses jambes s'emmêlent pour qu'elle s'assoie confortablement.

La jeune jackal prend un air pensif l'espace de quelques secondes quand la question lui est posée. Il serait mentir de dire qu'elle n'a pas réfléchi à la réponse qu'elle allait lui fournir, et ce depuis leur dernière entrevue. Il n'y a pas vraiment plus passionnant au dehors, de toutes manières, que la vérité (ou les mensonges) qui s'échappent d'entre les lèvres d'Arthur, surtout ces derniers temps. Ses récits lui occupent l'esprit, l'obligent à penser, à affiner sa logique. Ils ne sont pas tant des histoires que des exercices. Elle ne sait pas si Arthur les pense ainsi, mais c'est effectivement ce qu'il se passe dans sa tête une fois qu'elle quitte le sous-sol de Stonebriar.

Elle se penche un peu et son visage juvénile trouve appui entre deux barreaux tordus. Immy s'humidifie les lèvres, hésite une seconde. Il y a bien une histoire qu'il ne lui a jamais contée, et pourtant c'est celle qu'elle meurt d'envie de connaître depuis le début. Ses doigts s'enroulent autour de la barre de fer ; elle baisse les yeux. Ses sourcils se froncent délicatement : ça n'est pas une accusation, mais ça y ressemble un peu quand elle prend la parole. "Tu sais quelle histoire j'ai envie d'entendre," lâche-t-elle tandis que son regard cherche timidement celui de l'homme qui est en face d'elle. Elle hausse les épaules avec distance. "Raconte-moi pourquoi tu es enfermé," tente la jeune femme avec la certitude que cette fois-ci sa requête sera bel et bien contentée, sans qu'on omette de détails à l'histoire, sans qu'on n'en modifie quelques passages.


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