Sujet: (ZINNA) ELLE TE FERA LES GESTES - Mer 24 Aoû - 18:36
- qui font les poésies
tu le vois disparaître, petit à petit, derrière les murs de pierre et de sable, lui qui change l’aspect du monde et agrandit les ombres. depuis l’incident de l’autoroute, tu n’as croisé que peu de monde, ou plutôt, que peu de morts. le désert n’est pas fait pour tout le monde, après tout. peut-être que tu finiras par y laisser ta peau, toi aussi. du moins, tu ne crèveras ni de faim, ni de froid ce soir, dieu merci à la caravane qui a été placée sur ton chemin, coincée entre deux arbustes; là-dedans, t’avais fait tes soldes estivales. sweatshirts, chaussures, conserves et même une bouteille d’un litre d’eau perdue entre deux meubles mal huilés. abandonnée au soulagement, tu t’étais accordée une journée ou deux pour souffler, lâcher prise, extérioriser tout ce que tes nerfs avaient préféré encaisser. délivrance. mais depuis tu as repris la route. et même si tu avais longuement pesé le pour et le contre de rester ermite dans cette maison à quatre roues, maintenant tu ne sais plus vraiment quoi penser de cette décision. cela fait plus d’un mois que tu marches à l’aveugle, sans gps ni carte ni boussole, seulement guidée par un instinct chétif et l’espoir démesuré d’un jour pouvoir atteindre ta destination: un foyer. non pas avec le possible monstre qui grandit au coeur de tes entrailles, mais bien avec des gens que tu aurais choisi de te lier. revenir à ces lunes où l’on te promet la sécurité.
mais le désert semble sans fin, et la lumière elle s’évanouit déjà. non loin d’une façade de rocs plus imposants les uns que les autres, tu finis par t’arrêter, vérifiant à la première occasion la présence d’autres. ton sac retombant lourdement dans le sable chaud, tu t’empresses de te poser sur le rocher le plus proche et de boire avant d’enfiler de quoi te tenir chaud pour la nuit. t’en profites pour rafaîchir ton visage et laisser reposer ta tête quelques longues minutes. difficilement, tu finis par te relever et t’étirer, pour ensuite commencer à choper tout c’qui peut bien brûler. mais sur le point d’allumer ton feu, tu perçois un bruit; braquée au dessus de tes affaires, tu tends le cou et les oreilles dans la direction d’une possible menace, comme un suricate en alerte et près à décamper. quelques pierres qui s’écrasent contre le sol, voilà ce qui en ce moment même te tracassait. pourtant le vent ne soufflait pas encore, et tu n’avais vu aucun animal depuis des jours.
un pas. t’en attendais pas plus pour ranger ton briquet, attraper tes biens et te casser loin. qu'importe s'il s'agit d'un macchabée ou du président de la république d'il y a six ans. tes jambes te portent comme si tu pesais peu, malgré tes bagages, grâce à ta peur. adrénaline qui t'emmène comme par magie vers un asile bien dangereux, logis du désespéré que tu n'avais même pas vu de là où tu étais. sur le point de pousser la porte de la station service, il t'en faut peu pour revoir cette entreprise: il y avait du mouvement là-dedans. rien de bon.
(c) naehra.
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Sujet: Re: (ZINNA) ELLE TE FERA LES GESTES - Jeu 8 Sep - 21:14
Zineb & Arianna
« Can I steal you away for tonight? »
Elle est en train de rêver, Jules. Ça doit être un rêve plutôt agréable, car elle n’arrête pas de sourire et de glousser doucement. Inutile de dire, qu’éveillée, Ari ne l’a jamais vu comme ça. C’est fascinant. Elle ne peut pas s’empêcher de trouver ça mignon, ses paupières qui papillonnent, les phrases incompréhensibles qui s’évadent d’entre ses lèvres parfois. « Ari... » Soupire Jules toujours endormie et le sang de l’intéressée se glace d’un coup. Elle déglutit difficilement et détourne le regard. Elle ne sait pas exactement pourquoi, mais ça la met en colère. Elle ne veut pas être dans les rêves de Jules. Non. C’est trop. Elle n’avait qu’à y penser avant. Ari serre le poing, elle est à deux doigts de la réveiller et de prétexter qu’elle l’empêchait de dormir avec ses ronflements, mais elle se ravise. Malgré certaines croyances populaires, Ari n’est pas stupide, elle sait ce que ça signifie de regarder quelqu’un dormir. Oh, elle sait bien. Elle aussi elle aurait dû y penser avant, Jules est loin d'être la seule fautive. Mais elle préfère ne pas y penser. En silence, elle sort de son sac de couchage et quitte l’alcôve. Elle a définitivement besoin de prendre l'air. Le soir dans la mine, l’atmosphère est étrange. De prime abord tout semble parfaitement silencieux, mais si on tend l’oreille, on distingue les chuchotements des survivants fatigués après encore une longue journée d’efforts. Les bruits grouillent de partout, mais ils sont comme enveloppés dans du coton. Presque irréels. C'est tout le contraire de la Carrière. Quand elle arrive dehors, Ari est frappée par les éclats de rire et les chants des habitants du bidonville. Son père et son frère sont là quelque part. Oh combien elle aimerait vivre avec eux, parmi la fête, sous les étoiles. Il a beau lui expliquer chaque jour que c'est pour son bien, Ari ne comprendra jamais la décision de son père. Mais peu importe. Sans se retourner, elle longe le flanc de la carrière et s’éloigne du camp. Bientôt, les lumières du campement ne sont plus qu’un mirage.
Ari ne s’aventure pas souvent dans le désert. Ou en tout cas, jamais très loin. Elle est peut-être irresponsable, mais elle n’est pas encore suicidaire. Cependant, il faut parfois déroger à ses propres règles et en cette soirée de fin d’été, l’air est frais, le ciel est dégagé et il n’y a pas de meilleurs endroits pour observer les étoiles. Emmitouflée dans un pull de laine, elle avance à la lumière de la lune, pour économiser les piles de sa lampe-torche. Elle n'y voit pas très clair, mais elle distingue suffisamment bien les choses pour retrouver son chemin plus tard. note à moi même : rentrer avant le lever du soleil. Si Ren apprenait qu'elle était encore partie en douce, elle ne passerait peut-être pas un très bon moment. Après un petit quart d’heure de marche. Des bruits viennent perturber sa quiétude. Là-bas, elle entend quelque chose. Ou plutôt quelqu’un. Elle s’approche dans la pénombre à pas de loup, jusqu'à un vieil arbre mort. Il y a une silhouette. Elle n’a pas le temps de la voir. Ce n’est qu’une ombre qui décampe comme une brebis apeurée. « Hey attends ! » Appel Ari sans pouvoir s’en empêcher. Elle couvre sa bouche de ses mains, c’était peut-être une erreur. Au moins, ce n’est pas un rôdeur. Songe-t-elle. Erreur ou pas, Ari suit l’inconnu-e jusqu’à une station-service. « Attends ! » Elle répète cette fois bien plus essoufflée. « J’vais pas te bouffer ! » La fille, car il s’agit d’une fille, lui fait signe de se taire. Et elle lui montre la station-service du doigt. En s’abaissant, Ari s’approche de la porte vitrée, attrapant la batte de baseball qui dépasse de son sac à dos. Elle jette un œil à l’intérieur et c’est bien évidemment à ce moment-là qu’un rôdeur plaque violemment son visage en putréfaction de l’autre côté de la vitre. Ari est projetée en arrière par la surprise et tombe sur les fesses. « Putain, il m’a fait peur ce con ! »
Spoiler:
Je suis ce qu'on appelle communément un gros caca qui répond pas aux rp je suis désolée
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Sujet: Re: (ZINNA) ELLE TE FERA LES GESTES - Sam 22 Oct - 15:41
- qui font les poésies
tu recules de quelques pas, prise de court, optant déjà pour la fuite définitive; faire un trait sur la station, et courir jusque pas d'heure, pour te perdre dans les terres arides encore une fois. mais la source première de tes inquiétudes déboule dans un nuage de poussière, recrachant presque au passage ses poumons essoufflés. désemparée, tes mains lui font signe de baisser le volume, de ne plus bouger. et tes grands yeux bruns osent enfin se poser, regarder. une jeune fille, femme. le genre de physique qui aurait attiré argent et célébrité, autrefois. farouche, avec ses cheveux dorés au soleil, elle s'avance, te passe en s'armant de se batte, s'approche des portes. et toi tu t'écartes, fais de la place, lui donnes tout l'espace dont elle aurait besoin. tu te planques limite derrière l'un des poteaux le plus proche, ta joue chaude contre le béton sale.
c'est là qu'un des macchabées se montre brusquement, dans une vision d'horreur qui te fait sursauter comme l'inconnue. tes traits timides, peu sûrs, dévisagent la nouvelle venue avec une inquiète curiosité. ç-ça va? prononces-tu finalement en ravalant ta salive d'une faible voix. tu ne savais pas pour elle, mais toi tu n'étais pas d'humeur à forcer le destin et ouvrir les portes de cet enfer-là. tu préfères contourner, dévier, repenser tes plans; les laisser à d'autres plus audacieux, plus compétents, plus insouciants. mais tu le sens que cette fille? elle est de ceux-là, loin d'être comme toi. comme si ces grognements la pousseraient à desceller, et descendre. tu ne veux pas avoir raison, pas cette fois, pas encore. mais derrière ton pilier écaillé, tu as la main qui traîne sur le manche de ton couteau, puis qui s'y refuse, qui préfère attendre. tu te décides à sortir de là, voir ce qu'il en est d'elle.
(c) naehra.
HRPG:
efdhjeaufhkfjrjfk première fois que je mets 2 mois pour répondre omg sorry, pour du caca en plus
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Sujet: Re: (ZINNA) ELLE TE FERA LES GESTES -
(ZINNA) ELLE TE FERA LES GESTES -
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