Sujet: May the odds be ever in your favour (Jackals) Lun 10 Oct - 23:41
L’ambiance qui règne dans le mall avant l’ouverture de l’arène est toujours particulière. Tout le centre commercial résonne de hurlements, de rires et de l’excitation des chacals. On s’affaire et se dispute pour se réserver les meilleures places, celles d’où on voit le mieux. Les champions se préparent, encouragés par leurs supporters. Marisa adore ça, elle adore déambuler parmi les siens et sentir l’électricité dans l’air, voir les sourire et les visages qui s’éclairent tandis que les préparatifs avancent. Des réserves, on sort l’alcool âcre et à manger, dans les geôles, on choisit ceux qui devront défendre leur vie – et plus probablement la perdre selon le bon vouloir de la foule, et de Marisa, qui jamais ne se lasse d’avoir les siens suspendus à elle et une vie dépendante de son humeur du moment. Pour l’heure, elle s’est retranchée dans l’antre qu’elle partage avec Gabriel. Il est toujours étendu sur le matelas, les mains derrière la tête et elle sait qu’il la regarde se rhabiller. Elle sent les yeux de Gabe détaille encore la courbe de ses hanches et suivre les doigts qui crochètent les agrafes des vêtements les unes avec les autres. Avant de partir, Marisa n’oublie pas de se pencher à nouveau sur lui, de baiser lippes, front, et torse, et de lui faire promettre dans un murmure de la rejoindre rapidement.
Sa cour l’attend sagement et marche à sa suite quand enfin la reine de Stonebriar s’avance vers ses loges. C’est de loin le meilleur emplacement pour voir et observer tout ce qu’il se passe en contrebas. Pas besoin de se bousculer pour grappiller une seconde de plus que le voisin. Aménagé d’un vieux sofa défoncé et d’une table basse branlante, le luxe relatif de l’alcôve joue néanmoins parfaitement son rôle. C’est la place des Rosario, du moins, de Marisa quand Gabe décide de se mêler aux autres ou même de descendre lui-même dans l’aire de jeux. Et quand elle s’installe, Marisa ne se lasse jamais de voir et sentir les regards qui convergent un instant dans sa direction. Les conversations se suspendent quelques secondes avant de reprendre de plus belle. L’excitation monte d’un cran et bientôt, il est temps. Alors, Marisa se lève, s’approche et jauge les hommes et les femmes qui composent les chacals, un fin sourire plaqué sur les lèvres, et théâtrale, elle déclare dans un silence complet. « Je déclare l’aire ouverte ! ». Les hurlements de joie répondent de concert et les regards convergent vers les premiers malheureux qui se retrouvent dans l’arène de fortune.
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Sujet: Re: May the odds be ever in your favour (Jackals) Mar 11 Oct - 20:46
may the odds be ever in your favor
avec les têtes brûlées
La foule était si imposante qu'Immy ne savait plus où se mettre. S'adosser au mur, se trouver un coin pour observer le monde tourner sans elle n'était plus possible tant les jackals étaient nombreux, juste aux pieds de leur reine. Prêts à se mourir pour un seul mot de sa part. Elle aussi, d'ailleurs. Marisa la fascinait. C'était la seule figure d'autorité qu'elle avait connu au sein des jackals depuis qu'elle y était arrivée. Elle et l'autre rigolo, là... Alors que l'impératrice prenait place, Immy se demandait où se trouvait son frère. Et frottait doucement son nez encore douloureux en grimaçant. De toutes manières dans cinq minutes elle se prendrait un coup de coude dans la face et se remettrait à saigner comme pas possible... Elle marmonna quelques injures avant de ne relever les yeux, pour mieux se soumettre au regard impétueux de la brune qui les dominait tous.
Et bien assez vite cette dernière annonçait le terrain de jeu ouvert : il était assez drôle, et plutôt excitant de constater que tous ces marginaux, ces crétins aux pires réputations, étaient bien encore capables d'une telle effervescence quand on criait qu'il y aurait du sang, des os brisés et sûrement quelques morts de plus. Immy elle-même combattait l'instinct qui la poussait à se jeter entre les épaules et les bras qui s'agitaient dans l'euphorie, et de crier à l'unisson avec le boucan qui lui remplissait la cervelle. On ne peut jamais résister longtemps aux mouvements de foule, alors un sourire nerveux prit place sur ses lèvres alors que les premiers courageux levaient les bras, se désignant champions bien téméraires et sûrement bientôt morts. La blondinette remarqua d'ailleurs Bennett, ce type qui lui avait promis de lui refaire le portrait, et l'avait bêtement défié du regard. Peut-être qu'ils se retrouveraient dans l'arène ce jour-là, semblait dire leur dialogue silencieux. Mais en attendant que les premiers essoufflés ne sortent de l'arène, Immy allait confortablement s'installer en hauteur, histoire de ne rien louper du spectacle et peut-être de retrouver visages familiers : Guss, Archibald, ou d'autres idiots moins appréciables pour discuter du massacre.
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Sujet: Re: May the odds be ever in your favour (Jackals) Dim 16 Oct - 23:51
C’est un instinct pervers qui la guide vers les cellules ce matin-là, un sourire paré d’excitation sur le visage tandis qu’elle s’approche d’une geôle en particulier. Deux hommes et une femme y sont entassés, la peur et ces quelques jours d’enfermements leur faisant exhaler une odeur bien particulière qui fait plisser le nez à la jolie rousse. Ce sont ses prisonniers, capturés il y a trois jours de cela à quelques lieux de là, spécialement pour les voir concourir dans l’arène - et cette fois elle a décidé de mettre un peu d’enjeu : Irina les a choisis costaud et intrépide. Ceux-là allaient se battre pour vaincre, dans une tentative désespérée de survie, et par ce fait ils fourniraient un bon divertissement aux Jackals spectateur, mais aussi aux participants à l’arène. Devant eux bientôt, elle s’arrête, faisant courir ses doigts le long de la cage improvisée tandis que l’un des hommes fini par se redresser pour lui faire face, la défiant du regard. Irina constate avec plaisir que sa combativité ne l’a pas quittée, déplorant presque qu’il soit de l’éternel côté des vaincus. « Pourquoi vous faites ça ? » C’est un léger rire qui lui répond, Irina ne peut qu’être hilare face à tant de naïveté. N’a-t-il pas encore compris à qui il avait affaire ? Ses yeux brillent d’une lueur amusée, alors qu’elle se contente d’hausser les épaules avant de lui répondre « Pour le plaisir. C’est aussi simple que ça. ». Ce besoin irrépressible de sang versé n’a jamais quitté l’âme humaine. La populace a besoin de jeu, et Irina se plaît à veiller à ce que ces-derniers soient exceptionnels. « Si tu combats bravement, peut-être auras-tu la vie sauve. Peut-être pourras-tu nous rejoindre. Mais cela demande un certain… talent. » Un brin d’espoir, la furtive vision d’une possibilité de survivre. Il n’y avait rien de tel pour attiser la flamme d’un homme à se battre pour sa vie.
Après un dernier éclat de rire, et un ultime regard, elle se détourne pour gagner sa place au milieu de ses comparses, bousculant quelques spectateurs hardis pour gagner une place la plus proche de l’arène, là où elle pourrait river son regard dans celui de la prochaine victime du monstre gargantuesque qu'est l’arène. Evidemment, elle ne peut manquer l’arrivée de Marisa Rosario dans la loge « d’honneur », prenant place avant de laisser échapper les mots fatidiques. Ce sont des hurlements qui lui répondent. Tous veulent voir les premiers combattants, et fort heureusement, ils entrent bientôt, prêt à se livrer tout entier à leur destin.
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Sujet: Re: May the odds be ever in your favour (Jackals) Mar 18 Oct - 0:30
Les jours passent et se ressemblent souvent depuis les débuts de la contamination. Toutefois s'il y avait bien un moment où les choses bougeaient au sein des Jackals c'était lors des jeux. La foule hurlant d'euphorie à la vue de sang et d'os brisés en éclat, la peur figée sur les malheureux désignés pour l'occasion et le gargouillement d'agonie de la vie quittant leur corps donnaient un aspect presque théâtrale à l'ancien centre commercial. Jadis le peuple romain attiré par les coups de glaives et l'odeur d'hémoglobine fraîchement étalé sur le sable souillé, désormais c'étaient d'autres hommes qui avait pris place dans ces gradins de la mort, désireux d'assouvir leurs pulsions les plus lubriques. Est-ce que c'était malsain et dérangeant ? Oh oui ça l'était, sans aucun doute. Mais après tout le bon sens moral avait disparu depuis que le monde avait été plongé dans le chaos. Un chamboulement colossal dans lequel Wesley s’enivrait un peu plus à chaque instant, pour son plus grand plaisir. D'ailleurs il lui arrivait assez souvent de descendre dans l'arène afin de satisfaire la faim pesante de violence qui l'animait, cependant aujourd'hui il avait décidé de rester en retrait et d'observer. Il avait une toute autre idée en tête.
Marisa faisait son entrée éclatante comme à son habitude, la plupart des regards portées sur elle, avec cet air de dominance qui lui allait si bien. Mais il détournait aussitôt les yeux pour se mêler à la foule, déjà extasiée par l'imminence des combats. L'ancien militaire savait exactement où il devait aller, son regard déjà posé sur son objectif. Bousculant sans vergogne quelques membres beuglant à tout va au vu du spectacle, ces derniers préférèrent aussitôt s'abstenir à toute revendication en le reconnaissant. Malgré son apparence angélique, le Chicagoan était connu pour être l'un des plus anciens et des plus craints de la bande, après les Rosario bien sûr. Il était donc rare que les provocations naissent à son encontre. En quelques secondes, il réussit à se faire un chemin dans ce dédale et se retrouver juste derrière elle. Cette petite blonde nommée Immy était arrivé il y a environ deux mois et même si Wes n'avait aucunement pris le temps de lui parler, ce n'est pas pour autant qu'il ne l'avait pas remarqué. Allez savoir pourquoi, la jeune fille l'avait si étrangement intrigué, lui qui en temps normal se moquait de la plupart des gens. Peut-être était-ce son visage si innocent à priori alors que son regard, lui, arborait une force scintillante. Il l'avait donc observée à certains moments, tandis qu'elle évoluait dans ce nouvel environnement marginal. Il finit par se faufiler juste derrière elle, attendit un instant en remarquant le regard qu'Immy porta à Bennett, pour finalement lui souffler dans le creux de son oreille d'une voix calme et amusé : « Ne t'en fais pas.. Bennett est comme un petit roquet. Il suffit juste d'aboyer plus fort pour le faire fuir la queue entre les jambes ».
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Sujet: Re: May the odds be ever in your favour (Jackals) Mer 19 Oct - 23:27
may the odds be ever in your favor
avec les têtes brûlées
Assise sur sa marche en béton, les coudes lâchement posés sur les genoux, Immy regardait le monde aller et venir. Ces mecs qui prenaient les paris dans un coin, ces deux brutes qui jouaient à savoir lequel d'entre eux foulerait le sol de l'arène le premier... Elle cherchait toujours des yeux un visage familier, en admettant qu'il y en ait vraiment eu à Stonebriar, et commençait à sérieusement se demander où pouvaient être passés les quelques qu'elle connaissait et qui n'étaient pas Bennett. Mais visiblement tout la ramenait à lui. "Ne t'en fais pas.. Bennett est comme un petit roquet. Il suffit juste d'aboyer plus fort pour le faire fuir la queue entre les jambes," se moqua le type qui venait de se glisser derrière elle et, après l'avoir faite sursauter malgré tout, arrachait à la gamine un sourire amusé. Immy se retînt même de pouffer, quand bien même cette voix qui s'adressait à elle ne lui était pas connue. Elle était au moins agréable. "Ne t'en fais pas, Bennett ne me fait pas peur," répondit la blondinette sur le même ton, peut-être un peu trop vantarde.
Sa tête pivota lentement vers le nouveau venu avec un intérêt qu'Immy masquait à peine. Elle dompta en revanche assez bien sa surprise quand elle reconnut l'homme qui s'adressait à elle - Wesley Dickens - et fit mine de le dévisager comme pour la première fois. Immy n'était pas là depuis très longtemps, chez les Jackals, mais ce temps imparti lui avait été largement suffisant pour comprendre les jeux de pouvoirs qui s'opéraient au fond de Stonebriar. Son regard glissa brièvement jusqu'à Marisa, qui toisait toujours la salle, le menton relevé, si fière, et revint sur Wes. Immy esquissa un sourire. Il était moins important que la Dame, mais ça n'était pas un simple pion sur l'échiquier. Contrairement à elle... Qu'est-ce qu'il venait vraiment lui chercher ? "Mais je retiens ton conseil. Merci Wesley," chuchota la petite blonde dans un coup de tête, dans son regard quelque chose de vaguement malicieux : évidemment, puisqu'elle connaissait son prénom, elle se sentait obligée de le mentionner. Une façon de dire : peut-être que tu ne m'as pas remarquée, mais moi, je t'ai observé. Elle n'était pas là depuis très longtemps. Et elle avait rarement fait entendre sa voix : mais comme le môme au fond de la classe qui ne l'ouvre jamais, Immy avait bien pris ses notes.
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Sujet: Re: May the odds be ever in your favour (Jackals) Mer 19 Oct - 23:35
Marisa aime l'aire de jeu. Elle regrette presque autant de le quitter qu'elle s'empresse de le faire. Les billes sur toutes les peaux qui se recouvrent, Gabriel scrute sa sœur avec l'impertinence de celui qui se fait attendre. Il aime Marisa. Et il aime son enthousiasme. Le corps de la reine frémit à la perspective du massacre. Car ce n'est rien d'autre : un pur massacre, dans son essence la plus primitive. Si c'était Arthur, il se presserait peut-être. Quand elle l'embrasse, il boit au plaisir qu'elle espère, qu'elle attend, et provoque. Comme les autres esclaves de Marisa, Gabriel se joindra à la boucherie.
Il pousse sur l'épaule de l'homme qui le précède. Il lambine, mon dieu... ! « T'es pressé ? aboie la brute en le braquant du regard. » Sans arrêter de marcher, il s'est à moitié tourné vers Gabriel et, l'inspectant d'un coup d'oeil rapide, il marque un temps. Une incertitude lui frôle la rétine. Gabriel arrive à sa hauteur. « Moi ? » Son innocence ne convainc personne. « J'ai hâte d'en finir. » Le bonhomme est traversé par une alarme. À sa figure, on voit qu'il ne met pas tout à fait le doigt dessus, puis on le bouscule encore. Cette fois, c'est une femme, qui l'embrasse du regard et du canon de son fusil en même temps. Elle ferme la marche des sept pantins, qui remontent tout l'ancien couloir de service et débouchent sur la porte à double-battant. Les deux hommes se retrouvent côte à côte, le nez contre la sortie de secours. C'est drôle – il y a six ans, c'est tout à fait dans l'autre sens qu'ils auraient fallu détaler. « C'est parti, dit une voix indistincte dans leur dos. » Avant qu'on ne pèse de tout son poids sur la lourde poignée, une main anonyme tend un flingue à Gabriel. Il lève les yeux vers son aimable compagnon et le remercie en silence. Les autres lorgnent après le cadeau absurdement refusé, mais il est ravalé par une poche de cuir. « T'es qui... commence la brute avec un souffle haché. » Gabriel lui abandonne un sourire énigmatique et pousse sur la porte de l'arène.
Sous les cris des Jackals, ils s'avancent lentement dans la mauvaise lumière, Gabriel parmi eux. Il cherche, et trouve, Marisa facilement. Depuis la fosse, il mâche son rictus. Ave Caesar. L'arène est un dédale à ciel ouvert, où tous les débris font autant d'obstacles que de remparts. Or, au contraire, les bruits sont nets : excités par les hurlements et les huées, le râle affamé des rôdeurs cavale en tout sens. Étoudis, ils les trouveront tout de même bientôt. Pourtant, Gabriel fait celui qui n'en sait rien. Il se mêle aux autres, de la curiosité pour le premier qui mourra.
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Sujet: Re: May the odds be ever in your favour (Jackals) Mar 8 Nov - 0:50
Quand elle distingue Gabriel dans la fosse, son cœur fait un bond douloureux. Marisa le dévore du regard. Gabriel n’est jamais aussi beau, aussi désirable que lorsqu’il se laisse aller à ses instincts les plus violents. Elle aime ce regard fou, ce sourire tordu sur son visage et tout ce qu’il dégage. Et irrémédiablement, Marisa retombe instantanément amoureuse de Gabe. Ils se sont quittés quelques instants auparavant, mais déjà, elle a envie de lui. De sentir son souffle contre sa peau, ses mains sur son corps. Alors, elle se contente d’imaginer en le dévorant du regard, amoureusement. Lui a déjà détourné les yeux et se concentre probablement sur les combats à venir. Personne ne sait ce qu’on réserve à ces volontaires. Des rôdeurs ? Des prisonniers ? Ou devront-ils s’affronter les uns et les autres ? L’excitation de Marisa est à son comble quand elle agite la main et donne le signal. Les grognements furieux des rôdeurs ne tardent pas à résonner. Il a fallu les attirer jusqu’ici et on a durant des heures excités les seuls instincts qu’il leur reste. Ils sont toute à la violence dont ils sont capables. Et, on ouvre les portes, ils déferlent. Déjà, un des combattants se retrouve projeté au sol, une demi-douzaine de monstres penchés sur lui, arrachant tripes et viscères pendant qu'il hurle. La foule exulte, tandis que les gladiateurs défendent chèrement leur vie.
La reine balaie ses yeux sur les siens et observe les visages déformés par cette joie affreuse et malsaine tandis que chacun prend des paris, encourage les champions. Elle croise un regard connu, celui d'Immy. Le sourire de la reine se fait un instant plus doux, alors que d'un geste, elle la convie à la rejoindre. C'est un honneur presque aussi attendu que les combats : qui aura la chance d'être choisi pour assister au spectacle installé à côté de la reine de Stonebriar ? Et peu importe qu'elle converse, c'est une invitation qu'on ne refuse pas.
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Sujet: Re: May the odds be ever in your favour (Jackals) Ven 11 Nov - 15:45
Ses deux perles océanes braquées sur l’arène improvisée, Irina se délecte déjà de l’inquiétante anxiété des infortunées futures victimes de l’arène. Tous – autant joueurs que spectateurs - sont pendus au geste de la reine de Stonebriar, qui prend évidemment son temps pour ordonner le début du massacre. Irina sent le petit frisson d’excitation qui court dans ses entrailles alors que ses poings se crispent légèrement sur les plis de son jean, un léger sourire parant le visage de la rousse alors qu’elle se prend de curiosité pour le premier qui risque de succomber. Son regard glisse sur les participants, s’arrêtant d’abord sur une fille tremblant de peur, serrée entre deux gars plus costauds, puis sur un autre type qui fait rouler un objet de bois entre ses doigts. Les siens sont légèrement en retrait, scrutant l’entrée et la sortie unique de l’endroit, déjà tendus dans une position d’attaque. Ils ne savent pas ce qui les attends, mais ils au moins l’intelligence de se tenir prêt. Gabriel est évidemment parmi eux, ne perdant pas ses macabres habitudes. Bientôt, le signal est donné, et dans un râle, les rôdeurs faméliques se jettent dans l’arène sous les hurlements des jackals qui excitent leur faim.
Fidèle à elle-même, Irina reste muette en observant le premier tomber sous le groupe de morts-vivants qui arrachent avec plaisir chair et boyaux pour s’en délecter avec appétit. Certains en profitent pour les achever à ce moment précis, d’autres sont assaillis par la panique et tente de trouver un moyen de fuir. Irina voit bientôt Marisa esquisser un geste de la tribune, à l’attention d’une petite blonde pour lauqelle Irina n’éprouve que du mépris : Immy. Une moue de dédain jailli sur son visage tandis que l’ukrainienne croise les bras sous sa poitrine en observant placidement les gladiateurs modernes défendre leur vie, tant bien que mal. Derrière elle ça se bouscule, ça s’agite, ça hurle. La froide fille de l’est, elle, ne prononce pas un mot, profitant de l’instant dans un silence religieux avant qu’un type l’empoigne soudain par l’épaule. Elle se crispe. « Si le spectacle te plaît pas, t’as qu’à trouver une autre place ailleurs, fillette ! » Le mépris qu’elle sent dans la voix du cinquantenaire lui fait serrer les dents, et Irina se redresse pour se dégager d’un geste et planter son regard dans le sien « T’as raison. Il manque un petit quelque chose pour que ce soit parfait. » Et avant qu’il n’ait eu le temps de réaliser quoi que ce soit, la rousse l’empoigne par la nuque avant de le balancer tête la première dans l’arène dans un rugissement de violence. L’homme bascule dans un hurlement, tombant lourdement sur le dos au milieu de la troupe de rôdeur qui ne tardent pas à se jeter sur lui. Cette fois un sentiment d’intense satisfaction vint saisir le cœur de la rouquine qui lâche quelques respirations saccadées avant de chercher le regard de Marisa, comme pour lui dédier cette nouvelle action de violence au milieu du capharnaüm de l'arène.
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Sujet: Re: May the odds be ever in your favour (Jackals) Lun 14 Nov - 20:29
La conversation avec Wesley se fait pleine de sourires, pas forcément tous en demi-teintes. Une certaine complicité semble naître en quelques phrases, qui laissent pourtant place à un profond silence quand le regard d'Immy croise celui de Marisa. Aussitôt la petite blonde oublie le sujet de la conversation, oublie son pourtant charmant interlocuteur ; en oublie jusqu'à son propre nom. Elle est même tentée de regarder par dessus son épaule pour vérifier que c'est bien à elle qu'on fait ces attentions. Mais plutôt son sourire mime celui de la Reine, pour le dépasser quand un geste se pose en invitation. Immy n'hésite pas et se lève.
C'est difficile, de vivre parmi les jackals quand on est aussi costaud qu'une brindille. De sales types passent leurs journées à la regarder bizarrement du coin de l’œil. Elle avait eu de la chance jusque là : aucun d'eux n'avait vraiment essayé de lui faire du mal. Sans doute découragés par la présence d'autres types louches à ses côtés. Néanmoins il avait suffit de quelques secondes d'inattention pour qu'un gars comme Bennett vienne lui foutre un couteau sous la gorge, qu'un mec comme Gabriel manque de lui casser le nez... Immy est incroyablement vulnérable parmi les jackals. Elle ne pourra pas y rester longtemps sans s'y faire quelques cicatrices.
A moins de s'attirer la sympathie de la personne la plus influente du mall. C'était au moins la théorie. Car quand Immy se rapproche de la Reine en ayant asséné quelques coups de bottes dans des tibias récalcitrants à la laisser passer, tout esprit stratège lui échappe. Elle est légitimement fière de s'asseoir à ses côtés. Ca déclenche d'ailleurs beaucoup plus de choses dans le coeur d'Immy que la promesse sanguinolente des arènes ne pourrait le faire. Étonnement. "Merci," souffle la petite blonde en se tournant doucement vers la jeune femme. Qu'elle trouve superbe, d'ailleurs. Qu'elle admire. Elle se perd dans une vague contemplation de la Dame avant de ne baisser les yeux sur les autres jackals. Cette perspective les rend moins dangereux, elle a l'impression.
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Sujet: Re: May the odds be ever in your favour (Jackals) Jeu 1 Déc - 23:04
Ses tympans sont pleins des grognements et des sanglots. D'un bord à l'autre de l'arène, les hordes de zombies cavalent vers eux. À ses côtés, devant et derrière lui, les prisonniers mâchent ou leur ire ou leur peur (et, la plupart du temps, c'est un savant mélange des deux). Une femme, tout près, pleure depuis le couloir. Derrière une épaisse tignasse blond-sang, ses yeux fuient toutes les silhouettes, le menton enfoncé dans la poitrine. Elle doit savoir qu'elle va mourir. En tous les cas, elle doit savoir qu'elle ne va pas survivre. On ne peut pas savoir. Le cœur battant, Gabriel savoure l'incertitude. Il remet tout son sort, et six ans de ses efforts, en jeu. Il n'est ni plus capable ni mieux armé que ses comparses. S'il n'y parvient pas seul, aucun Jackal ne descendra l'aider. Même Marisa n'y pourra rien. S'il en est incapable, il aime autant qu'elle ne le voit pas. Il veut sortir de l'arène triomphant ou ne pas sortir du tout. Alors il plie les genoux et il pousse brutalement la fille, qui pousse un cri et s'étale sur le sol. Une chance pour elle, ou de vilains crocs se seraient refermés sur son épaule. Le rôdeur qui l'aurait bien dévoré se venge immédiatement de Gabriel, les mains tendues et le râle affamé. Le Jackal lui empoigne les tempes pourries, et il le balance dans le tapis de chairs putréfiés et de sang croupi qui constituent la terre, ici. Sa semelle emboutit la boite du crâne, et il s'esquive des six ou sept paires de mains qui fendent l'air et retournent le courage.
Quand il va tenter un regard vers Marisa, une silhouette dégringole des gradins vers l'arène. L'image du bougre est fugace, et elle n'intéresse pas vraiment Gabriel Rosario. Puisqu'il ne peut pas rester là, il dévie sa course de quelques pas et s'enfonce dans les gravats et meubles éventrés. Ses billes parcourent les recoins sombres, en quête d'une arme quelconque. À chaque fois qu'il frôle un outil connu, il renonce. Il lui faut quelque chose de nouveau, d'inédit, ou ses mains simplement. Elles sont déjà pleines de sang, et d'une bouillie infâme qui devait constituer la peau, les muscles et les vaisseaux d'un être humain jadis. Il n'est pas près de décider quand ses phalanges dégagent une paire de ciseaux, fichée entre les côtes d'un macchabée refroidi depuis longtemps. Sitôt armé, il est renversé sur le sol par une force invincible. Le temps de dresser le crâne et il est surplombé par un marcheur massif, qui l'écrase et l'empêche de frapper ailleurs que dans son ventre, insensible à ses coups.
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Sujet: Re: May the odds be ever in your favour (Jackals)
May the odds be ever in your favour (Jackals)
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