Fermeture définitive de Influenza ! Bloodshed at El Paso (ft. Clay) 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you
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 Bloodshed at El Paso (ft. Clay)

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MessageSujet: Bloodshed at El Paso (ft. Clay)   Bloodshed at El Paso (ft. Clay) EmptyVen 30 Sep - 1:01

Tout ça s'est passé il y a maintenant quatre ans ; alors que j'avais presque atteint le Texas, où j'espérai après tout ce temps retrouver ma famille. Mais, de la Californie au Texas, la route est longue et semée d'embûche ; et cette dernière étape de mon parcours fut particulièrement difficile. La ville d'El Paso. Mais, elle aurait pu être encore plus difficile, j'aurai pu même y passer si je n'y avais pas rencontré ce que j’appellerai... un partenaire pour une cause qui n'est pas la même mais qui tend vers le même but. Pour faire simple, bien évidemment.



Le jour n'était pas prêt de pointer, et pourtant, j'étais déjà debout, à replier mon sac de couchage. C'était du matériel militaire, et, honnêtement, j'y dormais presque mieux que sur un matelas. J'enfilai mes chaussures, les rangers que je portais depuis mon intégration à l'armée, qui était divinement confortables, puis j'ouvris mon sac pour sortir les affaires qui allaient m'être utile. Parce que je m'équipai pour me battre, aujourd'hui. Au passage, je pris le temps d'attacher mes cheveux correctement en une simple queue de cheval.

Je suis un peu maniaque, je crois. Procédurale, je dirais plus. J'avais mes méthodes, je les suivais, et sans elles, je me sentais un peu perdue, à vrai dire. Et ce trait de caractère, je le sentis particulièrement dans ma façon de me préparer. Je glissais donc mes différents chargeurs dans leurs poches attribuées, et de même pour ma lampe. Je sortis également la baïonette de ma carabine, pour la glisser à ma ceinture. Je rattachai mon holster de jambe, dans lequel était déjà inséré mon pistolet, un M1911, et j'y glissai mon couteau de combat dans son fourreau.  J'enfilais ensuite mon blouson, souvenir de mon unité, qui était typé aviateur et sur lequel était cousu plusieurs emblèmes et mon surnom (c'était Hawk), avant de planquer mon sac et mon fusil M24 dans le faux plafond.

J'allai faire payer à ces fils de pute (pour rester soft) de déserteurs la mort de Mike ; et leur trahison. Je n'étais pas une grande patriote, mais le fait qu'on utilisait l'uniforme pour amadouer ses victimes me révulsait. Je basculai alors mon arme, pour y visser le suppresseur dont je disposai. Je n'avais pas de balles subsoniques, et son utilité était relative ; les balles allaient siffler et claquer, et la détonation initiale ne sera pas aussi discrète que prévue. Mais, c'était toujours ça de pris, et la gestion du recul m'était simplifiée par la meilleure évacuation des gaz.

Je descendis ensuite dans la rue, prenant soin de faire le moins de bruit possible. Nous entrions dans El Paso, lorsqu'ils nous tombèrent dessus ; et l'un d'eux avait pu s'enfuir en moto. Je les voulais morts. Tous. Je prenais un risque, mais Mike aurait fait la même chose pour moi. Aux aguets, je marchai dans la rue, progressant dans la plus grande prudence. Je les avais pisté jusqu'à leur repère ; ils s'étaient retranchés dans une station de métro qu'ils avaient aménagé. J'en avais compté une demi-douzaine pour le moment, mais je ne savais pas à quoi m'attendre.

Alors que j'approchai, après une bonne heure de marche, je prêtai plus attention aux alentours qu'à l'endroit où je mettais les pieds. J'étais en train de vérifier qu'une allée était bien vide quand je trébuchai sur une crevasse dans le bitume, et je me ramassai par terre, laissant échapper un juron. J'avais des bons réflexes, et je pus me rattraper plus ou moins bien, mais mon arme tapa rudement le sol en un bruit sourd. Un râlement se fit entendre, et un rôdeur complètement pourri par le soleil et ravagé par le sable émergea d'un coin à quelques mètres derrière moi. Je basculai sur le côté, saisissant mon arme au passage, et j'ouvris le feu instinctivement.  Mais il fit un mouvement que je n'avais pas prévu, et la balle traversa sa gorge dans un bruit dégouttant tandis que la douille tapait sur le bitume, produisant un léger tintement. Je réajustai ma visée, avant d'appuyer une nouvelle fois sur la détente. Il n'était plus qu'à un mètre de moi.

Clic. Clic. Clic. Enrayée.

Le zombie se laissa tomber, ouvrant sa bouche pour me mordre, tandis que je dégainai mon couteau depuis mon holster. Le geste fut précis et net, et je pus lui planter la tempe alors qu'il s'apprêtait à me mordre le coup. Je laissai échapper un : « Bordel de merde » avant de péniblement repousser le corps sur le côté, me dégageant ainsi que la lame de mon couteau. Je m'apprêtai à me relever quand j'entendis un autre bruit. Étais-ce mon imagination ? Étais-ce un autre rôdeur, attiré par le bruit ?Je dégainai instantanément mon flingue, passant mon couteau dans l'autre main. L'obscurité commençait à se lever, l'ambiance était inquiétante, et, je me relevai doucement, pour ensuite en tourner sur moi même pour balayer les alentours, mon arme en joue, respirant lentement, prête à agir en cas de besoin.
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MessageSujet: Re: Bloodshed at El Paso (ft. Clay)   Bloodshed at El Paso (ft. Clay) EmptyDim 2 Oct - 14:55

Cela le foutait en rogne ce genre de moment. Clayton ne s’y était pas attendu, mais cela était arrivé. Une bande de petits cons lui était tombée dessus et lui avait volé sa bécane. Il n’avait pas apprécié cela, bien loin de là. Cela l’avait foutu en rogne de manière étonnante. Il s’était senti con comme jamais et terriblement impuissant. L’homme s’était alors donné pour mission de les retrouver et récupérer sa moto. Il aurait pu passer à autre chose, ne pas aller la récupérer, mais c’était impensable. Il avait fallu plusieurs semaines pour les repérer et trouver la force d’établir un plan. Ils étaient établis dans une station de métro, alors cela ne serait pas difficile. C’était ce qu’il se disait pour se donner le courage d’aller chercher sa moto. De toute manière il n’était pas dupe, seul face à une demi-douzaine de voleurs, il allait mourir. Il craignait plus pour sa moto qu’autre chose, vous parlez d’une logique. Mais vu dans quel monde il vivait, il trouvait normal de se soucier de cet objet. Il n’avait que cela en réalité. C’était l’unique vestige du passé. Une part de lui était immensément touchée. Clayton savait que cette forme de sentimentalisme allait disparaître et il survivrait, comme toujours.

Il était loin de la station de métro et il en avait eu pour un sacré moment de marche. Equipé de sa hache et de son arbalète, la nuit commençait à tomber, mais cela ne l’inquiétait pas. Il aurait l’effet de surprise pour lui. Un bruit attira son attention non loin de l’entrée de la station et il se stoppa, attentif. Clayton se demandait ce qu’était ce bruit et balaya la zone du regard. Il sortit son arbalète et y glissa une flèche tout en se dirigeant vers la zone du bruit. Il entendit une voix, visiblement féminine. Il leva son arbalète, attentif. Il avisa une femme, non loin d’un cadavre de rôdeur. Il la détailla soigneusement, se demandant si elle était avec la bande qui l’avait racketté. Clayton aurait pu partir et faire bande à part, cela aurait été plus facile. Il réfléchissait quoi faire. Il la regarda et se dit qu’un peu d’aide serait la bienvenue. Sauf que l’homme ne savait plus comment s’adresser aux autres, c’était un solitaire. Il n’était pas rasé depuis plusieurs semaines et sa barbe foncée clairsemée de poils clairs avait eu le temps de pousser et lui donner un air d’ermite.

« Je ne te veux aucun mal. » Pas un bonjour, pas un je peux t’aider. Il s’avança, la visant volontairement de son arbalète au cas où elle ait l’excellente idée de tirer. « Je vais te poser une question. T’es avec cette bande de blaireaux dans le métro ? » Si oui, il la tuait, si elle répondit non et bah… Il pourrait envisager de lui demander de l’aider. Clayton n’était absolument pas gêné de viser une nana, elle semblait coriace et peu sympathique, tiens comme lui. Avec son air sauvage et sa mine sévère, il n’était pas l’être le plus motivant de cette planète. Il fallait bien plus que de la motivation à l’heure actuelle pour survivre. Ou alors de la folie, mais Clay n’était pas assez intelligent et ni philosophique pour se lancer dans ce genre de débat.
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MessageSujet: Re: Bloodshed at El Paso (ft. Clay)   Bloodshed at El Paso (ft. Clay) EmptyDim 2 Oct - 16:49

À peine l'homme entrait dans ma ligne de vue que je pivotai légèrement pour le braquer avec mon arme ; simple précaution. Il n'avait pas encore tiré, et c'était bon signe. Il m'annonça alors qu'il ne me voulait aucun mal, ce qui me fit arquer un sourcil. Je ne me détendis pas pour autant. Je voulais lui répondre, mais il continua en me demandant si j'étais avec les gars du métro. La question me soulagea un peu ; ça signifiait déjà qu'il ne venait vraisemblablement pas de chez eux. Je me déplaçai alors, lentement, pour aller m'asseoir sur le capot d'une voiture, en lui annonçant :

« Je sais que je suis pas maquillée ; mais, j'ai vraiment l'air d'un blaireau ? La question m'étant posée par un vieil ours hirsute, je ne me vexe pas, ne t'inquiètes pas et, t'as pas à t'excuser non plus, c'est bon. Je suppose que c'est ton jour de chance, parce que je suis d'humeur généreuse aujourd'hui. »

J'avais débité toutes ces paroles sans prendre de pause, d'un seul coup. Je posai mon arme sur la carrosserie du véhicule presque entièrement rouillé, pour ensuite ranger mon couteau dans son fourreau et finalement pour prendre en main mon fusil et entreprendre de le débloquer.
Je relevai mes yeux vers lui, et repris sur un ton un peu plus sérieux, et en parlant moins vite :

« Non, je ne suis pas avec eux. Tu peux arrêter de me pointer avec ça ? ça me stresse », lui annonçais-je en retirant le chargeur.

Je me mordis la lèvre de frustration ; le chargeur avait été endommagé par la chute et était la cause du fait que mon arme se soit enraillée. Je le glissai alors dans une des poches de mon pantalon, et je continuai sans lui laisser le temps de répondre :

« Visiblement, tu ne les portes pas vraiment dans ton cœur toi non plus, tu fais bien » Je venais d'expulser manuellement la balle qui s'était coincée dans le mécanisme. « Du coup, je vais être franche avec toi. Je vais faire leur peau. Aujourd'hui »

Par précaution, j'avais déjà réinséré un nouveau chargeur dans mon fusil, en prenant le soin d'au passage, passer discrètement l'arme en tir automatique. En cas de réaction hostile, j'étais prête. Il pourrait vraisemblablement tirer avant moi ; mais, s'il ne me tirait pas dans la tête ou dans le bras, j'aurais certainement le temps de lui faire regretter en tentant de le transformer en passoire. Il ne m'avait pas l'air d'un enfant de cœur, et ça me donna une idée. Encore une fois, je ne m'arrêtai presque pas de parler, passant vraisemblablement pour un moulin à paroles (ce qui était partiellement le cas, en fait) et je lui annonçai :

« Donne moi un coup de main ; et on fait cinquante cinquante sur toutes leurs provisions. Pour l'éthique et la morale, t'inquiètes. Ces crevures ne manqueront à personne. Ah, et, on pourrait en discuter quelque part de moins exposé qu'ici »

Je me levai, et je regardai alors rapidement aux alentours, et je désignai au hasard un bâtiment dont la porte était ouverte, en guettant sa réaction, toujours aux aguets. Mon plan allait être beaucoup plus simple si j'avais un coéquipier, et je venais peut être d'en trouver un.
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MessageSujet: Re: Bloodshed at El Paso (ft. Clay)   Bloodshed at El Paso (ft. Clay) EmptySam 8 Oct - 22:21

L’homme ne broncha pas alors qu’il se faisait pointer d’une arme. Il l’avait bien cherché au fond. Il se ramenait avec son arbalète et ne parlait pas très bien à une gentille dame. Enfin gentille, elle avait l’air sacrément coriace et pas vraiment prête à se faire marcher sur la tête. Mais cela lui plaisait, il n’appréciait pas les esprits faibles, bien au contraire. Il la suivit du regard alors qu’elle alla s’asseoir sur le capot d’une voiture. Il la trouvait vraiment intéressante et ce n’était rien de le dire. Alors qu’elle lui demanda si elle avait l’air d’un blaireau, Clayton arqua un sourcil. Un autre aurait probablement ri, mais il manquait vraiment d’humour en ce moment. Un vieil ours hirsute ? Un sourire sinistre passa sur son visage, au moins il renvoyait l’image qu’il désirait. L’homme ne prenait pas cela comme une injure, mais comme un compliment. Il était très content. Elle parlait vite, vraiment, cela contrastait étrangement avec lui qui gardait la bouche close tout en la détaillant. Il avait bien l’impression qu’elle n’était pas avec la bande de voleurs du métro, mais il avait besoin d’avoir confirmation de cela. Il obéit donc à sa demande et releva son arbalète l’air de rien. « On n’est jamais trop prudent. » Il économisait ses mots, réfléchissant bien quoi dire.

Clayton détestait vraiment débiter des conneries. Comme il détestait en entendre chez les autres, clairement. Il la regarda manipuler ses armes et se demanda quel était le problème avec le chargeur, mais il ne le demanda pas. Ils ne se connaissaient pas assez pour qu’il pose ce genre de questions. A cette époque, la moindre arme était utile, alors avouer qu’une ne marchait pas, cela créait toujours un malaise évident. Clay hocha la tête la tête quand l’inconnue établit l’hypothèse qu’il n’aimait pas les crétins, oh oui, vraiment pas. Il voulait récupérer sa bécane, coûte que coûte et il ne lâcherait pas l’affaire. Il avait un minimum de personnalité et voulait récupérer ce bien qu’il chérissait plus que tout. Peut-être bien était-il sentimental, mais cela ne faisait pas de mal au final. C’était un mal pour un bien comme on le disait si bien. « Aujourd’hui ? Tu es optimiste. » Bon lui aussi car il avait compté récupérer son affaire aujourd’hui. Clayton n’était pas prêt à rebrousser chemin, prêt à se sacrifier pour la peine, quelle connerie. On ne se sacrifiait pas pour une moto, mais lui trouvait que oui, cela en valait la peine selon lui. Peut-être était-ce stupide, mais tant pis. Il chassa la vilaine voix moqueuse dans son esprit pour se concentrer sur la brune.

Il ne savait même pas son prénom, quelle honte ! Sauf qu’en ces temps durs, savoir le prénom d’une inconnue ne lui semblait pas d’une priorité majeure. Ah il aimait bien son plan. Il l’avait regardée manipuler son fusil avant de poser son regard clair sur elle. « Ça marche. » Le pas sûr, il la suivit jusqu’au bâtiment même si son regard parcourait la zone, les sens aux aguets. Il restait attentif à son environnement et se dit que la fille aurait pu le piéger sans encombre qu’il aurait suivi comme un idiot. Il attendit à l’entrée du bâtiment, puis entra. Un grognement sur sa gauche le fit pivoter et sans réfléchir, il sortit sa hache de sa ceinture et l’abattit dans le crâne. Le sang gicla, mais il ne sourcilla même pas. Retirant le fer de la cervelle et le corps mort depuis longtemps s’effondra. Clayton se demanda si cette femme avait été militaire auparavant, elle en avait un peu l’allure selon lui. Mais bon ses souvenirs n’étaient plus si fiables concernant l’apparence stricte d’un militaire. Il rangea sa hache calmement, le regard froid, dur, mais hanté aussi par une histoire qu’il ne raconterait jamais. « Bon alors ton plan c’est quoi ? »

Il allait sans gants, mais il était pressé de savoir pour ainsi vite partir tuer des petits cons. Oh oui, il allait s’éclater. Ce monde lui convenait vraiment au final.
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MessageSujet: Re: Bloodshed at El Paso (ft. Clay)   Bloodshed at El Paso (ft. Clay) EmptyMar 11 Oct - 18:35

Le type accepta de me suivre sans rechigner ; tant mieux, j'avais horreur des gens trop hésitant. Si je voulais le tuer, ou s'il voulait me tuer, l'un d'entre nous serait déjà mort.
Je me levai donc, d'un bon, gardant les mains sur mon arme. Je restai méfiante ; parce que la méfiance était la base de la survie. Faire confiance à quelqu'un, ou s'attacher, étaient les meilleurs façons de mourir ; et je parlais d'expérience.
Alors que nous rentrions dans le bâtiment, un rôdeur commença à grogner. Presque au même moment, le vieux roublard au look de biker sortit sa hache pour lui enfoncer le crâne.
Il avait le mérite d'être efficace, ce qui me confortait dans mon choix. Je m'assurais que la salle était belle et bien vide, en la fouillant vaguement, puis en tapotant sur une chaise métallique avec le bout de mon fusil.
Le bâtiment semblait dégagé, je me mis donc à dessiner à l'aide de mon doigt sur la poussière qui recouvrait une table. Je commençais à parler, ponctuant mes phrases par des mouvements dans la poussière avec un ton un peu autoritaire :

« Donc ; là, il y a leur entrée de métro. C'est une véritable forteresse, on pourra pas passer par là comme ça. Il n'y a qu'un seul accès, c'est facilement contrôlable ça serait du suicide, à vrai dire. Par contre, ici, il y a un autre accès au métro. C'est infesté de rôdeurs, et ils ont bloqués les tunnels qui mènent à leur station, mais les systèmes d'aérations marchent encore. Je les ai entendu se plaindre à cause de l'odeur qu'ils apportaient justement »

Je reprenais mon souffle quelques instants, en profitant pour adapter mon plan. J'étais très méthodique ; j'aimais que les choses soient rangés et ordonnés depuis mon plus jeune âge, et ma formation de pilote m'avait encore plus poussé dans ce sens là ; je n'allais nul part sans un plan de route décent.

Je me remis donc à parler. Je parlais vite, j'avais tendance à m'emballer quand j'exposai l'un de mes plans. Je lui annonçai donc :

« L'idéal, ça serait des les enfumer. Il faudrait que quelqu'un ; toi en l’occurrence, entre, nettoie l'endroit le plus discrètement possible. Je viendrais avec toi pour t'aider, de toute façon. Ensuite, on allume un feu au plus près des conduits d'aération, qu'il faudra trouver. D'après le plan de secours de la station, ça sera... là.  Ils sont confinés dans un espace confiné, l'air ne circule que très peu, si on les enfume, ils sortiront où ils mourront. Je me serais postée dans ce bâtiment, qui a une vue parfaitement dégagée sur leur accès. Sans couverture, ils ne feront pas long feu. Pendant ce temps, toi, tu te essaie de trouver de rentrer de ton côté pour les prendre à revers. Des questions ? »

Je passai ma mèche de cheveux rebelles derrière mon oreille, pour ensuite tapoter mes mains pour faire partir la poussière qui s'y était installée. Mon plan était simple, mais j'avais la certitude que quelque chose allait mal se passer. Mais il nous suffira de nous adapter.
Alors qu'il s'apprêtait à parler, je notai que j'avais oublié de me présenter, comme d'habitude.
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MessageSujet: Re: Bloodshed at El Paso (ft. Clay)   Bloodshed at El Paso (ft. Clay) EmptyMer 26 Oct - 22:00


Clayton avait un peu l’impression de se faire diriger, mais décida de ne rien dire. Il prenait sur lui, mais il n’était pas sûr qu’écouter quelqu’un allait durer longtemps. Surtout quand on lui parlait de manière si autoritaire, cela lui donnait envie de mordre. Alors le vieil homme prit sur lui, comme d’habitude. Ce n’était pas facile, mais c’était franchement le mieux à faire. Il s’accroupit à ses côtés et constata que ses articulations n’avaient vraiment plus suffisamment de jeunesse pour faire ce genre de choses. Il tut les pensées de douleur qui pouvaient le traverser et regarda le spectacle qui s’affichait devant lui. Le vieux mécano tentait de comprendre. Mais sa pensée n’était pas aussi rapide que cette jeunesse. Au contraire, il avait l’impression que son cerveau s’engourdissait et il plissa les yeux. Il tentait de comprendre le schéma qu’elle lui faisait, mais très franchement, il fallait vraiment être rapide du cerveau. Clayton rapprocha son nez du dessin de poussière. « Génial, comme si ce n’était pas suffisamment pénible, on doit se taper les rôdeurs. » Si quelqu’un devait râler, ce serait bien Clay. Il se sentait franchement obligé de le faire pour le coup. Il n’avait pas sa langue dans sa poche après tout. Au tout cas cette petite brune avait de la suite dans les idées.

C’était à se demander si elle avait fait cela toute sa vie. Ce n’était pas cet homme qui aurait eu ce genre d’idées. Lui n’était pas si malin, bien au contraire. Il agissait à l’instinct et réfléchissait ou questionnait ensuite. C’était un mode de vie qui lui avait convenu ses dernières années malgré l’épidémie. La mauvaise herbe ne crevait jamais après tout. Elle parlait vite et il devait encore plus se concentrer. Clayton se retenait de dire qu’elle devrait ralentir le débit, mais elle pourrait mal le prendre. Oh encore, il pouvait s’en ficher, mais bon. Il tentait d’être sociable une rare fois dans sa vie. Il n’allait pas tout gâcher car une miss parlait à la vitesse d’une gazelle. Il écouta son plan très élaboré et oui, il en avait des questions. Clayton caressa son bouc pas très bien taillé, mais il s’en fichait. « Alors je résume, j’entre, tu m’aides à tuer des rôdeurs et ensuite on les enfume ? Avec quoi ? Ah oui et je suis supposé les attendre de l’autre côté et les tuer avec ma hache ? » Il la regarda très sérieusement. Clayton était doué avec sa hache, il avait aussi son arbalète, mais les vivants bougeaient très vite. C’était toujours plus facile avec des rôdeurs. Cela rendait la chose différente.

Non il n’était pas un tueur et peut-être bien que finalement, il avait des remords. Ou pas, car il ne l’avouerait jamais facilement, bien au contraire. Il préférait garder ses secrets pour lui. Clay n’avait pas besoin d’exposer qu’il avait encore un cœur, cela le tuerait plus que tout le reste. « Combien sont-ils ? » Peut-être l’avait-elle dit, peut-être pas, mais il l’avait oublié. Il allait devoir se salir les mains, se couvrir du sang des vivants. Il voulait sa bécane et il la récupérait. « Seule la surprise nous sauvera, c’est ça hein ? » L’homme pinça les lèvres. Son regard clair semblait très lucide, presque brillant d’intelligence. Sauf que l’incapacité de Clayton de se croire intelligent bridait tout son être. Il se freinait sans même s’en rendre compte. Allez, pourquoi autant de remord mon gars ? C’était de sa bécane dont il était question. La réflexion se faisait rapidement dans son esprit. C’était un être impulsif, pas de réflexion, il n’allait pas philosopher cent-cinquante ans sur ce genre de questions. « J’en suis alors. » Selon lui le plan prendrait du temps à être exécuté, mais après tout il n’avait pas de montre attachée au poignet pour voir l'heure défilée. Le temps semblait être un luxe que plus personne ne s’offrait aujourd’hui. Il n'avait toujours pas remarqué qu'il ignorait le prénom de la fille.
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MessageSujet: Re: Bloodshed at El Paso (ft. Clay)   Bloodshed at El Paso (ft. Clay) EmptySam 29 Oct - 20:29

J'avais pris en considération ses remarques ; et c'est vrai que mon plan avait ses failles. En fait, il était trop long, trop complexe, je me prenais la tête pour rien, et comme d'habitude de toute façon, ça allait foirer dès le début et on devra improviser.
Il fallait quelque chose de simple, quelque chose d'efficace, mais je n'avais que trop peu d'éléments en main. Je ne pouvais donc pas vraiment faire un plan aussi précis sans prendre de risque.
Je constatai alors à voix haute :

« C'est vrai. Je doute que tu puisses respirer de la fumée bien longtemps, dans tous les cas. Je réfléchis trop. On peut juste essayer de trouver un accès par cette station de métro, et, en restant le plus discret possible, on en tue le plus possible avant qu'ils ne comprennent qu'on est là. Ils sont entre six et dix, je crois. Je pense. J'espère. M'enfin. T'as pas de flingue ? »

Je m'arrêtai, et posai mes mains sur mes hanches en le regardant droit dans les yeux. Je penchai légèrement la tête sur le côté, j'arquais un sourcil, puis je hochai la tête négativement ; je venais de me dire que j'étais vraiment une malpolie, de projeter de tuer des gens avec quelqu'un dont je ne connaissais même pas le nom ; avant de continuer :

« Moi c'est Idyl, au fait. C'est plus sympa quand même de connaître le nom de la personne avec qui on va en tuer d'autre, tu trouves pas ? Du coup, toi, c'est quoi ton beau petit nom ? À moins que tu veux que je t'appelle papa ours, c'est négociable. Désolée, j'arrive décidément pas à m'ôter cette image de la tête »

Derrière cette légèreté, j'étais quand même assez préoccupée. C'est vrai qu'à deux, l'idée pouvait paraître être folle, mais c'était personnel, entre ces raclures, et moi. J'avais vraiment horreur des gens qui, sous prétexte que le monde était tombé, prétendaient avoir tous les droits sur n'importe qui ; voulant appliquer une prétendue loi du plus fort.
J'allais leur montrer une loi tout aussi juste et naturelle ; celle du talion.

En écoutant sa réponse, je sortais le chargeur que j'avais endommagé en tombant, et je commençais à en vider les balles pour les transférer dans mes chargeurs encore « sûrs », qui ne risquaient pas de faire enrayer mon arme à tout bout de champ. Mais ce genre de chargeur, même malgré mon bon entretien, était devenu rare.
Mes gestes étaient rapides et précis, et en quelques instants, j'étais prête à partir ; et à nous guider vers cet accès du métro. On devait marcher quelques minutes pour y accéder, mais il fallait redoubler de prudence et ne pas être détectés ; sans quoi, ils seraient sur leurs gardes.

Pour l'instant, notre seul avantage résidait dans l'effet de surprise ; ces idiots se prenaient pour les rois, intouchables et tout-puissants ; mais ils n'avaient aucune idée que des régicides rôdaient dans les environs. Ils allaient tomber de bien haut, et ils allaient payer.
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MessageSujet: Re: Bloodshed at El Paso (ft. Clay)   Bloodshed at El Paso (ft. Clay) EmptyLun 7 Nov - 17:07

Clayton pouvait se montrer doué pour critiquer, mais pour le reste, il ne gagnait pas des points. Néanmoins, il trouvait le plan compliqué et il ne voyait pas comment il pourrait s’en sortir avec, vraiment pas. Mais peut-être le brun n’aurait-il pas dû parler aussi vite sans présenter un plan de secours. D’un autre côté, il s’en fichait bien. Il continuait de la fixer. Entre six et dix personnes à tuer, cela faisait beaucoup pour seulement deux personnes. « Tu as dit que le seul accès était facilement contrôlable et donc ce serait du suicide. Si on passe par l’endroit où sont les rôdeurs, on pourrait y arriver ? Tu as dit que les tunnels sont bloqués… Mais peut-être pas tant que ça. » Clayton le grand stratège de l’année ou pas. Il ne se faisait pas vraiment d’illusion. Sa stratégie ne valait pas une cacahuète, bien au contraire. Il ne faisait que des suppositions. Il se rappela alors que la jolie brune lui avait posé une question intéressante à laquelle clairement, il avait oublié de répondre. Il la regarda avec un calme sidérant alors qu’il avait l’air d’un ermite bien trop éloigné de la société en vestige actuelle. « Non, trop bruyant. » Or le bruit était un véritable ennemi dans cette société. Clayton n’en voulait plus. Il préférait le silence, c’était nettement plus agréable et ainsi vous viviez plus longtemps. Attirer les rôdeurs en faisant du bruit n’était pas le plan de l’année. Il la regarda, se demandant bien ce qu’elle allait dire ou encore penser. En réalité, il s’en fichait bien de ce qu’on pensait de lui. Il avait passé l’âge de s’intéresser aux avis des autres.

Il était un homme bien avancé en âge qui avait sa propre appréhension et conviction du monde qui l’entourait. Idyl, sympa comme tout, par contre Clayton arqua un sourcil quand elle l’appela papa ours. « En quel honneur un tel nom ? » Grogna-t-il comme un ursidé et il haussa les épaules, étonnement souple pour son âge. « Clayton, enchanté. » Pas vraiment, mais bon il n’allait pas en rajouter une couche. Il la regarda manipuler le chargeur de l’arme avec une dextérité étonnante. Serait-elle une ancienne flic ? Il n’avait jamais été un grand fan des flics. Alors il décida de lui laisser le bénéfice du doute et l’ignorer. Il n’allait pas s’engager dans ce chemin-là et risquer de se bagarrer avec quelqu’un qui lui serait utile. Il ne vérifia pas sa hache car la hache était un objet sommaire qui n’exigeait aucun soin. Il vérifia par contre son arbalète. « En route. » Ma poule, mais bon là encore il se tut. Il pouvait s’avérer mufle s’il le décidait, mais il avait la bouche close, étonnement. Peut-être dirait-il quelque chose quand il aurait récupéré sa bécane, s’ils survivaient à cette petite escapade. Il la suivait en direction de la station de métro, le cerveau en ébullition. « On devrait vraiment les occuper avec des rôdeurs. » Dit-il tout en regardant une horde non loin d’eux, même si on ne pouvait pas appeler cela une horde.

C’était plus deux-trois individus qui semblaient s’ennuyer. Clayton ralentit le pas, son cerveau enraillé et défectueux tentait de faire des connexions et des chemins intéressants. Peut-être que juste suggérer suffisait et que la femme à ses côtés aurait une idée fabuleuse. Oui c’était permis de rêver, mais cela ne le dérangeait pas après tout. Clayton balaya la zone du regard, c’était vide, mais cela ne l’angoissait pas, le vide ne l’avait jamais angoissé en fait. Quand on était habitué à la solitude comme lui, on ne s’en offusquait plus.
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MessageSujet: Re: Bloodshed at El Paso (ft. Clay)   Bloodshed at El Paso (ft. Clay) EmptySam 12 Nov - 2:17

Quand le type me demanda en quel honneur je l'avais surnommé ainsi ; je haussai simplement les épaules. Je n'en savais rien, à vrai dire, j'avais envie de répondre parce que j'en avais envie, mais c'était pas vraiment poli. Je me contentai de hausser les épaules en esquissant un sourire. Puis, il me donna son nom, Clayton ; c'était le premier Clayton que je rencontrai, mais je gardai la remarque pour moi. Nous partions donc, progressant prudemment, rue par rue. Je tâchai d'éviter de me faire surprendre à nouveau, parce que chaque erreur pouvait être fatale, et j'aimais assez bien la vie. Mais je ne pouvais m'empêcher de contempler le monde qui nous entourait ; la nature reprenait ses droits, et là où la végétation ne poussait pas le sable prenait place. C'était magnifique et effrayant à la fois. Mon compagnon s'arrêta, et fit une remarque à voix haute, à laquelle je répondis de manière peut être un peu trop sarcastique.

« Mouais ; je pense plutôt que les rôdeurs risquent de s'occuper de nous. Je préfère compter sur quelque chose que je peux contrôler. Enfin, je te contrôle pas, hein. Mais au moins, tu es un être pensant. Enfin je crois. J'espère. Passons. On va passer par la station de métro abandonnée, je préfère les affronter discrètement que les rameuter »

Je me retournai à nouveau, pour reprendre la marche, les mains sur mon fusil, un peu tendue à l'idée d'aller me battre ; mais j'avais un devoir, celui de venger un ami, et j'allai m'y tenir. Même si cet ami n'aurait pas approuver, ils m'avaient arraché la dernière bribe de mon passé, et j'avais l'impression de n'être plus qu'une coquille vide, que ma vie était dénuée de sens depuis ce moment là. Lorsqu'on arrivait à l'entrée du métro, trois rôdeurs en émergeaient, déambulant à la recherche d'un repas. Je ne perdis pas de temps, et levait mon arme pour leur coller une balle dans la tête à chacun en continuant de m'avancer. Chacune des détonations produisant un claquement assez puissant, mais beaucoup plus discret que si le silencieux n'était pas là. Mais je n'avais jamais été très douée avec les balles subsoniques, et puis, c'était tellement rare que je ne m'embêtais pas à en utiliser. Non pas que je crachais dessus quand j'en trouvais, mais, quand j'en avais, je les utilisai directement. Je n'avais pas beaucoup tiré dans ma vie, mais, j'avais vite pris le coup, et j'aimais ça au final. Il fallait être méthodique, calme, et organisé pour être un bon tireur, et je pense que je l'étais.
Arrivée en haut de la station, je regardais en bas ; un rôdeur nous avait remarqué, et montait péniblement les escaliers. Je me tournais vers Clayton, lui souriant, et lui annonçait :

« C'est l'heure de faire le ménage, je crois. Tâchons de pas faire trop de bruit non plus »

Puis, je laissai tomber mon fusil, qui tint par la bandoulière que je resserrai rapidement, pour ensuite dégainer mon couteau, et descendre les marches tranquillement. Sans sourciller, j’abattais le premier rôdeur d'une longue série en perspective ; puisque d'autres m'avaient repéré et s'approchaient.
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MessageSujet: Re: Bloodshed at El Paso (ft. Clay)   Bloodshed at El Paso (ft. Clay) EmptySam 26 Nov - 22:29


Se jetaient-ils dans la gueule du loup, prêts à mourir dans d’atroces souffrances ? Selon lui oui, mais tant pis. Il n’avait qu’une vie et avait décidé d’en profiter d’une certaine manière. Clayton avait proposé l’idée ainsi car à deux, ils ne s’occuperaient pas de toute la troupe d’imbéciles qui les attendait. L’entendre dire qu’elle pouvait le contrôler lui fit arquer un sourcil. Non on ne le contrôlait pas, mais oui il était un être pensant. Il aurait pu rire de sa maladresse, mais Clayton ne rit pas. Il resta étrangement paisible. « Affronter l’équipe ? » Mauvaise idée, un otage serait bien, un point de pression ou au moins quelqu’un qui savait comment cela tournait là-dedans. On aurait pu se croire dans un scénario de mauvais film policier, peut-être bien. L’homme la suivit et quand elle tira, il grimaça, appréciant peu le son. Certes, elle avait un silencieux, mais bon, cela allait rameuter du monde. Ou alors les zombies, de toute manière ils avaient prévu de faire du ménage. Visiblement ils s’en tenaient au plan de base, très bien. Clayton se sentait d’humeur étrangement généreuse et marchait calmement derrière la petite brune. Oh il la rejoindrait quand il s’en sentirait d’humeur. Ils arrivèrent en haut de la station et quand elle lui sourit et lui annonça le début des festivités, il en fut content. « Enfin. » Grogna-t-il. Peut-être bien méritait-il son surnom de papa ours après tout. Même s’il ne l’avouerait pas à voix haute.

Il avait ses limites au niveau du ridicule tout de même. Il dégaina sa hache, préférant celle-ci pour décapiter quelques têtes. Cette fois-ci il se mit à la même hauteur qu’Idyl et distribua quelques coups bien pensés sans aucune retenue. Le sang vieux et la cervelle giclaient dans tous les sens, mais cela ne gênait pas Clayton. C’était à peine s’il se rendait compte de qu’il se faisait, il tuait sans aucune retenue. Cela le défoulait énormément et il se sentait terriblement vivant aux côtés des morts qui claquaient les mâchoires avant qu’ils ne se fassent écraser la caboche. Il ne fallait pas croire, cela ne se déroula pas en cinq minutes, bien au contraire. Non cela pris de longues minutes qu’il ne compta pas, bien entendu. Clayton sentait ses mains trembler, mais tint bon. Il n’y avait rien de mieux que les travaux manuels pour se renforcer. Et adieu les commentaires moqueurs sur son âge vieillissant. Il s’en sortait parfaitement pour son grand âge. Au bout d’un moment, plus aucun rôdeur ne venait vers eux. Les cadavres jonchaient le sol et Clayton avait le souffle court. L’homme s’essuya le front. « Et ben, il y en avait en réserve. A croire qu’ils se sont tués entre eux, histoire d’avoir des cadavres en plus. » Bah c’était une idée comme une autre.

Clayton regarda Idyl d’un air intéressé, clairement. « Bon alors on les enfume finalement ? » Lui, il la suivait, elle était une sacrée bonne meneuse pour un esprit confus comme le sien. « Ou alors on chope un de ses imbéciles et on le fait causer. » L’homme avait reposé le bout de sa hache sur le sol, il était épuisé, clairement. Il était tout de même prêt à attaquer s’il le fallait. L’idée de faire du chantage avec un gars du groupe lui plaisait bien. Il adorait tourmenter les autres mine de rien, de les torturer comme pas possible. Oh quand il était seul, il ne le faisait pas. Il préférait se soûler et attendre la faucheuse qui ne venait jamais. Cette rencontre le revigorait, il retrouvait comme une seconde jeunesse, clairement. Clayton voulait s’amuser, au moins pour cette nuit. Il verrait bien le lendemain ce qu’il deviendrait, dès qu’il aurait sa moto en réalité.
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MessageSujet: Re: Bloodshed at El Paso (ft. Clay)   Bloodshed at El Paso (ft. Clay) EmptyMar 6 Déc - 12:03

J'étais donc là, tranquillement en train de planter un par un les rôdeurs qui se présentaient ; en leur transperçant la tempe ou l'orbite avec mon couteau, méthodiquement et proprement, quand Clayton arriva. À titre de comparaison, j'étais certainement une faucille comparée à lui, qui était une véritable moissonneuse-batteuse, fauchant rôdeur sur rôdeur sans même sourciller. Même si j'étais occupée, je ne pus m'empêcher d'avoir une pensée d'admiration pour ce type.
Quand nous avions enfin fini, j'essuyai mon couteau sur un des cadavres, puis, je le rengainai, et passait mes mains sur les hanches, tandis que mon fusil était toujours suspendu devant moi par sa sangle.  Je soufflai, l'air satisfaite, et je lui lâchai un grand sourire alors qu'il me parlait. Quand il eut fini justement, je m'approchai de lui, et chassait d'une chiquenaude un morceau de rôdeur resté sur son épaule. Je m'écartai ensuite un peu, plongeant mon regard dans la semi-obscurité pour essayer de distinguer quelque chose, mais il fallait se rendre à l'évidence ; j'allais avoir besoin de ma lampe. Je fouillai donc dans l'une de mes poches, puis, je l'allumai pour regarder la station de métro. Je lui répondait ensuite, en chuchotant sans trop savoir pourquoi : « Je sais pas, on verra bien. La deuxième option me paraît bonne aussi »

Puis, sans attendre de réponse, je m'avançais à travers la station abandonnée, prudente. L'ambiance était bizarre, pour ne pas dire glauque. Le métro... quelques années plus tôt, il devait vraisemblablement être plein de vie et grouillant de monde. Maintenant, ce n'était plus qu'une cavité sombre, humide, véritablement digne des pires films d'horreur. J'avançais, vraisemblablement suivi de mon nouveau compagnon, que j'aimais bien au final, même si on ne se connaissait depuis peu, et que je n'étais pas sûre de pouvoir lui faire confiance ; on va dire que je le rangeais dans la catégorie : a du potentiel.

Après avoir descendu quelques autres escaliers, et abattu quelques autres rôdeurs au passage, nous arrivions enfin vers les tunnels. Heureusement que les lignes de métro dans cette ville n'était pas nombreuse, d'ailleurs, sinon, il aurait été tellement plus difficile de trouver leur station. Mais, par simple déduction par rapport à notre parcours déjà effectué, je savais où aller. Je sautais sur la ligne près des rails, et j'éclairai mon compagnon le temps qu'il fasse de même. Je lui annonçai simplement : « Je crois que c'est par là ; il va falloir être discrets, maintenant », avant de me remettre en route, en marchant sur les traverses de la voie ferrée afin de ne pas faire trop de bruit. Nous nous enfoncions alors dans des ténèbres impénétrables, et nous marchèrent pendant de longues minutes ; peut être une dizaine, voire une vingtaine. Je restai silencieuse, car j'étais aux aguets. Je n'étais pas habituée à crapahuter sous-terre comme ça, et, à vrai dire, je n'étais pas vraiment rassurée. Néanmoins, nous parvenions enfin à ce qui devait être leur station, puisqu'au bout du tunnel, il y avait de la lumière. J'éteignais instantanément la mienne, priant pour ne pas avoir été repérée, et cherchant dans l'obscurité le regard de mon compagnon.
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MessageSujet: Re: Bloodshed at El Paso (ft. Clay)   Bloodshed at El Paso (ft. Clay) EmptyMar 13 Déc - 21:59


C’était presque une promenade de santé et c’était intéressant. Il la regarda sourire et se demanda un instant s’il la séduisait. Après tout, un homme capable de tuer des cadavres ambulants, c’était séduisant, non ? Son regard clair se posa sur le bout de cervelle qu’elle repoussa. Il tolérait difficilement qu’on envahisse son espace privé, mais là c’était bon. Idyl n’allait pas le tuer, normalement. On ne savait jamais comment les gens se comportaient quand ils avaient ce qu’ils voulaient. Clayton se fit la réflexion qu’il partirait dès qu’il aurait sa moto. Il avait vu ce petit bout de femme se battre et elle était imposante mine de rien. Il n’y avait pas à dire, ce n’était pas pour des prunes qu’elle avait survécu. Il la regarda fouiller son sac avant de sortir une lampe torche. Un sourire carnassier passa sur son visage quand elle approuva sa deuxième option. Choper un de ses gars et lui faire énormément de mal lui plairait bien. L’idée n’était absolument pas déplaisante. Il la suivit dans la cavité sombre du métro. Il n’avait jamais été un grand fan des métros. C’était pour cela que Clayton avait apprécié les petites villes de campagne. De toute manière, quand on avait une moto, on n’entrait pas dans des métros dégueulasses. Question de logique voyons ! Il ne se doutait pas qu’Idyl le jaugeait aussi. Clayton se demandait comment serait sa relation avec cette femme une fois qu’ils auraient chacun ce qu’ils voulaient.

Probablement inexistante, ils redeviendraient de simples étrangers et fin de l’histoire. Ils n’y penseraient plus. Clay ne s’attachait à personne car selon lui, clairement, cela ne servait à rien. C’était une perte de temps, rien de plus. Ils allaient tous mourir un jour ou l’autre, alors pourquoi se fatiguer. Il aurait pu être triste de penser ainsi, mais même pas. Les tunnels semblaient se dessiner enfin. Il sauta après elle, appréciant le fait qu’elle ait éclairé les rails. Ce n’était plus de son âge de bondir ainsi comme un cabri, mais il garda le silence, marchant simplement. « C’est parti alors. » Dit-il avec un ton étrangement guilleret. Oui il était très content d’être là et ne le cachait même pas. Clayton se divertissait et il était fort probable qu’après cet événement, il boive énormément pour effacer sa mémoire. Pas à cause de la culpabilité, il n’en avait plus depuis longtemps, mais juste parce qu’il préférait être mort que vivant, au fond de lui. Sauf qu’il n’était pas assez fort pour se tuer. Et que le brun n’était pas encore assez fou pour se jeter sous les mâchoires d’un rôdeur. Clay laissait ses pensées vagabonder alors qu’ils marchèrent durant de longues minutes. Il n’avait plus de montre depuis longtemps et sans, la notion du temps changeait énormément. Bien plus qu’on ne pourrait le penser.

Il était revenu à des moyens ancestraux pour avoir une vague notion du temps. De toute manière, il n’y avait plus d’horaire qui tenait dans ce bas monde et cela lui plaisait bien. Enfin ils virent de la lumière et Idyl éteignit sa lampe torche. Clayton regarda la brune et lui fit signe d’attendre. Lentement, il s’accroupit au sol, tentant de savoir précisément ce qu’ils voyaient. Il y avait une entrée, quelques bruits, mais tellement discrets, que cela n’attirait personne, même pas les rôdeurs. Pourtant, il crut voir la lumière bouger légèrement. Soit quelqu’un la bougeait, soit quelqu’un passait devant. Clayton se redressa. « Quelqu’un. » Souffla-t-il tellement bas qu’on aurait pu croire à un souffle du vent. Il entendit des bruits de pas, discret et puis un rot. Un bruit de braguette et quelqu’un qui urinait, clairement, car on ne faisait pas couler de l’eau de la sorte. L’homme bougea lentement, comme une ombre. Il vit une silhouette à quelques mètres d’eau et en effet, un gars pissait contre les murs, visiblement heureux de se soulager. Clayton le laissa finir son affaire, remonter sa braguette et ensuite, il lui sauta dessus. Il colla sa main calleuse contre cette bouche, le ceinturant d’un bras ferme et le tirant vers Idyl.

Finalement, ils allaient s’amuser comme des petits fous. L’homme se débattait dans ses bras. Lasse, Clay lui enfonça son coude dans les côtes et l’assomma durement avec son arbalète. Il le regarda au sol, silencieux. « Fais chier. » Au bout de combien de temps s’inquiétait-on d’un gars qui ne revenait pas après avoir pissé ?  Bonne question. Il regard Idyl. « Il bougeait trop. » Tenta-t-il de se justifier. Il s’accroupit devant l’individu et le fouilla. Il récolta ainsi un couteau qu’il glissa à sa ceinture et un paquet de cigarettes. « Il faut qu’on l’interroge. » Souffla-t-il encore alors qu’il fixa la brune. C’était la tête pensante d’eux deux. Peut-être allait-elle monter un plan fabuleux. Il comptait un peu sur elle, lui était une brute.
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MessageSujet: Re: Bloodshed at El Paso (ft. Clay)   Bloodshed at El Paso (ft. Clay) EmptyVen 16 Déc - 16:49

Idyl se figea et se crispa lorsque Clayton lui donna l'alerte. Quelqu'un approchait. Non pas qu'elle était stressée ; mais un peu, quand même, et c'est un peu circonspecte qu'elle regarda Clayton faire, restant aux aguets dans l'ombre.
Elle regardait le type s'écartait, et préparer son embuscade ; et elle se disait qu'elle avait eut de la chance de tomber sur lui. Il ne lui avait toujours pas fait de coup en douce, et s'était montré très efficace. Mais au fond d'elle, elle savait que ce qu'elle désirait, c'était la solitude. Elle ne voulait plus s'attacher ; d'une quelconque manière, parce que ça impliquait de souffrir. Elle sourit, alors que Clayton amorçait son mouvement d'attaque, parce que jamais dans sa vie elle n'avait imaginé pouvoir vivre une telle scène ; aussi malsaine soit elle.
Son compagnon se ramena quelques instants plus tard, tenant le type entre ses bras. Il le dominait totalement par sa prise et sa force physique. Elle s'apprêtait à lui murmurer quelque chose, quand il assomma le type sous ses yeux. Elle leva alors ses bras, signe d'un compréhension, jusqu'à ce que l'homme lui explique. Décidément, il n'avait pas que l'apparence d'un nounours. Il en avait visiblement également la force. Son compagnon ne perdit pas de temps, et fouilla l'individu.
Elle haussa alors les épaules, puis, approuva la remarque de Clayton comme quoi il fallait l'interroger. Il marquait un point ; mais il fallait faire vite, et efficace. Une disparition était vite remarquée, surtout dans des petites communautés où tout le monde se connaissait. Elle réfléchit quelques instants ; alors qu'auteur d'eux le silence régnait. Puis, elle annonça simplement à Clayton : « Aide moi à le porter ». Porter n'était pas le terme exact, puisqu'ils le traînèrent un peu plus loin plus qu'autre chose.

Une fois qu'Idyl jugea qu'ils s'étaient assez écarté pour éviter que le type donne l'alarme, ils le déposèrent contre la paroi du tunnel plongé dans l'obscurité. Elle ralluma sa lampe, qu'elle tendit à Clayton en annonçant : « éclaire moi le temps que je l'attache ». Elle utilisa ensuite la ceinture du type pour attacher ses pieds, et ses lacets pour attacher ses mains. Ce n'était pas des liens très solides et optimaux, mais c'était la chose la plus simple et rapide à faire. Ensuite, elle récupéra sa lampe, et demanda à Clay : « Tu peux t'assurer qu'il la boucle rapidement s'il commence à crier ? » Elle n'attendit pas l’acquiescement de l'homme pour s'agenouiller en face du type, et commencer à le secouer un peu pour le faire réagir. Au bout de quelques instants, il sursauta, ouvrant brusquement les yeux, s'apprêtant à parler. Idyl posa simplement son doigt sur ses lèvres et il se tut. Ébloui par la lumière, le pauvre type ne savait vraiment pas ce qui était en train de lui arriver ; la jeune femme prit donc la parole : « Chut ; ne crie pas, sinon, tu es mort » l'homme parut terrifié ; mais il n'y avait pas de honte à ça ; puisque la situation devait être terrifiante. L'ancienne pilote écarte ensuite son doigt, et se remit à parler : « J'ai quelques questions. Combien vous êtes. Comment rentrer dans ton camp. Qui est le chef » quand il voulut répondre, elle posa à nouveau son doigt sur sa bouche, et reprit la parole : « Attends ; peut être que mon ami a également quelques questions pour toi, non ? Si à moi tu peux me faire le coup de ''je sais pas'', d'ailleurs, lui n'est pas aussi patient que moi. Tu fais ce que tu veux après, hein » elle tournait alors la tête vers son camarade. Elle ne savait absolument pas s'il était oui ou non patient, à vrai dire. Elle connaissait à peine ce type ; mais elle comptait sur son impressionnant gabarit pour faire en sorte que le type fasse le bon choix.
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MessageSujet: Re: Bloodshed at El Paso (ft. Clay)   Bloodshed at El Paso (ft. Clay) EmptyMar 27 Déc - 21:59

Assommer un tel homme n’était pas l’idée du siècle car on ne savait pas quand il se réveillerait. Clay s’insulta mentalement, mais n’en rajouta pas une couche. Il se sentait suffisamment sous pression. Il aida Idyl quand elle demanda de l’aide pour le porter. Il grogna légèrement sous l’effort, mais ils le traînèrent et s’arrêtèrent. Il prit la lampe de poche qu’elle tendit, l’éclairant alors qu’il la regarda attacher cet homme avec une ceinture et des lacets. Il y avait vraiment de quoi en rire. Il se fit prendre la lampe poche des mains. « Ouais ouais. » Il n’était pas sûr qu’elle apprécierait qu’il le fasse taire de nouveau car le coup serait fort, mais il resta silencieux. Clayton ne dit rien quand Idyl se mit à secouer l’autre type pour le réveille. Il allait dire que cela ne servirait à rien, qu’il ne se réveillerait pas, mais il fut obligé de se taire quand il vit le gars ouvrir les yeux dans un sursaut. Et ben, il penserait à s’excuser le Clayton la prochaine fois qu’il voyait quelqu’un réveiller un otage de cette manière. Cela ne dérangeait pas le vieux loup de tuer quelqu’un. Il ne broncherait pas, pourquoi faire après tout ? C’était la vie. Il s’en fichait lui. Clayton regarda sa mine terrifiée et se demanda s’il simulait. Oui la situation était glauque, mais avoir peur d’une petite nénette ?

D’accord Clay était derrière, imposant, silencieux et franchement pas de bonne humeur. Il laissait Idyl poser des questions et des questions qui les intéressaient les deux. Déjà cet imbécile s’apprêtait à parler, mais il se tut dès que l’ordre fut donné de se taire et que la femme donna ses petites règles. Clayton écouta attentivement. C’était bien vrai que sa patience avait une certaine limite. Si les réponses ne lui convenaient pas, il aurait vite fait d’en foutre plein la gueule. « Allez, cause. » Son ordre claqua dans un grondement sourd. Il vit l’otage le détailler soigneusement et Clay sortit de l’ombre pour se rendre visible. L’homme semblait hésiter et le vagabond sortit le couteau de sa cachette, décidé à être clairement menaçant s’il le fallait. Il n’avait pas froid aux yeux après tout. « On est beaucoup trop pour vous deux, sombres crétins. » Cracha l’homme, visiblement peu décidé à causer. Clay s’approcha d’un pas lent, contrôlé exprès. Sans attendre une seule seconde, son couteau s’enfonça dans la cuisse de l’homme. Il couvrit sa bouche de sa main pour que son cri ne résonne pas dans la grotte. « Seconde chance. » Comment un déchet de la société devenait un homme sans âme ? Il suffisait de ne plus lui mettre de limite. « Réponds à la dame, conseil d’ami. » Il n’avait pas envie de donner un coup de plus. Il était fatigué et cela pouvait se lire dans son regard.

L’otage avait le regard rivé sur sa cuisse et lentement, Clayton retira le couteau. Il ne l’avait même pas désinfecté. Tant pis s’il se chopait une infection, ce n’était absolument pas son problème. Il recula légèrement. « On est treize… Il y a des femmes et des enfants. » Clayton ne broncha pas. Il ne savait pas ce qu’il était supposé dire ou faire. Les enfants, il s’en fichait bien. Ce n’était pas son problème. Si des gens étaient assez fous pour en faire, ce n’était pas son problème. Il ne regarda pas Idyl, se demandant un instant si la présence des enfants allait jouer sur son instinct maternel. Il espérait qu’elle ne serait pas ce genre de femmes. C’était un monde sans pitié. « Ma moto, y-est-elle ? Elle a été piquée il y a quelques jours par des types plus jeunes que toi. » L’homme le dévisage quelques secondes pour fouiller dans ses souvenirs et hocha la tête. Clayton en fut soulagé. Il n’en montra rien. L’autre homme n’avait pas répondu au reste. « Continue de répondre. » Le brun n’était pas sûr de vouloir le croire. On pouvait tout aussi bien leur mentir. Qu’est-ce qui garantissait qu’il y avait des enfants ? Oui ce point l’inquiétait particulièrement. Il avait une part d’humanité mine de rien. Il ne voulait pas tuer pour le simple plaisir. Il était motivé par son envie de récupérer un objet.
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MessageSujet: Re: Bloodshed at El Paso (ft. Clay)   Bloodshed at El Paso (ft. Clay) EmptyMar 24 Jan - 18:29

Idyl avait décidément eut de la chance de tomber sur Clay, qui était définitivement plus convainquant qu'elle. En même temps, ils n'avaient pas les mêmes arguments, et Idyl avait la mauvaise idée de vouloir systématiquement jouer à la plus forte alors qu'elle réalité, elle avait plus une bouille à jouer la pauvre jeune femme égarée et désespérée. Elle nota donc dans un coin de sa tête qu'elle devait y penser, pour la prochaine fois, et écouta attentivement les réponses qu'extirpaient son ours de copain. Quand il avança l'argument des femmes et des enfants, elle tiqua légèrement dans les ténèbres. Elle n'en avait rien à faire des femmes, à vrai dire, mais les gosses ; même si elle n'aimait pas les gosses ; n'étaient pas responsables des agissements de leurs tuteurs. Il n'avait même pas le choix, à vrai dire. Ça la fit donc réfléchir un peu ; et ça la ramena dans le passé, dans l'une discussion qu'elle avait eu, quand elle avait été pour la première fois à Kaboul. Elle écoutait la discussion qu'avait d'autres militaires, et elle se rappelait qu'il parlait des gosses. L'un d'entre eux avait une thèse particulièrement intéressante ; pour laquelle elle avait en fait repensé à ce moment. Celui comme quoi tuer le père d'un enfant ou l'enfant d'un père contribuait au cycle de la violence, parce qu'en faisant ainsi, on se créait un ennemi plus déterminé que jamais. Mais, en appliquant cette thèse à la présente situation, elle se dit que même si elle se faisait des ennemis, elle leur souhaitait une bonne chance pour la retrouver. Elle ne comptait pas occuper leur station de métro, et encore moins rester dans les environs une fois qu'elle aurait fait ce qu'elle avait à faire.
Mais, elle hésita encore. À quoi bon se venger ? Son ami était mort. Ces gens vivaient. La vie était devenue certainement la chose la plus précieuse dans ce bas monde. Tuer ne dérangeait pas Idyl. À chaque fois qu'elle le faisait, elle se disait que quelques morts de plus ou de moins ne faisait pas vraiment varier son nombre de victimes. Elle avait largué des bombes sur des zones de quarantaine encore occupées par des vivants. Elle avait envoyé par le fond plusieurs bateaux dans le cadre de sa mission. Son compagnon ne s'en doutait vraisemblablement pas, mais elle était en vérité plus qu'une meurtrière ; un véritable monstre.

Les râlements de douleur la ramenèrent à la réalité ; et à ce moment là, face à la faiblesse de la misérable condition de cet homme, elle prit sa décision. Un silence s'était installé, car Clay était assez taciturne, elle avait commencé à le remarquer, et il s'était tut lui aussi. Elle décida alors de prendre la parole : « T'es en train de nous dire que sa moto est dans une station de métro ? Tu veux vraiment qu'on te laisse te vider de ton sang ? » il avait déjà commencé à blêmir ; l'hémorragie faisant son œuvre. Il sembla quand même hésiter quelques instants avant de répondre : « Non. Non. Y'a un garage, à deux rues de l'entrée de notre station. C'est là qu'on a rangé nos véhicules, et ta moto »
Idyl esquissa un léger sourire avant de continuer : « Bien. Tu vas nous y mener. Une fois là bas, tu iras prendre les clés, et tu lui rendras sa moto. Puis, nous disparaîtrons. Un pas de travers, et tu es mort. Un mot de travers, et tu es mort. Si tu essaies de nous faire un sale coup, on s'assurera également de revenir par ici pour s'occuper de vos femmes, et de vos gosses »
Le marché lui semblait « honnête ». L'homme n'avait pas de raison de les embrouiller. Elle tourna son regard vers Clayton, pour voir si l'homme approuverait ce marché qu'elle avait passé pour lui et en son nom sans lui demander. Elle lui fit un signe de la tête vers le côté, comme pour lui dire que s'il voulait en discuter en privé, elle le suivrait sans problème ; leur otage étant blessé et attaché, il suffirait de toute façon de le bâillonner.
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MessageSujet: Re: Bloodshed at El Paso (ft. Clay)   Bloodshed at El Paso (ft. Clay) EmptyDim 12 Fév - 21:48


Clayton s’en fichait bien que l’imbécile devant lui saigne. Au pire il crèverait dans quelques heures, il n’y avait absolument aucun problème à cela. Le brun avait interrogé à sa manière, dans une forme de violence évidente. Même si ce n’était absolument pas quelqu’un qui interrogeait en temps normal. Il regarda discrètement Idyl et se demanda si elle dormait debout, mais décida de n’émettre aucun commentaire devant leur otage. Clay se demandait vraiment comment il en était arrivé là. Il était un rejeté de la société, pas quelqu’un qui torturait à tout va. Mais là il fallait bien avouer qu’il s’était donné à cœur joie dans sa violence. Cela l’avait énormément défoulé. Il n’avait pas supporté qu’on lui pique sa moto. Ce qui était à lui restait à lui. Même si c’était la fin du monde, il ne supportait pas le vol. Surtout quand il s’agissait de sa moto. Il s’avérait particulièrement sentimental avec ce genre d’objet. L’homme n’en démordait pas. Pour autant, Clay n’obtenait aucune réponse et cela avait tendance à le rendre fou. Il avait besoin de réponses, vraiment. Il serra les dents, les sens à vif. Ses yeux lançaient des éclairs. Il ne savait pas s’il était capable d’encore plus de violence. Il ressentait une immense lassitude à l’idée de pas retrouver cet objet qui signifiait tant pour lui. La bouche de l’homme était plissée de rage, mais heureusement, Idyl intervint et prit la parole. Il n’avait aucun problème à l’idée de laisser cet homme mourir ici.

Visiblement les paroles de la jolie femme firent effet car l’homme se mit à table et avoua la vérité. Clayton en fut étonnement soulagé. Voilà, on y était enfin. Par contre, la suite l’étonna et il fronça les sourcils. Idyl ne parlait pas de tuer les autres. Elle parlait de récupérer une moto et de partir. S’était-il trompé ? N’avait-elle pas parlé de vengeance ? Il la regarda et son air devait en dire long car elle lui fit un signe de tête. Clayton sortit un vieux chiffon usé de sa poche et l’enfourna violemment dans la bouche de leur otage qui geignit. « Tais-toi. » Inutile de hurler, personne ne viendrait le sauver, l’homme était fini. Clay s’éloigna avec Idyl, quelque chose lui trottait dans la tête et cela le travaillait sérieusement. Il jeta un regard à l’homme qui les fixait, visiblement inquiet. C’était bien son dernier souci en ce moment. Le brun fixa la femme. « Je croyais que tu voulais te venger, tuer. » Il énonçait cela sans broncher. Si elle voulait faire cela, pourquoi l’arrêter ? Il n’était personne, juste quelqu’un. Si elle voulait tuer, c’était son affaire, pas la sienne. « Tu vas les tuer après ? » Il y avait un intérêt morbide là-derrière. Est-ce qu’il l’aiderait ? C’était aussi une possibilité envisageable.

Clayton était au moins content, il retrouverait sa moto. Il se demandait s’il devait se montrer reconnaissant envers la femme ? Même s’ils ne l’avaient pas encore trouvé, c’était évident qu’ils étaient sur la bonne voie. L’homme se sentait dans une position quelque peu inconfortable. Il se demandait comment agir. Il se demandait si elle avait laissé son projet de tuer des gens. Et quand bien même l’aurait-elle fait, qu’est-ce qu7e cela pouvait bien faire ? Rien, ce n’était pas son problème après tout.  
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