Sujet: it's a day that i'm glad i survived (ft. Riley) Ven 16 Sep - 16:07
En sueur, je me redresse soudain sur mon séant, les yeux paniqués et les muscles tétanisés. Encore une fois. Toutes les nuits se ressemblent et me désolent toujours un peu plus. La nuit est toujours là, au dehors et je me sens de nouveau dépité à l’idée de passer une journée aussi longue que la précédente. Le sommeil ne me reviendra pas maintenant, pas alors que sous mes paupières dansent les visages sans vie de mes deux enfants. Ils me manquent tellement que mon cœur s’étouffe chaque seconde un peu plus. Le cauchemar ne s’en est pas allé. Pas encore. Ses effluves m’attaquent toujours. Il faut que je quitte ce lit, que je quitte ma maison et que je retrouve l’air frais de la nuit. Arrivé devant ma porte pourtant, à peine vêtu d’un t-shirt et un jean délavé, pieds nus, je ne me résous pas immédiatement à sortir et préfère poser mon front sur le bois abimé. Je ferme les yeux, essaye de retrouver un semblant de sérénité, pour retrouver le chemin de mon lit. Leur image est toujours gravée, cruelle, devant mes prunelles fatiguée. Le sommeil est hors de question pour cette nuit. Condamné à l’errance, je finis par franchir le seuil de chez moi. L’air presque frais me fait du bien, me permet de respirer un peu plus facilement, même si ma trachée semble toujours autant obstruée. Le malaise va perdurer, probablement quelques minutes de plus. Cet état devient une habitude que je déteste toujours un peu plus chaque jour. Mon lot, ma punition, pour l’acte horrible que j’ai pu commettre. Un long frisson me parcoure, qui n’a rien à voir avec la fraicheur de la nuit. Réminiscence de ce passé qui me tourmente à chaque instant.
Probablement devrais-je m’arrêter là, me mettre au sol et me lancer dans une interminable série de pompes afin de calmer mes nerfs qui menacent à chaque seconde d’exploser. Au lieu de ça pourtant, je continue mes déambulations sans but. Mes pas se suivent et se ressemblent, m’amènent inconsciemment devant sa maison qui semble plongée dans la noirceur complète. Probablement dort-elle, comme la majorité des habitants de cette ville. Mes sourcils se froncent une seconde, rien qu’à l’idée d’être là, devant cette masure, qui devrait pourtant être l’égale des autres… Néanmoins… Je me force à secouer la tête pour détourner mon attention de la bâtisse et fini par reprendre ma déambulation. Une lumière attire mon attention et tel un moustique, je m’approche de la lueur, pour en connaître la teneur. Je ne tente même pas d’être discret, pour ne pas faire peur à l’éventuelle personne qui je risque de croiser. Je ne suis pas très attiré par le fait de me prendre une balle entre les deux yeux, sous prétexte que je n’ai pas fait assez de bruit pour m’annoncer. Il ne me faut qu’une minute pour finalement atteindre mon but et découvrir le visage d’une autre insomniaque. Riley si mes souvenirs sont bons.
Malgré mon envie de ne pas côtoyer d’autres personnes à cette heure là de la nuit, je m’approche et esquisse un mouvement de tête pour la saluer. Mes yeux pourtant, croisent rapidement l’inconcevable. Par réflexe, ma main vient tâter ma poche arrière, qu’elle trouve vide. Bien sûr puisque son contenu se trouve là, entre ses doigts fins et délicats. Mon bien le plus précieux se retrouve volé par cette demoiselle et il ne m’en faut pas plus pour voir rouge. La peluche blanche brille presque dans cette pénombre et je ne peux m’y tromper. C’est le doudou de Bran qu’elle tient là. D’un pas soudain menaçant, j’approche de la jeune femme et me plante face à elle, de toute ma hauteur et de mon air le plus méchant… « Donne le moi ! » Et je tends la main, pour bien accentuer mon ordre sous jacent.
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Sujet: Re: it's a day that i'm glad i survived (ft. Riley) Dim 18 Sep - 12:13
♔ Mickey & Riley
« it's a day that i'm glad i survived »
Elle se trouve dans leur maison en pleine forêt où ils se sont installés pour passer l’hiver, avant de décider que ce serait leur nouveau foyer. Elle dort profondément, en plein rêve de jours meilleurs. Jax, Nate et elle se racontent leur journée de travail et d’école autour d’un bon dîner : ils échangent des mots et des regards remplis d’amour. Ils sont heureux, tout simplement. Mais soudain, quelque chose réveille Riley et elle ouvre les yeux. Un mouvement attire son attention deux mètres plus loin : il y a une silhouette au pied du lit. Petite et fine. Celle d’un enfant. L’ombre s’avance pour se retrouver baignée des rayons de lune qui traversent la fenêtre. Riley aperçoit son propre fils. Le visage blanc, décharné. Le cœur pendant hors de sa poitrine ouverte et ensanglantée. Désignant sa mère d’un doigt tendu devant lui, Nathan cesse ses râles de rôdeur pour s’adresser à elle d’une voix rauque, méconnaissable. « C’est ta faute. TOUT EST TA FAUTE ! »
Riley se redressa dans son lit en hurlant. Un frisson glacé lui parcourut l’échine alors que de grosses gouttes de sueur coulaient le long de son dos. A peine avait-elle repris ses esprits qu’un visage aux longs cheveux blonds apparut dans l’encadrement de la porte. Encore une fois, elle avait réveillé sa meilleure amie. Toutes deux échangèrent quelques mots et Sarah retourna se coucher. Pour la brunette, il était hors de question de se remettre sous les draps. Elle avait besoin de prendre l’air. Se saisissant du doudou de son fils, Lee enfila une petite veste avant de s’installer sous le porche de la maison. Evidemment à cette heure aussi avancée de la nuit, la rue était complètement déserte. Tant mieux, Riley avait besoin de tranquillité pour se remettre de ses émotions. Elle ne s’y habituerait jamais…
Quelques larmes s’échappèrent de ses yeux pour mourir dans son cou. Son fils lui manquait terriblement. Il n’y avait pas une seconde de chaque journée où elle ne pensait pas à Nathan. A son sourire, mais aussi à son rire franc et innocent. A leurs instants câlins durant lesquels elle caressait tendrement ses doux cheveux jusqu’à ce qu’il s’endorme entre ses bras. Elle aimait tant l’avoir contre elle et sentir son petit cœur battre. Je te protégerai, je te le promets, mon ange…
Mais elle n’avait pas su le protéger. Le Nathan de son cauchemar avait raison : il était mort par sa faute… Malgré cette douloureuse pensée, Riley essuya ses larmes. Il fallait qu’elle se reprenne et qu’elle retourne se coucher. Il était fini le temps où elle se roulait en boule, laissant la douleur la submerger et la culpabilité la ronger. La jeune femme devait continuer à se battre pour survivre, pour reconstruire un monde meilleur. Car aussi terrible cela puisse-t-il être, elle n’était pas la seule à avoir perdu un enfant dans cette tragédie…
Riley serrait le lapin en peluche de Nate contre son cœur quand un bruit lui parvint. Aussitôt, tous ses muscles se raidirent. Mais elle se détendit en reconnaissant le visage de Mickey grâce à la lueur émanant du porche. Un autre Olympien incapable de fermer l’œil, sans doute… La brunette le salua d’un mouvement de tête, soulagée qu’il ne vienne pas lui adresser la parole. Lee aimait discuter d’ordinaire, mais pas là, pas maintenant, alors qu’elle luttait contre la vision de son fils transformé en rôdeur.
Pourtant, quelque chose sembla retenir Mickey. Il eut tôt fait de se diriger vers elle d’un pas décidé, presque agressif. « Donne le moi ! » lui ordonna-t-il. L’espace d’un instant, Riley eut du mal à comprendre de quoi il parlait. Le regard de Mickey semblait fixé sur le lapin en peluche. Pourquoi voudrait-il le doudou de Nate ? Et pour quelle raison l’exigeait-il avec autant de véhémence ? Complètement perdue face au comportement de son vis-à-vis, Riley ne sut comment réagir. Elle resserra le petit animal contre sa poitrine et finit par lever des yeux ahuris vers Mickey. « Pourquoi je te le donnerais ? Il m’appartient et je compte bien le garder ! » Sans attendre, elle se remit sur ses deux jambes avec l’intention d’en finir. « Bonne nuit. » Mais Riley n’eut pas l’occasion de faire un seul pas en direction de la porte d’entrée...
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Sujet: Re: it's a day that i'm glad i survived (ft. Riley) Jeu 22 Sep - 15:15
Posté devant elle de toute ma hauteur, je me moque bien d’avoir l’air effrayant. Pire encore, je me moque totalement de l’image que je peux renvoyer. Moi qui passe pourtant mon temps à tenter de prétendre que je suis un homme bon, la couverture vole en éclat à cette seconde précise. Je ne suis plus l’homme prêt à aider son prochain sans contrepartie. Je ne veux pas prendre de gants dans cette situation. Parce que cette dernière me rend fou et incapable de la moindre décision rationnelle. Cette peluche, si précieuse à mes yeux, qui se retrouve entre ces doigts graciles, qui n’ont rien des miens, est le moteur de cette hystérie soudaine. Déjà bien miné par le cauchemar récurrent qui hante mes nuits, je me retrouve encore plus atteint par ce vol qualifié. Comment définir autrement la présence du petit lapin ici, au lieu de ma poche ? Alors je me présente là, devant elle, agressif comme pas deux et très remonté contre la demoiselle. Ma main fuse vers elle et impose un ordre qui s’esquive de mes lèvres pincées. Mon regard pénétrant et mauvais ajoute à la panoplie du mauvais garçon que j’essaye de supprimer chaque jour de plus passé ici. Seulement l’évidence est là. Je ne suis pas quelqu’un de bon. Je ne suis qu’un homme agressif et horriblement égoïste. Là est la vérité dans la mare de mensonge dans laquelle je m’enfonce chaque jour un peu plus. Je prétends être quelqu’un que je ne suis pas et fatalement, le naturel revient au galop. « Tu mens ! » Encore une fois, je ne parle pas beaucoup. Mes mots sont rares mais incisifs, tous prononcés avec un ton presque effrayant d’assurance. Et semblent tomber dans l’oreille d’une sourde puisque, sans se préoccuper plus de mon besoin viscéral d’avoir cette peluche, elle entreprend de s’en aller, de quitter sa place pour la sécurité de sa demeure.
Incapable de la laisser s’échapper aussi facilement, je laisse mon bras fuser en sa direction. Aveugle à la moindre douleur que je peux imposer, j’attrape son cou pour la plaquer contre le mur derrière elle. La violence ne me ressemble pas, je suis un pacifique dans l’âme, mais je ne suis actuellement plus maître de mes mouvements, ni même de mes mots. « Donne le moi tout de suite ! » Bien loin de moi-même, je m’enfonce dans cette spirale infernale de violence non contenue. Mon regard se fait encore plus mauvais et tel un fou, je continue dans ma lancée en resserrant légèrement ma poigne déjà d’acier. Pas assez pour la blesser réellement, mais suffisamment pour lui faire mal et le regretter ensuite. Les regrets seront pour plus tard lorsque, calmé, je prendrais entièrement conscience de ce qui se joue maintenant. « J’en ai besoin ! » Cette fois, la phrase ne résonne pas comme un grognement, ni même comme une agression, mais plus comme une supplique, qui se répercute finalement dans mon bras agressant. Ma poigne se relâche légèrement, juste assez pour ne plus sembler si menaçant. Mes yeux enfin, finissent par se plonger dans les siens. La noirceur rencontre l’azur, mais conserve tout son agressivité. Je ne me détends pas une seconde, parce que je vois qu’elle ne le lâchera pas. C’est une intuition qui me prend et me rend d’autant plus incontrôlable à chaque seconde de plus. Mon esprit me lâche, pour ne plus être guidé que par la géhenne qui envahit mon cœur. Chaque action maintenant, est dictée par ce palpitant qui, trop incertain, se terre dans l’évidence qui s’étend sous mes yeux… Cette femme est une voleuse, elle a pris l’un de mes biens les plus précieux et il est hors de question que je la laisse s’en tirer. « J’vais t’faire du mal si tu m’le donnes pas ! » Cette fois, discours bien plus incertain et bien moins clair, alors que je mâche les mots en parlant…
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Sujet: Re: it's a day that i'm glad i survived (ft. Riley) Sam 24 Sep - 18:31
Ses dix doigts serraient toujours fermement le doudou contre sa poitrine alors qu’elle se mettait debout. Elle se redressa de toute sa hauteur et souhaita une bonne nuit à Mickey de son ton le plus glacial, comme pour le défier de la retenir, de l’importuner encore. Lee avait eu son lot d’émotions. Désormais, elle n’aspirait qu’à retourner sous ses draps et grappiller un peu de sommeil avant de devoir démarrer une nouvelle journée. Mais cet homme, qui semblait pourtant si sympathique, en avait décidé autrement. En l’espace d’une demi-seconde – le temps qu’il lui fallut pour l’accuser de mensonge – Riley se retrouva plaquée contre le mur, la main puissante de Mickey emprisonnant son cou douloureux. Leurs regards se croisèrent, et dans celui de son agresseur, la brunette décela une immense colère. Une rage pure, réelle. Il n’y avait plus aucune trace de cet inconnu serviable venu réparer sa douche défectueuse, le jour où elle s’était installée à Olympia. De son sourire avenant, chaleureux. De son mot de bienvenue touchant. Non, il n’en restait plus rien. « Donne le moi tout de suite ! » Pourtant bien décidée à se défendre, cet ordre dissuada aussitôt Riley. Si elle répliquait, elle devrait lâcher le lapin. Et il en était hors de question. Tant pis si elle se prenait des coups, jamais, jamais elle ne se séparerait de cette peluche. « J’en ai besoin ! » Incompréhension totale. Riley en oublia presque que Mickey la tenait toujours avec tant de force qu’il lui faisait mal, et une question déstabilisante lui traversa l'esprit : pourquoi en aurait-il besoin ?
Comme s’il venait de prendre conscience de ce qu’il était en train de faire, il la relâcha doucement, tout en restant sur ses gardes. Visiblement, il n’en avait pas fini avec elle. Peut-être s’était-il rendu compte que la violence ne l’aiderait pas à obtenir gain de cause ? Peut-être s’apprêtait-il à tenter une approche différente ? Allait-il l’amadouer ? Riley, pour sa part, ne bougeait toujours pas. Son cou la démangeait, mais elle refusait de décoller ne serait-ce qu’une seule main du doudou. Elle s’apprêtait à ouvrir la bouche pour essayer de résoudre cette histoire dans le calme, quand Mickey choisit de la menacer. Riley ressentit ces mots jusqu’au plus profond de son être et à son tour, elle fut envahie d’une colère sourde qui lui fit oublier tout le reste. Les traits de son visage se durcirent et son regard s’assombrit. Sans réfléchir, elle lança son poing sur le visage de Mickey. Un uppercut parfait, comme John le lui avait appris. L’US Marshal serait certainement fier d’elle. « Alors viens, je t’attends ! » s’exclama-t-elle. « Tu crois que j’ai peur de toi parce que t’en imposes et que tu sais te battre ? Laisse-moi te dire une bonne chose : tu n’es rien face à l’amour d’une mère pour son enfant. Je rendrais mon dernier souffle avant de te laisser voler la peluche de mon fils ! » Riley était hors d’elle, prête à en découdre s’il le fallait. Oui, pour une peluche. Mais à ses yeux, ce n’était pas qu’une simple boule de poils synthétiques. Non. C’était un trésor. Ni plus ni moins. Et si la brunette devait verser son sang pour le garder, alors soit. Elle ne laisserait personne lui enlever le doudou de Nathan, le dernier souvenir tangible qu’elle avait de son enfant désormais perdu…
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Sujet: Re: it's a day that i'm glad i survived (ft. Riley)
it's a day that i'm glad i survived (ft. Riley)
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