Ne pas voir Sam n'avait rien d'inquiétant : la jeune femme avait son propre rythme, aussi dangereux soit-il. Bien sûr, des choses pouvaient arriver, des choses mauvaises. Surtout quand la peste pour laquelle on s'inquiétait n'était pas du genre à demander de l'aide... Indiana ne demandait rien, elle avait pris l'habitude à ce que des visages disparaisse de sa vie. Elle ne demandait plus après Neve à présent, fronçant les sourcils quand elle surprenait son père à tenir le médaillon encore. Peut-être Jude lui avait-il appris à être trop pragmatique, peut-être que cela était inquiétant également que la fillette sache se détacher de ses sentiments. Elle grandissait sinon, tout en jambes et en énergie. Elle grandissait, continuant ses cauchemars comme bien d'autres enfants de l'apocalypse, écartelée entre la violence des adultes et la menace des Rôdeurs. Et peut-être était-ce à Jude d'agir, de lui montrer qu'on pouvait toujours retrouver les autres parfois ? Elle dessinait sur un bout de carton détrempé lui servant de feuille, les yeux dans le vague, alors que Jude se leva. Aussitôt la gamine leva la tête, prête à se saisir de quelque chose, n'importe quoi pouvant être une arme, et à bondir à ses côtés. Il la calma d'un regard, yeux dans les yeux. Un silence...
”Où tu vas?”demanda finalement la fillette. ”-Chez Sam, voir comment elle va.” Indiana considéra la question, sourcils froncés toujours. On allait voir comment allait les très vieux parfois, ça elle comprenait. On prenait des nouvelles des plus jeunes aussi, des enfants...mais Sam qui était une adulte? Sam qui savait se battre et se débrouiller toute seule de la même manière qu'Indiana espérait le faire plus tard? ”C'est pas logique” ”-Tu aimes bien Sam, non?” Il sourit lorsque la gamine acquiesça. ”Quand on aime bien quelqu'un, on s'en fiche qu'il soit fort : on va le voir, on va lui parler ou simplement l'écouter. “ Cette fois-ci, la gamine se mordilla la lèvre puis baissa le regard sur son dessin, le carton. Lorsqu'elle releva le regard, Indiana semblait avoir compris ce qu'elle pouvait faire face à l'initiative de son père.
***
”Sam?” Pas de réponse, alors Jude se contenta d'ouvrir la porte, de rentrer. D'habitude, c'était la jeune femme qui préférait venir à eux jusqu'à finalement disparaître dans son antre à nouveau, en sécurité avec des deuils et des souvenirs. La souffrance, un meuble comme un autre... Il dérogeait les règles en étant ici, le savait. Parfois il fallait bousculer les choses, parfois il fallait bousculer les gens...
”Ca fait un petit moment qu'on t'a pas vu. Indiana t'a fait un dessin" De fait, l'homme tenait le bout de carton sur lequel la gamine gribouillait avant qu'il ne décide de partir. ”Ca ressemble vaguement à un cheval mais j'suis pas très sûr.”
Sam Thompson
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Sujet: Re: Hello old friend - Sam Ven 1 Nov - 2:08
jude sam « help i'm alive »
Une bousculade.
Ça commence avec un petit changement tout ce qu’il y a d’innocent. Une petite fête de quartier à Augures plutôt qu’une soirée passée seule dans l’obscurité de son atelier et avec une bouteille de whiskey pour seule compagne. Un fantôme de son passé aussi – porteur de mauvais présages. Une allée sordide, et une succession de choix improbables, douteux. Puis, un sachet d’Angélus contaminé, une gueule de bois qui n’en finit pas. La peur de sa vie. Enfin, ça finit le cul parterre entrain d’enlacer un vieux seau en plastique rose fuchsia. La classe.
S’il y a bien une leçon que l’on apprend tôt ou tard à ses dépens, c’est que de bousculer sa routine et ses habitudes, c’est un risque. Un pari hasardeux pour adultes désabusés, et c’est bien là que réside tout le problème. Quand on bouscule les choses, les gens, on ne sait jamais sur quoi on va tomber – et bon dieu ce qu’elle a toujours eu horreur des surprises.
Virus Lazarus. Bet you didn’t see that one coming. Et pourtant.
Quand la porte d’entrée s’entrouvre et qu’un faisceau de lumière éclaire brièvement la pièce, c’est une moue groggy qui accueille Comstock. Surprise, elle cligne des yeux quelques fois et, comme si elle redoutait que la présence de son ami ne soit que le fruit de son imagination, elle se retrouve à le fixer bêtement durant quelques secondes. Si elle est étalée sur le sol de sa piaule plutôt que sous observation à l’infirmerie, c’est qu’une fois la première dose du traitement administrée, elle a préféré filer se terrer dans son antre. Mourir de honte. Se taper la tête contre un mur. Digérer la nouvelle. Tout un programme. Seulement voilà, ça fait depuis qu’elle est rentrée qu’elle enlace le seau en plastique comme si sa vie en dépendait. Elle a toujours la gerbe. Elle est épuisée.
Des gouttelettes de sueurs perlent à la base de ses tempes et des mèches de cheveux collent à la peau de son visage et de sa nuque. Un spectacle qu’elle aurait préféré garder pour elle. Tough luck. Elle plisse les paupières pour tenter de distinguer le dessin que tient Comstock dans sa main, mais elle est bien incapable de trouver les mots. Un haut-le-cœur qu’elle ravale péniblement, et elle se répète que le pire est derrière elle. Still feels like shit, though. « Jude, » sa bouche est pâteuse et elle se racle la gorge avant de poursuivre, « tu… tu devrais pas être là. » Me voir comme ça. Me prendre en pitié. Des choses qu’elle ne dit pas. À la place, elle rajoute doucement, « tu vois pas que j’ai de la compagnie ? » Elle désigne le seau en plastique d’un léger mouvement de la tête. Sa voix est trop mollassonne, la blague retombe. Elle grimace.
Elle déteste vraiment les surprises.
Jude Comstock
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Sujet: Re: Hello old friend - Sam Jeu 7 Nov - 15:27
jude sam « help i'm alive »
Sam ne ressemblait plus à rien, constata Jude. Une pauvre chose, au delà de ses forces mais qui parlait quand même dans un effort sûrement de trop. Et puis, quel autre choix avait-elle, seule dans sa tanière, à une époque où la maladie était un danger et où le danger...hé bien on préférait s'en débarrasser. 'homme fit un pas de plus, se fichant des miasmes et de l'odeur. Des crises de vomissement, il en avait connu pas mal avec Indiana quand au tout début la fillette ne pouvait presque rien boire, rien avaler, trop hantée par tout ce qu'on lui avait fait. Il ne s'effrayait pas de ça, Jude, au contraire : encore une fois son instinct paternel, son instinct de protection reprenait le dessus. Posant le dessin dans un coin, l'homme saisit l'un des élastiques qu'il portait toujours au poignet puisque être un papa et avoir une fille avec des cheveux longs, c'était aussi ça. Sans chercher à lui faire mal ou tirer plus que de raison, Jude rabattit les cheveux de Sam en arrière, les attachant du mieux qu'il le put.
”Plus simple pour vomir comme ça, ma fille.” La praticité avant tout. Il posa une main sur le front de la jeune femme, sentit la fièvre. On pouvait mourir d'une fièvre de la même manière qu'on pouvait mourir d'une simple écorchure maintenant alors Jude se contenta de la fermer. Inutile de dire que tout irait bien, les choses comme ça ça se prévoyait plus depuis longtemps. ”Allez Sam, montre-moi toutes les choses illicites que la morale réprouve que tu fais avec ton seau” plaisanta-t-il juste. ”Faut me faire rêver.” Tu parles... Il dégota une tasse, essayant d'enlever le plus possible le parfum d'alcool qui l’imprégnait, et fit chauffer de l'eau assez pour que celle-ci soit tiède pour ne pas maltraiter encore plus l'estomac de la jeune femme.
”Force-toi à boire ça un peu, faut te réhydrater. Au pire, si tu vomis fort après ça va m'exciter.” Dédramatiser la chose, pas les conséquences mais le fait d'être malade, de ne pas contrôler son corps ainsi qu'on le devrait. ”T'es pas la première personne que j'vois plus bas que terre et tu seras pas la dernière.” Une main sur la nuque de la jeune femme pour lui masser les muscles endoloris, Jude essaya de lui faire élever un peu le visage avant d'y porter l'eau tiède, de la faire boire au moins une gorgée. ”Doucement.” Des gestes qu'il avait déjà eu. Pour Indiana principalement, pour une petite fille qui n'avait pas le virus mais s'était retrouvée avec un poison au corps et à l'âme parce que des adultes ne l'avaient pas traités comme une petite fille. Vomir pour s'exorciser encore et toujours...
”T'as l'estomac bien en bordel hein? J'vais tenter de te faire une bouillotte de fortune parfois ça aide. Par contre non je te chanterai pas de berceuse...”
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Sujet: Re: Hello old friend - Sam Sam 16 Nov - 1:40
jude sam « help i'm alive »
L’assiduité de Jude est déconcertante.
Non seulement ne prend-il pas la décision de repasser le pas de la porte vite fait bien fait, mais il reste. Il reste, et il envahit même son espace personnel avec une aisance qu’elle trouve aussi troublante que ses mots. Il reste, et il navigue la pièce avec une confiance qui lui fait tourner la tête. Une main dans ses cheveux, puis une main sur sa nuque. Il reste.
Elle n’a pas été capable de retrouver sa voix, groggy, fatiguée, mais surtout bien trop prise au dépourvue pour réussir à formuler une réponse appropriée. Le visiteur inopiné inonde le silence à sa place et c’est tant mieux, parce qu’elle n’a pas les mots. Elle s’entête à rester sur ses gardes – même si une fraction de son esprit n’attend que ça ; lâcher prise et savoir que quelqu’un sera en mesure de la rattraper en retour. Mais elle n’ose pas, pas encore, pas tout à fait. Cela dit, quand une tasse est portée à sa bouche, un peu comme une enfant, elle s’exécute et entrouvre les lèvres, s’autorise ainsi à avaler deux ou trois petites gorgées d’eau. L’inconfort qu’elle appréhende ne vient pas. Sa gorge semble apprécier, son estomac ne s’agite pas plus que ça, ses yeux finissent par se poser sur Comstock. Elle n’a toujours pas les mots. Elle essaie quand même. « Tu… où est Indy ? », une culpabilité implicite – un sentiment qu’elle a intimement l’habitude de côtoyer. Qui est-elle, pour demander l’attention du père alors qu’il a une fille à sa charge ? Qui est-elle, pour se permettre d’accepter tendresse et affection alors qu’elle a elle-même précipiter les circonstances de sa perte ? Stupid girl. Elle se racle la gorge. « Tu riras moins quand j’t’aurais gerbé dessus, tu sais. » Mais, un geste inconscient, ses doigts qui s’accrochent brièvement au poignet de Jude. Pour confirmer son existence. Pour le convaincre de ne pas la laisser. Pour dire merci.
Prise d’une certaine gêne, elle essaie de se redresser sur ses deux jambes mais ces dernières ne coopèrent pas, et elle vacille dangereusement. Elle a la tête qui tourne, et c’est avec l’aide de son invité surprise que ses fesses se posent sur son matelas plutôt que sur le sol. Sa voix tremble un peu quand elle se force à combler le silence. « C’est un peu comme ça, d’être vieux, Comstock ? », un sourire en coin se dessine sur son visage, mais le rictus ressemble plutôt à une grimace. « C’est toi qui as de l’expérience dans le domaine alor- », elle porte subitement une main à ses lèvres. Haut le cœur. Quelques secondes s’écoulent, elle respire par le nez.
Fausse alerte.
Elle lève une main, l’air de dire ‘tout va bien’, et s’enfonce un peu plus dans son lit alors que son regard suit attentivement Jude. Elle a l’impression de ne pas avoir sa place dans sa propre piaule, et c’est étrange – elle n’a que rarement de la compagnie, par ici. « Tu…tu pourrais me montrer le dessin ? » Petite voix honteuse. Elle détourne le regard.
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Sujet: Re: Hello old friend - Sam Sam 16 Nov - 21:10
jude sam « help i'm alive »
La bouillotte, il la plaça contre le ventre de la jeune femme. Il apparaissait alors que Jude semblait pouvoir donner des soins non pas médicaux, mais au moins pour apaiser. Qu'il possédait quelques réflexes, quelques connaissances pour faire avec, y comprit avec trois bouts de ficelles. Lui-même, l'esprit fracturé depuis trop longtemps, ne se rendait pas compte des connaissances qu'il utilisait ou pas, ni même de où elles pouvaient bien lui venir. Depuis des années, depuis le début de l'Apocalypse, l'homme avait appris à ne pas se questionner à propos de lui-même. Les choses marchaient très bien ainsi...
”Indy est chez nous” répondit simplement Jude quand Sam le lui demanda. Il eut un léger rictus alors que la jeune femme tentait de se raccrocher à l'humour, le traitait de vieux encore une fois. Des vieux, il y en avait des pires... ”Je sais pas, gamine. J'ai toujours été trop jeune dans ma tête...” Et, pour appuyer ses propos, l'homme battit plusieurs fois des cils comme un jeune faon innocent. Est-ce que cette vue refila une nouvelle nausée à Sam ou bien était-ce simplement la maladie? Mystère.. La jeune femme réussit à ne pas vomir cependant, alors Jude la fit boire encore un peu. Une gorgée, une seule, pour ne pas la surcharger de nouveau, pour réapprendre à son corps à déglutir plutôt que régurgiter. ”C'est le moment où je te dis “Allez, Avale” avec un grand sourire qui fait peur, là non?” Jude, passion blagues-beaufs. Il se leva pour apporter le dessin à la jeune femme, dans le même temps Jude parvenait à additionner deux et deux : Sam était malade, hors Sam n'était pas en quarantaine quelconque pour un mauvais rhume ou une gastro. De même qu'elle ne lui avait pas hurlé dessus à propos de contagion surtout avec l'excuse formidable que cela lui aurait fait pour rester seule.
”C'est Lazarus, c'est ça?” une demande simple, claire. La réaction de l'homme fut de hocher la tête simplement à la réponse et de laisser parler son instinct protecteur. Le même instant qui l'avait poussé à enlever des femmes, des enfants. A lui faire croire qu'ils étaient les siens, qu'il était un père, qu'il était un mari. Un instinct sombre, déviant, mais qui par le même temps lui avait permis de sauver une petite fille. Avec Sam, cela était moins poussé car Indy était la famille dont Jude avait besoin. Il n'avait pas besoin de s'approprier son amie de manière aussi drastique et une part de la violence que l'homme possédait, restait en sommeil.
”Tu vas te reposer un peu et puis on va emballer quelques affaires. Tu viens chez nous, Sam, et tu ne discutes pas. Tu as besoin qu'on s'occupe de toi alors je vais le faire, c'est compris? Si tu me dis non, je te mets ce seau dans la figure. De façon purement thérapeutique bien sûr....ok?” Parce Sam était Sam, parce que cela voulait dire beaucoup de choses. Parce que la jeune femme avait assez d'humanité en elle malgré toutes ses douleurs pour être un jour présente pour Indy si cela devait arriver. Alors, parce que ce jour n'était pas encore venu, ne viendrait peut être jamais, en attendant Jude était présent pour Sam.
Sam Thompson
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Sujet: Re: Hello old friend - Sam Jeu 21 Nov - 18:08
jude sam « help i'm alive »
Alors qu’une main maintient mollement la bouillotte chaude contre son ventre, elle tient dans la seconde un bout de papier ; le dessin d’Indiana qu’elle contemple à présent avec une attention toute particulière. Une façon d’esquiver Jude et l’intérêt bienveillant qu’il s’entête à lui porter, de détourner le regard et de ravaler l’embarras qui lui ronge les tripes. Mais alors qu’elle balaye le papier du regard, elle se surprend à sourire. C’est foutrement attachant. Concentrée, elle relève chaque trait maladroit, chaque forme enfantine. Au passage, son cœur se serre brièvement dans sa poitrine – et cette fois, ce n’est pas une fulgurante envie de vomir. Win win. Ses doigts glissent sur le dessin, un voyage imaginaire qui finit par invoquer un souvenir. Puis deux. Puis trois, puis trop. Un déjà-vu qui dépeint une autre scène, un autre dessin, un autre gosse surtout. Une autre vie, aussi. C’est la foudre qui frappe, pour lui rappeler l’existence d’une enveloppe planquée au fond de son sac à dos – une enveloppe à l’intérieur de laquelle elle a caché une pile de feuilles, de dessins. Loin des yeux, loin du cœur. Sauf que maintenant, le visage de Ben s’imprime à l’arrière de ses paupières. Merde.
Avant de perdre pied, la voix de Comstock la ramène brusquement sur terre. Le présent. Ici. Elle cligne des yeux, prise au dépourvu, le sujet tabou : Virus Lazarus. « Je.. euh… », ses yeux parcourent la pièce, maladroits, aucune issue. Elle se résigne et hoche la tête, « … ouais. » Mais le pire est passé, n’est-ce pas ? Elle dépose délicatement le dessin d’Indiana sur le matelas, passe une main dans ses cheveux pour essayer de tempérer une tension un peu nouvelle – elle appréhende la succession de questions, gênantes et envahissantes… mais, rien ne vient. Il semble imperturbable, accepte l’évidence avec une facilité déconcertante et, pour seule réponse, elle ne peut pas s’empêcher de le dévisager, les yeux un peu écarquillés. Say what now? Un poisson hors de l’eau, bouche légèrement entrouverte, ses mots ne percutent pas tout de suite. Tu viens chez nous. « Qu- hein ? » Éloquence envolée en même temps que sa dignité et le contenu de son estomac, elle se racle la gorge et tente de reprendre, « Jude, j’peux pa- c’est pas une bonne idée et, Indiana et… » Try again.
Elle force de l’air à l’intérieur de ses poumons – invoquer un calme artificiel, piocher et arranger ses mots. Seulement voilà, se montrer ferme et sensée s’avère plus difficile que prévu, épuisée comme elle l’est. « D’ici un jour ou deux j’serai de nouveau sur pieds, tu sais ? Le temps que le traitement fasse son boulot et que mon corps récupère, une connerie du genre. » Pas improbable qu’une partie de ses symptômes relève aussi d'un profond manque, un sevrage forcé alors que, là, tout de suite, elle tuerait pour un verre. « Les médecins m’ont assuré que le pire était derrière moi. » Is it, though ? Du coin de l’œil, elle observe le seau qu’il lui a promis d’utiliser à des fins thérapeutiques, une grimace déforme ses traits, « T’as déjà assez de responsabilités avec Indy, j’peux pas en rajouter une couche. » Et pourtant.
Alors que son corps reprend doucement ses marques, qu’une certaine lucidité reprend le dessus, l’idée de se retrouver seule avec ses pensées a de quoi lui refiler la gerbe. Des mois, des années qu’elle n’a pas fonctionner sans l’assistance de la bouteille, sait-elle seulement faire sans, maintenant ? As if, you pathetic little thing.
Plutôt que de s'autoriser à accepter un semblant de chaleur humaine, elle serre la bouillotte contre son estomac. Lâche.
Jude Comstock
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Sujet: Re: Hello old friend - Sam Jeu 28 Nov - 23:19
jude sam « help i'm alive »
”Ce n'est pas une raison pour te laisser toute seule”, argua Jude. Il s'accroupit, de manière à être à la même hauteur ou presque que la jeune femme et posa doucement sa main sur celle de Sam, recroquevillée contre la bouillotte. ”Deux jours, ça peut être long alors tu vas la passer avec nous, avec des gens qui tiennent à toi.”
Et l'homme n'accepterait aucun refus. Peut-être était-elle là, cette chose sombre qui couvait en lui, qui lui mangeait l'esprit? Peut-être était-elle là, ronronnant tranquillement sous la surface de ses yeux et refusant à Sam le choix qui pourtant lui appartenait. Mais Jude était ainsi jusque dans ses actions qu'elles soient bonnes ou mauvaises : monstrueux. Protéger, comme un instant primaire et fiévreux, plus corrosif encore que ce putain de virus qui s'installait chez Sam. Protéger, s'approprier. Ne pas laisser tomber.
”Il y a de la place pour toi et ça apprendra à Indiana à s'occuper d'une personne malade. Toute leçon est bonne à prendre, jeune fille...” Après tout, pourquoi pas? Plus Indiana pouvait se montrer débrouillarde avec elle-même tout autant qu'avec les autres, plus elle aurait d'armes pour survivre. Et Sam était leur amie, pas un inconnu que l'on sauvait par pitié, que l'on soignait par pitié. L'homme se redressa sur ses deux jambes puis, prenant la main de la brune, l'aida à se relever aussi. Le chemin s'annonçait difficile pour Sam, compliqué. Ils habitaient dans des quartiers d'habitations différents après tout, et l'énergie de la jeune femme n'étant pas disponible présentement...
”Dis-moi ce que tu tiens obligatoirement à apporter. Les médecins t'ont donné des trucs à prendre?” Sam, malade, plus qu'elle ne l'avait jamais été. Et il ne la laissait pas parler, et il ne la laissait pas décider. ”Hey...”La main de Jude se posa sur la joue de la jeune femme. ”T'es pas toute seule, okay? “ Qu'est-ce que ça voulait bien dire de toutes façon, “t'es pas toute seule”? Mais l'homme était sincère, voulait apporter de la sécurité à son amie, au moins ça.
”On prépare tout ça et je te porte sur mon dos. A la maison tu pourras dormir et ce soir tu auras de quoi manger un peu.” Il essaya de sourire un peu. ”Dis pas que mes idées sont pas bonnes, ce sont les meilleures et tu le sais..” Et toujours cette fine frontière entre le simple humour un peu brutal de l'homme et la flaque de mensonges clapotant en dessous. ”Prête? Allez accroche-toi, on y va...”
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Hello old friend - Sam
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