mars 2019 Un mois. Bientôt un putain de satané mois de merde qu’elle n’arrivait pas à passer une nuit calme et sans cauchemar. Inlassablement, ces visages aux mâchoires déformées et aux viscères mises à nu venaient hanter son sommeil. Elle avait beau fermer les yeux encore et encore, se répéter que ce n’était rien, boire jusqu’à l’ivresse pour s’écrouler dans son lit de camp de fortune, rien n’y faisait.
Aux grands maux les grands remèdes. Depuis qu’Harrington semblait avoir littéralement disparu de la circulation comme s’il n’avait tout bonnement jamais existé, Fran se retrouvait sans dealer de confiance pour lui fournir ce qu’elle appelait son petit plaisir coupable. Bien qu’elle n’éprouvait que rarement une quelconque forme de culpabilité à un quelconque sujet, la Crimson aimait seulement s’offrir ce péché mignon qu’était l’Angélus à doses régulières et mesurées. Tant que ça ne lui faisait pas de mal, il n’y avait pas de quoi s’en faire. Sauf que comme tout paradis artificiel, la qualité primait et elle ne pouvait guère compter sue le premier hurluberlu qui passait pour acheter quelques feuilles broyées.
La leçon à retenir, c’était qu’il ne fallait en tout cas jamais coucher avec son fournisseur principal. Parce que corrélation ou non, la mécano devait maintenant faire cavalière seule – sans mauvais jeu de mots. Par chance, les revendeurs d’Angélus et de puff courraient les rues pour peu qu’on savait où regarder. Au Mall, ils avaient tous un peu leur coin, leur rayon et leur expertise.
Son choix s’était depuis quelques temps porté sur un type d’Olympia, un brave homme contraire à ce crétin d’Havener. Au moins ils n’étaient pas tous comme lui, c’était rassurant. La fin d’après-midi amorçait sa course à l’horizon lorsque la blonde avait atteint les portes du centre commercial réhabilité pour aller à la rencontre du fameux Adam, grande perche maigre aux yeux d’un bleu un poil hypnotique. De loin il n’était pas difficile à reconnaître et Fran finit par lui tomber dessus alors qu’il s’était paisiblement installé dans une des alcôves les plus calmes où quelques passants allaient et venaient. « Je vais avoir besoin d’toi, Redfield, plus qu’jamais. » lui annonça t-elle en guise de salut, la couleur directement affichée. « Une bonne dose de ta meilleure potion magique, si tu vois ce que je veux dire. » Si la blonde n’avait jamais connu son interlocuteur sous un jour particulièrement pimpant, lui pouvait dire aux cernes et aux traits tirés qu’affichait la cavalière qu’elle n’en menait pas large. Malheureusement, le fond de teint n’existait plus pour cacher cette gueule de merde.
Puisque rien n’était gratuit en ce monde, Fran confirma sa réputation légendaire de bonne payeuse – ou plutôt, d’excellente commerçante. « T’en fais pas, j’ai largement de quoi te payer. » Devant lui, la blonde posa son sac digne de Mary Poppins pour l’entrouvrir suffisamment largement à sa vue. « Tu veux quoi ? » De ce qu’il pouvait apercevoir, le choix de sa rémunération était large. Munitions, petites marchandises de contrebande diverses et variées ou bien friandises de premier choix un peu périmées, on n’était pas loin de la caverne d’Ali Baba.
Adam Redfield
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Sujet: Re: rescue me | adam Lun 17 Juin - 1:40
adam fran « would you rescue me ? »
L’effervescence un peu chaotique du mall lui a toujours fait un bien fou, même s’il ne peut s’empêcher à chaque foi de superposer ses souvenirs de Stonebriar tel qu’il l’a connu et tel qu’il le voit à présent. Le coin qu’il s’était approprié, à l’époque, a désormais disparu quelque part derrière les nombreux stands et tout est pour le mieux ainsi, il ne peut s’empêcher de songer. Les rires et les nombreux échanges ont mieux leur place sous la voûte du centre commercial, que les cris d’horreurs et les râles des rôdeurs. Il ne vient pas forcément dans l’optique de troquer quoi que ce soit : en règle générale, Adam n’a pas besoin de grand-chose. Un peu d’alcool, souvent, ou de quoi rouler ses clopes (et le reste) lorsqu’il tombe à sec. Mais, la plupart du temps, c’est pour les jeux qu’il s’attarde ici. Et rencontrer des têtes venant d’autres horizons, glaner des nouvelles de ce qui lui semble être d’autres mondes complètement différents. Il n’a jamais autant eu l’envie de partir que depuis qu’il se sait vissé à l’Eden que se prétend être Olympia à cause de ce putain de traitement. Il sait aussi que ces chaînes invisibles sont justement ce qui lui donne l’envie de fuir, lui qui n’a jamais trop eu le goût à l’aventure et qui, lorsqu’il y a été forcé, n’a fait qu’aspirer à la stabilité d’un camp fixe. Mais à présent qu’on lui en a volé le choix et qu’il se sent comme privé de son libre arbitre, les histoires qu’il entend sur l’ailleurs lui semblent être tout autant de contes aux couleurs fantastiques et à l’histoire fabuleuse. L’herbe lui paraît plus verte qu’ici, l’avenir plus radieux. En réalité, c’est parfaitement faux : la même merde partout, le même chaos, le même monde rongé jusqu’à la moelle par les survivants que l’influenza n’a pas tué.
La voix de Fran résonne à ses oreilles tandis que, perdu dans ses pensées, Adam tire pensivement sur la clope glissée au coin de ses lèvres. Il lève le regard vers la jeune femme qui s’avance vers lui et un léger sourire passe tout à la fois dans ses yeux et sur ses lèvres. La cavalière, cependant, est loin d’arborer sa mine des meilleurs jours et même quelqu’un de peu observateur s’en rendrait compte sans le moindre problème. Il ne fait pas de commentaire et attend qu’elle ait fini de déballer son fatras devant elle, jette un regard dubitatif sur le sac puis relève les yeux jusqu’à croiser les siens. « Tiens, salut ! Je vais bien merci de demander. » Le sourire s’étire, se pare d’un accent moqueur et puis il continue : « T’as une sale gueule, on dirait que t’as vu un mort vivant. » Blague éculée depuis à peu près quoi… neuf ans ? « Ça fait un bail que je t'ai pas croisée dans le coin, dis. C'est beaucoup plus ennuyant sans toi ici : à vaincre sans péril on triomphe sans gloire », qu'il récite sentencieusement, air de malice au fond des yeux. Sous l’humour se cache toutefois une réelle percée d’inquiétude mais c’est sa manière à lui de gérer les choses : tout traiter par la dérision. Jusqu’à un certain point.
Adam se penche vers l’avant et tire le sac à lui pour mieux y fourrer le pif, farfouiller tout à son aise. « T’avais pas quelqu’un d’autre ? il demande d’abord sans la regarder, tout à sa chasse aux trésors. Tu sais que c’est pas vraiment mon terrain, ici. Et j’ai pas pour habitude de marcher sur les plates-bandes des autres. » Pour autant, il ne lui refuse pas la demande, ou il ne serait pas en train d’étudier avec autant d’intérêt la marchandise proposée en retour. En revanche, difficile de nier la curiosité qui l’habite devant le soudain intérêt que Fran manifeste pour son petit commerce sous le manteau. « Par contre, t’as vraiment une tête de déterrée » il répète encore tandis qu’il relève le regard vers elle mais l’air un peu plus sérieux cette fois, un peu plus grave. Une manière comme une autre de lui demander si tout va bien alors qu’il sait pertinemment que non, tout ne va pas bien, justement : c’est visible comme le nez au milieu de la figure (ou les valises qu’elle a sous les yeux).
Fran Swanson
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Sujet: Re: rescue me | adam Dim 23 Juin - 23:36
adam fran « would you rescue me ? »
mars 2019 Les politesses, très peu pour elle. Adam le savait et s’en amusait avec une légèreté moqueuse – peut-être bien pour ça que ce larron, elle l’appréciait. Un rictus qui n’avait rien d’amusé tordit ses lèvres à sa plaisanterie déjà dépassée depuis une décennie. Elle ne la relèvera pas sur l’instant mais il touchait plus qu’il ne le pensait la vérité du doigt. D’un geste exagérément prétentieux la mécano redressa le menton, secouant un peu sa crinière délavée par le soleil. « Ouais, ouais, j’sais. Un être vous manque et tout est dépeuplé, c’est c’qu’on dit. » Certains au Mall ne partageraient sûrement pas l’opinion de l’Olympien mais pour l’ego de la cavalière et parce qu’elle aimait bien trop en rajouter ne pour pas en profiter, elle acceptait la flatterie avec plaisir. « J’espère que t’en as profité pour pigeonner du monde au poker à ma place ! » Fran pouvait faire confiance à Adam sur ce point : ce n’était pas son absence de ces derniers jours qui l’empêcheraient de continuer à arnaquer les faibles d’esprits encore persuadés de pouvoir remporter une partie de cartes dans ce centre commercial déchu.
L’œil vaguement intéressé, le dealer était déjà curieux de connaître sa rémunération du jour. En bonne commerçante, la blonde déballa quelques échantillons ça et là sous le nez de son interlocuteur non sans en profiter pour faire la conversation en même temps. Comme si de rien n’était, comme si ce jour était un autre tout à fait normal et routinier. Comme si la routine existait encore avec tout ce merdier. « Si mais faut croire qu’il a disparu de la surface du globe, ce con. » Ton blasé qui ne souffrait plus depuis trop longtemps de la peine ou de l’affection d’avoir vu disparaître du paysage une figure familière. Un de plus ou un de moins … Qu’est-ce que ça changeait à son horizon, à part qu’elle avait les poches un peu plus vides d’herbes ? « Ca fait plus d’un mois. Tant pis pour lui, la clientèle ça se fidélise sinon ça se perd. » Intransigeante, elle savait de quoi elle parlait au moins autant que lui. Si elle ne ramenait pas assez de marchandise intéressante pour appâter le chaland à Stonebriar, nul doute que tout un tas d’autres parasites récupèrerait ses acheteurs sans le moindre scrupule.
Alors puisqu’Harrington avait choisi de prendre le large, il lui fallait quelqu’un d’autre pour adoucir ses soirées et alléger son esprit. Au sens le plus biblique et le plus littéral qui fut. Adam était la bonne personne pour ça, en tout cas le fait qu’elle s’adressa à lui en particulier à cet instant en voulait dire plus long qu’il ne le soupçonnait. Une fois qu’elle avait étalé sous leurs nez respectifs « Figure-toi que quand tu parlais d’avoir vu un mort-vivant, t’étais pas si loin de la vérité. » C’était subtilement inconscient, un ridicule détail, mais rien que de l’évoquer, ses mains s’étaient légèrement crispées et quelque chose dans son visage s’était tendu pendant qu’elle fouillait encore son sac. « Tiens, je t’ai trouvé des capotes fluorescentes, si jamais tu veux vérifier qu’elles fonctionnent toujours ? » Elle lui lança presque la boîte dans les mains. Enchaîner connerie sur connerie lui permettait de ne pas laisser voir les cernes marquées sous ses yeux clairs, de ne pas tout de suite aborder ces vieux démons qui l’épuisaient en l’empêchant de dormir. Mais ça ne durait jamais longtemps : à court de répartie et toutes ses trouvailles finalement arborées, ses iris se plantèrent finalement comme deux couteaux impatients dans ceux jumeaux d’Adam. « J’ai un peu de mal à dormir ces derniers temps, comme tu peux le voir. »
Adam Redfield
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Sujet: Re: rescue me | adam Ven 12 Juil - 18:06
adam fran « would you rescue me ? »
« Evidemment que j’en ai profité, tu me prends pour qui ? Sans ma principale adversaire pour me casser les noix, c’était une autoroute. » Sauf qu’il a beau râler à chaque fois que Fran trouve le moyen de l’entuber (et Dieu sait qu’elle n’a jamais manqué de ressources de ce côté-là, faisant preuve d’une inventivité sans faille à chaque mauvais coup à saisir), il y tient à cette petite rivalité sans réelle mesquinerie derrière. Faut bien pimenter le game un peu… Et puis il a fini par s’y faire à sa sale tronche, à ses sales manigances et à son sale caractère – parfois, ça lui éveille même un pincement de nostalgique au souvenir des soirées qu’il a pu passer au campement du ranch une fois les corvées journalières terminées. Ce genre de moment qui vous font oublier le véritable visage du monde qui attend derrière les barricades de trouver un nouveau moyen pour vous la mettre à l’envers… Mais ça, il ne lui en parle jamais bien sûr : le passé appartient au passé. Et puis ça a dû bien changer maintenant la Crimson Valley, depuis les années qu’il n’y a plus refoutu un pied.
Les sourcils d’Adam se froncent alors qu’il ne peut manquer de capter la tension animant brusquement sa compagne alors qu’elle remet en question la légèreté de sa blague fumeuse. C’est bref, disparu presqu’aussitôt après être apparu mais mine de rien, il la connait suffisamment bien depuis le temps maintenant pour pouvoir déceler ce genre de détail, aller jusqu’à en piger l’importance – ou, tout du moins, à piger que c’est important, qu’il y a là quelque chose de réellement sérieux. Et il a déjà compris, de toute manière, que le manque de sommeil clairement affiché sur sa gueule ne découle pas que d’une soirée trop poussée (ou plusieurs) et d’un sévère mal de cheveux.
Fran being Fran, il ne s’attend cependant pas à ce qu’elle se confie tout d’un soudain à lui comme ça, juste poussée par une simple remarque. Et, de fait, le sujet de la conversation ne manque pas d’être dévié tandis qu’il saisit au vol la boîte qu’elle lui lance. La curiosité prend momentanément le pas sur le reste tandis qu’il examine cette dernière sans l’ouvrir, sourire amusé au bord des lèvres. Qui finit par laisser place à une grimace de dépit surjouée alors que son regard attrape une petite indication sur le côté. « Meh, périmées depuis trois ans. Tu m’déçois là, Swanson. » Bien sûr qu’il sait, depuis le temps, que tous ces genres de produits ne valent plus un clou – à moins d’avoir le goût du risque. Mais, bah… compte tenu du virus qui court déjà dans ses veines, Adam n’est plus vraiment à ça près de toute manière. « Tu veux qu’on teste quand même si ça brille encore ? » Il lui décoche une œillade suggestive accompagnée d’un rictus on ne peut plus équivoque, mais il sait déjà la réponse à sa question – et de toute façon, la proposition n’est pas vraiment sérieuse. Elsie en revanche… il se demande momentanément quelle tronche elle va tirer s’il lui sort ça… et décide sur le champ de tenter le coup. D’ici, il la voit déjà rouler des yeux ou manifester son exaspération de quelque autre manière. La boite est empochée sans autre forme de procès.
Et le silence après ça est un peu lourd parce qu’il n’est pas de ces moments tranquilles entre deux conneries à se sortir, même pas de cet intermède tranquille d’un sujet de conversation à un autre. Là, c’est plutôt un silence à secret, qui pose un mur entre eux deux et qui s’efforce de camoufler le problème – mais en vain. Adam s’apprête à prendre la parole mais il ouvre à peine la bouche qu’elle le devance avec sa sale manie à lâcher des infos au compte-goutte. Et il acquiesce doucement d’un simple hochement de tête, délivrant une confirmation qui n’a pas vraiment lieu d’être. Son regard la sonde un instant, appuyé, comme s’il pouvait avoir la capacité de percer à travers la carapace – mais en vain. « Tu viens pas me demander mes services juste pour le plaisir de compter les éléphants roses dans ta piaule ce soir, hein ? » Et il ne lui aurait sûrement rien demandé avant de lui fournir la dose réclamée si tel avait été le cas, si Fran avait été celle dont il a l’habitude depuis qu’il la fréquente. Sauf que ce n’est pas le cas. Et peut-être même qu’il reconnait dans son attitude ce même truc indescriptible qui l’a poussé, lui, tout droit dans les bras grands ouverts de l’Angélus. Avec un peu trop d’assiduité… « Raconte-moi », il finit par lâcher, et toute trace de plaisanterie stupide a déserté l’expression de son visage et le ton de sa voix. Ça sonne presque comme un ordre tellement le ton s’est posé sur des notes basses et, qui sait, peut-être que c’en est un ?
Fran Swanson
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Sujet: Re: rescue me | adam Jeu 8 Aoû - 22:57
adam fran « would you rescue me ? »
mars 2019 Fini de rire et de raconter des conneries. Les blagues lubriques n’étaient que de la poudre aux yeux et l’Olympien n’était pas la moitié d’un con, il voyait bien trop clair dans son jeu pour se faire duper. Alors il prit le taureau par les cornes et posa les règles d’un simple impératif sans détour. « Putain … » qu'elle grogna comme un animal bourru empêtré dans son inconfort. Machinalement la blonde s’arma d’une cigarette. Le feu crépita au bout de ses doigts après plusieurs tentatives et une fumée âcre de tabac bon marché s’échappa la minute suivante de ses lèvres, le cliquetis de son briquet retombant dans le fond de son sac.
« T’as entendu parler de Cydonia ? » Pour sûr, Adam avait du entendre le mot traîner dans la bouche des commères de Stonebriar. Les maudites syllabes avaient retenti dans bien des bouches après la déconfiture subie par le Ranch, surtout par moqueries et par racontars. Mais le revers honteux d’avoir vu la Mine leur filer sous le nez n’était rien à essuyer comparé au reste. Fran n’en avait rien à foutre de tout ça. C’était de la pisse de chat, ça.
Elle n’aimait pas parler à cœur ouvert mais peut-être que ce moment était le bon, peut-être que cet interlocuteur-là était celui qu’il lui fallait. Elle le sentait comme ça, alors Fran cessa de réfléchir – ce qu’elle pouvait faire de mieux pour se rendre service – et laissa le flot de ses paroles couler par saccades irrégulières. De toute manière, la cavalière n’était pas du genre à suranalyser la situation et préférait se fier à son intuition qui pour une fois, la poussait à se confier. Même si ce n’était pas simple. « Y a quelques semaines … » Vingt-trois jours exactement. Elle les comptait encore dans sa tête, le soir, quand elle était face à son plafond. Elle l’avait bien assez fait pour se rappeler avec exactitude du temps qui s’était écoulé depuis ce moment. « On y est allés. On est allés là-bas à cause d’une indication de merde et on est tombés en embuscade face à des rôdeurs. » Dans ses yeux dansaient les ombres des souvenirs. Dans ses pupilles, brillait encore le sentiment d’horreur vivace de ces ombres bien trop rapides pour des morts.
Frénétiquement la mécano rongea l’ongle de son pouce droit, s’arrachant de force à la hantise de cette sale rencontre pour reporter son attention sur le dealer et continuer d’une voix plus tout aussi caverneuse. « C’était pas exactement les saloperies qu’on a l’habitude de voir. » Et quel foutu euphémisme. Si Adam tentait de s’imaginer la chose, il n’avait pas encore assez de détails, pas assez de mots et surtout pas assez d'imagination pour oser se représenter l’ignominie nouvelle qui avait pointé son nez dans le Texas. « Ces machins-là couraient. Ils couraient comme toi et moi, ils avaient des réflexes et putain – putain, ils étaient vraiment plus forts. » Aussi fort qu’un homme de bonne constitution, peut-être même plus difficile à abattre que certains survivants un peu faiblards. Ces infectés étaient une sorte de version supérieure, une terrifiante évolution de ce qu’ils avaient connu jusqu’à présent. Et ça paraissait encore plus incroyable maintenant qu’elle en parlait, qu’elle mettait des termes sur ce qu’elle avait vu, senti, éprouvé. La peur ne s’atténuait pas. Qui pouvait se figurer ça tant qu’ils ne l’avaient pas vu ? « Tu m'crois, Redfield ? »
Adam Redfield
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Sujet: Re: rescue me | adam Sam 17 Aoû - 14:31
adam fran « would you rescue me ? »
Il répond par l’affirmative d’un simple hochement de tête : bien sûr qu’il a entendu parler de Camp Cydonia, tant pour ce qu’il s’y est passé que pour ce que Yates et Diggs ont fait ici en l’absence de Rhodes. Mais Adam ne s’était porté sur aucun front de combat, pas assez bon combattant pour qu’on l’y estime nécessaire – d’ailleurs, il n’avait rien fait pour aller à l’encontre de cette décision. Retourner à la Mine, après ses déboires là-bas des années plus tôt, n’était pas exactement une solution qui l’enchantait : on l’y aurait reconnu, qu’il aurait eu toutes les chances de subir une “mort accidentelle”. Quant à Cydonia… eh bien, ce qu’il se dit désormais dessus ne fait que le conforter quand au confort de son métier n’exigeant pas de lui qu’il parte en raid. Il n’y avait pas là-bas que la terreur qu’on lui avait décrit quant à ces créatures mais quelque chose d’autre, bien plus noir à ses yeux : se retrouver face-à-face avec son futur, l’avenir qui serait le sien si d’aventure le traitement pris afin de combattre le virus Lazarus cesse un jour de faire effet. Tout air gouailleur laissé de côté, Adam fait silence et laisse Fran lui raconter cette version du récit qu’il a déjà pu entendre quelques fois de la bouche des raiders olympiens. Son regard ne la lâche pas d’une semelle, fouillant les souvenirs qui revivent dans ses yeux et les expressions de son visage au fur et à mesure que les mots sortent et il comprend sans peine que tout ce qu’elle lui débite, là, ne représente que la partie émergée de l’iceberg : il y a dire et vivre quelque chose et malgré le naturel profond de l’olympien à prendre à la légère n’importe quelle situation grave afin d’essayer de la dédramatiser, il n’a pas la moindre envie de se moquer d’elle à cet instant précis.
« Pourquoi je te croirais pas ? » Après quelques secondes d’un lourd silence, la question fuse d’une voix drôlement sérieuse. « Merde, c’est un sacré bordel que vous avez découvert là-bas… » Et encore, le mot est faible, mais Adam peine à imaginer toute l’ampleur de la situation. Non pas qu’il s’en plaigne : l’envie de croiser l’une de ces créatures ne lui chatouille même pas sa curiosité. Plus loin il s’en trouve, mieux il s’en porte. Et pourvu que cela ne change jamais. Sauf que quand on cause d’embuscade, on se doute bien que ce n’était pas un événement hasardeux. Qui peut affirmer, dès lors, que cela ne viendra pas toquer à leur porte demain matin ? Rien que d’y songer…
Sans trop y réfléchir, Adam allonge le bras et vient enserrer de la main l’épaule de Fran d’une pression douce, mais ferme. « Et toi t’as été encore plus forte qu’eux, non ? T’as survécu… » Tout le monde n’a pas eu cette chance, paraît-il. Peut-être a-t-elle juste eu de la chance, mais c’est un facteur de peu de poids à une ère où la mort guette scrupuleusement chaque petit moment d’inattention. Un petit rire sans joie secoue les épaules de l’olympien. « C’est complètement absurde, j’ai l’impression de revenir neuf ans en arrière quand on m’a annoncé pour la première fois que les morts se relevaient. Et maintenant qu’on s’est habitué à vivre dans un mauvais nanar, à pleurer nos morts et qu’on commence à refaire notre vie, faut qu’on nous balance encore quelque chose de pire sur le coin de la tronche, hein ? A croire qu’on en a jamais assez. » L’amertume est vivace, dans ses paroles, et son regard a quitté celui de Fran pour errer sur le mur derrière elle à la place. Il semble néanmoins se ressaisir, pour s’adresser à elle de nouveau. « J’suis pas doué pour les paroles de réconfort, hein ? » Vague rictus. « Viens, on va prendre l’air là-haut. Entre ces murs et tes histoires, j’ai l’impression d’étouffer. Pas toi ? » Adam se relève et tend le sac aux mille trésors à sa propriétaire sans rien avoir pioché dedans. Sous le ciel bleu, les problèmes paraissent toujours un peu moins graves, peut-être parce qu’ils ont plus de place pour s’étaler. Et les toits de Stonebriar offrent une vue imprenable sur les alentours, paysage superbe pour ce qu’il a à offrir et la sensation de sécurité qu’offre cette visibilité à des lieues à la ronde.
Fran Swanson
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Sujet: Re: rescue me | adam Mer 4 Sep - 18:34
adam fran « would you rescue me ? »
mars 2019 Indéniablement, son écoute lui faisait du bien. Face à la spontanéité de sa question, Fran le scruta les yeux grands ouverts, comme si cette pensée ne l’avait jamais effleurée auparavant. Quelle raison avait-il de la croire, en réalité ? « Parce qu’à ta place, si on me l’avait dit, j’y aurais pas cru. » L’esprit aurait hermétiquement refusé d’accepter cette vérité. Par peur de devoir affronter pire encore, par fatigue d’avoir à se préparer à un nouveau combat, par faiblesse de préférer se réfugier dans un mensonge satisfaisant. Adam avait sûrement bien plus de recul qu’elle sur la chose, qu’il encaissât aussi directement le coup sembla lui filer un regain d’énergie. Egoïstement, cela lui faisait du bien de ne plus être seule dans le déluge.
L’Olympien le comprit rapidement : ils étaient dans la merde plus que jamais. « Ouais, j’te le fais pas dire. » Opinant du chef, la blonde recracha un torrent de fumée fluide et nerveux tandis que son menton se tournait vers son interlocuteur. Sa main doucement échouée sur son épaule, un contact simple pour lui rappeler qu’elle était vivante et qu’elle avait eu le dessus sur ces abominations. Fran esquissa un sourire dénué de tout amusement. « Un coup de chance. » Oui, ça s’était joué à bien peu. A un cheveu, pour être précis. Et ils avaient perdu des hommes dans la fuite, ils avaient creusé des tombes vides et prié pour ceux perdus dans la lutte.
Les paroles de son camarade la ramenèrent à son tour neuf ans plus tôt, quand la jeune gouape qu’elle était avait vu sa mère se faire abattre sous ses yeux par Jack. Les années de galère qui avaient suivi, ils les avaient traversés soudés. La maladie de l’un avait commencé à fissurer cette belle unité. Il n’était plus certain qu’ils parviennent à braver une nouvelle tempête avec ces rôdeurs surpuissants. La rationalité d’Adam n’était certes pas rassurante, mais elle avait le mérite de poser les bases d’une suite floue et terrifiante. « Nan, mais cela dit j’ai plus l’âge qu’on me berce avec des comptines pour m’endormir ou qu’on me raconte de la merde pour me faire plaisir. » Quelque part, elle ne s’était pas tournée vers lui par pur hasard. « Puis t’es toujours plus doué que moi là-dessus. Au moins un truc où tu me bats. » Pas encore tout à fait prête à se coucher face aux difficultés, Francesca lui adressa une moue canaille et s’arracha du mur pour le suivre dans les hauteurs du Mall.
Sac pendu au bras, la cavalière coinça sa clope entamée entre ses canines pour amorcer l’escalade courte jusqu’aux toitures rouillées du centre commercial. Le vent frais les accueillit, accompagné de quelques rayons tièdes bienfaiteurs. Perchés tout là-haut, les étendues texanes tout à coup si petites et distantes leur donnaient la sensation d’être loin de tout. L’illusion éphémère qu’ici, rien ne pouvait vraiment les toucher ni les atteindre. « Ca fait du bien. » souffla la Crimson en tirant une dernière et généreuse taffe.
L’air s’engouffra dans sa tignasse pour l’emmêler un peu plus et alors que ses yeux planaient sur les courbes de l’horizon, sa voix reprit machinalement. « Du coup, depuis ça… » Son index et son majeur réunis vinrent tapoter sa tempe. « J’ai les images restées coincées là-dedans. » La cigarette déjà trop rapidement brûlée fut envoyée d’une pichenette au loin. « Exactement comme quand y a neuf ans, tu vois tes premiers potes se faire bouffer. » Avec le temps ils avaient tous fini par apprendre à faire avec. Ce qui était sordide ne l’était plus depuis qu’on avait trouvé des parades, des défenses, des moyens d’attaquer. Mais là, comment allaient-ils faire ? « Le problème c’est que j’ai plus vingt ans, ma mémoire est plus aussi docile pour oublier c’qu’elle veut pas retenir. Alors une petite aide médicinale serait pas de trop, tu vois ? » Il voyait. Mieux que quiconque, il voyait très bien où elle voulait en venir, à quoi elle se sentait réduite.
Adam Redfield
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Sujet: Re: rescue me | adam Dim 15 Sep - 22:15
adam fran « would you rescue me ? »
Là-haut, les gardes vigilants se tournent vers eux dès que la porte menant aux toits annonce leur arrivée avec un grincement de gonds mal huilés. Les regards se croisent, s’étudient une fraction de seconde avant que toute idée de danger soit écartée des deux civils et qu’ils s’en retournent à leur veille vigilante des horizons lointains. Leur présence n’enlève en rien l’impression d’être seuls sur le toit du monde (triste constat que d’en arriver à cette comparaison, il s’en fait la remarque, alors qu’ils ne sont jamais que perchés en haut d’un centre commercial au milieu d’une zone urbaine où la nature a repris ses droits) : ils sont trop loin pour gâcher ça, trop loin pour que leurs oreilles perçoivent la conversation – et vice versa. Adam acquiesce sans répondre, le regard perdu dans le lointain. Ça fait du bien, ouais. Le vent envoie un grand courant d’air balayer l’atmosphère rance de ses pensées, aérer son esprit qui pue le renfermé et les idées noires. Il reste muet, il attend, et il ne faut pas longtemps avant que Fran ne continue le fil de son histoire.
« A t’entendre causer comme ça, on croirait avec affaire à une vieille » observe-t-il en tournant à nouveau son regard vers elle ; il lui coule une grimace qui pourrait passer pour un sourire moqueur avec un tout petit peu plus d’entrain. « Et si moi-même j’étais un vieux con, quoique ça m’étonnerait pas si c’est déjà ton avis sur moi, je te dirais qu’il vaut mieux que tu gardes ces images bien nettes dans ta caboche, que t’aies vingt piges ou quarante. » Et les propos de Fran font encore écho dans sa tête : quand tu vois tes premiers potes se faire bouffer. Ou ta famille, hein ? C’est curieux, il se dit à part lui, parce que les souvenirs sont nets dans sa mémoire, presque aussi nets qu’au premier jour. Mais il y a entre eux et maintenant une sorte de voile épais. Comme si, quand Adam regarde en arrière, ce ne sont pas ses souvenirs qu’il observe mais ceux de quelqu’un d’autre. Ou un film avec des acteurs qui ressemblent drôlement bien à sa femme, à ses gosses : il n’y a plus vraiment d’émotion ou alors elle est distante, poussiéreuse, oubliée. « Parce que tu vois, il reprend, ça pourrait être important de les garder et les regarder encore, d’entretenir l’horreur jusqu’à ce que ton corps la digère tout seul, sans aide. Comme ça, quand tu te retrouveras une nouvelle fois face à eux, ça se sera pas pareil. » Est-ce qu’il a raison de dire quand et non pas si ? Parce qu’il a la sale impression, en même temps qu’il lui cause là, qu’ils ne sont qu’au début de leurs peines avec ces sombres merdes d’espèce de rôdeurs mutants ou il ne sait trop quoi. Dieu sait à quel point il aimerait qu’on puisse lui prouver qu’il a tort. Mais le pressentiment est tenace, à la limite du viscéral…
Adam laisse planer quelques secondes de silence avant de hausser les épaules, l’air de s’ébrouer au sortir d’un rêve éveillé. « Mais bon, j’suis rien qu’un imbécile qui ferait exactement la même chose que toi si j’étais rendu à ta place. Affirmer l’inverse, ça serait l’hôpital qui se fout de la charité, tu pense pas ? » Parce qu’il consomme, Adam. Il consomme trop. Et Elsie peut l’avertir, ou Ryan, ou n’importe lequel autre de ses proches, qu’il ne les écoute que d’une oreille distante : il est bien trop occupé à esquiver ses démons intérieurs en s’abrutissant quotidiennement avec de l’Angélus et une bonne dose d’alcool… Fouillant dans sa besace, il en sort un petit sachet opaque, espèce de papier artisanal soigneusement fermé qu’il tend à sa compagne. « Cadeau de la maison. Mais prend pas l’habitude, les prochains seront payants. » Il ne doute pas de se faire sévèrement taper sur les doigts sinon. Et puis de toute manière, pourquoi devrait-il se priver de faire payer Fran, hein ? Alors que c’est elle qui finit avec les gains des parties pratiquement à chaque fois qu’ils jouent à la même table...
Fran Swanson
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Sujet: Re: rescue me | adam Dim 13 Oct - 22:52
adam fran « would you rescue me ? »
mars 2019 Sous le tacle du survivant, Fran persifla. « Hey. J’ai moins de rides que la moyenne, j’te signale. Et à cette période c’est quasiment un miracle. » Pas plus une vieille peau aigrie qu’une grand-mère grabataire, elle accepta cependant d’écouter l’opinion de son compagnon. Pas qu’elle ait autre chose de mieux à faire, mais quelque part, si elle était venue jusqu’à lui, son subconscient devait être en quête d’avis ou d’un guide. Quelque chose de spirituel dans ce goût-là.
Et elle ne manqua pas d’être surprise. Donc l’Olympien était persuadé qu’oublier était une erreur. Soit. Son point de vue se défendait dans une certaine mesure. Il était plein d’idéaux merveilleux et de bons sentiments. Mais il était chiant et surtout, il lui compliquait la tâche. « Tu serais plutôt bien conservé pour un papy, Redfield. » ricana t-elle à l’image d’une gamine qui ne cessait jamais de sauter sur la moindre opportunité de se foutre gentiment des autres même quand ça la concernait avant tout. « Amen. » conclut-elle à la fin de la tirade du dealer, levant de sa main une coupe imaginaire vers le ciel.
Un long silence s’écoula avant que Fran ne finisse par soupirer lentement et croiser les bras, les sourcils trop froncés pour quelqu’un qui prenait tout à la légère. « Nan, nan t’as raison. Et imprime-le vite car je le dirai pas deux fois, ça. » Ouais, les probabilités pour qu’elle admette être en tort à si haute et intelligible voix étaient faibles. Quasiment inexistantes. C’était dire l’état de gravité dans lequel la jeune Swanson se trouvait. « Sauf que j’y arrive pas, ok ? » Après la plaisanterie, la lassitude et la résignation. Fran avait perdu patience à force d’attendre que le sommeil vienne et de chercher un répit qui était trop bien caché. « J’arrive pas à le digérer, comme tu dis si bien. Ca fonctionne pas comme ça, tout seul, comme par magie. Y a pas de David Copperfield ou un mentaliste à la con dans mon crâne. » Peut-être qu’elle était là la solution : trouver un de ces charlatans pour qu’il lui fasse subir une sorte de trépanation et lui ôte toutes ces saloperies.
Sauf que ce n’était pas gagné, que ça ne risquait pas de fonctionner et qu’elle pouvait même bien en crever. Alors la drogue, c’était le plus facile. C’était à portée de main, ça ne prenait pas de place et si elle pouvait en mourir également, elle aurait au moins pris un peu de bon temps dans le process. Comme Adam était d’aussi bon conseil que raisonné, il savait qu’elle ne lâcherait pas son idée tant qu’elle n’aurait pas eu la preuve physique que c’en était une mauvaise – et l’Angélus finit par pointer le bout de son nez pour atterrir dans sa paume de main. « Quelle générosité Redfield. Tu me caches quelque chose, toi. » Ses fossettes se mirent à découvert et la mécano rangea la précieuse offrande dans l’intérieur de son soutien-gorge – certaines cachettes valaient ce qu’elles valaient, il y avait moins de chance pour qu’on lui vole son Angélus là que dans une double-poche de son sac. « Promis, j’en abuserai pas. » Il n’était pas très malin de promettre des choses qu’elle ne saurait tenir, mais au moins ça rassurerait Adam. « Pour fêter ça, je te mettrais bien une raclée au poker. Figure-toi que j’ai réussi à avoir un jeu de cartes entier… » Puisqu’il avait bien voulu des préservatifs fluorescents, autant lui filer un petit supplément dans le thème. Elle lui tendit un petit paquet cartonné un peu usé aux coins. A l’intérieur, les cinquante-deux cartes habituelles étaient bien là ; la seule différence étant que les rois, reines et valets avaient été remplacés par tout autant de mâles bodybuildés, nus comme au premier jour et tantôt coiffés de couronnes ou de sceptres. Une fois le fou rire passé après l’avoir trouvé, elle s’était initialement dit qu’elle garderait l’objet pour le donner à Wooding un jour où son humeur passerait de maussade à infecte, histoire de lui remonter le moral et le cœur. Mais ce jour n’était pas arrivé et elle pourrait toujours trouver mieux – le sheriff le plus épuisant de tout le Texas méritait bien ça. « C’est cadeau aussi. » Son sourire s’élargit, fière de sa connerie comme toujours.
Adam Redfield
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Sujet: Re: rescue me | adam Sam 26 Oct - 1:10
adam fran « would you rescue me ? »
Adam ne peut s’empêcher de sourire lorsque Fran souligne sa générosité. « T’as raison. Je dois être malade, j’vois pas d’autre explication à ça. » La plaisanterie est facile : il est malade, après tout, même si les traitements mis au point par Olympia depuis l’apparition du virus Lazarus ont parfaitement bien réussi à le maintenir en vie jusque là, et dans un état plus que décent en plus de ça. « C’est pas mon problème, réplique-t-il à sa promesse, tandis que ses épaules se haussent dans une indifférence affectée. T’es une grande fille, non ? Ce que tu fais avec ça, ça me regarde pas. Et puis je serai trop mal placé pour te faire la leçon là-dessus. » Bien sûr qu’il s’inquiètera si on lui ramène aux oreilles des rumeurs comme quoi la jeune femme se fout complètement en l’air à cause de ce qu’il lui a donné. Mais vu son propre usage de l’Angélus, franchement, il a plutôt intérêt à bien fermer sa gueule à ce propos sous peine de passer pour un hypocrite fini.
Curieux, l’olympien se saisit du paquet que sa compagne lui tend sans cacher son air circonspect et le regard intrigué qui glisse de l’objet à celle qui vient de le lui donner. Pas besoin d’être devin pour se douter qu’il y a anguille sous roche : depuis quand Fran lui offre-t-elle ses trouvailles, hein ? S’il a bien appris quelque chose à son contact, c’est que rien n’est jamais vraiment gratuit… Faisant sauter l’ouverture, Adam se saisit du jeu de cartes, fait glisser celles-ci entre ses mains et… éclate de rire. « Hé, tu m’as confondu avec Wooding ou quoi, là ? » Affichant désormais une étincelle amusée au fond des yeux, il observe avec une curiosité hilare les illustrations pour le moins… originales, qu’arborent les cartes plastifiées. « Je ne sais pas si je dois te remercier ou pas pour ça, Swanson. Qu’est-ce qu’on va penser de moi si je me trimbale avec ça, hein ? » Comme s’il en avait quelque chose à foutre de l’opinion des autres, tiens. Et le sourire qui continue de s’attarder sur son visage exprime bien le fond de sa pensée en ce sens.
Les cartes retrouvent leur paquet après quelque temps passé à jouer avec et éprouver leur malléabilité. « Donc… lance Adam, relevant la tête de son tout nouveau cadeau pour à nouveau fixer Fran de ses yeux bleu pâle. Une raclée, hein ? Franchement, je te dirais bien oui, mais je m’en voudrais d’abuser de ton état de convalescente et profiter de ta faiblesse pour te coller au tapis. j’ai comme l’impression que ça ne serait pas vraiment fair-play, tu vois ? » Pour parfaire le tout, il se compose même une expression désolée sur le visage. « Mais bon après, si tu tiens tellement à perdre, on peut toujours se faire un petit strip poker. Au moins ici et loin des regards indiscrets, ton humiliation sera minime. » Le rictus sur ses lèvres affiche désormais un air narquois tandis qu’il semble tirer un malin plaisir à la provoquer. Bah, si ça peut lui chasser de l’esprit, au moins pour un instant, ses démons de Cydonia…
Fran Swanson
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Sujet: Re: rescue me | adam Dim 3 Nov - 22:04
adam fran « would you rescue me ? »
mars 2019 Il n’avait suffi que d’une discussion pour que Fran réalisa qu’elle s’était adressée à la bonne personne et qu’elle avait peut-être d’ailleurs perdu du temps à se renfermer sur elle-même plutôt qu’à aller voir quelqu’un comme Adam. Il était de ces gens qui méritaient bien qu’on leur accorde du temps, de la sympathie voire de la confiance. Hors du Ranch, Fran ne comptait pas beaucoup d’alliés et encore moins d’amis. Déjà que sa réputation chaotique la précédait au sein de son propre clan – bien qu’aucun n’aurait douté de sa loyauté aux Rhodes -, la famille Swanson était parfois plus pénible à subir qu’un caillou coincé dans une botte. Cependant au Mall, la jeune femme avait fait des connaissances qui, comme Adam, lui aéraient l’esprit. Parler d’ami était peut-être un peu surfait ou un peu utopique mais la cavalière pouvait confirmer maintenant plus que jamais qu’elle n’aurait pas laissé tomber quelqu’un comme l’Olympien. Derrière les railleries et les cadeaux de pacotille demeurait la certitude lisible entre les lignes qu’en cas de coup dur, elle saurait lui renvoyer l’ascenseur. Un peu comme il le faisait de bonne guerre en ce moment précis.
Les cartes firent leur effet du côté de l’Olympien et Francesca de pousser un glapissement hilare à la mention du shérif du Ranch. « Je sais, ouais ! J’ai tout d’suite pensé à lui - et aussi à toi bien sûr. » Elle ponctua sa mention d’un sourire canaille avant de l’écouter probablement geindre sur les qu’en dira t-on. Se souciait-il véritablement de ce que les autres pensaient ? Sûrement pas. Ils aimaient simplement trop s’emmerder comme deux gamins têtus et immatures. « Que t’es un type très ouvert d’esprit. » Ouais, voilà ce qu’ils se diraient. « Bon, pas que d’esprit mais ça … » Avant d’éclater d’un rire qui manquait quelque peu de subtilité, la blonde l’observa décortiquer le paquet sous toutes les coutures avec un petit sourire malicieux.
Sourire qui s’effaça bien vite pour laisser place à l’expression revancharde d’une mauvaise perdante qui refusait catégoriquement d’être assimilée à une trouillarde. La faible dans l’histoire ce n’était certainement pas elle et ça il allait bien vite le comprendre s’il acceptait ce qui serait la pire défaite de sa vie. Rien que ça. « Ha ! Même manchot, je t’éclate. » Une once de modestie n’aurait pas été de trop pour Francesca qui décidément ne manquait pas d’assurance. « Allez, arrête de te chercher des excuses, je te vois venir Redfield. T’as juste la trouille que je te mette à poil. Au sens propre comme au figuré ! » Ce ne serait pas la première fois qu’elle remporterait une partie de ce genre – malheureusement et à son plus grand dam il arrivait bien trop souvent que lorsqu’elle gagnait, les adversaires n’étaient pas des plus agréables à regarder sans leurs épaisseurs de vestes et de pantalons. La vieillesse couplée aux temps rudes qu’ils vivaient ne pardonnait apparemment pas. « Alors, tu te dégonfles ? » Un regard de défi et un haussement de sourcils équivoque décoché à son encontre. C’était lui qui avait le jeu en main après tout.
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