Sujet: Karma's a bitch | Zelda&Andrea Jeu 6 Déc - 20:09
Karma's a bitch
« Zelda et Andrea »
Suspendue la tête vers le sol, j’observe les nuages qui me survolent. Ça commence à devenir une habitude chez moi. C’est peut-être un signe que me lance l’univers pour me dire que je devrais arrêter de jouer les solitaires et m’ouvrir un peu au reste du monde. Mais je m’en balance complètement. Je ne veux juste pas mourir ici et si j’attire l’attention d’un rôdeur, je suis dans la merde. Je m’active donc à nouveau, faisant mon possible pour me hisser vers le haut. Si j’arrivais à agripper la corde, je pourrais essayer de la trancher et me tirer d’ici avant que le créateur de ce piège tordu, ou pire, me trouve dans une telle position. D’ailleurs, le piège est si mal installé que je suis surprise que la corde ne se soit pas déjà rompue d’elle-même. Ce ne serait pas le premier échec pour celui qui l’a posé. Quelques secondes à peine après que je me sois laissée prise si bêtement, une flèche est passée à au moins deux pieds de ma tête. Une idée créative que je salue, mais piètrement exécutée. Une erreur tellement ridicule que je n’ai pas pu m’empêcher de rigoler. Un rire un peu jaune, mais sincère. Si j’étais un rôdeur, je serais déjà libre d’aller obtenir ma vengeance. Mais je suis toujours envie et je n’ai plus du tout envie de rigoler. Je suis suspendue depuis un moment déjà et je commence à en avoir marre. Ma cheville est endolorie et ma tête m’élance horriblement, probablement à cause de tout le sang qui commence à s’y accumuler. J’en ai marre et en ce moment, la seule chose à laquelle je peux penser, c’est comment je m’y prendrai pour tuer celui qui m’a fait ça. J’ai pensé l’attaquer avec sa propre flèche, mais je n’ai aucun arc pour tirer. J’ai aussi cru qu’un coup de machette serait une bonne idée, mais c’est bien trop rapide. Je me suis alors vue le piéger dans l’un de mes filets, puis l’affamer pendant des jours. Un plan parfait, mais avec une faille trop importante pour être mis en place. Comment je m’y prendrais pour transporter la personne sur une telle distance? Ça me semble déjà voué à l’échec et malheureusement, je suis déjà à court d’idées. Je pousse un long soupire, puis je me remets à regarder les nuages. Au bout de quelques minutes, je découvre qu’en forçant avec le haut du corps, j’arrive à me balancer. Comme c’est ce qui se rapproche le plus d’un divertissement dans ma position, je commence à me dandiner en sifflotant l'air de Thunderstruck d’AC/DC. Tant pis pour les rôdeurs, vaut mieux mourir rapidement en étant dévorée que lentement en étant affamée.
Zelda Barker
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Sujet: Re: Karma's a bitch | Zelda&Andrea Sam 22 Déc - 0:06
Connard, qu'elle marmonne entre ses dents serrées, ses sourcils froncés et les bras croisés, l'air d'avoir reçu les pires nouvelles depuis celles de l'épidémie gravé sur son visage encore un peu trop juvénile à son goût. Elle a l'allure d'une gamine à qui l'on vient de refuser un gros caprice, les cheveux en pagaille, la petite moue et les joues rouges avec. Y m'fait chier, Zelda soupire bruyamment en slalomant entre les arbres qui elle le jurerait la regardent de haut ; elle évolue d'un pas qui semble aussi déterminé qu'il est chargé de colère. Elle se balade dans la forêt de Spring Lake comme un ciel d'orage : prête à tonner sans crier gare. Manquerait plus qu'on la bouscule... Sale con, sale vieux con de merde de mes deux.« Oh ta gueule, » elle fait en tombant nez à nez avec un rôdeur dont les deux jambes ont été sectionnées par les pièges qu'elle a posé deux jours plutôt. Le pauvre cadavre tente de faire quelques centimètres, ses ongles plein de terre et ses phalanges, rachitiques, tordues comme des griffes... Il n'a plus rien d'humain sinon le squelette, ce crâne saillant dont les orifices paraissent béant. Il n'y plus d'yeux, que des orbites. Il n'y a plus de bouche, qu'une gueule et quelques dents. Et ce grognement épuisé ; même le cadavre n'a plus l'air d'avoir d'espoir, sans doute affamé depuis des semaines. « J'ai dit : ta gueule. » Excédée, les doigts de la jeune femme se saisissent du tournevis qui pend à sa ceinture, se resserrent autour du manche tandis qu'elle s'approche sans doute d'un peu trop près de la bestiole. La bestiole d'ailleurs tente de lui agripper le bas du pantalon, mais Zelda reste sur ses appuis pour la regarder d'un peu plus près. Un moment passe, durant lequel la brune jauge l'animal dont les bras n'ont plus la moindre forme, dont les vêtements ne sont plus que des lambeaux... Elle soupire. Rien à en tirer.
Aller ça suffit, elle pense quand son regard croise quelques secondes celui de la créature, et que tout à coup elle croit déceler une pointe d'humanité dans les pupilles blanchies par le soleil. La tige métallique du tournevis s'enfonce brusquement dans le crâne. « Putain ! » Zelda feule aussitôt, un jet de liquide poisseux lui giclant à la gueule. La petite brune se relève aussitôt, pleine de rage - de ce genre de rage auto-suffisante, qui s'alimente toute seule. Qui s'envenime. Elle marche encore plus vite, brise des branches sur le chemin, frotte son visage du bout des doigts. Ce que le mort lui a foutu sur la face s'étale comme une couche de vieille peinture à l'huile. Ça lui fout la nausée, mais y'a pas moyen que ça parte. Elle frotte, frotte, tandis qu'elle avance vers l'autre piège, quelques dizaines de mètres plus loin, à ce point distraite qu'elle ne voit pas tout de suite que sa journée n'en a pas fini d'être merdique. C'est la musique qui l'interpelle en premier, plus que la silhouette qui se balance comme un singe au bout d'une branche. Zelda adore la musique : mais les choses qu'on prend dans les pièges, ça ne chante pas. Alors sur le coup, on ne peut pas dire qu'elle soit la plus grande mélomane du pays... L'ingénieure se pince l’arête du nez, soupire encore. Elle essaie de regarder à l'intérieur d'elle-même, de trouver quelque chose pour ne pas éclater... « Vous vous êtes passés le mot ou quoi ?! » Qu'elle hurle les poings sur les hanches, sans doute en surprenant la fille dont les mouvements semblent s'atténuer. « Qu'est-ce que tu fous dans mon piège ?! » La jeune femme arrive à la hauteur de la brune. Elle n'a pas d'idée de l'air de folle furieuse qui lui colle à la peau. Littéralement. « Mais faut être vraiment con pour tomber dans un piège à rôdeur putain, » Zelda commence en observant l'énergumène, sa colère et son dédain pour l'humanité toute entière bien lisibles sous la couche de sang et de liquide cérébro-spinal - « Oh puis merde. J'espère que t'apprécies la vue, tu vas rester comme ça quelques temps, » la brune balance finalement quelques fractions de secondes après avoir posé les yeux sur l'autre jeune femme. Elle fait un pas de côté pour aller donner un coup de pied dans une souche d'arbre et y jeter son sac à dos ; la haine aux tripes, elle se laisse tomber dans les feuilles mortes et la terre humide. Au stade où elle en est... « T'as quoi sur toi ? A échanger ? » C'est moins une question qu'un ordre. Elle n'a pas envie de se lever pour faire le constat elle-même.
Que je me retrouve ainsi prise au piège, dans une situation semblable à celle dans laquelle j’ai involontairement plongé Erin il y a quelques semaines, ne peut être un hasard. Je ne crois pas au destin ou en ces autres conneries, mais je crois que dans ce monde, tout s’équilibre. Une personne innocente –relativement- est tombée dans mon pièges, alors c’est à mon tour de me faire avoir. Un juste retour de la balance que j’ai bien du mal à encaisser. Je suis trappeuse, merde. Je suis même assez douée dans mon champ de compétence. J’ai l’habitude de ne jamais revenir les mains vide au camp des Crimsons, parce que mes installations fonctionnent parfaitement. Il me semblerait logique que j’arrive à détecter celles des autres, mais non. Je me suis laissée avoir comme une débutante et me voilà suspendue par la cheville, ce qui est loin d’être confortable. Surtout après quelques minutes. Le sang finit par me monter au visage et faire pression sur mon crâne. J’ai du mal à réfléchir et ma cheville me fait si mal que j’arrête même de me débattre. Heureusement, depuis la flèche mal tirée plus rien ne s’est passé. Je crois donc être hors de danger de ce côté-là. Ne reste plus qu’à voir si celui qui a posé la trappe est bon ou mauvais, mais comme il est impossible de me dégager de là, ne reste plus qu’à attendre. Je me mets donc à fredonner pour passer le temps. Un air assez compliqué à siffloter, mais qui me rappelle de beaux souvenirs. Rapidement, je suis emportée par la mélodie. Je ferme les yeux et je commence à me dandiner comme je peux, dansant à ma manière sur l’une de mes chansons préférées. Et avec le sang qui me monte à la tête, j’ai pratiquement l’impression de planer pendant un instant. Je ne pense plus aux rôdeurs, ni à la merde dans laquelle je me suis foutue. Je suis presque détendue, jusqu’à ce qu’une voix féminine se fasse entendre. La garce. Mon regard s’ouvre automatiquement et mon corps se tend. J’essaie de voir qui m’a adressé la parole, mais c’est impossible, je lui fais dos. Je recommence à gigoter pour espérer tourner sur moi-même. « T’inquiètes, c’est ce que je me suis dit. » Les premières minutes suspendues, je les ai passées à me maudire pour mon incompétence. Inutile d’en ajouter une couche, surtout que dans ma position, je ne peux pas réellement me défendre. Au moins, j’arrive maintenant à faire face à la seconde trappeuse. Mes efforts ont porté fruit et je peux la voir s’installer au pied du tronc. Elle ne semble pas bien menaçante. À vrai dire, la seule chose qui attire mon attention est l’horrible tache dans son visage. J’ai l’habitude de dépecer diverses carcasses, mais ça, c’est carrément dégoûtant. « Tiens. » Je tends la main vers la poche de mon pantalon cargo, puis je lui lance une lingette pour qu’elle se nettoie un minimum. Normalement je l’aurais insultée, mais je n’ai pas envie de la mettre en colère vu la position gênante dans laquelle je me trouve. « À part ce bout de tissus d’Hello Kitty j’ai pas grand-chose sur moi. À part mes talents musicaux? Si tu veux, je peux te chanter n’importe quelle chanson d’AC/DC. » Je recommence à fredonner pour appuyer mes dires, mais ma voix est écrasée, incroyablement fausse. Parce que j’ai beau connaître toutes les paroles par cœur, je reste une chanteuse horrible et le fait que j’aie la tête par en bas n’aide pas du tout. « Bon, finalement j’crois qu’on y repassera. Oh! Je sais! Je peux tirer ton portrait si tu veux? Tu pourrais l’accrocher au-dessus d’ton lit ou peu importe. Sinon je crois qu’il me reste un peu de chocolat, mais j’ai pratiquement tout échangé pour de l’alcool. J’suis pas certaine de c’qui me reste, tu vois? » Chaque mot prononcé est pénible, surtout que je dois sans cesse me tortiller pour garder le regard sur mon interlocutrice.
J'ajouterai les couleurs plus tard, ma souris m'a lâchée et je rush avec le keypad
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Sujet: Re: Karma's a bitch | Zelda&Andrea Ven 28 Déc - 15:16
Les yeux de la jeune femme divaguent, font le chemin entre la prisonnière et les alentours. Elle cherche la flèche des yeux, se figurant que la brune y a échappé de peu... Sans s'imaginer l'ampleur de son erreur de calibrage, bien sûr. Dans son champ de vision, la lingette tombe comme un drapeau blanc aux petits pois roses et autres hiéroglyphes enfantins. Zelda s'avance pour la réceptionner, toujours aussi bougonne même si elle se risque à souffler avec un peu moins de rage. Elle observe un moment l'objet entre son index et son majeur, et finit par hausser les épaules. Dommage d'abîmer une relique pareille pour si peu. « Merci, » ça lui fait mal de le dire alors elle le murmure à peine, tandis qu'elle se débarrasse de la viscosité monstrueuse sur son visage ; elle frotte si fort qu'une trace rouge reste sur ses joues et son nez quelques minutes. « Non. Chante pas, je suis pas d'humeur. » Un peu de saleté part avec le reste, tandis que l'autre énergumène donne sans doute le pire concert de sa vie. C'est à ce moment que l'ingénieure relève les yeux, et se dit qu'il est peut-être temps de la faire descendre de son perchoir inversé. Si Zelda avait été assez en colère en elle pour vouloir la laisser là, elle n'est pas assez cruelle pour le faire. Elle a déjà tué, mais elle n'est jamais restée assise sur ses fesses en regardant quelqu'un crever la bouche ouverte... « Et arrête de gigoter, c'est bon... » soupire-t-elle, pour arrêter le supplice surtout - ou alors parce qu'elle n'a pas envie de passer ses nerfs sur l'inconnue, elle a l'air sympathique, un peu détachée des réalités conventionnelles ; une rêveuse, peut-être, une nostalgique.
La brune roule en boule le tissu et le fourre dans la poche arrière de son jean, dont il ressort avec beaucoup de panache. « Mon portrait ? Tu dessines ? » Zelda pouffe, un peu moqueuse mais sans être méchante tandis qu'elle enfonce ses paumes dans le sol humide. Elle se redresse bientôt et étire ses longues jambes. Ses doigts triturent sa ceinture à la recherche du couteau qui y est rangé tandis qu'elle cherche la base du piège pour sectionner la corde. « Donc tes passions, c'est le dessin et tomber dans des pièges ? » elle demande en tournant la tête vers la brune, sa tête à elle penchée sur le côté dans un excès de compassion pour les cervicales de la prise du jour. « T'es un drôle d'oiseau toi. » C'est la première fois qu'elle s'attarde sur le visage de la jeune femme, remarque ses iris noires, ses sourcils épais, ses lèvres gercées. Elle sourit. C'est la première fois aussi. « Fais gaffe à l’atterrissage. » La carrière prévient à peine : quand elle prononce ces mots, la lame est déjà contre la corde, la corde est déjà abîmée. Elle n'a que la présence d'esprit d'en attraper le bout et de retenir l'autre pour que sa chute ne soit pas si brutale : la jeune femme rencontre tout de même le sol dans un grand fracas. « Rien de cassé ? » Une main tendue, elle papillonne des yeux, sans doute fière de sa connerie.
Spoiler:
En espérant qu'Andrea se soit pas brisé la nuque...
jules
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Sujet: Re: Karma's a bitch | Zelda&Andrea Sam 29 Déc - 19:58
Je ne sais pas à quel gamin appartenait cette lingette, mais je suis pratiquement heureuse qu’il ne soit pas là pour voir ce à quoi elle sert aujourd’hui. La fillette aurait probablement été terrifiée de voir ce qui lui appartenait ainsi taché, comme elle aurait probablement été terrifiée par les horreurs de cette réalité. Au fond, c’est mieux ainsi. Penser de cette manière n’affecte pas trop mon humeur et heureusement, car je serais probablement en dépression avec toutes les choses que nous voyons au quotidien. Relativement joyeuse pour un tel début de journée –à moins qu’il ne s’agisse d’un effet du sang qui m’est monté à la tête- je commence à chantonner, toujours en me tortillant. La brune ne doit pas être grandement impressionnée par ma performance, puisqu’elle m’ordonne aussitôt de me taire. Je grommelle quelques paroles boudeuses, incompréhensibles, pendant qu’elle finit de s’essuyer le visage. Ça fait du bien de la voir enfin propre. Je dois avouer que l’observer me donnait un peu la nausée. Je n’imagine pas comment elle devait se sentir. Quand j’y pense, elle est chanceuse d’être tombée sur moi. En plus d’avoir testé bénévolement son piège, je l’aide à se refaire une beauté. Je suis trop sympa. Je lui aurais même tiré le portrait, au sens propre, mais vu la manière dont elle se moque, je préfère ne pas me donner tant de mal. Elle finira dans mon carnet, c’est certain, mais je ne lui montrerai pas le résultat. « Si. Je dessine tous ceux que je croise, ça m’aide à savoir qui éviter dans le coin. » Un peu comme la liste du père-noël en version apocalyptique. « Normalement je fais les pièges. Je tombe pas dedans. Et je suis un peu plus douée, sans vouloir te vexer. Bon, le truc avec la flèche aurait été génial si elle était pas passée à un mètre de ma tête. » Je ne suis pas aussi bavarde en temps normal, encore moins drôle. Mais après avoir passé tant de temps suspendue, je commençais à m’ennuyer solidement. Je suis contente que ce soit elle qui m’ait retrouvée plutôt que n’importe quel autre monstre. Elle n’a pas l’air mauvais malgré son visage renfrogné. Peut-être juste un peu ronchonne, mais comment ne pas l’être de nos jours. « Fais gaffe à l’atterrissage. » Dos à elle, mon visage prend une expression apeurée. Je l’entendais remuer, mais je ne croyais pas qu’elle se dirigeait vers les cordes. Je tente, dans un dernier effort avant la chute, de remuer pour lui faire face et l’avertir de ne pas faire ça. Mais il est trop tard. La corde cède et en une fraction de seconde, mes mains heurtent le sol, suivies de près par mon crâne. Je pousse un petit cri de surprise, puis je me redresse à moitié, une main sur la tête. Je crois que je saigne un peu, mais ça n’a pas l’air si mal. Je sais aussi que je le méritais vu que j’ai fait à Erin la dernière fois. Mais au moins, la blonde n’était pas suspendue par les jambes. « Ça va pas! Tu sais qu’il aurait suffit d’actionner la poulie, je serais descendue plus lentement. » Je lui lance un regard noir, glacial, pendant que je masse ma cheville encore endolorie. Au moins, je suis descendue. C’est déjà ça. Poussant un grognement, je finis par attraper la main qu’elle me tend. Je me relève péniblement, prenant appuie sur elle. J’hésite à la remercier. Je ne suis pas certaine qu’elle le mérite, surtout que je lui ai déjà offert de quoi se laver. Au fond, on est quittes. « Je m’appelle Andy. Comme dans Toy Story, mais sans les jouets. Et toi tu es..? » Je finis par demander, un peu mal-à-l’aise. Ça faisait un bail que je n’avais pas rencontré de nouvelles personnes, encore moins au milieu des bois.
Spoiler:
jules
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Zelda Barker
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Sujet: Re: Karma's a bitch | Zelda&Andrea Dim 20 Jan - 1:17
« La pou-quoi ? Poulie ? Jamais entendu parler. » qu'elle fait, les sourcils froncés dans une posture faussement pensive. Elle presse fermement la main de la brune et tire cette dernière vers elle, sans doute un peu plus près d'elle qu'il n'aurait été nécessaire, décidée d'emmerder son monde. Le grognement que la bête sauvage émet lui arrache un sourire, éclipse les résidus de sa colère. Les soucis de la Carrière paraissent loin, ils deviennent flous, leurs acteurs s'imprécisent. Un court instant, les deux jeunes femmes se frôlent et Zelda peut pratiquement se voir dans les prunelles sombres de l'autre. « C'aurait été dommage que la flèche te passe à travers, tout de même, » la dragueuse du dimanche chuchote tandis qu'elle rechigne à lâcher la main diaphane, profitant de la proximité pour dévisager encore son interlocutrice, de s'amuser encore de l'air farouche sur son minois. Il n'y a que les traces de sang dans les cheveux que l'ingénieure en herbe n'a pas remarqué : elle s'en voudrait sans doute si elle s'en rendait compte, à mille lieues de s'imaginer que sa petite blague sans conséquence avait pu blesser la gazelle pendue par la patte. Du reste, elle avait tout noté. Jusqu'au prénom, Andy. Comme dans Toy Story. La référence la fait d'ailleurs hausser les sourcils, puis sourire doucement. « Zelda. » Elle marque un temps d'arrêt pour jauger la réaction de l'autre. « Comme dans la légende de Zelda... Sans le lutin qui court après la luciole, là, » sans doute qu'elle bafoue les classiques, mais son enfance et adolescence en 8 bits sont bien loin derrière elle. « Puis fais pas cette tête, j'suis pas méchante, » lui semble-t-il bon d'ajouter quand elle remarque que la fille n'est pas très à l'aise, mais sans doute que ça ne suffit pas à détendre l'atmosphère. Le regard de Zelda dérive alors.
« Tu venais faire quoi dans le coin du coup ? » L'ingénieure inspecte son piège, menant distraitement ce qui s'apparente tout de même à un interrogatoire. La corde sectionnée dans la main, elle poursuit : « Tu venais relever tes propres pièges, c'est ça ? T'es chasseuse ? » De temps à autre, elle relève les yeux vers la brune, curieuse tout de même quant à ses réponses. Elle aimerait savoir d'où elle vient, de quel camp surtout. Zelda n'en est pas encore à se méfier de tout et de tout le monde, mais elle sait par expérience que les rapports humains sont devenus bien plus complexes avec le temps. « C'était un piège à rôdeurs, hein. Désolée que tu sois tombée dedans. » Elle enroule la corde pour la ranger dans son sac, commence à s'attaquer au piquet qui est légèrement enfoncé dans le sol quand un bruit de mort couvre celui de son blabla. Un rôdeur, sans doute attiré par le concert de chansons, cris et paroles inutiles. « Bon, hein, j'voudrais pas faire ma raclette, mais la journée s'annonce pas super, » marmonne Zel, bien consciente du danger comme bien trop habituée à ce dernier. Elle ne craint plus les rôdeurs depuis longtemps, les confond trop souvent avec les moustiques. « T'peux t'en occuper ? » que la jeune femme lance par dessus son épaule, indifférence aux gargouillis de l'horreur bien décidée à en faire son petit déjeuner.
Spoiler:
Désolée si ça craint, et désolée pour le délai Hésite pas si tu veux que je change quelque chose.
jules
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Sujet: Re: Karma's a bitch | Zelda&Andrea Lun 21 Jan - 21:32
Me remettant à peine de ma possible commotion cérébrale, j’ouvre les yeux pour me retrouver nez à nez avec l’étrange qui, les prunelles braquées sur mon visage, semble en inspecter chaque millimètre. Je secoue la tête, comme pour me défaire de son emprise, puis je recule d’un pas. Loin de mes habitudes, aucune pique osée ne s’échappe d’entre mes lèvres. Je suis toujours un peu secouée par l’impact, la cheville tremblant un peu, les cheveux en bataille et horriblement sales. Je passe une main dedans, non surprise d’y sentir un peu d’humidité. Lorsque j’éloigne mes doigts pour les détailler, je les retrouve couvert de terre, légèrement tachés de rouge. Ça ne semble pas si mal et c’est déjà mieux qu’un estomac complètement ouvert, les entrailles pendant jusqu’au ciel. Je grimace, un peu étourdie, avant de m’asseoir sur le sol. Je me fiche un peu d’où mes fesses retombent et d’où je suis. Je commence à fouiller dans mon sac, à la recherche d’un bout de tissus pouvant servir de bandage temporaire, le temps que je retourne au camp. Pendant ce temps, Zelda, comme le jeu vidéo mais sans les lucioles, semble s’activer à la base de son piège. D’où je suis, je ne vois pas ce qu’elle fou. Ça m’est complètement égal aussi. Tout ce que je veux, c’est trouver quelque chose d’utile, puis foutre mon camp en courant si possible.
« Merci, ça me remonte réellement le moral de savoir que je suis pas seulement bête, j’ai aussi le quotient intellectuel d’un rôdeur pour être tombée là-dedans. Sympa. » Je réponds, lorsqu’elle m’informe de la raison de la présence de ce piège dans la forêt. Forcément, je ne comprends pas le but d’une telle installation. Les rôdeurs n’ont rien d’intéressant. Ils ne sont même pas un défi. Leurs sens étant peu aiguisés, il n’en faut pas gros pour réussir à les tromper. Pourtant, je me suis laissée attraper comme une idiote. « Je chasse. Mais mes derniers pièges sont tombés à l’eau. M’fallait un nouveau terrain, mais de ce que je vois celui-là est d’jà occupé. » Et si seulement il l’était pas une personne intéressante… Détaillant le corps de la seconde trappeuse, je me relève avec maladresse, boitillant légèrement en m’approchant d’elle. Mais je n’ai pas le temps de me rendre à mon but qu’un son se fait entendre, attirant toute mon attention. Mes membres se tendent et instinctivement, ma paume se resserre sur le couteau de chasse à ma ceinture. Normalement, j’aurais tendance à courir. Mais, entendant la demande de la brune, je m’exécute. Je m’approche en vitesse pour planter la lame dans le creux de son crâne, là où devait se trouver l’un de ses globes oculaires auparavant. Je la retire aussitôt, ne rencontrant aucune résistance. J’essuie le couteau sur le bas de mon jeans, puis je le remets à sa place.
« La journée est déjà pas super. » Je lâche en regardant le corps s’effondrer dans un bruit mat. Heureusement, sa chute n’attirera pas d’autres copains. Le pauvre, il ne s’est même pas débattus, probablement transformé depuis bien trop longtemps pour avoir la force de soulever les bouts d’os qui lui servaient de bras. « Y’aurait peut-être quelque chose pour la rendre un peu plus agréable. » J’approche encore un peu, essayant d’observer ce qu’elle fait par-dessus son épaule. « Enfin… Si j’avais pas des chances de développer la gangrène. » Faudra que j’aie voir Whil pour des antibiotiques. Peut-être. Ça me donnerait l’occasion de m’excuser, mais en attendant, y’a aussi l’infirmerie des Crimsons si mon orgueil me fait trop chier.
jules
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Sujet: Re: Karma's a bitch | Zelda&Andrea Sam 26 Jan - 1:16
« J'ai pas dit ça que t'avais le QI d'un rôdeur ! » se défend la brune en lançant un regard accusateur à l'autre, les sourcils froncés, une petite moue sur le bas du visage. Elle retourne assez vite à son ouvrage, pas véritablement blessée, pas même refroidie. D'ailleurs, Zelda n'arrive pas à prendre la température : Andrea ne lui semble pas être sur les mêmes longueurs qu'elle, et pourtant elle peine à se rendre plus sympathique. « Moi j'aime pas chasser. J'préfère les pièges à rôdeurs, ça m'occupe, » bien sûr Zelda n'a pas besoin de se justifier, mais elle aime généralement assez parler, et parle d'ailleurs beaucoup, même aux inconnus. Sa mère ne serait pas fière d'elle si elle la voyait. Sa mère est sûrement morte depuis longtemps, enterrée dans le jardin de leur maison en Oregon... Elle soupire, s'efforce de retirer du sol le piquet qui tenait le piège. De l'exhumer. Belle image. « Il devait marcher un peu mieux... Tant pis, » qu'elle balbutie sans trop s'adresser à la brune, un peu plus dans le vide. Les pièges - elle pourrait les appeler des farces, à ce stade, c'est ce qui la maintient en vie. L'ingénieure a toujours une idée foireuse à réaliser avant de ne penser au reste ; sans ça, elle panique, elle plonge dans ses vieux travers. Ou les nouveaux.
Le gargouillis du rôdeur meurt rapidement. Zelda tourne la tête pour le regarder tomber, et achève de retirer du sol le long cône de métal. Sa base dans le creux de sa main, elle le regarde comme pour la première fois en se disant qu'il serait diablement efficace comme arme contre les morts. « Si je peux faire quelque chose pour toi... » l'ingénieure lance en soupesant sa nouvelle arme, sans se douter un instant que la cavalière l'observe et qu'elle doit l'imaginer comme une sacré psychopathe à présent. Elle était prête à la mettre de côté, cette arme, quand la suite de la réplique lui tombe sur la tête. Zelda sursaute, toute con. « La gangrène ? » elle relève en pivotant lentement, un sourcil arqué, son regard ambré plein de questions - et d'appréhension. « T'es blessée ? » Zelda attend une réponse en détaillant de haut en bas la jeune femme, son air inquiet, nerveux, incertain. La prise qu'elle a sur le piquet en métal se renforce presque inconsciemment. Et si elle avait été mordue ? Elle aurait des symptômes, de la fièvre, les yeux vitreux, la peau diaphane... Son attention dérive, tombe sur la cheville que le jean recouvre à présent. Zel ne se doute de rien.
jules
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Sujet: Re: Karma's a bitch | Zelda&Andrea Sam 26 Jan - 20:27
Observant les faits et gestes de la brune, je ne peux m’empêcher de reculer d’un petit pas lorsque je la vois inspecter l’objet. Un pieu comme ça pourrait facilement se glisser entre mes côtes ou, pire, entre mes deux yeux. Comme ce n’est pas une expérience que je souhaite vivre, je garde un peu mes distances, surtout qu’au final, je ne sais pas grand-chose sur cette Zelda. Elle pourrait être la meilleure des baratineuses et ses traits angéliques pourraient cacher quelque chose de sombre. Je garde toute mon attention sur elle, ignorant la douleur qui foudroie ma cheville. Je sens le bas de mon pantalon coller contre la plaie à vif et chaque mouvement tire un peu sur la blessure. Me tenir debout, parfaitement immobile est probablement la position la plus confortable que je pourrais trouver. Je reste donc plantée là, ne remuant que mes lèvres. J’en profite pour me plaindre de mon état, pourtant consciente que rien de ce que je pourrai dire n’améliorera la situation. Mais râler m’aide à alléger la sensation de brûlure et par le fait-même, j’espère envoyer un message subtile à la brune, d’un coup qu’elle pourrait me sortir un produit miracle de son sac. Sauf que mes paroles ont l’effet contraire. Elle se retourne d’un bond, sur les nerfs, l’objet contendant toujours en main. Comprenant le malentendu, je ne peux empêcher mes sourcils de se froncer. Je sais que l’entraide n’est plus une valeur très présente, mais il me semble qu’il y a tout de même des solutions à explorer avant d’assassiner une personne blessée. Au pire, qu’elle me laisse crever dans les bois. « Non, je suis restée suspendue avec un fil de fer pendant presque un quart d’heure et j’ai atterri sur ma tête après une chute d’un mètre, mais tout va bien. Pas une seule égratignure! » Je lève les yeux au ciel avant de relever le bas de mon pantalon pour dévoiler la plaie circulaire qui entoure ma cheville droite. Le geste m’arrache une grimace, mais je reste tout de même ainsi un instant, lui laissant le temps de prendre conscience de la situation. Je ne suis pas entrain de mourir, loin de là, mais si je ne fais rien pour nettoyer et soigner tout ça, les choses risquent de mal tourner. « Avoir su j’aurais gardé ma lingette d’Hello Kitty. » Je marmonne, de mauvais poil. Ces temps-ci, j’ai l’impression que c’est rendu mon état permanant. Comme si la mauvaise humeur avait décidé de s’installer définitivement dans mon cerveau, bouffant graduellement tout ce qui s’apparente à son contraire. « Et puis merde, si tu veux me tuer fais toi plaisir. Mais tu pourrais dire à Mikh qu'il a le plus beau cul des Crimsons et que je vais m'en ennuyer, s'te plair? Précises bien que je vais m'ennuyer de son corps et pas de lui, hein! Ah et tu diras à Erin que je lui en veux plus vraiment. » Je lâche avant de me laisser retomber sur le sol pour m’attarder un peu plus sur ma jambe. Je pose mon sac à côté de moi, commençant à retourner son contenu, à la recherche d’une chose utile. Mais, à moins de m’étendre un morceau d’écureuil mort sur la cheville, je ne vois pas ce que je pourrais faire.
jules
Zelda Barker
Hamiltons + les rois de la décharge
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visage : Zoey Deutch.
crédit : chrysalis (avatar), whi (icons).
survit depuis le : 22/11/2018
capsules de troc : 1428
Sujet: Re: Karma's a bitch | Zelda&Andrea Sam 2 Mar - 23:06
« Oh eh, ça va, t'es pas obligée de me parler comme ça. » La voix inquiète s'est soudainement assombrie, tandis que le regard vire couleur cauchemar. Elle est patiente, Z, quand ça lui chante : mais de toutes évidences, les manières de la brune l'ont excédée. Alors un moment elle se persuade qu'elle a fait de son mieux, qu'elle a poussé la courtoisie jusque dans ses derniers retranchements, et braque finalement ses pupilles vidées d'espièglerie sur son interlocutrice, avant que son regard ne tombe sur la plaie qui décore grossièrement une cheville fragile. Sans doute qu'une once de pitié devrait naître quelque part, mais le visage de Zelda ne change pas... Elle n'a que faire des remarques sarcastiques et des grimaces douloureuses de la brune, tout à coup, comme découragée de la bonne conduite par les propos jugés un peu trop secs de la jeune femme. « C'est pas de ma faute si t'es assez conne pour tomber dans un piège, capish ? » l'ingénieure lâche soudainement, les mâchoire plus serrés qu'à l'accoutumée, sur la défensive, les doigts crispés autour du piquet de fer sans se rendre compte immédiatement de la posture sans doute menaçante qu'elle arbore.
Si tu veux me tuer... Aussitôt, l'arme lui saute presque des mains, l'incompréhension et la confusion remplacent l'air grave sur ses traits. « Hein ? » qu'elle fait, cherchant aux alentours un témoin à cette scène ridicule pour qu'il lui atteste qu'elle ne débloque pas. « T'as un problème, nan ? Ça tourne pas rond là-dedans, » se dépêche de placer la jeune femme en pointant du doigt la boîte crânienne de l'inconnue. Elle balance le piquet près de son sac dans un bruit creux et ferrailleux, qui semble se répercuter sur tous les troncs... L'écho fait qu'un frisson se glisse sous la peau de la carrière. « Ah, bah, tu viens du ranch. Tout s'explique. » Le dédain, et pas un mot de plus. Agacée, la jeune femme se dirige à son tour vers le sac de rando qu'elle a laissé tomber près d'une souche, imitant la comparse. Si l'envie de l'aider lui est largement passée, une pointe de fierté empêche Zelda de se casser sans lui rendre ce qu'elle lui a donné. Des innombrables poches de son bagages, la petite brune extirpe un flacon de gel désinfectant. Un autre jour, elle s'en serait sans doute servie pour démarrer un feu en l'absence de matière hautement inflammable, ou à la rigueur pour se laver les mains après un certain type d'entrevue... Tandis qu'elle s'apprête à jeter à la cavalière sa trouvaille, une épiphanie lui vient tout à coup. « Erin ? » cette fois parfaitement audible, elle jauge la jeune femme d'un œil interrogateur. « La blonde, là ? » Un ricanement qu'elle réprime secoue quelques secondes ses épaules. L'idée qu'il puisse ne pas s'agir de son Erin ne lui dérange même pas la caboche : la même Erin avec laquelle elle a étouffé le vide le temps d'une nuit, la même Erin dont elle ne se souvient que des suppliques et des murmures... A peine du visage, en fait, comme il faisait sombre et qu'elles avaient toutes les deux les paupières scellées. Un sourire étire mesquinement ses lèvres ; elle balance aux pieds de la cavalière le fond du flacon. « Ouais, j'lui dirai. »
Zelda voudrait rester pour voir l'air, abasourdi elle l'espère, qui s'imprime sur le visage de la gamine, mais est aussi trop fière de son coup pour risquer de le gâcher en s'attardant dans les parages. D'un geste rapide, l'emmerdeuse attrape la bretelle de son sac et le fait basculer sur son dos, l’instant d'après les branches des sous-bois craquent sous ses pas.
Spoiler:
Alors... deux choses. D'abord, je suis vraiment navrée pour le délai. Ensuite, je pense qu'on peut clôturer sur ce post, à moins que tu veuilles y réagir ou qu'Andy parte à la chasse à la Zelda.
jules
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Sujet: Re: Karma's a bitch | Zelda&Andrea
Karma's a bitch | Zelda&Andrea
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