Sujet: (IV) what about us ? + aaren Mar 15 Jan - 22:01
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Pour l’instant, Jenna doit bien l’avouer, la situation lui semble encore étrange, encore un peu floue. L’identité du père de Louise n’est désormais plus à cacher, pour autant la nouvelle ne s’est guère encore totalement répandue, du moins tout de même assez pour que les rumeurs circulent de clan en clan, suffisamment pour que les autres se posent des questions. Certains doivent sûrement penser qu’il s’agit d’un ragot sans aucune valeur. Bref, la situation est bizarre, le temps réglera probablement les choses. Elle admet que même pour elle, c’est plutôt compliqué. Avant, elle n’avait de comptes à rendre à personne concernant sa fille. Maintenant, tout est forcément bien différent. Bien sûr, Aaren n’est guère présent au quotidien, mais ça ne change pas le fait qu’ils sont deux à décider concernant l’éducation de Lou. Et puis, il faut admettre que la relation qu’ils entretiennent est complètement indéfinie, un joli flou artistique si l’on devait résumer leurs rapports. En même temps, elle est presque persuadée qu’elle doit terminer en tête de sa liste noire. Elle comprend bien sûr. Elle lui a caché l’existence de sa fille alors forcément… Mais, disons que ça complique encore plus leur situation déjà bien assez catastrophique comme cela. Heureusement, la seule qui ne semble pas réellement pâtir de ces changements est Lou. Et, c’est le principal. Elle semble ravie de passer du temps avec Ren. Et, Jenna essaie tant bien que mal de lui parler de ce dernier au maximum, ne serait-ce que pour maintenir le contact. De toute façon, depuis la naissance de la petite, elle avait pris le pli de lui parler de son père, qu’elle comprenne ou non, alors le fait d’inclure Aaren, d’associer un visage au terme “papa”, s’est fait naturellement. Tout ce qu’elle souhaite, c’est que Louise se sente bien, que les choses se passent biens. Alors, elle croise les doigts, priant pour que rien ne dérape, pour qu’ils arrivent tout de même à s’entendre malgré les rancœurs.
La journée fut bien chargée. Arrivée à Olympia aux alentours des douze coups de midi, Jenna n’a guère arrêté de courir depuis. En même temps, Lou est une pile électrique. Heureusement, elle n’était pas seule à devoir canaliser le bambin d’un an et demi découvrant les joies inhérentes au fait de se tenir sur ses deux jambes. Une partie de Jenna aurait souhaité que Louise ne marche jamais. Une bonne partie de l'après-midi s’étant déroulée au petit parc de la ville, Aaren et Jenna n’avaient guère eu réellement le temps d’échanger autres choses que des banalités sans importances. De toute façon, il est là pour passer du temps avec sa fille, pas converser avec la mère de cette dernière. Et, avouons-le, courir après Lou, ramasser l’empotée de Lou débutant dans le domaine de la marche, gronder Lou toujours prête à effectuer une bêtise, sont des occupations prenantes. Ce n’est qu’environ deux heures plus tard que l’enfant montra les premiers signes de fatigue. Ainsi, ils partirent investir une maison pour l’instant inoccupée accordée par Peyton Yates en personne. Jenna ne la remerciera surement jamais assez. « Tiens, je te laisse la grande joie de lui donner à manger. » Jenna tend sans attendre la panade aux fruits fraîchement confectionnée à Aaren, installant le petit monstre sur ses propres genoux faute de chaise haute. Elle sent déjà Lou commencer à se débattre légèrement, prête à repartir pour de nouvelles aventures alors que deux minutes plus tôt elle semblait au bord du sommeil. « Je te préviens elle est du genre à tout recracher quand elle n’aime pas… Mais, a priori elle aime ces fruits-là. » Normalement. Parfois, elle a l’impression que les goûts de sa fille change du jour au lendemain. Une véritable girouette. Hmm, c’est peut-être quelque chose qu’elle tient d’elle ça. « Alors, comment s’est déroulée la révélation ? » Jenna a l’impression d’être détestée par l'entièreté des Carrières alors les proches d’Aaren n’ont pas vraiment dû être enchantés par cette révélation. Dire qu’avant elle était chargée des échanges commerciaux avec la Carrière, étant un peu près la seule Rhodes tolérée et plus ou moins appréciée… Ce temps lui semble vraiment très loin.
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Sujet: Re: (IV) what about us ? + aaren Dim 20 Jan - 15:56
Jenna RhodesAaren Diggs «what about us»
La nouvelle avait été lâchée. Il était désormais impossible de revenir en arrière. Aaren avait averti ses chef de zone qu’il allait se rendre régulièrement à Olympia afin de voir sa fille, Louise. Fille de Jenna Rhodes. Sa fille. Leur fille. Si ses interlocuteurs étaient restés polis et s’étaient contentés d’accepter la nouvelle sans broncher, Aaren entendait les murmures à voix basse qui circulaient autour de lui lorsqu’il marchait dans la Carrière, les regards appuyés et interloqués. Si personne ne s’en plaignait à lui officiellement, il estimait que cela ne le concernait pas et il n’allait pas en faire tout un fromage. Plus besoin de se cacher désormais. Il avait également annoncé la nouvelle à Peyton, qui fut tout à fait respectueuse et accepta également que la ville sert de terrain neutre pour des rencontres régulières. Il faut dire qu’elle était elle-même empêtrée personnellement avec un autre Rhodes, donc la situation devait lui être familière. Aaren se sentait tout de même libéré d’un poids. Il n’aimait pas vivre dans le secret, et dans le mensonge. Il basait son leadership et son autorité sur la probité et l’honnêteté avec les sujets qu’il gouvernait, et leur cacher plus longtemps cet enfant n’aurait pu que lui desservir par la suite. Alors oui, peut-être qu’il s’exposait à des railleries, voire même que des gens tentaient de former des alliances contre lui, sous couvert de son rapprochement avec une cavalière. Mais il savait que la grande majorité de la Carrière allait simplement s’arrêter aux petites plaisanteries de mauvais goût sur Jenna ou lui, et qu’avec le temps, la chose se tasserait. Du moins, c’est ce qu’il espérait. Ce jour-là, il se rendit donc en début d’après-midi à Olympia pour passer la journée avec Lou dans la ville. Il salua Jenna et ils se rendirent au parc pour prendre l’air avec leur fille pendant quelques temps. Il avait oublié combien les jeunes enfants pouvaient être spontanément idiots. Aucune connaissance des dangers, à galoper partout et se fourrer dans n’importe quoi. Il courra avec plaisir derrière elle, la ramassant lorsqu’elle tombant à terre, la faisant sauter dans les airs, l’emportant lorsqu’elle s’approchait d’Olympiens qu’elle tirait au t-shirt, des banalités enfantines en somme. Il n’échangea que très peu avec Jenna, soucieux de profiter au maximum de la journée avec Lou, avant qu’elle ne devienne grognon ou se décide à faire une sieste. Deux heures plus tard, l’enfant commence un peu vaciller et fatiguer. Ils se dirigent alors dans une maison prêtée pour l’occasion par la dirigeante, alors que Jenna lui tend quelques fruits à donner à la mini Rhodes-Diggs. Pas facile de la faire tenir en place sur ses genoux, elle s’agite un peu, visiblement contradictoire entre ce que ses yeux tombants indiquent et ce que son corps souhaite faire. « Bah alors, qu’est-ce qui t’arrives ? » dit-il d’un ton un peu mielleux, tentant d’interpréter les signes multiples de sa fille. Il prend les quelques fruits donnés par la cavalière et tente tant bien que mal de lui en donner. Ca fait des années qu’il n’avait pas fait cela, il se sentait un peu rouillé. Elle accepte les quelques petits bouts de pomme et de prunes, qu’elle ingurgite lentement. « Relativement bien je pense. J’ai d’abord informé mes chefs de zone, et l’info a dû circuler assez vite après. On se croirait un peu dans une basse-cour dans laquelle dès que je m’avance, j’entends piailler autour de moi discrètement, mais bon, avec le temps, les gens auront bien d’autres préoccupations je pense. » La Carrière est un endroit vaste, où beaucoup d’événements ont lieu chaque jour, dans quelques semaines, l’affaire sera reléguée à la simple discussion de comptoir. « Et puis, avec le contexte actuel, je me focalise davantage sur la réparation du marché et surtout sur ces put… sapristi de Lazare, j’imagine qu’avec ce qui est arrivé à Olympia et à la Mine, ils sont sûrement derrière toutes ces attaques coordonnées. » La Carrière était sûrement le lieu qui avait le plus souffert de leurs plans machiavéliques, mais tous les clans étaient concernés par cette nouvelle menace, et cela occupait bien plus l’esprit du Roi de la Carrière que de savoir ce que les gens pensent de lui et de sa fille cachée. « Et toi ? Pas d’outrage particulier au ranch ? » Si Abel était déjà au courant de ce lien de parenté, il se doutait que le reste du Ranch n’était pas nécessairement au courant et que cela avait forcément dû faire quelques remous également, l'ambiance ne devait pas être la même.
Jenna Rhodes
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Sujet: Re: (IV) what about us ? + aaren Mar 22 Jan - 17:12
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Une basse-cour. La comparaison est foutrement bien trouvée. Elle imagine parfaitement ce que ça doit être au sein de la Carrière. Elle est soudainement assez satisfaite de ne pas y vivre. En réalité, elle n’est pas certaine que le Ranch soit mieux. Elle a le sentiment d’être projetée des années en arrière, au lycée, lorsqu’une rumeur ou nouvelle faisait le tour de l'établissement et ne manquait pas de déchaîner les élèves. Mais, elle s’habitue, elle a déjà connu ça à son retour de la Mine, lorsqu’elle a réintégré la Crimson Valley avec le ventre rond comme un ballon. Elle sait prendre sur elle et ignorer les autres, elle fait abstraction des chuchotements à merveille. Elle a conscience que la nouvelle finira tôt ou tard par se tasser, c’est inévitable. En attendant, elle fait fi du mieux qu’elle le peut des racontars. Elle hoche la tête face aux propos d’Aaren. Il est vrai qu’ils ont d’autres chats à fouetter. Lazare est sur tous les fronts. Elle déteste ça. Silas malade, en danger. Elle a terriblement peur pour son neveu. C’est difficile pour l’instant. Elle a un peu la sensation que le monde s’écroule. « Non, rien de spécial. La nouvelle tourne simplement dans les moindres recoins du Ranch, je fais abstraction des autres. » Elle dépose un léger baiser sur le sommet du crâne du bambin, ce dernier se calme immédiatement à ce contact et avale finalement sans rechigner la cuillère de fruits. Jenna ne sait pas si elle doit confier ses appréhensions à Aaren. Elle craint pour la sécurité de Lou. L’obsession de Lazare pour les enfants est franchement inquiétante. Elle espère qu’ils ne vont guère repérer ses allers et venues à Olympia. « J’espère que l’obsession de Lazare pour les enfants n'attirera pas son attention sur Lou. » Qu’elle confie finalement. Elle la protège tant bien que mal mais elle ne peut s’empêcher de songer au pire. Le monde est déjà bien assez dangereux sans un Lazare dans les parages. Mais, pour l’instant, elle est en sécurité, alors elle ne doit pas y songer. « Comment vas-tu depuis l’attaque ? J’ai entendu dire qu’il y a eu pas mal de pertes. Ari et Archer n’ont rien ? » Jenna a le sentiment d’être extrêmement maladroite. Elle ne souhaite pas qu’il pense qu’elle tente de lui soutirer des informations. Alors, elle se montre souvent gauche. Ce n’est pas son genre pourtant, mais il lui est difficile de se montrer confiante face à Ren. Elle ne sait pas vraiment de quelle manière elle est supposée se comporter depuis la révélation, ça ne facilite donc pas leurs interactions. Avant, elle pouvait se contenter de faire semblant de le détester et le nier, ni plus ni moins. Tout est vraiment très étrange entre eux. Elle sait que c’est en partie dû à elle. En même temps, les choses ne sont pas claires entre eux. « Enfin je veux dire, je m’inquiète pour vous tous… Aussi improbable que cela puisse paraître. » Parce qu’il parait que Jenna Rhodes n’a pas de coeur et qu’elle est la copie conforme de son frangin. Des rumeurs encore. Des rumeurs qui tournent aussi bien au Ranch qu’à la Carrière. Elle se racle légèrement la gorge, un peu gênée en réalité par cet aveu soudain. Elle n’aime pas ce type de situation. Elle n’aime pas quand elle n’a pas entièrement le contrôle et qu’elle ne peut guère se cacher derrière ses grands airs. Elle pince ses lèvres et prend la décision de se taire, emprisonnant les petites mains de Lou au creux de ses paumes afin de faciliter la tâche d’Aaren. Elle ne sait pas d’où lui vient cette soudaine envie de se confesser, mais elle n’est pas certaine d’apprécier, elle se sent un peu trop mise à nu à son goût. Et, elle est l’unique fautive, elle le reconnaît.
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je suis encore sous le choc de ta mise en page pipou la mienne vient contraster, trop l'habitude qu'ils tirent la tronche
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Sujet: Re: (IV) what about us ? + aaren Dim 27 Jan - 0:42
Jenna RhodesAaren Diggs «what about us»
C’était étrange, cette espèce d’harmonie et de sérénité qui régnait entre eux en ce moment même. Etait-ce la présence de Lou qui adoucissait naturellement les choses ? Ou quelque chose de bien plus profond, le sentiment que désormais, le secret révélé, ils n’avaient plus de réels raisons de se détester l’un et l’autre ? Ils avaient su trouver une solution, en adultes raisonnables qu’ils sont, et désormais, Aaren ne voyait pas l’intérêt de continuer son attitude de mec renfrogné et trahi. Il fallait mettre cela derrière eux et se focaliser sur le futur, qui était l’éducation de leur fille, et surtout, sa survie et son confort. Rien d’étonnant à ses propos jusqu’à présent, la nouvelle semblait elle aussi en voie de se tasser avec le temps au Ranch, donc c’était déjà un sujet d’inquiétude qu’ils pouvaient plus ou moins écarter dans l’immédiat. L’autre problème, lui bien réel et bien ancré dans le présent, c’était en effet Lazare. Si Aaren était au courant qu’ils semblaient avoir un curieux fétiche pour les enfants, ils n’avaient en revanche aucune idée de ce qu’ils étaient prêts à déployer pour les récupérer. Enfin, si, il y avait bien eu l’attaque contre Olympia, et heureusement que le Ranch avait été là pour soutenir la ville, Aaren n’ayant jamais reçu le message qui l’appelait à l’aide. « Ni toi ni moi n’avons été contaminés par leur vaccin, et vu la déculottée que vous leur avez infligé à Olympia, ils seront peut-être énervés mais je doute qu’ils osent attaquer les cavaliers. Vous n’êtes pas exactement connus pour être aussi cléments et aussi peu expérimentés que les olympiens en la matière. » De tous les clans, c’était probablement ceux qui avaient les meilleurs combattants, ils avaient la gâchette facile, c’était leur défaut comme une qualité ici en l’occurence. On ne s’attaquait pas aux Rhodes sans être bien préparé et surtout bien entraîné. Aaren continuait à nourrir l’enfant, qui au bout de la quatrième bouchée, finit par recracher en plein dans le visage d’Aaren ses morceaux de pêche, dans une espèce de bouillie. « Ah ! Moi qui pensais que j’étais spécial… » dit-il, un peu dégoûté mais en même temps amusé par ce qu’il venait de subir. Il s’essuya avec un mouchoir qui traînait dans sa poche, même si sur son front traînait encore quelques tâches qu’il ne pouvait évidemment pas voir lui-même. Il essuya également la bouche de la fillette avant de lui donner un biberon de lait tiède. « Cela, je sais que tu aimes. » dit-il, et en effet, Lou ne se fit pas prier pour goulument boire ce que son père lui tendait. « Ca va, j’ai boîté pendant quelques temps et je pense que maintenant, j’aurais toujours une cheville plus sensible que l’autre, mais je ne suis pas à plaindre. Heureusement, Ari et Archer n’étaient pas dans le coin à ce moment-là, mais au Domaine. » L’imprévisibilité de la Carrière, ouverte à n’importe qui n’importe quand, était un véritable problème et une épine constante dans le pied d’Aaren. Mais bon, avait-il vraiment d’autres possibilités ? Bien qu’il continuât à tenter de récupérer des informations sur la Mine, convaincu qu’un jour, il arriverait à la récupérer, pour le moment, il devait simplement prier pour que ses proches échappent au pire quotidiennement. « Merci. Si ça peut te rassurer, tu n’es pas folle. Moi aussi je me soucie… de vous. J’ai beau ne pas aimer Abel et sa politique, ça fait un moment que je commence à connaître le Ranch et votre inimitié glaciale mais distante est préférable à ces fous furieux de Lazare… Je ne sais même pas ce qu’ils veulent, ce qu’ils cherchent à atteindre en s’en prenant à nous tous. » En effet, cette secte était définitivement très brumeuse et peut-être que sa réelle menace et avantage venait du fait qu’on ne savait absolument rien d’eux, si ce n’est leur nom. Louise finit son biberon et après un petit rot, commençait à avoir les paupières qui tombent. Aaren caressa sa joue, soudainement pris d’une vague de nostalgie. « C’est marrant, elle a des airs comme ça, elle me fait penser à Alice. Elle me manque terriblement tu sais. » Il ne sait même pas pourquoi il avait dit ça, c’était sorti, peut-être que ça traînait dans son inconscient depuis un moment et qu’il fallait que ça sorte d’une façon ou d’une autre. Perdu dans ses pensées, il réalisa soudainement ce qu’il venait de dire et passa la main sur sa tête, affreusement gêné. « Pardon, je sais pas ce qui m’a pris de te dire ça. » Il mit sa deuxième main sur sa tête, son regard cloîtré vers le sol, honteux de s’être laissé aller à cette confession de la sorte, surtout devant Jenna, vu leur passé et vu l’enfant qu’ils partageaient désormais devant lui. Idiot.
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Désolé, j'ai paniqué face à tant d'happyness et du coup j'ai rendu ça triste
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Sujet: Re: (IV) what about us ? + aaren Jeu 31 Jan - 17:50
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La conversation est tout à coup étrangement personnelle. Jenna se sent quelque peu mal à l’aise, elle l’avoue. Pas spécialement parce qu’elle n’a guère envie de se confier à Aaren, ni parce qu’elle ne souhaite rien partager de personnel avec lui. C’est plutôt parce qu’ils n’ont jamais eu ce type de conversation, même avant la naissance de Louise, même avant qu’ils ne cèdent à leurs pulsions. La séduction, ils connaissent. L’ignorance aussi. Les prises de becs également. Mais ça, c’est autre chose. D’ailleurs, elle ne tarde guère à remarquer qu’il doit plus que probablement se trouver dans le même état qu’elle à cet instant précis. Au moins, ils sont deux à arpenter cette pente glissante et encore inconnue. Elle est soulagée de savoir Archer et Ari en bonne santé. Soulagée également que Ren n’ait guère été grièvement blessé. Et, soulagée de savoir qu’il s’inquiète aussi pour Lou et elle. Elle admet que ça lui fait quelque chose, elle ne sait trop quoi et elle ne cherche pas vraiment à comprendre, elle ne préfère pas. « C’est une secte. Ils sont aveuglés par leur prophète et feraient n’importe quoi pour ce dernier. Je ne pense même pas qu’il faut essayer de les comprendre, il n’y a rien de logique dans leur comportement. » Ils sont fous, c’est tout. Elle ne veut même pas chercher à les comprendre en réalité. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’ils sont une menace, notamment pour Lou, Chloe et Silas, alors il faut les abattre, ni plus ni moins. Jenna n’est pas vraiment du genre à pardonner, à octroyer des secondes chances. C’est quelque chose qui la sépare de Ren. D’ailleurs, cela lui remémore le fait qu’il ait proposé l’asile aux chacals… Elle chasse cette idée, elle ne souhaite guère revenir là-dessus, pas maintenant en tout cas. Lou termine son biberon et Jenna tapote légèrement son dos avant qu’elle ne leur accorde un léger rot. Déjà, les yeux du bambin commencent tout doucement à se fermer. Elle sourit tendrement face à la douceur d’Aaren, à ses gestes. Elle ne l’imaginait pas vraiment comme ça, c’est étrange. Mais, elle est totalement satisfaite de le voir ainsi agir avec Lou. L’évocation d’Alice est soudaine et le cœur de Jenna se serre instantanément. Elle n’a jamais connu Alice, elle est morte trop tôt, dès les premières heures de l’apocalypse. C’est Ari qui lui a souvent parlé d’elle au cours de son séjour au sein du complexe minier. Le chagrin du Roi est encore palpable. Elle n’ose pas imaginer ce qu’il doit ressentir, le cauchemar que cela doit être de faire le deuil d’un enfant. Elle repense alors à Peyton et Abel, à Isaac, et elle se sent tout à coup fébrile. « Ne t’excuse pas. » Elle dépose délicatement sa main libre sur l’épaule d’Aaren, ne réfléchissant pas vraiment à son geste. Elle aimerait pouvoir faire plus, pouvoir le réconforter, mais elle n’est pas la bonne personne pour cela, ils ne sont pas assez proches et elle le regrette peut-être un peu - beaucoup - d’ailleurs. « Je reviens, je vais coucher Lou dans la pièce d’à côté. » Jenna s’éclipse aussitôt, laissant de l’espace au Carrière. Il faut qu’elle reprenne également ses esprits. Toutes les douleurs et les dommages infligés par l’apocalypse lui reviennent en mémoire. Elle pénètre au cœur d’une pièce adjacente au salon au sein de laquelle trône fièrement un vieux lit à barreaux. Jenna se demande si Peyton l’a placé ici en exprès ou si une famille habitait les lieux auparavant. Autant ne pas y songer plus que de raison. Une berceuse plus tard et Lou se laisse emporter dans les bras de Morphée.
Lorsqu’elle pénètre à nouveau au cœur du salon, l’ambiance est étrange, saturée en émotions. Elle s’assied à nouveau aux côtés d’Aaren, posant cette fois-ci sa main sur la sienne dans un geste se voulant rassurant, réconfortant. « Je sais que ça n’a aucune importance et que c’est stupide puisqu’il n’existe aucune administration post-apocalyptique mais… Le nom complet de notre fille est Louise Alice Rhodes-Diggs. En l’hommage de ma mère, de ta fille… Ari m’en a beaucoup parlé tu sais. » Elle aurait aimé pouvoir la rencontrer. Après tout, elle s’est prise d’affection pour l'entièreté de la progéniture Diggs. Alice n’aurait surement pas fait exception à la règle. « Je suis navrée que ce soit douloureux pour toi. » Navrée que Lou lui inspire une vague de tristesse. Mais, au final, ce n’est pas forcément une mauvaise chose qu’elle ait des airs d’Alice, au moins son souvenir persistera-t-il encore plus à travers elle. « Je t’avoue que je me sens légèrement nulle et maladroite, je ne sais pas trop ce que je suis supposée faire. » Jenna est peut-être en quelque sorte une handicapée des sentiments. Merci Abel pour ce trait commun. Elle préfère jouer carte sur table et se montrer franche par peur de blesser.
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Sujet: Re: (IV) what about us ? + aaren Sam 2 Fév - 22:59
Jenna RhodesAaren Diggs «what about us»
Pourquoi avait-il dit ça ? La chose lui avait échappé, il n’avait pas pu s’empêcher de penser à sa fille décédée au début de l’Influenza. Elle avait cet air n’empêche, il ne pouvait pas l’enlever de sa tête. Mais, ce n’était pas forcément très approprié de se laisser aller à un espèce de sentiment doux-amer alors même qu’il avait une nouvelle fille devant lui, en parfaite bonne santé, et une mère qui s’occupait très bien d’elle. Il avait le droit d’être heureux se disait-il, mais d’un autre côté, il savait que cela ne compenserait jamais la perte d’Alice, que jamais il ne pourrait la faire revenir, même si Lou lui rappelait cette dernière. Il se sentait vulnérable, en proie à des émotions fortes qu’il ne voulait pas afficher devant la cavalière. Heureusement pour lui, cette dernière prit l’enfant et alla la mettre au lit, lui accordant un bref instant seul. Il embrassa sa fille avant qu’elle ne parte dans les bras de Jenna. Durant ce moment, il put serrer les poings, laisser une ou deux larmes couler en digne de catharsis. Il sortit un vieux mouchoir de sa poche pour essuyer son visage, rendu humide par les larmes qui avaient coulé, et aussi se moucher vivement. Il se leva pour aller boire un verre d’eau, tentant de retrouver son calme et une attitude décente. Lorsque Jenna revint, il essaya de paraître normal, allant se rasseoir sur le canapé, même si forcément, un espèce de malaise s’était installé. Lorsque la brune posa sa main sur l’épaule du Carrière, il sentit son échine frissonner, ne se dégageant pourtant pas du contact. « Cela lui va bien, très bien même. Merci… » Il posa sa main sur celle de Jenna, encore sur son épaule, caressant légèrement cette dernière, dans un geste affectueux et sincère. Cela faisait d’ailleurs longtemps qu’il n’avait pas été proche de quelqu’un, en dehors de ses enfants, même en tant que simple ami. Il tourna son regard vers Jenna pour la première fois depuis qu’elle était revenue dans la pièce, observant un peu mieux les traits de son visage, ces mêmes traits qu’il avait séduit. Il se demandait si c’était toujours le cas. Après s’être déchirés et tant de temps passé, pouvait-il encore rester quelque chose entre eux ? Etait-ce les intentions derrières les paroles de la cavalière et ses gestes. Aaren avait toujours été très mauvais interprète à l’égard de l’attitude féminine et de ses significations, pas le plus perspicace des hommes sur ce point. « Je suppose qu’elle serait heureux de savoir que je suis en vie et que j’essaie d’être un bon père pour Archer et Ari, tout comme la nouvelle venue Louise. » dit-il, petit sourire aux lèvres, regard légèrement levé vers le haut, comme si sa fille pouvait peut-être le voir, où qu’elle soit, quelque part, là-haut. Pas qu’Aaren soit profondément croyant et chrétien, mais il pouvait peut-être agnostique, croire parfois aux miracles et se dire que les êtres aimés disparus continuaient de veiller sur nous, d’une certaine façon. La main qu’il avait celle de Jenna se détacha avant d’aller se poser naturellement sur la cuisse de la jeune femme. Il ne sait pas bien ce qu’elle faisait là, le mouvement avait été assez mécanique. « Dis-moi Jenna, que suis-je pour toi au juste ? Le père de Louise, simplement ? » Il ne savait pas vraiment où il allait avec cette question brumeuse, et ne savait pas lui-même ce qu’il désirait entendre. Il était perdu par cette proximité à la fois nouvelle et retrouvée.
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Sujet: Re: (IV) what about us ? + aaren Mar 12 Fév - 15:50
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Avec la fin des temps, Jenna a également subit des épreuves, été confrontée à la mort, perdu des êtres chers. Mais, elle a bien conscience que ce n’est en rien comparable avec la perte d’un enfant, avec ce qu’il a enduré lui. C’est pour cette raison qu’elle se sent soudainement aussi maladroite, comme si elle n’était pas à sa place, comme si elle n’était pas réellement capable de comprendre. Elle sourit légèrement face à la sincérité d’Aaren, alors qu’il pose sa main sur la sienne. Un court instant, la Cavalière se fige, observant l’étreinte de leurs mains. Voilà bien longtemps qu’aucun contact, aucun geste tendre, n’a été initié entre eux et peut-être que ça lui manquait, elle n’en sait trop rien. Elle n’arrive pas vraiment à définir ses sentiments, à se positionner vis-à-vis d’eux, de leur histoire. Une partie d’elle aimerait sincèrement pouvoir retrouver leur ancienne complicité mais beaucoup d’ombres planent autour d’eux. Elle n’est pas encore persuadée que les vieux fantômes et démons du passé ne sont pas sur le point de resurgir. Mais, ce n’est pas forcément le moment idéal pour y songer, pour s’en inquiéter. « J’en suis persuadée. » Qu’elle rétorque, la voix douce et le regard brillant de sincérité. Non, Jenna n’a jamais rencontré Alice, mais connaissant plus ou moins le passif d’Aaren, elle ne peut être que persuadée que sa défunte fille serait fière de lui, heureuse pour lui. Après tout, elle doit le reconnaître, Ren a toujours assumé ses responsabilités et encore une fois, il le lui prouve en souhaitant prendre soin de Lou. C’est quelque chose qu’elle admire assez. Elle s’est toujours imaginée devoir élever Louise seule, parce qu’elle appréhendait beaucoup trop la réaction du Carrière, s’attendait à ce qu’il lui somme de se démerder. Elle a envisagé le pire, c’est ce qu’elle fait sans cesse. En même temps, entre Abel et Caden, elle ne dispose guère de modèle masculin adéquat lui prouvant que tous les hommes ne sont guère des égoïstes ou des lâches. Mais, ça n’excuse en rien son comportement, elle aurait dû avoir confiance en Ren.
Un frisson lui parcourt le corps, ravivant d’anciennes émotions profondément enfouies, tandis que la paume d’Aaren se loge sur sa cuisse. Et, la question qui suit le geste à le don de secouer la Cavalière. Elle ne répond pas, pas tout de suite, se murant dans le silence, les prunelles profondément ancrées à celles du Roi. Intérieurement, Jenna bouillonne, panique, elle pourrait prendre ses jambes à son cou. Parler sentiments est la chose qu’elle déteste probablement le plus au monde. Jenna n’est pas le genre de personne à savoir poser des mots sur ses émotions. Elle est plutôt le genre de femme qui se tire illico presto quand la question des sentiments est abordée. Elle a peur d’être mise à nu, de le regretter, qu’on broie son petit cœur probablement atrophié en mille morceaux, c’est aussi simple que cela. « J’avais presque oublié à quel point tu pouvais te montrer cash. » Et, maladroit aussi. Bien que cela ne soit pas vraiment un reproche. Elle esquisse un sourire pour le moins embarrassé tout en essayant de rassembler ses émotions et ses mots. « Je ne pense pas avoir une réponse précise à t’apporter. » C’est tout le contraire, c’est la confusion qu’elle risque de semer. Mais, au point où ils en sont après tout… « Enfin, ce que je veux dire, c’est que tu es définitivement plus pour moi que le père de Lou, c’est sûr. » Voilà, elle n’arrive plus à le regarder dans les yeux, elle commence déjà à gigoter légèrement, le cœur cognant contre ses côtes. La nervosité exprimée par le moindre de ses mouvements. « De toute façon, entre nous, ça été toujours été compliqué, ambivalent, non ? » Depuis leur première rencontre il s’est passé quelque chose entre eux. Bien qu’elle a toujours été celle qui ne souhaitait guère l’admettre. Mais, au final, elle a cédé à ses avances, elle a toujours été séduite par lui et ses multiples maladresses. Elle n’arrive simplement pas à définir si quelque chose s'est définitivement brisé entre eux ou si les dommages sont réparables. « D’ailleurs, tout serait plus simple s’il n’y avait aucun sentiment si tu veux mon avis. » Les sentiments sont une marque de faiblesse, surtout maintenant. Pourtant, le fait est qu’elle s’y accroche quand même, parce que ce qu’elle a ressenti à l’époque pour Aaren était bien réel, ce qu’elle éprouve toujours à son égard est brumeux mais pour le moins bien présent et elle n’arrive plus à faire abstraction de ses sentiments, ni à les enterrer profondément, c’est impossible. Et, maintenant qu’il lui pose la question, qu’il semble tout à coup s'intéresser de nouveau à eux, elle se sent complètement pétrifiée.
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Sujet: Re: (IV) what about us ? + aaren Lun 18 Fév - 20:44
Jenna RhodesAaren Diggs «what about us»
Il aurait pu l’embrasser, là tout de suite. Aurait-il dû le faire ? Il n’était pas sûr. Il n’était sûr de rien de toute façon. Avec ce secret qu’elle lui avait cachée pendant si longtemps, sa fuite, ses mensonges et ses omissions, il avait l’impression de ne plus vraiment connaître la brune qui l’avait séduit il y a quelques années. Ils commençaient tout seulement à se réapprivoiser, l’un comme l’autre, car ils avaient tous les deux été transformés par le temps et les épreuves. Avec cette simple main sur sa cuisse pourtant, posée presque instinctivement, il eut l’impression que le contact fut comme électrique. Ce n’était pas ainsi qu’Aaren se comportait avec d’autres femmes de la Carrière – il n’avait pas entretenu de rapport avec la gente féminine depuis un moment d’ailleurs. Forcément, Jenna est désarmée face à ses propos et à sa question. Quand on parle de sentiments, les gens s’expriment toujours avec des propos brumeux, source complications et d’attitudes faites de faux-semblants, jeux de cache-cache pêle-mêle. Aaren n’avait jamais été un fin et subtil séducteur, il ne voulait pas jouer de jeux, perdre son temps à démêler le vrai du faux. Il savait, malgré le temps et les événements passés, qu’il éprouverait toujours une attirance certaine pour Jenna. Il voulait connaître le sentiment de la brune sur ce point, mais cela justement plus complexe pour elle que pour lui. « Pour moi, la chose est simple, j’ai été attiré pour toi, je voulais être avec toi. » Savoir s’il l’avait aimée était plus difficile à dire, la trahison avait rendu le souvenir amer. Lorsqu'elle était venue à la Carrière, il aurait voulu qu'elle y reste. Avec lui. Elle avait beau être Rhodes, et donc profondément attaché aux racines cavalières, si l'alliance entre les deux clans n'avait pas été rompue de la sorte, il se mettait à rêver que cela aurait peut-être pu marcher. « Je pense qu’il reste quelque chose entre nous, indépendamment de Lou qui nous unit tous les deux. » Pour quelqu’un qui ne pensait pas comprendre grand chose à l’amour, ses propos paraissaient étonnement lucides. Si elle devait peut-être aider à leur rapprochement et la sensation d'avoir créé quelque chose à deux, même si Aaren n'en n'avait pas été informé. « Es-tu en train de dire que tu préférerais simplement me considérer comme un homme de plus foulant cette Terre, qui se trouve être le père de Lou ? » Sa main se retira de sa cuisse, un peu peiné par la remarque de la cavalière. Si c’est ce qu’elle souhaitait, il pouvait aussi se comporter de la sorte. « Ne penses-tu pas qu’on devrait se laisser une nouvelle chance ? » Il voulait connaître le fin mot de l’histoire, pouvoir au besoin tourner définitivement la page Jenna. En prononçant cette phrase, il ne savait même plus si c’était ce qu’il souhaitait ou non. Les sentiments, plus compliqué qu'il n'y paraît.
Jenna Rhodes
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Sujet: Re: (IV) what about us ? + aaren Dim 10 Mar - 23:11
- Feelings don't walk away, people do. -
Aaren semble tout à coup bien plus assuré qu’elle, bien plus clairvoyant également. Totalement à l’opposé des explications brumeuses fournies par la benjamine Rhodes. En même temps, il faut bien avouer qu’elle a toujours craint le rejet, alors se dévoiler de cette manière, sans avoir connaissance des sentiments de son interlocuteur, c’est beaucoup lui demander, trop peut-être. Depuis que sa famille lui a tourné le dos, lorsqu’elle est partie à New-York, depuis qu’Abel lui a tout d’abord claqué la porte du Ranch au nez alors que les morts revenaient à la vie, Jenna dispose d’un sérieux problème avec l’idée même du rejet. Elle ne veut plus l’envisager. C’est quelque chose qu’elle ne souhaite plus connaître, qu’elle désire éviter à tout prix. Or, se lancer dans une histoire avec quelqu’un, s’impliquer, avouer ses sentiments et laisser ces derniers prendre le contrôle, sont des choses beaucoup trop risquées, qui la sortent de sa zone de confort, l'extirpent de son périmètre de sécurité mis en place au fil des années par ses propres soins. Mais, à l’heure actuelle, une question s’impose au sein de son esprit pour le moins confus et troublé ; n’est-il pas temps de prendre ce risque ? Peut-être devrait-elle finalement arrêter de refouler tout ce qu’elle peut bien ressentir à l’égard du fameux Roi de la Carrière. Tenter quelque chose, même si elle a l’impression d’être sur le point de se jeter dans le vide sans aucun parachute.
Elle prend une grande inspiration tandis qu’il délaisse sa cuisse, rompant la contact. Elle sent bien qu’elle l’a vexé, ce n’était pas son intention. Disons qu’elle est paralysée par ses propres peurs et que tout ce qu’elle peut dire est interprété de travers, sonne faux. Elle se fustige mentalement. Peut-être qu’elle gâche tout encore une fois. Elle sait qu’elle doit se ressaisir. « Non, je disais simplement que ça aurait été plus simple en effet. Mais, ce n’est pas pour autant que je regrette ou que je souhaite que tu sois juste le père de Lou à mes yeux. » La simplicité, c’est surfait de toute évidence. Et, elle ne peut plus réellement nier ses sentiments, elle risque d’imploser à force de te refouler au fond d’elle. Il faut qu’elle cesse de se mentir à elle-même. Elle se demande si elle s’enfonce ou non auprès de Ren. La situation est pour le moins vague et vaporeuse. Elle a bien du mal à y comprendre quelque chose. Pourtant, lorsque la question s’échappe des lèvres du Carrière, le cœur de Jenna martèle sa cage thoracique, elle se sent… Rassurée, libérée, par le fait qu’il partage ses sentiments. « Je… » Franchement, elle ne sait pas vraiment où son éloquence s’est envolée mais il est vital qu’elle la retrouve. Finalement, elle s’empare de la main d’Aaren, un peu fébrile. « Si, c’est ce que tu souhaites, alors je le souhaite aussi. Je pense qu’on a gâché trop de temps, essentiellement par ma faute. » C’est douloureux à admettre mais il s’agit d’un premier pas comme un autre. Il va falloir qu’elle fasse des efforts, elle en a conscience. De sa main libre, elle frôle délicatement la joue du Roi, redécouvrant les traits de son visage. « Par contre, je ne promets pas vraiment de te faciliter la tâche. » Qu’elle ajoute, une esquisse de sourire étirant ses lèvres. Jenna Rhodes n’est pas un cadeau, c’est un fait. Elle est compliquée, névrosée, tordue, abîmée et tout un tas d’autres choses encore. Mais, ça, il le sait.
egotrip
Spoiler:
Voilà, je te laisse clôturer le sujet. Je ne suis plus vraiment dans le mood pour causer sentiments connaissant la suite des événements à venir
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Sujet: Re: (IV) what about us ? + aaren Mar 12 Mar - 21:53
Jenna RhodesAaren Diggs «what about us»
Existait-il la possibilité de raviver la flamme entre eux ? Ses paroles avaient en ce sens eu le don de mettre la brune dans un certain désarroi. Si elle était habituée comme elle le disait à sa franche sincérité et son côté un peu brut de décoffrage, le fond de ses propos n’en restait pas moins troublant. Il ne s’attendait pas en effet à ce qu’elle lui saute tout de suite aux bras, prêt à se jeter dans la gueule du loup. Il pouvait comprendre qu’une relation telle que la leur nécessitait du temps mais aussi une certaine délicatesse pour se remettre en place. Leur passé et leurs allégeances respectives peignait une certaine tragédie shakespearienne, condamnés à n’être jamais dans le même clan, condamnés à avoir leur lot de détracteurs et de marcher sur des oeufs. Pourtant, les sentiments étaient là. L’amour pouvait-il réellement tout vaincre ? Il espérait en tout cas que cela puisse être le cas. Il tenait à Jenna, tenait à Lou, regrettait qu’ils ne puissent pas former une famille au sens conventionnel du terme. Lui qui avait depuis longtemps perdu toute affection amoureuse pour sa précédente femme, junkie notoire qui avait mis en péril plusieurs fois la vie de ses enfants, il aimerait pouvoir connaître cette sensation avec la cavalière. « Alors faisons en sorte que ce ne soit pas le cas. J’ai envie qu’on soit unis. On a perdu trop de temps avec les non-dits. » Un mince sourire se dessina au creux de ses lèvres, heureux qu’ils soient sur la même longueur d’ondes. Ils ne l’avaient été que trop rarement par le passé, ou peut-être l’avaient-ils été sans se comprendre. Ne plus s’abaisser à des chamailleries était plaisant, avec enfin ce sentiment d’avancer dans la bonne direction. Il resta suspendu à ses lèvres pendant un moment, observant chacun des rictus sur son visage pour essayer de comprendre ce qu’elle allait lui dire, ou ce qu’elle hésitait à lui dire. Peut-être le dernier doute à abattre sur leur relation déjà bien compliquée. Ce n’est que lorsque cette dernière vient prendre sa main pour peut-être trouver le courage de s’exprimer qu’il relâche la pression, comme s’il avait été en apnée pendant la court minute qui sépara le début de sa fin de phrase. Il serra à son tour la main de Jenna, échappant un petit rire nerveux de son épaisse cage thoracique, comme un imbécile heureux. « Ne culpabilise pas, on a tous les deux fait des erreurs de jugement, ce qui compte, c’est ce qu’on fait maintenant. » Il sent la douce main de la cavalière se poser sur sa joue et ferme les yeux quelques instants, appréciant le contact sur sa peau rugueuse qui devient soudainement très sensible. Il embrasse la main de Jenna qu’il tient entre ses deux paumes, appréciant la nouvelle à sa juste valeur, souhaitant chasser les doutes qui pourraient encore planer entre eux. Il rit plus franchement à sa dernière remarque, une de ses mains remontant le bras de la brune pour le caresser. « Je commence à avoir l’habitude... » dit-il toujours avec un beau sourire au visage. Il s’apprêtait à l’embrasser lorsque les pleurs vifs et soudain de Lou résonnèrent dans tout l’appartement, surprenant le Roi de la Carrière. Il regarda l’heure sur sa montre et il commençait en effet à être assez tard, il valait mieux qu’elles rentrent avant que le soleil n’entame sa descente. Jenna alla chercher la petite dans une des chambres et Aaren les accompagna jusqu’aux portes de la ville. Il avait des choses à régler, autrement, il aurait sûrement fait un bout de chemin avec elles. Il hésita à embrasser Jenna pour lui dire au revoir, mais se ravisa au dernier moment, il y avait trop de témoins autour, il ne se sentait pas à l’aise. Et puis, il ne ferait qu’apprécier davantage le contact de ses lèvres contre les siennes la prochaine fois.