« J’pensais pas que deux trous-du-cul seraient plus efficaces qu’un seul, mais merde » depuis la mort d’Elijah, c’était la première fois que Leon était aussi en colère. Une impulsion le traversa. Il crevait d’envie de laisser aller sa colère, de la deverser contre n’importe quoi, par le biais qui lui parlait le plus : la violence. Contre le mur, parce qu’il était comme ça. Contre le type qui lui faisait face, à l’origine de ses problèmes. C’était pas compliqué, putain. Limiter ses stocks et ses ventes, rester sur de la drogue soft pour limiter la casse. Pas vendre des putains de nouveaux produits, encore moins sans son autorisation. Nettoyer les emmerdes autour de la drogue, Leon avait passé une bonne partie de sa vie à le faire. Mais liquider les témoins gênants, se débarasser du cadavre, c’était clairement hors de question. Déjà, parce qu’il était le shérif. Et ensuite, parce qu’il n’était plus ce monstre. L’affaire s’était donc ébruitée. Une nouvelle drogue en ville, un mort d’une overdose, il avait eut des comptes à rendre, et, ça ne lui plaisait clairement pas. Alors c’était à son tour d’avoir des réponses.
Une pensée lui vint à l’esprit. La pulsion fut alors trop forte pour qu’il lui résiste. Il la sentit partir de sa tête, de ses tempes, pour descendre dans tout son corps, faisant bouillonner son sang et contracter ses muscles, réveillant des réflexes qu’il pensait disparu. Il les avait pourtant retrouvé dans l’arène des jackals ; et les mettaient maintenant à exécution mécaniquement. Une prise d’appui éclair, un mouvement de bascule ; une force à peine contrôlée, et les deux hommes se retrouvaient presque visage contre visage, coude contre cou. Il planta son regard noir dans l’autre, résistant à l’envie d’appliquer plus de pression à son bras, à l’envie d’utiliser son autre main pour rompre sa nuque. Non. Non. Non. Dans ses yeux, il était probablement possible de voir cette envie de mort. Adam avait maintenant la possibilité de rentrer dans le club très fermé des gens qui savent de quoi est capable leur sympathique shérif. Un rictus déforma les lèvres de ce dernier, et il ne put s’empêcher d’annoncer à l’autre : « Putain. Y’avais des gosses. Ils auraient pu se faire bouffer par ton putain de junkie » il se tut un instant, ne le lâchant pas une seule seconde. Son corps tendu était prêt à réagir, ou plutôt, probablement suréagir dans l’ultra-violence à chacun des mouvements de l’autre.
Il fit le tour de ses possibilités, alors qu’il se calmait. Il avait peut-être moyen de retourner cette situation merdique en quelque chose de productif. Respirant lentement, calmement, il réfléchit à ses prochains mots. Il crevait d’envie de le menacer à nouveau. De lui faire savoir qu’Elsie serait la première à y passer, pendue dans sa putain de maison, ce qui finirait de rendre barjot son putain de frère, qui se mettrait une putain de balle quand sa chère ex-cavalière disparaîtrait à son tour. En faisant ce qu’il aurait fait avant pour instiller la terreur ; ne pas s’attaquer à la personne en question, mais faire peser cette menace sur son entourage. Mais non. Non. Il n’était plus comme ça. Les menaces avaient déjà été sous-entendues, et elles n’étaient pas aussi extrêmes. Il ne voulait pas être comme ça. Il ne voulait pas qu’on sache qu’il est comme ça. Rien que ce qu’il faisait, par rapport au trafic de drogue, amplissait le Leon d’aujourd’hui de honte. Alors il allait s’en contentait. Il ne relâcha pas sa prise pour autant, et annonça à l’autre d’une voix terriblement froide : « J’espère que t’es ouvert à la discussion »
Adam Redfield
Olympians + le monde qui est le mien
Hurlements : 1523
visage : Tom Hiddleston.
crédit : 12 K.O. (paroles)
survit depuis le : 24/07/2017
capsules de troc : 3775
Sujet: Re: guilty conscience | adam Dim 10 Fév - 16:08
Leon Adam « guilty conscience »
début janvier +Aouch. D’abord, le choc de son dos contre le mur. La grimace de douleur sur son visage, pas plus que le grognement, ne furent simulés ; il a déjà connu plus agréable que ça. Il a connu pire aussi, alors il encaisse le coup, mais l’opportunité d’une éventuelle riposte lui est refusée tout net quand l’avant-bras de Leon vient se loger contre sa trachée et lui coupe la respiration. Ou presque. Mais si un ridicule filet d’air parvient tout de même à se faufiler jusqu’à ces poumons, cela n’endigue en rien la violence du geste contre sa gorge qui a fait danser des points noirs devant ses yeux. Adam, toutefois, ne chancelle pas : le mur veille à l’en empêcher et il est pris en étau entre ce dernier et le shérif d’Olympia Il pourrait tenter de se rebiffer, ruer dans les brancards, faire quelque chose afin de se tirer de cette situation, mais il n’a pas besoin d’être un Einstein pour savoir qu’il lui est bien plus avisé de subir docilement la colère de son partenaire. Au cours des dernières semaines, il a fait suffisamment de sparring avec Leon pour comprendre que malgré l’entraînement et l’aide de ce dernier, il ne lui arrive pas à la cheville en termes de combat. Des années d’expérience les séparent sur ce point, et cet instant précis en donne un avant-goût assez précis de ce qu’Adam n’a pas envie de voir se produire en osant la témérité. Les yeux noirs de Leon lui fichent la trouille, ils sont comme des puits sans fond ouverts sur un abîme de chaos pur.
« Je suis ouvert à tout ce que tu veux du moment que tu relâche ta putain de prise » qu’il grimace en réponse, la voix étranglée. L’une de ses mains est posée sur l’avant-bras de Leon mais il sait pertinemment que ce n’est pas ça qui va forcer ce dernier à lui lâcher un peu de lest. Quant à son regard, il est fixe et planté sans faillir dans celui de son adversaire. Il ne lui cache pas sa peur, parce que la peur est une émotion humaine et logique dans les circonstances actuelles – il se rend compte avec une acuité terrible que l’autre serait parfaitement capable de le buter, là maintenant tout de suite –, mais il ne se pisse pas non plus dessus : elle ne l’empêche pas de rester digne et droit. « Et toi ? » qu’il ose rétorquer, conscient malgré tout de ce que l’insolence risque de lui valoir un petit retour de flamme. Trop tard pour y penser de toute façon… Le pire, c’est qu’il sait que Leon est dans ses droits. Que c’est eux qui ont merdé, qu’ils ont voulu jouer aux cons Et qu’ils ont perdu. Cette putain d’overdose, ça leur pend au nez depuis le début, une saloperie d’épée de Damoclès dont tout le monde, Elsie, lui, Leon, savaient l’existence. Bien sûr, l’Angélus limite les risques, mais ils ont quand même toujours été là. Alors, le puff… « Qu’est-ce que tu veux que j’te dise, hein ? Ouais, on a merdé sévère sur ce coup. » Mais ça, il le sait déjà. Alors quoi, un avertissement ? Le shérif n’est pas exactement ce genre d’homme à se contenter de simplement tirer une oreille en faisant les gros yeux. « J'peux bien te dire que je suis désolé si ça te chante, mais je doute que ça change quelque chose maintenant. »