harsh truth | erin

Invité

Leon Erin
« harsh truth »

12 novembre 2018

La carrière ; charmante petite ville effervescente pour certains, véritable trou à rats pour d’autres, il y en avait pour tous les goûts. les mains vissées dans les poches de sa veste en cuir, qu’il avait troqué avec sa veste de marshall pour plus de discrétion, Leon déambulait au milieu des badauds, s’avançant au coeur de ce merdier qui le ramenait en enfance. S’il était plus nostalgique et plus théatral, il aurait pu prendre une bonne bouffée de cet air saturé par l’odeur de pisse et de transpiration de cette rue annexe, tiens.
Mais c’était loin d’être son genre. Il n’était pas là pour se tourner les pouces ou être nostalgique ; même s’il avait plus ou moins passé pas mal de temps dans ce genre de taudis au Mexique. Il était là parce qu’il avait une idée en tête, pour suivre son enquête sur les différentes drogues qui commençait à fleurir un peu partout ; dont dans sa ville. S’il avait passé un pacte avec le diable, aussi étrange était-il, il voulait couper le problème à sa source et c’est pour ça qu’il était là.

Mais la journée n’avait pas été très productive par rapport à ses objectifs, et il se résignait à rentrer. Mais alors qu’il repassait sur un axe principal et s’apprêtait à se diriger vers la sortie de la Carrière, il vit un visage qui lui sembla familier. Un ancien jackal ? c’est vrai que ces fils de pute pouvaient être là. Il ne songea pas directement au fait que faith pouvait également être là. Non, sur le coup, il laissa sa colère l’envahir, et commença à le suivre sans réfléchir. Un virage à gauche, un à droit, il était presque derrière lui. Une pulsion de violence le traversa, au point où il sentit presque une veine battre sous la peau de son front. Sa main se crispa sur le manche de son couteau à sa ceinture, au point où ses phalanges en blanchirent.

Mais tout ça fut stoppé net par quelqu’un qu’il surgissait d’une autre rue et manqua de le percuter. Un pas sur le côté, prêt à bondir et à réagir de manière hostile, il ne lança pas son assaut quand il reconnut le visage de celle qui venait de lui couper la route. Celle qu’il pensait être un agresseur potentiel était en fait sa sauveuse. Il la pensait morte, disparue au Mall, mais non. L’air assez neutre, il laissa un peu sa tête basculer de surprise, avant de demander : « Toi ? » il marqua un arrêt, prenant conscience de l’absurdité de sa question. Il compléta donc : « Je pensais que t’étais morte » alors qu’il avait des choses à lui dire. C’était l’occasion de se débarrasser d’un fardeau qu’il avait porté depuis trop longtemps. Il conclut donc, alors que sa main quittait le pommeau de son couteau pour adopter une attitude clairement moins menaçante : « Tu tombes bien, j’ai des choses à te dire »

survit depuis le : 06/04/2018

+ Encore perturbée par ses retrouvailles avec Andrea, l’ancienne crimson peinait à garder l’esprit au clair et se laissait facilement aller à quelques divagations. Perdue dans ses passée et dans les allées de la carrière, Erin laissait ses pieds décider de son chemin sans prendre la peine de réfléchir au bon chemin pour gagner son abri. A force d'errer le regard dans le vide et les mains dans les poches, la chasseuse s’emplafonna un passant qui au vu de sa réaction, ne semblait pas commode. « Pardon je regardais pas où j’allais. » Consciente d’être en tort, Erin presenta sans rechigner des excuses, qui permettraient sûrement de calmer un peu l’homme. Homme qui ne tarda d’ailleurs pas à ouvrir la bouche pour parler, et alors qu’elle s’attendait à un reproche, une question la poussa finalement à relever un peu les yeux.

La voix familière de l’individu réveillait en elle une impression de déjà vu et quand son regard croisa celui de son obstacle, elle se décompasa légèrement. Si recroiser Andrea lui avait déjà mis un sacré coup au moral, elle devait avouer que faire de nouveau face à Léon ne la réjouissait pas. Certes, elle était heureuse de voir qu’il se trouvait en bonne santé, du moins en meilleure santé que lors de leur rencontre, mais au-delà de ça, recroiser l’olympien c’était avant tout renouer avec le souvenir de la personne qu’elle avait pu être ; ce monstre qui aujourd’hui sommeillait au plus profond d’elle et qu’elle espérait sincèrement ne jamais redevenir.

« Faut croire que les pires partent en dernier. » Face à la surprise du brun, la chasseuse opta pour un brin d’humour, lassée de justifier pourquoi elle avait disparu, d’autant plus qu’au final, ça ne le concernait pas le moins du monde. Pour une raison qui lui échappait, Erin se dressait solidement sur ses deux jambes, comme pour montrer qu’elle n’avait rien perdu de son sa force, comme si quelque part, elle tenait à lui faire comprendre qu’elle était toujours aussi forte qu’avant. Une réaction un peu ridicule qu’elle se détestait d’adopter, mais qui ne changea pas d’un pouce face à la révélation du plus âgé. « Un truc à me dire ? » Qu’est-ce que cet ancien prisonnier pouvait bien avoir à lui dire depuis tout ce temps ? Une question qui éveilla sans surprise la curiosité de la blonde et qui compris face au mutisme du brun que cela demandait peut-être un peu plus d'intimité qu’une allée poisseuse. « On peut parler, chez moi ou au caveau si tu veux ? » L’homme laissait planer doucement le mystère, laissant ainsi le temps à la blonde de devenir légèrement nerveuse.

egotrip

Invité

Leon Erin
« harsh truth »

Les pires partent en dernier, hein ? Si elle savait à quel point elle avait raison. C’était plutôt logique, en soit, dans ce monde où régnait la loi du plus fort. Le plus fort étant probablement le plus fourbe, le plus dénué de remords, le moins humains. Les valeurs, qui étaient la seule façon pourtant de reconstruire une société décente, étaient devenus des pièges souvent mortels. Le bon vieux coup du : “à l’aide, je suis blessé” était probablement ce qui illustrait le plus ce paradoxe. Leon, du coup, n’avait pas vraiment eut de problème. S’il essayait d’avoir des valeurs, sa nature était bien souvent toujours là, tapis dans un coin, le sommant au mieux de faire preuve d’une extrême prudence dans beaucoup de situations.
Mais la reconnaissance était une valeur qu’il avait réussit à complètement assimilé ; qu’il avait d’ailleurs probablement déjà avant, seulement un peu moins mise en avant. Et en l’occurence, il était plus que reconnaissant à celle qui lui faisait face, puisqu’elle lui avait plus ou moins sauvé la vie.

Il se détendit donc complètement face à la tentative d’humour de la blonde, laisse ses épaules s’affaisser alors qu’il glissait ses pouces dans les poches de son jean en gardant le reste de la main sur ce dernier. Il hocha la tête en fermant brièvement les yeux, avant de répondre à sa question après qu’elle ait précisé qu’ils pouvaient avoir besoin d’un endroit plus intime : « Oui, oui. Où ça t’arrange, mais je pense que chez toi c’est pas plus mal. C’est assez important, j’aurais dû te le dire directement au Mall, mais… » il la regarda pencha la tête sur le côté en lançant son menton vers elle puis en haussant les épaules. Il n’avait pas besoin de préciser le reste. Il avait vu celle qui était une cavalière à ce moment là, brièvement, juste avant l’assaut. C’était un peu le chaos, il avait à peine pu lui échanger quelques mots que c’était parti. Du coup, il n’avait pas eut l’occasion de lui révéler ce qu’il savait sur son frère ; la vérité étant quelque chose qu’elle méritait amplement pour l’avoir sauvé. Il comptait le faire après tout ça, supposant qu’elle allait essayer de retrouver et de capturer son frangin. Qu’avec les informations de Leon, elle en ferait ce qu’elle voudrait.

Mais, pour le coup, il ne savait même pas qu’elle l’avait tué. Et elle avait disparu pendant l’attaque. Il s’était pas plus posé de questions que ça, ses propres problèmes en tête. Il jeta un coup d’oeil à droite, à gauche, pas vraiment inquiet, avant de rajouter, prêt à la suivre : « Allons-y. Tu dois être intriguée, donc je ne vais pas y aller par quatre ronds. Quand j’étais prisonnier, y’avais un Angus qui m’a pas mal causé, tu vois. Je n’ai pas réalisé de suite quand je t’ai vu qu’il s’agissait de ton frère. Et je te dois bien la vérité. Sa vérité, plutôt » il marqua un temps d'arrêt, dévisagea Erin le temps de voir si elle avait déjà quelque chose à lui dire.

survit depuis le : 06/04/2018

+ L’air sérieux de Léon n’annonçait rien de bon, surtout que leur dernière rencontre commençait sérieusement à dater. Que pouvait-il avoir de si important à lui dire aujourd’hui ? Et pourquoi cela demandait un peu plus d’intimité ? Des questions qui encombraient rapidement l’esprit de la blonde, alors qu’elle commençait déjà à prendre la direction de son abri pour en savoir plus sur cette mystérieuse annonce. Puis, alors qu’elle cherchait des pistes dans les silences, l’homme décida de l’éclairer un peu, avec une bande d’annonce un peu trop alléchante pour la laisser indifférente. En entendant le prénom de son frère prononcé avec autant d’aisance, elle pensa d’abord à une mauvaise blague, avant de se souvenir que le brun avait été capturé un temps par les jackals. « Tu connais Angus ? » Une question dont-elle connaissait déjà la réponse, mais qui permettait d’occuper le silence, du moins suffisamment pour arriver jusqu’à son abri de fortune.

Loin d’une grande demeure comme celles qu’on pouvait retrouver à Olympia, sa case lui offrait néanmoins suffisamment d’intimité pour se retrouver un peu avec elle-même, ou pour accueillir ce genre de moment étrange. La mort de son frère commençait sérieusement à dater et rencontrer des gens souhaitant lui faire part de ses paroles passées lui faisait aussi peur que bizarre. Savoir la vérité n’était pas toujours une bonne idée, elle le savait très bien, mais après de temps passé avec des doutes, elle ne pouvait pas fermer les yeux. « Vas-y, je t’écoute. » Comme pour affirmer ses paroles, elle se posa sur le rebord de son lit, prête à écouter ce que le plus vieux pouvait bien avoir à lui dire de si important. Consciente que ça ne serait pas simple, elle tripotait déjà la cigarette à moitié fumé qui occupait la poche de sa chemise à carreaux tout cherchant du regard son briquet porté disparu.

Crispée, elle reposa finalement ses yeux sur l’Olympia, comme pour l'inviter à faire court, incertaine de pouvoir garder la face en parlant d’Angus. La perte de son frère était sans surprise encore très douloureuse pour elle, et en reparler la repoussait forcément dans ses doutes et ses peurs. Incapable de maintenir son regard, elle cherchait du soutien dans ses mains, espérant toujours au fond apprendre quelque chose de pas trop atroce.

egotrip