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 you got mud on your face.

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MessageSujet: you got mud on your face.   you got mud on your face. EmptyDim 7 Oct - 23:17

nino lucy
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Il y a des matins avec, et des matins sans. Et, parfois, des matins avec et sans. Aujourd'hui faisait partie de ces jours-là. Avec un toit au-dessus de sa tête, quand elle s'est réveillée, avec de la nourriture au petit-déjeuner, avec des nouveaux compagnons de route qu'elle apprenait toujours à connaître. Mais sa journée s'était poursuivie sans ses talons hauts, sans autre moyen de locomotion que ses deux jambes et sans son sens de l'orientation, qui avait eu la bonne idée de partir jouer chez le voisin, pour la journée.
Il fallait dire que l'on s'était sans doute joué d'elle. La nouvelle, celle qui doit faire ses preuves. Celle qui doit montrer ce qu'elle vaut. Elle avait arraché la carte des mains d'un type qui n'était que beaucoup trop ravi de la lui céder. Ses foutues annotations n'avaient rien de lisible ou de logique – et en plus de cela, il fallait dire que tous les arbres se ressemblaient. Surtout qu'ils étaient tous calcinés.
Rien ne ressemblait plus à un arbre calciné, qu'un autre arbre calciné.

Alors, Lucy déambulait, passablement énervée, tentant du mieux qu'elle le pouvait de se repérer dans ce qui était feu une forêt. Heureusement, les foutus rôdeurs ne se montraient pas trop, dans ce coin. Ou peut-être malheureusement, car elle aurait bien eu envie de passer ses nerfs sur quelque chose. Non seulement il n'y avait rien à voir, rien à faire, et rien à récupérer dans cette zone, mais en plus, elle avait cette sale impression de tourner en rond – malgré ses efforts pour traverser, tout droit devant elle, ce relief en noir et blanc.
A un moment, elle s'est arrêtée, en-dessous de branchages suffisamment encombrants pour la masquer et lui faire de l'ombre, et elle a fini en tailleur sur le sol, la carte étalée devant elle. Du doigt, elle essayait de tracer le chemin qu'elle avait parcouru depuis son départ du ranch, mais elle pouvait s'être éloignée de plusieurs kilomètres dans un sens ou dans l'autre qu'elle n'en saurait rien. Il lui faudrait sa propre carte – c'était un fait. Mais avant qu'elle ne tombe sur un guide touristique, il allait falloir qu'elle se tire de ce … champ … cette forêt de cauchemars. Peut-être qu'elle était tombée dans le monde parallèle de Tim Burton sans s'en apercevoir.
Laissant échapper un lourd soupir de frustration, elle fourragea la carte dans son sac à dos et s'extirpa de sa cachette. Entre temps, à la lisière de son champ de vision, s'était ajoutée une silhouette humanoïde. Elle serra les dents, ayant du mal à cacher son plaisir. Elle jeta un dernier coup d'oeil autour d'elle pour s'assurer que d'autres ne l'entouraient pas, fit rouler son couteau entre ses doigts et s'avança d'un pas décidé vers le seul truc mort qu'elle pouvait encore poignarder à des kilomètres à la ronde.
Quand elle se rendit compte que son mort-vivant était bien plus vivant que mort, elle était repérée, à découvert, et dans l'incapacité de faire demi-tour ou d'élaborer une quelconque stratégie. Elle ralentit le pas, mais quelque chose la poussait à tout de même continuer. Sûrement le ridicule de s'arrêter et de se retrouver bien bête – et toujours aussi perdue. Peut-être que l'autre idiot qui avait décidé de s'aventurer ici savait se repérer.
Hey ! qu'elle l'interpelle même. Elle s'arrêta à bonne mesure de l'inconnu, avant de froncer les sourcils. Un inconnu qui n'en était pas tant vu d'un peu plus près. Elle pouvait se tromper, bien sûr, mais son visage avait ce quelque chose de familier. Ce qui était une bonne chose, parce qu'un total inconnu aurait pu lui tirer dessus sans y réfléchir à deux fois. Il était encore trop loin pour qu'elle puisse le discerner parfaitement, trop loin pour qu'elle soit certaine d'une présence amie.
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MessageSujet: Re: you got mud on your face.   you got mud on your face. EmptySam 13 Oct - 22:54


+ Après un réveil très matinal à la mine, Nino en avait profité pour partir plus tôt que prévu en direction de forêt. Une sortie hebdomadaire qui permettait de voir les changements qui pouvaient s’opérer dans la zone, afin de mieux préparer les sorties des raiders ou chasseurs. Une avance qu’il comptait bien mettre à profit pour se rendre à Olympia dans la soirée, histoire de pouvoir de passer un peu de temps avec sa soeur, à condition bien sûr qu’un garde accepte de signaler sa présence à cette dernière. Les tensions qui existaient entre leurs groupes respectifs ne facilitaient en rien leurs retrouvailles et s’il y a quelques mois, il pouvait encore entrer dans la communauté pour rencontrer sa soeur, c’était désormais de l’histoire ancienne, les obligeant ainsi à se donner rendez-vous à l'extérieur. Le genre de détail qui agaçait fortement l'aîné, qui après avoir passé dans d’année à la chercher, aimerait simplement pouvoir profiter d’elle sans limite. Malheureusement, le nouveau n’était en rien facile, et si certains prétendaient connaître une forme de liberté, ce n’était pas vraiment la réalité qu’il percevait.

Néanmoins, avant de se rendre à Olympia, Nino devait avant tout remplir sa mission du jour, qui bien que courante n’en restait pas moins dangereuse. Que ce soit à cause des rôdeurs, des animaux affamés ou des fous furieux qui se promenaient de dans, Pedernales Falls restait indéniablement un lieu hostile pour les survivants et si on disposait d’un minimum de logique, on restait un minimum vigilant et prudent. Habitué aux sorties de ce genre, l’éclaireur opérait toujours aux-mêmes vérifications, n’hésitant pas à s’attarder un peu longuement en cas de doutes. Ce qui ne tarda pas à arriver d’ailleurs.

Alors qu’il était totalement entouré d’arbre, des bruits de pas commencèrent à se faire entendre au loin. Trop rapide pour appartenir au rôdeur, Nino s’avança le plus discrètement possible -malgré les feuilles mortes qui craquelaient sous son poids. Observateur, il remarqua rapidement une silhouette humaine à l’horizon qui malheureusement, semblait l’avoir tout autant remarqué. Sans même prendre le temps de réfléchir, Nino s’empressa de se cacher derrière un tronc d’arbre assez volumineux, attrapant au passage son arme. Peu habitué à s’en servir, l’éclaireur comptait avant tout sur son pouvoir de décision qui dans bien des situations lui avait déjà sauvé la vie.

Un peu stressé, la brun se racla légèrement la gorge avant de finalement balancer sa tête sur le côté pour oser un regard dans la direction de l’autre individu. Comme ce dernier n’avait pas beaucoup bougé, il supposa immédiatement que ce n’était pas un ennemi, mais simplement un autre survivant de passage. Des rencontres ça arrivait assez souvent dans la forêt, inutile de se montrer trop méfiant non plus. Une fois hors de sa cachette, le brun décida de reprendre sa route, avant d’entendre une voix féminine l’interpeller. Naturellement, il se stoppa et observa un court instant la personne qui lui faisait face au loin, avant de finalement s’avancer d’un pas neutre vers elle.

Une fois aux abords de la blonde, Nino marqua un léger arrêt, persuadé de se trouver face à un visage familier. Une impression étrange qui l’immobilsa brièvement, avant qu’un nom ne lui saute au visage. « Lucy ? C’est toi ? » Même s’il ne l’avait croisé qu’une seule fois, Nino restait ravie de la savoir en vie, heureux de ne pas apprendre une fois de plus la mort d’une connaissance. Chaque vie comptait à ses yeux et même si cela remontait déjà un peu, il se souvenait parfaitement lui avoir parlé des clans qui existaient dans le coin tout en lui indiquant que vivre en groupe offrait un bon lot d’avantages. « Ca fait longtemps. » Légèrement curieux de savoir ce qu’elle pouvait bien devenir et si elle avait trouvé ce qu’elle cherchait en revenant au Texas, Nino préféra ne pas se montrer trop vivace dans ses questions afin de ne pas trop la brusquer.
jules


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MessageSujet: Re: you got mud on your face.   you got mud on your face. EmptyDim 14 Oct - 18:20

nino lucy
« you got mud on your face »


Se perdre était loin d'être une habitude chez elle, d'ordinaire. Elle réussissait à se repérer grâce aux routes, aux panneaux, aux bâtiments … Mais ici, il n'y avait rien de remarquable, tout finissait fatalement par se ressembler, et la carte qu'elle possédait était plus brouillonne qu'utile.
Elle aimait croire que c'était en se perdant qu'on finissait par se retrouver, mais la mascarade avait assez duré à son goût. Sans doute était-ce un genre de bizutage, pour voir de quel bois elle était faite. Si elle réussissait à s'en sortir, elle serait finalement acceptée à part entière ? Passablement énervée de sa propre stupidité, elle sortit de son abri d'infortune et se dirigea aussi sec vers la première silhouette qui apparut dans son champ de vision. Rôdeur, humain, peu lui importait, pourvu qu'elle y passe ses nerfs ou qu'elle se sorte de cette forêt des horreurs.

Bien vite, elle réalisa qu'elle se trouvait face à un humain. Un qui avait ce quelque chose qui la força à s'arrêter avant qu'elle ne se mette inutilement en danger, mais surtout, un qui avait cet air étrangement familier. Sans qu'elle ne sache exactement pourquoi – jusqu'à ce qu'il s'approche, lui aussi, qu'il sorte du couvert des quelques arbres calcinés et qu'elle arrive à l'identifier. Comme lui ne manqua pas de le faire.
Oui, mais euh …  Silence. Elle voyait bien d'où elle le connaissait, puisque c'est lui, qui, en premier, lui avait dépeint une image actuelle de la région, mais aucun moyen de se souvenir de son nom. J'ai oublié le tien. Désolée.  Lucy n'avait jamais vraiment eu la mémoire des noms, mais plutôt des visages. Elle pouvait dire qui s'était mal épilé et qui avait une ligne de sourcils à lui donner une crise cardiaque d'un simple coup d'oeil, mais retenir les noms lui demandait plus de temps.
Au moins, il n'était pas devenu un rôdeur entre-temps.

Ouais.  Cela ne faisait pas si longtemps, en soit, mais en termes apocalyptiques, chaque journée de plus était bénie. J'ai fini par suivre ton conseil, tu vois. De rester dans le coin … le truc, c'est que j'me suis perdue.  Elle-même se rend bien compte du ridicule de sa situation. Elle rit de sa propre stupidité, parce que son interlocuteur n'allait pas lui flanquer une balle entre les deux yeux et qu'elle pouvait se le permettre. Elle tendit faiblement son plan, plus qu'inutile, qu'elle donnera à manger à celui qui le lui a donné. Enfin, c'était vrai qu'il ne la lui avait pas donné, mais il avait pas fait grand-chose pour l'aider, non plus.
A force de recevoir son aide, elle allait finir par le payer. Rien n'était gratuit. Elle aviserait, en temps voulu. Pour l'instant, il fallait qu'elle sorte de ce foutu labyrinthe, si possible avant de complètement craquer. Alors elle sortait ses maigres atouts, ses grands yeux de chien battu et un sourire innocent qui en disait long, mais qui furent, jadis, sincères. Lucy n'avait plus rien du chien qui attend qu'on le frappe, ou d'un ange emmitouflé dans un nuage de réconfort. Les morts-vivants étaient passés par là. Elle essayait déjà de se montrer polie, et de faire confiance, en espérant que cela soit suffisant.
Tu pourrais m'aider à sortir de là ? S'il te plaît ?  Les bonnes âmes, de nos jours, se comptaient sur les doigts d'une seule main. Mais Lucy essayait de se fier à l'impression qu'elle avait gardé de leur première rencontre. Sans en divulguer trop sur l'endroit où elle résidait désormais, incertaine de ce que cette information pourrait causer. Et en même temps, s'il la prenait pour quelqu'un qui risquait de le mettre en danger ou de le ralentir, il pouvait tout aussi bien la laisser dans la merde. Il fallait se méfier de tout le monde.
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MessageSujet: Re: you got mud on your face.   you got mud on your face. EmptyDim 21 Oct - 21:58


+ Malgré un bref moment d’incertitude en s’avançant vers elle, le brun devina à son regard qu’elle se souvenait finalement de son visage et qu’ainsi, il ne passait pas pour un stalker mal intentionné. Si lui se souvenait parfaitement des deux syllabes qui composaient le prénom de la blonde, ce n’était visiblement pas réciproque, à croire qu’il l’avait peut-être un peu moins marqué qu’elle. Cependant, pas du genre à s’offusquer pour un détail pareil, il se contenta de sourire et de balayer de la main le petit malaise qui semblait s’installer. « Nino. » Une fois les présentation à jour, l’ancien moniteur de snowboard s’attarda un peu plus longuement sur le visage de la blonde, qui semblait infiniment plus reposé que lors de leur dernière rencontre. Un constat qui sous-entendait fortement son ralliement à un groupe de survivants ou à une communauté, rappelant ainsi la conversation passée qu’ils avaient pu avoir autour d’un feu. En effet, même si cela commençait déjà quelque peu à remonter, Nino se souvenait parfaitement avoir parlé des différents clans qui occupaient la région, l’invitant même à venir si l’envie lui prenait.

Si autrefois Lucy avait pu paraître légèrement réticente à l’idée de rejoindre d’autres vivants, elle lui confirmait aujourd’hui s’être finalement jetée dans la gueule du loup. Un changement notoire qui laissait entendre qu’ils seront peut-être amenés à se croiser d’avantage, sauf si bien sûr, elle avait rejoint un groupe en mauvais terme avec la mine. « Tu vis où maintenant ? » Même si la réponse s’avérait négative, cela ne changerait en rien son comportement à l’égard de Lucy, pas du genre à tourner le dos aux vivants simplement pour une appartenance à une certaine communauté. De plus, après autant d’année passé chez les miners, Nino était assez bien placé pour savoir que les alliances ne duraient jamais très longtemps et que les alliés d’hier pouvait rapidement devenir les ennemis de demain.

Finalement, toutes ses histoires ne faisaient que compliquer encore plus l'existence des survivants et plutôt du genre à opter pour la simplicité, il optait pour une ouverture d’esprit peut-être un brin trop utopique. Dans tous les cas, aider la blonde lui semblait irrefusable, d’autant plus que l’orientation, c’était plutôt son domaine. Eclaireur depuis déjà de nombreuses années, Nino connaissait la forêt et ses recoins comme sa poche, du moins suffisamment pour aiguiller une âme égarée. « Bien sûr ? Tu veux aller où ? » Naturellement, il détailla la carte que Lucy tenait dans ses mains, histoire de voir s’il pouvait lui indiquer facilement la route à prendre. Dans le cas contraire, il se fera un plaisir de lui tenir compagnie sur un morceau de route, afin de faire la conversation et d’en apprendre un peu plus sur la nouvelle arrivante.
jules


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MessageSujet: Re: you got mud on your face.   you got mud on your face. EmptySam 3 Nov - 18:10

nino lucy
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Un visage familier. C'était … inespéré, peut-être. Incroyable, ou bien un signe du destin. Mais Lucy ne croyait plus au destin depuis que les morts se relevaient. Ou peut-être que c'était justement un putain de signe, signe que leur monde partait littéralement en vrille. Mais ce destin avait poussé Nino – comme il se présenta finalement, après qu'elle ait accepté la défaite et la honte en ne s'étant pas souvenue de son prénom – sur son chemin, deux fois maintenant. Et spécialement aujourd'hui, où elle avait bien besoin d'aide pour se sortir de cette forêt. Ou de ce qu'il en restait.
Si elle n'hésite pas, dans un premier temps, à la jouer franc jeu avec lui en lui expliquant la situation dans laquelle elle se trouvait, seule et sans repère, elle prend une seconde de réflexion avant de répondre à sa question. Est-ce que l'endroit qu'elle avait rejoint avait une importance ? Est-ce que cela changerait ses intentions, ou l'amènerait à ne pas l'aider, finalement ? Pesant le pour et le contre, elle se souvint que celui-ci habitait dans une sorte de mine. Il en avait suffisamment parlé lors de leur première rencontre pour que ce détail lui revienne en mémoire … et si Lucy savait où est-ce qu'il avait élu domicile, alors ce n'était que pour lui rendre la pareille qu'elle finit, méfiante, par lui révéler la localisation de son nouveau repère. Nino n'avait cependant jamais fait preuve de la moindre violence envers elle, ou du moindre chantage. Il avait plutôt bien accepté son refus de rejoindre une communauté lors de leur première entrevue. Dans un ranch. Avec un sourire, elle confirma ses probables soupçons. Ouais, ça sent pas la rose. Plus éloignée de son ancienne vie que ça, tu meurs. Adieu ses talons hauts qui s'enfoncent trop facilement dans la terre meuble et bonjour les bottes en caoutchouc. Le rêve de toute femme.
Elle finit par lui demander de l'aide, dans ce dédale, afin de trouver une sortie. Un chemin qui la ramènerait vers une quelconque civilisation. Carte en main, même si celle-ci ne lui était pas d'un grand secours. Pliée et repliée dans tous les sens, noircie par endroits d'indications qui n'avaient aucun sens, elle se sentait plus perdue avec cette carte, que sans.

Où voulait-elle aller ? Eh bien, elle n'en avait aucune idée. Ou plutôt, là où elle allait n'avait aucune importance. Ce qui importait, c'était de rentrer en vie au Ranch d'ici quelques heures, pour leur faire voir qu'elle était capable de ne pas mourir s'ils la laissaient sortir sans baby-sitter. Je ne sais pas, ça n'a pas d'importance. Il faudra juste que je retourne d'où je viens … mais je peux t'accompagner, si tu veux. Tu fais quoi, dans le coin ?
Tirant sur les sangles de son sac pour s'assurer que celui-ci était bien serré, elle fit jouer le couteau entre ses doigts. Lucy, la Barbie à Zombieland, était prête pour une nouvelle aventure, quelle qu'elle soit.
Ils se mirent finalement en route, vers un quelque part qui ne pouvait pas être pire que cette forêt. Alertes mais probablement seuls, à croire que même les revenants n'osaient pas venir dans ce coin.
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MessageSujet: Re: you got mud on your face.   you got mud on your face. EmptySam 10 Nov - 16:09


+ Lorsque leurs chemins s’étaient autrefois séparés, Nino se souvenait parfaitement de l’objectif de la blonde ; à savoir retrouver ses proches perdues en cours de route. Une quête qui l’avait visiblement amener dans la région et qui avec un peu de chance, se voyait peut-être ponctuée de retrouvaille. Après avoir retrouver sa petite soeur, Nino aimait affirmer que tout était encore possible, temps qu’on avait pas encore la preuve du contraire. Une vision de la vie, peut-être un brin trop optimiste, qui lui permettait cependant d’affronter ce nouveau monde. Curieux de savoir dans quel genre de communauté la blonde pouvait désormais vivre, Nino n’hésita pas à lui poser directement la question, tout en sachant qu’avec les tensions existantes entre les groupes, ce n’était pas forcément la meilleure des idées. Néanmoins, le brun se fichaient bien de toutes ses histoires et se voyait plutôt soucieux du nouveau bien-être de la blonde, qui après une vie semée d'embûches, méritait bien un peu de repos.

Floue dans sa réponse, Lucy se montrait vigilante sur ses paroles, visiblement bien informée sur les risques qu’elle encourait à divulguer son groupe au premier venu. Une prudence que le brun ne pouvait qu’apprécier, même si la réponse lui en disait déjà assez. « [color=cadetblue]Au ranch des Rhodes ?[color] » Même s’ils y avaient sûrement plus d’un ranch encore debout au texas, peu comptaient une population assez nombreuse pour obtenir une influence aussi importante que celui des Rhodes. Loin d’être un grand partisan de cette famille dont la réputation précède le nom, Nino devait néanmoins avouer que leur leader en imposait, que ce soit en bien ou en mal. Chaque groupe possédait ses avantages et inconvénients, et ce n’était pas un homme vivant sous terre qui allait prétendre le contraire. « Je suis à la mine. » Si elle était effectivement une crimson, cette information devrait la détendre un minimum, même si de manière générale, elle n’aurait rien eu à craindre.

Une fois les présentations mises à jours, la conversation pouvait reprendre et ainsi se recentrer sur les raisons de leur présence dans ce lieu. Si la blonde semblait avoir marché sans but concret en direction de la forêt, le brun, lui se trouvait toujours sur le bon chemin et pouvait effectivement lui proposer une activité pour rendre cette sortie un minimum utile. « Je dois juste vérifier que ses routes sont encore praticables ? » Du doigt, il indiqua les deux axes auxquels il pensait, avant de venir poser son regard sur les grands yeux de Lucy. « On peut passer voir et je te raccompagne chez toi ? » Faire un détour n’était pas vraiment un problème pour lui, surtout qu’il pourrait en profiter pour essayer de reparler avec Idyl, à condition bien sûr qu’elle l’accepte.
jules


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MessageSujet: Re: you got mud on your face.   you got mud on your face. EmptySam 10 Nov - 23:37

nino lucy
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Lucy se contenta d'acquiescer lorsque Nino lui demanda si elle logeait bien au 666, ranch Rhodes. A son avis, il n'y avait pas tellement de ranch qui avaient survécu à l'apocalypse, mais elle pouvait se tromper. Après tout, elle n'arpentait pas la région depuis longtemps. Il lui dit qu'il séjournait à la mine et, bien qu'elle l'ait retenu depuis leur première entrevue, elle nota qu'il avait fait l'effort de le lui redire.
La mine, ce n'était définitivement pas pour Lucy. Qui disait mine disait, sous-terre, et qui disait sous-terre disait pas beaucoup de soleil. Et que ce soit pour son teint ou pour l'impression d'étouffer, elle n'en voudrait pas même pour tout l'or du monde. Quoique ce genre de valeur n'avait plus beaucoup d'importance. Bien sûr, elle n'était jamais allée dans son camp et par conséquent, n'avait aucune idée de comment celui-ci était arrangé, mais rien que le nom suffisait pour lui couper toute curiosité. Difficile à dire et à croire, mais elle préférait encore rester dans le Ranch. Humant l'air irrespirable dans les écuries et disant adieu à ses talons hauts. Il y avait des sacrifices partout, et certains étaient plus simples à faire que d'autres.

Mais au moins, la banalité de l'échange, en surface, montrait qu'ils n'avaient rien à cacher. Pas de coups bas. Pas d'embrouilles à l'horizon, apparemment. Ce qui était … plutôt relaxant. Pas au point d'en perdre toute vigilance, mais ne pas avoir à anticiper le pire avec Nino, comme le fait qu'il l'amènerait dans un guet-appens, c'était au moins cela de prit.
Ce qui l'amena à lui demander ce que lui faisait dans le coin, et si elle pouvait l'aider. Lucy n'avait que sa journée à perdre, et si elle pouvait la continuer sans se perdre une nouvelle fois, cela lui allait bien. Vérifier que des routes étaient encore praticables n'avait pas grand-chose d'excitant en soit, mais elle ne demandait qu'à être contredite. Elle suit le tracé des routes en question sur la carte, essaie de se repérer. Ok, répond-t-elle en plantant ses prunelles dans les siennes. La suite la surprend légèrement, bien que le ton de Nino ne laissait, a priori, pas laisser supposer certains sous-entendus. Elle préféra ne pas sauter aux conclusions et attendit de voir comment la conversation finirait par tourner. La galanterie ne serait-elle pas morte ? Lucy restait dubitative sur la question. Je t'accompagne, mais si possible, j'aimerai que tu restes loin du ranch. Elle se pince l'arrête du nez, n'aimant pas révéler ses faiblesses. Et en temps normal, son sens de l'orientation n'était pas si nul que ça.
C'est juste que ... Elle se mordit la lèvre, cachant un sourire et un peu de honte. Je veux pas qu'on me prenne pour la blonde de service qui a besoin d'un chaperon pour retrouver son camp. Ils risqueraient de ne plus jamais me laisser sortir !
Lucy se laissa finalement guider hors de la zone carbonisée. Entre les arbres qui se ressemblaient tous, et le manque de rôdeurs, l'atmosphère était particulière. Paisible pour certains, dérangeante pour Lucy. Seul le couteau, serré dans son poing fermé, parvenait à la rassurer.
Et Nino. Son calme olympien – elle n'avait pas souvenir de l'avoir vu énervé la première fois, et il ne l'avait pas agressé quand elle était venue à sa rencontre – avait de quoi l'intriguer, mais pas autant que l'endroit où il survivait. Vous faites quoi, pour passer le temps, à la Mine ? Vous jouez à cache-cache ? La malice déforme ses traits dans un sourire innocent – peut-être qu'ils cherchaient de l'or. Qu'ils chantaient la chanson des nains, celle dans le dessin animé impliquant Blanche-Neige.
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Nino Weaver
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MessageSujet: Re: you got mud on your face.   you got mud on your face. EmptyJeu 15 Nov - 17:43


+ Le programme de l’après-midi semblait globalement convenir à la blonde, qui de toute évidence n’avait sûrement rien de mieux à faire. Les bizutages dans les groupes n’avaient rien de surprenant et pour dire vrai, Nino se souvenait assez bien des blagues qu’ils avaient pu faire à Octave lors de son arrivée à la mine. Seulement, maintenant qu’il voyait la petit blonde seule et complètement perdue au beau milieu de la forêt, il comprenait un peu mieux les risques que ces pratiques bonnes enfants pouvaient amener. « Ok, ok pas de soucis, personne ne saura que je t’ai aiguillé. » Une fois aiguillée, Lucy n’aura sûrement aucun mal à retrouver son chemin, ce qui lui évitera sûrement les commentaires légèrement méprisant qu’elle laissait entendre. Etre une femme en période post-apocalypse n’était sûrement en rien facile et même s’il ne se déclarait pas vraiment comme un fervent défenseur de la cause des femmes, Nino s’était plus d’une fois agacé du mépris que certains pouvaient laisser sous-entendre à l’égard de la capacité de la gente féminine à survivre ou commander. La mine étant dirigée par une femme se voyait peut-être un peu moins confrontée à ce genre d’individus, bien qu’il n’était pas rare d’entendre à la nuit tombante quelques critiques plus misogynes que politiques à l’égard d’Anita.

Cependant, l’heure et le lieu n’étaient pas vraiment propices à ce genre de débats, si bien que Nino se contenta de reprendre sa marche, en direction de la route qui traverse la forêt. Si vérifier l’état des routes pouvaient paraître peu excitant, cela n’en restait pas moins une mission importante qui en cas de pépins pourrait bien sauver des vies. Se préparer au pire appartenait désormais au quotidien,  comme-si quelque part, tout le monde savait avant l’heure que tout finirait pas disparaître. Un avenir sombre qu’il fallait mieux omettre pour ne pas avoir envie de sauter dans le premier ravin venu, forçant ainsi chacun à apprécier à leur juste valeur les petits plaisirs simples qui berçaient encore l’humanité.

Talonnée de près par la blonde, Nino avançait calmement dans la forêt qui en cette heure-ci profitait d’une tranquillité singulière. Le calme environnant rassurait et quand la route se dessina à l’horizon, il fut satisfait de ne pas avoir croisé trop d’obstacle sur leur chemin. Alors qu’il rangeait sa boussole dans la poche arrière de son pantalon, Lucy s’hasarda sur une question loufoque qui le fit naturellement sourire. « Cache-cache ? Avec les enfants peut-être ? Tu veux qu’on invite au prochain championnat ? » Les aprioris sur la mine pouvaient largement se comprendre et pour dire vrai, si on lui avait un jour annoncé qu’il finirait par vivre sous terre, il n’y aura sûrement jamais cru. Fils de la montagne, Nino avait grandi sur les versants des grands monts où l’air frais emplissait les poumons et où les yeux s’émerveillaient devant la grandeur du monde. Le genre de spectacles qui lui manquait chaque jour un peu plus et même s’il se passait d’en parler, il savait qu’un jour, il reprendra la route de son véritable chez-soi.

En attendant, il servait la mine et ses habitants, s’assurant comme il pouvait de leur confort et de leur sécurité, convaincu que cela pouvait faire la différence. Chaque groupe possédait son fonctionnement, il était donc assez naturel de ne pas partager les mêmes idées sur la vie en communauté. « Et vous au ranch, vous jouez à my little poney ? » Un retour à l’envoyeur qu’il voulait sur le même ton que la blonde, qui à défaut d’amener une conversation concrète rendait le moment que plus agréable et naturel.  
jules


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MessageSujet: Re: you got mud on your face.   you got mud on your face. EmptyJeu 15 Nov - 22:17

nino lucy
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Lucy a ses petits secrets et les jalouse férocement. Alors quand Nino propose de la ramener jusqu'au Ranch, où elle n'a pas spécialement envie de dévoiler ses faiblesses et l'aide qu'elle a reçu, elle ne sait pas vraiment comment lui dire merci, mais non merci. Pour son indépendance pour sa tranquillité d'esprit pour sa crédibilité pour ne pas subir remarques et réprimandes. Ce n'est pas qu'elle répugnait l'idée d'avoir eu de l'aide, c'est qu'elle ne voulait pas que cela se sache avant un an ou deux.
Nino semble comprendre le dilemme qui lui fend les tripes puisqu'il ne sourcille pas trop à sa requête. Elle lui glisse un « Merci ! » au milieu d'un sourire soulagé. Il faut dire que Lucy, elle tient à son tout petit honneur. Inquiète de ce qu'on peut penser d'elle dans une société où son avis, pour l'instant, importe bien peu. Jamais elle n'a été aussi peu maître de son destin, et les rares choses qu'elle peut encore cacher ou contrôler en-dehors de l'oeil Rhodes, elle se le garde bien précieusement. Cela inclurait sans doute leur rencontre, aujourd'hui – du moins l'aide qu'il lui a apporté.

A ses côtés, la forêt n'a plus la même démence. Les arbres charbon se font plus amicaux. Moins impressionnants. Notant la présence de la boussole dans les mains du mineur, elle nota qu'un tel objet pourrait, à elle aussi, révéler son utilité. Même si jusque-là, elle n'en avait pas vraiment eu besoin. Comme quoi, il y avait une première fois à tout. Bientôt, ils débouchèrent en vue de la route tant convoitée, achevant de convaincre Lucy. Mais déjà, peut-être que se procurer une carte digne de ce nom serait un bon pas pour éviter de se perdre à nouveau, dans le futur.
Parce qu'il n'y avait pas de dangers immédiats, Lucy prend sur elle de faire la conversation. Ce qui inclut d'en savoir un peu plus sur la mine chérie de Nino. Elle a bien du mal à ne pas les imaginer comme les nains de Blanche-Neige, en quête de pierres précieuses, d'or ou de n'importe quoi d'utile. Les chanceux ne devaient sans doute pas avoir de corvée de nettoyage de crottin. Avec un large sourire, elle lui répond. Oui ! Mais ils connaissent sans doute déjà toutes les bonnes planques. Avantage dérisoire. Malgré ce qu'elle disait sur son sens de l'orientation qui venait de lui faire défaut, se repérer dans une mine qu'elle ne connaissait absolument pas ne devait pas être chose aisée.

Forcément, la réplique ne se fait pas attendre. My Little Poney. Cela faisait des années qu'elle n'avait pas entendu ce nom. Mais la réalité était … bien plus triste. Je suis désolée de te décevoir ... Au vu de son sourire, elle ne l'était pas le moins du monde. Même si une partie d'elle était dévastée. Les Rhodes ne connaissent que le travail. Et leurs poneys ne chient pas des arc-en-ciels, ce qui - Elle aurait pu continuer comme cela un bon moment, si un mouvement près de la route – et des rares arbres non calcinés – n'avait pas attiré son attention. Embroché sur une branche, un mort-vivant claquait férocement des dents … en direction de l'arbre. Me dis pas qu'il est en train de manger une feuille morte ! Un panache de feuilles tombait à quelques centimètres du visage émacié, sorte de point d'orgue ponctuant la victoire de l'arbre face au rôdeur. Un rire secoua les épaules de Lucy, qui relâchait la tension maintenant qu'elle était sûre de rentrer au Ranch ce soir.
Couteau au poing, la Crimson s'approcha de l'improbable duo. Il n'y avait pas d'autres menaces aux alentours immédiats, ni sur la route. Sans plus de cérémonie, elle enfonça sa lame dans la tempe du revenant. Intima silencieusement à Dieu de prendre soin de ce qu'il restait de son âme, et nettoya le sang de son couteau sur la chemise du mort. 3412.
Elle se retourna vers son compagnon d'infortune et finit la conversation sur My Little Poney comme s'ils n'avaient jamais été dérangés. Ce qui est vraiment dommage, parce que j'aimerais bien voir des poneys chier autre chose que du crottin puant !
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MessageSujet: Re: you got mud on your face.   you got mud on your face. EmptyMer 21 Nov - 15:05


+ Même s’il ne la connaissait que très peu, Nino se trouvait ravi de pouvoir échanger aussi simplement avec une personne familière. Ce genre de moments anodins et innocents ne couraient pas les rues, et si certains passaient trop souvent à côté, l’éclaireur lui s’accordait à les savourer à leur juste valeur. Savoir s’ils seront ou non amis un jour importait finalement que très peu au brun, qui préférait se concentrer sur le présent plutôt qu’un avenir incertain. Personne ne pouvait dire de quoi sera fait le futur, alors inutile de trop y penser, d’autant plus qu’il ne connaissait finalement rien de la personne qui marchait dans ses pas. « Ca ne manque pas de cachettes. » Plus vaste qu’elle ne le laissait paraître la mine possédait sans aucun doute d’un bon nombre de recoins pour ceux et celles qui ne souhaitant pas se faire retrouver. Petit, Nino aurait sûrement adoré pouvoir jouer des heures à l’intérieur de cette grotte, même si à bien des égards la vie en pleine air possédait plus de charme. Si la montagne lui manquait énormément, le brun n’oubliait pas pour autant la chance qu’il avait de vivre dans un groupe comme la mine et ce malgré le manque de lumière. En effet, même s’il se passa bien de le dire, Nino n’enviait pas le moins du monde sa partenaire de fortune, qui en poussant les portes du ranch s’était glissé sous le commandements d’un Abel peu docile. La caractère du leader suprême des crimsons l'inquiétait quelque peu, bien que pour le moment les Rhodes jouait du même côté que la mine.

Si Nino se contentait d’avancer sans trop prêter d’attention à la forêt, la crimson elle semblait s’amuser à relever les détails discret, telle une enfant en promenade. Un caractère innocent que le brun ne lui connaissait pas, et qui sans grande surprise plaisait fortement au brun. « Un veggie-zombie ? » Bien que la blague n’était pas forcément la meilleure de l’année, Nino adressa tout de même un sourire bienveillant à la crimson, qui malgré son caractère bien trempé possédait un certain charme. Une fois l'aparté sur le rôdeurs mangeur de feuilles mortes, les deux compères bifurquèrent légèrement sur la droite, en direction de la route qui traversait la forêt tout en reprenant leur conversation. « Je comprends, après tous les clans ont des bons et mauvais côtés je suppose ? » Critiquer le ranch ne lui apportera rien, d’autant plus qu’au final, il ne le connaissait pas assez pour venir en parler. De plus, Lucy lui semblait assez lucide pour ne pas rester dans une communauté qui lui déplairait, surtout maintenant qu’elle sait que d’autres groupes pourraient lui ouvrir les bras à l’avenir.

Une fois sur le bord de la route, Nino attrapa vérifia un instant sa boussole, afin de l'orienter vers l’est. « On longe cette partie de la route ? Comme ça on retourne en direction du ranch et comme ça on voit si c’est toujours empruntable ? » Combiner ses deux missions du jour s'avérait plus simple que prévu, et avec un peu de chance, il sera de retour chez lui avant la nuit.
jules




ps : je suis désolée, franchement c'est pas ouf du tout, je ferais mieux la prochaine fois.
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MessageSujet: Re: you got mud on your face.   you got mud on your face. EmptyDim 25 Nov - 15:15

nino lucy
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Cette balade lui faisait du bien. Elle lui rappelait les bons moments, ceux qu'elle avait passé sur les routes, à se perdre, à se retrouver. A tuer les zombies qui s'approchaient trop près, à se sentir vivante. Une époque simple, somme toute, où la moindre des choses anormales devenait source d'émerveillement. Où le danger flirtait dangereusement avec l'humour dans une danse macabre. Un veggie-zombie ? Fallait croire que même la mort n'avait pas arrêté ces foutus vegan. Enfin, le souci des élevages intensifs, des abattoirs à la chaîne et les autres causes contre la souffrance animale étaient obsolètes puisque dorénavant, ceux que l'on abattait le plus étaient les morts-vivants, et que personne ne se plaignait d'avoir du sang sur les mains.
Nino devenait l'unique autre membre de ce groupe. Un groupe à deux, c'était peu, mais ça tuait la solitude. Quelqu'un pour assurer ses arrières, quelqu'un avec qui échanger. Sans doute que Nino était trop calme, trop doux pour se la jouer Bonnie et Clyde des temps modernes. Mais elle ne lui en voulait pas, son caractère était étrangement reposant face aux personnalités malsaines qui avaient tendances à survivre. Après tout, elle ne l'avait jamais réellement vu en conditions de combat. En situation critique.
Lucy se fit une joie de rendre sa mort noble au rôdeur empalé sur la branche de l'arbre, mais une partie d'elle devait avouer qu'elle ne savait absolument pas comment Nino avait réussi à survivre tout ce temps. Avec sa gentillesse ? Cela semblait assez peu probable. Peut-être qu'il avait trouvé refuge à la mine peu après l'expansion du virus, et qu'il n'était jamais parti.

Elle le suivit pourtant, sur la route qu'il devait contrôler. Ouais. Mais après avoir passé du temps sur les routes, c'est bizarre d'avoir un camp, tu vois ? Elle restait évasive sur son parcours, sur son passé – tout en essayant d'en savoir un peu plus sur lui. Pourtant, elle ne faisait pas si facilement confiance que cela, mais avec Nino … c'était instinctif ou presque. C'était comme retrouver un ami de longue date mais perdu de vue. Il avait encore certaines zones d'ombres qu'elle tentait d'éclaircir, mais ce qu'il lui autorisait à voir … c'était simple.
Forcément, la vie de bohème allait lui manquer, mais elle ne doutait pas que de rester dans un camp allait lui apporter d'autres avantages. Surtout si, comme elle l'espérait en revenant dans la région, elle venait à retrouver des membres de sa famille.
Quand il lui expose son plan, boussole en main, Lucy acquiesce sans poser de question. Si ils pouvaient retourner vers le Ranch tout en poursuivant la tâche qu'il devait accomplir, alors ils faisaient d'une pierre deux coups. De plus, Lucy préférait le confort d'une route, même à découverte, plutôt que de se perdre dans la forêt des arbres morts une fois de plus. C'est bizarre mais … c'est dans ces moments-là, calmes, que la musique me manque le plus. Quand le râle des revenants ne se faisait pas entendre, quand le silence devenait pesant. Un truc qui bouge. Pour danser comme si l'apocalypse n'avait jamais eu lieu. Mais elle se faisait vieille, et elle était persuadée que ses belles années de discothèque étaient derrière elle. Pourtant, elle ne peut s'empêcher de sourire à ces pensées. Danser sur du Britney. Vibrer avec Whitney.
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MessageSujet: Re: you got mud on your face.   you got mud on your face. EmptyMer 28 Nov - 13:35


+ Comme la plupart des routes du pays, celle-ci se retrouvait dans un état laborieux et si elle restait praticable pour le moment, il faudra bien un jour venir la consolider. L’ancien monde périssaient chaque jour un peu plus et si pendant longtemps Nino avait estimé que l’être humain détruisait son propre monde, il ressentait aujourd’hui un léger pincement au coeur en le voyant maltraité par la nature. L’époque où les routes comptaient un nombre incalculable de voitures en direction des plages semblaient bien lointaine et si l’on croisait encore quelques véhicules sur les bords de routes, il ne rappelaient finalement rien d’autre que le destin funeste de leurs propriétaires. Nombreux étaient ceux qui avaient péri le long de ces routes et comme le précisait assez bien la blonde, nombreux y vivaient encore dans la solitude la plus totale. Quelques mois auparavant, c’était elle que l’éclaireur croisait aux abords d’une route endommagée, et si aujourd’hui elle habitait dans une communauté, elle n’en restait pas moins une survivante plus aguerri que d’autres. « Je comprends, j’ai eu la chance de ne pas avoir à vivre trop longtemps sur les routes, mais je vois ce que tu veux dire. » Une chance qui ne sous-entendait pas forcément une survie plus simple et glorieuse, mais simplement un solitude moins pesante.

Depuis son départ d’Aspen, Nino avait toujours été accompagné de son meilleur ami, même dans les moments les plus sombres. Une présence qui l’avait sûrement épargné des maux de ce nouveau monde et si aujourd’hui il parvenait encore à sourire et vivre en paix avec lui-même, c’était indéniablement grâce à Joey. Malheureusement, tout le monde n’avait pas obtenue un tel privilège et même s’il ne pouvait imaginer leur souffrance, il comprenait parfaitement que certains puissent perdre un semblant de leur humanité. C’était d’ailleurs ce genre d’individus que les groupes fuyaient comme la peste, persuadés qu’ils ne pourront jamais s’intégrer au sein d’une communauté. A contre courant d’un bon nombre de personnes, Nino encourageait depuis toujours l’intégration de ces âmes perdues, qui en plus de mériter un peu de bienveillance, pouvaient plus que personne renforcer les groupes et leurs habitants. L’expérience de la vie en extérieur se montrait plus que essentielle, d’autant plus qu’il n’était jamais bon de trop se reposer sur ses acquis. Tout le monde pouvait apprendre de tout le monde, et même si la mine n’acceptait pas toujours son opinion, il aimait tout de même le défendre lors des conseils.

Que la blonde soit encore un peu perdue dans ce nouveau groupe n’avait rien d’anormal et même s’il ne la connaissait que très peu, Nino ne doutait pas une seule seconde qu’elle parviendra à s’intégrer. Le ranch possédait des atouts intéressant, surtout pour une fille comme elle, qui de toute manière n’hésitera pas à partir si l’ambiance ne lui plait plus. Malgré son air de poupée barbie, Lucy savait se défendre, il le savait assez bien pour ne pas se faire de soucis à son sujet. L’important était plutôt d’apprécier le moment présent, et au passage leurs retrouvailles improvisées qui rendaient cette journées un peu plus spéciale que les autres. Savoir se réjouir des petits bonheurs de la vie quotidienne apparaissait comme un véritable leitmotiv pour le brun, qui par dessus tout, refusait de se laisser submerger par les ténèbres. Aller de l’avant, sourire et continuer d’y croire rendait quelque part la vie moins difficile, rappelant ainsi qu’à défaut d’être pleinement heureux, ils étaient encore en vie.

La musique et les loisirs manquait à beaucoup de personnes et si certains possédaient encore de vieux appareils encore en état de marche, la plupart devait renouer avec les instruments eux-même. Loin d’être le meilleur musicien du monde, Nino se plaisait parfois à jouer quelques notes de ukulélé à la mine, autour d’un verre pour oublier le manque de lumière. Malheureusement, il n’avait pas pensé à amener un instrument en sortie, si bien qu’il se contenta de ses cordes vocales qui se débrouillaient plutôt bien. « Listen baby, ain't no mountain high, ain't no valley low, ain't no river wide enough baby. If you need to call me, no matter where you are, no matter how far, don't worry baby ; just call my name, i'll be there in a hurry, you don't have to worry ? » Non sans sourire, il secouait légèrement la tête en rythme, avant de pointer la blonde du doigt pour obtenir avec un peu de chance la suite de la chanson.
jules



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MessageSujet: Re: you got mud on your face.   you got mud on your face. EmptyVen 30 Nov - 23:19

nino lucy
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Il se trompait, lourdement. Pour autant, Lucy ne prit pas la peine de rectifier ses propos, de lui démontrer ô combien il avait tort. Après tout, il valait toujours avoir quelques billes en réserve. Un ou deux coups d'avance. Elle ne connaissait pas Nino tant que ça, même si elle l'appréciait. Elle lui faisait confiance, mais elle n'était pas aveugle.
Pour elle, avoir vécu aussi longtemps, c'était une chance. Certes, il y avait eu des problèmes, des temps difficiles mais … elle avait tellement apprit, sur la route. Sur elle, sur ce nouveau monde, sur les autres. Repoussant ses limites, accomplissant des choses qu'elle n'aurait jamais imaginé auparavant. Se réhabituer à une vie sédentaire se révélait étonnamment plus compliquée que ce qu'elle avait imaginé. Lorsqu'elle partageait l'apocalypse avec sa famille, elle avait peur d'être coincée, finalement. Coincée dans une maison, à se demander quand est-ce que ses cauchemars passeront la porte d'entrée pour les manger tout entier. Il lui avait suffit de rayer la maison de l'équation, pour que ses cauchemars ne puissent se réfugier dans les zones d'ombres de son esprit. Il y avait ce faux sentiment de confiance, cette illusion de sécurité à avoir un camp fixe. Cette peur, dans son ventre, à l'idée que ses démons ne reviennent se glisser dans ses songes.

Lucy préféra garder ses pensées pour elle, de peur de réveiller ses cauchemars si elle en parlait. Elle préféra se concentrer sur leur tâche, sur la route et l'absence de rôdeurs, sur la compagnie de Nino et les bons côtés de celle-ci. C'était presque irréel, d'ailleurs, le peu de revenants sur cette route. Mais il était aisé d'imaginer que cette dernière était régulièrement fréquentée, et par conséquent, nettoyée de ses habitants. Ou peut-être que tout le monde se perdait dans cette forêt en noir et blanc. Enfin, elle n'allait pas se plaindre de leur absence. Même si avec le temps, on finissait par considérer le ronron des rôdeurs aussi naturel que le chant des oiseaux.
Elle lui fait savoir, à son compagnon d'infortune, son sauveur inespéré, ce qui lui manque. La musique. Danser. Ces petits choses futiles qui n'ont pas de valeur depuis plusieurs années – parce qu'ils sont inestimables. Allumer une radio et tomber sur sa chanson préférée. Danser et chanter à tue-tête sous une douche brûlante. Improviser des chorégraphies dignes des plus grand shows en faisant le ménage.

C'était le genre de choses qui avait disparu de son quotidien, de celles qu'elle regrettait. Avant qu'elle ne regrette quelque chose encore plus ; avant qu'elle ne regrette d'avoir formulé ses pensées tout haut ; avant qu'elle ne regrette d'avoir inspiré Nino quand celui-ci la surprend, qu'il se met à fredonner un air qu'elle connaît par coeur – enfin, soyons honnêtes, elle ne connaissait que le refrain.
Et voilà. Elle était piégée. Il chantait bien, bien mieux qu'elle, et pourtant, elle sentait qu'elle allait devoir user ses cordes vocales, faire mal aux tympans de tout le monde dans un rayon de dix kilomètres à la ronde. Ou de ses talents de danseuse, pour rendre aveugle le double de personnes. Tu vas le regretter. Lucy, elle prévient. Parce que le refrain, il est vachement haut, quand même. Elle se déhanche un peu pourtant, en rythme, ses doigts claquant le tempo. 'Cause baby, there ain't no mountain high enough, ain't no valley low enough. Ain't no river wide enough to keep me from getting to you, baby ! Et … C'est tout. Je connais pas la suite ! qu'elle confie dans un rire. Au moins, ça lui aura permis de penser à autre chose. De lui mettre une chanson en tête, ce genre de truc qu'elle n'avait pas eu depuis des lustres. Et voir Nino se prendre à son jeu, c'est plutôt chouette aussi. Inattendu, mais dans le bon sens du terme.
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MessageSujet: Re: you got mud on your face.   you got mud on your face. EmptyJeu 6 Déc - 16:49


+ Le vent dans les cheveux et la lumière de moins en moins présente, les deux compagnons avançaient d’un pas léger en direction du ranch. La chemin était encore long et même si le pense s’écoulait assez vite avec Lucy, il ne fallait mieux pas traîner de trop. Chanter c’était une manière comme une autre d’évacuer les soucis de ce monde, et si la blonde ne savait pas chanter ou ne connaissait pas les paroles, ça ne faisait aucun soucis. Loin d’être le meilleur chanteur de l’état, Nino se contentait simplement de cette bonne humeur passagère avec une plus si inconnue que ça. En partageant ce genre de moments, on se rapprochait forcément des gens et si à bien des égards ils n’étaient toujours pas des amis, ils en prenaient la voie. « Va falloir réviser tes classiques pour les soirées au coin du feu au ranch ! » Même s’il aurait sûrement pu la chanter en entière tout seul, l’éclaireur n’insista pas plus longtemps conscient que si la blonde voulait réellement coqueriquer, elle relancera elle même la machine.

En attendant, Nino n’oubliait pas pour autant la raison première de son périple, si bien que crayon à papier en mains, il notait les quelques changements notoires qu’il pouvait relever sur cette parcelle de route. D’après son dernier rapport, un nouveau véhicule avait échoué sur le bas côté, attestant ainsi que de nouvelles têtes erraient peut-être dans le coin. Malheureusement, comme il n’avait laissé aucune trace, Nino ne pouvait pas estimer la direction empruntée par ces derniers, qui aujourd’hui pouvaient se trouver bien loin d’ici. Même s’il ne les connaissait pas, l’éclaireur espérait sincèrement qu’ils soient toujours en vie et pourquoi pas même désormais membre d’une communauté, peu importe laquelle. Ne pas rester seul lui semblait important, pas parce que c’est risqué, mais parce qu’aucune âme ne peut supporter seule ce monde cruel.

Membre de la mine depuis déjà de nombreuse années, Nino avait fini par les considérer comme une seconde famille, à laquelle il restait depuis extrêmement fidèle. Tout n’était peut être pas rose là-bas, mais au moins il avait des gens sur qui compter et après la perte de sa famille, cela s'était révélé très salvateur. Maintenant qu’il avait retrouvé sa petite soeur adorée, l'éclaireur se retrouvait partagé entre l’envie de rester auprès d’elle et le refus d’abandonner les siens. Un sentiment dont-il n’osait pas vraiment parler, conscient que certains n’avaient même pas la chance d’avoir quelqu’un auprès d'eux. Quelque part, et même s’il n’y était pour rien, Nino se sentait presque coupable à l’idée de paraître si privilégié depuis le début de l’épidémie. Certes ça avait mal commencé pour lui, mais au final, sept ans plus tard, la réalité était là, le brun s’était adapté et dans les ténèbres, il avait trouvé le chemin de la sortie. Trop optimiste, gentil ou joyeux pour beaucoup, l’ancienne moniteur de snowboard essayait surtout de ne pas se perdre, de rester celui qu’il avait été et même si ce n’était pas toujours facile, il avait la chance d’avoir des proches pour lui raviver la mémoire.

D’ailleurs, maintenant qu’il y pensait, le brun se demandait si la quête de la blonde c’était bien terminé, si après tout ce temps, elle avait enfin mis la main sur ce qu’elle cherchait. « Du coup tu as retrouvé les gens que tu cherchais ? » Conscient d’être peut-être un peu trop curieux, Nino se recoiffa rapidement, comme pour faire comprendre que ce n’était pas grave si elle ne souhaitait pas lui répondre. Après tout, ils ne se connaissaient pas vraiment et elle n’avait aucune raison concrète de lui faire confiance, même après avoir chanté ensemble.
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MessageSujet: Re: you got mud on your face.   you got mud on your face. EmptyJeu 13 Déc - 16:08

nino lucy
« you got mud on your face »

Plus le temps s'écoulait, aux côtés de Nino, et plus Lucy se sentait à l'aise en sa compagnie. Rien à voir avec leur première rencontre, des semaines auparavant. Elle l'avait trouvé presque trop insistant, à l'idée de rejoindre un groupe. Se sédentariser. Et puis, avec le recul, elle voyait maintenant qu'il n'avait jamais souhaité autre chose que son épanouissement. C'était juste que … elle ne le connaissait pas, ne lui faisait pas confiance, et acceptait difficilement qu'un sombre inconnu lui dicte ses prochains mouvements. Si Lucy avait bien conscience d'être une femme, ceux qui la pensaient faible finissaient par le regretter.

L'interlude musicale n'avait aucun sens, et c'est pourquoi Lucy l'avait apprécié. Cette chanson l'avait ramené des années en arrière, à écouter la radio dans la vieille cuisine familiale, à chanter avec sa mère, à casser les oreilles de ses petits frères. Alors, elle s'était laissée entraîner, pour le refrain – mais devait s'avouer vaincue lorsque le couplet suivant lui échappait. Elle leva les deux mains en signe d’abdication quand Nino lui conseilla de réviser ses classiques.
Je ne sais pas s'il est préférable que je révise en cassant les oreilles de tout le Ranch, ou s'il vaut mieux que j'ai la honte autour du feu. La vraie question était de savoir laquelle des deux options lui promettait une fin plus digne et plus rapide que l'autre.
Du coin de l'oeil, Lucy pouvait voir Nino griffonner des notes, aussi le laissa-t-elle faire. Après tout, il l'avait prévenu de sa mission ici, sur cette route. Peut-être qu'un jour, ce serait sa mission à elle aussi. Lorsqu'elle saurait se repérer dans la nature environnante, sans carte. D'ici-là, le chemin était encore long, pour se faire une place au sein des Crimsons. Lucy en avait bien conscience, elle qui venait à peine d'arriver, elle qui goûtait tout juste à cette nouvelle liberté. Celle de pouvoir sortir, simplement. Un besoin qui était devenu vital, après des années à vivre sur les routes, qu'elle avait prit pour acquis bien trop vite. La sédentarisation avait, encore une fois, amené son lot de contraintes et si pour le moment, elle s'en accommodait, elle sentait que tôt ou tard, cela allait devoir changer – au risque de la voir quitter son nouveau refuge.

Finalement, ils reprennent la route, son compagnon de route ayant visiblement terminé peu importe ce qu'il était en train de noter. La blonde essayait de mémoriser cette route, ses particularités, pour mieux la reconnaître sur une carte – ou la prochaine fois qu'elle se perdrait. Sa question la prend un peu par surprise, mais elle se souvient rapidement avoir évoqué ce sujet avec lui, la première fois. Elle ne pensait pas qu'il y aurait prêté plus d'attention, et encore moins qu'il s'en souviendrait. Lucy se mord la lèvre, pensive. Non. Si cette réponse était simple, la raison était probablement à incriminer aux Crimsons. Certes, elle savait à présent qu'aucun Jennings ne s'y cachait, mais elle ne pouvait pas encore se balader dans la région à la recherche de ses proches, pas comme elle le souhaiterait. Du moins, pas encore. J'ai pas encore ratissé la zone ! Non, Lucy ne perdait pas espoir – elle trouvait même le courage de lui décocher un sourire. Il lui restait des montagnes, des vallées, des rivières à explorer. Et toi ? T'as de la famille, dans le coin ? Ce genre de sujets était toujours compliqué à aborder, aussi espérait-elle ne pas naviguer en eaux troubles.
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MessageSujet: Re: you got mud on your face.   you got mud on your face. EmptyVen 21 Déc - 20:04


+ L’interlude musicale changeait un peu des sorties en solitaire et même s’il n’allait pas l'homologuer pour les prochaines, il était content de partager un moment aussi simple avec Lucy. Même si cela ne faisait pas d’eux des amis, ils savaient que cet instant restera gravé quelque part dans leurs mémoires. Finalement, avec un peu de volonté, on pouvait pallier à la noirceur de ce monde et profiter un peu d’être au moins vivant. Optimiste de nature, Nino tentait toujours à sa manière de redonner le sourire aux autres, ou du moins leur montrer qu’ils n’étaient pas forcés de rester seuls. La solidarité et la bienveillance comptaient énormément pour l’éclaireur, persuadé que le salut de l’humanité ne pourra pas se faire sans un minimum de bonne volonté. Cette fâcheuse tendance à la destruction des humains l’avait toujours profondément écoeuré et même s’il essayait toujours de voir le bon chez les autres, il savait aussi pointer du doigt les mauvais actes. En acceptant de devenir conseiller, Nino espérait surtout véhiculer un message de paix et ainsi tenter de proposer des solutions qui ne risquerait pas d’affaiblir les habitants de la mine, ou pire encore, les rendre malheureux. En effet, même si son discour ne s’accordait pas forcément avec celui de tous, il restait persuadé que la fraternité restait préférable à la puissance.

D’ailleurs, même s’il n’en toucha pas un mot à la blonde, Nino avait toujours trouvé les Rhodes trop avides de pouvoir et surtout trop tyrannique avec leurs membres. La terreur ne valait sûrement pas un véritable respect et si beaucoup aimaient critiquer la carrière pour leur manque de hiérarchie, l’éclaireur aimait tout de même souligner que les quarries arrivaient étonnamment à s’entendre et à se battre ensemble, non pas par peur, mais par envie de protéger ce qu’ils ont. Une force qu’il ne fallait pas sous-estimer, et qui malheureusement se perdait un peu plus chaque jour à la mine. Après les derniers événements traversés par leur groupe, certains miners se mettaient à douter de leur propre famille et de leurs propres alliés, tout en affaiblissement énormément la communauté. Si Nino continuait d’y croire et continuait de se battre pour arranger les choses, il savait aussi qu’avec le retour de sa soeur dans sa vie, il n’y mettait pas vraiment toute son énergie.

Cela dit, après avoir cherché si longtemps Lenny, il se voyait mal faire autrement, estimant déjà ne pas pouvoir profiter assez d’elle. Avec les tensions entre leurs groupes, les Weavers se retrouvaient obligés de se voir en cachette et rien que pour cela, Nino commençait à en avoir assez des histoires stupides entre les représentants. A cause de tout ça, la plupart des survivants se retrouvaient obligés de vivre sans nouvelle de certains proches, ce qui après autant d’année ne devrait même pas être envisageable. On devrait pouvoir échanger plus facilement avec tout le monde et ainsi former une véritable civilisation. « Si tu as besoin d’aide, hésite pas à demander ? » Avec son poste d’éclaireur, Nino pouvait couvrir de plus grandes zones et ainsi peut-être demander à la place de la blonde des renseignements sur les portés disparus. Cependant, il comprendrait aussi que la crimson puisse vouloir garder cette quête pour elle, comme il a souhaité le faire pour sa tendre petite soeur. « Oui, j’ai retrouvé ma petite soeur il y a peu, je l’avais pas vu depuis avant l’épidémie. » Son petit rayon de soleil de retour dans sa vie, Nino se sentait le coeur léger et aimerait sincèrement que la jeune femme puisse à son tour éprouver ce sentiment de bien-être.
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MessageSujet: Re: you got mud on your face.   you got mud on your face. EmptyDim 23 Déc - 19:56

nino lucy
« you got mud on your face »

De souvenirs musicaux en mélancolies sans mélodie, le chemin qu'empruntaient Lucy et Nino n'était pas celui qu'elle avait pensé retracé, ce matin. La conversation avait si bien démarré entre eux, malgré l'absence de talent musical de la part de la jeune femme. Des excuses pour refrain, une rengaine nouvelle pour elle. Une part d'elle aurait aimé continué à déambuler sur ces anciennes chansons, à réveiller ses souvenirs d'un temps plus doux. A écouter les fredonnements de Nino.
Mais ils avancent inlassablement et avec eux, la conversation décline. Glisse sur la pente des sentiments, des objectifs en suspens. Une question qui brûle vif le goût d'inachevé. Un non sanglant. Toujours pas de Jennings à l'horizon. Peut-être pour toujours. Peut-être pour quelques jours. Elle se refusait de penser à l'inévitable, s'accrochait encore aux bribes d'espoirs qui l'avaient amené jusqu'ici, sur ses terres d'enfance. Gardant le baume au coeur dans un coin de son esprit, elle s'efforça d'apporter des précisions à son sauveur du jour. Des recherches à peine entamées, et l'idée du résultat loin d'être définitive. Cependant, elle accepte l'aide offerte – une fois de plus. Si cela continuait, elle allait lui devoir énormément de choses à la fin de la journée. Si tu croises un Jennings … passe leur le bonjour ? Les chances étaient minimes, mais pas complètement nulles. Et tant qu'elle serait à la recherche de ses frères et sœur, elle verrait le verre à moitié plein.

Lucy se risque alors à faire dévier la conversation sur Nino, se demandant s'il était seul dans cette apocalypse, ou s'il avait la chance d'avoir, près de lui, des personnes qui l'avaient connu avant. Avant que tout ne dégénère, avant que le ciel ne leur tombe sur la tête et que les morts en profitent pour se relever. Oh, waouh. Retrouver sa sœur après autant d'années … eh bien, il en avait eu, de la chance. Une chance qui, elle l'espérait, lui réservait à elle-aussi quelques surprises. J'aimerai bien pouvoir en dire autant ! L'aînée de la fratrie se retrouvait comme une mère qui n'arrivait plus à retrouver sa marmaille. Orpheline de parents, de fratrie, Lucy seule et contre tous.
En sachant que les gens changeaient, avec les années. Avec les rôdeurs, aussi. Et que parfois, ceux que l'on avait un jour connu n'avaient plus grand-chose à voir avec ce qu'il restait du survivant.

Devant eux, la route fit un écart. Un chemin qui s'enfonçait sur le bas-côté, un chemin qu'elle reconnaissait - enfin. Peut-être que son sens de l'orientation n'était pas si flingué que cela. Je reconnais cette route. Pourtant, elle releva les yeux vers Nino, attendant qu'il confirme ses soupçons. La blonde ne voulait pas vraiment quitter le brun, dont la présence avait eu un effet apaisant sur elle. Comme un moment hors du temps, hors de la saleté du monde – et elle ne voulait pas retrouver la crasse, la boue, le crottin du ranch. Derniers instants d'un air pur, moment qu'elle aimerait retarder le plus possible. C'est le moment de se séparer, je crois ... Merci, Nino. De m'avoir tiré de là. De m'avoir changé les idées aussi - même pour un bref moment.
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Nino Weaver
Olympians + le monde qui est le mien
Nino Weaver
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survit depuis le : 24/07/2018
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MessageSujet: Re: you got mud on your face.   you got mud on your face. EmptyMar 25 Déc - 14:03


+ S’entraider. Optimiste dans l’âme, Nino espérait encore qu’un jour, ce simple mot puisse devenir le leitmotiv de tous les survivants. Qu’ils arrêtent de se battre pour des morceaux de terre, pour des denrées en voie de disparition ou même simplement pour prouver leur force. Une attitude qu’il ne comprenait pas, qu’il refusait de comprendre, persuadé que s’il essayait, il perdrait la tête. Trop gentil pour certains, valeureux pour d’autres, l’éclaireur divisait les avis et même si plus d’une fois sa bienveillance lui avait joué des tours, il ne regrettait en rien cette dernière. Au lieu de blâmer les autres pour leurs actes, Nino préférait leur donner une seconde chance tout en leur tendant la main, dans l’espoir de leur prouver que dans les ténèbres l’espoir ne mourrait jamais vraiment. Cependant, même s’il souhaitait avant tout rendre un peu le sourire aux autres, l’éclaireur savait qu’il ne pouvait pas s’imposer et que pour certains survivants, abîmés par la vie, le chemin se montrait plus laborieux. Heureusement, du temps ils en avaient à foison et avec un peu de bonne volonté, chacun pouvait retrouver un semblant d’équilibre.

Accompagné depuis le début de l’épidémie par son meilleur ami, Nino avait toujours pu s’accrocher à quelqu’un, une chance que beaucoup n’avait malheureusement pas connu. De plus, depuis quelques mois déjà, il comptait un nouveau pilier à sa vie, sa petite boule de poils chérie ; Poutine. Une présence qui lui réchauffait à chaque instant le coeur, et qui en plus semblait lui porter chance. En effet, quelques temps seulement après avoir sauvé l’animal, le brun avait retrouvé sa petite soeur adorée, celle qu’il avait cherché inlassablement durant des années. Une période pas toujours facile qui lui permettait de comprendre le sentiment de la blonde et qui lui donnait encore plus envie de l’aider. « Si jamais je croise un Jennings, tu seras la première au courant. » Un nom de famille qu’il notait dans un coin de sa tête, afin d’éventuellement se renseigner auprès de personnes mieux informées. « Je suis quasiment sûr de ne jamais avoir entendu ce nom à la mine, mais je me renseignerais. Par contre, tu devrais tenter à la carrière, ils sont nombreux. Par contre évite de dire que tu viens du ranch si tu te rends là-bas. Et je peux demander à ma soeur, pour Olympia. » Même s’il ne connaissait pas vraiment la blonde, l’ancien moniteur de snowboard souhaitait réellement qu’elle retrouve ses proches et au final, cela ne lui demandait pas vraiment beaucoup d’efforts de chercher un minimum.

Maintenant que les quelques informations se retrouvait graver dans sa tête, il était temps pour les deux compères de se séparer. « Oui, tu as encore une petite demi-heure de marche. » La route ne devrait pas être trop compliquée, et même si un ou deux rôdeurs trainaient par là, il ne doutait pas un instant que Lucy s’en débarrassait aisément. Plus coriace qu’elle en avait l’air, la blonde connaissait suffisamment la vie à l’extérieur pour gérer cette portion de route. « Rentre bien alors et puis j’espère que tu retrouveras ta famille rapidement. » Après un dernier sourire bienveillant, Nino lui adressa un signe de main, avant de reprendre le chemin de la mine, le coeur léger.
jules



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