lonely souls (cillian)

Avant d’intégrer le ranch, Alexandra s’était déjà retrouvé dans ce petit coin de paradis. Elle l’avait atteint totalement par hasard lors de ses années d’errance dans le Texas. Ensuite, elle ne l’avait plus jamais retrouvé. Située au beau milieu du désert, l’oasis n’était pas facile à trouver et même si à présent, elle était assez conséquente. Le lieu était calme généralement, il y avait bien quelques bêtes qui y venaient pour s’abreuver mais aucun humain ou rôdeur. Sauf aujourd’hui, après avoir parcouru des kilomètres, la jeune femme avait eu envie de se reposer et de remplir sa gourde. Par chance, elle est passé à proximité de cette oasis perdue dans le désert et s’est donc tout naturellement dirigé vers celle-ci. Bien entendu, elle est restée vigilante. Le lieu avait l’air paisible mais cela ne voulait pas dire qu’il n'y avait aucun danger. Depuis la dernière fois qu’elle y est allée, les choses ont pu très bien changer. D’ailleurs, des personnes s’y sont rendue récemment car on pouvait voir quelques petits vestiges de leur passage sur le sol, comme par exemple des mégots de cigarettes et des bouteilles vides.  

Alex descendit de son cheval pour faire les quelques mètres qui la séparait de l’étang à pied. Toujours attentive à son environnement, elle devait refréner Comanche qui avait qu’une envie : foncer vers l’eau pour boire jusqu’à plus soif. Une fois arrivée devant l’oasis, elle s’assura une dernière fois qu’il n’y avait pas de risque pour l’animal et l’attacha à un arbre. Sa plus grande crainte était de voir un rôdeur surgir de l’eau. Heureusement, elle était clair ce qui permettait de voir le fond. De plus l’eau n’était pas profonde là où l’éclaireuse et son destrier se trouvaient, donc si un mort vivant devait sortir brusquement de l’eau, il se trouverait quelques mètres plus loin devant eux. Après avoir rempli sa gourde en la filtrant au préalable selon une technique très longue, la grande brune commença à retirer son foulard et sa veste pour les laver du sang des marcheurs, de la poussière et de la sueur s’étaient accumuler dessus. Elle ressemblait plus à un de ses morts ambulants qu’à un être humain. De ce fait, elle commença par décrasser ses habits un à un jusqu’à se retrouver en sous-vêtements. Ensuite, elle posa ses affaires sur les branches d’un arbre pour qu’ils puissent sécher au soleil.  

Une fois sa besogne terminait, la cavalière resta un instant en silence, le regard scrutant les alentours. Pour l’instant, il n’y avait personne dans le coin, pas de rôdeur, ni d’humain et elle espérait que ça puisse durer le temps de se nettoyer elle aussi. Il n’y a pas que ses habits qui était sales, sa peau et ses cheveux avaient bien besoin d’un bain. Cependant, elle n’avait pas l’intention de retourner au ranch tout de suite et ailleurs, il était difficile de trouver de l’eau avec cette qualité. La trentenaire hésita encore quelques minutes avant de décider de finalement piquer une tête dans l’eau. Son compagnon avait également profité d’être près de cet étang pour laver son pelage poussiéreux. A présent, il profitait du soleil pour se sécher. Son comportement rassura un peu la jeune femme qui retourna dans l’eau. Avant de plonger, elle remarqua quelque chose du coin de l’œil. Dans ses cheveux, un morceau de doigt était accroché. Elle le retira du bout des doigts avec une grimace de dégoût et se laissa glisser entièrement dans l’eau claire pour retirer une majeure partie de la souillure. Pour enlever le reste, elle utilisa ses mains comme un gant de toilette pour retirer les saletés les plus incrustés sur ses bras.