Sujet: All the nights spent off our faces trying to find these perfect places Sam 10 Mar - 18:36
what the fuck
are perfect places
anyway ?
Bass & Malini
Send us to perfect places All of our heroes fading Now I can't stand to be alone, let's go to perfect places
L'attente pèse sur ses épaules, une tension dont elle ne parvient à se débarrasser depuis qu'elle le sait sur les routes, sans elle, aussi loin. Entre eux tout est si récent, pourtant elle a l'impression de l'attendre depuis toujours, comme les femmes des soldats sur le pas de leur porte qui veillent l'horizon depuis des années, comme si elles pouvaient y apercevoir leur mari au front. Malini n'avait pas particulièrement approuvé ce voyage, mais elle n'avait pas à intervenir dans ce que Bass considérait être son devoir, tout comme lui ne se permettrait pas de lui dire quoi faire ou encore où aller. Et la conversation qu'elle préparait depuis un moment allait justement marquer un autre moment déterminant dans ce genre d'échange. Elle se mord les lèvres à l'avance, cherchant le courage et la façon de lui annoncer ses projets. Oui, un projet déjà. Pas juste une idée, pas juste une impression, elle fomentait déjà des plans, zieutait sur des cartes à la recherche d'itinéraires appropriés : elle allait partir en Alabama. La question, ou même les questions qui traînaient à l'arrière de son esprit étaient : quand et surtout, avec qui ? Encore une fois, jusqu'à récemment, elle n'aurait même pas tergiversé et serait partie seule, sans s'attendre à de la compagnie, juste elle dans l'errance des premiers jours. Mais maintenant, un certain recruteur blond était à prendre en compte et elle ne pouvait pas partir sans au moins le lui demander. Parce qu'il lui manquerait trop, parce qu'il lui manque déjà rien qu'à l'idée.
Distraitement, les yeux fixés vers le chemin qui mènera vers chez lui, elle passe les procédures de sécurité de la ville, cède son arme à feu – mais n'arrive toujours pas à se retenir de rouler des yeux – et répond à quelques questions de formalité, comme s'ils ne se doutaient pas déjà de la raison de sa présence ici. Et l'estomac à l'envers, elle prend fermement la direction de la maison que partagent Bass et Vladimir. Mais chaque pas a l'air de transformer ses jambes un peu plus en coton. Ça n'arrive pas souvent, mais Malini a peur. Peur qu'il lui soit arrivé quelque chose, peur qu'il désapprouve, peur qu'il refuse, pire, peur qu'il accepte de tout mettre de côté juste pour partir avec elle. Quelle issue serait la plus surprenante pour elle ? Peut-être qu'elle devrait juste partir, ne rien dire à qui que ce soit et être sûre au moins de ne récolter que de la déception à son retour. Comme Caden l'a fait. Au moins, la déception, le ressentiment, la colère, elle sait gérer, elle sait ce que c'est. Il y a quelques secondes d'hésitation où elle regarde derrière, caressant l'idée de disparaître des yeux. Elle n'avait parlé de l'Alabama à personne, ils n'y penseraient même pas. On s'inquièterait, on penserait à une attaque, à des rôdeurs, à des survivants errants, à sa langue insolente qui lui aurait joué son dernier tour, mais personne ne penserait à une fuite. Et pendant quelques secondes, elle se dit que tout foutre en l'air, c'est la seule solution qui fasse sens, parce qu'avoir quelque chose qui fonctionne, quelque chose qui la rend heureuse, ça l'effraie. Elle sait ce que c'est d'aimer de toute son âme et de perdre tout autant. Malini : un pas en avant, et le reste du temps à reculer.
Mais quelque part dans son esprit, la voix de Vladimir lui revient, l'aplomb avec lequel il semblait vouloir dire que Bass ne survivrait pas à un autre coeur brisé. Serait-elle capable de tuer un être cher à nouveau ? À quel point peut-elle supporter le sang sur ses mains ? Un jour, ses jambes seront incapables de la porter plus loin. Mais pour l'instant, elle parvient à reprendre sa progression après une grande inspiration. Il n'est plus très loin, juste à deux enjambées des marches vers l'entrée et elle frappe trois coups retentissant. Elle n'a plus le choix de reculer maintenant, il ouvre la porte grand sur lui, sur eux, sur ce qu'elle doit lui dire et qu'elle redoute tant. Mais ça attendra qu'elle lui tombe dans les bras, ça attendra qu'elle arrache un baiser passionné au recruteur, ça attendra qu'elle étanche sa soif de lui, son soulagement de le savoir vivant, entier et visiblement en bonne santé. "Il était temps ! J'ai failli attendre." Toute inquiétude était balayée, remplacée par un sourire qui ne dure pas non plus trop longtemps. Elle le repousse pour examiner de plus près sa mine. "Tout va bien ? Tu n'as rien eu ?" Mais la question qu'elle cache est : t'as pas pris de ce vaccin j'espère ?
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Bass Ferguson
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Sujet: Re: All the nights spent off our faces trying to find these perfect places Mar 20 Mar - 14:34
Sujet: Re: All the nights spent off our faces trying to find these perfect places Mar 27 Mar - 21:37
what the fuck
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La stature imposante du grand blond se referme sur elle et elle a un sourire délicieux qui traîne sur ses lèvres après leur baiser gourmand, avide l’un de l’autre. Rassurée de le savoir en forme physiquement, rassurée de le savoir encore disposé à l’accueillir… Parfois elle craignait que les mots d’Elanor ne percutent Bass et qu’il décide lui aussi qu’elle était toxique pour lui. La mécanique n’est pas encore entièrement bien huilée mais elle se met en place peu à peu, chacun dosant leur affection et leur besoin de l’autre à l’intuition. Pour l’instant, l’équilibre se tient et elle se surprend à ne pas se lasser de lui, comme des autres par le passé. Bien sûr, il y avait toujours ces mots qu’elle gardait pour elle, ces mots terribles qui ne semblaient pas vouloir franchir ses lèvres, par crainte de ruiner l’équilibre. D’ailleurs, lui-même n’avait pas répété sa confession depuis cette fois à l’infirmerie. Ils s’éloignent momentanément, juste le temps de s’observer, d’évaluer les mots de l’autre pour chercher les réponses qu’ils n’osent peut-être pas encore partager. Il a l’air préoccupé et la recruteuse sait d’avance que ce qu’elle va lui dire ne va pas l’aider à dormir plus tranquille, mais c’était comme à charge de revanche pour les derniers jours où elle n’arrivait pas à trouver le sommeil à force de s’inquiéter pour lui. Il la fait rentrer et elle se dirige directement vers la cuisine après avoir aperçu la petite endormie dans le canapé. Mieux valait garder ses oreilles innocentes loin des conversations qui allaient suivre.
Elle s’installe sur la table, trop pleine d’énergie pour se résoudre à se clouer sur une chaise, trop pleine d’angoisse aussi à expier en mouvement de jambes qui battent l’air. « J’ai eu un résumé de ce qui s’est passé. C’était de la folie de s’approcher de ce truc. » Beckett avait pris le vaccin et elle s’était retenue de le frapper pour avoir fait preuve d’une telle inconscience. « Moi ça va, je suis juste un peu inquiète. Abel parlait de foutre tout le monde en quarantaine le temps qu’on démêle le vrai du faux de ce vaccin. Je pourrai pas rester plus longtemps qu’une nuit, faut absolument que je rentre demain pour aider à mettre tout ça en place. » Les doigts de la recruteuse courent le long du bras de son amant, avec un message bien clair derrière leurs intentions. Elle n'était là qu'une nuit, autant en faire le plus possible. Elle l'attire contre lui pour lui voler un autre baiser, consciente que ça n'ira pourtant pas plus loin tout de suite, tant qu'une enfant dormait dans la pièce d'à côté. « Mais je pouvais pas rester en place, fallait absolument que je te voie... » Aveu de faiblesse, aveu de besoin, besoin de lui. Besoin de lui parler aussi, de lui ouvrir les portes de son esprit tracassé par son plan de voyage, par son obsession de Coosada. Elle n'arrivait plus à le garder pour elle et il était la seule personne susceptible de comprendre son trouble.
Malini baisse les yeux pour fixer pour fixer ses mains qui sont allées trouver réconfort dans celles de Bass. Retenir plus longtemps cette discussion commence finalement à lui tordre l'estomac, car plus elle y pense, plus elle se dit que ça ne peut pas bien terminer, que les retrouvailles n'allaient pas être explosives pour les mêmes raisons que celles qu'elle attendait. Et c'est sur le point de franchir ses lèvres, c'est sur le point, elle le jure. Mais à la place, elle dévie. Par lâcheté ? Peur ? Appréhension ? « J'ai entendu dire qu'Iris avait pris le vaccin... Vous allez faire quoi ? Quelqu'un la surveille ? » Comme si ça pouvait être crédible. Comme si elle avait fait trente bornes pour savoir si quelqu'un veillait sur Iris. Au moment où elle le dit, elle sait que c'est trop tard. Il sait déjà qu'elle lui cache quelque chose.
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Sujet: Re: All the nights spent off our faces trying to find these perfect places Dim 8 Avr - 11:12
Sujet: Re: All the nights spent off our faces trying to find these perfect places Ven 13 Avr - 22:27
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Les gestes du recruteur. La douceur de son toucher. L’attention qu’il lui portrait. Il y avait tellement de force dans ses bras et pourtant tellement de patience envers elle dans ses yeux. Une nuit c’est bien, mais Malini est une éternelle insatiable. Il n’y a jamais assez : d’aventures, de frissons, de lui… Elle ose enfin se l’admettre, il lui manquera au moment même où elle quitterait la ville. Ne parlons même pas de ce qu’elle ressentirait si elle quittait la région sans lui. Le stress des jours précédents se dissipe lentement. Il est là, tout contre elle, il fredonne un air d’autrefois et ses doigts entreprennent de dénouer toute tension avec de douces caresses. Elle aimerait figer cet instant et le garder dans un coin de sa tête pour toujours. C’est le calme avant la tempête.
Avant même qu’il ne réponde, elle a bien conscience que sa tentative de changer de sujet est un échec cuisant. Elle ne fait que repousser une échéance qui lui tombera lourdement sur les épaules plus tard. En attendant, elle préfère observer leurs mains liées, le sol sous eux, et elle écoute patiemment les nouvelles d’Iris. Si l’état de l’infirmière n’était effectivement pas au centre de ses préoccupations en arrivant, elle grimace quand même légèrement à l’annonce. Une grimace qui se transforme en indignation à la suite des propos du recruteur. La lueur de protestation de l’Indienne se confronte à l’air parfaitement calme de Bass et elle est incapable de formuler correctement une objection. Elle est démasquée. Si elle a quelque chose à lui dire... Et comment. Il y a des kilomètres de pensées derrière la décision que la recruteuse a prise, autant de kilomètres que la route qui l’attend. Elle a un rictus amer quand elle déclare : « Tu oublies que je suis forte quand il s’agit de faire le pire… » Et ses yeux vont chercher le courage ailleurs. « Dernièrement, j’ai beaucoup pensé à ma famille… J’essaie de me rappeler certaines choses et je n’y arrive pas et ça me rend malade… » Pas de photos, pas de souvenirs, elle n’a rien emporté de Los Angeles quand elle est partie de sa maison endeuillée et aux prises avec un incendie qu’elle avait provoqué elle-même. A l’époque, se souvenir était la dernière chose dont elle avait envie, car à chaque souvenir se rappelait également le dernier souffle arraché à Nisha. « J’y pense tout le temps, j’en fais des rêves la nuit, quand ce n’est pas des cauchemars. C’est tellement… étouffant… Ce besoin de me souvenir. »
Timidement, elle lève à nouveau les yeux vers lui, pour qu’il puisse lire dans ses yeux ce qu’elle essaie de verbaliser laborieusement. Il faut qu’elle parte sinon elle va perdre la tête et faire quelque chose de grave. Elle est à cran, ça se sent à chaque pas qu’elle fait, à chaque parole qu’elle prononce, et elle s’en veut presque de ressentir ça. En septembre, quand Bass et elle avaient finalement réussi à faire un peu de tri dans tout ce qu’ils ressentaient, elle avait eu une impression de plénitude. Et petit à petit, ce sentiment s’était amenuisé, car c’était une ressource rare finalement, surtout pour ceux qui en veulent toujours plus. Il avait peut-être réussi à combler quelque chose en elle, mais ça n’avait fait qu’ouvrir la voie vers d’autres sentiers sinueux de son esprit qui se terminaient par d’immenses gouffres. « Je crois que j'ai besoin de rentrer. A Coosada. Revoir ma maison, là où j'ai grandi, là où Nisha a grandi... Comme un pélerinage, en quelque sorte. Faire le plein, retrouver mes souvenirs... Si je reste ici... Je vais partir en vrilles. » Les lèvres pincées, elle attend le verdict avant de se rendre compte qu'elle avait oublié une information cruciale. « C'est temporaire évidemment, je compte revenir. » Les doigts de la recruteuse s'entourent autour des bras de son compagnon alors qu'elle tente de le sonder, le coeur battant la chamade tellement fort qu'elle le sentait dans le fond de sa gorge. Ses yeux avaient l'air de l'implorer : Tu comprends, n'est-ce-pas ? Dis-moi que tu comprends.
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Sujet: Re: All the nights spent off our faces trying to find these perfect places Dim 27 Mai - 0:02
Sujet: Re: All the nights spent off our faces trying to find these perfect places Mar 19 Juin - 20:03
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Les secondes s'allongent, le temps s'étiole et d'un coup, tout disparaît. Le soulagement d'avoir réussi à annoncer sa nouvelle se dissipe et laisse peu à peu place à une autre forme d'appréhension. Dans l'attente de sa réponse, elle ose à peine soutenir son regard, zieute à droite puis à gauche, cherche des détails qu'elle ne connait pas encore sur le visage du recruteur. Est-ce qu'il serait en colère ? Perplexe ? Triste ? Les scénarios pleuvent dans sa tête depuis des jours déjà et aucun d'eux n'a de fin heureuse. Ça n'existe plus les fins heureuses... Ce qu'il pourrait lui dire. Elle a encore en tête leur violente dispute plus tôt dans l'année, les mots acerbes, le regard désespéré. Elle n'a certainement pas envie de revivre ça, l'humiliation, la peine, l'ineffable sentiment qui suit la certitude d'une perte. Elle l'avait perdu et elle risque de le perdre encore, tout ça pour chasser des souvenirs. Mais Malini, elle ne peut plus fuir longtemps les rêves et les cauchemars qui ont sa maison d'enfance comme décors. Peut-être qu'il comprend, peut-être qu'il a les mêmes tourments qu'elle au fond, tourments qu'il étouffe au contact des Olympiens. Après tout, le grand blond n'avait pas non plus eu l'occasion de fouiller sa maison d'enfance pour récupérer des morceaux de son passé. N'était-il pas en prison quand le monde leur était tombé sur la tête ? Alors il doit comprendre, il n'a plus d'autre alternative que de comprendre. Que sont deux mois dans toute une vie ? Sauf qu'ils n'ont peut-être pas toute une vie...
Et puis l'impensable se produit. Un sourire éclaire son visage, comme si elle ne venait pas lui annoncer qu'elle allait l'abandonner pour chasser des lubies. Il pose sa main sur son visage et Malini perd sa joue dans la paume réconfortante du viking. Il vient avec elle. Les mots ne percutent pas immédiatement, elle préparait déjà de quoi argumenter, expliquer, un long exposé qui était supposé justifier l'inexcusable. "Quoi ?" Ça lui échappe alors qu'elle lui retourne un regard presque choqué. Il vient avec elle et c'est un engagement énorme qui lui tombe sur le coin de la bouche au point qu'elle n'arrive pas à articuler de phrase cohérente et encore moins de pensées claire. Puis, l'euphorie. Le soulagement décuplé. L'Indienne tend ses bras pour entourer les épaules du grand blond et l'attirer contre elle avec ardeur et elle plaque un baiser affamé sur les lèvres de son compagnon. Son compagnon. Oui, c'est officiel. Alors le baiser dure, les mains agrippent le tee-shirt de Bass, pressées, heureuses de le retenir un peu plus longtemps et Malini partage son souffle, s'empêche de le laisser partir, comme si en ce simple laps de temps il pourrait changer d'avis.
Les questions s'empilent dans l'arrière du crâne de la recruteuse, mais elle se laisse un peu de temps contre lui, un peu de passion qui se serait consumée ici même si la petite ne dormait pas quelques mètres plus loin. Et enfin, quand elle se sent plus sereine, plus pleine, elle se défait de lui, les yeux brillants d'une joie indescriptible. Mais Malini demeure Malini et une graine de soupçon se plante dans sa tête alors qu'elle demande d'une petite voix : "Mais... pourquoi ?" Oh, elle sait pourquoi. Elle le sait parce qu'il le lui a avoué quelques mois plus tôt alors que, les paupières lourdes, la fatigue d'avoir failli mourir dans les veines, la recruteuse s'apprêtait à sombrer dans le sommeil. Les confessions de l'Olympien ne l'ont jamais quittée depuis, et s'il n'a jamais réitéré ses propos, elle est intimement convaincue qu'ils sont vrais. Mais sa méfiance envers les hommes est bien plus forte que sa capacité à se laisser aimer. Après tout, les hommes n'avaient pas cessé de l'abandonner tout au long de sa vie ? Son père biologique, son père adoptif, le père de sa fille et plus récemment, Caden avait rejoint le bal des fugitifs. Pouvait-elle donc se laisser complètement bercer par les paroles de Bass ?
Alors pour atténuer sa question et la méfiance dans sa voix, elle ajoute. "Je voulais te demander mais je n'osais pas... Je pensais que tu dirais non. Parce qu'ils ont besoin de toi ici... Et Iris..." La liste des raisons de rester étaient longues et elle se tut, s'interdit même d'en énumérer davantage de peur de le faire douter vraiment. "Pas la peine de te faire petit. Je te veux avec moi." Et elle le veut tout court, mais ça, il peut aisément le lire dans son regard. Mais la réalité étend ses tentacules sur leur petite bulle. S'il accepte, ça amène tout son lot de questions et d'organisation. Et les premiers problèmes se posent. "Peyton te laisserait filer dire quoi que ce soit ?"
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Sujet: Re: All the nights spent off our faces trying to find these perfect places Sam 23 Juin - 19:39
Sujet: Re: All the nights spent off our faces trying to find these perfect places Jeu 2 Aoû - 20:26
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Elle part et il vient avec elle. Elle part et il comprend. Quand d’autres auraient eu une crise de colère et de lamentations, lui prend le temps de réfléchir à ses motivations, de l’accepter telle qu’elle est, avec son lot de déceptions. C’est pour ça qu’elle l’ai… S’il fallait choisir un moment pour le dire, ce serait maintenant, n’est-ce pas ? Mais Malini étant Malini, aucune déclaration ne franchit ses lèvres, elle se contente de l’observer et de le penser en silence, comme si les mots prononcés pourraient accélérer toutes les catastrophes qu’elle imagine toujours arriver. Elle reste la meilleure quand il s’agit d’imaginer le pire. Alors pour l’instant, elle tente d’imaginer la route avec lui à ses côtés, les longs silences de la nuit durant lesquels elle pourra se blottir contre lui pour chercher le réconfort, les aventures qui attendent au détour des petites routes, les marées de rôdeurs qu’elle lui fera traverser en lui tenant la main… Tout lui paraissait soudainement plus simple avec Bass auprès d’elle.
Rien ne semble le retenir ici et la recruteuse sent une dose d’espoir dans ses veines alors que son rire répond à la taquinerie de son compagnon. "Olympia n’est pas prête… Entre les gens que j’aurais envie de taper et réciproquement, le seul moyen d’assurer la paix serait de me garder enfermée." Elle sourit davantage avant de tapoter doucement sa joue. "Mais ce n’est pas une suggestion hein !" La lueur malicieuse dans son regard s’éteint lentement alors qu’elle s’apprête à reprendre un sujet plus sérieux. "Concernant Abel, j’en fais mon affaire. Mais il n’a pas vraiment le choix, je partirai qu’il le veuille ou non. Mais avec son accord, c’est quand même mieux." Et elle n’ose pas imaginer ce que leader des cavaliers serait capable de faire par orgueil, car tout comme avec elle, il fallait s’attendre au pire quand on se mesurait à Abel Rhodes. Lui donner la chasse ? La bannir à tout jamais ? La garder sous surveillance stricte ? Jusqu'où tiendrait ce lien étrange et ténu entre eux ? Ils s'apprécient, se respectent, se supportent, mais il y a tellement de barrières liées aux circonstances et surtout à leurs deux personnalités incompatibles. Parce qu'Abel Rhodes ne supporte pas les grandes gueules qui formulent des critiques à son égard, même les plus constructives, alors que c'est exactement ce dont il a besoin dans sa vie pour ne pas perdre le nord – la soeur Rhodes tient d'ailleurs ce rôle privilégié. "C'est Silas qui sera le plus dur à convaincre là-dessus... J'ai peur qu'il le prenne comme un abandon."
Lentement les masques tombent, Malini se révèle : son air soucieux, la sincérité dans son regard, la crainte dans sa voix, ce ne sont pas des traits qu’elle dévoile à tout le monde. En fait, elle ne les montre à personne d'autre que lui, le collecteur de ses confessions les plus intimes, celui qui prend de plus en plus de place dans son esprit, qui remplit des vides dont elle n’avait même pas conscience qu’ils existaient. Alors c'est le moment n'est-ce pas ? C'est maintenant. Ses yeux sombres capturent les orbes azuréens du colosse, elle humecte ses lèvres soudainement asséchées par ce qui lui pèse sur le coeur et elle se lance : "Bass..." Et soudain le vide, soudain l'incertitude lui saute à la gorge et elle se retrouvé déboussolée face à son incapacité à formuler ses sentiments. Devant elle, le souvenir terrifiant de la dernière fois qu'elle a aimé quelqu'un de toutes ses forces avant de tout perdre injustement. Et si elle formulait ces mots (mal)heureux et que tout s'effondrait à nouveau ? Et s'il lui échappait ? Et si le monde lui tournait encore une fois le dos, entêté, prêt à toutes les conspirations tordues pour la faire souffrir. Elle ne peut pas le dire, pas tant qu'elle a pleinement sa tête, qui tourne à plein régime pour trouver les scénarios catastrophes. L'errance rit de son désarroi alors qu'elle n'a rien d'autre à lui offrir que son air désolé.
Mais il y a autre chose qu'elle peut dire, d'autres choses qu'elle n'a pas peur de formuler, d'autres choses que le destin saurait accepter sans s'offenser et lui faire subir le pire. "Je suis désolée... Pour toutes les fois où je n'ai pas été à la hauteur, et pour toutes les fois où je ne le serai pas... Mais j'y travaille." Ses doigts s'égarent sur la joue de son bien aimé. "Heureusement que tu es patient..." D'une façon plus qu'exemplaire.
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Sujet: Re: All the nights spent off our faces trying to find these perfect places Mar 4 Sep - 19:45
Sujet: Re: All the nights spent off our faces trying to find these perfect places Mer 26 Sep - 14:01
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« Moi aussi. » Moi aussi ? Moi aussi je t'aime ? Moi aussi je veux juste retourner dans les bois avec toi ? Moi aussi. C'est tout ce qu'elle a à lui offrir et le malheureux devra s'en contenter. De toute façon, selon ses propres mots, il n'en attend pas plus d'elle. Oh bien sûr, ça arrangeait la recruteuse, mais ça ne l'empêchait pas de réaliser que c'était injuste pour lui. Elle lui demandait de tout quitter mais elle était incapable en retour de lui exprimer ses sentiments. Pourtant elle l'aime, la bougresse. Et elle frissonne violemment quand il le lui dit. Au milieu de ses entrailles bourdonne le constat indéniable : elle ne mérite pas Bass Ferguson. Mais elle ne s'aventurera pas à le dire, parce qu'il passerait son temps à le nier. Leurs regards s'accrochent, se promettent des choses que leurs lèvres n'oseront psalmodier de peur de changer le véritable message. Il a raison, il pourrait lui dire n'importe quoi, elle ne le trouverait jamais aussi horrible qu'il a l'impression d'être. Son palmarès à elle est pire, à tous les coups. Certes, elle avait été exemplaire dans une autre vie, contrairement au passé de voyou du recruteur, mais lui il essayait au moins de se rattraper. Alors qu'elle... « Tu sais que tu peux me dire n'importe quoi. Je te connais, je sais que tu as toujours fait ce que tu avais à faire. » Ses doigts dansent sur le visage du blond, tracent un trait le long de son front comme si ça lui permettrait d'en extraire ses pensées. « Qu'est-ce qui te traverse l'esprit qui puisse être mauvais ? » Elle murmure, appelant des secrets qui resteraient dans cette bulle d'intimité. Elle aimerait pouvoir lui rassurer, lui dire de relativiser, ça ne peut pas être si mauvais que ça... Après tout, il parlait à la femme qui a été recrutée par Gabriel Rosario en personne, ce qui était moral à ses yeux avait une toute autre définition.
C'est comme ça qu'elle lui dit qu'elle l'aime, quelque part. En étant là, tout simplement, à chercher à éponger ses tourments, à porter sa charge émotionnelle. C'était bien plus que les autres entités environnantes qui claironnent pourtant leur amour à tout va. Malini elle ne le dit peut-être pas, mais au moins la main avec laquelle elle aimerait panser les plaies de Bass est sincère. Eux deux au moins, ils n'ont pas l'air d'une parodie des couples d'autrefois. Les seules personnes qui s'aiment encore. Un glapissement vint interrompre ce moment intime alors que Hagen surgit dans la pièce pour se mêler aux jambes de Bass et derrière lui la silhouette adolescente d'une jeune fille se cache derrière le pan de mur. « Je crois que quelqu'un a fini sa sieste. » Avec un sourire, elle quitta son perchoir sur la table pour saluer Jezabel qui faisait finalement son entrée dans la cuisine, signant immédiatement qu'elle était simplement venue chercher de l'eau. La jeune fille ne pouvait cependant pas cacher un petit sourire content. Contente de la présence de Malini ou de l'idylle naissante entre les deux recruteurs ? Ça c'était sûrement un secret qu'elle garderait entre elle et son père quand elle lui ferait le résumé de ce qui s'était passé en son absence. L'Indienne se racla alors la gorge avant de demander, l'air très sérieux : « Dis-moi, c'est okay avec toi si je reste pour la nuit ? » Elle hocha vigoureusement la tête, cette fois un grand sourire aux lèvres. Autant profiter d'un moment de calme tous ensemble avant que Malini ne lui enlève Bass pendant plusieurs semaines et ce n'était pas une nouvelle qui serait bien acceptée, que ce soit ici ou dans le reste d'Olympia. « Super ! On pourra jouer aux cartes et plumer Bass, qu'est-ce que t'en dis ? » La cavalière lui tendit la main dans laquelle la petite claqua aussitôt, ravie à l'idée d'une alliance féminine se profilant à l'horizon. Ce sur quoi l'aînée lança un petit regard d'excuses à son compagnon, tout en arborant un sourire qui disait tout le contraire. Leur petite pause dans le temps ne pouvait pas durer, mais il fallait peut-être qu'ils s'accrochent aux dernières scènes de vie normale avant de se plonger dans l'aventure ensemble. Ils auraient des semaines entières ensuite pour se retrouver tous les deux.
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Sujet: Re: All the nights spent off our faces trying to find these perfect places
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