I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger.
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Sujet: I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger. Dim 25 Mar - 20:01
Bass Uzo « I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger. »
octobre 2014 + Le climat d’Olympia était une éternelle source de sérénité pour elle, un endroit dont elle n’était jamais lassée de s’étonner qu’il puisse continuer à tenir debout envers et contre tout. Si l’idée, ou même le désir, de venir vivre ici ne l’avait jamais réellement traversée – elle préférait encore le côté plus terre à terre de la Mine, avec lequel il était difficile d’oublier où l’on se trouvait et donc, de perdre le sens des priorités –, elle appréciait chacun de ses passages, aussi rares soient-ils, au sein de ce bastion de civilisation humaine. Depuis qu’Iris était arrivée, Uzo y avait même trouvé un intérêt nouveau en ce qu’elle avait immédiatement eu un bon contact avec la nouvelle infirmière. Si ses relations avec le personnel médical de la ville s’étaient jusque-là bornées à une cordialité polie et désintéressée, la venue de l’infirmière avait changé la donne. Iris était de ces personnes qu’il était difficile de ne pas apprécier et la bonne entente avait présente dès le début, autant dans l’aisance de la conversation que dans son attitude, sa manière de se comporter vis-à-vis des autres. Dès la première fois qu’elle l’avait rencontrée, la miner avait pris un peu plus de temps pour rester avec elle une fois réglé le sort des survivants qu’elle était chargée d’escorter à bon port. Un acte en bonne voie de devenir une habitude, semblait-il, puisque les deux femmes avaient continué sur cette voie ensuite.
Leanne devait rester en observation au moins quelques jours, l’informa l’infirmière après avoir terminé les sutures de la sale blessure qui lui avait déchiré le mollet. La plaie n’étaient pas propres – les barbelés n’étaient pas exactement réputés pour ça – et les risques d’infections n’étaient pas encore exclus. Impossible, en l’état, de ne pas être sûr que la jeune femme n’avait pas été contaminée. Et même si Uzo l’avait amenée à Olympia le plus rapidement possible, c’était peut-être déjà trop tard. les prochains jours se chargeraient bien vite de trancher ce point, en attendant il ne restait guère plus qu’à prier pour un bon dénouement. Consciente du tournant décisif que sa vie risquait de prendre incessamment sous peu, la blessé n’avait pas fière mine, pâle et légèrement fiévreuse, l’angoisse venant en rajouter une couche sur tout le reste. Uzo aurait voulu la rassurer, mais elle n’était pas du genre à vendre des chimères. Tout ce qu’elle pouvait lui souhaiter, c’était de s’accrocher à son courage, de ne pas perdre l’espoir. Au moins ici, Leanne était-elle entre de bonnes mains.
Désireuse d’être de retour à la Mine avant le coucher du soleil, l’ex-militaire prit rapidement congé et quitta l’endroit sans trop tarder. La porte du bâtiment médical refermée derrière elle, Uzo ne fit que quelques foulées avant de s’arrêter net, marquer une brève pause puis finalement se retourner vers la silhouette adossée contre le mur à côté de la porte et au nez de laquelle elle venait juste de passer. « Bass… » Bass, l’ombre à son tableau personnel. Elle n’était pas surprise de le trouver ici, non, elle avait eu connaissance de son arrivée quelques mois plus tôt, l’avait même aperçu une ou deux fois. Et s’était fait fort de l’éviter, surtout, par manque de temps, par excès d’incertitude. Est-ce qu’ils avaient encore seulement quelque chose à se dire ? Elle ne voulait pas être celle qui regarderait son ancien ami en face pour réaliser l’étranger qu’il était à présent devenu. Elle ne voulait pas d’une conversation stérile “de principe”, juste pour se rappeler l’avant. Alors ça lui avait été plus facile, fatalement, de l’ignorer, comme elle l’avait ignoré pratiquement dix années durant avant que tout ce bordel ne commence. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Ou plutôt : Tu m’attendais ? Pourquoi ? Ses yeux s’ancrèrent à ceux de l’olympien, le visage neutre, tandis qu’elle croisait les bras sous sa poitrine. Et si une poignée d’excuses lui traversa la tête dans le but de lui permettre de s’échapper de là, pas une seule ne franchit ses lèvres tandis qu’elle restait plantée à le dévisager, silencieuse, et pas bien certaine d’avoir envie de cette confrontation.
Bass Ferguson
Olympians + le monde qui est le mien
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Sujet: Re: I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger. Mar 17 Avr - 19:54
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Sujet: Re: I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger. Dim 22 Avr - 21:12
Bass Uzo « I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger. »
Elle roula des yeux, réprimant un soupir et laissa à la place un très léger sourire amusé s’installer sur ses lèvres. « Tu sais très bien ce que je veux dire. » Mais il n’avait pas pu, pour autant, s’empêcher de se fendre de ce genre de réplique pas vrai ? A court de mots, maladroite depuis le temps qu’elle avait choisi de ne plus lui parler, de ne plus s’embarrasser de sa compagnie, Uzo ne savait pas bien quoi faire, craignait instinctivement que la moindre parole mal choisie soit susceptible de faire voler en éclat un instant qu’elle devinait fragile, de le gâcher de manière irrémédiable. A vrai dire, elle avait plus ou moins redouté cet instant précis depuis le moment où elle avait appris qu’il se trouvait à Olympia, consciente malgré tout qu’il fallait fatalement que cela arrive un jour, mais entre s’en faire la réflexion et se retrouver devant le fait accompli, il y avait un monde.
Le rictus s’effaça doucement dès lors que Bass reprenait la parole face à son mutisme, toute trace de plaisanterie effacée de sa voix. Le moment avait été éphémère, mais n’était-ce pas évident qu’il n’en pouvait être autrement. « Arrête », elle commença, la voix peut-être un peu trop basse, sûrement pas assez pourvue de conviction pour que cela ait le moindre effet. Il ne sembla pas l’entendre, d’ailleurs, ou bien peut-être fut-ce sciemment qu’il l’ignora pour enchaîner. « Arrête, Bass ! Elle recommença alors, la voix plus forte, et plus ferme. Je suis là. Et je ne t’ignore pas. » Comme en contradiction totale avec sa première intervention, Uzo se rendit compte, mais trop tard, qu’elle avait parlé cette fois trop sèchement. Un peu comme s’il elle avait voulu réprimander une jeune recrue insolente, mais lui n’était rien de tout ça et d’ailleurs, elle n’était pas vraiment en droit de le réprimander sur quoi que ce soit puisqu’ils n’appartenaient même pas au même clan désormais. Chassant la tension de ses épaules, elle se força à se relâcher un peu, inspira avant de reprendre d’une voix radoucie semblant vouloir faire pénitence pour son emportement passager face aux paroles qu’elle savoir avoir méritées malgré tout. « C’est pas aussi simple. » Rien ne l’était jamais, pas vrai ? Ça ne l’était déjà pas avant que tout parte en vrille alors, comment pouvoir un espoir décent que tout allait s’arranger maintenant. « Et je pensais pas que tu avais envie de me voir. » Pas après tout ça, non, pas après tout ce qu’elle lui avait fait. Ni après l’aide qu’elle lui avait refusé presque sans arrière-pensée. « T’avais l’air… bien. » Mais à qui mentait-elle au juste ? A lui, ou à elle, en tentant d’affirmer à haute voix que c’était là la seule raison pour laquelle elle avait soigneusement évité de se retrouver trop proche de lui depuis qu’il avait rejoint Olympia ? Ces retrouvailles, elle les avait craintes tout autant qu’une part d’elle-même les avait désirées et maintenant qu’il ne lui laissait d’autre choix que celui de se tenir face à lui, elle ne savait encore quel sentiment prédominait dans son cœur. Décroisant finalement les bras, s’imposant une attitude moins fermée face à l’olympien, Uzo fit un pas en avant, puis deux, puis se retrouva finalement tout juste en face de lui. Sa main se porta à l’épaule de son interlocuteur dans un geste plus mû par l’instinct que par une réelle réflexion et les doigts enserrèrent l’articulation sans la moindre brutalité. « Je suis contente que tu sois là, après tout ce temps. » Pas là, avec elle, mais simplement encore vivant, bien de ce monde, du côté de ceux qui luttaient encore pour s’en sortir et se donner une chance d’avoir un avenir. Elle desserra sa main après cette brève pression, venant frapper l’épaule du plat de la paume tout en reprenant : « Mais, hey, écoute, je ne crois pas que ce soit l’endroit approprié pour ça. Si tu veux causer… » Sûrement qu’il existait des coins dans la ville de survivants plus propice à ça qu’une rue exposée à tous les regards et toutes les oreilles.
Bass Ferguson
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Sujet: Re: I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger. Dim 3 Juin - 0:29
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Sujet: Re: I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger. Dim 8 Juil - 16:48
Bass Uzo « I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger. »
Non, elle ne voulait pas spécialement causer, Uzo manqua de rétorquer. Elle avait évité ce face à face parce qu’elle craignait ce qui allait en résulter. Elle ne voulait pas causer, ou peut-être que si, mais c’était surtout lui qui ne lui avait guère laissé le choix en se plantant sur son passage. Bien sûr, elle aurait pu continuer son chemin, prétendre ne pas l’avoir vu et s’en retourner à la Mine comme si de rien n’était mais en un sens, c’aurait été pire. C’aurait été comme briser le dernier lien qui existait encore entre eux, le dernier fragment d’une affection qu’elle s’était efforcée de reléguer depuis des années. Tout ça, toutefois, ne lui sembla pas former une réplique adéquate aussi Uzo préféra-t-elle se conforter au silence devant l’air narquois de l’olympien. Et en silence toujours, elle acquiesça d’un simple mouvement avant de lui emboîter le pas vers la direction de son choix.
Debout au milieu du salon, les bras ballants, l’air de ne pas trop savoir quoi faire ni comment se tenir dans cette baraque, l’ex-militaire soumit l’endroit à un rapide examen visuel comme dans l’espoir d’y trouver là l’échelle de corde qui allait la faire remonter sur le pont du navire et l’empêcher de se noyer. La foutue maison de Bass. Elle, elle vivait dans un putain de trou, partageait un dortoir avec les autres de son clan et s’endormait dans une alcôve de roches dans un endroit où le soleil ne passerait jamais ses rayons matinaux par les carreaux d’une fenêtre. Bass avait quatre murs et un toit. Sa tranquillité. L'illusion d'une petite ville presque parfaite, presque comme avant. La question trancha sec le silence, simple petit mot mais porteur de tellement d’autres. Elle eut un tressaillement, comme soudainement frappée par le ton incisif de l’interrogation, et son regard retourna s’accrocher aux prunelles débordant de défi de celui qui jadis avait été son meilleur ami. « Tu ne voudrais pas être un tout petit peu plus vague » qu’elle railla, réflexe stupide face à l’agression, un moyen comme un autre de se protéger et de ne pas lui laisser voir l’océan des regrets et de l’amertume pour tous les mauvais choix qu’elle avait un jour choisi de faire. Bass en incarnait un, Bass incarnait certaines de ses pires erreurs. A l’époque, elle n’avait pas vraiment su ce qu’il convenait de faire et avait préféré s’enfermer dans ce qui lui avait paru être un isolement logique. S’enfermer elle ou l’enfermer lui ? La question était discutable. Elle avait eu des regrets, elle en avait toujours d’ailleurs et surtout maintenant qu’elle pouvait le contempler tel qu’il était devenu et réaliser qu’elle ne le connaissait plus, qu’elle ne faisait plus partie de sa vie. Pourtant, à pouvoir remonter le temps, elle était presque sûre qu’elle réagirait de nouveau exactement de la même manière.
« Je voulais que tu t’en sortes, Bass. » La voix plus basse, le ton de l’aveu franc et honnête. « Je le voulais vraiment. J’avais juste l’impression d’être impuissante à t’aider. » Que quoi qu’elle fasse, quoi qu’elle dise, il ne l’écouterait pas. Bien sûr, elle n’était pas à sa place, alors il y avait forcément eu des trucs qu’elle s’était trouvée incapable de comprendre. « Que j’étais inutile pour toi, bonne qu’à te regarder te faire casser la gueule et trouver toujours de nouvelles conneries à faire. C’était insupportable. » Terrible comme ça sonnait superficiel et égoïste, prononcé ainsi à haute voix. Et c'était le cas, non ? Insupportable pour cette petite gonzesse perfectionniste à souhait à qui tout ou presque souriait. Insupportable de se heurter à un échec là où ça importait le plus. Rater ses études, son permis, ses diplômes… non, ça elle l’aurait accepté avec une légère déception puis surtout beaucoup d’indifférence. Mais échouer à aider celui qui, parmi tous les autres, comptait le plus ? Et le voir, chaque jour, s’autodétruire un peu plus… « Puis, tu sais, mon père est mort. » Non, il ne savait pas, parce qu’elle ne le lui avait jamais dit. Ce n’était pas une grande surprise maintenant, parce que beaucoup de ceux qui avaient croisé leurs vies jadis étaient morts désormais, mais cette information-là elle la lui avait caché même à cette époque où tout allait encore “bien”. Tout garder pour elle-même, définitivement claquer la porte à cette amitié de longue date. Oh ça pour merder, elle avait sacrément merdé Uzo.
Bass Ferguson
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Sujet: Re: I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger. Jeu 4 Oct - 20:35
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