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 I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger.

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MessageSujet: I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger.   I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger. EmptyDim 25 Mar - 20:01


Bass Uzo
« I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger. »

octobre 2014 + Le climat d’Olympia était une éternelle source de sérénité pour elle, un endroit dont elle n’était jamais lassée de s’étonner qu’il puisse continuer à tenir debout envers et contre tout. Si l’idée, ou même le désir, de venir vivre ici ne l’avait jamais réellement traversée – elle préférait encore le côté plus terre à terre de la Mine, avec lequel il était difficile d’oublier où l’on se trouvait et donc, de perdre le sens des priorités –, elle appréciait chacun de ses passages, aussi rares soient-ils, au sein de ce bastion de civilisation humaine. Depuis qu’Iris était arrivée, Uzo y avait même trouvé un intérêt nouveau en ce qu’elle avait immédiatement eu un bon contact avec la nouvelle infirmière. Si ses relations avec le personnel médical de la ville s’étaient jusque-là bornées à une cordialité polie et désintéressée, la venue de l’infirmière avait changé la donne. Iris était de ces personnes qu’il était difficile de ne pas apprécier et la bonne entente avait présente dès le début, autant dans l’aisance de la conversation que dans son attitude, sa manière de se comporter vis-à-vis des autres. Dès la première fois qu’elle l’avait rencontrée, la miner avait pris un peu plus de temps pour rester avec elle une fois réglé le sort des survivants qu’elle était chargée d’escorter à bon port. Un acte en bonne voie de devenir une habitude, semblait-il, puisque les deux femmes avaient continué sur cette voie ensuite.

Leanne devait rester en observation au moins quelques jours, l’informa l’infirmière après avoir terminé les sutures de la sale blessure qui lui avait déchiré le mollet. La plaie n’étaient pas propres – les barbelés n’étaient pas exactement réputés pour ça – et les risques d’infections n’étaient pas encore exclus. Impossible, en l’état, de ne pas être sûr que la jeune femme n’avait pas été contaminée. Et même si Uzo l’avait amenée à Olympia le plus rapidement possible, c’était peut-être déjà trop tard. les prochains jours se chargeraient bien vite de trancher ce point, en attendant il ne restait guère plus qu’à prier pour un bon dénouement.
Consciente du tournant décisif que sa vie risquait de prendre incessamment sous peu, la blessé n’avait pas fière mine, pâle et légèrement fiévreuse, l’angoisse venant en rajouter une couche sur tout le reste. Uzo aurait voulu la rassurer, mais elle n’était pas du genre à vendre des chimères. Tout ce qu’elle pouvait lui souhaiter, c’était de s’accrocher à son courage, de ne pas perdre l’espoir. Au moins ici, Leanne était-elle entre de bonnes mains.

Désireuse d’être de retour à la Mine avant le coucher du soleil, l’ex-militaire prit rapidement congé et quitta l’endroit sans trop tarder. La porte du bâtiment médical refermée derrière elle, Uzo ne fit que quelques foulées avant de s’arrêter net, marquer une brève pause puis finalement se retourner vers la silhouette adossée contre le mur à côté de la porte et au nez de laquelle elle venait juste de passer. « Bass… » Bass, l’ombre à son tableau personnel. Elle n’était pas surprise de le trouver ici, non, elle avait eu connaissance de son arrivée quelques mois plus tôt, l’avait même aperçu une ou deux fois. Et s’était fait fort de l’éviter, surtout, par manque de temps, par excès d’incertitude. Est-ce qu’ils avaient encore seulement quelque chose à se dire ? Elle ne voulait pas être celle qui regarderait son ancien ami en face pour réaliser l’étranger qu’il était à présent devenu. Elle ne voulait pas d’une conversation stérile “de principe”, juste pour se rappeler l’avant. Alors ça lui avait été plus facile, fatalement, de l’ignorer, comme elle l’avait ignoré pratiquement dix années durant avant que tout ce bordel ne commence. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Ou plutôt : Tu m’attendais ? Pourquoi ? Ses yeux s’ancrèrent à ceux de l’olympien, le visage neutre, tandis qu’elle croisait les bras sous sa poitrine. Et si une poignée d’excuses lui traversa la tête dans le but de lui permettre de s’échapper de là, pas une seule ne franchit ses lèvres tandis qu’elle restait plantée à le dévisager, silencieuse, et pas bien certaine d’avoir envie de cette confrontation.  
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Bass Ferguson
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MessageSujet: Re: I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger.   I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger. EmptyMar 17 Avr - 19:54


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Uzo & Bass


Il a dû mal à s’y faire, même si ça fait des mois qu’il vit là. Qu’on a recueilli l’éclopé, le vagabond, et qu’on a ouvert les portes au voleur et au tueur. Il a dû mal à s’y faire : à tout. Le matelas sous son dos, le regard des gens, de ne pas porter son arme, qu’on lui fasse confiance, et qu’on lui sourit. C’était impossible de désapprendre tout ce qui avait constitué sa vie depuis tellement de temps. Il avait appris à se méfier et à survivre avant l’apocalypse, et l’animal sauvage contemplait encore avec incertitude la porte grande ouverte de sa cage dorée. Devrait-il prier sa bonne étoile chaque jour, ou implorer la pitié et le pardon aux pieds d’Elijah ? Il est incertain, il est comme un animal qui teste la longueur de sa laisse, la force de ses ailes.  Le pire est que l’on s’habitue à tout, même aux secondes chances, et au fur et à mesure que ses côtes cessent de saillir et qu’il prête la main à la pâte, essayant de les aider comme il peut, travaillant comme un esclave pour mériter sa place, la lueur sauvage s’éteint dans ses yeux et ses mouvements se font moins prudents, il rase moins les murs, prêt à mordre. Il faut dire qu’Olympia était l’endroit le plus civilisé dans lequel il avait mis les pieds depuis qu’il avait appris à mâcher.

Programme en dix étapes pour devenir un bon Olympien – il n’a pas eu de flyers comme on en distribuait aux anciens taulards et drogués qu’il avait jeté dans les bras du démon contre quelques billets, mais c’est comme ça que Bass l’étiquette dans sa tête. Et à ce moment-là de sa vie, il ne veut rien d’autre que mériter sa place, plaire à Elijah, mériter son pardon, mériter ce que le pasteur lui murmure sur sa valeur, sur sa place, sur son potentiel et ce qu’il peut faire pour la communauté. Il ne se sent pas pathétique, il se sent revivre. Faire amende honorable est l’une des étape. Une histoire de pardon, compassion, repartir à zéro.
Ce qui est la raison pour laquelle il fait le pied de grue devant l’infirmerie. La double raison, parce que le nouveau recruteur s’est entiché d’Iris, et il apprécie sa compagnie comme un bol d’air qui allège sa poitrine. Bass est rentré à Olympia il y a quelques heures. Il profite de la confiance qu’on lui octroye pour observer tout ce qu’il à quoi il a dit adieu. Il n’est pas encore en paix avec lui-même, et avec la sensation d’extase à se retrouver seul à des lieues à la rôde, à survivre, et la nostalgie des bois qui parfois le prend. Mais il sait qu’il aimerait…olympia est quelque chose de bien. Quelque chose qu’il aimerait faire partager – un peu dans la croyance naïve et enfantine, que si tout le monde voyait Olympia, si tout le monde vivait comme ça, ils comprendraient. Des miners sont arrivés à l’infirmerie, et il aperçut Uzo par la fenêtre, et voici ses mâchoires qui se serrent et lui qui poireaute sans entrer.

Il a l’impression qu’on a découpé un morceau de son passé ( le triste passé, celui qui est honteux, la drogue, le meurtre, la taule, les échecs et les piles de factures qui s’entassent, les larmes de la mère)  et qu’on la scotché à la va-vite dans la photo en couleurs vive qu’est Olympia. C’est désagréable. Ca a le goût de l’inachevé et de la rature. Bass entend la porte s’ouvrir et ne bouge pas d’un pouce, les deux pieds en terre, seul son regard la suit des yeux, se visse entre ses omoplates et il croit qu’elle va l’ignorer encore. Et elle s’arrête sans qu’il l’aborde.
Bass grimace à sa question, et son regard s’égarde sur le sol, sur les rues paisibles, intactes qui les entourent. C’est toujours aussi irréel, et l’impression qu’Uzo est une pièce rapportée, décalée se renforce. « - Je vis ici. » Il hausse les épaules, et rappelle avec un certain humour, une moquerie malhabile. Il a toujours eu un humour plein de sarcasme mais vivre loin des hommes ne l’a pas aidé. Qu’est-ce qu’il est censé dire ? T’es sur que tu veux lui parler souffle une voix mesquine dans son crâne ? Avait-il envie de ressortir son passé sordide ? Avaient-ils encore quelque chose à se dire ? Oui, c’est important, il ne sait juste pas pourquoi, mais il le pense avec une certitude effrayante. Je suis heureux que tu sois en vie ? Il l’est évidemment, mais ce n’est pas ça qu’il veut lui dire. Il hésite un moment, tandis que son regard prend le temps de la voir. De la voir réellement, pas du coin de l’œil, de loin comme les autres fois où ils se sont croisés. Bass la regardait avec admiration et il y a encore un peu de ce respect immense dans son regard – au milieu de la méfiance, de la rancœur, de la blessure ouverte, qui s’est infectée avec le temps. Uzo lui rappelle tout ce qu’il est, tout ce qu’il cache aux olympiens : un loser et un minable. Marginal et rejeté, qui tente de bien faire et finit toujours par merder. Avec le temps, Uzo est devenu tout ceux qui lui foutu la tête dans l’eau, dans la merde et qui lui ont dit qu’il ne parviendra jamais à rien de bien. Qui l’ont abandonné à mi-parcours.

Bass se racle la gorge et il a l’impression d’hésiter pendant une éternité. Il se bat avec sa langue, son cerveau et son cœur. Parce que la voix d’Elijah lui dit de s’excuser, de se rabibocher avec Uzo, son cœur lui hurle qu’il n’a rien et se reprocher et qu’il a des milliers de choses sur le cœur. Bass se passe la langue sur les lèvres et opte inconsciemment pour l’entre-deux, la voix grinçante, pleine de défi et le regard implorant. « - Tu vas m’ignorer, hm ? Juste comme ça ? » Aussi facilement. Qu'elle le lui affirmer, ou qu'elle tourne les talons, clairement. Il secoue la tête, et les souvenirs remontent, la culpabilité et les regrets lui mordent dans le cœur. « - Toujours pas assez bien, hein ?


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MessageSujet: Re: I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger.   I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger. EmptyDim 22 Avr - 21:12


Bass Uzo
« I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger. »

Elle roula des yeux, réprimant un soupir et laissa à la place un très léger sourire amusé s’installer sur ses lèvres. « Tu sais très bien ce que je veux dire. » Mais il n’avait pas pu, pour autant, s’empêcher de se fendre de ce genre de réplique pas vrai ? A court de mots, maladroite depuis le temps qu’elle avait choisi de ne plus lui parler, de ne plus s’embarrasser de sa compagnie, Uzo ne savait pas bien quoi faire, craignait instinctivement que la moindre parole mal choisie soit susceptible de faire voler en éclat un instant qu’elle devinait fragile, de le gâcher de manière irrémédiable. A vrai dire, elle avait plus ou moins redouté cet instant précis depuis le moment où elle avait appris qu’il se trouvait à Olympia, consciente malgré tout qu’il fallait fatalement que cela arrive un jour, mais entre s’en faire la réflexion et se retrouver devant le fait accompli, il y avait un monde.

Le rictus s’effaça doucement dès lors que Bass reprenait la parole face à son mutisme, toute trace de plaisanterie effacée de sa voix. Le moment avait été éphémère, mais n’était-ce pas évident qu’il n’en pouvait être autrement. « Arrête », elle commença, la voix peut-être un peu trop basse, sûrement pas assez pourvue de conviction pour que cela ait le moindre effet. Il ne sembla pas l’entendre, d’ailleurs, ou bien peut-être fut-ce sciemment qu’il l’ignora pour enchaîner. « Arrête, Bass ! Elle recommença alors, la voix plus forte, et plus ferme. Je suis là. Et je ne t’ignore pas. » Comme en contradiction totale avec sa première intervention, Uzo se rendit compte, mais trop tard, qu’elle avait parlé cette fois trop sèchement. Un peu comme s’il elle avait voulu réprimander une jeune recrue insolente, mais lui n’était rien de tout ça et d’ailleurs, elle n’était pas vraiment en droit de le réprimander sur quoi que ce soit puisqu’ils n’appartenaient même pas au même clan désormais. Chassant la tension de ses épaules, elle se força à se relâcher un peu, inspira avant de reprendre d’une voix radoucie semblant vouloir faire pénitence pour son emportement passager face aux paroles qu’elle savoir avoir méritées malgré tout. « C’est pas aussi simple. » Rien ne l’était jamais, pas vrai ? Ça ne l’était déjà pas avant que tout parte en vrille alors, comment pouvoir un espoir décent que tout allait s’arranger maintenant. « Et je pensais pas que tu avais envie de me voir. » Pas après tout ça, non, pas après tout ce qu’elle lui avait fait. Ni après l’aide qu’elle lui avait refusé presque sans arrière-pensée. « T’avais l’air… bien. » Mais à qui mentait-elle au juste ? A lui, ou à elle, en tentant d’affirmer à haute voix que c’était là la seule raison pour laquelle elle avait soigneusement évité de se retrouver trop proche de lui depuis qu’il avait rejoint Olympia ? Ces retrouvailles, elle les avait craintes tout autant qu’une part d’elle-même les avait désirées et maintenant qu’il ne lui laissait d’autre choix que celui de se tenir face à lui, elle ne savait encore quel sentiment prédominait dans son cœur.
Décroisant finalement les bras, s’imposant une attitude moins fermée face à l’olympien, Uzo fit un pas en avant, puis deux, puis se retrouva finalement tout juste en face de lui. Sa main se porta à l’épaule de son interlocuteur dans un geste plus mû par l’instinct que par une réelle réflexion et les doigts enserrèrent l’articulation sans la moindre brutalité. « Je suis contente que tu sois là, après tout ce temps. » Pas là, avec elle, mais simplement encore vivant, bien de ce monde, du côté de ceux qui luttaient encore pour s’en sortir et se donner une chance d’avoir un avenir. Elle desserra sa main après cette brève pression, venant frapper l’épaule du plat de la paume tout en reprenant : « Mais, hey, écoute, je ne crois pas que ce soit l’endroit approprié pour ça. Si tu veux causer… » Sûrement qu’il existait des coins dans la ville de survivants plus propice à ça qu’une rue exposée à tous les regards et toutes les oreilles.  
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MessageSujet: Re: I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger.   I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger. EmptyDim 3 Juin - 0:29


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Uzo & Bass

Sait-il vraiment ce qu’elle veut dire ? Oui. Oui et non. Il ne sait pas ce qu’elle veut lui dire. Il sait en tous cas qu’il n’est pas capable de s’arrêter. Qu’il parle peu, que sa voix s’emballe ( ô comme elle doit laisser voir son trouble et le nœud dans sa gorge, et les mots sur lesquels il bute et sa colère, et sa défense fragile, pour quelqu’un qui l’a connu aussi bien qu’Uzo. ), qu’il aimerait se battre au lieu de demander pardon ; il ne peut pas s’arrêter. Il ne sait pas encore s’il peut l’écouter. A voir.  Il ne veut pas s’arrêter et il continue et il montre les dents et il enrage et il ne peut pas se taire. C’est ce qu’ils ont dit non ? Les supérieurs d’Uzo, les amis d’Uzo, les gens comme Uzo. La longue file de personnes qui ont leur vie toute trace, qui ont le contrôle sur leur vie, des uniformes, et qui le regarde de haut. Ils ont dit qu’il était instable et qu’il avait un souci avec l’autorité ; nous y revoilà donc. L’autorité qui réprimande le garnement, le garnement qui réagit mal au ton sec, qui se rebelle dans un mouvement instinctif. Leur relation empire.
Il a un rire étouffé par le nez, qui l’étrange. C’est pas aussi simple. No shit Sherlock. Avant, cela aurait été simple. Si elle avait voulu le voir, si elle l’avait aidé, si elle ne s’était pas écartée de lui, s’ils avaient communiqué, s’ils s’étaient pardonnés mutuellement ce qu’ils étaient. « C’est aussi compliqué qu’on veut bien le faire. » Il réplique, cinglant, sans résister à l’envie de la contredire, de lui balancer ses banalités en plein visage jusqu’à ce que la vérité sorte. La vérité laide, si possible pour lui donner une raison de se rendre malade. C’était simple, mais le temps a tout compliqué. Bass le sent bien, à chaque fois qu’il pose les yeux sur Uzo. A chaque fois qu’il les détourne après un éclair. Sa posture et ses traits trahissent la défiance et la distance, mais son regard hésite entre ressentiment et crainte. Des émotions à vif. Après tout le temps, ça le blesse encore – autant pour le nouveau départ, la seconde chance jetée aux charniers.  Il hoche lentement la tête, peu amène, peu convaincu. Il hausserait presque les épaules. Il avait pris ses marques à Olympia, sortant de sa coquille, dansant sur la corde raide, tâtonnant avec le cœur. Mais bien ? Nah. Conneries. Mieux, peut-être. Mais mieux pour Bass, et mieux pour Bass vu par Uzo, c’est pas forcément grand-chose.

Il tressaille. C’est un réflexe animal que de laisser le frisson raidir sa colonne vertébrale, de reculer son torse, de sursauter, pris par surprise. Il ne s’écarte pas tant que ça pourtant, se reprenant au dernier moment. Il respire peut-être un peu trop fort, et c’est sa plus vieille compagne de galère, la honte, qui l’envahit lorsqu’il le remarque. Alors il se force à se détendre, mais qui a un jour réussit à se détendre parce qu’on lui avait ordonné ?  Après l’instinct premier, Bass reste immobile et au contraire, fond sous le toucher doux d’Uzo. Cela fait longtemps qu’un ami ne l’a plus touché. Plusieurs années. C’est un sentiment étranger, mais il avait oublié ce qu’on pouvait ressentir. Le nouvel olympien baisse lentement le regard vers sa main qui touche son épaule, les paupières presque closes, les cils pâles propageant l’ombre sur ses joues tannées par les heures à survivre dehors. « - Je te dirais bien que je suis heureux que tu sois encore en vie. Mais j’en étais sûr. »  Admet-il dans un murmure à mi-chemin entre ronronnement et grognement.  Et l’instant de grâce qui réveille un vieux spectre de complicité s’évanouit d’un coup. Il sourit en coin, l’amusement, le vieux sarcasme refaisant sur face et il se recule pour de bon ; « - Tu veux causer maintenant ? » Il singe l’étonnement, la grimace narquoise, après le mensonge qu’il s’est pris en pleine figure. Uzo qui se cache sous des mensonges. Le garçon qu’il avait été n’aurait pas parié dessus – mais à l’époque il n’aurait pas cru qu’elle lui tournerait le dos non plus.   « - Suis moi. »

Il tourne les talons et remonte la rue, jusqu’à grimper d’un bond unique les quatre marches de son perron. De son perron, de sa maison, plus grande que celle où les Ferguson ont grandi, vieux rêve de bourge écolo comme tout le reste de la ville de poupée. Passées les premières semaines de surveillance de la part de Peyton et ses gardes, il a eu le droit de se réfugier dans un antre désert, à moitié barricadée maintenant qu’il s’y réfugie pour fuir le monde et la lumière de la rédemption. Il ne se sent ni bien, ni en sécurité, ici, mais ils seront seuls pour parler. Bass s’immobilise dans le salon chichement meublé, où personne ne semble vivre et repose son regard lumineux sur son amie d’enfance, sur le seul souvenir encore vivant qu’il a de cette époque. Qu’il a eu une vie. Il reste silencieux un long moment, sans oser prendre la parole. Il veut lui parler. Il ne sait juste pas quoi dire.  Cinq minutes auparavant, en pleine rue, il aurait eu des centaines de choses à lui dire, la voix cinglante, gardant ses distances, gardant sa rancune vivace. Il avait des choses à lui réponse, mais la marche silencieuse dans les rues lui a coupé le sifflet. Bass finit par lâcher, relevant le regard et le menton, farouche.  « - Pourquoi ? »

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MessageSujet: Re: I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger.   I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger. EmptyDim 8 Juil - 16:48


Bass Uzo
« I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger. »

Non, elle ne voulait pas spécialement causer, Uzo manqua de rétorquer. Elle avait évité ce face à face parce qu’elle craignait ce qui allait en résulter. Elle ne voulait pas causer, ou peut-être que si, mais c’était surtout lui qui ne lui avait guère laissé le choix en se plantant sur son passage. Bien sûr, elle aurait pu continuer son chemin, prétendre ne pas l’avoir vu et s’en retourner à la Mine comme si de rien n’était mais en un sens, c’aurait été pire. C’aurait été comme briser le dernier lien qui existait encore entre eux, le dernier fragment d’une affection qu’elle s’était efforcée de reléguer depuis des années.
Tout ça, toutefois, ne lui sembla pas former une réplique adéquate aussi Uzo préféra-t-elle se conforter au silence devant l’air narquois de l’olympien. Et en silence toujours, elle acquiesça d’un simple mouvement avant de lui emboîter le pas vers la direction de son choix.

Debout au milieu du salon, les bras ballants, l’air de ne pas trop savoir quoi faire ni comment se tenir  dans cette baraque, l’ex-militaire soumit l’endroit à un rapide examen visuel comme dans l’espoir d’y trouver là l’échelle de corde qui allait la faire remonter sur le pont du navire et l’empêcher de se noyer. La foutue maison de Bass. Elle, elle vivait dans un putain de trou, partageait un dortoir avec les autres de son clan et s’endormait dans une alcôve de roches dans un endroit où le soleil ne passerait jamais ses rayons matinaux par les carreaux d’une fenêtre. Bass avait quatre murs et un toit. Sa tranquillité. L'illusion d'une petite ville presque parfaite, presque comme avant.
La question trancha sec le silence, simple petit mot mais porteur de tellement d’autres. Elle eut un tressaillement, comme soudainement frappée par le ton incisif de l’interrogation, et son regard retourna s’accrocher aux prunelles débordant de défi de celui qui jadis avait été son meilleur ami. « Tu ne voudrais pas être un tout petit peu plus vague » qu’elle railla, réflexe stupide face à l’agression, un moyen comme un autre de se protéger et de ne pas lui laisser voir l’océan des regrets et de l’amertume pour tous les mauvais choix qu’elle avait un jour choisi de faire.
Bass en incarnait un, Bass incarnait certaines de ses pires erreurs. A l’époque, elle n’avait pas vraiment su ce qu’il convenait de faire et avait préféré s’enfermer dans ce qui lui avait paru être un isolement logique. S’enfermer elle ou l’enfermer lui ? La question était discutable. Elle avait eu des regrets, elle en avait toujours d’ailleurs et surtout maintenant qu’elle pouvait le contempler tel qu’il était devenu et réaliser qu’elle ne le connaissait plus, qu’elle ne faisait plus partie de sa vie. Pourtant, à pouvoir remonter le temps, elle était presque sûre qu’elle réagirait de nouveau exactement de la même manière.

« Je voulais que tu t’en sortes, Bass. » La voix plus basse, le ton de l’aveu franc et honnête. « Je le voulais vraiment. J’avais juste l’impression d’être impuissante à t’aider. » Que quoi qu’elle fasse, quoi qu’elle dise, il ne l’écouterait pas. Bien sûr, elle n’était pas à sa place, alors il y avait forcément eu des trucs qu’elle s’était trouvée incapable de comprendre. « Que j’étais inutile pour toi, bonne qu’à te regarder te faire casser la gueule et trouver toujours de nouvelles conneries à faire. C’était insupportable. » Terrible comme ça sonnait superficiel et égoïste, prononcé ainsi à haute voix. Et c'était le cas, non ? Insupportable pour cette petite gonzesse perfectionniste à souhait à qui tout ou presque souriait. Insupportable de se heurter à un échec là où ça importait le plus. Rater ses études, son permis, ses diplômes… non, ça elle l’aurait accepté avec une légère déception puis surtout beaucoup d’indifférence. Mais échouer à aider celui qui, parmi tous les autres, comptait le plus ? Et le voir, chaque jour, s’autodétruire un peu plus… « Puis, tu sais, mon père est mort. » Non, il ne savait pas, parce qu’elle ne le lui avait jamais dit. Ce n’était pas une grande surprise maintenant, parce que beaucoup de ceux qui avaient croisé leurs vies jadis étaient morts désormais, mais cette information-là elle la lui avait caché même à cette époque où tout allait encore “bien”. Tout garder pour elle-même, définitivement claquer la porte à cette amitié de longue date. Oh ça pour merder, elle avait sacrément merdé Uzo.
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MessageSujet: Re: I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger.   I turned you into a stranger in order to forget you and now I'm the stranger. EmptyJeu 4 Oct - 20:35


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Uzo & Bass

Il ne voulait pas être un peu moins vague. Pourquoi est un mot qui se suffit à lui-même, dans le brouillard de ses pensées. Mettre des mots, des verbes, une date et un fait sonne comme une mise en accusation. Mettre des mots sur les pourquoi, sur le besoin de réponses, c’était s’enfoncer des épines sous les ongles et avouer qu’il avait été blessé. Le défi dans les prunelles de l’ancienne militaire rencontre la moquerie du sourire de l’ancien dealer, le même mécanisme de défense presque sauvage, à vif, un feulement intérieur.

Bass détourne le regard, et la manière dont il expose sa pommette ravagée par la barbe drue révèle bien qu’il a l’impression qu’il a de s’être pris une gifle. Qu’il s’en sorte. De quoi ? De prison ou de son milieu ? Des dettes de ses parents ou de son cocon familial ? Qu’il s’en sorte - le terme agite un tic dans sa mâchoire. Il y un fossé entre eux, un mur de verre et les prières et les pensées sont censées servir de pont. Il avait adoré chaque instant passé avec la jeune femme depuis l’enfance, mais il avait mis du temps ( jusqu’à aujourd’hui peut-être ) qu’ils ne voyaient pas leur amitié avec la même candeur. Il aurait bien aimé réussir à joindre les deux bouts sans se mouiller dans les affaires louches. Uzo ne pouvait pas dire qu’il n’avait pas essayé.

Malgré la taille invraisemblable de la pièce, après la cellule étriquée où il devait baisser la tête, pour ne pas heurter le lit du voisin, Bass ne prend pas beaucoup de place, appuyé contre un meuble, l’ombre soulignant la maigreur des pommettes sous la barbe. Mais cette fois, le blond redresse la tête et fixe Uzo, le feu-follet dansant dans ses yeux gagnant en défi et en intensité. “ -J’étais le seul à supporter mes emmerdes.” corrige à mi-voix Bass, le regard farouche. Demander des plans pour trouver un emploi c’était une chose, mais ne pas assumer ses responsabilités, geindre ou se plaindre s’en était une autre. Même lorsqu’il s’était retrouvé dans un trou, entre quatre murs opaques et sans fenêtres, entassé avec des centains d’autres hommes, sans pouvoir s’empêcher d’entendre pleurs et mictions nocturnes, il avait serré les dents, les poings et avait assumé ses actes. Il ne regrettait pas d’avoir vendu de la drogue pour aider sa mère à nourrir les petiots, il ne regrettait pas d’avoir tuer un connard pour l’empêcher de reposer ses mains sur sa soeur contre son gré. Il n’était la responsabilité de personne et s’il y avait bien une personne qui avait le droit de trouver sa vie insupportable c’était lui, personne d’autre.

L’excuse du paternel ne marche pas avec Bass, il se souvient que d’un dos et d’une absence pour le sien. Il a passé les quatre dernières années à survivre et à observer, de loin, les groupes tenter de se serrer les coudes pour finir par s’entre-tuer. Plus personne ne verse de larmes sur les condoléances. Ce qui lui fait écarquiller les yeux, c’est la façon dont la brune lui annonce la mort de son père - il ne savait pas, il ne savait rien, elle ne lui avait dit. Il aurait été là, même sans qu’elle lui demande si elle avait ne serait-ce que dit la vérité. “- Je pensais… Tu étais ma meilleure amie, Uzo. Je tenais à toi, j’aurais…” Il y a une défaillance puérile dans la voix du trentenaire, qui se coupe la lèvre et la parole quand il se mord la lèvre inférieure. Bass détourne les yeux, et secoue la tête avant que des connasses de larmes viennent entraver sa vision. Pas de ça ici. Pas de ça devant elle, surtout. Il n’a pas versé de larmes sur la maison familiale dévastée, leur simulacre d’amitié qui s’écroule n’en vaut plus le coup; Il faut économiser les lacrymales. Bass n’a juste plus rien sur quoi pleurer.

L’homme a un rire amer, et repose un regard désabusé, dégouté d’eux deux sur la jeune femme. “ - Je ne t’ai jamais demandé de m’aider, de me sauver.” Il appuie sur le mot, les mâchoires tendues. “ - C’est le job de personne d’autre que moi, et j’ai essayé. J’ai essayé d’être comme toi, j’ai essayé putain, jet j’ai pas réussi !” Bass repousse le meuble derrière lui des deux mains pour se redresser, mais reste instable sur ses pieds, l’allure toujours un peu nonchalante et vacillant, comme avant. Sa voix pourtant vibre de sincérité, mordante ; “ - Je te demandais juste de ne pas me laisser tomber ! De me laisser être ton ami !” Cela sonne stupide, et il en a conscience, la fixant, le regard incendié; Mais il n’avait pas d’autres mots pour le dire. Si être impuissante à l’aider lui, avait conduit Uzo à lui tourner le dos, comment était-il censé réagir en apprenant qu’elle lui avait caché des choses importantes pour elle quand ils étaient encore amis ? Cela marchait dans les deux sens et Bass en connaissait un lot sur l’impuissance. La sensation devait être débilitante pour Uzo qui avait toujours eu le contrôle, mais pour lui, c’était la compagne familière, la peur qui cravache. Même ses deux puissantes serrées autour d’une gorge, Bass était impuissant, alors aider une amie … ?

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