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 Starvation made me bad ft Alexandra

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MessageSujet: Starvation made me bad ft Alexandra   Starvation made me bad ft Alexandra EmptyDim 11 Fév - 14:13




Chaï & Libre
« STARVATION MADE ME BAD »

Between May 2013 & September 2013

La faim. L'isolement. La soif. Je ne comptais plus les jours depuis mon départ précipité du camp des exécutions. Je n'étais plus certain des distances temporelle et physique qui me séparaient de ces barbares. J'avais couru, usant ainsi les dernières forces. Grâce à l'envie de survivre, j'avais fait abstraction des courbatures de ces muscles qui frôlaient mes os à vive allure, j'avais oublié ce poing dans l'estomac qui me faisait souffrir, j'avais supprimé tous les obstacles de mon visuel, passant outre les gifles des branches, des picotements que les orties avaient laissé sur ma peau déjà bien irritée par les fourmis rouges avec lesquelles j'avais cohabité. J'avais sympathisé avec la nature, et la nature m'offrit la liberté. Je ne m'étais pas lassé de ces enjambées infinies, de ces bras qui m'avaient permis de m'envoler, poussant mon corps à déguerpir au plus vite, au plus loin, de l'endroit infâme duquel je m'étais enfui. Mon cerveau avait cessé de réfléchir, glacé et vide à la fois. La seule attache à laquelle je pensais c'était à la vie. La vie et rien d'autre. Alors, j'avais bravé les coins d'eau boueux, les allées remplies de buissons épineux, je m'en étais allé dans les hautes herbes, les terrains vagues et asséchés, les routes ensanglantées. J'avais suivi un itinéraire inconnu dans l'espoir de ne plus jamais revivre ça. Et puis, je m'étais arrêté. Reprenant mon souffle, les mains collés à mes genoux égratignés par le nombre de fois où ils avaient rencontré le sol et je donnais le temps à mon cœur de retrouver ses mesures, mes yeux plongés vers la flaque d'eau à mes pieds. Fixement je l'eus contemplé, je l'eus admiré. Finalement, le besoin l'emporta sur la raison et je me mis à me jeter sur ce liquide trouble. Mes mains plongèrent dedans et apportèrent un peu d'humidité à ma bouche sèche, à ma langue déshydratée, à ma gorge brûlante. L'odeur était aussi nauséabonde que les déjections retrouvées sur les bords de route, le goût était désastreux, comme un jus depuis trop longtemps périmé. Les bulles sur le dessus ne présageaient rien de bon quant à la péremption, mais je m'en moquais. Cela faisait des jours que j'avais pris la route, peut-être des semaines que je n'avais pu me mettre un repas convenable en mon sein, et l'eau s'était tarie, si bien que je buvais le sang des cadavres fraîchement tués dans la cambrousse texane. Malgré l'aspect répugnant, je ne pouvais me résoudre à mourir pour si peu. J'avais connu bien pire, là-haut et je m'en étais pourtant enfui sans encombre, les laissant traverser le passage d'une horde de morts. Oui, j'étais en vie, et je comptais bien le rester. A genou, devant la flaque maintenant épuisée, je relevai la tête vers l'horizon. L'allure sale, ingrate et non soignée, la barbe ayant poussé, mon corps se redressa lentement vers le coucher de soleil. Mon regard étincela à cette vue splendide qui marqua un temps d'arrêt dans mon ascension vers l'espoir. Temps trop court pourtant, puisque stoppé par l'arrivée de quelques rôdeurs à la poursuite de mon odeur. D'un soupir las, je me remis sur mes jambes, tentant d'oublier la fatigue et la souffrance que ressentaient mes membres. Et je courus. Je courus encore et encore. Des jours entiers. Probablement béni par tous les Dieux, c'est après une course acharnée que je pus tomber sur une maisonnette qui n'eût pas trop l'air d'avoir subi de dégâts immenses. Stoppé face à l'habitation semblant sécurisée, d'où sortait une excellente odeur de nourriture, ma langue rêche vint tenter d'humecter mes lippes meurtries par la soif. Subsista un léger doute à l'intérieur de mon crâne. Qui disait nourriture cuisinée disait forcément maison habitée ou occupée. L'hésitation me tortura mais mon corps eût raison de toutes réflexions envisageables : j'crevais la dalle. Si je ne mangeais pas, mon anatomie ne tiendrait plus, mes jambes ne me porteraient plus, mes bras ne me sauveraient plus et je me transformerai peu à peu en une bête bouffeuse de chair. Hors de question. Je devais prendre le risque. C'est ainsi, à pas de loup, que j'entrai à l'intérieur, la porte étant déjà ouverte, et me laissai guider par mon odorat. La cuisine était en mauvais état, mais la personne qui s'était improvisée cuistot avait trouvé la solution pour se préparer un plat principal de qualité. Mon regard se porta dans tous les recoins de la pièce avant que je ne puisse faire face au repas chaud. Ma gorge, serrée par l'absence de salive, commença à gémir d'envie par des grondements sourds. Et, ni une, ni deux, mes mains agrippèrent la pauvre bête préparée avec raffinement, l'apportant à mes dents qui se chargèrent d'enlever sa chair. Affamé, il m'arrivait même de croquer les os. Probablement un lapin sauvage, un joli PanPan aux oreilles longues et croquantes. Seulement un bruit, ou une voix, plus très sûr, m'interrompit et, les yeux rivés sur la silhouette près de la porte, pupilles méchantes et sauvages, la peau dans la bouche, l'une de mes mains lâcha le gibier, sortit un couteau de ma ceinture et le brandit vers le personnage, propriétaire du repas certainement. D'un geste tremblant, je le sommai, le suppliai de me laisser terminer. Sinon, quand bien même mon épuisement global, je me battrai. A mort, s'il le fallait.
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MessageSujet: Re: Starvation made me bad ft Alexandra   Starvation made me bad ft Alexandra EmptyVen 23 Fév - 4:07

Grimpée dans un arbre, Alex est aux aguets. Elle regarde aux alentours, vérifie qu'aucun Walker n'approche, qu'il n'y a pas de danger humain. Elle jette un œil de temps à autre sur Pete, en bas, occupé et qui ne doit pas trop s'inquiéter de ça. Ils ne se connaissent pas vraiment. Ce qui n'est pas très étonnant, elle n'est pas du type à aller vers les autres très facilement, encore moins à s'ouvrir et à parler de tout et de rien. Elle sait qui il est, à force de le croiser, mais n'a jamais vraiment passé de temps avec lui. Ce qui est en train de changer : elle l'accompagne et surveille ses arrières pendant qu'il dessine afin de pouvoir faire des cartes des environs. Des cartes plus récentes que celles faites avant l'épidémie et qui vont pouvoir montrer les changements qu'il y a eus depuis qu'elle a commencé. C'est pratique, même pour elle qui a une assez bonne mémoire. Tout le monde n'en a pas une et de cette manière, nul besoin de s'obstiner sur un détail s'il y a un dessin qui le représente. Elle sait que la photographie a été envisagée, mais pas très longtemps : développer est aujourd'hui beaucoup plus compliqué et les produits qu'il faut utiliser peut être utiliser à d'autres fins, enfin quand ils sont trouvés. Elle ne peut pas dire quels sont les dits produits utilisés encore moins en quoi ils peuvent être utilisés différemment (sauf en le jetant dans le visage de quelqu'un, mais c'est une technique qu'elle pense à utiliser avec tout, ça ne compte pas vraiment).

Lorsque Pete est près à changer d'endroit, elle descend de son perchoir pour se diriger vers le deuxième lieu, ils viennent juste de commencer. Une léger bruit de branche se fait entendre, elle se retourne vivement et voit qu'un lapin a été pris dans le piège qu'elle a fait juste avant de monter. Elle pense simplement le faire cuire, mais l'artiste n'est pas d'accord. Puisqu'ils sont encore près de la petite maison où ils comptaient dormir dans quelques heures, il veut y retourner afin d'en faire une vraie recette. Elle dirait bien qu'elle ne sait pas pourquoi il veut faire cela, mais ce n'est pas le cas. Elle a bien compris son petit jeu. Ils sont seuls, il veut l'impressionner et il pense sûrement que cela va être assez pour la séduire et finir sous le même sac de couchage. Il a prévu cela, il a même sorti les ingrédients de son sac. Elle se demande s'il fait ça avec toutes les filles ? Elle ne va pas participer à son petit jeu. Ce qui ne va pas l'empêcher de manger, jeu ou pas. « L'odeur va attirer les rôdeurs. » l'avertit-elle. Surtout dans un endroit où il n'y a pas d'humains en général, ce n'est pas une odeur normale. « Ça ne va pas sentir assez loin. » Elle n'insiste pas, il va bien devoir se rendre compte qu'elle a raison. Elle pourrait très bien insister, mais elle préfère garder son énergie sur d'autres activités plus utiles. De toute façon, le meilleur moyen d'apprendre de ses erreurs, c'est d'en produire, non ? N'empêche, elle se demande dans quel monde il vit, de croire que l'odeur ne va pas attirer les morts. Ou les vivants.

Bref, elle s'occupe d'allumer le feu, fait à l'ancienne avec des bûches et ensuite, une fois le tout prêt, ils retournèrent faire ce qu'ils devaient faire (passant devant, elle ne remarque pas que Pete a mal fermé la porte, et qu'un coup de vent plus tard, cette dernière s'ouvre). Quelques heures plus tard, lorsqu'il n'y a plus assez de soleil pour dessiner quoi que ce soit, ils retournent dans leur logement temporaire. La porte est ouverte, ce qui n'est pas normal. Elle arrête Pete, son bras contre son torse afin qu'il évite d'avancer encore plus. Elle prend son couteau, et s'avance lentement. Elle entend des bruits de mastication. « Qu'est-ce qu'il y a ? » demande l'artiste et elle lui répond simplement d'un 'chut'. Un infecté ? Non. Un infecté ne brandit pas de couteau et ne supplie pas de le laisser continuer de manger. Elle ne sait pas trop ce qu'il a vécu, mais il semble presque mort. « J'savais que ton repas allait attirer. » dit-elle, moqueuse, se retournant vers Pete qui grogne et elle lève ses yeux dans les airs. Elle allume une lampe de poche pour éclairer un peu plus la pièce, faisceau pointé sur le sol, ils franchissent la porte et elle la ferme. Ils n'ont pas besoin d'autres invités. « J'sais pas depuis combien de temps t'as mangé, mais ralenti. Tu vas vomir, ton estomac n'est plus habitué. » Un bon conseil, dit sur un ton désappointé. Elle se dit que son air est surtout blasé parce qu'il ne pourra plus l'émerveiller par ses talents culinaires. Elle regarde l'étranger, attentive à ses réactions. Elle est prête à agir en cas de besoin, peu importe à quel point il semble être désespéré, affamé, elle tient plus à sa vie qu'à celle d'un inconnu. Ils sont tous dans le même bateau, il est donc normal que certains se noient.
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MessageSujet: Re: Starvation made me bad ft Alexandra   Starvation made me bad ft Alexandra EmptyMar 27 Fév - 13:02




Chaï & Alexandra
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May 2013

L'absence d'entraide de ce dernier mois passé à errer dans les contrées texanes m'avait attaché une part animale. Oui. J'avais appris à accumuler des sens de survie digne d'une bête enragée. L'humanité n'était plus et il ne reste rien en moi, plus aucune consigne civilisée. Autrefois, si la faim avait touché mon foyer pour quelques jours par manque d'économie, j'aurais probablement sonné chez les voisins, un sourire aux lèvres, pour leur demander un peu de victuailles de secours que j'aurais remboursé rapidement. Aujourd'hui, il n'était plus question de bienséance, car ceux qui s'autorisaient à se montrer faible mouraient. La loi du plus fort était ce qui régnait à présent sur Terre et il était hors de question pour moi de faillir, pas après tous les événements auxquels j'avais fait face. Alors, c'est armé d'un couteau fortement aiguisé que j'avais contré l'imprévu. Deux silhouettes s'étaient présentées à moi alors que je brandissais l'arme blanche vers la plus fine des deux. Femme ou homme, je ne faisais plus dans les sentiments. L'un d'eux bougeait un peu trop et ils étaient cuits. Aussi cuits que ce lapin sauvage dont je me délectai à toute vitesse. La main tremblante par manque d'énergie, le regard bestial par instinct primitif, les dents dévoilées par besoin d'apeurer l'ennemi, je n'avais pas fier allure. Couvert de boue des cheveux aux pieds, le sang avait trempé mes habits déchiquetés par la rencontre de buissons épineux. D'ailleurs, une blessure encore fraîche laissait entrevoir la chair de mon mollet, pas encore assez profonde, cela dit, pour me faire sombrer. Mais ces détails ne purent être aperçus que lorsque la survivante alluma sa torche, lumière qui m'éblouit assez pour me faire lâcher ce que je désirais avaler. Mon avant-bras vint cacher le faisceau de clarté pourtant dirigé vers le sol. Je ne pus prévoir que l'homme qui accompagnait la demoiselle avait eu le temps de faire le tour de la pièce et d'agripper mon corps meurtri entre ses gros bras, serrant de toutes ses forces pour que je ne puisse me délier de son emprise. Lâchez-moi, crachai-je en me débattant, maintenant fermement le couteau entre mes doigts pour qu'il ne tombe pas. Mes pieds s'activaient malgré l'entaille, laissant ainsi des gouttes s'écraser sur le carrelage sali de la cuisine à moitié bousillé. J'ai dit, lâchez-moi, criai-je plus fort, cette férocité me donnant assez de capacité pour que, dans un élan, mon bras ne s'extirpe et que la lame ne le blesse au niveau du biceps. Action qui le contraint à desserrer son étreinte. Retrouvant le sol de mes pieds, je fis un demi-tour sur moi-même, prêt à l'achever en visant sa carotide, endroit où le sang affluait abondamment et signerait ainsi sa mort. Levant l'arme, mes gestes furtifs furent stoppés lorsque la voix de la jeune femme s'éleva dans les airs, atterrissant en écho à mes oreilles. Mes pupilles ténébreuses fixaient l'homme au visage craintif alors que mon torse se bombait de l'adrénaline provoquée par la proximité que le survivant m'avait contraint d'accepter. La respiration saccadée encouragée par les tensions, mes billes aux couleurs minérales et indomptables se tournèrent vers celle qui était restée non loin de la porte. La lampe dévoilant son corps aux contours féminins, une vision du passé vint obscurcir mes pensées et me troubler. Cela faisait longtemps que l'odeur d'un corps d'une femme en vie ne m'était pas apparue jusqu'aux narines. La dernière fois, il s'agissait de ma femme. Ma très chère et aimée défunte femme. Mes sourcils se plièrent, touché par l'intonation de la miraculée avant qu'ils ne se froncent pour regagner la réalité. Mes précieux se baissèrent alors sur la lumière qui, juste avant, m'avait aveuglé avant que mes paupières ne se closent. Je lui avais demandé de me lâcher, m'excusai-je passivement en abaissant mon arme, relevant mes cailloux brillants, loin d'être expressif, sur l'homme qui n'avait pas bougé d'un poil, les mains relevées comme pour demander pitié. Je n'avais plus que la parole d'un être humain évolué, le reste... Le reste je l'avais probablement oublié. Mon corps s'affaissa vers le sol, toujours aux aguets d'un mouvement venant des protagonistes qui me faisaient face et, tâtonnant les pierres lisses, j'agrippai la proie cuisinée que j'avais précédemment fait tomber, ramenant la patte du mammifère à mes lèvres sans me poser de questions quant à la propreté des lieux. J'vous laisse le reste, fis-je dans une bonne volonté de partage même si les parts étaient loin d'être égales. Alors que j'avais la viande, il ne restait plus que les légumes aux deux autres survivants. L'homme se mit alors à geindre, ce qui attira mon ouïe et ma vue sur lui. Mon attitude féroce et mon allure désordonnée le stoppèrent net. Dis à ton copain d'arrêter de se plaindre de son sort, ajoutai-je sans lâcher des yeux le gaillard alors que je m'adressai à sa compagne de voyage, j'crois qu'il n'a pas encore compris..., soulignai-je. S'il était bon cuisinier, il n'avait pas l'air d'être un bon combattant, ce qui faisait toute la différence entre lui et moi. Mon mollet meurtri me dérangeant, mes ongles sales vinrent gratter sur la partie de ma blessure, infectant cette dernière encore plus, ne la laissant ainsi pas cicatrisée comme elle le devrait.
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MessageSujet: Re: Starvation made me bad ft Alexandra   Starvation made me bad ft Alexandra EmptyDim 11 Mar - 19:07

L'inconnu va mal. Alexandra se dit qu'elle ne devait pas être très loin en le prenant pour un Infecté. Ça doit être la prochaine étape qu'elle se dit. Autant parce qu'avec l'apparence qu'il a en ce moment, quelqu'un de moins avisé qu'elle pourrait le prendre pour un, que parce qu'il semble flirter avec la mort. Elle ne le connait pas, elle fait l'apercevoir à la lueur de sa lampe de poche baissée, mais il a vécu l'enfer ou quelque chose qui s'en approche et cela laisse des marques. La folie est présente à divers degrés à présent, encore plus qu'avant, tout le monde ne la contrôle pas, ou un rien peut la faire se déclencher. Il est dedans, il doit encore se croire en danger, il réagit comme un animal que l'on traque. Ce que ne semble pas voir Pete, Pete qui essaie de le traiter en humain. Ce qui aurait pu fonctionner, mais qui n'est pas arrivé. C'est souvent une méthode à double-tranchant. Elle se montre prudente, mais lui non. Il ne l'écoute pas, il en fait à sa tête. Il veut probablement essayé de l'impressionner encore une fois. S'il veut perdre son temps, c'est comme il veut, son rôle est de le protéger lorsqu'il dessine, pas à d'autres moments. Elle le laisse donc faire, lève les yeux dans les airs et attend le drame, le meurtre, elle ne sait pas trop. Elle ne pense pas que le reste soit de son ressort. Tant que l'autre ne se montre pas violent envers elle, elle se fiche bien de comment il peut agir envers le cavalier.

L'inconnu s'excuse. « Ça devrait aller... » fait Pete, alors qu'il baisse les bras, lentement et qu'il lui jette un regard 't'aurais pas pu agir ?'. Elle se contente de regarder l'étranger sans porter attention au dessinateur. Elle porte la main à son pied-de-biche lorsqu'il va vers le sol, mais il ne fait pas d'autres mouvements. Est-ce qu'il s'est évanoui ? Non, la réponse ne tarde pas à se faire entendre alors qu'une autre lanterne est allumée par Pete et posée prudemment sur la table, éclairant un peu plus la pièce qu'avec sa lampe de poche qu'elle ferme pour économiser les batteries. « J'fais un régime, tu peux tout prendre. » Question d'être sûre de ne rien goûter de ce met, même s'il a l'air vraiment appétissant et d'apporter une réponse assez claire. Elle a des conserves dans son sac si elle veut manger un peu plus tard. Pour l'instant, elle n'a pas très faim. Ce qui n'est pas le cas du cavalier, qui se plaint, ce qui ne fait pas plaisir au presque Infecté, ce qu'elle peut comprendre. « J'suis pas sa mère. » Qu'il le lui dise lui-même. Une toux, cachant sûrement une insulte, se fait entendre, mais elle ne relève pas. Il y a un peu plus important en jeu en ce moment selon elle. « On peut rester ? » Devant la folie qui semble animer l'inconnu, elle préfère demander.

« On était là avant. » fait Pete. Il oublie de penser celui là. Le regard qu'elle lui lance indique clairement ce qu'elle pense de son commentaire. « Tu veux qu'Alex soigne tes blessures ? » qu'il dit, tout en allant se rapprocher, lentement, les légumes, la lanterne ayant permis de . « Hey ! » Il n'a pas à décider à sa place. « Moi Ça y est je vois trouble c’est le manque de gras, je me dessèche. » Ça lui apprendra à être au régime suppose-t-elle. D'après elle, il vient de comprendre qu'il n'a aucune chance avec elle. « C'est comme tu veux. » dit-elle, haussant les épaules. C'est toujours mieux d'essayer de le soigner un peu que d'attendre qu'il se transforme en rôdeur. Solidarité humaine. Ce qui lui arrive une fois de temps à autre, après tout, un Walker de moins fait moins de victimes pouvant se transformer en Walker à leur tour ce qui peut provoquer d'autres transformations. Le tuer directement aussi, mais il n'a rien fait pour le mériter, sauf se défendre et s'il se calme un peu, elle n'a aucune raison d'avoir besoin de le faire. Elle s'avance à son tour, lentement, un peu peu dans la cabane, essayant de voir l'ampleur des dégâts qu'il y a chez cet invité inopiné.
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MessageSujet: Re: Starvation made me bad ft Alexandra   Starvation made me bad ft Alexandra EmptyMar 13 Mar - 20:08




Chaï & Alexandra
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May 2013

Pas maintenant, fis-je en reculant de quelques pas après avoir enlevée la nourriture de ma bouche, y'a plus urgent, insistai-je en posant le pauvre mammifère cuisiné de nouveau sur le restant du plat, déjà bien entamé. Je n'avais pas jugé bon de prendre en compte leur conversation plate, et je n'avais pas non plus répondu aux tourments culinaire de l'homme qui faisait partie du duo. Il trouvait peut-être la situation amusante, mais il n'en était rien de mon côté. Je me retrouvais avec deux parfaits inconnus armés, et j'étais loin de leur vouer une confiance sans failles. Y'a une horde à quelques miles de là, les informai-je quand bien même je ne leur portais aucune affection particulière. Ils m'avaient autorisé, sans grand choix, à toucher à leur repas, j'avais ainsi dans l'espoir que la cohabitation en cette soirée puisse se passer dans le calme. On devrait sécuriser les lieux et utiliser l'insert pour se réchauffer jusqu'au matin, proposai-je sans leur demander leur avis, j'vais chercher du bois, prévins-je avant de porter une attention toute particulière au bonhomme, le fixant intensément avant de me jeter vers l'avant d'un pas long et furtif, bras grands ouverts : Bouh, criai-je en sa direction ce qui eût le don de le faire sursauter et de se préparer à une possible riposte. Réaction qui me fit rire, un éclat intense et sauvageon qui me faisait probablement passer pour un fou. Si la demoiselle semblait être bien plus forte mentalement et apte à survivre, je n'en pensais rien de celui qui l'accompagnait. Cette fine équipe, je m'en moquais ouvertement. Si la jeune femme était à ses côtés c'était forcément parce qu'il était loin d'être aguerri. Roulant mes cristaux minéraux dans mes orbites, je fis marche arrière et contournai la brune avec méfiance pour m'échapper de la cuisine et rejoindre l'extérieur du bâtiment, couteau sorti. Je n'en avais strictement rien à faire de leurs préjugés, de ce qu'ils pouvaient penser, nous étions tous trois bloqués dans la même merde ce soir, alors les fourbes pensées devaient être laissées de côté. Quelques branchages atterrirent sur mes bras, des morceaux de tronc d'arbres secs aussi et j'avais remarqué un vieux meuble en bois qui servirait à nous tenir au chaud pour la nuit. L'instinct de survie me faisait oublier la douleur qui émanait de mes blessures, quand bien même la souffrance était bien présente. La griffe profonde qu'avait laissé cet animal me torturait mais, consciemment, je préférais ne pas y penser. Dehors... Dehors rôdait un danger bien plus mortel. Arrivé à mes fins, même si l'obscurité n'avait pas été une partie de plaisir, je retournai à l'intérieur de la vieille bâtisse pour poser mes trouvailles près de la cheminée du salon. Faut fermer et bloquer toutes les issues du rez-de-chaussée, affirmai-je en voyant la paire venir à ma rencontre, bougez-vous, ordonnai-je d'une voix enrouée alors que je renflouai l'insert de bois mort, portant ensuite une lime à ongles en métal que je vins frotter à l'aide d'une pierre, présente sur les lieux ruinés, au-dessus pour provoquer des étincelles. La tâche fût compliquée mais je parvins à réaliser un feu léger sur lequel je soufflai pour l'attiser. Les flammes s'agrandirent vite et il ne fallait pas les laisser s'étouffer. Viens m'aider, toi, dis-je à l'individu aux cheveux courts en me relevant, dirigeant mes pieds jusqu'au fameux meuble en question dans lequel je mis de gros coups de pieds pour qu'il cède. Il fallut que, mentalement, je fasse abstraction des échardes qui vinrent se loger dans ma chair déjà meurtrie, mais nous réussîmes à le mettre en pièces. Apporte-les près du feu, fis-je ensuite, parce qu'il ne semblait prendre aucune initiative avant de me déplacer vers une armoire que la demoiselle poussait toute seule dans le but de coincer l'entrée principale. L'est pas intelligent ton copain, m'autorisai-je une réflexion en utilisant mes dernières forces pour pousser le mastodonte et nous mettre en sécurité avant de trouver refuge automatiquement sur le sol, non loin de la chaleur. Un moment de silence nous permit d'entendre crépiter la source à la couleur du soleil et mes yeux ténébreux prirent un malin plaisir à fixer les vagues qu'elle produisait. T'as quoi pour me soigner, soufflai-je avant de tourner mon visage vers la caucasienne, lui laissant accès à mon mollet blessé. J'étalai ainsi ma jambe en sa direction, rencontrant réellement l'état dégradant du muscle. Un petit morceau de chair pendait vers l'extérieur tandis que l'intérieur avait rejeté du pue. Faudra que vous pensiez à quitter l'endroit demain matin, murmurai-je à la plus douée des deux alors qu'elle préparait le nécessaire, c'est pas sûr de rester dans les parages.
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MessageSujet: Re: Starvation made me bad ft Alexandra   Starvation made me bad ft Alexandra EmptyDim 25 Mar - 22:15

Il ne veut pas se faire soigner tout de suite. À lui de choisir, au pire il se transforme en rôdeur et il finit avec un pied-de-biche dans la tête. Alexandra se dit qu'il y a pire comme mort, c'est rapide au moins. Elle va un peu vite en affaire, elle ne sait même pas si sa blessure est mortelle ou non, elle fait juste se préparer au pire. Elle continue de regarder le nouvel arrivé, elle ne le quitte pas des yeux. Elle est prête à réagir au moindre geste un peu trop suspect ou violent de sa part. Certes, elle a laissé passé quand il s'en est pris à Pete... bon aux moindres gestes trop suspect ou violent de sa part envers elle. Elle attend afin de savoir ce qui est plus urgent que de se faire soigner. Une horde. Il ne manquait plus que cela. « Et pourquoi on te croirait ? » demande Pete. Il a raison, ils n'ont aucune raison de lui faire confiance. Cela pourrait être une technique pour avoir un endroit sûr pour la nuit.
Mais vaut toujours être prudent en ce moment. Elle pensait déjà à se barricader pour la nuit de toute façon, afin d'éviter encore plus de visiteur impromptu, un lui suffit amplement, elle va juste avoir besoin de le faire un peu plus.

Il se met ensuite à donner des ordres, et il part ensuite, la faisant sourire rapidement lorsqu'il fait peur au Cavalier qui recule de quelques pas. Elle regarde ce dernier qui compte ouvrir la bouche, d'un air qui montre clairement qu'il n'est pas très content. « Tu veux aller chercher du bois ? » qu'elle lui demande sur un ton qui indique qu'il n'a pas à se plaindre car il ne va pas être obligé de le faire. Il referme la bouche, effectivement content de ne pas avoir à sortir en chercher. Elle sort à son tour, ramasser du bois dans la direction d'où leur invité n'est pas allé. Elle rentre ensuite lorsqu'elle a les bras plein, regardant Pete qui n'a rien commencé à faire alors que pourtant, c'est assez simple à comprendre. Sur quel boulet est-elle tombée ?  Elle pose les branches près du foyer, et l'étranger revient quelques secondes plus tard. Elle commence à barricader les fenêtres, l'ordre devant sûrement être donné pour le jeune homme et non pas pour elle.

Elle jette un œil lorsqu'il commence à donner des coups de pied et retourne vite à ses affaires, elle vérifiait juste la situation. Elle regarde la porte, regarde les meubles et va vers une armoire, elle devrait arriver à la déplacer, mais cela risque de ne pas être rapide. Elle est forte, plus qu'avant, mais elle n'est pas Buffy. L'Asiatique vient l'aider faisant avancer le meuble beaucoup plus vite. « Il est doué en dessin. » fait-elle, haussant des épaules, les yeux levés dans les airs, indiquant que ce n'est pas elle qui a décidé qu'il soit là (elle se doute bien qu'il risque de ne pas le comprendre comme ça, mais des yeux levés dans les airs c'est toujours assez clair). Elle ne le connait pas vraiment, alors elle ne va pas prendre sa défense. Il ne semble pas être doué, c'est vrai. Peu enclin aux surprises et aux imprévus. Elle se demande comment il a fait pour survivre jusqu'ici. Elle fait un dernier tour de l'endroit pour s'assurer que tout est bien fermé et va rejoindre les deux hommes près du feu. « Alcool, fil et aiguille, pansement. » La base en somme. « Tu veux faire quoi avec ton morceau de chair ? » Le faire coudre, l'enlever ? Elle ne pense pas qu'il y ait d'autres options.

« Y'a une autre horde ? » À ce qu'elle sache, le coin est aussi sécuritaire que n'importe quel autre coin en ce moment. À moins qu'il ne sache autre chose sur ce qui se passe aux alentours, ce qui peut toujours être intéressant à savoir. «  T'as un nom ? Moi c'est Pete. » dit le dessinateur, en train de manger ce qui reste du lapin. Elle va chercher son sac avec une trousse de premiers soins plus au moins improvisée au fil du temps. L'alcool étant de la vodka, le fil du fil à couture et les pansements des bouts de tissu propre. Ce n'est plus facile de pouvoir remplacer avec la version original de nos jours. Elle lui tend l'alcool question qu'il puisse en prendre une gorgée s'il le veut. « Y'a je sais pas combien de personne qui ont bu dedans. » préfère-t-elle l'avertir. Certes, l'alcool désinfecte, mais à quel point ?
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MessageSujet: Re: Starvation made me bad ft Alexandra   Starvation made me bad ft Alexandra EmptyDim 1 Avr - 17:45




Chaï & Alexandra
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May 2013

Suite aux questions qu'elle me posa, mes pupilles qui scrutaient les gestes décontractés de l'homme s'évadèrent pour se porter sur la blessure que j'avais au mollet. J'avais oublié, oublié à quel point la plaie était profonde et immonde. Une énorme entaille d'une dizaine de centimètres martyrisait le côté de mon muscle, laissant ainsi mon organisme ouvrir la porte aux bactéries. Inflammation et infection s'accompagnaient parfaitement, et si le sang dégoulinait encore par petites gouttelettes, la boue et la poussière avaient élu domicile sur la chair, la cachant pratiquement. Sur le haut, les parois s'étaient justes disjointes, mais un morceau de tissu s'était délogé et pendait légèrement, grisé par le manque d'envoi sanguin, desséché par l'air. Enlève-le, répondis-je uniquement en détournant le regard pour le porter sur le feu, les flammes dansant devant nos visages fatigués. Je savais que le moment qui allait suivre n'aurait rien d'agréable, mais qu'est-ce qui l'était encore aujourd'hui ? Mon camp a été attaqué y'a quelques jours par une horde, confirmai-je les informations, elle a l'air de me suivre, avouai-je sans me sentir coupable, tout du moins, pas avant que Pete ne se charge de me tenir responsable. C'est toi qui amènes ces monstres dans notre direction, s'exclama-t-il en me pointant du doigt. Si des gouttes de sueur commençaient à perler sur mon front sali de terre à cause de la chaleur qui se répandait dans la pièce de vie, mes pupilles sauvages et noires se déplacèrent à nouveau vers celui qui venait de me faire une remarque plus que déplacée et je le fusillai. Tu crois que j'les ai invité p'tete, l'interrogeai-je en grognant d'une voix grave, fixant son faciès comme si la première action de sa part, même amicale, pourrait avoir des conséquences graves pour sa vie. Comme un chat des plaines, je ne perdis pas le possible danger de vue jusqu'à ce qu'il se sente lui-même confus et baisse sa garde, ses yeux s'attardant davantage sur le reste du repas. J'ai cru le comprendre, ouais, répondis-je froidement à la présentation de l'homme alors que la jeune femme revint à nos côtés, devant ainsi supporter nos testostérones dans toutes leurs splendeurs. Chaï, mais ça importe peu, fis-je en portant un regard curieux sur le matériel de soin que détenait... Et toi, retournai-je la question à la demoiselle dont je ne connaissais pas le prénom. J'peux savoir où t'as dégoté tout ça, questionnai-je l'infirmière inexpérimentée, les vivres commencent à se faire rares dans le coin, affirmai-je, bien au courant que les drugstores finissaient par être tous pillés et que les pharmacies ne contenaient plus grand-chose dans leurs réserves. Mes rétines épièrent le moindre trait qui pourrait me faire perdre le peu de confiance que j'avais en elle. Un mensonge, un seul et s'en serait fini de notre pacte contractuel pour la nuit. J'étais loin de chercher des amis et je préférai crever seul qu'accompagné d'ordures comme ceux que je venais à peine de quitter, les ayant moi-même mis dans la mouise par volonté de châtiment. La bouteille à la main, sa remarque me fit tiquer et je lui rendis aussitôt. Sans vouloir t'offenser, m'excusai-je de décliner l'offre avant de porter mes bras en arrière, paumes posées à plat sur le vieux tapis qui cachait le parquet meurtri de la maisonnette. Muscles tendus, poitrail relevé, épaules redressées, mes pupilles pointèrent le plafond un instant alors que mes joues se gonflaient pour en sortir un maximum d'air en même temps, par grosses bouffées. J'entendais mastiquer Pete à mes côtés, comme s'il se trouvait dans une salle de cinéma à bouffer du pop-corn et attendre le début du film d'action. Le nettoyage du gros bobo était inévitable, et même si ça allait piquer, ce n'était pas ce qui me faisait le plus flipper. En connaissance de cause, je savais que les hôpitaux endormaient au moins la partie blessée pour éviter d'atroces souffrances, douleurs que j'allais devoir affronter sans le moindre élixir. Mes paupières se fermèrent brutalement, ma mâchoire supérieure s'écrasa contre l'inférieure, mes dents se serrèrent au point de grincer les unes contre les autres et chaque partie de mon anatomie se crispa. La jeune femme venait de verser du liquide sur la blessure, entaille qui moussa au simple contact de l'alcool. Mes veines ressortirent au niveau de mon cou et de mes membres supérieurs et ma respiration se bloqua un moment. L'expiration fût cinglante. Ça pique, commentai-je en détendant progressivement mon corps, ma jambe malade s'habituant au produit et aux passages doux du chiffon sur la chair cisaillée. Le rire franc de Pete me fit sursauter, emprunt à sa réaction abjecte. Si Alex n'avait pas été concentrée à me soigner aussi bien, j'aurais probablement sauté sur son compagnon de route pour l'égorger et stopper ainsi son ricanement malveillant. Aucun son ne parvint de ma bouche pourtant, préférant laisser sa bien-aimée se charger de son cas. Tu devrais trouver un lit à l'étage où aller te reposer, le sommai-je de quitter la pièce, auquel cas il aurait facilement affaire à mon animosité. La jeune femme avait été obligée d'arrêter les soins, parce que j'étais tordu dans la direction de son compagnon de voyage, le fixant comme pour lui faire assimiler que c'était loin d'être une suggestion. Bon, finit-il par souffler en se levant de son confort, si y'a un problème t'hésite pas à m'appeler, ajouta-t-il à l'égard d'Alex, l'invitant à crier son nom si ma présence à ses côtés s'avérait dangereuse, insinuation qui me fit intérieurement rire. Lui, homme sans distinction et loin d'être un caïd, indiquait qu'il pourrait parfaire la sécurité de la demoiselle en cas de besoin... Quel traquenard ! J'espérais sincèrement qu'elle ne puisse s'imaginer compter sur lui.
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MessageSujet: Re: Starvation made me bad ft Alexandra   Starvation made me bad ft Alexandra EmptyDim 15 Avr - 19:12

Alex hoche la tête, sans ne rien rajouter. C'est son bout de peau qui pend, elle ne va pas insister pour qu'il le garde pour elle ne sait trop quelle raison. D'autant plus qu'elle se dit qu'avec l'état dans lequel sa jambe est, moins de peau va sûrement lui faire du bien. Elle ne s'y connait pas en médecine, alors son jugement ne vaut pas grand-chose. Elle a juste cette faculté à ne pas avoir le cœur soulevé facilement et donc à être capable de recoudre les autres sans trop de problème, entre autre. Elle a le sang-froid d'un médecin, il ne manque que la dextérité et le savoir-faire. Détail qui n'est pas très important en ce moment. Surtout qu'il vient de donner des détails à propos d'une horde. Ce qui amène une autre réplique à Pete, ce qui la fait lever les yeux dans les airs. Elle est sûre que l'inconnu s'est donné la peine de trainer une clochette avec lui et de la secouer de temps à autre pour être certain que l'horde le suivre. Ce n'est pas comme s'il ne sentait pas le sang à des kilomètres à la ronde ; enfin pour des rôdeurs. À ce rythme, ils vont en sentir encore plus si le Cavalier ne se calme pas avec l'étranger, ou si l'étranger ne se calme pas avec le Cavalier. Ils sont comme chat et chien, même si elle comprend pourquoi il ne supporte pas Pete. Elle vient de passer la journée avec lui. Et même si elle était loin la majorité du temps, elle a tout de même dû le supporter.

L'étranger se nomme Chaï, Pete vient de servir à quelque chose, elle n'aurait pas pensé à le demander directement comme ça. S'il ne l'a pas dit tout de suite, c'est sûrement parce qu'il s'en fiche, comme elle. Il est plus intéressé de savoir d'où elle tient les produits qu'elle va utiliser pour le soigner. « D'un camp. » Camp, ranch... c'est plus simple de dire camp, il a juste quelques particularités en plus. « Alex... » fait le dessinateur qui n'a aucune raison de faire confiance à l'inconnu. Elle l'ignore. Elle pense qu'il pourrait peut-être bien s'intégrer au Ranch et entre survivants, il faut se serrer les coudes. Certes, il s'est montré agressif, il l'est toujours, mais qui ne l'est pas aujourd'hui ? « À... une demi-journée peut-être de marche d'ici. On s'est beaucoup arrêté pour que Pete puisse dessiner. On est tombée sur la maison par hasard. » Ils n'ont donc pas beaucoup de points de repère. Pete hausse les épaules, il n'en sait rien lui non plus, il s'est rarement autant éloigné. Ce ne sont pas non plus des indications très claires. Elle ne sait pas trop d'où il vient, mais cela laisse bien d'autres directions à vérifier.

Elle reprend la bouteille sans ne rien dire, ce n'est pas elle qui va avoir mal. Elle enlève le bout de peau, tirant d'un coup sec dessus. Ensuite, elle se met à nettoyer le contour de sa blessure avec l'alcool, enlevant autant de saleté que possible, change de tissu ensuite et la nettoie directement. Elle essaie de faire attention, de ne pas appuyer trop fort, mais elle a un peu de mal à rester avec la même pression. Elle ne dit rien, le laisse réagir, elle sait que ce n'est pas agréable. Le comportement de Pete est étrange, elle ne pensait pas qu'il aimerait voir l'autre souffrir. Elle pensait qu'il aurait tendance à vomir, mais à la place il continue de manger... ce qui n'est pas très rassurant à propos de ce qu'elle pense de lui. Les deux hommes continuent de se défier, mais il baisse l'échine, ce qui n'est pas très surprenant. « Tu vas l'attaquer à coup de crayon ? » réplique-t-elle lorsqu'il lui dit de l'appeler en cas de pépin. « Fais attention, il pourrait viser ton œil. » fait-elle, se retournant vers Chaï. Elle ne ressent pas le besoin d'être protégée de ce dernier. Pas parce qu'il est blessé. Tout simplement parce qu'elle a (trop) confiance en elle et en ses capacités, elle pense donc être tout à fait capable de se protéger toute seule en cas de besoin. Certes, cela ne s'est pas toujours passé ainsi par le passé, avant qu'elle n'arrive au Ranch (elle préfère ne pas y penser), mais à moins que la horde dont il a parlé soit enfin plusieurs de ses amis, elle va être capable de se défendre à une contre un.

Elle met l'aiguille dans l'alcool, coupe un long bout de fil qu'elle fait aussi tremper. Elle passe l'aiguille dans le feu et met le fil dans le chat... après quelques tentatives, elle n'a jamais été bonne en couture.
« T'es prêt ? » Elle lui tend un bout de tissu s'il veut mordre dedans, à lui de voir. Tant qu'il ne mord pas elle, il peut bien faire ce qu'il veut avec sa bouche. « J'peux toujours t'assommer sinon. » Elle vient d'y penser, c'est une chance à prendre, mais c'est une option. « J'te promets pas de belles sutures. » Donc pas de belles cicatrices. Elle ne pense pas que ce soit important pour survivre, mais on ne sait jamais... peut-être qu'il aime l'esthétique.
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MessageSujet: Re: Starvation made me bad ft Alexandra   Starvation made me bad ft Alexandra EmptyLun 23 Avr - 21:05




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May 2013

Les belles sutures m'importent peu, répondis-je du tac au tac en fixant profondément le visage d'Alex. Effectivement, j'avais eu la position facile, spectateur de son don pour filer l'aiguille, action manquée à plusieurs reprises qui indiquait clairement qu'elle n'avait jamais été une couturière hors pair par le passé, mais je m'en fichais. Le principal, à l'heure actuelle, c'est que je puisse compter sur elle pour retrouver une jambe saine et sauve, que je n'ai pas à m'amputer à cause d'infections plongées sur d'autres infections. J'avais besoin de ma mobilité, elle avait été la seule à me tirer de la mouise ces derniers temps. Je n'étais pas un sprinter digne des plus grands marathons, mais j'avais su gérer les cadences. Nul doute, ouais, que j'avais besoin de mes pattes. Après un jeu de regards qui ne dura pas si longtemps que ça, même s'il parût s'éterniser, ma main arracha le morceau de tissus tendu par Alex et je le coinçai entre mes dents, serrant férocement mes mâchoires. Je pris une longue respiration au moment où ses doigts s'approchèrent de la plaie, au moment où le bout de l'aiguille vint toucher l'une des parties non abîmées de mon avant-jambe et puis... Mes paupières s'agrandirent alors que ma respiration se bloqua d'elle-même. Les gouttes de sueur qui s'étaient stoppées de tomber recommencèrent à former les premiers brins d'un ruisseau dégoulinant sur mon faciès. Les pulpes de mes doigts tentèrent d'agripper quelque chose au niveau du sol, mais rien, rien n'était posé sous mon corps tendu, si bien que mes ongles raflèrent le bois, tel un félin voudrait se faire les griffes. Tous mes muscles répondirent à la douleur et se contractèrent les uns à la suite des autres, ce qui n'arrangea rien à la peine que je ressentais, l'agrandissant même. Les veines de mon cou se firent énormes et bleues violettes. Mes billes se révulsèrent à plusieurs reprises comme si j'allais tomber dans les pommes. D'ailleurs, ce n'était pas l'envie qui manquait, mais le passage du fil dans mon épiderme me ramenait à chaque fois à la réalité. Le premier coup donné, l'énergie utilisée à ne pas hurler s'échappa de mon anatomie ce qui m'empêcha de garder cette position assise que j'eus pris précédemment. Mon dos s'éclata au sol dans un vacarme franc et, pourtant bien éveillé, je restai comme inerte le temps qu'il restait à la suture d'être terminée. Mes paupières se fermaient de temps à autre, comme endormi par la souffrance, mais j'étais bien là et je ressentais encore les mêmes déchirures dès lors que la jeune femme passait l'aiguille dans ma chair. Je voyais clairement des étoiles se dessiner au plafond du salon et il fallait vraiment n'avoir peur de rien, ni personne, pour se retrouver dans un état pareil. Si elle avait été d'entre Eux, ces machiavéliques personnages que je venais de quitter et laisser dans la merde, elle n'aurait jamais hésité à me porter le coup fatal pour calmer mes ardeurs sauvages et craintives. Il n'en fût rien, si bien que je me laissais aller à un semi-sommeil, conscient mais incapable de bouger. Une dizaine, ou quinzaine, de minutes plus tard, elle eût terminé le travail qui lui avait certainement donné du fil à retordre vue la coupure loin d'être droite, mais elle semblait être fière de son travail. Dès lors qu'elle exprima la fin du supplice, ma bouche cracha le tissu que j'avais enfilé à l'intérieur et mon tronc se contorsionna d'un côté pour que je puisse frapper de toutes mes forces les planches en bois qui avaient maintenu ma colonne vertébrale pendant l'exercice. P'tain, criai-je une fois, pas deux, en cognant encore de mon poing le matériau dur comme si je me battais contre un de mes pires ennemis. Les gouttes tombaient sur le sol, représentant les secondes que je me laissai à exprimer ma colère et puis le dernier coup fût porté. Mes traits solidifiés par la terreur ne représentaient rien, rien si ce n'était la torture, l'amertume accumulée. Mes dents crissèrent les unes contre les autres avant que je ne reprenne une position plus descente : le haut du corps droit, les fesses bien ancrées sur le sol, les jambes pliées, ainsi je pus voir le boulot effectué par Alex. Ça aurait pu être mieux, la taquinai-je amèrement, ayant voulu être moqueur mais ayant raté l'intonation malicieuse entre temps, si bien que j'eus utilisé une voix bien grave, de celles qu'on empruntait pour déferler sa colère. Mes doigts glissèrent sur une barrière invisible que j'avais dessiné autour de la blessure, juste au-dessus des fils, tu devrais rejoindre ton copain à l'étage, proposai-je soudainement à la demoiselle en portant un regard froid sur le feu encore jovial de la cheminée, j'vais rester faire le guet ici, affirmai-je mon envie de rester au rez-de-chaussée et de les appeler en cas de pépin.
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MessageSujet: Re: Starvation made me bad ft Alexandra   Starvation made me bad ft Alexandra EmptyMer 2 Mai - 4:05

Il n'y a plus aucun signe de vie de la part de Pete, un vrai miracle selon elle. Elle était pourtant sûre qu'il se mettrait à les espionner et à continuer de lâcher ses commentaires et remarques utiles. Peut-être qu'il les espionne, mais qu'il ne dit rien. Alexandra ne compte pas vérifier, elle est bien contente d'avoir la paix. Elle essaie de ne pas penser qu'elle va devoir continuer de le supporter encore quelques jours. Il n'a pas terminé tout ce qui a été demandé niveau dessin. Et peu importe à quel point elle le trouve inutile lui, son talent l'est... et c'est vraiment ennuyant. Bref, elle ne va pas s'attarder sur lui plus qu'il ne le faut, comme il n'est plus visible et qu'il ne se fait pas entendre. Surtout qu'elle doit avoir toute sa tête pour la suite et ce qu'elle va faire. Certes, elle ne connait pas Chaï, il pourrait très bien crever que cela ne lui ferait rien (ce qui n'est pas très surprenant), mais un survivant reste un survivant, il n'a rien fait pour mériter la mort (jusqu'ici) et il ne supporte pas l'autre Crimson (elle se fiche bien de savoir s'il la supporte elle, mais il n'a pas été sur son cas et elle va lui être utile, c'est tout ce qui compte). Elle ne sait  pas trop ce que va donner la suite, mais pour le moment, commencer par le coudre semble être ce qu'il y a de mieux à faire.

Elle se contente d'opiner de la tête, il n'a pas trop le choix d'accepter de toute façon. Elle ne se serait pas soudainement transformer en chirurgienne de renom car il aurait voulu de belles sutures. Elle va faire de son mieux, elle ne peut rien promettre de plus. Il prend le bout de tissu et elle comprend qu'il ne veut pas qu'elle l'assomme. Tant pis pour lui, elle commence à y être assez douée. Beaucoup plus que de faire des points de suture sur quelqu'un. Elle débute, le bout de l'aiguille s'enfonce dans la peau, la traverse au complet suivit du fil et elle recommence, essaie de recoudre le tout de façon plus au moins régulière sans y arriver. Les ongles s'enfoncent dans le sol, ce n'est pas agréable, elle le sait et ça se voit. Ce qui ne l'empêche pas de continuer, il n'essaie pas de partir et il n'y a rien de mieux à faire que de poursuivre à présent qu'elle a commencé. Il se retrouve sur le sol, et ne réagit presque plus. Elle n'est pas quelqu'un de très compatissant, mais elle espère qu'il va s'évanouir. Elle n'y porte pas très attention, elle reste concentrée sur ce qu'elle fait, ne voulant pas empirer sa blessure en mettant l'aiguille là où il ne le faudrait pas, voulant éviter que le fil quitte le chat et voulant tout de même faire un bon travail. Cela peut toujours être pratique pour plus tard.

Elle ne sait trop combien de temps plus tard, elle fait quelques nœuds pour éviter que ce qu'elle vient de faire ne se défasse et ensuite, elle a terminé, le lui disant. Il crache le tissu, jure, cogne le plancher plusieurs fois. Elle se contente de ranger le matériel, sans ne rien dire. Tant qu'il ne s'en prend pas à elle, il peut maltraiter le plancher comme il le souhaite. « Je peux les enlever. » dit-elle, sans le regarder. Peu importe le ton qu'il a pris, il peut aussi très les enlever tout seul. Elle ne va pas s'emporter pour si peu. Elle se retourne au mot 'copain' qu'il vient d'employer, la faisant froncer des sourcils. Elle en aurait employé un autre et avec le peu de temps qu'il a passé avec eux, il a dû s'en apercevoir. « Je vais manger. » Elle n'a aucune envie de rejoindre son 'copain' en haut, et elle a faim. Elle n'a pas eu droit au lapin et à son restant. Il va donc devoir supporter sa compagnie encore un peu. Elle va fouiller dans son sac pour en sortir une conserve, de soupe de céleri, un ouvre-boîte, elle met le tout dans une petite casserole, rajoute un peu d'eau et met la dite casserole sur la grille au-dessus du feu. Elle fait ensuite le tour des fenêtres pour vérifier qu'ils sont bien barricadés. « L'horde devrait être là quand à peu près ? » qu'elle demande, se retournant, s'appuyant contre un meuble, les bras croisés. C'est toujours difficile à dire, mais donner une précision, un environ, peut toujours s'avérer utile.
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MessageSujet: Re: Starvation made me bad ft Alexandra   Starvation made me bad ft Alexandra EmptyMer 2 Mai - 13:54




Chaï & Alexandra
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May 2013

Comme tu voudras, lui répondis-je en laissant de côté les chairs à présent soudées pour laisser tomber mon sac à dos de mes épaules, glissant les lanières le long de mes bras avant de porter la besace au sol. Face à la cheminée, mon cou rejoignit le tissu reprisé plusieurs fois, me servant du bagage comme oreiller de fortune. La plaie me lançait encore, mais c'était bien plus supportable que lorsque je laissais traîner ma jambe dans la poussière. Si mon regard s'imprégnait des flammes dansantes de la cheminée, qui n'avait pas été ramonée depuis des lustres soit dit en passant, mes oreilles s'étaient ouvertes aux nombreux pas qu'effectuait Alex, gardant ainsi la main sur ses mouvements. Ses pas piétinaient le parterre en bois tout autour de la pièce principale. S'ils prennent le même chemin que moi, demain matin, lui répondis-je le plus calmement possible, émotion qui contrastait parfaitement avec la position inconfortable dans laquelle nous nous trouvions. Dans quelques heures, nous allions probablement être encerclés de rôdeurs faussement affamés qui ne réclameraient que notre chair pour petit-déjeuner. Il y avait plusieurs chemins possibles, y'a plus qu'à espérer qu'ils fassent la rencontre d'autres survivants sur le trajet, proposai-je ainsi à Alex de s'enthousiasmer à l'idée que d'autres personnes ne se fassent pourchasser par les dizaines de dizaines de walkers qui arpentaient le parcours que j'avais suivi. Cela pouvait paraître méchant, mais nous étions en pleine survie. Personnellement, je préférais que d'autres subissent les morsures que moi, et j'étais certain qu'intérieurement, tous pensaient la même chose. Moi avant toi, le terrible égoïsme faisait souvent surface. Il valait mieux, d'ailleurs, au risque de mourir pour d'autres. A l'heure actuelle, je n'avais plus l'envie de me sacrifier. Mon bras vint se positionner en-dessous de ma tête pour me permettre de la relever sans appuyer bien longtemps sur mes cervicales et mon faciès se tourna vers Alex, scrutant le repas qu'elle commençait à goûter. Ma mère ne cuisinait jamais de conserves avant, repris-je la parole après un court silence, c'est fou comme l'arrivée de bouffeurs de chair sur terre peut faire changer d'avis, commentai-je ô combien nous étions heureux, à présent, d'avoir ces réserves presque impérissable de nous jour. Avant tout ce foutoir, il n'avait jamais été question de cuisiner ce qui avait trempé dans des canettes. Mes parents avaient toujours opté pour des produits frais, normal en tant que restaurateurs vous me diriez. Mon cerveau se demanda alors ce qui se serait passé s'ils avaient été présents, s'ils n'avaient pas péri dans la maison de mon enfance. Auraient-ils titillé sur une boîte d'haricots ? A cette idée, un léger sourire vint se poser sur mes lèvres et un souffle rieur s'extirpa de mes narines. Aussi vite exprimées, aussi vites parties ces émotions. Mon visage reprit un air grave. Je serais toi, j'éviterai de traîner avec d'autres humains, conseillai-je furtivement à mon interlocutrice d'une voix semblable à un murmure. Mon regard se tourna vers l'escalier, lequel son compagnon de route avait emprunté plus tôt, m'assurant ainsi de son absence sûre puis repris : je ne sais pas depuis combien de temps tu fais partie d'un camp, mais je t'assure qu'on n'y est pas mieux à l'abri, dis-je en gardant un oeil observateur vers les marches. Un jour, ceux que tu pensais être tes amis vont te la mettre à l'envers, continuai-je, ils ne choisiront pas de sauver ta peau lorsqu'une décision devra être prise, crois-moi, fis-je, convaincu que l'humanité avait perdu toute trace d'entraide véritable, notamment parce que la vie depuis l'apocalypse m'avait montré que, pour être certains de survivre, ceux à qui tu donnais tout étaient prêts à te laisser pourrir pour sauver leur peau. Tu sembles être assez forte pour te débrouiller seule, conclus-je, presque sur ces derniers mots : ne te fais pas avoir.
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MessageSujet: Re: Starvation made me bad ft Alexandra   Starvation made me bad ft Alexandra EmptyMer 16 Mai - 2:12

Alexandra veut bien croire qu'elle peut faire ce qu'elle veut. Il ne va pas la forcer à ne pas manger. Elle ne répond rien, se contente de faire le tour et puis de revenir, de se renseigner. « Je vais manger et aller dormir ensuite. » qu'elle répond, après les réponses données. Ils ne se connaissent pas, elle devrait pas le laisser seul en réalité. Surtout que rien ne prouve qu'il y a bel et bien une horde qui approche. Peut-être qu'il va juste en profiter pour les voler et partir. Ce serait stupide avec la blessure qu'il a, elle ne pense pas qu'il puisse aller très loin sans que sa jambe ne se rappelle à lui. Elle a joué dedans, elle la recoud, cela doit faire très mal. Elle ne s'y connait pas en couture, mais quelque chose lui dit que s'il force trop avec sa jambe, les points risquent de céder et cela va le ralentir car ça ne va pas être agréable. De plus, elle a le sommeil très léger depuis quelque temps, la majorité du temps et encore plus souvent lorsqu'elle est au milieu de nulle part... et qu'elle espère qu'il ne va pas y avoir des mains baladeuses. Elle va dormir en bas à présent qu'elle y pense. À moins que Chaï cache bien son jeu, il ne devrait pas y avoir de problème à ce niveau. Elle va tout de même essayer de dormir afin d'être la plus prête possible pour affronter cette horde en cas de besoin.

Elle s'occupe de son repas, tourne le liquide qui n'a pas l'air très appétissant, mais c'est mieux que rien. Elle mange ensuite, lentement. Pas parce que c'est bon, mais bien pour en avoir le plus longtemps possible. Elle s'arrête un instant, regarde l'invité, quelques secondes et retourne à sa crème. Son commentaire sur sa vie d'avant la surprend. Elle ne pensait pas qu'il était du genre à s'exprimer sur cela. À moins que ce ne soit qu'une pensée dite à voix haute. « Je bouffais que ça avant... ç'a pas fait une grande différence. » Ses maigres tentatives de tenter de cuisiner n'importe quoi de plus compliqué que des pâtes n'ont jamais donné grand-chose. Il est vrai qu'elle n'était peut-être pas assez patiente, surtout que la cuisine cela semblait être facile. Elle s'est bien vite rendre compte que ce n'était pas le cas. Bref, elle n'est pas tombée de haut niveau talent culinaire. Experte en conserve, plat congelé, déjà tout fait, restaurant et livraison, elle n'a jamais été très difficile. Alors, manger un peu n'importe quoi aujourd'hui est loin de la déranger. Ce qui l'a plus fait, c'est qu'elle réussissait enfin à s'en sortir financièrement lorsque l'épidémie a commencé. Au moins, elle n'était pas encore habituée à la vie de luxe, son instinct de survie, de conservation, n'était pas trop loin.

Il se remet ensuite à parler, est-ce que l'alcool mis sur sa blessure a assez infiltré son corps pour le rendre bavard ? Elle n'en sait rien, mais elle l'écoute tout de même. Elle préfère toujours écouter que parler, on en apprend beaucoup plus de cette manière. « Mauvaise expérience ? » qu'elle commente, tout simplement. Même si elle est dans un groupe, elle fait attention. Elle ne pense pas que cela fait encore assez longtemps qu'elle en fait partie pour qu'elle puisse se reposer sur ses lauriers. Certes, elle a des responsabilités à présent, un rôle, ça ne veut pas dire qu'elle est très attachée à eux et qu'elle va rester. Dans les premiers jours elle en profité pour se reposer, c'est vrai. Elle a baissé sa garde plus qu'à l'habitude, sauf qu'avec l'état dans lequel elle était, elle n'aurait pas pu faire autrement. « J'fais attention. » Elle ne le rassure pas, pas de façon volontaire, c'est une manière de dire que pour elle, le sujet est terminé. Il peut toujours continuer, elle ne peut pas l'empêcher de parler... pour le moment.
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MessageSujet: Re: Starvation made me bad ft Alexandra   Starvation made me bad ft Alexandra EmptyLun 21 Mai - 12:47




Chaï & Alexandra
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May 2013

Peut-être, eus-je simplement répondu lorsqu'elle évoqua la possibilité que j'eus vécu une expérience merdique en groupe. Il n'y avait qu'à voir l'historique de mon périple depuis la naissance de l'épidémie. Les camps n'étaient pas faits pour durer. Si ce n'était pas un coup de poignard dans le dos que nous recevions, c'était l'extinction partielle ou complète de la bande à laquelle il fallait faire face. Et j'en avais assez. Assez de perdre des personnes auxquelles je tenais, assez de perdre mon temps et mon énergie pour des vauriens aussi. Las de tout. Je l'avais fixé un instant avant de soupirer fortement, l'air s'échappant d'entre mes lèvres. Il se fait tard, clôturai-je notre conversation en tournant le dos à Alex, le cou toujours fourré sur le sac qui me servirait d'oreiller ce soir encore. Le crépitement des braises fût la seule compagne qui me guida vers un sommeil léger, un sommeil loin d'être réparateur mais qui avait le don de me faire sentir à quel point j'étais vivant malgré les aléas. Les secousses de quelques cauchemars n'aidant pas, il m'arrivait aussi de sourire étrangement lorsque, d'un songe, émanait bien moins de souffrances. Ma jambe se reposait enfin près de la source de chaleur et, peut-être, cette lumière pourrait aider à la guérison. Demain allait être un autre jour, une énième journée de survie comme tant d'autres.

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Cinq heures le lendemain, le soleil ne s'était pas encore levé complètement et pourtant. Alex, murmurai-je près du corps de la jeune femme, silhouette féminine endormie, elle aussi, dans la petite pièce du salon. Elle n'avait pas voulu rejoindre son coéquipier à l'étage, et je ne pouvais que comprendre sa réticence. Il semblait l'aimer, elle ne lui trouvait aucune attache. Alex, soufflai-je plus fort en portant une main sur le haut de son bras, commençant à doucement la secouer malgré la situation pressante. Je n'attendis pas que ses deux yeux s'ouvrent et reculai en des gestes posés alors que les bruits alentours ne présageaient rien de bon. Il faut préparer nos affaires, dis-je d'une voix presque silencieuse, en espérant qu'elle n'utilise une voix trop présente. J'avais confiance en sa manière de survivre, un peu moins en celle de son partenaire qui, déjà debout, son sac sur le dos, frissonnait de terreur près du feu fraîchement éteint par mes soins.  Ils sont là, commentai-je, même si les grognements qui passaient par les ouvertures sécurisées lui donnait un aperçu de la horde qui nous entourait. Ma main se tendit vers mon bagage et ce dernier rejoignit mes épaules alors que je laissais tranquillement la jeune femme et son acolyte s'affairer de leur côté. La curiosité pouvait être un vilain défaut parfois, mais aujourd'hui, elle serait bien utile à notre échappée. La maisonnette commençait à être prise d'assaut par les rôdeurs, et ils n'étaient pas qu'une dizaine à s'agglutiner tout autour. M'approchant d'une fenêtre aux volets fermés, un petit trou me permit de voir l'étendue des dégâts. A plusieurs, ils passaient devant mon regard ébahi sans me remarquer, mais leurs râles me laissaient penser qu'ils appelaient leurs copains à petit-déjeuner. Mon sang pulsait dans mes veines même si, extérieurement, je paraissais calme. Je me mis à hocher négativement de la tête avant de reculer, une marche arrière lente, à pas de loups, afin que le bruit de mes semelles et du parquet ne puisse les alerter. Impossible de sortir maintenant, informai-je les deux autres en arrivant à leur hauteur, ils sont trop nombreux, continuai-je en portant un regard sur la jeune femme en premier, puis sur l'homme, prions pour qu'ils ne le viennent pas à l'idée de s'inviter à l'intérieur, espérai-je réellement avant de montrer les escaliers qui menaient au premier étage. Prenons de la hauteur en attendant, proposai-je aux survivants, Pete n'attendit pas bien longtemps avant de toucher la première marche de ses pieds.
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