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 never thought i'd see the day (eliza)

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Ryan Havener
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MessageSujet: never thought i'd see the day (eliza)   never thought i'd see the day (eliza) EmptyVen 2 Fév - 21:54




Ryan Havener & Eliza Gatling
« Never thought i'd see the day »

Bon. Ryan était dans la merde. Il traquait un petit convoi de gibiers. Des sangliers probablement, trois ou quatre au vu des empreintes. Ils étaient dans le coin depuis quelques jours déjà. Le fait qu’ils aient survécu jusqu’à présent des autres chasseurs et des zombies signifiaient probablement leur intelligence supérieure à la moyenne de leur espèce. Avec ça, Ryan pourrait faire des heureux, faire de bons échanges contre des vêtements ou des armes, mais aussi se remplir la panse comme il se doit. Cela faisait plusieurs jours que Ryan était sur leur piste. Impossible de trouver leur tanière, les pas s’effaçaient ou étaient parfois sans route et trajectoire claires. La nuit était tombée dans la Forêt de Pedernia Falls et Ryan arpentait le dernier chemin qu’il avait en tête de sa précédente expédition. Ils ne devaient être vraiment pas loin. Il a fini par entendre un bruit. Une feuille qui se craquelle. Il s’approcha de la source du bruit, prudent. Il n’entendait pas de grognements, donc cela ne devait pas être un rôdeur déjà, ce qui était une bonne chose. Toutefois, ce bruit semblait seul, et si c’était le sanglier, il l’aurait probablement entendu fuir, ou alors entendu un grognement qui préparait une attaque. Mais là, rien. Il avait beau tendre l’oreille, une seule feuille avait craqué sous le poids de quelque chose. Juste ce bruit isolé. Ce qui était étrange. Et puis il l’a senti. Etait-ce dans l’air ? Dans ce silence de plomb ? Toujours est-il qu’il se savait en danger. Il bougea rapidement, happé par un sixième sens. La flèche pointée droit sur sa jambe gauche l’effleura pour aller se planter contre l’arbre juste derrière lui. Il sentit un léger filet de sang couler le long de son mollet mais la blessure n’était pas handicapante. Quelqu’un était sur le même coup que lui. Il pensa immédiatement à Malini. Elle avait l’habitude de convoiter les mêmes butins que lui et le destin les ramenait souvent sur les mêmes terrains de chasse. Mais elle ne l’attaquerait pas de façon aussi lâche. Sans montrer son visage. Il se déplaça rapidement pour semer son assaillant. La nuit était tombée. Ca l’arrangeait. Il était meilleur la nuit tombée. Son adversaire avait l’air à l’aise, mais il était meilleur, ne serait-ce que parce que l’ex-jackal l’avait vu venir avant. Ses pas devinrent discrets, chaque pas mesuré pour faire le moins de bruit possible. Sa respiration contrôlée pour faire le moins d’air et de chaleur possible. Sa présence devenant presque invisible. Il s’approchait de l’endroit duquel la flèche était provenu. Il entendit le bruit de la flèche qui se tend, probablement sur un arc ou une arbalète, et se jeta sans réfléchir sur l’ombre qu’il vit apparaître devant lui. Dans la pénombre, impossible de savoir à qui il avait affaire. L’ombre se débattait bien et il se prit un coup d’arbalète dans la gueule, ils roulaient ensembles, chacun tentant de prendre l’avantage sur l’autre sans même savoir qui ils étaient l’un de l’autre.
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MessageSujet: Re: never thought i'd see the day (eliza)   never thought i'd see the day (eliza) EmptyVen 2 Fév - 22:28



Ryan & Eliza

« Are we hunters or are we the prey? »



Il fait jour, enfin je crois. Habiter dans une mine, c'est oublier le jour, l'heure et le vent aussi. J'ouvre les yeux, pour remarquer un insecte qui se balade au plafond, je tends la main vers lui et il me monte dessus. Il ne me mord pas lui, il ne tente pas de me soutirer ni ma chair, ni mon sang, ni mon esprit, il est juste là. Je l'écrase entre mes doigts, et il n'a pas le temps de quoique ce soit, c'est juste un putain de dommage collatéral. J'essuie mes doigts sur mon jean, et je me lève. Là où je vis, il n'y a ni photo aux murs, ni tableaux, ni fenêtre sur un en dehors. Là où je dors, il y a une maigre paillasse et un oreiller volé dans une maison aux alentours. Assise, j'attrape la vieille chemise posée non loin, encore une fois j'y plonge mon nez, mais il ne reste qu'une odeur de fumée et de crasse. Elle ne sent même plus, son odeur... celle de sa peau, pas celle de son parfum. Je me dis parfois, que j'arriverais à le reconnaitre sans problème, juste avec mon nez. C'est ancré en moi, comme la bizarrerie de son rire, et d'autres petites choses comme ça. Après 8 ans, on se dit, qu'on oubliera le regard, qu'on oubliera les caresses, et les baisers. Non, ça me torture encore tous les jours.

Je me remets sur pieds, je sors de là, pour aller voir le monde. Hier je n'ai pas ramené grand chose, mais je compte bien en découdre, il m'a semblé voir des traces de passage... dans la forêt, d'un passage plutôt gros, et pas celui d'un troupeau de zombies. Je n'allais pas dormir dans la forêt, du coup je profite de mon passage par la mine, pour un brin de toilette, si on peut appeler ça comme ça, et pour manger un truc ou deux. Je prépare mon sac pour la mission de ce soir, il parait qu'il est presque 14h, j'ai pas vu le temps passer, pour une fois que je dors sans être défoncée. J'échange quelques paroles avec le chef, et les gardes, et je repars tôt. Je ne passe pas voir Arlo, la dernière fois, c'était le drame ultime, j'étais trop là, alors que j'aurais voulu être ailleurs. Je remplis ma gourde de flotte, je vole des clopes dans la réserve, et j'affute mes flèches. Tout fonctionne, et je saute les clôtures, je pourrais passer par les portes, mais j'ai pas envie. J'ai plus trop envie de m'encombrer de détails, de bienséance et toutes autres conneries. Je suis un peu la chieuse bipolaire, mais personne ne me dit rien, je ramène de la bouffe quand même.

Je m'enfonce rapidement dans la forêt, après avoir traversé le bled proche de nous. Je bute quelques zombies en passant, et je regarde le sol, les feuilles, les branches, et les arbres. Si c'est un cerf, il aura fait des dégâts avec ses bois sur l'écorce des arbres. Si c'est un cochon sauvage, il aura creusé d'étranges trous avec son museau. J'aimerais que ce soit, en tout cas, une bonne nouvelle. On a les crocs, j'en ai marre de bouffer du rat depuis des semaines, ça a la chair élastique, même cuite... ça n'a même pas vaguement le goût du poulet. Le soleil se couche doucement, mais je n'ai pas peur, je n'ai plus peur depuis longtemps. Je préfère même nettement l’habillage de la nuit, pour me dérober aux yeux d'éventuels survivants. Sous mes pas, les feuilles craquent doucement, et je m'arrête d'un coup. Il y a quelque chose, je me sens observée... Je vois alors, bouger une forme au loin, c'est trop furtif pour être un zombie, et pas assez massif pour être mon gibier, ni une, ni deux, j'arme mon arbalète, et je vise. Je n'entends pas de cris, j'ai dû manquer ma cible, je tente de faire le tour de cette personne, pour l'assaillir une nouvelle fois, mais je ne vois pas le coup s'abattre.

Ce que je prends pour un homme, se jette sur moi, et je tente de me défaire de son emprise, ce n'est pas ce soir, que je dois mourir, ce ne sera que par son cadavre affamé, certainement. Je lui envoie un grand coup d'arbalète dans la gueule, mais il prend l'avantage sur moi, il pèse plus lourd ce salopard. Je roule sur lui, je n'ai plus l'arbalète, je l'ai lâché à côté de nous, je la cherche pas vraiment, je n'ai pas le temps, du coup j'y vais avec les poings, et je tente de poser mes mains sur son cou. Ce sera lui ou moi, et plutôt lui que moi. "Crèves..." Soufflais-je, en essayant de serrer, malgré le peu de force qu'il me reste. Je ne suis pas la meilleure au corps à corps, je suis plus à mon avantage à distance. Il me déloge finalement, et je roule un peu plus loin, dans mon dos s'enfonce mon arme, que je peine à récupérer dans la nuit. mes mains tâtonnent sur les feuilles... l'adrénaline coule dans mes veines, et mon palpitant tambourine à mes oreilles.


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Ryan Havener
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MessageSujet: Re: never thought i'd see the day (eliza)   never thought i'd see the day (eliza) EmptyDim 4 Fév - 16:46




Ryan Havener & Eliza Gatling
« Never thought i'd see the day »

Ryan était un habile combattant. Rapide. Sournois. Il avait tendance à viser les endroits juste pour frapper et neutraliser. Sa réputation de leader et le fait qu’il ait tenu un groupe pendant très longtemps n’était pas dû au hasard. Le fait qu’il ait survécu chez les jackals allait également dans ce sens. Il s’était imposé par la force et par son sens aigu de la manipulation. Un homme remettait en cause son statut de leader dans le groupe ? Pas de problèmes, il demandait à son fidèle servant de l’abattre pour lui. Pas besoin de se salir les mains quand d’autres sont prêts à le faire. Et lorsqu’il devait le faire, il savait attaquer par surprise, prendre de court son adversaire pour l’emporter. Toutefois, à cet instant précis, la chose était complexe. Il se battait aveugle. Difficile de savoir où taper. Difficile de mettre ses mains sur le cou de son adversaire pour l’étrangler. Difficile de voir s’il était doté d’armes contondantes comme un couteau qui pouvait lui asséner un coup surprise et fatal. Il s’était préparé au coup d’arbalète, ayant bien anticipé que son assaillant était doté d’une arme de ce type. Il avait encaissé. Il parvient à reprendre le contrôle face à ce qui semble être une plutôt fine personne. Peut-être même une femme ? Il crut sentir une épaisse tignasse qui fouetta son visage pendant le combat et une forme du torse qui suggérait la présence d’une poitrine. Si dans un autre passé, Ryan n’aurait probablement pas attaqué une femme, les choses avaient changé depuis et hors de question de se laisser abattre, que ce soit par une femme ou non. Il tenait trop à sa vie pour s’en tenir à une forme de code moral et de fair-play. Voilà alors que son adversaire roule sur lui pour se placer à califourchon sur sa personne. Avec la légère lumière de la lune, il voit des traits fins, qui semble lui rappeler quelque chose mais il n’a pas le temps de se focaliser là-dessus. Il sent des mains douces agripper son cou et le serrer de façon rigide. Ryan laisse échapper un ou deux râles, mais il résiste et se débat, envoyant des coups de bassin comme il peut pour se dégager de sa posture. Ses mains s’accrochent au menton de son adversaire, tentant de la griffer. Et puis il entend un mot, soufflé, à peine audible. Et il frémit. Sa voix. Si particulière. Si familière. Un nom lui vient immédiatement en tête mais il n’a pas le temps de lui répondre. Bientôt, il sent son mystérieux attaquant lâcher sa prise et se dégager en arrière, tentant probablement d’atteindre son arbalète. Ryan reste à terre, totalement défait. Se pourrait-il que ce soit… ? Il entend la main paniquée de son adversaire cherchant son arme dans les feuilles mortes de la forêt. “Eli... “ souffle-t-il dans sa barbe, comme à lui-même. Il n’arrive même pas à prononcer son nom en entier. Il n’est sûr de rien. Il panique. Mais le temps joue contre lui. Il n’a pas le temps de réfléchir. Elle risque de mettre la main sur l’arbalète et l’abattre sans se poser davantage de questions. Aussitôt, il se jette sur elle, mettant tout son poids sur son dos. Il parvient à s’emparer de ses bras et les mettre dans son propre dos, la bloquant ainsi habilement au sol. Il a la gorge sèche. Pas sûr de son coup. Il pourrait simplement halluciner. Ce ne serait pas la première fois même si cela faisait longtemps qu’il s’en était débarrassé. Face à son refus évident d’obtempérer et ses gigotements, il resserre sa prise et s’approche doucement de sa tête. Il commence alors doucement à sentir ses cheveux, tentant de se convaincre que ce n’est pas elle pour l’achever avec un caillou ou un étranglement. Mais il hésite. Il tente de se rappeler de son odeur. Cela fait si longtemps. Est-il possible d’oublier quelque chose à la fois de si important et si futile ? Une des mains du blond finit par se poser brusquement sur le visage de l’inconnue. Il tente de tâter son visage, reconnaître ses traits si souvent parcourus. Rien à faire. Il est comme paralysé. Incapable de reconnaître quoi que ce soit avec certitude. Sa main devenant tremblante, il finit par dire lentement et d’un air plus que sérieux : « Qui… es-tu ? »Sa voix était grave et il tentait de ne pas trahir une certaine appréhension. Il espérait entendre ce qu’il avait envie d’entendre. Et d’un autre côté, si tel était le cas, il ne savait pas comment réagir. Peut-être était-ce dans sa tête, peut-être était-il en train de se mener à sa perte avec une inconnue qui le buterait sans hésitation pour ce moment de faiblesse de sa part...
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MessageSujet: Re: never thought i'd see the day (eliza)   never thought i'd see the day (eliza) EmptyDim 4 Fév - 19:15



Ryan & Eliza

« Are we hunters or are we the prey? »




Impossible de remettre la main sur mon arme et la panique me gagne, mon sac à voler dans la lutte, mais lui je le sens pas trop loin. Sauf qu'avec une lampe torche, on tue pas quelqu'un, sauf si c'est le modèle plongée sous marine, et clairement la mienne n'a pas cette taille. Je suis en panique, je n’ai pas envie de crever ce soir, je l'entends bouger, et je suis paniquée complètement. Lorsque mes doigts effleurent enfin la crosse de mon arme, il est déjà sur moi. Je pousse un cri aiguë incontrôlable, et je me retrouve sous lui, les bras dans mon propre dos, avec ses jambes et tout le reste entre les miennes. Je suis en rage, s'il approche sa bouche de la mienne, je jure que je le mords jusqu'au sang. Je n'ai peut être plus mes mains, mais je ne manque pas de mordant pour autant. J'essaie de le faire basculer de moi, pour me retourner, lui donner quelques coups de pieds pour l’assommer, mais assez rapidement, je me coupe dans ma lancée.

Il parle, il me pose une question. En soit la question, on s'en fout complètement, ce n'est pas ça qui me fait me figer sur place. Non, c'est la voix en elle même. Je décide alors de regarder le visage en face de moi, malgré la nuit, malgré les ombres de la forêt, de regarder vraiment sans y voir un ennemi. La barbe est drue, l'homme a l'air blond... putain... J'ai alors du mal à respirer, du mal à réaliser aussi, et mon cerveau est comme bloqué. "Ryan.." Soufflais-je alors, complètement en état de choc. "Ce n'est... pas possible..." La pression sur moi se relâche, et j'en profite pour me dégager, et le faire se relever. Je ne peux pas rester là, je ne peux pas affronter ça. D'abord je me lève avec précipitation, et je recule, comme si j'avais vu un fantôme, comme si... je devais être en train de perdre la raison. Ce n'était pas possible, et puis je reviens vers lui, je touche son visage sans lui demander son avis, je touche ses joues, son nez, son front... jusqu'à passer les pouces sur sa bouche. J'ai un hoquet de surprise, et sans pouvoir gérer plus, mes larmes coulent sur mes joues. "tu étais mort... comment..."

Je n'ai pas le temps de vraiment discuter plus avant, les râles se rapprochent et ils sont trop près, même trop nombreux peut être. Mon esprit s'était mit en veille, j'avais relâché l'alerte, et là, on n'a plus le temps. Je vais ramasser mon sac en bandoulière, celui là même qui avait faillit m'étrangler dans la bataille, et le fait de marcher sur mon arme, me permet de la récupérer. "Lèves toi, lèves toi... il faut qu'on parte... viens..." Lui dis-je, en le pressant, pour qu'il me suive. Au loin on peut entendre le cri d'un animal... mon gibier vient de se faire attraper par des rôdeurs. Fuck. Je cours vers la direction opposée aux râles, et je tends l'oreille pour être certaine qu'il me suit. Je percute une clôture en bois, qui me coupe le souffle, mais qui me fait dire qu'il y a peut être quelque chose de l'autre côté. "Viens... Ryan... regardes..." Je lui montre l'ombre imposante qui se découpe dans l'obscurité, une maison certainement. Une maison de garde chasse pourquoi pas. Je sors la petite lampe de poche et l'allume vers la clôture en bois... Je suis tentée de faire grimper le faisceau vers Ryan, ce que je fais d'ailleurs. Il a changé, mais je note aussi et surtout le mouvement derrière lui. "Viens." Lui soufflais-je avant d'escalader la clôture. Je manque de me vautrer à l'atterrissage, le bois est humide et glissant.


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Ryan Havener
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MessageSujet: Re: never thought i'd see the day (eliza)   never thought i'd see the day (eliza) EmptyJeu 8 Fév - 19:03




Ryan Havener & Eliza Gatling
« Never thought i'd see the day »

Etait-il mort ? Venait-il de décéder sans le savoir ? Ou était-il dans une sorte de coma ? Rien de tout cela ne paraissait réel ou réaliste. La dernière fois qu’ils s’étaient vus, elle partait pour le Mexique. Un énième voyage pour aller donner des nouveaux papiers à une famille vénézuélienne qui souhaitait passer la frontière. Ils s’étaient engueulés quelques minutes avant de se quitter. Parce que Ryan prenait un peu la grosse tête, qu’il avait récemment emmerdé un proche des cartels. Eliza le mettait en garde, et lui il s’en foutait. Il lui avait donné un léger baiser au coin de la lèvre, renfrogné. Voilà. Dernière interaction en date. Il avait ensuite reçu son doigt ornée d’une bague qui lui avait offerte. Comment était-ce possible ? Comment avait-elle survécu ? Wyatt lui avait bien dit qu’elle était vivante, qu’il l’avait sauvée. Mais Ryan ne croyait pas un traître mot de ce rat qu’il avait bien failli zigouiller lorsqu’il avait appris son statut d’infiltré dans le réseau. Juste avant l’apocalypse. Et juste avant que Ryan se prenne une balle heureusement pas fatale des cartels. Cette ordure était probablement prête à tout pour éviter que Ryan ne revienne à la charge et ait sa peau. Ryan n’y avait ainsi cru qu’à demi-mot. Forcément, il avait espoir qu’Eliza soit vivante, mais même si elle l’était, il n’avait plus aucune chance de la revoir selon lui. Tous ces éléments rendait donc cette rencontre irréaliste. Il avait failli la buter tout de même. Lorsqu’il entendit sa voix si familière avec cet accent particulier à nouveau, son corps tressaillit et il se détacha d’elle pour s’éloigner en se poussant à terre à l’aide de ses pieds et de ses mains, terrifié. Ses traits paraissaient soudainement prendre forme dans l’obscurité, mais il ne savait pas si cela était dû à son imagination et une reconstruction de son cerveau. Cela lui paraissait désormais évident que ce soit elle. Elle s’approche de lui pour toucher son visage et le blond se laisse faire, en état de choc. Il tente de lever une main pour faire de même mais sa main reste bloquée près de sa cuisse. Il a peur qu’en la touchant qu’elle s’évapore, qu’il se rende compte qu’elle n’est pas réelle. Il n’a de toute façon pas le temps de réfléchir beaucoup plus, il entend comme elle des râles. Beaucoup de râles s’approcher d’eux. Il faut partir. Partir malgré le choc et vite. C’est elle qui donne l’impulsion et le pousse à la suivre. Comme un enfant, il la suit. Sans chercher à comprendre. Ils finissent par arriver à une clôture en bois derrière laquelle se trouve une sorte de maison, probablement abandonnée. Eliza sort alors une lampe de poche, et il voit le premier faisceau de lumière lui éclater dans la gueule, même si de son côté il ne put pas vraiment regarder ses traits. Le temps pressait trop. Et puis peut-être qu’il n’avait pas envie de le faire, persuadé d’être à moitié dans un rêve encore. Il la regarde escalader difficilement la clôture et atterrir comme elle peut de l’autre côté. Il fait de même et s’écroule comme un sac à patates de l’autre côté, drainé visiblement de toute énergie. Les râles se font plus pressants et Ryan ne regarde pas derrière lui les rôdeurs qui doivent s’agglutiner à la clôture. Il enfonce du pied la porte de la maison fermée à clé. Silencieux à l’intérieur, il tend l’oreille à la recherche d’un rôdeur peut-être dans le coin, mais non, ils ont l’air en sécurité. Il ferme la porte derrière lui et pousse le meuble à côté de la porte pour la bloquer. On n’est jamais trop sûr. Une fois à peu près hors de danger imminent, il finit par soupirer longuement avant de rester appuyé contre l’espèce de commode qu’il venait de pousser contre la porte. « Maintenant dis-moi... » Il ne sait pas par où commencer. Il n’est même pas sûr de vouloir voir son visage à la lumière. « Comment peux-tu être vivante et que fais-tu ici ? » Il ne cherche pas à rentrer dans les détails, il veut l’entendre parler. Que ce soit elle qui rentre dans les détails. Juste pour s’assurer qu’elle ne dise pas ce qu’il souhaite entendre. Il garde ainsi une certaine distance avec elle pour le moment.
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MessageSujet: Re: never thought i'd see the day (eliza)   never thought i'd see the day (eliza) EmptyJeu 8 Fév - 21:16



Ryan & Eliza

« Are we hunters or are we the prey? »




Il éclate la porte d'entrée, d'un coup de pied, et je rentre à sa suite. Je le laisse barricader la porte, et jette un œil autour de nous. Une entrée, qui donne sur la pièce à vivre, au fond il y a une porte à droite de la cheminée, et une autre à gauche. Quatre fenêtres, barricadées de planches de bois, grossièrement placardées contre les vitres. Je reprends mon souffle, tandis qu'il traine la commode contre la porte en bois. On est seul, mais je ne sais pas encore si c'est une bonne nouvelle, ou bien si c'est la pire chose qu'il puisse m'arriver. Je ne sais pas combien, la survie a changé Ryan, s'il est encore protecteur, ou est devenu psychotique tendance tueur en série. Il parle, et je l'écoute, sans savoir trop comment me positionner. "Te dire quoi?" Lui répondis-je de manière froide et un peu sur la défensive. En fait, je pourrais avoir aussi peur de lui, que de moi, mes réactions sont devenues un peu compliquées à gérer. "Je sais que tu n'as jamais cru en moi... mais saches que survivre n'a pas été difficile... j'y suis même mieux arrivée que de vivre." Dis-je en croisant les bras sur ma poitrine. C'est un pic, un mensonge, vivre avec lui, n'a jamais été un problème, mais c'était il y a si longtemps. "Je chasse la nuit... pour... eux qui m'ont accueillit." Dis-je simplement. ça ne sert pas encore à grand chose de parler de la mine, du clan, si jamais il est jackal, ça m'attirera des emmerdes, et pas qu'un peu. Je ne peux pas me jeter à son cou, comme si ces quelques 8 années n'étaient jamais passées. Je n'ai pas envie de parler, même pas à lui, alors que je porte encore sa chemise élimée en guise de ceinture, que je porte encore son pendentif autour du cou, et que souvent je lui parle alors que je suis seule.

"Je ne peux pas croire que c'est toi... qu'est ce qui me prouve que tu as encore toute ta tête, que tu n'es pas devenu une de ces crevures? Qui me dit que tu n'avais pas un deal avec le cartel?" Je levais les bras, comme pour couper son élan de réponse. "Le passé est mort, et j'ai cru que toi aussi... C'est Wyatt qui m'a sauvé la vie..." Je rentrais dans la pièce à vivre, pour aller poser mon sac sur le sol, m'asseoir sur ce vieux fauteuil poussiéreux. "Il m'a logé chez une famille qu'il connaissait, j'y suis restée à peine un an... avant que tout ne dégénère... et j'ai..." Je m'interrompis, sentant ma gorge se nouer à faire ressurgir tous ces souvenirs. "reçu... un doigt de toi... avec une bague..." Je poussais un soupir, levant le regard vers lui. "Je t'ai pleuré toutes les putains de nuits, tous les putains de jours... et lorsque je suis seule... je te parle. Je t'ai parlé tous les jours pendant 8 ans." Soufflais-je, me rendant compte que les larmes avaient recoulé sur mes joues. Je me relevais alors, pour farfouiller du côté de ma ceinture de fortune, détachant la chemise, pour la lui apporter. "Je ne sais pas si tu t'en souviens... ta chemise moche... elle n'est pas plus belle après 8 ans." Lui dis-je, avant de tourner les talons vers mes affaires. "J'ai l'impression de perdre la raison... j'ai l'impression que je vais me retourner, et me rendre compte que depuis le début je parlais à la porte, à une lampe, à un mur... au vide..." Lui dis-je de dos, regardant mon arme sur le sol, posée près du fauteuil.
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MessageSujet: Re: never thought i'd see the day (eliza)   never thought i'd see the day (eliza) EmptyJeu 15 Fév - 20:21




Ryan Havener & Eliza Gatling
« Never thought i'd see the day »

Le calme et le silence relatif de la maison abandonnée permettait la réflexion. Ce silence était seulement entrecoupé des halètements de chacun qui tentait de reprendre leur respiration respective. Ryan se mit à sortir une gourde d’eau de son maigre sac dont il but une grande gorgée. L’eau tiède coulait dans sa gorge et semblait bien réel. Tout portait à croire qu’il ne rêvait pas. Il fallait désormais juste que le premier intéressé arrête de penser à un rêve, tant les chances semblaient statistiquement minces et improbables. Mais force de constater que sa voix semble à la fois familière et changée, son ton différent tout en ayant cette particularité et cet accent si unique. La lumière qu’elle porte sur elle pointe parfois son visage et Ryan reconnaît les marques du temps sur son visage, qui montre bien qu’elle a vieilli. C’est bien elle en chair et en os, marquée par cette nouvelle vie, plus aucun doute n’est possible. Les reproches contre sa personne fusent déjà et il la reconnaît assez bien. Toujours à vouloir chercher la petite bête. « Je n’ai jamais rien pensé de tel. » répondit-il froidement. Il veut simplement écouter ce qu’elle a à dire, mais il ne souhaite pas qu’elle se mette à penser des choses erronées, comme le fait qu’il n’aurait jamais cru en elle. Il remarque qu’elle ne veut pas dire où elle se trouve actuellement et Ryan arque un sourcil dans la pénombre. Aurait-elle peur de lui ? Se méfierait-elle de lui également ? Ryan sait pour sûr qu’elle n’est pas à Olympia et qu’elle n’a jamais traîné chez les jackals même brièvement. Elle pourrait être à la Carrière mais Ryan s’y est rendu assez suffisamment depuis qu’il traîne dans la région pour au moins la croiser par mégarde, du moins c’est ce qu’il dit. Serait-elle une reclus de la mine ou une vagabonde ? Ou pire, une cavalière qui traînerait avec cette saleté de Wyatt qui lui aurait menti ? Paranoïaque dans l’âme, Ryan ne sait quoi penser de cette soudaine apparition, quand il l’a tant souhaité il y a trois-quatre ans sans jamais qu’elle se produise. « C’est toi qui a essayé de me buter en premier rappelle-toi, alors commence pas à me traiter de taré quand c’est toi qui tire des flèches à tout-va. » Il est agacé. Pourquoi le traite-t-elle de crevure alors qu’il n’a pas encore vraiment ouvert la bouche ? Est-ce qu’elle allait elle aussi se retourner contre lui ? Elle poursuit son histoire et les morceaux semblent se coller logiquement : Les cartels, le doigt également reçu, Wyatt, le refuge trouvé chez une famille… Il a du mal à soutenir son regard, gêné par tout ce temps passé entre eux et ses confessions à coeur ouvert. « Tu n’aurais pas dû t’apitoyer sur moi comme ça, il fallait avancer, pas le choix. Je suis désolé que tu ai souffert par ma faute. » dit-il simplement, sortant nerveusement de sa poche un paquet froissé et une cigarette tordu qu’il allume. Il ne sait pas quoi ajouter, pas certain de vouloir rentrer dans les détails de son deuil à lui, puisque la supposée mort d’Eliza l’a transformé en chien enragé et manipulateur dont il paye encore aujourd’hui les actions passées. Casey, son passé de jackal, tous ses morts et mauvaises fréquentations qui lui ont fait de nombreux ennemis. Il n’avait rien à perdre puisqu’il n’avait plus Eliza, si ce n’est sa propre vie donc à quoi bon. Il semblait toujours s’en sortir donc il faut croire qu’il pouvait se foutre dans la merde à chaque fois. Il frotta de la main la fabrique et le textile abîmée de la vieille chemise qu’il lui donna. Il se rappela qu’elle aimait souvent la porter et un sourire en coin apparut discrètement sur son visage. Il aurait bien montré la bague que les cartels avaient envoyé et qu’il avait gardé sur lui, mais il l’avait laissée à Olympia. « Moi aussi j’ai reçu un doigt avec une bague de toi, j’ai aussi pensé à ta mort, Wyatt m’a affirmé le contraire lorsque je l’ai recroisé il y a environ un an, mais je ne l’ai pas cru… tu ne traînerais pas avec lui par hasard ? »  il alluma soudainement sa lampe torche sortie de son sac, comme pour la confronter à la vérité. Lui cachait-elle quelque chose ? Ou est-ce Wyatt qui tentait de les séparer. Il tira sur sa clope, observant ses traits durs et le reflet des larmes qui avaient coulé sur son visage. Elle était probablement sincère, mais après 8 ans dans un monde de dingue, et après en avoir vu des vertes et des pas mûres, impossible d’être sûr de quoi que ce soit.

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MessageSujet: Re: never thought i'd see the day (eliza)   never thought i'd see the day (eliza) EmptyDim 18 Fév - 20:19



Ryan & Eliza

« Are we hunters or are we the prey? »




Je m'épanche à lui, alors que je tombe dans un mutisme quasi statique depuis quelques années maintenant. Et pour la première en 4 ans peut être, je déverse les mots à travers ma bouche, et je ne tente pas de dévier le sujet, je ne tente même pas de lui dire d'aller se faire foutre, comme avec les autres en fait. Et sa réaction, est glaciale, un peu vexante, si on fait ressurgir les sentiments humains. Du coup j'avoue, je fixe mon regard sur mon arme, ça me rassure c'est idiot. En fait, je lui ai parlé, tous les jours, pour me donner plus une contenance, une certaine image, une façade plus féroce, quelque chose de farouche, une sortie de secours putain. J'ai pas envie de revenir à celle que j'étais avant, ça ne rimerait à rien, du coup qu'est ce qu'on est tout les deux, au bout du compte? A part les souvenirs, et les anciennes mémoires de sens, que reste t-il de nos amours? ça me fait peur de le voir, de l'entendre, mais ça ne me fait pas mal. ça fait juste peur de croiser un énième fantôme.

"Je me suis pas apitoyée. Je t'aimais." Soufflais-je simplement, avec toute cette maudite tristesse accumulée depuis des années. "A quoi bon aimer les gens, ils nous abandonnent quoiqu'il arrive... non?" Je divague putain, je n'aime pas cette sensation en moi, je préfèrerais là de suite, qu'une horde de zombies, piétine nos retrouvailles. ça serait moins bizarre, moins anormal aussi certainement. Je l'écoutais pourtant, il continua de parler, me parlant de Wyatt. Je ne sais pas s'il est encore en vie, on s'est pas recroisé depuis des lustres, j'espère qu'il l'est... quoique... souhaiter une telle vie, ce n'est pas un cadeau de soi, c'est juste une mauvaise idée de plus. Dos à lui, le regard fixé sur la pointe de ma flèche encochée, je réalise alors le faisceau lumineux qui se pose sur moi. Je me tourne tout doucement vers lui, penchant la tête sur le côté.

Nous y voilà, à la confrontation, je ne sais pas ce qu'il veut entendre. Oui, non, peut être, prépares toi à mourir. J'entrouvre la bouche, en fronçant les sourcils. "De quoi m'accuses tu au juste Ryan? Je ne comprends pas trop ce petit jeu... Je n'ai pas croisé Wyatt en 4 ans peut être... Mais si tu veux des retrouvailles avec lui, vu que tu as l'air d'en faire une fixette... la porte est derrière toi." Dis-je avec un brin d'amertume. Je retournais vers mon sac, et fouillais dedans, pour en sortir une boite de tabac... super trouvaille de ma semaine, ça et une pipe. Je vais m'asseoir sur un coin de table en bois, et je mets du tabac dans l'outil, et je l'allume, dégageant alors une épaisse fumée blanche. "C'est dommage, j'attendais pas vraiment des supers retrouvailles avec envolée de pigeons et violons... mais je m'attendais à autre chose. C'est con comme les rêves sont tortures parfois. T'as raison Ryan, j'aurais du t'enterrer comme tu l'as fait pour moi."

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MessageSujet: Re: never thought i'd see the day (eliza)   never thought i'd see the day (eliza) EmptyVen 23 Fév - 19:44


Ryan Havener Eliza Gatling
« never thought i'd see the day »
Pourquoi foutait-il toujours tout en l’air ? Pourquoi ne pouvait-il pas se contenter d’apprécier le moment, de juste apprécier de la retrouver ? C’était quand même d’une chance impossible pour un homme qui se plaignait souvent de son malheur et de ses mauvaises rencontres. En réalité, il choisissait, bien souvent par ses actions et sales fréquentations, de se faire emmerder et d’avoir toujours des ennemis à ses trousses. Là, pour une fois, il n’avait pas choisi de rencontrer Eliza. Certes, il était un peu dangereux de sa part de s’aventurer dans les bois si tard pour se mettre sur la piste de sangliers probablement assez résistants, mais ça l’était tout autant pour elle donc il n’était pas le seul idiot à mettre sa vie en danger. Il n’avait pas choisi de la revoir. De se retrouver après tant d’années et tant de kilomètres de différence. Et pourtant, ils étaient venus l’un à l’autre. Ryan n’était pas du genre à croire en Dieu, mais cela devait bien vouloir dire quelque chose… non ? Malgré tout, il continuait à foutre sa merde au lieu de lâcher prise. Il tiqua de l’oeil et de la mâchoire lorsqu’elle parla de son amour pour lui au passé. Forcément, ça faisait un pincement au coeur même si c’était dans la nature des choses. L’aimait-il également au passé ? Il n’en savait trop rien, il était difficile de se poser cette question en présence d’un être qu’on ne pensait plus jamais revoir. Il la laisse divaguer de façon philosophique quelques instants, pas sûr de quoi lui répondre. Elle n’avait pas tort, même si ce n’était pas de leur faute s’ils avaient été séparés. Lui qui était habituellement si bavard, il sentait son propre silence peser sur son corps et dans toute la pièce. Mais la colère ne tarde pas à remplir cette pièce abandonnée lorsqu’Eliza reprend la parole, agacé par le ton inquisiteur de l’ex-jackal. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle soit docile en même temps. « Je sais pas, t’as toujours eu l’air de bien l’aimer, il t’a sauvé, il est aussi dans le coin, il me ressemble.... » Blond, barbu et l’air dominateur, oui, il en fallait pas plus à Ryan pour tirer des conclusions de similitude. Il ne sait même pas pourquoi il dit ça. Serait-ce de la jalousie ? Ou juste de l’amertume et de la colère envers Wyatt ? Ou juste encore des conneries de sa part pour trouver une excuse de tout foutre en l’air ? Il baisse la tête, sort une clope et regarde la tracée de fumée jouer avec le faisceau de sa lumière. Eliza revient à la charge de plus belle et le fait soudainement rire nerveusement. « Honnêtement Eliza, tu t’attendais vraiment à ce qu’on se retrouve un jour ? Crois-moi j’en ai rêvé aussi, mais je t’ai aussi imaginé mourir de mille façons différentes, parfois rapidement, parfois sous la torture. Ca a finir par me hanter et j’ai préféré arrêter de penser à toi que d’imaginer toutes les façons dont t’aurais pu crever. » Oui, les rêves de retrouvailles inespérées et heureuses, c’était la première année après l’apocalypse. Vint ensuite les cauchemars, où on imagine l’être aimé dévoré par les rôdeurs, trahi par son groupe, torturé et violé par des fou furieux, succombant d’une maladie ou d’une balle dans la tête. Il avait ensuite passé deux longues années à être retenu par des cauchemars de toute sorte, mais toujours assez macabres et sordides. Et puis, il avait constamment craint de la retrouver sur son chemin un jour, mais sous forme de rôdeur. Le plus simple avait donc été de couper le cordon, arrêter simplement d’y penser comme on appuie sur un bouton pour éteindre la lumière. En arriver à ce stade n’avait pas été aisé et Ryan avait dû se résoudre à pas mal d’actes barbares pour pouvoir opérer la conversion de l’homme au coeur de glace, ou du moins au coeur pourri. Il tira longuement sur sa cigarette avant de se gratter la barbe, laissant échapper un petit soupir. « Je ne sais pas ce que tu veux que je te dise. Je ne suis plus l’homme que j’étais avant et je suppose que toi non plus. Pour ce que ça vaut, tu es toujours très belle même si fumer la pipe te rajoute quinze ans d’âge. » Ca lui avait échappé, à force de la voir fumer sur cette antiquité, et puis peut-être était sa façon de se rattraper et tenter d’être plus sympathique. Tout doucement. Un sourire discret se dessina au creux de ses lèvres alors qu’il tira à nouveau sur sa cigarette un peu honteux, comme un garçon après avoir fait une mauvaise blague qui tente de masquer son rire, pas sûr de sa réaction.
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MessageSujet: Re: never thought i'd see the day (eliza)   never thought i'd see the day (eliza) EmptyDim 25 Fév - 14:23



Ryan & Eliza

« Are we hunters or are we the prey? »




Oui il a changé, bla de bla de blabla, on la connait tous la rengaine du survivant. J'ai du faire des choses affreuses, tuer des bébés chats, noyés des têtes, arracher des viscères, sauver ma peau, tuer le plus proche parents, etc... On la connait tous la rengaine, on l'a tous vécu. Peut être même qu'il a torturé des survivants, croisé des anciens amis et ne pas s'être arrêté. Peut être qu'il a dû tuer un enfant de sang froid, regarder la mort au plus proche de son globe oculaire encore en vie. Je suis certaine, qu'il a dû faire des choses horribles, Ryan c'était pas un calme, peut être plus que moi, mais pas moins dangereux, au contraire. J'étais la fofolle et lui était la force tranquille, quelque chose dans ce goût là. Je l'ai toujours vu comme le plus à même de péter un plomb rapidement. "Il a toujours été top avec moi, et j'aimais bien son mec." Répondis-je pour toutes réponses à sa tirade déplacée sur Wyatt. 8 ans putain, et il en est toujours là, à en vouloir à un ami, à quelqu'un qui m'a sauvé, qui l'a sûrement sauvé par ricochet. "Honnêtement non, mais j'ai toujours été la plus romantique des deux... une connerie de ce genre. " Lui répondis-je lorsqu'il parle d'une possible retrouvaille imaginée. "ça a finit... et pas finir..." Le corrigeais-je. "Le truc que je vois dans cette magique univers qu'est le tien, c'est que tu m'as laissé pour morte, bien avant la pandémie... Bref... c'est pas grave, je me suis bien démerdée toute seule. Mais je trouve la survie, surfaite, c'est chiant de pas savoir si on va rentrer d'un jour à l'autre... ça te plait toi?"

Je fume ma pipe, d'un air calme, et presque apaisé, j'avais pas dit autant de mots dans une seule discussion en 8 ans. Ah si, avec Arlo... Bref. Il reprend la parole, et je trouve la remarque, tellement lui... ça y est, je le retrouve presque. Et comble du fou, c'est un sourire sincère qui étire mes lèvres. Je souris, et en secouant la tête, je ris doucement. "T'es pas possible putain, j'ai perdu probablement 10 kilos, j'ai du mal à porter 30 kilos de barbac à moi toute seule quand je chasse, et toutes les fringues que je trouve sont largement trop grandes pour moi... et j'ai tellement de cernes sous les yeux, qu'une famille entière pourrait s'y réfugier... Et malgré ça... tu me trouves belle..." Je ris de nouveau en secouant la tête. De dieu, il m'a manqué le con, je sais pas qui il est devenu, on pourra pas rattraper 8 ans, en une soirée, c'est même pas sûr qu'on arrive à rester planqué jusqu'au matin... peut être que la barrière de bois devant la baraque va péter, ou autre. "T'es pas mal non plus, avec tes cheveux longs, ta barbe de mauvais garçon... et tes 8 ans de plus." Dis-je doucement, sans trop le regarder, je lève un œil quand même sur lui, pour attester de la véracité de mes propos. Dans mon esprit, se dandine une idée débile, une envie bestiale, tapie au fond de moi depuis des années. Si je l'écoutais, je traverserais la pièce d'une traite, j'irais rencontre sa bouche, j'irais le dévorer, et lui arracher sa chemise dégueulasse, j'irais toucher, griffer, palper, et me coller contre lui, oublier dans une étreinte, la séparation horrible vécue, et le sentiment d'abandon total. On formait qu'un... avant. Et là, se retrouver seuls, à quelques mètres l'un de l'autre, c'est surréaliste, pire encore c'est terrifiant, j'aurais pas le cran.

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MessageSujet: Re: never thought i'd see the day (eliza)   never thought i'd see the day (eliza) EmptyDim 4 Mar - 15:41


Ryan Havener Eliza Gatling
« never thought i'd see the day »
Et maintenant que tout était dit, qu’ils s’étaient chacun expliqués sur leur situation respective, que restait-il à dire ? Que restait-il à faire ? Ryan était gênée, pas sûr de savoir quoi dire pour la suite. Elle était devenue cynique. Encore plus cynique que lui, c’est dire. Chacun sur leur défense, chacun de leur côté de la pièce. Malgré cette étincelle dans leur regard. Malgré cette affection passée. Ryan apprend alors avec stupeur que Wyatt est en réalité gay, chose qu’il ne savait pas avant. Il avale presque de travers mais masque sa surprise dans la pénombre. Forcément, ça remet certaines choses en perspectives… Mais ça n’empêche qu’il reste un putain de rat, un infiltré et ça, gay ou pas, ça se pardonne pas. Le fait qu’il ait sauvé Eliza pourrait peut-être aller en son sens, mais c’était des choses qui méritaient davantage de réflexion. Il n’était toutefois pas satisfait de son discours sur comme quoi il l’avait oubliée, à lui faire des reproches qu’elle ne pouvait pas lui faire étant donné le merdier qu’était devenu ce monde. Il serra sa mâchoire avant de lui répondre, agitant son doigt inquisiteur : « T’as pas le droit de me dire ça, j’étais censée faire quoi, aller au Mexique dans l’espoir de te retrouver en rôdeur ou pas te retrouver du tout ? Je te croyais morte, j’ai pris une balle du cartel, si t’avais pas eu Wyatt et moi pas un peu de chance, on aurait pas cette conversation à l’heure actuelle. Alors arrête de m’en vouloir pour quelque chose qui n’a pas lieu d’être. » Il voulait se débarrasser de cette culpabilité qu’il sentait commencer à peser sur lui au fur et à mesure des paroles blasées et déçues de la brune. Il n’y avait aucun tort à jeter d’un côté comme de l’autre. La situation était ainsi. Elle n’aurait jamais pu en être autrement. « Et oui, la survie ça me plaît plus ou moins, c’est moins luxueux qu’avant, mais c’est enfin les plus intelligents qui survivent, et pas les plus friqués. » Pour un gars comme lui né dans la pauvreté qui avait dû se résoudre au crime pour enfin connaître la richesse et se sortir de sa misérable condition, forcément, au début, repartir de zéro n’avait pas été facile. Mais, son intelligence et ses capacités innées pour l’opportunisme et la manipulation lui avaient permis d’asseoir leadership et de se faire une place de choix pendant des années. Il avait tué pleins de gens friqués dans une autre vie et imbus d’eux-mêmes, qui avaient toujours méprisé des gens comme lui, et il avait adoré ça. Certes, sa reconversion après les jackals n’avait pas été aisé, mais encore une fois, il avait eu simplement le bon sens de se faire des amis appréciés de tous capables de sauver sa peau - en l’occurrence Willa. « J’énonce simplement la vérité. C’est pas des cernes ou des kilos en moins qui vont changer tes gènes. T’es belle, t’as toujours été belle, ça changera pas. A moins que quelqu’un se mette soudainement à vouloir te défigurer, j’avoue que là, ça serait une autre histoire. » Il passe la main dans ses cheveux à la remarque d’Eliza sur son physique. Pas qu’il ait essayé de développer un look en particulier. Il a surtout choppé pas mal d’égratinures sur le corps et sur le visage avec toutes les bagarres dans lesquelles il s’est retrouvé impliqué, « Tu trouves ? Je pensais justement les couper et me raser un peu, je commençais à me lasser du look bucheron hipster. » Il se gratte la barbe. Même si Olympia est top niveau hygiène, il a encore du mal à s’habituer à ce nouveau petit luxe après 8 ans passés dans la boue et la merde. « Ecoute… » commence-t-il, pas sûr de ce qu’il s’apprête à dire. Mais il n’a pas le temps de finir sa phrase. Des rôdeurs se mettent à tambouriner sur la porte. Si le meuble que Ryan avait placé tient bien, ce n’est pas le cas de la fenêtre à moitié cassée sur lesquels d’autres rôdeurs commences à s’agglutiner. « Il faut partir. » Ryan prend Eliza par le bras avant de se diriger vers la fenêtre qui donne de l’autre côté de la maison. Il ouvre la fenêtre rouillée avant d’attraper les lourdes affaires d’Eliza et de sortir. Ils font quelques mètres pour s’éloigner de la maison mais les grognements sont toujours dans les environs. « Il ne vaut mieux pas rester là pour ce soir. Je propose qu’on rentre. Chacun de notre côté. » Il ne sait même pas où elle se trouve mais si elle a survécu tout ce temps, elle est probablement en sécurité là-bas. C’est l’essentiel. Il instaure peut-être de la distance mais ça lui paraît être la chose la plus raisonnable à faire à l’heure actuelle. « Je sais pas où tu crèches, mais je suppose que c’est toujours mieux que passer la nuit ici. Si tu veux me retrouver, j’ai un stand au Mall, t’as qu’à y passer un jour si l’envie te prend. » Ca lui paraissait être une bonne solution puisqu’il y était toujours quelques fois dans le mois et au moins, si elle demandait à quelqu’un, on pourrait facilement lui confirmer que l’ex-jackal avait en effet des affaires ici. Ou plutôt un stand de poker. L’oreille tendue à la fois pour les grognements et sa réponse, il ne savait pas vraiment à quoi s’attendre de sa part.

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MessageSujet: Re: never thought i'd see the day (eliza)   never thought i'd see the day (eliza) EmptyMar 13 Mar - 13:11



Ryan & Eliza

« Are we hunters or are we the prey? »



ça y est je m'en souviens. Y'avait des trucs que j'aimais pas chez Ryan, bien sûr qu'il y en avait, mais j'ai comme oublié ses passages là, dans ma version romancée de notre vie. Putain mais oui, le voilà le fil rouge... je déteste quand Ryan ne finissait pas ses phrases. Il le refait là, je m'en cogne qu'il y est des putains de zombies dehors, on vient de se retrouver après 8 putains d'années de séparation!! Je respire, il veut qu'on se tire, je refoule ma colère présente, et je le suis dehors, je récupère mon sac qu'il tient, pourquoi tient il mon sac au juste? J'ai l'air d'avoir besoin d'aide? J'ai l'air d'une putain de femme faible? Ah oui, y'a ça aussi, son paternalisme... en fait j'aimais bien ça avant, là ça me gave et ça m'insulte carrément. On dirait Arlo putain ! Mon dieu, j'ai un goût de chiottes en matière d'hommes, c'est officiel, même post apocalypse!

Bref, je me fixe sur les paroles de Ryan, il me parle d'un mall, je sais pas de quoi il parle, je connais pas un tel endroit, faut dire qu'on chasse pas en faisant du shopping! Je secoue la tête pour dire non, mais ma bouche dit oui, il comprendra ce qu'il veut. Je pose une main sur son avant bras, durant quelques secondes je le regarde dans la nuit, et j'ai l'impression qu'on se reverra pas. Il a peut être tout oublié déjà, il est peut être repartit vers son chez lui, vers une autre, vers un futur et un présent sans moi. "N..." Je n'ai pas le temps de parler, on est bousculé par les autres, et c'est le moment pour moi de disparaitre. Mais main quitte son bras, et je m'enfuis à travers la forêt qui s'ouvre à moi, je n'ai pas besoin d'une boussole, je sais où je suis, je mettrais peut être un jour pour rentrer, mais je n'ai pas besoin d'aide. J'ai été sauvé toute ma vie par des hommes, lui, Wyatt, et j'en passe, mais c'est finit, je ne suis plus la même. J'aurais aimé lui dire, mais à quoi bon?

Je finis par m'endormir sur une grosse branche d'arbre, sanglée à elle, comme dans ce film que j'adorais, Hunger Games. Je suis devenue comme l’héroïne à peu de choses près. Je rentre bredouille de ma chasse, la déception se lit sur les visages, il faut que je dorme, il faut que je souffle, et je repartirais sur mes chemins à moi, pour nourrir des gens qui m'ont accueillit et aidé.

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