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 Our time is limited so... ft. Malini

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MessageSujet: Our time is limited so... ft. Malini   Our time is limited so... ft. Malini EmptySam 27 Jan - 9:40




Chaï & Libre
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29 Décembre 2017

Insomnie. Alors que j'avais eu raison de ce problème récurrent qui emportait mon sommeil réparateur durant des semaines, voilà qu'il refaisait surface, m'empêchant ainsi de régénérer mes facteurs force. Mon occupation première avait été de chouchouter ma dulcinée lors de ses passages nocturnes à la maison. Mais depuis un certain temps elle espaçait nos rencontres sous prétexte qu'il était scientifiquement prouvé que laisser un laps de temps entre chaque rapport augmentait la possibilité de procréer. C'est ainsi que, sans me demander mon avis sur la question, elle s'était programmée un emploi du temps sexuel, tentant également de compter ces périodes fertiles quand bien même, depuis l'épidémie, les cycles n'avaient rien de réguliers pour tout le monde. Alors, seul dans mon désespoir d'une nuit sans repos, je m'en étais allé sur la véranda de la maison, que j'avais rebâtie avec l'aide de quelques camarades olympiens, un petit morceau de bois sec à la main et un outil de travail performant pour construire de jolies miniatures qui iront à l'école de la ville. Faire d'une situation personnelle négative une petite lueur d'espoir pour les autres était discrètement ma résolution depuis le début de la catastrophe. Quoi que, ne construisis-je pas auparavant un peu de bonheur lorsque j'eus à exercer mon métier auprès des mal-êtres d'autres au centre sportif ? Trêve de réflexion. La lune était haute dans le ciel et l'obscurité était éclairée de nombreux points lumineux hauts, très hauts. Assis sur la chaise en osier que j'avais reçu en cadeau de remerciement d'un citoyen d'Olympia, je me laissais bercer par un rythme continu, les mesures temporisées d'un aller et retour, d'un en arrière en avant, m'affairant à sculpter le personnage tout droit sorti de mon imagination. Un bruit de pas attira mon attention sur une silhouette que je ne pus reconnaître sur le vif. Un bout d'homme ou de femme se dirigeait vers le rempart, non loin de la tour de guet près de laquelle je demeurais. Pris d'insomnies aussi, dis-je, assez fort pour que le personnage qui se stoppa sur le coup puisse entendre mon appel à la discussion. Mon regard s'était porté sur l'inconnu(e) et une légère esquisse vint ensoleiller mon visage avant que ma tête ne lui fasse signe d'approcher : j'vais pas te manger, soufflai-je dans l'ironie, arrêtant ce pour quoi je m'étais installé sur l'osier, j'ai pas encore eu le malheur d'avoir été mordu t'sais, insistai-je alors que ses pieds raccourcissaient la distance qui s'était glissée entre nous, du moins, pas par un rôdeur, me sentis-je obligé d'ajouter, le rapport de l'infirmerie me concernant indiquant qu'une cicatrice de morsure était remarquable sur mon flanc, quand bien même il ne s'agissait pas d'un de ces walkers. Pouvant enfin dévisager la personne qui se tenait en bas de la véranda, je repris : qu'est-ce que tu fais dehors à une heure pareille, demandai-je alors qu'un petit courant venteux vint claquer sa fureur sur mon visage qui, instinctivement se tourna vers la tour de guet désertée qui juxtaposait mon foyer, ne me dis pas que tu voulais t'improviser une petite balade à l'extérieur, supposai-je tout en tournant mes pupilles lentement vers son faciès, suspectant l'envie de fuite, le besoin de servir à quelque chose au-dehors, le plaisir de retrouver un homme ou une femme vivant à l'extérieur de l'enceinte ou... Que savais-je. C'est pas recommandé de réclamer de l'adrénaline lorsqu'on n'a pas eu le repos que l'on mérite, prévins-je la personne créchant à Olympia, levant mon fessier de la chaise, portant la figurine sur l'assise avant de m'approcher des barrières qui entouraient la petite maison aux deux chambres, encore moins seul(e), affirmai-je en laissant dépasser mes avant-bras de la rambarde, mes coudes me maintenant en équilibre.
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Malini Kapoor
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MessageSujet: Re: Our time is limited so... ft. Malini   Our time is limited so... ft. Malini EmptyDim 11 Fév - 11:28




Chaï & Malini
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29 Décembre 2017
Les séjours dans une autre ville ? Pas de quoi freiner les envies de balade nocturne de la cavalière. Malini reste toujours Malini et les frontières d'Olympia dansent devant ses yeux et appellent à être franchies. L'extérieur est une entité fascinante qui exerce beaucoup trop de contrôle sur la recruteuse, mais elle est bien plus qu'heureuse d'y céder. Alors elle a laissé un Bass endormi derrière elle et a quitté silencieusement la maison pour aller respirer l'air nocturne.
Ce n'est pas le froid de décembre qui file la chair de poule à l'Indienne, mais plutôt la lumière de la lune qui éclaire les maisons bien rangées où les habitants vivent une vie insouciante, si loin de la poussière et des cabanons simples et rustres du ranch. Pourtant, c'est dans ce côté brut qu'elle trouve du réconfort, pas dans ce quartier ordonné qui lui rappellent des souvenirs qu'elle aurait préféré ignorer. Fatalement, elle s'imagine ici, avec sa fille, si cette dernière avait encore pu être à ses côtés. Ç'aurait été une adolescente tranquille, souriante, intelligente mais affirmée, ou du moins, c'est comme ça que Malini se l'imagine et c'est dans ce sens qu'elle aurait poussé la petite. Elle aurait été à Olympia, c'est sûr et certain. Mais elle aurait aussi été moins redoutable, plus ouverte... Peut-être ne serait-elle jamais tombée amoureuse de Bass et de son passé criminel, et lui non plus n'aurait jamais pu l'aimer car elle aurait manqué de ce côté farouche et de son piquant. Elle ne doute pas une seconde que dans cette autre vie, elle aurait été chérie et appréciée, aurait servi d'étendard, comme la parfaite ancienne Miss USA qu'elle est.

« Pris d'insomnies aussi. » Elle sursaute, toute absorbée qu'elle était par son imagination, piégée malgré elle par le cadre sécurisant – une des raisons pour lesquelles elle ne peut se résoudre de venir vivre ici. Et sûrement l'inconnu a mal interprété son sursaut car il se justifie immédiatement de ne pas être quelqu'un de dangereux. Un léger sourire carnassier étire les lèvres de la recruteuse. Moi si. A regret, elle s'arrête pour permettre à l'inconnu de s'approcher. Elle n'aimerait pas s'attirer des ennuis, pas parce qu'elle craint les retombées pour elle, mais parce qu'elle ne veut pas causer du tort à Bass. Alors autant ne pas jouer à la mauvaise tête et s'attirer une mauvaise réputation.
Alors elle se retourne pour observer l'homme sous son porche, et elle ne peut pas s'empêcher de cacher son air de défi en entendant sa remarque. Les Olympiens auront toujours leur petite remarque à la bouche, rappelant le respect des bonnes règles et elle, elle aura toujours le besoin de faire exactement l'opposé. « Je suis pas effrayée facilement, faut pas s'inquiéter pour moi. » Ses bras s'érigent en barrière contre sa poitrine et ses traits se figent à nouveau en un air impénétrable qui fait sa légende. « Tu sais ce qui est bon contre les insomnies ? Une balade justement. Un peu de sport et après je te garantis que le sommeil te tombe dessus et t'assomme comme une brique. »
Rien de mieux que les effets délicieux de l'endorphine sur l'organisme, ou simplement de savoir que son besoin de fuir a été momentanément comblé. Après sa petite escapade, elle pourra retourner auprès de Bass et se laisser réconforter par son étreinte.
« Et souvent, dehors on trouve des réponses aux questions qui nous empêchent de dormir justement. » Elle hausse les épaules avec nonchalance, comme si c'était la chose la plus normale à faire. Sûrement n'est-il pas habitué à ce genre de comportement inconscient au sein d'Olympia, mais elle entend bien lui faire comprendre qu'elle n'obéit pas aux même règles. En fait, elle n'obéit tout simplement à aucune règle.
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MessageSujet: Re: Our time is limited so... ft. Malini   Our time is limited so... ft. Malini EmptyDim 11 Fév - 13:18




Chaï & Malini
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29 Décembre 2017

Le paragraphe de paroles de la brune me laissa perplexe, si bien que le silence submergea mon entité. Mes yeux rivés sur la jeune femme, je la laissais expliquer son point de vue et elle n'avait pas tort. Je ne pouvais la contredire puisqu'il était vrai que les insomnies étaient souvent dues à une trop grande réflexion sur un fait passé et que de se laisser aller à une balade solitaire, dans le froid de Décembre, pouvait aider à balayer tous les éléments qui poussaient au trouble. Tout comme l'adrénaline, d'ailleurs, qui permettait de se préoccuper de situations sur l'instant et d'évacuer la grande prise de contrôle qu'avaient réussi à creuser les souvenirs douloureux, forgeant ainsi les insomniaques. Une esquisse en coin prit possession de mes lippes malgré tout, un petit rire moqueur presque inaudible s'échappant en un souffle de mes narines. T'es pas une citoyenne d'Olympia, je me trompe, me permis-je de supposer, conscient qu'aucun habitant de la ville pourrait se permettre d'approcher les murs sans en demander l'autorisation. Rares étaient ceux qui osaient s'aventurer derrière les barricades en tôle de cet endroit sûr. Rares étaient ceux qui aimaient déroger aux règles de Yates au risque de devoir des explications sévères et des rappels à l'ordre qui n'en finiraient plus. Elle n'était pas d'ici, pour sûr, mais son bagout me plaisait davantage ainsi et c'est pourquoi je laissais aisément le bois craquant de la véranda ouverte pour descendre deux marches de mon escalier, portant mon épaule sur l'un des poteaux, écrasant le haut de mon bras contre la masse dure. Tu t'attends à quoi comme réponse, au juste, dehors, questionnai-je avant de balancer mon menton vers la tour de guet abandonnée près de laquelle je vivais, t'as un mort à rencontrer dans les parages, continuai-je. Derrière ces murs, il n'y avait que l'infinie douleur des pertes trop nombreuses de ce monde. Par delà les barrières, il n'y avait rien d'autres que la misère d'une terre en ruines. A quoi bon se mesurer à l'immensité obscure qui nous entourait ? Même pour le sommeil le plus réparateur, il ne me semblait pas nécessaire de faire face à ces horreurs pour en effacer d'autres. Le passé ne méritait pas de se confronter à la dure réalité. Encore moins seule. T'as même pas besoin de t'approcher pour entendre l'appel de la mort, affirmai-je avant de lui faire signe de se laisser porter par les bruits. Outre le vent qui claquait l'entourage et effeuillait les arbres, d'autres sons plus morbides s'étendaient. Des plaintes semblables à celles des bêtes attendaient l'instant propice. Le moment où un inconscient viendrait plonger dans les filets des ténèbres. Si ta volonté c'est de traverser la sécurité bâtie tout autour d'Olympia, j'te préviens, j'te laisserais pas y aller seule, la prévins-je d'une voix neutre, loin d'être le genre de mecs à vouloir donner des leçons aux autres. Non. J'étais bien trop imprégné par ses phrases, par la conversation, pour faire abstraction et retourner sur ma chaise en osier, là où j'avais commencé à m'affairer, à voir les minutes passer. T'as beau ressembler à une nana très indépendante, très sûre d'elle, on n'sait jamais ce qui peut se passer là-haut, confirmai-je d'un haussement d'épaules, ne lui laissant ainsi pas le choix. Soit elle retournait dans la maison où elle était hébergée, soit sa balade s'arrêtait ici et, si l'envie lui prenait d'avoir un peu de compagnie, j'y serai, soit... Soit elle risquait sa vie et la mienne, car personne ne pourrait arriver bien assez vite pour nous sortir d'un possible pétrin, la tour de guet ayant été désertée depuis longtemps, sa voisine étant bien trop éloignée. J'm'appelle Chaï, temporisai-je, me présentant tout de même à l'inconnue aux cheveux étrangement soignés, loin d'être semblable à de la paille, virevoltant dans les tourbillons légers du vent qui s'était levé.
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Malini Kapoor
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MessageSujet: Re: Our time is limited so... ft. Malini   Our time is limited so... ft. Malini EmptyLun 12 Fév - 22:47




Chaï & Malini
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29 Décembre 2017
T'es pas une citoyenne d'Olympia, je me trompe. L'ombre d'un sourire fleurit sur le visage de la recruteuse. Il commence à comprendre. Et il commence indubitablement à être intrigué, l'effet presque systématique de l'inconnu. Malini s'amuse de le voir approcher petit à petit, un pas après l'autre comme un chat qui attend de voir si l'objet de son intérêt vaut la peine qu'il se dévoile. Elle s'amuse également du soupçon de rébellion qu'elle fait entrer dans la mécanique bien huilée et civilisée d'Olympia. Et dire que Bass souhaitait qu'elle vienne le rejoindre ici. Cet endroit ne la supporterait pas autant qu'elle ne pourrait supporter les murs trop sécurisants des maisons. Ici, elle était un grain de sable qui ferait tout dérailler. Un ancien compagnon de route avec qui elle était restée à peine quelques semaines, juste de quoi se réchauffer le corps, l'avait qualifiée de parfaite théoricienne du chaos. Elle trouvait la paix dans le désordre, le même désordre qui règne dans son esprit depuis tellement d'années.
« Tout juste. Mais je te dirai pas d'où je viens, à toi de deviner. » Et puis c'était plutôt amusant de trouver des gens qu'elle ne connaissait pas encore et qui avait une opinion toute neuve à se forger sur elle, et elle jubile en pensant aux milliers de possibilités de relations et à tout autant de manières de les ruiner. L'inconnu ne devait pas trop fréquenter les commères du coin, puisque visiblement il ne savait pas à propos de « la recruteuse du ranch qui fréquente Bass, mais si, l'Indienne là, qui était mannequin » et elles agitaient souvent un magazine volé à l'infirmerie pour pointer précisément son visage. Elle connaît ce genre de scènes pour les avoir vues se jouer plein de fois au ranch.

Il fait aussitôt mention de la mort qui rôde à l'extérieur, là où elle est censée trouver des réponses, et son sourire s'élargit. Inutile de lui dire qu'elle connaît bien l'appel de la mort. Elle se glisse même en son sein, costumée de tripes et de sang de rôdeurs pour mieux se cacher d'elle. Et elle rit, l'impavide, elle rit de toujours échapper à celle qu'elle a pourtant désiré approcher tant de fois. Quoique, plus aucune pensée sombre ne l'agitait depuis qu'elle partageait les draps du colosse blond. « Je sais pas encore quelle réponse je cherche à vrai dire, il y a tellement de questions. » Doit-elle vraiment partir en Alabama ? Trouvera-t-elle des traces de sa famille ? Trouvera-t-elle une forme de paix une fois dans sa maison d'enfance, entourée de souvenirs ? Doit-elle vraiment embarquer Bass dans ce périple ? Doit-elle le planter là, pour ne pas risquer sa vie sur les routes ?
La nuit n'a jamais vraiment porté conseil, mais elle a toujours réussi à insuffler une forme de quiétude à la recruteuse. Seule, dans le silence des bois et une fois toute lumière disparue, elle pouvait se laisser aller et s'abandonner à la nature. Il n'y avait plus de faux semblant, il n'y avait plus le regard des autres et leurs jugements silencieux, il n'y avait qu'elle, bercée par les milliers de dangers potentiels qui semblaient étrangement garder un œil sur elle.

« Écoute Chaï, je ne sais pas dans quel film Disney tu te crois, mais je n'ai pas besoin de l'assistance d'un prince charmant, que ce soit bien clair. En revanche, si tu veux plutôt t'improviser partenaire de crime, je ne dis pas non. » Un sourire insolent vient ponctuer sa proposition. « Moi c'est Malini. Maintenant si tu veux bien me suivre, on a une escapade en dehors des murs à organiser. »
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MessageSujet: Re: Our time is limited so... ft. Malini   Our time is limited so... ft. Malini EmptyVen 23 Fév - 9:11




Chaï & Malini
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29 Décembre 2017

Quatre ans. Cela faisait maintenant quatre ans que j'avais rejoint les murs d'Olympia. Au départ pour gagner un peu de répit, la sécurité de la ville m'avait gagné et, bientôt, je ne pus m'en passer. Quatre ans. Quatre ans pendant lesquels j'attendais que les ordres me soient donnés avant d'agir. Quatre ans que je demandais comme un enfant s'il m'était possible de sortir lors d'un volontariat. Quatre ans que je n'avais dérogé à aucune règle, qu'elle vienne de Weiss ou Yates. Quatre ans... Mon regard plongea intensément dans les billes foncées de celle qui me faisait face et qui semblait vouloir me pousser à enfreindre les premières consignes : rester à l'abri, ne pas risquer sa vie inutilement, ne sortir sous aucune condition, attendre l'accord. Et j'en passais probablement beaucoup. Le silence s'était invité dans notre conversation et j'étais comme plongé dans un songe, les paupières ouvertes, les pupilles aux aguets. Elle me pensait peut-être trouillard sur le vif, mais j'étais loin d'être un vaurien, d'être l'un de ceux qui comptaient sur les autres pour survivre. Même si le partage et l'entraide étaient à présent de mise dans mes actes, je n'étais pas moins resté un aventurier. Longtemps j'avais parcouru les terres texanes seul, accompagné de remords et de regrets qui m'avaient complètement cisaillé le cœur. J'avais même touché les limites de la sauvagerie, la nature ayant rapidement repris ses droits. Comme un loup solitaire, je m'étais souvent montré bestial jusqu'à ne plus reconnaître le Chaï que je fus avant que la misère et la barbarie n'exilent la civilisation, l'effacent même. Bouge pas, j'reviens, fûs-je finalement capable d'articuler avant de remonter les marches. D'un pas pressé, j'entrai dans la maison pour en dégoter le sac que je laissais dans la cuisine, accroché au dossier d'une chaise entourant la table à manger. Je l'ouvris pour vérifier le contenu, parce qu'il était hors de question de partir d'ici sans avoir de quoi me protéger, ou la protéger. Marteau, tournevis, ça pouvait sembler peu, mais ils m'avaient sauvé de beaucoup d'entourloupes depuis que nous nous étions rencontrés, eux et moi. Une bouteille d'eau, au cas où nous resterions coincés dans un piège, bloqués dans le feuillage d'un arbre jusqu'à ce que des secours ne viennent nous récupérer. Depuis l'apocalypse, toutes les situations paraissant improbables étaient de celles qui arrivaient le plus souvent. Et puis, d'un tiroir, j'en tirai une lampe de poche dont la pile avait été utilisée pour moitié. Ceci fait, je revins vers la dite Malini, fermant la porte derrière moi et laissant mes babioles sur la chaise en osier posée à l'extérieur. Personne ne viendrait voler une si petite chose qu'était la figurine à moitié sculptée, de toute façon. J'espère que tu sais ce que tu fais, fis-je comprendre à la jeune femme que ce n'était pas parce qu'on allait se retrouver autour d'Olympia que la situation à l'extérieur était moins catastrophique. Je pointais mon doigt dans une direction, celle de la tour de guet près de laquelle je vivais : on peut passer par là, elle n'est pas gardée par manque de personnel, mais faut faire gaffe où on met les pieds, il manque des barreaux à l'échelle. Oui. Oui je connaissais l'endroit pour avoir déjà tenté de retrouver la liberté que j'eus connu. A mi-chemin, je m'étais déjà blessé en tombant d'un étage, à mi-chemin, j'avais toujours fait demi-tour de toute façon. Les femmes d'abord, l'invitai-je à monter en premier d'un geste digne des plus fils les plus romanesques, me moquant ouvertement des gentlemen et pacotilles que nous pouvions rencontrer d'antan, gentleman que j'avais été pour mon épouse, et uniquement elle. J'reste derrière toi pour te rattraper, au cas où, la rassurai-je, même si je doutais qu'elle ait besoin d'une âme charitable pour prendre soin d'elle. Quoi que, il aurait été plaisant qu'une personne me tende la main lorsque j'eus loupé une barre de l'échelle, ça m'aurait permis d'éviter de me justifier auprès de l'infirmerie.
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MessageSujet: Re: Our time is limited so... ft. Malini   Our time is limited so... ft. Malini EmptyMar 27 Fév - 20:10




Chaï & Malini
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29 Décembre 2017
L’hésitation lui barre la face alors qu’il soupèse la proposition de la recruteuse. Pendant quelques secondes, elle se demande si elle a bien fait de le mettre dans le coup, s’il ne va pas plutôt renoncer pour mieux la balancer ensuite à Yates. Les Olympiens étaient souvent pleins de surprises, parfois pas forcément bonnes. Englués dans leur sentiment de sécurité, ils étaient nombreux à ne plus connaître l’extérieur, à ne plus faire face au danger. Malini craint cette vie, cette inertie derrière les murs de la ville.  C’est sûrement pour ça qu’elle disparaît toujours la nuit, pour garder littéralement les pieds sur terre. Le danger lui rappelle qu’elle vit.
C’est inconscient, direz-vous. Surtout maintenant qu’elle a tant à perdre. Mais Malini, elle a des années d’expérience derrière elle, des années d’errance qui ont forgé son oreille, ses sens et ses bras. Elle n’est pas infaillible, mais elle se sait à sa place dans ce monde. Ses pas la ramènent toujours à bon port.
Le sourire l’emporte finalement sur son visage quand elle l’entend déclarer qu’il allait revenir. Le triomphe de l’inconnu ou le charme de l’ex-mannequin ? Allez savoir. Elle s’en fiche, elle se réjouit juste de trouver encore quelques âmes rebelles dans ce coin. Il pense d’ailleurs sûrement qu’il fait ça plus pour l’aider elle que lui, mais quand ils seront rentrés de leur périple, il n’aura d’autres choix que d’admettre qu’il n’y a rien de plus efficace qu’un retour à la survie pour se remettre dans le bain de la réalité et relativiser tous les petits problèmes qui s’entassent dans un quotidien sédentaire insipide. C’est même le secret de son indifférence face aux choses qui tournent mal : elle sait que dehors, il y a pire.

Elle hoche la tête avec désinvolture à ses paroles sans pour autant le regarder. Elle est concentrée sur la tour de guet, sur la réflexion de la lumière, sur le bruit en dehors mais aussi autour d’eux. Elle ne perd pourtant pas une miette de ce qu’il dit, et une fois qu’elle s’est assurée que les lumières éteintes des chaumières signifient vraiment que les occupants étaient endormis, elle  pose un pied sur le premier barreau de l’échelle. « Premièrement, ne compte pas uniquement sur mes capacités. Je sais exactement ce que je fais, mais ça ne doit pas te soulager de ta propre responsabilité à la survie. »
La recruteuse repositionne son sac sur ses épaules pour s’assurer un certain équilibre avant de commencer son ascension. Elle n’ignore pas les conseils du jeune homme pour autant et prend son temps pour tester les barreaux au-dessus avant de passer au suivant. «Deuxièmement, fais gaffe où tu poses tes mains de prince charmant, j’ai entendu dire que c’était une espèce bien délicate. » Le reste de leur escapade se fait dans le silence de la concentration. L’habitude de ce genre de cabrioles facilite son petit exercice d’escalade, mais elle se doute bien que monter est la partie la plus facile. Passer de l’autre côté est l’exercice le plus périlleux. Presque sans accrocs – sa jambe a ripé sur une barre mais elle s’est rattrapée avant d’avoir l’occasion de se manger un commentaire – ils atteignent la plateforme de la tour et elle s’arrête juste le temps d’observer la ville endormie. C’était presque une vue de carte postale. Olympia était figée, paisible, reposée des tourments, des attaques, des ouragans… Jusqu’à la prochaine fois. Juste quelques secondes…

Malini se met à plat ventre pour éviter que sa silhouette ne se découpe dans l’obscurité et alerte un voisin curieux ou un garde très attentif. Elle sort sa lampe torche de son sac pour éclairer la paroi. Des tôles se dressent comme rempart à l’extérieur, renforcée ci et là pour ne pas laisser le passage. Il n’y a pas d’échelle qui descend de l’autre côté. Ce serait trop facile. Mais elle y a déjà pensé et sort une corde d’escalade de son sac. «Alors McGyver, est-ce que tu t’y connais en noeud solide ? » Elle demande ça sur un ton un peu défiant, mais en vérité une expertise l’aiderait bien. Ses noeuds à elle n’étaient pas toujours les plus résistant, surtout s’ils devaient supporter deux poids.

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MessageSujet: Re: Our time is limited so... ft. Malini   Our time is limited so... ft. Malini EmptyJeu 1 Mar - 12:39




Chaï & Malini
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29 Décembre 2017

Mes yeux roulèrent dans leur orbite face au commentaire dont j'eus le droit. Pensait-elle réellement que ses fesses étaient aussi envoûtantes ? Si envoûtantes que mes mains se poseraient illico presto sur la forme bien arrondie d'une pêche qu'elles formaient parfaitement, presque étriquées dans le tissus de son pantalon ? Sottise. J'attendis qu'elle se mette en route, que son premier pied ne prenne appui sur l'une des barres de l'échelle pour agripper les côtés de l'escalier de fortune rouillé par la pluie et les années écoulées. Elle monta, aussi souple qu'un animal désireux de voir l'étendue de la terre qui lui appartenait, de son domaine. Portant un dernier coup d'oeil derrière mon épaule, je lui emboîtai le pas, loin de faire marche-arrière, loin d'être effrayé par l'inconnu qui se cachait derrière le barrage. Il était clair que l'adrénaline commençait à prendre possession de mon corps entier, rien que par le fait de déroger aux règles de la communauté, rien que par le fait de ne pas demander l'autorisation à la détentrice d'Olympia. C'était une première étape de franchie pour moi dès lors que je fus tout en haut, gravissant les derniers barreaux. Laissant mon buste se hisser sur la plateforme, je m'assis un instant sur le rebord de ce dernier pour profiter à mon tour de la grandeur du camp duquel je faisais partie et, copiant ma voisine, mon torse plongea sur le bois trempé et glissa jusqu'à apercevoir l'autre côté des barricades. Je n'étais pas surpris de la hauteur, encore moins de la position perpendiculaire des tôles, j'avais eu le droit de remplacer certaines d'entre elles, je savais ainsi qu'elles étaient solides et parfaitement alignées, si bien qu'il était impossible de s'en servir pour rejoindre le monde sauvage. Hein, fus-je simplement capable de répondre à son interrogation, les yeux encore rivés sur l'extérieur avant que mon cou ne se torde pour rendre compte à mon cerveau. Tu t'balades toujours avec une corde, posai-je à la jeune femme avant de me mettre à quatre pattes, puis à installer mon fessier sur mes talons pour agripper un bout de l'objet. J'suis bricoleur, pas marin, l'informai-je après avoir laissé couler la matière entre mes paumes, mais j'peux essayer, ajoutai-je sans grande conviction. J'te laisse t'occuper des appuis tout du long, dis-je avant de prendre l'autre côté et m'approcher d'une barre de fer qui semblait être assez solide pour tenir le poids d'un homme, espérant qu'elle puisse tenir la masse de deux. Je soufflai un grand coup avant de passer le premier bout autour du bâton en métal, chose loin d'être compliquée, avant de m'affairer à tordre la corde dans tous les sens, triplant, quadruplant les noeuds dans le but qu'ils puissent nous tenir assez longtemps pour nous permettre de descendre et de revenir sans encombre. J'eus aussi l'idée de passer un coup ou deux sur un autre maintien, juste au cas où. Tirant de grands coups dessus pour tester la fidélité de l'attache, j'eus tout à fait raison de penser qu'aucune embûche nous attendait de ce côté-là. J'te laisse passer devant, lançai-je à Malini avant de porter mon attention sur son faciès, tu préfères être celle qui devra supporter mon poids au bout d'une corde, lui posai-je afin de lui faire comprendre que si j'insistai à la faire passer en première c'était surtout pour assurer nos arrières. Serait-elle assez forte et énergique pour me remonter si la chaîne venait à se briser ? J'en doutais fort. Si bien que je préférais la ramener en vie plutôt que de me voir coincé à l'extérieur entouré, peut-être, de potentiels bouffeurs de chair sans qu'une équipe ne puisse venir me porter secours. Car j'imaginais fort bien qu'elle ne prendrait pas le temps de sauter à l'aveugle pour me libérer d'une horde, n'est-ce pas ? Je me mis alors en position, retenant légèrement le boyau de fils torsadés. Un dernier signe affirmatif à Malini d'un hochement de tête et la brune se prépara à l'escalade des tôles. Mon regard se détourna de son avancée pour poser un oeil sur la sangle qui se tendit, raide. Mes pupilles se déposèrent ensuite sur le fer qui tenait le corps de la survivante dans le vide et il ne semblait pas encore faillir. Rassuré, je baissais ma garde et vins plonger le haut de mon corps à l'extérieur pour voir l'évolution de ma coéquipière. Elle était à mi-chemin et semblait être une experte en la matière, si bien que je lui adressai une esquisse maligne. Maligne parce qu'elle m'avait tût ses qualités. Me reposant sur mes lauriers, sentant la liberté touchée de près, je ne remarquai pas que le fer commençait à se dévisser, je ne remarquai pas que la barre reculait de plus en plus de son support métallique, je ne remarquai pas... Soudain, le premier soutien lâcha et Malini se retrouva à tomber dès lors que la corde glissa. En voyant la situation tourner à l'enfer, ma main la plus proche du câble l'attrapa. Le dérapage étant si fort, ma paume fût arrachée par les fils qui continuaient leur descente. Mon visage se crispa sous la douleur, mes yeux fixés sur les blessures que la corde m'infligeait mais la volonté fût bien plus forte que la douleur ressentie. Un dernier effort et je pus bloquer cette foutue chaîne en ficelles et ainsi stopper la descente vertigineuse de la brune. Ma main libre vint porter renfort à sa comparse, aide utile à relever un peu le corps féminin de ma partenaire de voyage afin qu'elle puisse retrouver appui et, qu'après une peur effacée suite au drame, elle puisse repartir en quête d'émancipation. Ne restait plus qu'à trouver une solution pour que je la rejoigne, car il était hors de question de mourir dans ces conditions. Il fallait que je trouve une solution, et je l'eus trouvé en plaçant la corde autour de l'échelle, au niveau du dernier étage, qui semblait être bien plus sûre, finalement. C'est dans la peine d'une main abîmée que je me faufilai à la suite de Malini, non sans un soupçon de crainte.
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MessageSujet: Re: Our time is limited so... ft. Malini   Our time is limited so... ft. Malini EmptyJeu 22 Mar - 22:20




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29 Décembre 2017
« Seulement quand je dois sauter les murs, » elle répond, désinvolte, comme si se balader avec une corde était effectivement un acte anodin dans l'après-vie de la recruteuse. Mais c'est la preuve que c'est un plan un minimum réfléchi, ou du moins, qu'il n'a pas été mûri deux heures auparavant. C'est une obsession qui la prend chaque nuit, quand elle n'est pas bercée par le ciel étoilée. Le toit d'une maison l'enferme souvent dans la claustrophobie de ses souvenirs d'autrefois. Mais bientôt, bientôt elle étanchera sa soif d'échappatoire, bientôt elle prendra la route et il n'y aura plus de toit sous lequel étouffer, plus de civilisation dans laquelle elle n'arriverait pas à s'intégrer, plus de regard circonspect et de remise en question de sa santé mentale.
Elle hoche simplement la tête quand il suggère qu'elle descende en premier. Elle ne comptait pas lui laisser le privilège du premier pas vers son souffle de vie. Si de l'action les attendait vraiment quelques mètres plus bas, elle ne voudrait pas être coincé là haut à ne tirer aucun frisson. Elle voulait tâter l'obscurité, défier la nuit et prouver encore une fois qu'elle en était aussi maîtresse. Alors elle tire un coup pour tester le noeud, un deuxième juste pour la forme et elle prend une profonde inspiration alors qu'elle cale une prise avec ses mains. C'est Idyl qui lui a appris à bien s'accrocher, un jour d'ennui alors qu'elles escaladaient les échelles et les toits qu'elles trouvaient. Pour le reste, Malini comptait sur la force de ses bras qui ont connu des années d'entraînement à la dure, à grimper pour se cacher, observer ou fuir.

On pourrait naïvement penser que descendre à la corde est plus simple que de grimper. C’est faux. Ils sont un peu trop haut pour qu’elle risque une descente en rappel, elle a peur de s’y râper les mains. Alors elle part plutôt pour une autre technique, s’attache la corde autour de la taille avant de se placer sur le bord de la plateforme. Les bras bien accrochés, la corde tendue autant qu’elle peut, l’impavide entame sa descente avec prudence. Pas folle non plus la Malini. Ses jambes s’occupent de trouver des appuis, ses mains, agrippées à la corde, laissent le reste simplement les fils couler entre ses doigts. Tout a l’air bien parti. Et évidemment, quand tout à l’air bien parti, il faut quelque chose pour tout chambouler.
Elle n’entend pas la barre lâcher. Elle n’entend pas l’exclamation de surprise de son compagnon de fortune, ne s’entend pas elle-même retenir son souffle… Elle sent juste le vide qui s’ouvre sous elle, l’espace de quelques secondes, avant que la stabilité d’une prise à peu près stable ne la récupère. Elle desserre les dents, tente de calmer sa respiration que l’adrénaline a boosté d’un coup. Sa vision s’est brouillée momentanément et elle n’aperçoit plus le sol sous elle. Avant qu’elle ne manque de s’écraser au sol, elle était arrivée à mi-chemin et sa mésaventure l’a donc sûrement rapprochée du sol. Et quand ses yeux lui font défaut, il ne lui reste que son instinct. Alors elle s’accroche comme elle peut, ses pieds calent une prise, son bras droit tirent de toutes ses forces et de la main gauche, elle s’affaire à détacher le nœud à sa taille. Puis elle lâche tout… et atterrit une longue de jambe plus bas. Elle jugule un éclat de rire dément, celui dicté par ce genre de coup du sort, de pied de nez à la mort. Mais ce genre de triomphe ne peut jamais durer très longtemps dans ce monde, alors elle doit reprendre ses esprits et aussitôt, elle dégaine son couteau de chasse, seul vestige d'arme qu'on ne lui a pas pris à l'entrée d'Olympia. Elle aurait bien planqué un sac d'armes dans les bois près de son spot d'atterrissage, mais avant d'embarquer dans l'aventure, elle n'était même pas sûre de savoir quel chemin elle allait prendre.  

Elle dresse sa lame dans l'obscurité alors qu'elle fait un tour complet sur elle-même, dardant l'opacité de la nuit, la défiant de venir la chercher. Mais rien, pas de rôdeurs dans l'immédiat, pas de souffle menaçant. Alors Malini se résout à sortir sa lampe torche de son sac à dos et à percer Nyx en son sein. Elle braque le faisceau vers la corde, vers la tour de guet et elle lance, suffisamment fort pour que le jeune sur ses traces l'entende. « RAS en bas. T'attends quoi ? T'as peur ? »
Il y a un sourire dans sa voix, comme si elle ne venait pas de risquer la chute libre et l'atterrissage brutal, comme si elle ne s'apprêtait pas à s'enfoncer dans la gueule grande ouverte du danger. L'adrénaline pulse dans ses veines et parle à sa place. Boostée, elle crève à nouveau l'obscurité de sa lumière pour balayer un plus grand périmètre le temps que Chaï la rejoigne. A part quelques bestioles sur le chemin qui fuyaient le rayon lumineux, rien de dangereux ne semblait prêt à les accueillir. Un coup d'oeil derrière elle lui annonça que le jeune homme effectuait sa descente, visiblement sans encombres et sans accident de corde. Pour l'apostropher à son arrivée, sa seule remarque fut : « La prochaine fois je ferai le nœud. »
Et elle prit la direction des buissons de plus en plus denses qui indiquaient qu'il n'allaient pas tarder   à se retrouver sous le couvert des bois. Délivrance. « Allez, on se bouge ! Direction, les réponses à nos questions ! » Elle espérait que Chaï serait gagné par la même assurance folle. Elle n'avait pas besoin de quelqu'un de trop prudent dans les pattes. « Dis-moi, c'est quand la dernière fois que t'es sorti ? Que t'es allé voir le monde sans qu'on t'impose de limites ? »

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MessageSujet: Re: Our time is limited so... ft. Malini   Our time is limited so... ft. Malini EmptyDim 25 Mar - 12:57




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29 Décembre 2017
La peur. Sentiment qui semblait percer le visage de bien trop d'individus depuis l'apocalypse, et il y en avait pour tous les goûts. A Olympia, certains avaient encore ces phobies qui ressortaient dès lors qu'un insecte approchait de trop près leur personne, une partie des habitants avaient le cœur qui s'emballait lorsqu'un bruit trop étrange leur coupait ces éclats qu'ils pensaient pouvoir faire résonner sans encombres, d'autres paraissaient accrochés à la maniaquerie, valeur sans importance pourtant aujourd'hui. Si la ville était sécurisée par des hommes et des femmes forts qui laissaient de côté leurs diverses craintes, il y en avait de ceux qui se laissaient vivre, trouillards de l'extérieur, effrayés par la dure réalité de l'existence morbide, paniqués par la nouvelle ère qui s'était ouverte sur l'entièreté du globe. Et moi, de quoi avais-je réellement peur à présent ? Si j'avais eu une once d'effroi par le passé, angoisse de perdre les gens que j'aimais vraiment, à l'heure actuelle, il n'en était rien. Ce ressenti m'avait quitté dès lors que j'eus perdu Sue, ma femme. Et si mon muscle vital pulsait parfois plus fort, ce n'était pas par peur mais par l'excitation d'un monde nouveau, rempli d'adrénaline. Un rictus s'était alors posé sur mes lèvres à ce moment-là, sourire malicieux qui ne s'effaça même pas pendant la descente douloureuse due à une paume de main tranchée par la corde. Mes pieds sautèrent à pieds joints sur la terre ferme et humide, traversée par des touches d'herbes qui avaient survécu au temps froid de Décembre. En bas des tôles, mon premier réflexe fût de sortir le tournevis de mon sac à dos et de me diriger vers le faisceau de lumière qu'avait brandi Malini. La prochaine fois, m'offusquai-je, faussement étonné d'une invitation dissimulée derrière ces mots qu'elle eût prononcé. Et puis mon regard se tourna vers l'obscurité des buissons qu'elle éclaira. Comme si cela semblait surprenant venant d'elle. La brune n'était pas le genre de femmes à chercher les réponses autour des barricades, là où le danger pouvait être facilement repérable, elle voulait communier directement avec. Même si je me qualifiai d'Olympien, j'étais loin d'être une de ces couilles-molles et son envie d'évasion collait parfaitement avec l'homme que je fus, ou que j'étais encore intérieurement. Un dernier coup d'oeil aux alentours, rien que pour s'assurer qu'il n'y aurait pas de monstres sur lesquels s'acharner, et mes pas suivirent ceux de l'inconnue, nos corps glissant petit à petit dans les fourrés hauts qui entouraient la capitale sécurisée. Silencieux, l'arme de substitution dans le creux de ma main valide, je poussai les branchages gênants sur le passage, aux aguets, l'oreille tendue et la bouche close. Mes pupilles minérales scrutaient de part et d'autre le chemin que nous traversions pour éviter le traquenard mortuaire. Seul, tu veux dire, questionnai-je Malini après sa prise de paroles, pas depuis mon entrée à Olympia, fus-je franc de l'avouer. Même si l'envie m'avait souvent poussé à enfreindre les lois de la ville, je m'étais toujours juré de ne pas y céder, mais pas pour les raisons que Malini pouvait probablement supposer, de ce fait, c'est après une pause dans la conversation que je préférai mettre les choses au clair avec elle. Ne pense pas que je sois comme eux, fis-je d'une voix grave en reposant mon attention sur la silhouette féminine qui me précédait, terrifiés à l'idée de faire face aux rôdeurs par leur propre moyen, insinuai-je qu'une grande majorité des Olympiens étaient froussards qui n'attendaient que protection des plus téméraires de la cité. Je n'attends pas d'Olympia qu'elle me protège de l'extérieur, commençai-je, rattrapant les pas pressés de ma coéquipière de sortie pour me trouver à ces côtés, quelques bruissements de feuilles ayant attiré mon attention, si bien que mes jambes ralentirent pour se stopper, coupant court à l'aveu. L'ouïe tendue, le regard semblant détecter la présence d'une "chose", un oiseau s'échappa d'une touffe à tire d'ailes et un petit éclat s'extirpa de mes lèvres, un souffle chaud forma une fumée de buée à mes narines. J'attends d'elle qu'elle me protège de moi, finis-je par sortir en tournant mon faciès vers celui de la jeune femme. Une légère esquisse prit possession de mes lippes. C'était quitte ou double. Soit elle comprenait là où je voulais en venir, soit elle serait paumée pour le restant de notre promenade. Et peut-être que ceci pourrait nous préjudicier, justement. Avant Olympia, j'avais eu l'opportunité de laisser l'animosité me contrôler, cette part animale que la civilisation avait cassé, supprimé, s'était à nouveau installer en mon sein. J'étais devenu sauvage, agissant comme une bête ayant retrouvé la liberté. Blesser les autres pour ma propre survie ne m'avait aucunement paru illogique et tuer pour sauver ma peau, j'avais pratiqué. Depuis que j'avais rejoint la communauté, j'avais enfoui cette partie de moi pour intégrer officiellement l'équipe mais, en-dehors des barrières, je ne pouvais prévenir l'instinct que je m'étais construit et qui m'était propre, finalement. Alors j'avais compris. J'avais compris qu'Olympia me protégerait de cet homme que je ne voulais pas redevenir, l'homme qui avait oublié les règles inculquées par les miens, l'homme qui s'était permis d'incarcérer son coeur pour ne ressentir aucune pitié. Je ne voulais pas redevenir cet indompté, cet ermite bestial et brutal. Et toi tu... Tu fais partie de quelle catégorie, tentai-je de m'intéresser à elle, chose qui était loin d'arriver bien souvent. Même les nouvelles recrues subissaient un silence de plomb lorsqu'ils tentaient une approche. Je n'appréciais pas les inconnus, ceux qui pouvaient représenter une menace pour ma communauté, celle que j'avais appris à apprécier au détriment de ma totale liberté. Elle attisait malgré tout ma curiosité, même si j'avais l'impression de me forcer, notre duo devrait tôt ou tard se serrer les coudes et agir en couple parfait pour la survie de la nuit. Et tes yeux, comment voient-ils le monde d'aujourd'hui et de demain, interrogeai-je la brune, conscient qu'il n'y avait que trois réponses possibles, ou quatre. Etait-elle pessimiste, optimiste, utopiste ou faisait-elle partie de l'autre groupe, celui qui regroupait les trois à la fois ?
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MessageSujet: Re: Our time is limited so... ft. Malini   Our time is limited so... ft. Malini EmptyJeu 29 Mar - 17:48




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29 Décembre 2017
Olympia. Les murs derrière elle paraissent déjà moins grands maintenant qu’ils s’éloignent et commencent à faire face à une végétation un peu plus dense, les mettant à l’abri des gardes de la ville. Olympia… Elle s’en éloigne avec un peu trop de soulagement à son goût, tout de même coupable d’avoir laissé Bass seul et sûrement inquiet malgré la note de la recruteuse lui signalant qu’elle serait de retour bientôt. Bientôt c’est quand ? Ils pourraient très bien rester dehors toute la nuit et se pointer au petit matin à la porte en baratinant une histoire. Elle était douée pour baratiner des histoires. Mais ils pourraient également revenir avant l’aube et elle serait glissée dans le lit avant que la maison ne se réveille, un air innocent peint sur le visage.

Il n’est jamais sorti seul. Bien que Malini n’arrive pas à le concevoir, elle ne fait pas de commentaires. Elle peut comprendre les gens qui préfèrent fonctionner en équipe quand ils sortent, des adeptes de « L’union fait la force » et autres dictons de renforcement d’esprit de groupe. Elle en était tout bonnement incapable. L’extérieur, Pedernales Falls et ses crevasses, ses plaines arides, son parc forestier, ses cours d’eau… C’était autant de sanctuaires pour elle, de lieux où elle avait besoin de se retrouver seule, de laisser son esprit voguer. La recruteuse fait sûrement partie des très rares personnes qui ont plus besoin de surveiller leurs arrières quand ils sont en société que lorsqu’ils sont dans la nature. Elle est trop paralysée par la civilisation qui l’épie, alors que dehors, il n’y a pas de jugement, pas de regard désapprobateur, pas de murmure à son passage. Dehors il n’y a pas de querelle, personne à aimer ou détester, personne avec qui composer ou à qui faire la guerre. Il n’y avait qu’elle est c’est fou comme elle aimait ça.

Elle hoche la tête quand il poursuit, quand il affirme ne pas être comme les autres olympiens, ceux qui sont engoncés dans un confort paresseux, ceux qui ont pleinement vécu l’ère Weiss avant de prendre la vérité en face quand les Jackals ont saccagé la ville. Elle pourrait le rassurer en lui disant qu’elle l’a bien compris, que le fait qu’il ait franchi le mur était une preuve suffisante, mais était-ce vraiment utile ? Que tirerait-il de ces paroles, ce n’était pas elle qu’il tentait vraiment de convaincre, mais lui. « Je comprends ce que tu veux dire. » Elle élude simplement quand il explique vouloir se protéger de lui-même. Elle voit la même chose avec Bass, dans ses grands élans de rédemption et de quête de ce qui est encore bon dans ce monde. Il fuit la sauvagerie, la folie, ces mêmes compagnes qui l’ont pourtant menée jusqu’à la ville, jusqu’à son havre. L’Indienne a pris le chemin inverse, elle accepte cette animalité, elle accepte les mauvais côtés, les embrasse pleinement puis les tord pour les garder sous son contrôle. La survie est devenue une seconde peau, comme le sang dont elle se recouvre souvent pour errer dans les lambeaux du monde. « Ce que tu trouves à Olympia, c’est exactement ce que j’essaie de fuir. » Elle ne veut pas être pleinement humaine à nouveau. C’est beaucoup trop douloureux. Dans la folie au moins, elle parvient à oublier sa peine, à supporter son fardeau sans trop flancher. « Disons que j’ai un regard sceptique. J’attends de voir. Mais je ne compte pas attendre passivement. »

Les yeux de la recruteuse scrutent les alentours, repèrent le chemin tout en s’enfonçant dans l’inconnu. Les sentiers sont encore suffisamment bien marqués par le passage des éclaireurs, raiders et recruteurs au fil des ans, ils sont toujours trop proches. Mais jusqu’où Chaï la suivra-t-il ? Et s’il leur arrivait quelque chose, laisserait-il sortir la bête qu’il semblait vouloir apprivoiser ? « Je pars la semaine prochaine. En Alabama, dans la maison où j’ai vécu quasiment toute ma vie. Juste pour voir si y a quelque chose à récupérer. C’est tout ce que je sais de l’avenir. Après ça, je sais pas… Mon compagnon aimerait bien que je m’installe à Olympia justement. » Les mots sortent plus vite qu’elle ne le voulait vraiment. Les voilà les fameuses questions qui la maintenaient éveillée.

Elle préfère ne rien ajouter. Peut-être que le fait qu’elle soit à courir la forêt plutôt que de rester tranquillement à la maison témoignait déjà suffisamment de son incapacité à vivre entre les murs de la ville. Soudainement, de la même façon que ses confessions sont sorties, elle s’arrête. « Tu as entendu ça ? » Grognement avéré ou diversion fantasmée pour changer de sujet ? L’esprit de Malini aime parfois combler les trous. Mais elle avait déjà resserré la main autour de son couteau et son corps tendu était déjà prêt à bondir et frapper s’il le fallait.
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MessageSujet: Re: Our time is limited so... ft. Malini   Our time is limited so... ft. Malini EmptyLun 2 Avr - 9:02




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29 Décembre 2017

Mes genoux montaient un peu plus haut de façon à ce que mes pieds ne se prennent pas dans les fougères et mon regard suivait le faisceau lumineux, celui que Malini faisait aller de part et d'autres des broussailles. Elle m'avoua ainsi se préparer à partir pour l'Alabama, état qui avait été touché par la crise et l'horreur comme tous les autres. Son départ n'était pas ce qui me rendit sceptique, ce fût plutôt l'aveu de vouloir retourner sur les terres connues et familiales qui me fit tiquer. Ma bouche se tordit d'un côté, renfermant une émotion perplexe. Je n'avais jamais réellement pensé à repartir, faire tout le chemin inverse, pour relier avec mon passé. Retrouver ce chemin prit en voiture, cette allée autrefois fleurie de mille couleurs et cette vieille baraque ne m'avait jamais traversé l'esprit. Je savais qu'il ne restait rien de ce que j'avais connu. Quelques babioles tout au plus, mais ce à quoi je tenais réellement s'était évaporé dans la nature. Je n'aurais trouvé que regrets en poussant la porte de ce qui fût le cocon familial par excellence, et je doutais que tous ces souvenirs heureux puissent forger un homme fort en ces temps douloureux. Je ne voulais probablement pas faire face à tout ça, auquel cas la folie l'emporterait sur la raison. Pour eux, tous ceux qui avaient perdu la vie, je me devais de survivre dans les meilleures conditions même si... Même si ce n'était pas forcément ma nature intérieure de me laisser bercer par de nouvelles règles. Il doit vraiment tenir à toi, commentai-je simplement, juste le temps de prendre une légère inspiration. Mon faciès cessa un instant de fixer la lumière pour se tourner vers celui de la jeune femme, croisant furtivement ses yeux foncés avant de me défaire de son regard dans le mien. Oui, il devait tenir à elle pour vouloir la mettre en sûreté, en dépit de tout. En dépit de son envie d'évasion, en dépit de sa force et de son intelligence, en dépit du fait qu'elle pouvait s'occuper de sa propre survie, je comprenais qu'il puisse faire abstraction des envies de la demoiselle pour la vouloir auprès de lui dans un endroit sécurisé. J'avais fait de même pour Sue. Ma compagne avait souvent tiré sur la manche de mon haut pour m'interdire de prendre part à certains groupes, camps qui étaient loin de respecter mes valeurs, nos valeurs. Mais je m'en foutais. Il y avait de l'eau, de la nourriture, des taches que nous pouvions effectuer et ainsi se sentir utiles, alors je faisais abstraction bien souvent de ce qui ne me convenait pas, et tout ça pour Elle. Elle était vivante et pouvait le rester, c'est ce qui comptait à mes yeux. La petite réflexion faite, mon corps s'arrêta dans l'immédiat, dès lors que je vis Malini sur ses gardes. Mes rétines dévisagèrent son visage aux aguets avant qu'elles ne se déplacent sur le paysage boisé, suivant les endroits que la torche éclairaient. Mes oreilles se tendirent dans l'obscurité alors que mes paupières s'étaient immobilisées. Ce n'est pas un rôdeur, ça, affirmai-je en entendant, effectivement, un bruit plaintif à l'intérieur de la forêt. Fronçant mes sourcils, je fis signe à Malini de me suivre, nous échappant pour le coup du chemin que les raiders avaient piétiné. Mes pas s'étaient accélérés, même si ça n'avait rien de très prudent. Mon corps dépassa d'innombrable buissons, laissant quelques branches égratignés mon manteau, maintenant des ronces afin que ma coéquipière ne puisse se les prendre en pleine face. L'avancée fût rapide et c'est aussi vite que nous fîmes face à la provenance du grognement malade. Mes pupilles s'affaissèrent sur le corps martyrisé de la bête en pleine souffrance. La biche tentait de se remettre sur ses pieds, les yeux larmoyants de douleur, suppliants d'aide. Quelques morceaux de chair avaient été bouffés sur son flanc et au niveau de son cou. Sur certaines parties de son anatomie, les blessures étaient tellement profondes qu'il était possible de voir ses os. Un soupir s'extirpa de mes lèvres, touché par la torture qu'avait subi cet animal. On n'peut pas la laisser comme ça, conclus-je après un silence mortel d'où s'échappait uniquement les plaintes de l'herbivore. Mes pieds s'avancèrent vers la femelle couchée sur la terre qui n'essayait même pas de se débattre pour se sauver de notre présence. Là, chut, murmurai-je en posant ma paume sur sa tête pour l'immobiliser avant que mon tournevis ne se plante à l'intérieur de son crâne pour la libérer de ses tourments. J'avais senti l'outil percuté le crâne de la bestiole, au moment où j'avais donné le coup, et se glisser à l'intérieur du cerveau pour détruire quelques liens vitaux. Elle a certainement dû être encerclée dans le coin, fis-je en enlevant l'accessoire pour le faire aller dans le vide, décrochant une petite partie de cervelle du bout de l'appareil. En conclusion, il valait mieux rester sur nos gardes. Je préfère les trouver avant qu'ils ne nous trouvent, proposai-je à Malini de traquer les rôdeurs qui se baladaient tranquillement dans les environs et avaient pris cette biche comme cible. Mes membres inférieurs se redressèrent et je rejoignis la demoiselle, excité en mon sein à l'idée de chasser du walker. Même si je faisais passer l'intervention comme une sécurité pour nos vies, j'étais plutôt appâté à l'idée de me retrouver face aux bouffeurs de chair. Du coup, j'te laisse l'honneur de choisir la direction, insistai-je pour donner la chance à Malini d'être la prédatrice aguerrie des morts. Après tout, elle détenait la principale lampe torche qui nous permettait de les voir avant qu'ils ne nous voient. Ou pas.
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MessageSujet: Re: Our time is limited so... ft. Malini   Our time is limited so... ft. Malini EmptyMar 10 Avr - 17:55




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29 Décembre 2017

Il doit vraiment tenir à elle oui. Malini n’arrivait pas à décrypter le ton de Chaï. Il y avait une certaine neutralité troublante dans ses propos et il pouvait tout aussi bien insinuer que c’était une chose stupide à faire que de tenir à elle. Ou peut-être interprète-t-elle cette phrase négativement parce que c’est ce qu’elle pense. Il doit beaucoup tenir à elle et il s’en mordra les doigts un jour, parce que la recruteuse n’est qu’un amas de déception, le réceptacle de  tout ce qu’il reste de pourri. Secrètement, elle avait quand même espéré que son compagnon refuse de la suivre, parce que c’était tellement plus simple de gérer le refus et les ressentiments. Elle en aurait souffert, évidemment, mais au moins elle aurait mis derrière elle sa dernière once de fragilité.
Au lieu de ça, Bass venait avec elle, quittait tout pour prendre la route et se lancer à pieds joints dans l’inconnu. Elle n’a pas besoin de plus pour savoir qu’il ne fait pas que tenir à elle, il est fou amoureux. Ou fou tout court.

Mais heureusement, ils n’ont pas à discuter davantage de ça, car leur aventure va peut-être bel et bien commencer. Elle n’a pas imaginé ce bruit et Chaï l’a très bien entendu également et se met déjà sur ses gardes. En y prêtant plus garde, elle perçut une plainte, le long témoignage d’une agonie comme on en entend plus que de raison dans des pays post apocalyptiques. En silence, les deux solitaires réunis pour l’occasion suivent les gémissements pour trouver une biche en détresse. L’animal est en piètre état, en partie dévorée, suffisamment pour la priver de ses capacités, mais pas assez pour l’achever. Depuis combien de temps est-elle là ? La recruteuse observe l’olympien mettre fin à la bête. Dans sa tête se rejouent des scènes peu agréables. Quelques mois plus tôt, elle aussi était à l’agonie, le ventre déchiré, à errer jusqu’au ranch avec l’énergie du désespoir. Mais ce n’était pas l’œuvre des rôdeurs, c’était pire encore. C’est le travail des hommes.

Elle ne détourne pas le regard, elle hoche juste la tête quand il émet ses suppositions. Elle ne répond rien non plus quand il propose d’aller à la chasse aux morts, mais un léger tic fait trembler le coin de ses lèvres. Malini, elle ne tue pas les rôdeurs. Elle joue avec eux, elle se fond dans leur masse puante, elle leur invente des histories de leur vie passée, mais elle ne les tue pas. D’aucuns diront qu’il s’agit d’une énième preuve de sa folie, d’autres admettent que c’est une capacité tout à fait intrigante, une stratégie de survie comme une autre finalement : can’t beat’em, join’em. Gabriel Rosario lui-même y avait trouvé beaucoup d’intérêt. La femme qui murmure à l’oreille des rôdeurs, qu’il l’avait appelé. Bien avant qu’elle ne lui colle une balle dans le crâne.

« Par là. » Elle pointe le faisceau derrière la biche, là où le sentier s’enfonce encore dans la nuit. « Elle essayait de s’enfuir dans la direction opposée. » Elle ne l’attend pas, avance avec assurance, alerte, la main bien serrée autour de son couteau. Depuis sa mésaventure en août, elle n’a pas retouché à du sang de rôdeur, elle ne s’est pas enduite de tripes comme elle en avait l’habitude et ce n’est que maintenant, lancée dans l’aventure qu’elle se rend comte que ça lui avait manqué. Ces derniers mois, elle les avait passés à se reposer, à s’occuper du ranch après l’ouragan, à passer du temps avec Bass, mais elle n’avait programmé aucune épopée folle. C’était peut-être ça aussi qui alimentait son besoin de partir.

«Je dois te prévenir quand même. » Elle s’arrête devant ce qui ressemble à une piste, des morceaux de chair putride accrochés aux branches basses. La chasse est ouverte, mais certainement pas celle à laquelle Chaï s’attend. «Je suis pas trop du genre à tuer les rôdeurs.» Du coin des yeux, elle observe sa réaction avant d’enchaîner. «Je préfère les suivre. Les imiter. Les analyser. Et puis quand il y a une horde, c’est quand même plus simple à gérer que d’essayer de tous les abattre. » Elle lui retourne un rictus sarcastique. «C’est à ce moment-là que les gens commencent à prendre peur en général. Mais ne t’inquiète pas, je ne compte pas t’embarquer dedans. On peut employer la bonne vieille méthode de l’éclatage de cerveau. »
Ses pas reprennent lentement, évoluant avec précaution. « Ils ont laissé des traces partout, ils ne devraient plus être très loin. » Et au moment où elle le dit des craquements de branches accompagnés de râles leur parviennent. Malini braque la lumière dans la direction et devant eux, un rôdeur coincé  agite vainement des bras en laissant échapper des plaintes. Les lambeaux de son tee-shirt se sont accrochés aux branches et la scène serait presque comique s’il ne s’agissait pas d’une créature anthropophage. « Comme s’il était envoyé par le ciel, » ironise la recruteuse alors qu’elle inspecte la condition du rôdeur. Il n’est pas encore décharné, il y a encore suffisamment matière à faire un de ses fameux costumes macabres. « Alors, tu veux voir le spectacle ? »

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MessageSujet: Re: Our time is limited so... ft. Malini   Our time is limited so... ft. Malini EmptyMer 18 Avr - 15:27




Chaï & Malini
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29 Décembre 2017

Mon regard se faufila vers le dit endroit illuminé par la torche. Elle avait certainement bien plus voyagé ces derniers temps que je ne l'avais fait moi-même alors,... Alors je ne pus douter sur son sens de l'orientation. Si, selon elle, les rôdeurs étaient repartis dans cette direction, délaissant la poursuite de la biche blessée, c'est qu'il n'y avait aucun doute à avoir. Malini ne sembla pas m'attendre pour rejoindre la piste des macchabées, d'ailleurs, puisqu'elle s'élança à leur recherche, comme éprise d'une envie folle de leur faire face. Je ne pus alors m'éterniser bien longtemps devant la dépouille de l'animal et mes pas se pressèrent à suivre les siens. Les branches fouettaient mon pantalon, nues de toute feuille, les herbes glacées de Décembre laissaient des traces sur mes godasses, tentant de retenir mon avancée, les buissons s'étaient comme mortifiés au point où nous devions serrer nos membres contre notre anatomie pour passer au travers et puis l'arrêt. L'arrêt subit par la pause de la brune, stoppant net mon corps à ses côtés. Mon regard s'éternisa sur les alentours, pensant qu'elle avait remarqué une de ces situations anormales semblables à une embuscade. Le silence gagna notre duo un moment, instant qui paraissait une éternité, avant qu'elle ne casse le temps par sa prise de parole. Mes sourcils se froncèrent lorsqu'elle avoua ne pas daigner tuer les rôdeurs, les achever. Clignant à plusieurs reprises des paupières, mon faciès se tourna délicatement vers elle d'incompréhension certaine. Suivre. Imiter. Analyser. Ces mots voulaient-ils dire qu'elle se joignait volontiers à leur rassemblement ? J'eus un doute furtif avant qu'elle ne me communique la fameuse bonne vieille méthode qui semblait lui déplaire. Mes lèvres restèrent fermées alors que mes pupilles profondément noires s'attardait sur sa personne, puis nous reprîmes la route. Des râles, à croire qu'elle était l'une des pisteuses les mieux aguerries, nous parvinrent, puis une silhouette nauséabonde et déchiquetée apparut. Bingo, soufflai-je, un coin de la bouche relevée, comme heureux de cette trouvaille. Nous nous approchâmes, d'assez près d'ailleurs pour que je puisse pointer mon outil dans son crâne, mais mon geste fût coupé par sa prise de parole. Le bras levé vers cet individu pourri, c'est de nouveau vers Malini que je me tournai. Ton idée est totalement dégueulasse, lui fis-je part de ma façon de voir les choses avant que mon regard ne porte une attention particulière au gémissant qui tentait de nous attraper de ses mains cornues sur lesquelles des morceaux de peau manquaient. Puis il cessa de bouger dès lors que mon tournevis atterri dans sa boîte crânienne. Je restai un instant planté là face à l'étranger auquel j'avais ôté sa deuxième vie et puis je me résignai. Le torse bombé, mon expiration se fit bien plus longue et je donnai d'un geste de la main l'autorisation à Malini de commencer à découper le monstre pour en sortir ses tripes. J'allais probablement le regretter, parce que je n'avais jamais été entraîné à goûter au plaisir d'agir comme un mort, parce que je n'étais pas de ceux au caractère curieux. Mes yeux ne se détournèrent pas de l'ouverture du walker pour autant, même la vue obscure de son intérieur ne me fit d'effroi. C'est vraiment dégueulasse, soufflai-je une nouvelle fois sans que mes traits ne soient tirés par le dégoût. Je suppose que j'dois plonger mes mains là-d'dans, posai-je à Malini sans vraiment avoir besoin de réponse à ce sujet. Je coinçai le tournevis dans ma ceinture et quelques pas supplémentaires, ceux que j'avais fait à reculons quelques secondes avant, me permirent d'enfouir mes phalanges dans son ventre, sa bedaine visqueuse de pourriture. Mes pulpes se cherchèrent à l'intérieur, triturant une partie de ses intestins avant de lui arracher et de les porter rapidement sur mon haut. Dégueulasse, me plaignis-je encore en reportant mes membres pour parfaire mon déguisement. J'eus terminé et me baladai à présent avec un bon litre de sang noir rougeâtre sur le corps, sans parler des longs bouts de chair qui trônaient sur mes épaules. Faut vraiment être dingue, complètement débile aussi, pour apprécier sortir avec toi, tentai-je une pointe d'humour tout en gardant le visage d'une neutralité pure. Humour ou constatation détournée ? Bonne question. Ce qui était sûr, c'est que nous étions parés pour rencontrer les bêtes mangeuses de chair du coin. Il nous suffit de quelques centaines de mètres vers l'Est encore pour entendre les grognements de la forêt. Mon tournevis récupéré dès la reprise du trajet, je serrai ce dernier contre ma paume, mes doigts refermés complètement sur l'outil. Elle ne pouvait pas le sentir, encore moins le voir, mais ces bruits, qui hantaient la plupart de mes nuits, laissèrent pulser mon muscle vital à un rythme effréné. L'excitation, l'adrénaline mêlées. Faudra que tu m'trouves une raison valable de retourner à Olympia avec des vêtements aussi malodorants, murmurai-je à la brune en gardant un oeil sur les mouvements de la foule. Il paraissait que le mieux était de se comporter comme eux, d'avancer lentement, comme blessé, de garder une respiration calme et tranquille, de ne pas faire de gestes brusques au risque d'éveiller leur soupçon. Je dirai plutôt que le mieux serait de ne pas profiter d'une telle situation avec autant d'enthousiasme. Un dernier coup d'oeil vers la jeune femme et elle s'aventura à travers les arbres, les buissons, les imitant avec attention. J'en pris forcément de la graine et avançai à travers la foule d'une dizaine d'individus remarqués. Les débuts ne semblaient pas si mauvais. J'actai comme je le pouvais à travers une masse de morts aux côtés de Malini. Je ne ressentais cela dit aucun plaisir à les voir se dandiner à mes côtés. Et puis, il fallait bien qu'un drame se joigne à cette marche. Si aucun d'eux ne m'avait touché ou foncé dans le lard depuis tout à l'heure, il ne fallut qu'un frôlement d'épaule pour que mes sens de tueur ne se mettent en éveil. Mon corps s'immobilisa alors que mes yeux se portèrent vers le sol, mon souffle se stoppa avant de s'accentuer sous le regard étrange et curieux de quelques walkers qui nous entouraient. Cette pause dans ma démarche attira déjà l'attention d'un ou deux, l'air expulsé en ajouta un troisième et... Ma mâchoire se serra fortement, comme si la colère m'avait prise subitement dans ses bras pour me couper de toute réflexion. Je ne pus rien dicter à mon corps qui agit tout seul. Mon tronc se tourna vers le coupable de ce contact et, levant le bras vers le ciel, mon arme blanche se planta instinctivement dans son crâne pour atténuer les souffrances de sa vie. Plus rien ne pouvait m'arrêter, je n'avais qu'une chose en tête : les exterminer. Le côté animal que j'avais enfermé depuis tant d'années resurgissait soudainement...  
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MessageSujet: Re: Our time is limited so... ft. Malini   Our time is limited so... ft. Malini EmptyLun 23 Avr - 15:34




Chaï & Malini
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29 Décembre 2017

Ton idée est totalement dégueulasse. Et elle a un sourire en coin quand elle entend cette remarque, quand elle pose les yeux sur le visage de Chaï à la recherche d'une expression de dégoût. Il ne semble pas complètement dégoûté à l'idée pourtant, impassible alors qu'il plante le tournevis dans les restes du rôdeur pour le délivrer de son errance. Il avait même l'air de prendre les choses plutôt bien. Nombreux ont été ceux qui avaient fui tout simplement quand elle leur avait proposé de faire un tour du côté obscur. Peut-être que c'est par fierté, peut-être qu'il ne veut pas reculer devant elle, continuer à lui prouver qu'il n'était pas comme les autres Olympiens coincés dans leur confort et leur prétendue sécurité.
Elle ne fit pas attention à ses autres remarques, elle était occupée à se parfaire également, à porter le sang sur les zones de son visage, dans ses cheveux, sur son blouson, sur toutes les parties susceptibles d'être à la portée de l'odorat des rôdeurs. Les années d'expérience derrière elle l'aident à ne pas grimacer une seule seconde. Il fallait dire aussi qu'elle n'arrivait plus vraiment à sentir de toute façon, son odorat s'était éteint petit à petit. Malini jugule un petit rire alors qu'il proteste à nouveau, et elle pense à Bass qui doit être complètement dingue d'être avec elle. « Arrête de te plaindre, le plus drôle n'est même pas encore arrivé. »

Le plus drôle. Se glisser dans la peau des morts, maîtriser leur démarche, maîtriser les battements de son cœur, se fondre dans un univers où l'instinct prime sur la raison. Ils continuent dans la même direction, à la recherche de la horde, à la recherche de l'aventure et enfin, quelques râles sinistres leur parviennent et Malini peine à dissimuler son excitation. Ça faisait tellement longtemps. « T'auras qu'à dire que t'es tombé dans les égouts. » Mais il marquait un point sur le fait que le caractère discret de leur escapade venait de disparaître. Elle ne pourrait plus faire croire à Bass qu'elle s'était simplement baladée dans la ville pour réfléchir, il saurait qu'elle était sortie. Et s'il ne lui ferait pas la leçon, il l'enjoindrait de faire attention tout de même, qu'elle ne jouait pas avec les mêmes règles à Olympia. Screw the rules. Tant qu'ils rentraient sains et saufs, sans esclandre, et que leurs compagnons respectifs tenaient leur langue, Chaï et elle ne risquaient rien. Enfin, ça c'était si évidemment il arrivait à passer l'épreuve des rôdeurs, celle d'une mort temporaire.
Elle prit une profonde inspiration et se força au calme. « Fais comme-moi et tout ira bien. » Et tellement une actrice, elle entra dans son rôle sans transition, traînant son corps avec lenteur. D'abord alerte, occupée à surveiller le jeune homme du coin de l'oeil, elle finit par se laisser aller, par gagner en confiance et elle commença à s'éloigner lentement, à entrer au cœur de la foule. C'est là qu'elle comprit son erreur. Un geste trop vif attira son regard : un tournevis levé au ciel et fiché dans l'orbite vide d'un de leur macabre camarade de jeu. Et merde. Merde, merde, merde! Les hommes et leur stupide caractère impulsif, leur besoin détruire, de déterminer ce qu'était la vie et qui la méritait. Elle met quelques secondes à réagir, d'abord curieuse de voir s'il allait se calmer. Il n'était pas trop tard pour tromper les autres rôdeurs, s'il changeait de place, s'il replongeait dans son rôle... Mais Chaï paraissait lancé, son train mortel filait à toute vitesse et sûrement qu'il devait ressentir ce shot d'adrénaline. Il allait tout foutre en l'air.

La recruteuse jugula un cri de frustration alors qu'elle faisait demi-tour, couteau à la main pour le planter dans le crâne d'un rôdeur devant elle et qu'elle en repoussait un autre pour atteindre Chaï. Il semblait bien différent soudainement, sorti de son corps. Il ne faisait plus attention à elle, il cherchait à en découvre avec le tas de cadavres qui déambulaient lentement vers eux. Ils étaient relativement confus, attirés par le bruit sans pour autant pouvoir sentir l'humanité, ce qui permettait aux deux rescapés de se sortir de là et de gagner du temps.
Malini le dépassa et attrapa un rôdeur par ses lambeaux de vêtements pour le jeter sur les deux autres qui bloquaient le passage et elle attrapa le bras de Chaï pour le tirer de toutes ses forces en dehors du piège. Il n'avait pas l'air de vouloir coopérer, mais la recruteuse n'était pas du genre à se laisser avoir et elle avait plus de force qu'il n'y paraissait. Et tant qu'il était occupé à essayer d'éclater des crânes au lieu d'essayer de la repousser, elle pouvait manœuvrer. Elle parvint à l'extraire du point où commençaient à s'agglutiner des rôdeurs et à le pousser en dehors du sentier contre un arbre. « Putain, c'est quoi ton problème ? Tu veux crever c'est ça ? Parce que si c'est ça, je peux t'aider à en finir tout de suite ! » Et elle pointe son couteau vers, un air de défi peint sur le visage. « Je te préviens, s'il t'arrive un truc parce que tu sais pas te contrôler, j'aurai zéro scrupule à rentrer toute seule et à faire comme si je ne t'avais jamais rencontré ! »

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MessageSujet: Re: Our time is limited so... ft. Malini   Our time is limited so... ft. Malini EmptyLun 23 Avr - 22:45




Chaï & Malini
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29 Décembre 2017

Le tournevis se délogea du crâne du walker, à présent endormi pour l'éternité, dès lors qu'il tomba raide sur le sol froid. Rien, pas même l'agitation alentour des autres partisans de sa bande, ne me fit cligner des yeux, ces mêmes pupilles qui s'étaient attardées sur le corps du décédé allongé sur l'herbe frigorifiée de Décembre. Quelques secondes, je fus pris d'une paralysie impossible à expliquer, mes traits annonçant un état second semblable aux transformations rapides des films de sciences fictions, à la Wolverine. Mon regard dur et animal posté vers le bas, il me fallut entendre les râles d'un de ses compatriotes pour que mes sens de tueur reprennent le dessus. Il s'était rapproché de ses gestes vifs et anormaux que j'eus effectué, bien trop près selon moi pour que je ne puisse daigner lui ôter la vie à son tour. L'instant rapide ne me permit pas de jeter mon outil dans son orbite, si bien que je n'eus d'autres choix que d'agripper le peu de mèches de cheveux qui lui restaient pour l'empêcher de venir me mordre, et ainsi me contaminer. Son épiderme galeuse s'étira, puis s'arracha, mais mes doigts eurent le réflexe d'attraper sa boite crânienne. Mon visage proche du sien, la terreur qui m'anima eût raison de sa fin. Les dents serrées, j'utilisai assez d'énergie et de ce pouvoir de survie pour écraser sa tête à mains nues, forçant de toutes mes forces pour faire craquer quelques morceaux de cette dernière qui se plantèrent dans son cerveau, laissant gicler le liquide visqueux et malodorant de sa cervelle, ajoutant une dernière couche de salissures sur mon corps. Il rejoignit son camarade à mes pieds, moment où Malini décida de faire irruption et de m'entraîner loin, quand bien même la volonté d'en finir avec ces macchabées était forte. Les premières dizaines de mètres furent difficile à parcourir, mais je me résignai à laisser tomber le champ de bataille pour suivre les pas de la brune, à contre-coeur. Courant les prochaines centaines de mètres à ses côtés, rapidement mon dos rencontra un arbre, poussé par la jeune femme qui tendit son couteau en ma direction. Le torse suivant le rythme de ma respiration sauvage, mon regard ne quitta pourtant pas le visage de Malini et, suite à ses mots, un sourire malicieux prit possession de mes lippes. Tu crois que j'ai peur, l'interrogeai-je soudainement sans poursuivre la lame de l'arme des yeux. Ni peur de mourir, ni peur de me retrouver seul, et c'était bien ça le problème. Qui de nous deux est complètement cinglé, au final, fis-je d'une voix calme malgré que mon souffle se jetait fortement sur le faciès de celle qui me menaçait, de manière totalement saccadée. Toi, qui te promènes naturellement parmi eux, ou moi qui extermine la menace, tonnai-je, n'hésitant pas à rapprocher mon anatomie de la sienne, l'arme blanche se retrouvant facilement à pointer mon muscle vital par-dessus mes vêtements. Tu voulais des réponses à tes questions, questionnai-je la poupée indocile en levant mes sourcils en signe de défi, laisses-moi te les donner, ne lui laissai-je pas le choix que de m'écouter auquel cas elle serait obligée de traverser mon poitrail de son couteau pour me faire taire, dois-tu aller en Alabama ? Non, accompagnai-je cette négation d'un signe de tête négatif, rien ne sert de courir après le passé pour vivre au présent et se créer un avenir. Dois-tu mettre en danger la vie d'une autre personne ? Non, soufflai-je, parce que chaque vie est précieuse à Olympia et que tu risquerais d'avoir de nombreux morts sur la conscience en emportant l'un d'eux dans ton périple. Dois-tu t'installer à Olympia ? Oui, murmurai-je, même si l'intonation était bien plus rude, comme si j'en étais certain, pour te protéger de toutes ces envies destructrices qui te poussent dans les bras de la Mort, et aussi parce que je pourrais garder un oeil sur toi, vu qu'apparemment ton compagnon de route semble être nul à ce sujet, affirmai-je sans en connaître l'identité, identité que j'apprendrai quelques jours plus tard, à leur départ d'ailleurs. Mon regard pouvait sembler méchant, malsain envers elle, mais il n'en était rien. Je l'avais prévenu de mon penchant à massacrer les bouffeurs de chair, et mon problème a calmé mes pulsions, alors je n'avais rien à me reprocher, absolument rien. Elle était seule coupable. Et puis, ma respiration retrouvée, mes paupières précédemment plissées s'adoucirent, comme si le monstre qui m'habitait avait disparu en un claquement de doigts. Le regard qui fixait les ténèbres du sien se déplaça sur un autre point de vue : celui d'un arbre sans grand intérêt à la mousse congelée et dépourvue de vert. Un soupir s'extirpa de mes narines alors que mes billes se promenaient sur l'écorce lointaine. C'est bon, lâchai-je en posant mes mains sur les clavicules de Malini pour la repousser, désireux d'une certaine distance entre elle et moi, j'suis calmé, soufflai-je en lâchant le corps de ma partenaire de randonnée en baissant les yeux sur le tournevis que j'avais laissé tomber sans m'en rendre compte, me baissant alors pour le récupérer et le nettoyer contre mon pantalon déjà bien sali. Par là, l'invitai-je à continuer sur une autre route pour dévier les rôdeurs, y'avait un point d'eau de ce côté, l'informai-je, conscient qu'il devait s'être endurci à cause des gelées, j'ai besoin de me débarbouiller, fis-je, ayant pour seul but de me défaire des gicles que j'avais reçu sur le visage au moment où j'avais écrasé le crâne du walker entre mes paumes. Je contournai ainsi le corps de Malini pour retrouver le fameux trajet que j'avais découvert sur une carte volée à l'un des habitants d'Olympia. Carte qu'il avait dessiné lui-même pendant ses raids quelques années plus tôt et que j'avais emprunté lorsque je pensais à m'enfuir de la cage dorée.
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MessageSujet: Re: Our time is limited so... ft. Malini   Our time is limited so... ft. Malini EmptyJeu 3 Mai - 15:45




Chaï & Malini
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29 Décembre 2017

Les gens les plus dangereux sont ceux qui n’ont rien à perdre, ou pensent n’avoir rien à perdre. Malini avait été de ceux-là un moment, avant de prendre brutalement conscience de son entourage alors qu’elle agonisait sur le lit de l’infirmerie d’Olympia. Bien sûr qu’elle avait à perdre : Silas, le ranch, les frères Rhodes malgré leur caractère bougon, la tranquillité des plaines et même le renâclement des chevaux… Et enfin Bass. Bass et la chaleur de ses bras, le réconfort de son torse et la force de ses reins. La liste ne s’arrêtait pas là même, il y avait encore beaucoup d’éléments dont elle pourrait parler des heures, si seulement elle aimait parler. L’idée était simplement qu’il pouvait jouer au mâle alpha tant qu’il le voulait, quand il serait aux portes de la mort, il prendrait conscience que c’est bien la dernière chose dont il avait envie.
Alors Malini le laisse compléter son laïus, tiquant à chaque nouvelle phrase absurde qui sortait de sa bouche. Ses poings étaient tellement serrés que les jointures de ses mains en étaient blanches, un détail qu’il ne voyait cependant pas dans l’obscurité qui se refermait sur eux. Ce qu’il pouvait voir cependant, c’était son bras bandé, qui préparait un coup lentement, puis le poing suspendu dans l’air qui n’attend qu’une chose : s’abattre sur le nez du jeune homme. Violence gratuite ? C’est qu’elle n’était pas patiente, l’Indienne, encore moins avec les gens qui pensaient pouvoir la faire craquer, décoder sa personnalité après seulement cinq minutes de discussion. Elle arrivait à peine à retrouver qui elle était, à se forger une identité… Il n’était certainement pas qualifié pour l’ouvrir. Il ne sait rien d’elle. Ils ne savent rien d’elle, tous autant qu’ils sont, ces inconnus ramassés au bord d’une route pour une aventure, parce qu’ils pensaient pouvoir maîtriser le feu qui brûle en elle… Malini les a tous abandonnés un par un, des pauvres hères encore penauds, parfois encore habités par son fantôme. Elle laisse des cicatrices comme personne d’autre.

Finalement la violence se tait. Elle baisse le bras, se force au calme puis se masse légèrement les tempes jusqu’à récupérer une figure impassible sous la couverture de sang séché. Elle le suit sur le sentier, coincée dans un mutisme, occupée à éclairer la route qu’il empruntait. La situation était surréaliste. Sur un coup d’orgueil, elle aurait pu le planter là, le laisser dans le noir et rentrer seule sans demander son reste, mais il ne s’agissait pas d’un inconnu lambda trouvé au bord du sentier et envers qui elle n’avait aucun engagement, Chaï était un Olympien et ses semblables partiraient certainement à sa recherche. Et même s’il ne s’en sortait pas, on reconnaîtrait sur son corps le costume de rôdeurs, la marque de signature de la recruteuse. Elle n’avait pas d’échappatoire, pas d’autre choix que de l’aider malgré son impertinence envers elle.
Mais Malini ne compte pas lui donner raison pour autant. Ils arrivent près d’un petit cours d’eau et elle en profite pour se débarrasser de la couche de sang sur son visage. « J’ai failli te frapper parce que j’aime pas qu’on essaie de me mettre en face de la réalité, mais en fait, rien de ce que tu as dit est vrai. » Son ton est calme alors qu’elle nettoie sa lame et ses mains par la même occasion. « Premièrement, personne ne m’accompagne contre son gré. Je pense que tout le monde à ce stade a à peu près une idée des risques encourus pour ce genre de voyage, je ne suis pas responsable des décisions des autres. Deuxièmement, j’ai mes raisons de vouloir retourner en Alabama. Et comme ça ne fait que deux heures qu’on se connait, je ne m’attends pas à ce que tu comprennes vraiment. Troisièmement, et c’est sûrement ce que tu devrais retenir : je n’ai pas besoin qu’on me surveille. » Elle inspecte son couteau, gratte une croute de sang du bout de l’ongle avant de le ranger à sa ceinture et de se relever pour s’étirer. « Ce que tu ne comprends pas, c’est que je n’ai pas besoin d’être protégée de moi-même, ce sont tous les autres qui ont besoin d’être protégés de moi. »

La phrase paraît un peu lourde, un peu exagérée, mais il pouvait demander autour de lui ce qu’on pensait de Malini Kapoor et il découvrirait vite le visage sombre de la recruteuse. Les larmes qui ont coulé à cause d’elle, les cœurs brisés, les nez écrasés… Elle n’est pas fréquentable, l’Indienne et elle ne s’en cache pas. « C’est l’heure de rentrer, il y a trop de rôdeurs qui doivent traîner maintenant. »


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MessageSujet: Re: Our time is limited so... ft. Malini   Our time is limited so... ft. Malini EmptyVen 4 Mai - 12:48




Chaï & Malini
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29 Décembre 2017

Le sentier fût parcouru dans le plus grand calme et le plus beau silence. Si quelques animaux avaient stoppé notre chemin par les bruitages dans les buissons, nous n'avions croisé aucun autre rôdeur. Tant mieux, ou tant pis, chacun voyait cette situation paisible comme bon lui semblait. Néanmoins, nous pûmes profiter des sons de la nature nocturne et respirer de grands bols d'air loin de toute civilisation, même si pas assez loin au goût du Chaï aventureux qui sommeillait de nouveau en moi. Nous entendîmes rapidement le cours d'eau dont j'avais parlé, petit coin de paradis qui avait décidé de ne pas se greffer à cet hiver de Décembre. J'avais tenu tête à notre duo jusqu'à notre arrivée, ayant laissé Malini un peu plus en arrière, si bien que je fus le premier à toucher l'humus de mes genoux. Penché vers l'avant, ma silhouette n'était qu'obscurité dans le reflet que me renvoyait l'eau claire, certainement à cause de tout ce sang et ces restes de cadavres accumulés. Je me lavais les mains en premier, une fois que j'eus déposé le tournevis à mes côtés, puis agrippais entre mes paumes assez de liquide pour venir nettoyer ma face, celle qui avait pris chère lors de l'explosion du crâne du macchabée. Je frottais, frottais et frottais encore pour essayer de récupérer un faciès clair, quand bien même quelques gouttes bordeaux perduraient à se blottir contre mon épiderme. Mes doigts attrapèrent par la suite les boyaux qu'entouraient mes épaules et les jetai à terre, aussi loin que je le pus. C'est à ce moment-là que Malini prit la parole après être restés muets tous deux, elle fût la première à briser le silence qui nous entourait. Tu aurais dû, soulignai-je de nouveau que je n'étais pas contre de recevoir un coup de sa part, surtout si c'était pour défendre son point de vue. Après tout, je n'étais pas le genre de personnages à ne fréquenter que ceux qui pensaient comme moi. Mon séjour chez les ordures quelques années plus tôt ne pouvait que confirmer cette règle. Je continuais d'enlever toute cette crasse alors qu'elle argumentait, et je l'écoutais. J'aurais pu répliquer sur tous ses mots, à toutes ses phrases, mais il fallait croire que j'étais bien plus docile depuis que je vivais dans une communauté. J'avais appris, grâce à elle, à me faire petit et à faire semblant de croire à toutes les balivernes que l'on osait nous enfourner dans le crâne. Au moins, t'as les réponses à toutes tes questions, souris-je malicieusement dès lors qu'elle proposa de rentrer, faciès tourné dans sa direction, visage bien plus expressif lorsqu'il était lavé. Je me relevais alors, tout en agrippant l'outil posté à côté, et fis demi-tour sans en ajouter davantage à ce sujet. Même si nos pensées étaient contradictoires et notre façon de vivre les moments bien différents, il était certain qu'elle avait trouvé son bonheur à cette sortie, plaisir que j'eus également ressenti mais que je ne communiquai pas. J'avais retrouvé cette partie de moi que j'avais longtemps enfoui, croyant qu'il ne pourrait jamais surgir à nouveau. Cela prouvait que le passé me suivait encore malgré cette volonté de changer. A croire que l'ancienne société nous avait forgé à une manière de vivre, une manière de croire bien trop stigmatisée pour être vraie. Le retour se passa sans encombre et nous fûmes très vite arrivés à l'endroit où les tôles avaient failli voir notre mort. La corde était toujours présente et pendait contre la barricade qui encerclait Olympia. J'passe en premier, du coup, proposai-je à Malini avant de porter mon tournevis à la ceinture de mon pantalon, vêtement qui, comme les autres, sentaient à présent mauvais -et que je me ruerai à laver dès mon retour-. Je frottais mes mains l'une contre l'autre, sentant déjà la douleur que j'allais ressentir à l'entaille que m'avait fait la corde à la descente. D'autres choix n'étant pas possibles, surtout pas le fait de frapper à la porte principale pour que l'on nous ouvre au risque de se créer plus d'ennuis, mes paumes agrippèrent la liane tissée et je forçai sur mes bras pour me hisser jusqu'en haut. Je ne pris pas de pause, parce que je sentais la fatigue accumulée prendre possession de mon énergie. Un arrêt et j'étais bon pour rester coincé au milieu des tôles sans grand espoir de retrouver une force semblable à celle que j'eus. C'est en grimaçant que je gravissais jusqu'à la plateforme de cette tour de guet délaissée. Arrivé, je laissais ma respiration reprendre de l'allure, mon torse se bombant fortement, le dos écrasé contre les planches de bois. Quelques secondes de répit avant que la corde ne se tende à nouveau. Mon regard se perdit sur la fibre à mes côtés qui mouvait seule, puis je me décidai à me redresser, aidant l'Indienne à me rejoindre. Mes doigts serrèrent la liane et je remontai progressivement le corps de la brune. Elle mit bien moins de temps que moi à retrouver les murs d'Olympia. Mon dos retrouva à nouveau le plat de la tour de garde et mes yeux se plantèrent dans le ciel étoilé. C'était une bonne aventure malgré tout, commentai-je naturellement à voix basse avant de tourner le regard vers la silhouette de la jeune femme qui reprenait forcément son matériel. Matériel qui semblait lui être souvent utile. Je n'ai plus qu'à te souhaiter de bonnes vacances en Alabama, souris-je en coin, comme si le périple allait être semblable à la détente et au repos d'antan. J'serais tout de même heureux de te recroiser à Olympia, c'était cool, fis-je avant de redresser mon tronc et tournoyer sur moi-même pour laisser mes jambes dépasser de la plateforme, un peu plus loin que l'échelle. Les femmes d'abord, l'invitai-je à descendre en première les marches de l'enfer.
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Malini Kapoor
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Chaï & Malini
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29 Décembre 2017

Le silence était retombé sur eux et le calme avait repris pleinement ses droits. C'était le rythme étrange de ce monde, un moment d'action intense qui arrive souvent de façon inattendue et laisse place ensuite à une longue période tranquille, comme un point nécessaire à la réflexion sur soi, à ce que cette expérience vient de lui apporter en tant que personne. Pourtant, contrairement à ce qu'il affirmait, elle n'avait aucune réponse à ses questions. Ses questions n'avaient aucun fondement.
Il fallait bien l'admettre, Malini ne sortait pas prendre l'air pour trouver des réponses, elle sortait pour fuir et se cacher. Elle fuyait tout, elle fuyait l'homme qui dormait dans le lit qu'elle avait quitté plus tôt, elle fuyait son amour, elle fuyait ses sentiments à elle, elle fuyait loin de la personne qu'elle allait devenir à ses côtés, pas par dégoût mais par peur. Elle avait peur de pleinement ressentir à nouveau, d'être incapable de retrouver le nuage gris, l'entité capable de la laisser vide d'émotions à ignorer la douleur du passé. Plus elle passait du temps avec Bass, plus elle sentait le nuage gris se dissiper, et ses sentiments revenaient par dizaines. Les souvenirs aussi. Nisha, sa famille, sa maison, sa vie, tout ce qu'elle avait réussi à éloigner. Et les larmes avec. Souvent, elle se levait dans la nuit et elle pleurait à cause d'un rêve qu'elle venait de faire. Voilà ce qu'elle fuyait. La douleur et toute la palette de sentiments qui l'accompagnait.

Silence pesant quand ils retrouvent la corde qui n'a pas bougé d'un poil. Bien, ils n'ont pas été repérés. Alors elle met ses dernières forces pour grimper, comme Idyl le lui avait appris, une prise après l'autre, jusqu'à ce que son compagnon de la soirée se sente encore l'âme chevaleresque et tire la corde jusqu'à lui. Malini réprime une remarque encore, pas décidée à reprendre les hostilités et surtout, lasse d'essayer de lui prouver qu'elle était capable de s'en sortir seule. Il s'en rendrait compte un jour. Toujours dans ses pensées, elle commença à ranger son matériel jusqu'à ce que Chaï reprenne la parole. Une bonne aventure ? Avant ou après que t'aies failli nous faire tuer ? Elle se retient d'ajouter. Si d'habitude elle ne prend pas autant de pincettes dans ses paroles, elle n'oublie pas qu'elle est à plusieurs mètres au-dessus du sol et qu'il suffirait d'un autre de ses accès de furie pour la pousser par dessus bord. Une balade nocturne n'a pas enlevé sa méfiance naturelle envers le genre humain. « On n'aura pas d'autres choix que de se recroiser ma foi, mon mec habite ici et il n'a pas l'air motivé à déménager. » Si elle a déjà esquissé l'idée qu'il vienne au ranch ? Oui, et le regard qu'il a retourné a suffi à lui faire oublier cette idée. S'il y avait un effort à faire, ce serait à elle de le fournir en emménageant ici. Son cauchemar.
« Bon, il va sans dire que tout ce qui s'est passé doit absolument rester entre nous. Personne ne peut savoir. Ici les secrets se dévoilent plus vite que dans les Feux de l'Amour. » Et sur cette remarque, elle commence à descendre l'échelle. La nuit se referme sur eux et efface les traces de leur escapade contre les règles. Il n'y a plus de trace et si quelqu'un les croise à marcher dans les rues, ils ne seront coupables que d'insomnies.

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