J'ai un peu marché à la dérive, l'annonce la grossesse avait été effective et j'étais claquée la nuit, je sortais quasiment plus. D'habitude j'aime pas sortir la journée, parce que cette désolation est trop pesante à supporter en plein jour, mais je suis sortie quand même ce jour là. Sac à dos sur le dos justement, arbalète sur l'épaule, et tresse dans les cheveux. J'ai traversé la ville, j'ai rejoint l'endroit que j'avais bombardé un mois plus tôt. J'étais pas certaine de pouvoir le trouver, de réussir même à lui parler, mais j'avais besoin de parler à quelqu'un qui m'avait connu avant. Étrange sentiment, que celui d'avoir besoin de son ex, pour capter la réalité. Je suis entrée dans le centre commercial, sans trop d'encombre, et je suis tombée sur tout un tas de gens sur place. Des stands de troc en tous genre, même un vendeur de boites de conserves. Il y a trois catégories de gens : ceux qui vivent pour manger, ceux qui vivent pour l'amour et ceux qui vivent pour le pouvoir. Ryan, c'est le fric, donc le pouvoir d'un certaine manière. Sinon il aurait ouvert d'une agence de rencontres en survivants.
Je grimpe un étage, on me regarde à peine, parce que chacun vit dans son petit monde, et c'est plus facile comme ça. J'ai pas besoin qu'on m’ausculte sous toutes les coutures, sinon c'est mon poing dans ta gueule. J'entends sa voix, avant de le voir surgir entre les passants. Toujours le même, et je me pose en face de lui, assez proche pour qu'il me voit, assez proche pour que toute sa table me voit. "On peut parler?" Lui demandais-je alors, sans préambule. Je le regarde et seulement lui, je pense qu'il peut au moins faire ça pour moi. Quelques minutes tout au plus, de séparation entre sa table et son pouvoir. Je marche sur le côté, je rejoins le toit lentement mais surement, en espérant qu'il suive. "Tu t'es fait ton nouvel empire, quelque part." Lâchais-je lorsque j'entendis des pas derrière moi. " T'as toujours été bon au poker, j'espère au moins que ça te rapporte de la bouffe et pas que du poids." Lui dis-je en me tournant vers lui, un petit sourire simple, en coin. Je vais me poser contre le rebord, me poser en m'asseyant là, surplomber le monde, pour mieux respirer. "J'avais besoin de parler... toi tu m'as connu... ouais ça fait longtemps... mais quand même... Je voudrais qu'on parle de nos retrouvailles de la dernière fois d'un côté... parce que je t'en veux un peu... je sais c'est bizarre, mais j'avais le sentiment qu'on avait un lien spécial, qui aurait transcendé la mort. Et puis, tu m'as traité comme une putain d'ex."
Ryan Havener
Olympians + le monde qui est le mien
Hurlements : 923
visage : boyd holbrook.
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survit depuis le : 27/05/2017
capsules de troc : 3983
Sujet: Re: bad News - Ryan Havener Dim 29 Avr - 18:29
Eliza GatlingRyan Havener « bad news »
Ryan était content. Son affaire à Stonebriar marchait bien. L’alcool et les paris coulaient à flot. Certes, depuis l’incident à Stonebriar lors de son ouverture, les clients avaient mis un peu de temps à revenir. Mais ils étaient revenus progressivement et le bouche-à-oreille avait fonctionné. Ryan récupérait un tas de babioles, d’armes et de cartouches, le butin était peu important, il aimait cette sensation d’être en pouvoir et respecté. Et puis, il ramenait son butin à Olympia, ce qui permettait aussi d’améliorer sa réputation dans la ville, donc ce n’était que du bonus pour lui. C’était une journée comme les autres, avec des clients qui devenaient réguliers, probablement enivrés par la sensation du jeu qui leur était étrangère depuis l’apocalypse. Et puis, au milieu d’une partie, débarque Eliza. Ryan est surpris, s’arrêtant en plein milieu de sa phrase alors que tous les yeux se posent sur la jeune femme. Il ne l’avait pas revue depuis leurs retrouvailles improbables en plein milieu de la forêt, où ils avaient failli s’entretuer sans le savoir. Son ton est limpide et clair. Elle veut lui parler. Visiblement sans délais. Ryan se tourne vers un de ses plus fidèles clients. « Je te laisse gérer le reste de la partie. Pas d’embrouilles. Sinon je te blackliste à l’avenir. » Son esprit est malléable et il a l’air plutôt du genre fidèle, donc Ryan lui fait à peu près confiance. Il s’absente alors de la table pour suivre Eliza qui se dirige vers le toit de l’immeuble. « Chassez le naturel, il revient au galop, comme tu le sais.» répond-il nonchalamment. Ryan avait saisi une opportunité à la réouverture du centre-commercial et il est vrai qu’être un sage citoyen de la cité d’Olympia ne lui suffisait pas. Il cherchait toujours la gloire et la validation quelque part. Histoire de se faire une place de ce nom, même après tout ce temps et tout ce qui lui était arrivé. Il lui rend son sourire sans rien répondre à sa petite boutade avant d’arriver au toit. Il reste les bras croisés alors qu’elle s'assoit et commence à prendre la parole. Il comprend son discours, et elle n’est pas tout à fait tort. « Je m’excuse si tu as pu le prendre de cette façon, j’étais… désorienté et un peu perdu à l’idée que j’ai failli te buter sans le savoir. Et puis, les zombies à nos trousses ça n’a pas aidé. » Il y avait l’adrénaline, l’incompréhension et la surprise. Tout ça n’était pas un cocktail très bon pour un Ryan qui avait l’habitude de tout prévoir au millimètre carré.Cela n'avait pas fait partie de ses soigneux plans. « Tu as compté pour moi, et tu compteras toujours d’une certaine façon. Mais ce qu’on a partagé, c’était avant tout ça et aujourd’hui on ne peut pas revenir au même stade en un claquement de doigts. » Ryan imite le claquement de doigt avec sa main avant de sortir une clope. Il n’avait pas l’habitude d’être aussi honnête, mais il lui devait bien ça. Il tire sur sa clope. « Je sais que cela n’est pas ce que tu imaginais, mais j’ai fait une croix sur toi il y a quelques années déjà. Cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas recoller les morceaux, même s’il me faudra du temps je ne vais pas te le cacher. » ajoute-t-il avant de regarder autour de lui la misère de ce nouveau monde. Il était prêt à faire un pas en avant, car Eliza avait fait partie de sa vie et elle était le seul proche qu’il avait gardé de l’apocalypse. Si elle avait besoin d’aide ou de conseils, il était toujours prêt à l’aider.
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Sujet: Re: bad News - Ryan Havener Dim 29 Avr - 21:11
Ryan Eliza «Help me to save myself»
+ Avril 2018
"Tu m'as rayé de ta vie... c'est dire si notre histoire d'amour avait comme amour dedans!" Répondis-je à tout ça. J'avais toujours été la plus romantique certainement, celle qui prône l'amour avec un grand A, ce genre de conneries. Comme quoi, avec l'apocalypse, on tombe dénues, l'amour avec un grand A n'existe pas. Le sexe tout au plus... et l'espoir est vain aussi. "oh putain." Lâchais-je alors, réalisant ce qu'il était en train de me tomber sur le coin de la gueule. "T'as pas idée... j'aimerais tellement que tout ce merdier s'arrête, le genre, on prend une télécommande et on fait marche arrière... si on ne peut pas le faire jusqu'à notre histoire, peut on au moins le faire jusqu'à y'a quelques mois...." J'avais soufflé ça en regardant mes pompes. Regarder le sol, n'allait pas me sauver la vie, clairement pas, et ce qui grandissait dans mon ventre encore moins, j'allais être mortellement plus en danger! Qu'est ce qui m'était passé par la tête au juste en acceptant du sexe avec ce grand couillon d'Arlo?
Je poussais un large soupir, qui en disait long. "Je suis enceinte." Voilà, je l'avais dit en mots, je l'avais dit aussi à voix haute et ça n'allait pas mieux. Non, le dire, le rends tellement plus réel, tellement plus violent aussi. Comment un enfant voudrait vraiment s'accrocher et à moi, et au monde dans lequel il risque de voir le jour?! "5 semaines il semblerait..." Ajoutais-je au bout de quelques secondes, comme si l'information était importante. "Le... père..." Rien que de dire le mot, me fout un haut le cœur. "est un drogué de la carrière... " Ouais... ça non plus, ça faisait pas plus de bien de le dire, encore une chose que j'aurais aimé enterré loiiin, loiin dans mon esprit. Se mentir encore un peu sur toute la vérité, se convaincre que je n'étais pas tombée si bas. "Et... je veux pas être maman... pas comme ça... pas à 30 ans, en plein milieu de la fin des mondes... sans hôpital, sans anti douleur, sans protection pour cet enfant à venir... Je veux pas être maman dans cette fin du monde, porter un enfant qui risque bien plus encore que nous tous réunit. Pour quoi au juste? Pour lui offrir rien... un monde de chair et de sang morts mais marchant... un monde de poussière ou plus rien ne subsiste.." C'était probablement la plus longue conversation jamais eu en 5 ans, ou du moins, le plus long monologue jamais eu en 5 ans.
Je restais de longues minutes sans en dire plus, j'attendais qu'il m'apporte l'absolution, ou tout simplement une solution peut être. Mais qui peut se sauver de cela? Je n'allais pas demander à n'importe quel survivant avec 3 notions de médecine, de m'arracher l’œuf en dedans avec une paire de ciseaux rouillés! Il me faudrait des plantes, le genre qui déclenchent un avortement... j'avais besoin d'aide. "Aide moi à régler le problème Ryan... j'ai besoin de trouver comment mettre fin à ça..."
Ryan Havener
Olympians + le monde qui est le mien
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Sujet: Re: bad News - Ryan Havener Mer 2 Mai - 22:46
Eliza GatlingRyan Havener « bad news »
Ryan comprenait les mots durs et blasés qu’Eliza pouvaient avoir envers lui. Forcément, si elle avait gardé espoir et lui non, leurs attentes se recoupaient désormais imparfaitement et il fallait alors pour elle faire le travail qu’il avait il y a des années déjà, en sachant que lui était bel et bien dans les parages cette fois-ci. Il pouvait toutefois en partie la rejoindre sur son discours et envie de retourner quelques mois, quelques années en arrière. « Sans l’apocalypse, je serais probablement mort et toi aussi à vrai dire, tués par les cartels pour mon arrogance personnelle. Mais oui, j’étais certainement bien mieux avant quand je pouvais déguster de la viande bien grillée ou boire un bon verre de whisky dans des suites d’hôtels. » Il sonda du regard la brune qui avait l’air d’une gamine honteuse, comme portant un secret, alors qu’elle regardait le sol et évitait son regard. Il la connaissait suffisamment bien pour savoir que sa rencontre n’avait rien du hasard et qu’elle s’apprêtait à lui dire quelque chose d’important. Les mots ont résonné dans la tête de Ryan pendant quelques instants lorsqu’elle annonça la nouvelle fatidique. Sa tête marqua même une petite pause avec son menton, en signe d’étonnement et de surprise. Si les questions fusèrent dans sa tête dans un premier temps, il laissa la jeune femme s’exprimer pour répondre à ses questions telles que la date de sa grossesse ou le père de cet… enfant. « Et dire qu’on avait toujours eu peur que tu tombes enceinte avec notre rythme de vie avant… il a fallu attendre l’apocalypse pour que Mère Nature fasse son travail. » Dit-il, léger sourire aux lèvres. La remarque n’était ni méchante ni l’expression d’une forme de jalousie, un simple constat amusant et ironique. De tout ce qu’ils avaient connus ensembles, c’était en effet peut-être le pire moment pour concevoir et faire naître un enfant. Mais il n’avait pas envie d’être aussi pessimiste qu’Eliza là-dessus. « Après tu sais, je connais des gens qui ont eu des enfants depuis ou ont eu des enfants jeunes lorsque cela a commencé, et ils s’en sortent très bien aussi. La situation n’est peut-être pas idéale, mais un enfant peut aussi apporter de l’espoir et un amour inconditionnel et unique que tu n’auras avec personne d’autre. » Il suffisait de voir Amalia et son enfant, ou encore Jenna et son bébé. Et même d’autres gens à la Carrière ou à Olympia qui voyaient des enfants et une nouvelle génération grandir. « Mais je comprends ton point de vue également. Et si telle est vraiment ta volonté... je peux t’aider et trouver ce dont tu as besoin. » Ryan était pleins de connexions, et trouver quelques herboristes qui avaient déjà fait des avortements ne serait pas compliqué, encore moins à la Carrière où les relations charnelles était nombreuses et souvent peu effectuées dans des conditions sanitaires respectables. « Faudrait que je me renseigne, mais je connais deux-trois gars qui pourraient faire l’affaire, après la procédure n’est pas sans risques et les effets secondaires ne sont pas toujours prévisibles et les mêmes pour chacun. » C’était un peu la loterie avec les plantes en général, et Ryan tenait à l’avertir des risques que pouvait présenter cette voie certes logique mais aussi imprévisible que de garder l’enfant finalement. Il tira sur sa clope avant de se gratter la barbe en faisant quelques pas autour du toit, pensif. « Tu en as parlé… au père ? Il est au courant ? » Simple question, sans aucun pic encore une fois, juste de la curiosité pour savoir ce que ce dernier pouvait en penser même si la description de la jeune femme – un drogué de la Carrière – ne laissait pas nécessairement présager une bonne réaction.
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