BLESSE, IL RISQUE DE PERDRE SA JAMBE !! (véridique)
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Sujet: BLESSE, IL RISQUE DE PERDRE SA JAMBE !! (véridique) Dim 27 Aoû - 21:58
♔ Abel & Iris
Blessé, il risque de perdre sa jambe !! (véridique)
Cela devait faire environ une semaine qu’ils s’étaient lancées à l’assaut du Mall qui avait abrité les Jackals. Enfin, « ils » dans la globalité des attaquants Olympiens ou non qui avait attaqué le Mall : elle n’avait pas fait partie de ceux qui y étaient entrés, mais elle était restée en arrière pour soigner tous les blessés qui leur reviendrait. Et il ne leur était pas revenu que des « gentils », puisqu’un ou deux Jackals s’étaient retrouvé dans son infirmerie en attendant leur jugement. Iris avait attendu, ce jour-là, qu’on lui rapporte une funeste nouvelle. Qu’on retrouve le corps d’Hannibal, ou Hannibal tout court, prisonnier, enrôler, rôdeur. La nouvelle n’était pas arrivée, et cela l’avait rassurée autant qu’inquiétée ; au final, elle avait juste arrêté de se demander s’il ne s’était pas fait tuer par un Jackal, mais toutes les autres possibilités étaient toujours bien présentes dans son esprit. L’infirmière les balaya d’un mouvement de la main, en tentant de se reconcentrer. Il était inutile de ressasser sans cesse le passé, ça ne le ferait pas revenir. Elle en avait conscience, mais c’était plus facile à dire qu’à faire. Chaque jour lui rappelait son absence, et se plonger dans ses occupations d’infirmières l’aider à oublier, provisoirement, qu’elle dormirait encore seule.
Iris devait rester concentrée : elle avait, après tout, un « invité de marque ». Il y avait en effet Abel Rhodes, le Abel Rhodes du ranch, présent dans l’infirmerie. Il avait reçu une balle à la jambe, ce qui n’était pas sans lui rappeler un autre évènement lié aux Jackals. Bass avait eu quasiment la même blessure : quel manque d’originalité de la part des puants – mais était-ce vraiment étonnant ? Toujours est-il que cela l’avait amusé, au début. Mais seulement au début. Elle se souvenait avoir guéri son fils lorsque le petit Silas avait attrapé la grippe mais… Visiblement, il était bien différent de son père. C’est donc avec un sourire légèrement contrit qu’elle se rendit à l’infirmerie au petit matin. Elle l’avait récupéré dans un sale état, vraiment. Si elle saluait la bonne intention de la part de celui qui avait fait le garrot à Abel, elle n’applaudissait vraiment la qualité de celui-ci, à tel point qu’elle s’était demandée un moment si elle n’allait pas devoir amputer. Heureusement, avec patience et persévérance… Ma foi, il remarcherait, un jour. Plus ou moins. Peut-être. Ca dépendait aussi de sa volonté.
Iris se rendit directement au chevet du blessé, pour constater l’état de sa blessure et lui apporter un verre d’eau. « Bonjour, Mr Rhodes. » elle esquissa un sourire, espérant qu’il ne soit d’humeur trop massacrante aujourd’hui. S’il la laissait vérifier sa blessure sans rechigner et qu’elle en était satisfaite, elle lui ferait peut-être essayer de faire quelques pas. Elle posa la béquille qu’elle avait trouvé contre sa table de chevet, et se pencha sur lui (mais pas trop) pour commencer à ôter doucement les bandages et vérifier. « Comment allez-vous, ce matin ? Vous souffrez toujours ? » elle chercha son regard pour terminer sa petite inspection de son humeur : « Si oui, sur une échelle de 1 à 10, vous vous situez à combien ? »
Sujet: Re: BLESSE, IL RISQUE DE PERDRE SA JAMBE !! (véridique) Lun 28 Aoû - 19:35
Iris & Abel
« blessé, il risque de perdre sa jambe !! » (véridique)
(mi juillet)
Ça le rendait dingue, cette inactivité forcée qu’on lui imposait depuis bientôt une semaine. Il avait beau savoir qu’il avait pas le choix, qu’il lui fallait au moins ça pour pouvoir espérer la meilleure rémission possible, il ne supportait tout bonnement pas de rester là, à rien faire. Abel était un homme d’action, pas du genre à lézarder dans un coin et faire sa grasse matinée tranquillement en remettant au lendemain ce qu’il aurait pu faire le jour même. Alors si, les premiers jours, l’épuisement permanent dû au fait qu’il se surmenait physiquement depuis trop longtemps sans prendre suffisamment de repos avait amené son corps à craquer, s’il avait passé le plus clair de son temps à dormir (souvent aidé en ça par les médicaments qu’on lui donnait afin de lui faire oublier la douleur et l’état de sa jambe), tout avait fini par revenir à la normale, doucement. Enfin, tout… Abel était toujours immobilisé dans cette foutue infirmerie qu’il supportait de moins en moins à chaque jour, heure, minute, instant qu’il passait enfermé à l’intérieur, cloué à son lit et dépendant de quelqu’un pour absolument toutes les tâches. Sous la tutelle de Jamie, Silas était passé à quelques reprises, mais Abel était quelque peu réticent à savoir son gosse hors du ranch quand rien ne l’y obligeait. l’enfant était encore trop jeune, les risques trop gros. Bien sûr, il avait aussi droit quotidiennement à la visite de ceux qui, en son absence, étaient chargés de continuer à distribuer et faire respecter ses ordres au sein du ranch. Et, bien sûr, il exigeait à chaque fois un compte rendu minutieux et détaillé de tout ce qui se passait sur ses terres, jusqu’au moindre pet de mouche. Ça l’occupait quelques heures par jour. Le reste du temps, il s’emmerdait royalement. Forcément, ça se ressentait sur son humeur. Lui qui d’habitude n’était pas franchement porté sur les efforts envers les autres personnes, devenait de plus en plus ronchon au fur et à mesure que le désœuvrement gagnait son quotidien. Même Peyton semblait avoir lâché l’affaire face à ça (mais, en toute honnêteté, c’était parfaitement compréhensible ; après tout, rien ne l’obligeait à devoir le supporter dans cet état).
« Hmm. » Grognement en guise de réponse au bonjour de l’infirmière (enfin, c’était toujours mieux que le mutisme renfrogné auquel elle avait dû parfois faire face), il l’observa s’approcher d’elle sans sembler le moins du monde ravi d’avoir de la compagnie. Et roula des yeux, un début d'exaspération pointant déjà le bout de son nez tandis qu'il rétorquait: « Sur une échelle de un à dix, à quel point t’estimes nécessaire de me traiter comme un gamin avec ce genre de question stupide ? Tu t’attends à un rétablissement miracle, pour penser que je puisse ne plus avoir mal après seulement quelques jours ? » Ses doigts se crispèrent sur les draps tandis qu’elle défaisait les bandages et exposait la blessure à l’air libre. Et la plaie à sa cuisse n’était pas belle à voir, non, loin de là même ; le cavalier avait été salement blessé et il était conscient qu’il pâtirait des séquelles pour encore un sacré bout de temps. « Je suis en pleine forme, merci, prêt à gambader hors de ce putain de lit dans la seconde. » Elle méritait pas ses sarcasmes et sa mauvaise humeur, Iris, mais il fallait bien que quelqu’un les subisse puisque c’était présentement sa seule manière d’extérioriser la frustration qui le rongeait. Et puis elle avait la malchance d'être la première personne à le voir ce matin alors, forcément, elle se prenait tout dans la gueule sans le moindre filtre. Sauf que c’était sûrement pas une bonne idée de s’attaquer à l’infirmière alors même qu’elle était en train de l’examiner, la preuve étant le juron bien senti qui fila d’entre ses lèvres tandis qu’elle réveillait (volontairement ?) la douleur qui s’était creusé un nid semblait-il permanent dans les tissus abîmés de sa cuisse.
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Sujet: Re: BLESSE, IL RISQUE DE PERDRE SA JAMBE !! (véridique) Ven 1 Sep - 19:31
♔ Abel & Iris
Blessé, il risque de perdre sa jambe !! (véridique)
Il y a des jours, Iris se prenait en train de se demander si elle était vraiment faite pour ce métier, surtout face à des patients comme Mr Rhodes. Est-ce que, dans le monde tel qu’il était lorsqu’elle était enfant, cela aurait été pareil ? L’essence du métier serait certainement restée le même (quoi qu’elle se destinait, à l’époque, à être aide-soignante et non pas infirmière) mais les nouvelles-technologie, écran, scanner sur-perfectionné et j’en passe secondaient fidèlement le corps médicale. Ce qui n’était pas le cas ici. Ici, on se battait presque pour économiser la morphine, au cas où celle-ci viendrait à manquer, ce qui arrivait parfois lorsqu’un retour de raid était pauvre en médicaments, et ce qui arriverait inexorablement au bout de quelques années… Et, en rentrant dans l’infirmerie, Iris fut heureuse que ce manque ne survenait pas aujourd’hui, et plaignait les infirmières qui la remplaceraient au fil du temps et qui se retrouveraient face à un blessé aussi mal luné, sans possibilité de pouvoir le calmer. Mais pour l’heure, au travail.
Abel répondit par un grognement à son salut ce qui était déjà un bon point. Du moins, c’est que la jeune femme pensa, car il était déjà arrivé des fois où aucun son ne daignait sortir de la bouche de cet homme – quoi que son seul regard aurait pu suffire à vous tuer sur place. Il était comme ça, le Abel Rhodes, et les rumeurs qui couraient à son sujet ici, à Olympia, était parfois loin de la vérité : elles étaient souvent bien trop douces. Mais sans doute Iris spéculait avec elle-même mentalement sur cela parce que, déjà, il commençait à se montrer terriblement agréable. Elle pinça les lèvres en tiquant légèrement lorsque sa réponse fuse, mais garde son calme, ce qui n’est pas toujours facile, surtout en ce moment, surtout avec lui. A vrai dire, l’idée d’enfoncer son doigt dans sa blessure pour qu’il se taise – ou qu’il hurle de douleur, peu importe – mais qu’il cesse de râler à tout va lui traverse l’esprit, et elle doit réfréner un léger sourire amusé. Elle n’oserait pas, tout de même, déclencher un incident diplomatique.
« L’habitude. » lâcha-t-elle doucement en vérifiant la blessure. Ca avait l’air enfantin mais, au final, c’était drôlement pratique pour calculer la douleur ressentie, et pour doser les antidouleurs – même si ça restait, au final, assez suggestif selon les individus. Ses mains se crispèrent peut-être légèrement autour de la blessure, sans qu’elle ne le fasse réellement exprès. De son avis – s’il l’écoutait – il était en bonne voie. Evidemment, ce n’était pas en une semaine que la douleur allait partir et la blessure se résorber mais… Ils pouvaient bien faire un petit essaie, pourquoi pas ? Elle nettoya la plaie avant de changer les bandages, en prenant garde à ses expressions faciales – douloureux, le nettoyage de la blessure ? – et finit par se redresser, croisant les bras et posant sur lui un regard déterminé. Mais pas sévère, ni même hautain. Elle restait à sa place face à lui, même si techniquement, elle avait actuellement le dessus. D’infirmière à patient, elle pouvait lui donner des ordres. Cette perspective aurait pu être jouissive, mais elle n’en abusait pas.
L’infirmière se détourna pour aller chercher un calmant, et le lui apporta avec un verre d’eau, un sourire compatissant aux lèvres – mais pas trop, elle ne voulait pas donner l’impression d’avoir pitié de lui. « Prenez ça. Si vous vous en sentez vraiment capable, on pourra peut-être envisager de vous faire faire quelques pas… Mais il ne va pas falloir forcer, votre convalescence risquerait d’en être prolongéz. Si vous voyez que vous atteignez votre limite, faites-le moi savoir. » Elle n’était pas vraiment certaine de pouvoir se fier à lui, aussi décida-t-elle de garder un œil sur sa blessure, le bandage, ses réactions s’il décidait de tenter le coup. Elle rapprocha aussi la canne du lit, au cas où.
Sujet: Re: BLESSE, IL RISQUE DE PERDRE SA JAMBE !! (véridique) Dim 3 Sep - 22:37
Iris & Abel
« blessé, il risque de perdre sa jambe !! » (véridique)
Il avait envie de lui faire bouffer son petit sourire compatissant. C’était gratuit, bien sûr, et purement inspiré de sa mauvaise humeur qui ne souffrait pas de croiser des personnes avenantes comme Iris, mais ses envies étaient rarement raisonnables. Au moins ici n’avait-il pas d’autre choix que celui de les ravaler puisque d’abord, il n’était pas chez lui et même pas sur ses terres (Olympia n’avait pas eu vraiment d’autre choix que celui de le recueillir mais rien n’empêcherait Peyton et son sacro-saint conseil de le foutre à la porte s’il commencer à sérieusement ficher la merde) et ensuite, il savait pertinemment être trop dépendant de l’infirmière pour se permettre le moindre geste déplacé. Surtout s’il n’avait pas la moindre raison d’être exécuté. Et encore, c’était sans même aborder le fait qu’il était probablement relativement faible en ce moment, entre les calmants qu’il gobait dès qu’on lui en donnait le droit et son lent rétablissement consommant toute l’énergie dont son corps éreinté disposait… Abel reposa le verre d’eau vidé sur sa table de chevet, impatient déjà (même s’il ne le manifestait pas) d’attendre les premiers effets du cachet sur son organisme. « Très bien. » Il acquiesça d’un léger signe tandis qu’il prenait appui sur ses bras pour se redresser sur son séant et faire basculer ses jambes hors du lit, posant simplement celle qui était valide sur le sol. « Je suis sûr que j’en suis tout à fait capable. » Il ravala au fond de sa gorge d’autres conneries du genre qu’il n’était pas le type de personne à se forcer, une éventuelle promesse d’être un bon gamin obéissant qui s’empresserait de lui signaler ses “limites” mais Iris risquait de finir par s’offenser réellement de son cynisme et refuser finalement la proposition initiale qu’elle lui avait faite. Or, comme elle avait déjà effectué avec lui le strict minimum concernant l’entretien de sa blessure, rien ne l’empêcherait ensuite de tourner les talons en l’abandonnant à son sort. Et Abel ne saurait certainement pas se débrouiller tout seul pour s’extraire hors de son lit et s’essayer à cet exercice, aussi simple soit-il à première vue. Trop désireux, donc, de casser le morne quotidien de ses journées bourrées d’ennui et de désœuvrement, le cavalier retint ses sarcasmes, se faisant bon patient sage, et tendit une main décidée pour attraper la béquille qu’elle avait amenée avec elle à son entrée dans la chambre. « Tu m’aides à me lever ? » Sous couvert de la politesse de cette question, l’ordre était plutôt explicite et sans appel dans le regard peu chaleureux qu’il avait rivé sur elle. L'impatience, cette fois, était beaucoup plus palpable. Et ce n'était qu'à moitié sa faute : l'olympienne ne l'avait-elle pas appâté, à peine quelques instants plus tôt, en se déclarant prête à l'aider à marcher ? Forcément, Abel était face à ça un peu comme un clebs devant lequel on aurait agité un os à moelle : il n'avait pas la moindre envie de devoir attendre.
Spoiler:
Je sais pas si tu as assez pour répondre, là, alors hésite pas si tu veux que je rallonge un peu. Et aussi, t'as parlé d'une béquille dans ton premier rp et de canne dans ton second, j'ai gardé l'option béquille parce que ça me semblait plus pratique et surtout plus stable quand on est pas sûr que môssieur va tenir sur sa guibolle.
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Sujet: Re: BLESSE, IL RISQUE DE PERDRE SA JAMBE !! (véridique) Lun 9 Oct - 18:09
♔ Abel & Iris
Blessé, il risque de perdre sa jambe !! (véridique)
Finalement, Iris ne savait pas si elle ne le préférait pas muet. En tous cas, elle le préférait très certainement endormi, de ça, elle n'avait aucun doute : mais elle n'allait pas le crier tout haut non plus. Elle le laissa prendre son médicament sans rien dire, espérant tout autant que lui qu'il fasse effet rapidement, ce serait certainement plus agréable pour eux deux. L'infirmière pouvait comprendre sans peine que la douleur d'un homme noircisse son caractère, le rende aigri et désagréable... Le problème avec Abel, c'est que c'était constamment, et qu'il savait tirer sur la corde sans qu'elle ne rompe jamais. Comme s'il testait, connaissait ses limites et veillait à ne jamais les dépasser, ce qui était peut-être (au fond) d'autant plus agaçant que lutter verbalement contre lui, ou laisser couler, était épuisant. Et puis ses hormones n'aidant pas... La jeune femme se contenta de lui sourire lorsqu'il annonça en être tout à fait capable ; « Je n'en doute pas une seule seconde. » fit-elle, peut-être un rien insolente. Autant lui rendre la monnaie de sa pièce avec son visage innocent.
L'infirmière le laissa se redresser sur son lit, sans intervenir. Elle le surveillait certes toujours, au cas où, mais elle ne voulait pas froisser son égo en lui faisant croire qu'elle le pensait incapable ne serait-ce que de s'asseoir et de poser sa jambe valide par terre. Il attrapa la béquille qu'elle lui avait apporté pour qu'il tente l'exercice, et elle poussa rapidement les meubles montés sur roues qu'il y avait autour pour qu'il puisse tenter d'avancer un peu sans rencontrer trop d'obstacles, et revint vers lui lorsqu'il lui "demanda" si elle pouvait l'aider à se lever. « Bien sûr. » Elle ne se formalisa pas du regard qui accompagnait la "question". Elle connaissait l'homme, et il avait l'habitude de diriger. Iris était patiente et, même si parfois fatiguée ou quelque peu agacée, elle restait pleine de bienveillance envers ses patients, quels qu'ils soient. La jeune femme lui prit donc la béquille, qu'elle cala sous son bras, avant de prendre ceux du meneur du ranch pour l'aider à se lever. Elle le garda fermement debout avant de lui rendre la béquille et, après s'être assurée qu'il ne risque pas de perdre l'équilibre en étant immobile, elle recula de quelques pas pour lui laisser le champ libre. « Allez-y, quand vous êtes prêt. Mais n'allez pas trop vite, je reste près de vous mais autant éviter de perdre l'équilibre pour autant... »
Elle ne voulait pas vraiment qu'il se casse la figure ce qui blesserait invariablement autant son égo que sa blessure, elle en était persuadée. De plus, Iris n'était pas certaine de pouvoir le rattraper et le redresser à temps ; elle tenterait, bien sûre, mais elle craignait de n'être emportée avec lui dans une chute s'il tentait de se propulsé trop vite avec sa béquille. Peut-être aurait-elle dû demander la compagnie de Bass ou de Vladimir, pour cette séance : mais c'était trop tard, et à présent qu'Abel était debout et avec sa béquille, elle avait trop peur qu'il tente de faire le fou à courir dans tout Olympia pour le laisser tout seul.
Sujet: Re: BLESSE, IL RISQUE DE PERDRE SA JAMBE !! (véridique) Dim 29 Oct - 16:42
Iris & Abel
« blessé, il risque de perdre sa jambe !! » (véridique)
Se retrouver finalement debout, après ces journées terriblement longues clouées à son lit à devoir s'humilier en demandant assistance même pour les tâches les plus basses, lui laissa une sensation de vertige qu’il savoura longuement alors qu’il se tenait là, immobile, la main lourdement calée dans la béquille et la jambe malade encore en suspension, n’osant pas encore vraiment poser son pied sur le sol. Allez-y quand vous êtes prêts. Et cette curieuse sensation qui lui nouait un peu les entrailles… il avait attendu ce moment depuis tellement longtemps, est-ce qu’il était prêt, désormais ? Pas si sûr que ça, maintenant qu’il était placé face au vide. Et s’il n’y arrivait pas ? S’il s’avérait infoutu de placer un pied devant l’autre, et qu’il lui faille retourner se consumer d’ennui et d’impatience dans ce putain de lit qu’il ne supportait plus jusqu’à ce qu’on daigne lui donner une nouvelle opportunité ? Hors de question. Pour autant, Abel ne s’était pas attendu à la douleur soudaine lorsqu’il appuya finalement son pied nu contre le plancher des vaches. Aussi doux qu’il ait pu essayer d’être dans son geste, l’onde de choc lui donna l’impression d’avoir marché sur un tapis d’échardes acérées tandis qu’elle remontait vers la zone blessée de sa jambe en un instant si bref qu’il fut complètement pris de court. C’était comme s’il avait oublié, ces derniers jours, à quel point son corps avait été endommagé et qu’on venait le lui rappeler sans la moindre délicatesse. Comme si on lui balançait avec vigueur un bon coup de pied dans l’arrière de la jambe, faisant plier son genou et déséquilibrant l’ensemble. La douleur s’exprima dans sa bouche, rage et frustration mêlées devant son corps qui avait cédé si vite tandis qu’Iris, prévoyante, était déjà à ses côtés. Sa main libre s’accrocha à elle un peu à la manière d’un homme en pleine noyade à qui l’on balance une bouée, les doigts se refermant autour de l’avant bras de l’infirmière avec force, cruels dans leur emprise féroce. A moitié prostré sur elle, elle lui évita la chute complète et une énième humiliation alors qu’il usait de toute sa volonté pour ignorer l’étau brûlant autour de sa cuisse, se redressant avec difficulté pour finalement revenir au point de départ. Ce fut seulement là qu’il la lâcha enfin sans sembler prendre conscience d’à quel point il venait de la malmener. « C’est bon, qu’il grogna entre ses dents serrées en prévision de toute remarque, ça va aller. » Surtout, surtout qu’elle ne lui dise pas que c’était encore trop tôt, qu’ils essaieraient une prochaine fois. Le regard qu’il dardait sur elle la défiait d’ailleurs d’ouvrir la bouche pour dire quoi que ce soit à ce sujet, empreint d’une colère qui, même si elle n’était pas dirigée contre Iris, la frappait tout de même simplement parce qu’elle avait le malheur de se trouver témoin de sa frustration et de son impuissance. Rassemblant toutes les miettes de sa concentration bien mise à mal, les iris bleu pâle d’Abel quittèrent finalement l’infirmière pour s’intéresser à la place à son objectif, un simple putain de pas en avant. La main se resserra contre l’appui de la béquille, les jointures devenant blanches tant elle se crispait autour du plastique. Maintenant qu’il savait à quoi s’attendre, s’agissait surtout le moyen de trouver comment outrepasser la douleur pour rester droit, et s’abstenir cette fois de flancher. Plus facile à dire qu’à faire, eh. Et pourtant il parvint à se mettre en branle. Un pied après l’autre, quelques foulées se suivirent dans l’enchaînement de secondes terriblement longues. Cinq pas avant qu’il ne s’arrête de nouveau, les traits tordus par la concentration et la sueur perlant sur le front ; il avait le souffle court comme s’il avait couru pour arriver au sommet d’une montagne et pourtant il n’avait même pas su traverser la moitié de la pièce qu’il se trouvait déjà là, épuisé et au bout de ses forces, et un juron outrancièrement grossier s'échappant devant le constat son état.
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Sujet: Re: BLESSE, IL RISQUE DE PERDRE SA JAMBE !! (véridique) Mer 8 Nov - 20:16
♔ Abel & Iris
Blessé, il risque de perdre sa jambe !! (véridique)
Légèrement en retrait, l'infirmière regardait son patient, debout, immobile. Qu'il prenne son temps, qu'il ne démarre pas tout de suite, voilà qui était quelque peu rassurant. La précipitation aurait invariablement mené à un échec, elle en était persuadée : voilà trop de temps qu'il était allongé à broyer du noir, qu'il ne s'était pas retrouvé debout. Et sa blessure n'était pas encore assez refermée et rétablie pour qu'il puisse sauter comme un cabri en craignant uniquement la douleur de ses mains ou son visage rencontrant le sol si ses muscles n'avaient pas décidé d'écouter son cerveau aussi bien qu'ils l'auraient dû. Elle ne le lâchait donc pas du regard, prête à bondir ; ce qu'elle fit d'ailleurs lorsqu'il posa doucement sa jambe au sol, mais fut tout de même déstabilisé. Elle arriva à ses côtés de justesse, et il s'agrippa à elle comme si elle était sa seule bouée pour éviter la noyade - ou la chute, dans le cas présent. Iris elle-même serrait légèrement les dents sous la poigne forte d'Abel, ne faisant certainement pas attention à sa force dans son désespoir. La jeune femme salua néanmoins sa détermination et son mental de fer ; hormis la surprise de la douleur soudaine et fulgurante qu'il avait dû ressentir, il ne se plaignit pas. Il se redressa même de lui-même, doucement, et lui intima le silence - qu'elle respecta, malgré tout. Elle voulait bien comprendre son besoin de n'entendre aucune remarque sur "l'humiliation" qu'il venait certainement de subir, même s'il n'en était rien pour Iris. Elle avait face à elle un patient qui tentait doucement de se remettre à marcher, avec quelques difficultés car la tentative était peut-être précoce, mais en aucun cas un homme qui venait de s'humilier en manquant de se casser la figure.
L'infirmière lui offrit peut-être un sourire encourageant, malgré la colère dans son regard. Parfois, elle se demandait si la colère qu'Abel semblait toujours couver en lui n'était pas, quelque part, la force qui lui permettait de rester en vie dans ce nouveau monde apocalyptique. Elle l'observa faire des pas, l'un après l'autre, avec une certaine joie et fierté. Peu lui importait l'homme qui se tenait en face d'elle, si son état parvenait à s'arranger, ça aurait pu être le dernier des salauds qu'elle serait heureuse de voir que ses efforts avaient portés leurs fruits. Lorsqu'il s'arrêta finalement après ses cinq pas en laissant échapper un juron particulièrement fleurit, elle revint vers lui sans se départir de son léger sourire :
« C'est bien, Monsieur Rhodes. » assura-t-elle en hochant la tête. « Vous aller certainement vous juger durement, mais c'est déjà une belle avancée. » elle hésita légèrement, mais finit par demander : « Vous voulez de l'aide pour retourner à votre lit ? » ou peut-être lui dénicherait-elle une seconde béquille, s'il s'ennuyait trop, pour éviter d'appuyer sur sa blessure. Et s'il était "sage".
Sujet: Re: BLESSE, IL RISQUE DE PERDRE SA JAMBE !! (véridique) Mar 28 Nov - 23:49
Iris & Abel
« blessé, il risque de perdre sa jambe !! » (véridique)
L’humeur exécrable d’Abel n’avait de cesse de se briser sur le positivisme de l’infirmière quoi qu’il puisse dire, ou faire. En un sens, ça avait un certain côté déstabilisant pour le cavalier, qui n’avait guère l’habitude qu’on se comporte de la sorte face à lui, mais de là à ce que ça l’incite à se radoucir il y avait encore tout un monde. C’était aussi son boulot, à Iris, de se comporter de la sorte, et force était d’admettre que cela avait au moins le mérite de canaliser la colère du blessé. Cela n’empêcha pas, néanmoins, de voir les compliments de la jeune femme se heurter à un mur de glace tandis qu’à l’entente de sa voix il posait sur elle un regard perçant, pas le moins du monde disposé à admettre ce qu’elle lui disait. « Cinq putain de pas, une belle avancée ? Ce qu'il faut pas entendre... » Le ton se voulait mordant, il n’était certes pas d’accord avec elle, non, ce n’était pas bien, c’était trop peu. Une semaine, déjà, qu’il croupissait ici et c’est tout ce qu’il lui était donné de faire après avoir passé l’entièreté de son temps à un repos forcé ? Tout au mieux, c’était médiocre, mais ce qui était sûr c’est que cela n’était certainement pas assez à son goût. Impensable qu’il retourne sur ses terres dans cet état et pourtant, il ne pouvait décemment pas s’obstiner à établir ses quartiers dans l’infirmerie d’Olympia. Cet endroit n’était pas fait pour lui, cette ville, tout. Quelques éclats d’un petit rire amer s’échappèrent de ses lèvres pincées, le corps crispé sous l’effort que lui demandait le seul fait de se tenir debout avec cette équilibre précaire à souhait, à l’idée qu’il puisse effectivement être trop dur avec lui-même. Est-ce qu’il avait seulement le choix, de toute manière ? Est-ce qu’il avait réussi à se maintenir tout ce temps à sa place, à gérer ses affaires et survivre aux diverses emmerdes, simplement en se laissant vivre ? Il fallait qu’il soit sur pieds, et il fallait que ce soit fait le plus vite possible. « C’est pas la peine, je vais me démerder seul », il affirma avec une certitude inébranlable d’un ton où perçait son agressivité rituelle. Il y arriverait, oui… quand le simple fait d’avoir à se tenir à ses côtés cesserait de lui paraître être une des choses les plus difficiles qu’il lui ait été demandé de faire. Bon sang, il aurait tué pour une clope à cet instant précis. L’idée d’ailleurs d’en demander une lui effleura l’esprit, mais la certitude de se voir essuyer un refus laissa ses lèvres scellées sur la question ; le sevrage, assurément, ne lui était pas chose aisée, et cela faisait d’ailleurs partie des choses qu’il ne supportait plus à force. « Combien de temps encore, à ton avis ? » La question était abrupte, après ces longues secondes de silence, et rassemblait en ces quelques mots condensés une dizaine d’interrogations qui se disputaient la place dans les yeux clairs qu’il venait de river une nouvelle fois à ceux d’Iris. Combien de temps de cette impotence, combien de temps à devoir dépendre de toi à longueur de journée, combien de temps avant d’être en état de partir d’ici ? « C’est pas la première fois que tu vois ça, non ? Tu dois bien savoir. » Les doigts se crispèrent davantage encore sur sa béquille alors que la tête lui tournait un peu, vertige de trop d’effort et de la douleur lancinante que sa chute, à peine plus tôt, avait salement revigorée. Il sentait sa jambe faiblir, menacer de le trahir une nouvelle fois. Bien sûr qu’il n’était pas capable de retourner en arrière, clopiner jusqu’à son lit, seul ; le constat désagréable lui était venu avant que la première question ne franchisse ses lèvres. Pas encore prêt, néanmoins, à formuler la demande à l’aide, il s’obstinait encore à rester là, à forcer la conversation, utilisant le peu de force dont il disposait pour se maintenir droit.
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Sujet: Re: BLESSE, IL RISQUE DE PERDRE SA JAMBE !! (véridique) Mer 13 Déc - 19:17
♔ Abel & Iris
Blessé, il risque de perdre sa jambe !! (véridique)
Iris se retient de faire rouler ses yeux dans ses orbites, s’attardant légèrement au ciel avant de redescendre sur son vis-à-vis. Il râlait, pour ne pas changer. Il n’était pas d’accord avec elle. La jeune femme se demandait jusqu’à qu’elle point elle pouvait être patiente, mais préféra inspirer calmement pour lui répondre ; « Oui, c’est une avancée, une simple avancée si tu préfères. Parce que je trouve qu’il y a une différence entre réussir à faire cinq pas et être totalement bloqué dans un lit sans pouvoir faire un seul mouvement. ». Enfin, après tout, ce n’était que son point de vue à elle. Elle ne répondit rien lorsqu’il lui dit qu’il allait se démerder tout seul ; son égo était certainement déjà assez froissé comme ça, n’allons pas l’enfoncer un peu plus. Pour autant, elle continuait à se tenir proche de lui, avec un espace assez conséquent pour ne pas qu’il ait l’impression qu’elle l’étouffait, ou ce genre de chose. L’infirmière comprenait ce besoin d’espace de la part de patient indépendant... Surtout lorsqu’on « perdait » la faculté de marcher... Surtout lorsqu’on était Abel Rhodes. Préjugés, les préjugés. Si quelqu’un s’amusait à écrire la scène qu’ils étaient tout deux en train de vivre, elle aurait pu s’appeler « Orgueil et Préjugé », d’ailleurs.
La question qui tomba était prévisible. Plus que prévisible. Si Iris avait espéré l’éviter, c’est parce que la réponse ne plairait absolument pas à Abel, elle en était consciente... N’importe qui en aurait été conscient, il suffisait de connaître la bête et/ou, même si l’on était optimiste, de voir son comportement actuel. « Malheureusement... Je dirais, environ, six mois. En sachant que tu risques de garder des séquelles... Que tu garderas des séquelles. ». Elle était désolée. Elle avait un ton désolé, un regard désolé ; elle savait pertinemment que ce n’était pas le genre de nouvelle qui faisait plaisir, bien au contraire. Elle s’attendait aussi à s’en prendre plein la tête par derrière, parce que c’était ce qu’il lui arrivait depuis le début et que, cette fois, la nouvelle était vraiment mauvaise – non ?
Si elle respecta son immobilité et son silence, elle hésita à reculer d’un pas. Lui proposer à nouveau son aide ne serait certainement pas une bonne idée, dans l’immédiat, autant lui laisser le temps d’avaler la pilule, sans mauvais jeu de mot. De se faire à l’idée que pour le moment, il aurait besoin d’aide. Et de beaucoup de patience.
Sujet: Re: BLESSE, IL RISQUE DE PERDRE SA JAMBE !! (véridique) Dim 21 Jan - 21:46
Iris & Abel
« blessé, il risque de perdre sa jambe !! » (véridique)
Six mois. La sentence tomba comme le couperet d’une guillotine et il ferma les yeux brièvement, encaissant silencieusement le choc des propos de l’infirmière. Six mois… six putains de mois, et des séquelles d’une blessure qui prendrait bien plus de temps que ça à se résorber, si seulement elle finissait par se résorber entièrement un jour. Quelque part, bien enfouit au fond de lui, il avait été conscient – plus ou moins – de ce qu’elle allait lui dire, parce qu’il avait eu l’occasion de voir des personnes blessée comme il l’avait été, d’être parfois à l’occasion d’un tel geste, et qu’il savait bien que ce n’était pas exactement une égratignure dont l’historique disparaissait avec le temps. Trop de parties avaient été abîmées, tissus et nerfs endommagés, et puis la prise en charge tardive parce qu’il s’était trouvé sur un champ de bataille et donc dans l’impossibilité d’avoir des soins corrects rapidement… oui, il l’avait su bien sûr mais ça n’en était pas moins douloureux à entendre, désagréable, enrageant. La colère bouillonnait en lui sans cible particulière contre laquelle se déchaîner et il se prit soudainement à haïr Iris parce qu’elle était là, seule personne physique présente à ses côtés le temps qu’il encaisse la nouvelle, parce qu’il détestait le ton de sa voix, son regard désolé, sa pitié qu’il aurait voulu lui faire ravaler à coup de poings afin de lui effacer cet air du visage. Alors il la détesta, oui, et il savait pertinemment bien sûr qu’elle ne méritait rien de tout ça, mais se concentrer sur elle de la sorte l’aida à rester debout quand ses jambes auraient sûrement préféré le laisser tomber devant la lourdeur du constat, l’effet de s’être ramassé un soufflet violent et sauvage. Les insultes restèrent néanmoins dans sa bouche, et avec elles toute la violence qu’il n’était simplement pas en état de déchaîner à l’heure actuelle. Six mois, le monde avait le temps de s’écrouler dix fois, ou son ranch tout du moins. « Eh bien, si on veut encore me tuer, les intéressés n’auront qu’à venir se servir… » L’amertume était tranchante, Bishop avait failli réussir son coup alors qu’il était en pleine forme. Si une nouvelle tentative devait se fomenter, il lui serait cette fois plus compliqué d’y faire face, à moins d’aller jusqu’à poster un garde devant sa chambre. Or dans la mesure où sa paranoïa l’empêchait de se fier à la plupart de ses cavaliers, autoriser l’accès nocturne à des personnes qui n’étaient pas de sa famille revenait, à ses yeux, à ouvrir soi-même la porte à un éventuel meurtrier. Et si Abel se doutait (plus ou moins) que sa mort ne serait pas due à la vieillesse (il imaginait plutôt quelque chose du genre de l’autre enfoiré qui avait pratiquement réussi à lui sectionner l’artère fémorale avec son arme à feu), crever des mains d’un cavalier dissident tout ça parce qu’il n’était pas capable de se défendre proprement n’était vraiment pas quelque chose qu’il désirait voir arriver, ni maintenant, ni jamais.
« Dégage. » Le regard brûlant aurait voulu être capable d’incendier l’infirmière, et la voix qui venait de claquer était pleine de cette même colère, tandis qu’il lui balançait l’ordre sans crier gare. « T’as d’autres patients à t’occuper, non ? Alors casse-toi. J’ai plus besoin de toi ici. » Le ton ne souffrait pas de réplique, pas d’opposition, sa présence soudainement lui était devenue tout aussi insupportable que les nouvelles annoncées et il ne voulait plus la voir, Abel, ne pouvait plus la voir. Et il se tiendrait debout, fier et arrogant, plein de cet orage terrible qui se déchaînait à l’intérieur de sa tête, jusqu’à ce qu’elle quitte effectivement la chambre et qu’il puisse retourner à cette tranquillité silencieuse à laquelle il aspirait soudainement. Quand la porte se referma, les premières secondes furent un baume inestimé, alors qu’il se forçait à inspirer longuement dans une tentative peu concluante d’évacuer toute cette rage froide pour laquelle il n’avait aucun usage. Et puis la solitude s'abattit sur lui comme une chape de plomb alors que le cavalier réalisait brusquement à quel point son lit se trouvait hors de sa portée. Oh, il n’ouvrirait pas la bouche pour la rappeler, non, trop orgueilleux, trop stupide, et parce qu’à cet instant présent il se détestait tout autant qu’il la détestait elle. On retiendra tout de même qu’il tenta au moins de faire un pas vers le Saint Graal, avant que son corps ne finisse par céder et lui refuse l’effort, sauf qu’il n’y avait cette fois personne pour retenir sa chute. S’il tenta bien tout de même de se raccrocher à un meuble, ses doigts ne firent que ripper sur la surface boisée alors qu’il s’effondrait lamentablement au sol. Incapable de se relever seul et incapable de voir, enveloppé le brouillard de la douleur qui troublait sa vision et ses sens, si elle était revenue en comprenant ce qui venait de se passer, son poing exorcisa sa colère à s’en écorcher les phalanges, frappant et frappant encore contre le sol jusqu’à ce qu’on l’empêche de s’abîmer davantage.
Je te laisse choisir, soit tu la fais revenir, soit c'est quelqu'un d'autre et on arrête là du coup, ton choix.
Invité
Invité
Sujet: Re: BLESSE, IL RISQUE DE PERDRE SA JAMBE !! (véridique) Dim 28 Jan - 23:54
♔ Abel & Iris
Blessé, il risque de perdre sa jambe !! (véridique)
Evidemment, la nouvelle ne plaisait pas. Comment aurait-elle pu plaire ? Déjà que l’homme n’était pas facile, alors si en plus il devait être contrarié... Et il l’était. Iris garda son sourire désolée lorsqu’il lui annonça que si quelqu’un avait envie de le tuer, ce serait aussi facile que de voler une sucette à un bébé. Devait-elle se compter dans le lot ? Non, évidemment – elle se retint bien de sourire, se contentant plutôt de le soutenir sans rien dire, attendant qu’il se décide à lui demander de l’aide, ou à faire un pas par lui-même. Mais la réaction qu’eu l’homme n’était pas celle qu’Iris attendait. Ce n’était pas celle escomptée, loin de là : alors qu’elle pensait avoir enfin un peu de calme, voilà qu’il lui disait de dégager. Littéralement. Un ordre qui claquait dans l’air sèchement, comme un coup de fouet, et qui la laissa stupéfaite tant elle ne s’y attendait pas. Dégage. Elle releva doucement son visage vers lui, doucement, en tentant de rattraper la surprise que l’on pouvait lire sur ses traits par un masque d’impassibilité. Mais il réitéra sa « demande ». Abel Rhodes, son altesse, voulait être laissé seul. Tout de suite. Alors qu’il n’était pas de retour dans son lit. Iris ne se fit pas prier.
« J’ai compris. Comme vous voulez. » Sa voix à elle aussi, était sèche, mais elle tentait de se retenir. Parce qu’il ne servirait à rien de s’énerver plus que ça, plus qu’elle ne l’était déjà (intérieurement). Elle le lâcha, doucement, ne désirant non pas plus être celle qui provoquerait sa chute. Et la jeune femme sortie en claquant la porte. C’était fini, elle rendait son tablier, elle ne voulait plus s’occuper d’Abel. Elle aussi, elle pouvait faire sa crise. Iris lança un regard exaspéré au collègue présent dans l’infirmerie, suivit d’un froncement de sourcil qui signifiait très clairement ; démerdez-vous, je n’y retourne pas. C’est terminé. J’aurai mieux fait de lui enfoncer mon doigt sans sa blessure : j’ai des hormones à gérer. Et d’autre patients, aussi, accessoirement. Et si Iris n’était pas un monstre, elle pouvait se montrer têtue, et combattre son envie d’aller vérifier qu’il allait... A peu près bien. Mais elle ne voulait pas se faire prendre de haut, encore une fois. Alors, après avoir briefé l’un de ses collègues, elle s’excusa et quitta l’infirmerie. Elle avait besoin de se reposer. Une longue, longue sieste. Et si elle pouvait s’éveiller en voyant qu’Hannibal était là et Abel guérit, cela ferait son bonheur – mais il ne fallait pas trop rêver.
Spoiler:
Du coup, je l'ai fait partir Je suis un peu débordée et tout en ce moment, du coup j'essaie de clore le plus de rp possibles, mais c'était un plaisir de rp avec toi en tous cas
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Sujet: Re: BLESSE, IL RISQUE DE PERDRE SA JAMBE !! (véridique)
BLESSE, IL RISQUE DE PERDRE SA JAMBE !! (véridique)
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