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 a hunted man sometimes wearies of distrust and longs for friendship.

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Billie Trager
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MessageSujet: a hunted man sometimes wearies of distrust and longs for friendship.   a hunted man sometimes wearies of distrust and longs for friendship. EmptyMar 22 Aoû - 14:49




bass & billie
« bernard & bianca »

juillet 2017  

La bataille enfin gagnée, Billie reprend son souffle, le regard hagard, le cœur battant à toute allure. La douleur dans son corps se réveille, irradie chacun de ses muscles et la force à serrer les dents. L'adrénaline redescend finalement, lui faisant prendre conscience de ses blessures. Elle n'est pourtant pas la plus amochée et, impuissante, elle regarde le défilé des blessés et des morts de chaque camp, reconnaît certains visages à tout jamais figés. Encore capable de se déplacer, et refusant sans ménagement l'aide de quiconque la lui propose, Billie suit le flot, se dirige elle aussi vers le petit hôpital de fortune monté à la va-vite. Sur sa route, elle croise le regard de Peyton Yates, lui adresse un signe de tête que la leader d'Olympia lui rend. Simple mais efficace. Un remerciement silencieux, une reconnaissance mutuelle. Le bras salement amoché, elle prend son temps, si bien que déjà on évacue le plus gros des blessés, ceux qui ont besoin d'un endroit plus sain pour se stabiliser. Peut-être qu'Olympia sera désigné comme base. Peut-être pas. La coalition a fait du bon boulot. Elle a tenu. Mais jusque quand ? On savoure cette petite victoire et on évite soigneusement de penser à demain. Elle est bien contente de ne pas être à la tête d'un groupe. Billie ne se sent pas la force de prendre des décisions. Pas immédiatement. Pourtant, c'est bien ce qu'elle faisait. Avant. Quand le monde tournait plus ou moins rond. Elle réagissait dans la seconde, ne pouvait pas se permettre d'attendre les bras ballants. Aujourd'hui tout était bien différent. Simple soldat, le corps en charpie, elle se contente d'avancer et d'aller là où on a besoin d'elle. Pour une fois, elle ne proteste pas. Silencieuse, elle atteint finalement l'hôpital de campagne et s'arrête pour observer les blessés et les quelques médecins. Si médecins est bien le mot pour désigner quelques personnes qui improvisent des soins de premières nécessités. Elle soupire bruyamment et s'assoit dans un coin, à l'ombre d'un grand arbre qui tient encore debout, Dieu seul sait comment. Elle grimace sous la douleur lancinante de son bras droit. Un coup d’œil de ce côté lui apprend que le sang ne s'est toujours pas arrêté de couler et bientôt le bout de tissu qui fait pression ne servira plus à rien. Elle ne pense pas perdre son bras. Ou plutôt n'espère pas. Ce serait franchement emmerdant. Pourtant, elle ne fait aucun mouvement ni ne prononce aucun mot pour que sa présence soit notée. Un simple regard autour d'elle lui indique que certaines blessures sont bien plus graves que la sienne. Et puis, elle en a vu d'autre. Elle survivra. Tout comme l'homme qu'elle voit approcher. Il n'a pas l'air blessé du tout. Plutôt en état de choc. Sourcils froncés, elle le regarde déambuler au milieu de ce joyeux bordel jusqu'à ce qu'Arte l'enjoigne à dégager de son chemin. Ça l'a fait doucement sourire et finalement le grand blond s'en vient errer dans sa direction. « T'as l'air en forme Ferguson. » glisse-t-elle, un sourire aux lèvres qui se transforme en grimace quand la douleur revient lui fouetter le corps sans prévenir.

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Bass Ferguson
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MessageSujet: Re: a hunted man sometimes wearies of distrust and longs for friendship.   a hunted man sometimes wearies of distrust and longs for friendship. EmptyDim 10 Sep - 22:39

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Je n'ai jamais vu Bernard & Bianca. Bass peut-être.
Billie & Bass


Juillet 2017

Il ne peut pas rester assis. Il ne peut pas rester sans rien faire, à attendre quoique ce soit – l'heure du départ, de rapatrier les leurs. Il s'est déjà porté volontaire pour conduire une des voitures qui emmènera des blessés à Olympia. Olympia, utile à nouveau, utile en temps de guerre, Olympia dont soudain on trouvait très utiles les personnes qu'on n'avait pas envie de protéger, bouches à nourrir, habituellement. Utile pour ramener des inconnus entre leurs murs, mais pas pour ramener les leurs à la vie. Il est l'un des rares à être en un morceau – un peu de sang coule sur sa joue, sous sa barbe, la teintant juste assez de rouge pour être certains qu'Iris le sermonnera. Un emplacement bien particulier de son torse, de ses côtes lui fait un mal de chien, mais il doute que ses côtes soient vraiment touchées – il s'est juste fait balancé contre un mur à un moment ou a un autre. Il aura des bleus, des échymoses aux couleurs décharnées sur sa peau pâle, mais ça passera. Le problème, comme toujours, comme depuis qu'un instructeur de l'armée l'a rejeté comme un moins que rien, c'est le reste.
Il a aperçu Peyton, un peu plus loin, alors il a fait demi-tour, parce que ce n'est pas quelqu'un il veut parler maintenant. Ils auront sans doute des choses à régler, mais il n'a pas vraiment le courage d'affronter un autre regard trahi, déçu. Pas après les yeux d'Elias, et le regard du miroir qui l'attend. Il avait tué des hommes, il en avait battu d'autres, menacé, pillé, extorqué, il les avait vu mourir. Ils avaient tous vu des horreurs, et ce n'était le premier combat pour aucun des survivants qui s'étaient rassemblés autour du mall. Pourtant, on dirait vraiment pour une fois, une zone de guerre, pas une zone de survie. Entre les rôdeurs, les jackals, les pièges, la violence...Des humains contre des humains. Il y a des blessés, et des états de chocs, quand ce sont pas des chuchotements virulents sur l'après.
Bass n'a pas la force de parler.

Est-ce que le sang qui le macule est-ce celui de son frère ? Sans doute en partie. Ils n'étaient pas loin quand... Il a essayé d'attrapé sa chemise pour ne laisser passer qu'un hurlement enragé entre ses lèvres, avant de devoir fuir, avec Jamie. Oh, oui il n'a rien. Et c'est plutôt une mauvaise chose. Est-ce le sang qui tâche son t-shirt, son cou est-celui de son frère ? Ferguson mélangé aux rôdeurs, mélangés aux rares jackals croisés sur leur route.

Il se frotte les mains, la peau, l’air halluciné et hagard. Parce que rester immobile et coincé sur place le rend fou depuis des années, il s’approche d’Arte, Arte pour se faire renvoyer sur les brancards. Va te faire foutre Ferguson, écho d’un temps où il pensait voir sa famille lui échapper, ses espoirs tomber en lambeaux ( naïf, naïf ). Il avait juste demandé s’il pouvait aider, mais cette fois encore, nope, inutile Bass. Il sursaute un peu en entendant une voix de femme l’interpeller et se retourne à demi vers sa source, un sourcil arqué. Billie, assise sous un arbre, au milieu des va et vients, à quelques mètres de lui. On dirait presque un pique-nique si on oublie que les jolis traits de la brune sont tirés, le bandage qui suinte de sang à son bras et l’agitation d’apocalypse qui les entoure. Bass s’approche et se laisse tomber assis à côté d’elle, tandis qu’il lâche: “- T’inquiète pas, qu’une apparence. Ou tu as un souci de vue, j’ai pas vu ma gueule. ” Il essuie un peu le sang sur son visage avec sa manche, avec un soupire. Physiquement, il est en forme oui. Recruter ? Faire illusion de civilisation ? Jouer aux braves ? Pas vraiment au goût du jour. Il ne l’a pas vu depuis trois mois - quand ils sont rentrés à la mine. Après Beckett, avant Elias. Flashback de mes deux. Il lui lance un regard en coin et fronce les sourcils “- Hey, souris pas.” Pas un ordre, plutôt une inquiétude face à sa grimace. Il lance un regard éloquent vers son bandage plein de sang, y faisant un signe de tête sans élaborer - elle devrait changer ça et elle ne n’est pas mal non plus dans le genre cabossée. Il ne la plaint pas, ni ne la dorlotte tandis qu’il s’adosse à l’arbre à côté d’elle, fixant le désastre dans les bois.
 
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MessageSujet: Re: a hunted man sometimes wearies of distrust and longs for friendship.   a hunted man sometimes wearies of distrust and longs for friendship. EmptyDim 1 Oct - 18:57




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juillet 2017  

Aucun soucis de vue. Elle a toujours eu une vue excellente. En revanche, elle a un humour douteux, voir inexistant. En cet instant, Bass Ferguson a l'air de tout sauf en forme. Comme elle, et comme d'autres, il a souffert physiquement. Peut-être même mentalement. Difficile d'éviter la souffrance dans cette boucherie sans nom qu'à été la bataille pour le centre commercial. La plupart des survivants ont éccopé de sales blessures qu'ils porteront durant des années, peut-être pour toujours. Un rappel peu sympathique de cette horrible journée. Elle se serait bien passé du sien. Son bras la lance terriblement et son bandage de fortune est largement imbibé de son sang. Elle espère simplement que la blessure ne va pas s'infecter, empirant son état pour les jours à venir. Pourtant, elle n'a aucune envie d'aller quémander l'aide des médecins au camp improvisé juste devant. Elle attendra bien sagement d'être rentrée. D'autres ont besoin de soins immédiat. Elle peut attendre. Au pire, qu'est-ce qu'il peut lui arriver ? Bon d'accord, il y a toujours ce bon vieux risque de perdre son bras. Mais tant qu'elle le sent, tout va bien. Elle s'inquiètera quand la douleur cessera complètement. « Ouais. Je retire ce que j'ai dis. T'as l'air plus mal en point que moi. » Pourtant, elle va plutôt bien alors c'est peu dire ! A voir sa mine, elle s'autorise à imaginer le pire. Il a dû voir quelque chose de franchement pas beau. Il a dû perdre quelqu'un. C'est le pire scénario. Celui qui nous fait avoir cette tronche transparente. Elle ne demande rien, préférant qu'il se confie de lui-même si l'envie lui prenait. Ca ne sert à rien de forcer la discussion dans ce sens. Elle le regarde de biais, analyse son visage souillé de crasse et ne sourit plus. « Rien de cassé ? » lui demande-t-elle, très sérieuse, soucieuse même. Une manière aussi douce que possible de le faire parler. Peut-être finira-t-il par lui dire ce qui le mine autant. Ou peut-être pas. Dans les deux cas, leurs retrouvailles, aussi macabres soient-elles, sont une bouffée d'air pour la jeune femme. Bass a été une de ces rares personnes à Olympia à lui faire une très bonne impression. A la faire se sentir, presque, chez elle. Fait rare dans l'histoire ! Elle a de très bon souvenirs de cet homme et le savoir en vie est un soulagement. « Je souris pas franchement de joie. J'sais pas trop pourquoi en fait. » Besoin de relâcher la pression, de prétendre que tout va bien quand en fait tout fout le camp. Sa sinécrité l'étonne presque. Mais encore une fois, Bass est une de ces rares personnes avec qui elle se montre tout à fait sincère. Ou presque.

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Bass Ferguson
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MessageSujet: Re: a hunted man sometimes wearies of distrust and longs for friendship.   a hunted man sometimes wearies of distrust and longs for friendship. EmptyDim 1 Oct - 19:49

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Je n'ai jamais vu Bernard & Bianca. Bass peut-être.
Billie & Bass


Juillet 2017

Le regard de Bass effleure la jeune femme, de haut en bas. La mise au point de sa vue a des ratés - pourtant il n’a pas pleuré, pas versé la moindre larme, alors il n’y a pas de raison qu’il y ait cette gêne dans sa pupille, cette zone de flou. Ou alors c’est ça la raison, son corps suit le mouvement du trou qu’il y a dans son coeur et de l’incapacité de son âme à encaisser la nouvelle. Y a une zone de flou, à laquelle il ne parvient pas à accéder, comme s’il se prenait un mur, à chercher une voie de sortie qui n’existe pas. Plus de marche arrière. Il regarde Billie, les yeux presque clos, ses cils effleurant sa peau. Et pouffe légèrement, expirant par le nez. Mais il n’y a pas de joie, plutôt une tristesse infinie dans son regard. Plus mal en poids que lui ? Il n’espérait pas pour elle. Ou pas ? Il n’est pas sûr de ce qu’il ressent alors que son regard retombe entre ses pieds - il va bien. En considérant ce qu’ils ont affronté, il va même très bien. Physiquement.

Il secoue la tête, droite, gauche, droite, gauche. ”- Rien de cassé ma’am.”  Le noeud dans sa poitrine qui rend sa voix aride conteste un peu ça. La sincérité de Billie se heurte à l’incapacité de Bass d’être là, son état de choc qui lentement gèle ses fonctions émotionnelles. Il ne sait pas comment réagir à la mort d’un de ses frères - lorsqu’ils avaient disparus, c’était une inquiétude aiguë qui revenait par moment. Là…
Il hoche la tête cette fois, et repose un instant les yeux vers le ciel entre la frondaison des arbres. Pourquoi est-ce que Billie souriait, le bras en sang, pourquoi Bass grimace une esquisse de sourire, le visage en sang ? Il fait la moue, tordant un peu sa bouche pour se mordiller l’intérieur de la joue, la douleur le sortant un peu de son envie de rester statufié, comme une coquille sous le choc, sourd au monde, aveugle des anges qu’on pourrait lui envoyer.  La réponse est simple, coule de source.   “- Nous sommes en vie. Le centre a été repris. La menace des jackals a été éliminée. C’est habituellement pire.” Oui, leur vie, c’est de la merde. Il penche un peu la tête pour l’observer, avec l’expression délavée de la complicité malicieuse avec laquelle il l’avait déjà observée à Olympia ou à la Mine. Il appréciait Billie - c’était plus une connaissance qu’un sentiment actuellement, mais par le passé, ils s’entendaient bien et pour une raison inconnue, la jeune femme semblait baisser et sa garde et sa prétendue moquerie pour converser avec lui.

Bass ne sait pas rester les doigts immobiles, pas alors que les mots lui manquent et surtout les cigarettes. Il farfouille dans ses poches, pantalon, veste. Des armes, un revolver dans sa ceinture, un couteau dans sa botte. Il manque celui qu’il portait à sa ceinture, tombé en même temps que le corps d’Elias sur le sol d’un magasin dans lequel Bass ne serait jamais rentré autrement. Il lui manque son paquet de clopes. ”- Tu as une cigarette ?” Sa voix est calme, un murmure sans émotion tandis qu’en attendant, il joue avec le briquet entre ses doigts, le faisant tourner, tenu entre deux doigts, et qu’il ajoute du même ton :  ”- Tu connais Elias ?

 
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MessageSujet: Re: a hunted man sometimes wearies of distrust and longs for friendship.   a hunted man sometimes wearies of distrust and longs for friendship. EmptyMer 25 Oct - 12:57




bass & billie
« bernard & bianca »

juillet 2017  

Peut-être qu'ils ont le droit de sourire. Peut-être. Malgré ce moment horrible qu'ils viennent de passer. Malgré les morts dans leur propre camp. Malgré les morts qu'ils ont sur la conscience et le sang de leurs ennemis sur le corps. Ils ont remporté une victoire. Aussi acide soit-elle. Peu importe le goût amère qu'elle laisse dans la gorge. Une victoire quand même. C'est maigre pour certains. Mais Billie sait que ce genre de victoire est importante. Elle sait aussi qu'après, les soldats ont besoin de réconfort, d'être certains qu'ils ont fait ça pour une bonne cause. Elle n'en doute pas. Mais à voir Bass dans cet état, elle sait que quelque chose cloche, que dans sa tête tourne un disque rayé. Elle l'observe et sait. Elle ne le pousse pas à parler parce que ça ne fait jamais de bien. Parce que la psychologie c'est des conneries. Parler ça ne l'a jamais vraiment aidé. Elle n'est d'ailleurs pas soigné de son mal. Selon les médecins. Selon elle ? Elle est en vie et c'est déjà pas mal. Elle avance. Pas le choix. Reculer n'est plus une option. Cette apocalypse a tout foutu en l'air. On ne peut plus rester sagement chez soi, les fesses bien installées dans son canapé. On ne peut plus prendre le temps. La vie est un combat. Le Texas une zone de guerre. Rien de nouveau pour Billie. Ou presque. Voir des gens comme Bass se briser a quelque chose de déstabilisant, d'inquiétant. Et Billie n'aime pas ça. Elle hoche la tête, son regard se perdant devant elle, vers l'horizon flou, vers le petit campement dressé à la hâte et l'agitation qui s'en dégage. Combien de vies seront sauvées ? Combien en ont-ils déjà sauvées ? Tout ça en détruisant d'autres vies. Le cycle infernal de la vie. « Ouais. C'est toujours pire. » C'est bien ça le problème. Quand on pense avoir touché le fond, qu'on ne peut définitivement pas faire pire. Ca arrive. Le pire est toujours devant, à attendre patiemment que quelqu'un déchaîne les enfers. Qu'est-ce que demain va apporter ? Billie attends et sait que demain sera pire. Il ne peut pas en être autrement. Elle soupire de fatigue, de lassitude. De frustration aussi. Parce qu'elle se sent parfaitement inutile maintenant que le combat est gagné. Tout ce qu'elle peut faire, c'est regarder et attendre. Elle encaisse, grimace en silence quand la douleur revient comme un boomerang. Elle avait oublié la douleur. « Nan. Désolée. » Elle ne fume pas. Elle a essayé une fois. Il y a longtemps. Elle n'était qu'une adolescente un peu paumée. Avec Jenna. Elle a détesté cette sensation dans sa gorge. Elle a tenté l'expérience encore une fois. En Irak. Même résultat. Alors non, elle ne fume pas. Elle boit. C'est pas beaucoup mieux. Chacun sa sale habitude. Il ne régit pas plus que ça. Il abandonne bien vite son envie de cigarette pour un tout autre sujet. Elle sent son cœur remonter dans sa gorge, a respiration se bloquer l'espace de quelques secondes. Elias. Un autre Ferguson. Il en pousse beaucoup de cette herbe là. En regardant Bass, elle croit comprendre. Elle sent que quelque chose ne va pas et maintenant elle sait. « Ouais... » Elle a un sourire un peu triste en forçant sa tête à se souvenir. « Un bon gars. Je l'aime bien. » C'est vrai, sincère. Elle n'a jamais eu à se plaindre d'Elias. C'est un très bon élément à la Mine et quelqu'un d'agréable. Quelqu'un avec qui on peut travailler. « Il est ici. Il doit être avec les autres Miners, en train d'écouter Jones faire son analyse de la bataille. » Elle a envie de rire mais n'y parvient pas. Parce que c'est douloureux. Parce qu'elle a peur qu'Elias ne soit pas là où elle le dit. Elle essaie de s'en convaincre pourtant. Elle voudrait tellement que Bass ne souffre pas de cette perte là. Mais bon. On a rarement ce qu'on veut dans cette vie, pas vrai ?

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MessageSujet: Re: a hunted man sometimes wearies of distrust and longs for friendship.   a hunted man sometimes wearies of distrust and longs for friendship. EmptyLun 20 Nov - 22:51

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Je n'ai jamais vu Bernard & Bianca. Bass peut-être.
Billie & Bass


Juillet 2017
Ces connards d’oiseaux chantent leurs drilles avec un enthousiasme délirant, juste au-dessus de leur tête. Comme s’ils savaient qu’aucun survivant ne se ferait chier à essayer de les chasser et manger aujourd’hui. Aujourd’hui, les oiseaux et une partie des gentils vivaient, et se réjouissaient. D’abord, la mélodie des piafs, ensuite les célébrations humaines, lorsque le choc commencera à s’atténuer.  Ils se sont débarrassés des jackals, de l’ennemi qu’ils connaissaient bien, sans savoir ce qui les attendraient plus tard. Bass a enfin pris sa revanche, ils sont surgis comme eux avaient surgis dans le monde dorés d’Olympia. Mais il ne ressent aucune satisfaction - pas parce qu’ils ont fait trop de quartiers à son goût, pas parce qu’il va perdre tout ce qu’il y a, Olympia glissant entre ses doigts. Parce qu’il est maculé du sang de son frère. Les enfants d’Olympia pèsent plus lourds que les morts chez l’ennemi. La mort d’Elias pèse plus lourd que le charnier en entier.  Lorsqu’il avait dix-sept ans, que Maxine l’avait quitté pour poursuivre ses études et qu’il avait pris n’importe quel boulot non recommandable pour avoir de quoi payer la fac à Elias, plus tard, Bass avait déjà conscience de ses emmerdes et que l’horizon ne s’éclaircirait pas pour lui. Puis, la taule, puis, l’influenza, puis l’attaque d’Olympia, puis Malini. Une longue suite de pire. Puis, Elias.  L’absence de cigarette est un mal pour un bien. Il n’est pas sûr d’être capable d’inhaler quoique ce soit. Sa gorge est sèche, comme si on y avait inséré de force une râpe particulièrement aiguisée de papier de verre. Il ne réagit pas, parce que cela la ramène à autre chose. Au pourquoi il veut une cigarette - trouver quelque chose à faire, occuper ses doigts, occuper son esprit, ses poumons qui ne respirent plus sans lui faire mal. A la fois où lui et Elias ont partagé une cigarette pour la première fois, ados, et leur dernière à Olympia, le chien à ses pieds et les maisons presques reconstruites autour d’eux. Un foyer.

Il ne regarde pas Billie, il est indifférent aux signes qu’elle exprime. Qu’elle comprend ce qu’il est incapable de dire. Qu’elle puisse être peinée, pour lui ou directement de ce deuil. Elias était adorable, sans doute le plus doux de la fratrie. Mais Elias n’est pas ici, il n’écoute pas le discours de Jones avec son air si attentif de premier de la classe au coeur tendre. Nah, Bass est incapable de l’imaginer, il ne voit plus que la plaie à sa poitrine, puis son crâne défoncé par les rôdeurs qui succèdent à la balle jackale, ses yeux trop bleus terrorisés. ”- Il est pas là-bas.” Il n’est pas là - dans le genre euphémisme du déni, on a guère fait mieux. Il est parti. Il ne sera jamais là. “- Il a été touché par une balle, dans l’estomac, à bout portant, un jackal, j’étais à un mètre. Il est tombé et les rôdeurs ont pris le dessus, l’ont attrapé, tiré, éventré..” La description semble précise, mais plus d’adjectifs passent l’esprit de Bass que jamais durant ses années lycées. Sa nuque est basse, il fixe le sol. Il ne voulait pas se plaindre, pas vider son sac à Billie. Pourquoi lui disait cela ? Pourquoi ? Le ton est calme, informatif, lui apprenant simplement les faits, qu’un des siens, qu’un de la mine ne re-rentra pas dans ses pénates. Les affaires d’Elias sont déjà à Olympia, de toute façon. ”Et mon bébé frère est mort.” Sarcasme, moquerie contre le monde qui déforme ses traits de cynisme. Quelque chose en Bass siffle, menaçant d’exploser en hystérie malgré son calme. La distanciation maintient l’illusion de la douceur, de la gentillesse calme qui émane en général du barbu. Il porte une main à ses lèvres comme pour fumer, mais ne sent que l’odeur du sang qui imprègne ses doigts. De ses lèvres sort une phrase très calme, presque musicale : “-Et ils auront le droit à une seconde chance. Et on a fait ça pour rien.” Ce combat est gagné et inutile. L’instant n’est pas à la rage, mais il sait avec une certitude absolue, que ce n’est pas juste et qu’il voudrait tous les abattre comme des chiens - mais c’est ce choix qui a causé la mort d’Elias. Bass soupire lentement et étend ses jambes, la colonne vertébrale déroulée contre le tronc de l’arbre, le regard vague posée sur le bras touché de la jeune femme, ses doigts tremblantes contre ses lèvres, oubliés comme un briquet égaré.

 
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MessageSujet: Re: a hunted man sometimes wearies of distrust and longs for friendship.   a hunted man sometimes wearies of distrust and longs for friendship. EmptySam 9 Déc - 17:52




bass & billie
« bernard & bianca »

juillet 2017  

En jetant un coup d’œil vers Bass elle espère trouver la réponse à sa question, espère le voir sourire à sa réflexion.  Mais non. Rien. C'est un Bass fermé qu'elle trouve à côté d'elle. Un Bass qui ne la regarde même pas. Il a l'air ailleurs, dans un passé douloureux et tout proche. Elle sait déjà, au fond, la réponse qu'elle redoute tant. Il n'est pas là bas. Elias est resté à l'intérieur et n'en ressortira probablement jamais. Son esprit flottera toujours dans ces lieux maudits. Elle ne peut plus se détourner de Bass, le regard accroché à son visage, ses yeux brillants desquels elle ne laisse aucune larme couler. Elle écoute son ami, sa voix froide et monotone qui lui donne des explications sur les circonstances de la mort d'Elias. Le déni est flagrant. Elle sait parce qu'elle a déjà vu ça. Avant. Comme le monde était fou mais pas encore si fou que ça. Elle sait qu'il ne réalise pas. Pas vraiment. Elle comprend. L'attaque est encore fraîche, sur leurs mains sèche encore le sang de leurs ennemis. Et celui de leurs amis aussi. Elle comprend que Bass ne s'en sortira pas si indemne que ça. « Je suis désolée. » C'est tellement banal qu'elle regrette presque immédiatement ses mots. Sur le coup, elle ne trouve rien de mieux à dire. Elle appréciait Elias, sincèrement. Elle aurait aimé mieux le connaître, peut-être découvrir les deux frères ensemble. On ne prend jamais assez la mesure de ce qu'on a. C'est maintenant qu'elle regrette, maintenant qu'elle s'imagine une autre vie et s'enlise dans des et si. Elle ressert son étreinte, ses doigts serrant la chair du bras de Bass dans une étreinte qui se veut rassurante, compatissante. Elle assimile au mieux ce qu'elle entend, sait qu'elle n'a pas le droit de craquer elle parce que finalement elle ne connaissait pas si bien Elias. Et parce que Bass a besoin d'une épaule solide, quelqu'un à qui s'accrocher. Elle soupire, fatiguée, sa tête menaçant d'exploser sous une douleur aiguë soudaine. Le contre coup. Le choc. « Non. Pas pour rien. » Jamais pour rien. Elle a besoin de croire que leurs actions de ce jour auront un impact positif sur leur avenir à tous. Elle ne peut tout simplement pas croire que tout ça, cette journée, ces morts, ont été vain. Ce serait comme lui dire que les guerres qu'elle a mené étaient vaines, que ses amis sont morts pour rien. Elle refuse l'idée, la rejette de toutes ses forces. « Ils ne peuvent pas s'en tirer comme ça. Impossible. » Elle n'est même pas sûre de croire à ses propres paroles. SiI ça ne tenait qu'à elle, tous ces Jackals auraient trouvé la mort à l'intérieur de leur précieux centre commercial. Fin de l'histoire. Ils n'ont pas besoin d'eux pour l'avenir. Il n'y a rien de bon à en tirer. D'abord parce que ceux sont des monstres assoiffés de sang, ensuite parce qu'ils ont causé du mal. Et puis, parce qu'aucun des camps ne peut se permettre de nourrir des bouches en plus. Qui voudraient d'eux en sachant tout ce qu'ils ont fait ? C'est un risque trop gros. Billie n'imagine personne acceptant d'accueillir les Jackals à bras ouverts. Elle se mord la lèvre, le regard toujours braque sur un Bass qui ne réagit pas, ou à peine. Un Bass qui n'est plus vraiment là. « Hé ? » Elle presse à nouveau son bras pour capter son attention. « Elias n'est pas mort en vain. On ne laissera pas ça arriver, okay ? » On. Toi et moi. A eux deux ils peuvent faire pression. Billie est là. Maintenant, demain. A jamais. Elle ne le laisse pas tomber et elle espère qu'il comprend.

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MessageSujet: Re: a hunted man sometimes wearies of distrust and longs for friendship.   a hunted man sometimes wearies of distrust and longs for friendship. EmptyMar 26 Déc - 23:57

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Billie & Bass


Juillet 2017
A force de se cogner la tête contre le mur verglacé du déni, des fêlures remontaient le long de sa surface, des craquelures qui n’avaient rien de joli ou de poétique. Et le trouble s'étend. Déborde. Les mots, les tremblements, tout ça semble saigner de partout, inondation que les doigts de Billie sur son bras sont loin de pouvoir écoper convenablement. Il nie la réalité, mais ses lèvres enchaînent les phrases sans être reconnues par son cerveau. Il devrait aller récupérer son corps dépecé. C’est un point douloureux entre ses côtes, qui ne le quitte pas, qui refuse de se laisser oublier, de le laisser penser à autre chose. Il ne sait pas encore à quel point il est fêlé et mort à l’intérieur. Il ne sait pas que quoiqu’il ressente aujourd’hui, là sous cet arbre à côté des yeux désolés de la mineur, cela sera pire demain, et que le gouffre abyssal s’ouvrira en lui pour tout dévorer et laisser une ombre incapable de survivre au monde.
Une part de Bass hurle. L’hurlement sans consonnes, primal, s’est tut. Il reste le cri qui lui hurle de se taire. Qu’il n’a pas le droit de dire tout ça à Billie. Ce n’est pas une Ferguson, elle ne comprend pas, elle ne mérite pas de savoir ses émotions, lui si habitué à ne jamais parler de lui. Surtout, surtout, elle ne mérite pas de recevoir ses flots de choc, en vagues. De subir ça en plus de tout le reste.

Il expire par le nez, une grimace, un rictus de rire. Si, pour rien. Son côté cynique a envie de le hurler. Tout ça pour rien. Désobéir à Peyton, perdre tout ce qu’il à Olympia, pour perdre son frère. Pour rien. Il aime écouter ceux qui ont l’espoir au bout des lèvres, mais il n’arrive jamais à y croire totalement. Et à présent, s’il aimerait se lover contre la détermination farouche, ardente, de Billie, cela rebondit sur lui comme de la grêle. Bass renifle, espérant ne pas respirer du sang lorsqu’il se frotte une dernière fois le visage et tourne enfin les yeux vers elle. Il la fixe, sans expression, sans joie, ni peine dans le regard. Une simple intensité pure et sans borgne qui se perd dans les yeux clairs de la jeune femme. Bass murmure simplement : « - Ils s’en sortent toujours. » Parce que nous devons être meilleurs qu’eux. Il ne l’est pas. Pas meilleur que Malini, que tous ces jackals qui vont venir habiter juste à côté de lui. Il relève ensuite, sceptique : ”-On ?” Il aimerait la croire, se laisser emporter, convaincre, endoctriné, encore une fois. Mais il est réticent. “- On. Peut rien faire.” Il avait essayé de les abattre, mais peut-être que d’autres savaient mieux que lui, puisque son frère était mort. Son regard s’adoucit, mais il ne la lâche pas et ses doigts poisseux de sang viennent se poser sur la main de Billie et lui rendre le contact comme si c’était une ancre à étreindre pour ne pas sombrer. Peyton va me tuer. Il n’aurait bientôt qu’un seul poids, la honte. Je ne suis qu’un hypocrite à les vouloir mort et à continuer de vivre. Qu’est-ce que tu en as à foutre ? Tu es loin, étrangère, et je ne sais pas si je crois qu’ils méritent de mourir ou une seconde chance.

”- Okay.” Il s’entend à peine le dire. Il baisse les yeux, de ses prunelles à elle, en entier. Le sang, la boue, la fatigue presque peinte sur ses vêtements, le bandage maladroit qu’elle arbore. Il enregistre, sans voir exactement. Les vivants d’abord. Ceux qui restent d’abord. Une chose après l’autre, son cerveau est grillé, aux abonnés absents pour des jours encore, de toute façon. On. On né du malheur, de l'indignation, de la revanche et du goût ferreux du sang sur les lèvres. On. Alors, il ne peut pas la laisser mourir, se vider de son sang ou perdre son bras, vous comprenez ? Bass pivote sur l’herbe et s’agenouille pour relever des yeux vacillants jusqu’à la brune, il sépare leurs doigts pour à son tour poser sa main sur son bras, mais avec une douceur folle, puisque ses doigts remontent égrègnent les sentiments comme s’il jouait sur un piano inconnu, mais sur le mauvais bras, celui bandé, protegé. Est-ce que j’ai besoin de te porter en sac ?”

 
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Billie Trager
Olympians + le monde qui est le mien
Billie Trager
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bass & billie
« bernard & bianca »

juillet 2017  

Assommée par la nouvelle, Billie n'a pas le droit d'être aussi abattue que Bass, aussi désespérée. Elle ne peut pas se laisser aller à la mélancolie, aux pleurs. Aussi solide qu'un rocher, voilà ce qu'elle doit être et montrer aux yeux bleu larmoyant de son ami. Elle se sait sans défenses, toutes ses forces l'abandonnant finalement. Fatiguée des récents combats mais aussi, et surtout, de perdre des gens, proches ou non. Ça l'épuise de regarder la mort en face, de patauger dans le sang et de se noyer dans les larmes salées du monde. Elle voudrait y échapper, ne plus jamais ressentir ces sentiments horribles. Elle n'a qu'une envie : s'enfuir en courant le plus loin possible. Loin des cris, loin des horreurs, loin des gens. Loin de tout. Pour oublier. Recommencer. Peut-être en finir une fois pour toute. Impuissante, elle regrette presque instantanément ses paroles et ses propos qui n'ont aucun sens réel. Elle cherche des explications là où il n'y en a pas. Elle essaie de donner quelque chose à Bass, un petit bout d'espoir auquel se raccrocher. Tout ça n'a aucun sens et elle le sait pertinemment. Il le sait aussi. Son visage inexpressif tourné vers elle, Billie peut lire dans ses yeux qu'il a perdu foi en tout, que même la réalité ne lui semble plus réelle. Elle aimerait le contredire, lui affirmer que non, les méchants ne gagnent pas toujours à la fin des histoires. Mais ces histoires ne sont rien d'autres que des contes de fées pour endormir les enfants. Dans la vie, les méchants gagnent parce qu'ils osent, parce qu'ils se foutent du règlement et qu'ils prennent sans demander. Maintenant que le monde était livré à lui-même, les méchants avaient tout loisir de prendre et de gagner. Sans plus personne pour les arrêter, les méchants gagnent et s'en sortent. Elle soupire, bien consciente qu'il a raison sur toute la ligne. Si la Coalition a gagné une bataille, la guerre est loin d'être gagnée. Au fond, les grands perdant dans cette histoire, ceux sont les justes. « On peut essayer. » murmure-t-elle sans vraiment y croire, la voix brisée par la fatigue et le désespoir qui la gagne. Elle n'a plus la force de sourire, malgré la main de Bass qui rencontre la sienne, ses doigts qui caressent sa peau. Un ancrage dans la réalité nécessaire pour lui comme pour elle. Un contact humain simple dont ils ont besoin pour ne pas sombrer définitivement. Les mots sont désormais superflus, vidés de leur sens. Il n'y a rien de plus à dire. Rien à ajouter sur cette journée de victoire tragique. Elle observe Bass qui s'agite, prêt à se relever et à continuer à vivre. Ou à survivre. Pas le choix. Ils ne peuvent pas vraiment rester sous cet arbre pour toujours. Ils vont devoir affronter la réalité et les conséquences de cette journée. Elle sourit tristement, laissant échapper un peu d'air de son nez. « Nan, ça va aller. » Elle prend le temps de s'appuyer sur le sol pour se relever péniblement, tout son corps hurlant de douleur, des courbatures qui ne demandent qu'à se réveiller dans les jours à venir. Une fois debout sur ses deux jambes tremblotantes, elle atteins la main de Bass, la serrant avec bienveillance, ultime geste d'amitié avant une séparation qu'elle espère temporaire. Une blessure de plus qui vient fissurer son cœur. « Prend soin de toi, okay ? » Le visage soucieux, inquiète du sort de Bass, elle consent néanmoins à le lâcher, à faire quelques pas en arrière. « On se revoit bientôt. Et surtout, n'hésite pas. Je suis là en cas de besoin. » Ça lui fend le cœur de le laisser et ça lui fait mal d'être à nouveau seule elle aussi. Chacun reprend sa vie, chacun son chemin. La routine va reprendre et peut-être que la douleur s'effacera avec le temps. Peut-être. Elle espère simplement que Bass ira bien, qu'elle le reverra très vite. A Olympia ou à la Mine.

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