Hello no - Alexandri

Invité

Les étoiles sont magnifiques dans le ciel, si brillantes, si proches. Les lumières de la ville ne manquent pas à Balthazar, ça lui rappelle le manoir familial. Petit, il aimait tant camer dehors avec le majordome. Frederic avait une grande connaissance en astronomie, sous sa garde, Balthazar en a appris des choses. Frederic lui manque soudainement, malgré le presque demi-siècle qu’il s’est passé depuis sa dernière garde. Sa mère avait renvoyé Frederic, parait-il qu’il était trop proche de son fils, pas assez distant, pas assez professionnel. Elle voulait son fils dans une bulle, sans amitié, sans personne sur qui compter, juste elle, elle voulait être la plus importante aux yeux de son tout-petit. Balthazar soupire, bourrant sa pipe en reportant ses yeux en direction de la plaine. Personne, pas un chat, pas un mort. Juste le vide. Il y a peut-être des lapins dans ce no men’s land. Balthazar se tourne, cherchant la lumière du ranch derrière lui. Que dalle. Jake, son camarade de garde, se relève d’un coup, le faisant sursauter.
- J’vais pisser.
Il descend l’échelle de la tour de garde sans attendre une quelconque réponse de la part du psychiatre. De toute façon, c’est pas comme si le rouquin est d’une présence très présente. Balthazar soupire, se penchant par-dessus la rembarde du poste pour vérifier où Jake va. Pas bien loin : une main osseuse attrape sa cheville et une mâchoire se referme sur sa peau. Jake hurle, il tente de faire demi-tour mais Balthazar referme la trappe d’un coup de pieds. La moitié du mordeur se fait rapidement réduire en miette par les talons du garçon, talons de plus en plus faibles. Il se tourne vers son aîné, les yeux déjà fiévreux, et tombe au sol, inanimé. Balthazar l’observe, silencieux, le cœur dans les oreilles. Il n’y a personne aux alentours, le silence est assourdissant. Le protocole, le protocole, quel est le protocole déjà lorsqu’il y a un homme à terre ? Balthazar sonne la cloche, qu’une seule fois. Au loin, un nuage de poussière se forme se dirigeant vers le ranch. Un rider solitaire. Balthazar reconnaît le canasson, il n’est pas certain s’il doit être heureux ou agacé par l’arrivée d’Alexandra. Toujours présente lorsqu’il est dans une situation délicate, celle-là. Il met ses mains en porte-voix dès qu’elle se fait plus proche, hurlant :
- Attention, il-
Trop tard, Jake s’est relevé d’un bond, fonçant droit vers la blonde à une vitesse impressionnante. Balthazar est impuissant, tendu, ayant l’impression d’être un voyeur impuissant face à cette scène. S’il sort son arme, il la blesse et risque plutôt de la mettre en danger que de l’aider. La nuit avait pourtant si bien commencée.

Invité

La cloche de l'une des tours de guet sonne, Alexandra y va, elle est la plus proche des écuries. Elle embarque rapidement sur le cheval qu'elle utilise le plus souvent, afin de se diriger vers la tour de guet où la cloche a sonné. Cela arrive parfois, tant que ce n'est pas très souvent ou régulièrement, il n'y a rien de très inquiétant. Surtout qu'elle a l'impression qu'avec la tempête qu'il y a eu, il y a des rôdeurs de coincés depuis quelque temps qui ont bougé. Sans oublier les immeubles qui sont devenus encore plus fragile. Elle ne sait pas du tout ce que cela peut donner. Elle espère que tous ne vont pas tomber. Déjà que cela a été difficile de devoir s'adapter à un monde sans électricité, mais que tous les signes de la civilisation tombent eux aussi, elle trouverait cela dur. Elle s'habituerait sûrement, elle le fait toujours, mais elle trouverait que ce serait un signe comme quoi les rôdeurs (bien qu'ils n'y soient pour rien dans cette tempête) ont gagné et que les humains n'ont pas pu reprendre le dessus. Ce qui est une pensée assez peu positive, qu'elle garde pour elle. Ce n'est pas son genre de s'inquiéter autant, cela lui fait étrange. Une autre raison de ne pas en parler.

Elle ne sait pas qui est là, ce n'est pas elle qui fait les horaires, et elle n'a pas le temps de le savoir car une voix commence par lui dire de faire attention, sans terminer sa phrase. Le – attention – a été dit trop tard, la raison de ce mot venant de se relever. Elle saute du cheval, prend son pied-de-biche et l'enfonce dans le crâne du rôdeur. Elle ne se laisse pas impressionner, ce n'est pas le premier rôdeur qu'elle rencontre. Après toutes ses années, elle se dit que plus personne devrait être impressionnée en réalité. Elle va attacher le cheval un peu plus loin et retourne ensuite vers la tour, apercevant la tête de Balhazar. Elle lui fait signe d'ouvrir la trappe pour qu'elle puisse monter. Ce qu'elle fait, quelque instant plus tard. « C'était Jack ? » demande-t-elle. Elle n'est pas très sûre du nom, mais c'est quelque chose dans le même genre. Ça commence par -J- dans tous les cas. Ce qui n'est pas très important, il n'en a plus de besoin après tout. Elle s'en est occupée. « Le premier arrivait de où ? » Ça, c'est vraiment plus important de savoir, question qu'il n'y en ait pas plusieurs et qu'ils n'envahissent pas le ranch. Elle commence tout de même à regarder autour, malgré le noir, vérifiant que le cheval soit en sécurité ni qu'il y a d'autres rôdeurs près.