Non mais je peux tout expliquer, non…aie, non pas là c’est sensible. [pv Malini]
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Sujet: Non mais je peux tout expliquer, non…aie, non pas là c’est sensible. [pv Malini] Mer 16 Aoû - 11:01
Il était devant la porte où se trouvait Malini et il avait beau faire de gros efforts d’imagination, il n’arrivait pas à voir comment c’était possible qu’il ressorte avec l’intégralité de son système reproductif de cette conversation. Certes, il était parti et ne l’avait pas prévenu mais il sentait que Malini ne serait pas d’humeur à se montrer compréhensive. Malgré tout, il ne pouvait nier le fait qu’il avait été égoïste et l’avait abandonné. Or, même si elle se montrait forte la plupart du temps, il était vrai qu’elle avait besoin de lui autant que lui avait besoin d’elle. Il savait déjà que leur relation avait quelque chose de profondément malsain parce qu’elle se nourrissait des insécurités de l’autre et non pas de ses forces mais il avait eu le temps d’y penser avec tout le temps qu’il avait passé seul. La relation ne menait à rien, l’un et l’autre se perdait dans les abysses d’un mensonge qui les absorbait mutuellement. Caden aimait Malini d’une certaine manière, de la même manière Malini aimait Caden mais ils ne s’aimaient que lorsqu’ils allaient mal. Il y avait fort à parier que si l’un des deux avait le malheur d’aller mieux alors l’autre ferait tout pour le redescendre à un niveau acceptable de souffrance. Ils se faisaient du mal en espérer se servir l’un de l’autre d’une béquille. Leur relation était un appel à l’aide depuis tellement de temps que Caden se demandait comment lui-même avait pu se cacher aussi longtemps la toxicité de leur rapport. Ses doigts se crispèrent sur la porte car l’heure des révélations avaient sonnés. Il avait pris conscience d’énormément de choses lorsqu’il se trouvait livré à lui-même dans une nature hostile. Il avait l’impression d’avoir grandi d’une certaine manière en réalisant tout ce qui s’était passé, en décortiquant chacune de ses actions pour en tirer des conclusions. L’une des premières qui s’étaient imposées à son esprit était qu’il devait être plus honnête envers lui-même mais également envers les autres. Ce qui était en fin de compte relativement la même chose. Il prit la parole surpris de ne pas balbutier, s’attendant à n’importe quelle réaction mais pensant très profondément qu’il allait certainement se prendre un méchant coup de poing et un coup de pied dans les valseuses. « Malini, quand tu seras disponible, je pense que l’on devrait parler. » Il osait à peine à la regarder de peur de se trouver de nouveau aveuglé par sa beauté. Malini était si belle que même la colère lui conférait des airs de déesse sublime et vengeresse. Cela faisait partie de ses faiblesses que de se laisser avoir par ce charmant minois. Or, il avait besoin de rester maître de lui s’il ne voulait pas que la situation lui échappe complètement.
Sujet: Re: Non mais je peux tout expliquer, non…aie, non pas là c’est sensible. [pv Malini] Jeu 17 Aoû - 10:03
Caden est revenu. Stop. Mettre sa vie en pause quelques secondes histoire de bien encaisser la nouvelle, puis partir en trombe sans demander plus d'informations. Marcher comme un zombie jusqu'à son nouveau cabanon où elle a été exilée au profit de sa "mission." Se rouler en boule sur son lit de fortune et réfléchir, attendre, récupérer la force nécessaire pour la suite. Si elle a passé les dernières semaines à imaginer mot pour mot tout ce qu'elle lui dirait au moment de le voir, Malini doit admettre qu'elle n'avait pas anticipé le choc émotionnel du moment. Cette vague d'énergie qui la quitte alors qu'on lui annonce son retour, qui la laisse fébrile et les jambes tremblantes obligée de se tenir au mur. L'espace d'un instant, tout a quitté ses veines : la haine, le ressentiment et la colère pour ne laisser qu'un vide qui peinerait encore à se remplir. Foutu Caden Rhodes. Elle en avait passé des jours à penser à lui, à dormir près de lui, à lui remonter le moral et à investir de son temps pour lui. Le résultat ? Il s'est barré. Il l'a abandonnée. Ses dents se serrent. Malini, elle a une longue histoire d'abandons par des hommes. Son père biologique a foutu le camp, son père adoptif est tombé malade et en est mort, son premier amour l'a laissé tomber quand elle a appris sa grossesse, il n'y a presque pas un moment de sa vie où elle n'a pas baigné pas dans la déception caractéristique que laissent les hommes derrière eux.
Mais elle ne peut pas rester comme ça, à s'apitoyer sur son sort et à geindre des fatalités de la vie. Ça justement, c'était quelque chose que Caden faisait. Elle, elle prend tout entre les mains, roule les émotions en boule et les fout dans un sac qu'elle abandonnera sur sa route. Elle, elle répond par une indifférence glaciale, comme si elle était faite pour tout supporter sans broncher, sans s'en trouver affectée. Caden Rhodes n'allait pas rentrer au ranch pour la trouver en train de crier ou pleurer comme une hystérique, il la trouverait comme il aurait dû toujours la trouver : sans émotions. Si elle décidait qu'il ne signifiait rien pour elle, alors ça devrait marcher, non ? Justement, la confrontation allait décider de ça pour eux. Alors qu'elle avait finalement décidé de se bouger, d'aller chercher les affaires laissées dans son bureau dans les écuries, elle l'entendit s'agiter devant la porte. Sûrement se demandait-il comment il allait pouvoir aborder les choses, comment il allait réussir à expliquer ses actes pour les rendre moins lâches. Spoiler : il n'y arriverait pas. Malini, elle n'était pas disposée à comprendre, elle n'était pas disposée à écouter et encore moins à parler.
Mais sa voix. Sa voix réveilla instantanément ses envies de vengeance, ses fantasmes accumulés ces dernières semaines quand elle s'endormait en imaginant toutes les façons dont elle lui rendrait la douleur qu'il a causée. La recruteuse serre les dents et la couverture qu'elle tient entre les mains subit aussi le retour violent des émotions. Méthodiquement, elle décrispe chacun de ses doigts et tente de reprendre le contrôle sur elle. Il voulait lui parler ? Il avait manqué sa chance de le faire, quand il s'était barré sans rien lui dire. "Non, je pense pas qu'on devrait." Le ton est catégorique, souffle un vent froid alors qu'elle s'affaire à récupérer toutes les traces d'elle dans la vie du vétérinaire. Elle ne lui laisserait rien, et surtout pas le plaisir d'avoir été important pour elle. Elle ne le regarde pas, parce qu'elle ne veut pas voir ses yeux qui imploreraient son pardon ou du moins sa clémence. Elle ne veut pas voir son visage qui réveillerait de ces deux dernières années avec lui. Tout ce temps perdu... Ses affaires sous le bras, elle se compose un air digne alors qu'elle se retourne finalement pour lui faire face. Ne pas laisser les émotions reprendre le dessus, ne pas sombrer dans l'envie folle de lui hurler dessus et de l'acculer dans un coin du mur pour lui taper dessus ou pire, pleurer dans ses bras. Elle ne ferait rien de tout ça, elle se l'ordonne intérieurement. Alors, d'un pas presque sûr, elle se dirige vers la sortie et s'arrête à sa hauteur juste pour lui dire : "J'ai récupéré toutes mes affaires, tu peux retrouver ton bureau maintenant."
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Sujet: Re: Non mais je peux tout expliquer, non…aie, non pas là c’est sensible. [pv Malini] Jeu 17 Aoû - 10:50
Il observe méthodiquement Malini décryptant dans chacun de ses mouvements dans chacune de ses attitudes qu’il a été trop loin avec elle. Le Caden de quand il est parti aurait pris ça pour de l’abandon, il serait tombé dans le panneau, il se serait dit qu’elle n’avait fait que jouer avec lui, qu’elle ne l’aimait pas tant que cela au fond. Il se serait muré dans son silence et serait redevenu le même être morose qu’il était auparavant, il aurait boudé dans un coin. Comme toujours, il se serait empressé de donner tous les torts aux autres et de s’apitoyer sur son sort. De se dire qu’il ne savait pas parler que toutes les personnes de sa vie l’abandonnait car il n’était pas à la hauteur. Certes, il n’avait pas été à la hauteur cette fois mais il était prêt à l’assumer. Il ne pensait pas que Malini voulait quelque chose de lui ni ses explications, ni son amour ni rien de plus mais il se le devait. Il le devait également à Malini, il devait lui faire ouvrir les yeux, lui faire comprendre qu’ils avaient tous les deux tentés de vivre quelque chose qui au fond n’existait que parce qu’ils le voulaient bien. Il devait lui donner un électrochoc qu’elle se décide ensuite à ne plus lui parler ou à la haïr ça ne comptait pas pour l’instant. Elle devait déjà le détester, il n’imaginait que trop bien la tristesse froide et la colère qui l’animait, il la ressentait sans même avoir besoin qu’on lui verbalise. Pour une fois Caden Jaden Rhodes vibrait sur la même corde que quelqu’un d’autre. Il ne pensait pas à ce qu’il ressentait et il ne savait pas comment il allait tourner les choses mais il voulait lui parler, il avait besoin de cela autant qu’elle en avait sans doute besoin mais trop fière pour se l’admettre, elle partirait et se refermerait. Au fond, elle ferait exactement comme lui. C’était une chose qu’il ne pouvait admettre, et c’était une chose qu’il n’admettrait pas. En partant, il avait remis en perspective énormément de choses et il avait beaucoup de travail à faire avant que tout soit à défaut d’être réparé au moins un peu moins bancal.
« Alors c’est qu’on le doit encore plus que je ne le pensais ». Son ton est ferme et autoritaire, pour un peu on aurait pu croire entendre son père. Caden se surprend à le réaliser en pendant n’avoir jamais pris aucun trait de caractère de son père. Il a toujours tout fait pour ne pas lui ressembler pour se montrer différent. Il en tirait une certaine fierté. « Ce n’est pas toi que j’ai abandonné Malini, c’est moi. » Disant ces quelques mots, il passe son bras dans l’embrasure de la porte pour l’empêcher de sortir. Ses yeux se plantent dans les siens avec détermination. Il espère que ça la convaincra suffisamment pour ne pas partir dans la seconde. Il n’a pas l’impression d’avoir été un jour aussi sûr de lui. C’est comme s’il était prêt à partir au front. « Je ne me lancerais pas dans de longues explications que tu n’as pas envie d’entendre ni dans des longues excuses parce que tu ne m’écouterais pas n’est-ce pas ? Je ne suis pas venu te parler pour me faire pardonner ou pour me plaindre. » Il se contente d’énoncer la pure vérité. Il se contente de lancer ce qu’il ressent pour une fois. Ce qu’il ressent pas vraiment pas, la colère, pas la frustration, pas la jalousie, juste l’honnêteté blanche, froide et clinique d’une personne qui en a assez, qui ne se supportait plus et qui a dû faire un bilan, tirer un trait sur sa propre existence pour devenir une meilleure version de lui-même. « Je t’aime Malini. Je ne t’aime pas comme j’ai aimé Cirilla, Je ne t’aime pas comme j’aime Abel ou Jenna mais je t’aime profondément. On sait toi et moi que ça n’a jamais été de l’amour comme on le lit dans les romans entre nous. On se contentait de panser nos blessures. J’ai été maladroit en partant parce que je ne savais pas vraiment quoi faire d’autre mais je pense toujours que c’était la meilleure chose à faire. Tu me détestes peut-être maintenant mais c’est uniquement parce que ça t’a rappelé, tout comme ça m’a rappelé, à quel point nous étions seuls ensemble et pas moins seul ensemble. Car tu sais très bien au fond de toi qui tu as réellement envie de rejoindre. Ça m’a heurté comme une révélation quand j’y ai réfléchi. Tu n’aurais jamais dû être avec moi et je n’aurais jamais dû être avec toi mais tu m’as soutenu plus que n’importe qui ne l’a jamais fait. Tu t’es occupé de moi quand je n’en étais pas capable moi-même. Tu as tout fait pour moi et tu étais prête à en faire bien plus, je le sais. Je te remercie pour tout cela mais je crois avoir prouvé par mon acte, et c’est sans doute ce qui t’a blessé aussi, que je n’étais pas digne et que je ne serais jamais capable de rendre ce que tu donnes parce que je resterais sans doute toujours cet homme névrosé incapable de construire une relation saine parce qu’il ne parvient même pas à supporter son propre reflet dans le miroir. » Il n’avait pas l’impression de se plaindre, il ne se sentait pas triste ou en colère comme il avait pu l’être par le passé. La vérité nue le délivrait comme il n’aurait pas pensé que ça soit possible. Il soupira attendant la réaction de Malini se demandant ce qui pouvait bien se passer car bien qu’il arrivât à imaginer un peu ce qu’elle ressentait, il avait la sensation d’en être quand même à des années-lumière.
Sujet: Re: Non mais je peux tout expliquer, non…aie, non pas là c’est sensible. [pv Malini] Jeu 17 Aoû - 13:13
Il ne la laisse pas partir. D'autorité, il bloque le passage de son bras et s'impose dans la discussion comme jamais elle ne l'avait entendu faire avant. Aussitôt, elle lui retourne un regard courroucé, mais le visage de Caden affiche un air ferme et assuré. Les détails frappent aussitôt. Elle remarque la barbe mal rasée, le regard durci par la solitude, son teint hâlé par le soleil de printemps texan... Elle remarque la façon dont son regard brille avec détermination et surtout avec conviction dans tout ce qu'il dit et toute cette combinaison réveille le monstre des émotions terré si loin au fond d'elle-même. Elle n'a pas le temps de riposter qu'elle ne veut vraiment pas parler, elle n'a pas le temps de mettre une laisse sur la bête coléreuse qui grossit au fond de son estomac, car il se lance dans un laïus dont chaque mot creuse un peu plus dans la tentative d'indifférence de Malini. Il dit ne pas venir pour se plaindre, mais tout ce qu'elle entend ce sont des excuses et autant plus d'excuses pour couvrir ce qu'elle voit pourtant caché en lui : la lâcheté. Certes, elle n'est plus suffisamment objective. Elle n'entend pas la délivrance de ses confessions, elle n'entend pas la criante sincérité qui perce ses paroles, elle n'entend que les grondements du monstre en elle. "Tu ne m'as pas abandonné ? Tu m'aimes ?" Un ricanement franchit ses lèvres alors qu'elle s'abandonne finalement à tous les desseins de vengeance et à toute la rage confinés en elle. "C'est ce que tu te racontes le soir pour t'aider à dormir ? C'est vraiment ça que tu me sors ? Le coup du c'est pas toi, c'est moi ?" Elle secoue la tête, un sourire mauvais aux lèvres. "Putain, et dire que j'ai attendu toutes ces semaines pour que tu viennes rompre avec moi comme un adolescent."
Son sourire s'évanouit soudain, laisse place à deux sphères dont le noisette s'est assombri alors qu'elle crache des mots venimeux. "Tu t'es fait plein de grandes idées sur ce que je pouvais ressentir hein ? Ça t'a pas traversé l'esprit de me demander, n'est-ce pas ? Non, toi tu ne demandes jamais. Tu ne dis rien, tu disparais. Quand ça devient trop dur, quand il faut vraiment commencer à partager des choses, tu préfères te tirer dans ton coin et te lamenter parce que tout le monde est tellement méchant avec toi. Donc laisse-moi remettre les choses clairement dans ton esprit. Tu M'AS abandonnée. Tu veux savoir quand est-ce que je me suis vraiment senti seule ? Quand Abel m'a dit que t'avais disparu après ta petite crise. Quand j'ai réalisé que t'avais décidé de foutre le camp sans réfléchir à deux fois sur quasiment deux ans de relation. Je me suis jamais senti aussi seule. Tu croyais quoi ? Que tu me laissais derrière entourée de personnes aimantes qui auraient pu m'aider ? Bah non, je suis restée avec ton frère et ta soeur. Super équipe hein ?" De rage, elle balance le carton qui contenait toutes ses affaires pour libérer deux mains qui attrapent aussitôt le col du tee-shirt de Caden avant de le pousser violemment. "Pourquoi tu m'as rien dit ? POURQUOI ? Tu sais que je t'aurais aidé. Tu sais que je t'aurais laissé faire si t'avais eu besoin d'espace, je t'aurais couvert. Tu sais tout ça, mais t'as préféré te barrer en te mettant dans la tête que c'était mieux pour tout le monde ! Merde quoi ! Je pensais quand même que tu m'aurais respecté un peu plus que ça. Et dire que je t'ai choisi. De toutes les personnes, je t'ai choisi. Mais ça veut rien dire pour toi on dirait ! T'as préféré me traiter en ennemi, bah devine quoi, c'est réussi, je te déteste maintenant. Je. Te. Hais."
Un oeil extérieur aurait de suite entendu la différence dans leurs discours. Lui, tellement prêt à faire des concessions, tellement prêt à tout reconnaître et elle, aveuglée par la colère, perchée au-dessus d'accusations accumulées depuis des semaines, incapable de prendre du recul. Malini était lancée comme une machine. Agis d'abord, pense après.
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Sujet: Re: Non mais je peux tout expliquer, non…aie, non pas là c’est sensible. [pv Malini] Jeu 17 Aoû - 13:54
Il ne pouvait pas dire qu’il ne s’attendait pas à la colère de Malini, il avait imaginé des milliers de réactions mais il s’était surtout promis d’essayer de rester le plus calme possible parce qu’il avait compris que son message ne passerait pas. Il savait aussi que ça ne serait pas si facile que cela car il se doutait qu’il ne pourrait pas s’en sortir juste avec quelques vérités lancées. Malini était d’humeur à se défouler et il ne pouvait pas l’en blâmer. Il aurait sans doute été infect si on lui avait fait ce qu’il venait de faire. Il ne cillait pas alors qu’elle se libérait l’esprit qu’elle lui expliquait tout ce par quoi elle était passée. Il ne doutait pas du fait qu’elle avait souffert. Dieu seul savait qu’il avait pensé à elle plus d’une fois. D’une certaine manière il était rassuré de la voir réagir ainsi, de la voir continuer à ressentir quelque chose même si elle venait concrètement de lui dire à quel point elle le haïssait. Au moins, il savait qu’elle n’était pas indifférente, le doute avait fini par s’insinuer en lui malgré tout. « Je n’ai jamais dit que c’était moi, le problème venait de nous Malini. » Il ne sait pas trop s’il peut se permettre de lui répondre ainsi mais les mots sont déjà sortis et il est prêt à supporter le courroux que ça va entraîner. Après tout, il est déjà lancé alors autant aller jusqu’au bout. Il soupire un long moment une fois qu’elle a fini de lancer tout ce qu’elle avait sur le cœur. Il pose ses mains sur celles qui attrapent avec violence le t-shirt. Il se veut apaisant, il n’a jamais été aussi calme qu’en cet instant même si ce n’est pas facile d’entendre les mots. Il n’a qu’une chose à admettre. Il agrippe un peu ses mains. « Tu as raison. Je n’ai pensé à rien d’autre que moi. Je sais. » Il sent la peau de Malini glisser contre les paumes de sa main, il a un moment de silence car il ne sait pas quoi répondre. Il a du mal à mettre un pourquoi sur son action. A l’instant, il se sentait juste au fond, c’était une suite d’événements qui l’avait amené à penser que c’était mieux ainsi.
« Je ne te demande pas de m’aimer, de me pardonner ou de me comprendre Malini mais si je ne te respectais pas je ne serais pas venu te parler. Je suis celui qui fuit quand il a un problème, je suis venu ici pour assumer les conséquences de mes actes. Je ne sais pas pourquoi je suis parti, il n’y a aucune explication et en même temps mille pour moi. Je sais juste que je ne suis pas très courageux et je ne l’ai jamais été. J’ai fait ce que je fais toujours, je me suis apitoyé sur moi en pensant que les autres seraient mieux sans moi. Il est tard, sans doute trop, mais pour la première fois j’essaie de réparer ce que j’ai cassé tout seul comme un grand. Est-ce que ça ne mérite pas au moins le bénéfice du doute sur ce que je dis ? » Il ne sait pas du tout ce qu’il peut rajouter tout lui semble flou, les reproches de la jeune femme sont justifiés et à part s’excuser platement il n’y a pas grand-chose qu’il puisse faire. Il espère que derrière le voile de sa rage, elle comprendra qu’il essaie par ses actes de réparer ce qu’il fait de mal, qu’il veut véritablement changé et devenir un peu meilleur, au moins pas pire.
Sujet: Re: Non mais je peux tout expliquer, non…aie, non pas là c’est sensible. [pv Malini] Jeu 17 Aoû - 16:29
Il demeure d'un stoïcisme à toute épreuve, ce qui n'ajoute qu'à sa furie, car elle aussi aurait aimé conserver son calme. Son sang froid est légendaire quand il s'agit de faire face à une armée de rôdeurs, mais dès qu'elle doit parler d'émotions, elle perd tous ses moyens. Ce calme olympien ne lui ressemble pas. Il aurait déjà dû se braquer, il aurait déjà dû lui lancer une floppée d'accusations en retour et l'accuser et accuser Abel et tous les autres sauf lui. Faut-il qu'elle le frappe pour qu'il s'emporte ? Elle ne veut pas être la seule à chercher la confrontation. Et c'est comme s'il l'écoutait. Il tente de l'apaiser mais ses mots ont l'effet d'une douche froide, la laissent pantoise et soudainement immobile. Ce n'est pas elle, c'est eux. Eux ensemble. Nous. Mais Malini, elle comprend "toi". Elle comprend elle. Le problème, c'est elle et c'est toujours elle. Elle et son esprit brumeux. Et si ce n'étaient pas eux qui l'abandonnaient mais elle qui les faisait fuir ?
Elle dégage ses bras de sa prise d'un geste brusque et les ramène contre sa poitrine pour ériger une barrière face à ses mots, face aux insinuations qui s'enroulent déjà autour de son cerveau. À moitié amochée par ce qu'elle comprend, elle plante un regard sévère dans le sien alors qu'il continue sur sa lancée. Il semble reconnaître ses torts, mais il en faudrait bien plus pour la calmer la Malini. Elle ne le dit pas, mais ils savent tous les deux qu'il n'y a pas d'issue positive à cette dispute. Il n'y a rien à réparer, rien à refaire, parce qu'il n'y a aucune chance qu'elle le laisse faire. Elle ne se laisse avoir qu'une fois. Ce qui veut dire que peu importe ce que le cadet des Rhodes espère retirer de cette conversation, il ne fera que buter contre la fierté de la brune. "Ça tombe bien, je ne suis disposée ni à t'aimer, ni à te pardonner et j'ai même pas envie d'essayer de comprendre." Il est terminé le temps où elle s'investissait pour lui. "Je t'avais bien dit que je voulais pas te parler. Ça sert à quoi qu'on fasse ça si t'as rien d'autres à me dire que je sais pas pourquoi j'ai fait ça ? Et puis qu'est-ce que t'essaies de réparer hein ? Toi ? La situation ? Moi ?" Ses yeux rétrécissent alors qu'elle l'observe avec méfiance. Qu'est-ce qu'il attendait pour lui dire que c'était elle qu'il fuyait ? "Si tu veux faire amende honorable, fais le avec le reste du ranch. Retourne t'installer dans ta belle maison où tout le monde t'attend comme l'enfant prodigue à chaque fois et où tous tes caprices te sont toujours pardonnés. Mais avec moi, y a rien à réparer. Je vois même pas pourquoi tu t'obstines si notre relation était un tel problème pour toi."
Il n'a pas de justification, il n'a rien à lui dire, c'est une perte de temps. Une énième à ajouter à la longue liste de tous les moments qu'elle a perdus en fréquentant Caden Rhodes.
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Sujet: Re: Non mais je peux tout expliquer, non…aie, non pas là c’est sensible. [pv Malini] Ven 18 Aoû - 10:07
Impossible à faire plier. Il reconnait bien Malini dans sa manière de le repousser et de rejeter en bloc tout ce qu’il dit. Caden ne sait pas ce qu’il pourrait faire pour se faire entendre mais il craint que ça ne soit déjà trop tard de toute manière. Il ne pensait pas que la jeune femme l’accueillerait comme le messie mais elle était relativement injuste avec lui. Sans doute car elle n’avait pas envie d’être juste, sans doute car elle lui en voulait. Elle lâchait son aigreur sur lui comme la misère s’était emparée du monde : avec un appétit féroce et insatiable. « Tu n’as rien besoin d’entendre de moi car tu sais déjà la réponse. Oui j’aurais pu agir de la manière mature et adulte, j’aurais pu aller parler à Abel pour lui dire qu’il me rendait la vie impossible en ce moment, oui j’aurais pu arrêter de me morfondre de la mort de Ciri et faire quelque chose pour réparer le tout avant qu’elle ne meurt, j’aurais pu être un père pour Chloé si j’avais été moins idiot. J’aurais pu être toutes ces choses mais Malini arrête de parler comme si tu ne me connaissais pas. Cela fait deux ans que l’on partage cette relation, je t’ai donné l’impression d’être une personne équilibrée qui résout ses problèmes par le dialogue en ayant la bonne attitude ? J’ai pris une décision qui s’est révélée profitable au final mais pour de mauvaises raisons. Est-ce que tu crois que Caden Rhodes est la personne qui sait gérer ses problèmes de manière équilibrée ? Est-ce que tu peux me regarder dans les yeux et me dire que tu n’aurais pas pu anticiper que j’allais faire quelque chose de la sorte ? Tout ce que tu fais là Malini, c’est me crier ta colère et le fait que tu te sentes trahi au visage pour ne pas avoir à entendre ce que j’ai à te dire. » La distance entre eux est toujours assez faible et ça ne rend l’échange que plus intense. Le ton de l’homme est monté un peu pendant la conversation car il est convaincu par ce qu’il dit et essaie de le faire passer par ses mots bien que pour le moment ça ne soit pas une franche réussite. Il ne veut pas laisser partir la jeune femme tant qu’elle n’aura pas un minimum baisser les armes envers lui, tant qu’elle se montrera inflexible, il continuera de se battre parce qu’au fond il voudrait qu’elle comprenne, qu’elle pardonne et que tout redevienne comme avant. Mais en réalité, il sait que s’il arrive déjà à préserver une relation cordiale avec elle, ça tiendra du miracle. Il sait reconnaitre quand une cause est déjà perdue.
Sujet: Re: Non mais je peux tout expliquer, non…aie, non pas là c’est sensible. [pv Malini] Sam 19 Aoû - 8:41
Il reste, persiste. Pourquoi est-ce qu'il n'abandonne pas ? Il fait face à un mur. Malini Kapoor est une putain de façade de colère et de ressentiment. Il lui faudra des mois entiers pour qu'elle puisse à nouveau regarder Caden sans avoir envie de lui arracher les yeux. Dans sa famille, on a la rancune tenace quand l'affront est d'une telle violence. Son père lui avait bien dit qu'on ne laissait à personne l'occasion de mal se comporter une deuxième fois. Il lui avait dit que le premier type à lui briser le coeur se prendrait une balle dans le cul. Si son père avait été là avec elle, Caden n'aurait jamais eu l'occasion de lui faire verser une larme. Il vocifère, le bougre, il la traite comme si elle était déraisonnable, comme si elle ne faisait pas d'efforts. Mais qu'il se détrompe, elle faisait un effort monstrueux pour ne pas lui tomber dessus et le soulager de ses attributs masculins gonflant son orgueil. Sa ligne de défense ? Ce n'est qu'un pauvre homme instable et elle aurait dû anticiper ses bêtises. Selon lui, il s'agissait visiblement d'un très bon argument dans cette dispu... discussion. Il ne lui en faut pas plus pour qu'elle réagisse vivement encore une fois. Le ton patronisant l'insupporte. "T'as dit que t'étais pas venu pour te plaindre pourtant j'entends que ça. Et Caden ci, et Caden là. Voyons Malini, arrête de faire preuve de mauvaise foi, je ne suis qu'un déséquilibré, ça m'exempte de toutes conséquences à ce que je fais." L'imitation est grossière, volontairement déformée pour qu'il s'entende, pour qu'il entende ce qu'elle entend. "Alors une fois pour toute, qu'est-ce que tu veux honnêtement ? Je t'ai déjà dit que j'étais pas disposée à te pardonner, pourquoi tu n'acceptes pas simplement et tu passes ton chemin avant que je ne m'énerve franchement ?" Comme si elle n'était pas déjà noyée dans la violence de ses émotions.
Qu'est-ce qu'il croyait ? Si lui-même appliquait ce qu'il disait et prenait le temps de se remettre en question, il verrait que Malini, elle ne fait que se comporter comme elle l'a toujours fait. Le pardon, la compréhension, la tendresse sont des qualités présentes en très petites quantités chez elle. Souvent exclusivement réservées à Silas. "Oui je te connais. Je sais exactement ce que tu cherches. Tu cherches à te faire pardonner, à nettoyer ta conscience pour pouvoir reprendre ta petite vie tranquillement sans avoir à revenir sur ce moment de ta vie où t'as laissé tomber tout le monde. Les autres sont peut-être plus réceptifs à ton petit numéro, mais moi je m'en contrefous. Tu me connais aussi non ? Tu sais que je fais pas dans le pardon. Si tu savais tout ce que j'ai vraiment envie de te faire maintenant, tu resterais pas dans ma ligne de mire." Elle n'est pas du genre à pardonner non, elle est du genre à rendre au centuple. Discuter, comprendre et faire preuve de compassion ? Elle ne sait plus faire. Elle vit avec les lois de la survie, celles qui dictent aux plus acharnés qu'il faut se venger de chaque affront si on ne veut pas avoir l'air faible. Sur ce coup-là, elle a appris à la même école qu'Abel. "Si tu veux vraiment faire les choses bien, vas-y. Va parler à ton frère, va cesser de te morfondre de la mort de Cirilla et sois un père pour Chloé. Mais juste, oublie-moi. J'ai autre chose à faire que de parler de toi et encore toi avec toi." Elle balaie tout d'un geste de la main et recule, sort de la zone de conflit. Malini, elle ne se laissera pas dominer par la colère, elle ne lui fera pas tout le mal qu'elle a rêvé de faire, mais elle peut quand même partir avec toute sa fierté et peut-être un peu sa mauvaise foi.
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Sujet: Re: Non mais je peux tout expliquer, non…aie, non pas là c’est sensible. [pv Malini] Ven 13 Oct - 10:57
La vérité c’est que Caden sait qu’il ne devrait pas continuer de s’entêter et de jouer au jeu du plus têtu avec Malini. Il a beau être borné, il ne l’est certainement pas autant que la jeune femme. Il connait ses propres limites, il a eu longuement le temps de faire le bilan sur sa vie pendant qu’il était caché au fin fond de la forêt. Toutefois, il ne doit pas oublier que ça n’a pas été le cas de tout le monde ici. Malini, et elle a bien raison, est encore trop dans la colère pour se poser et réfléchir à ce qu’il dit. Il a conscience qu’il donne cette impression de vouloir s’épancher et se faire pardonner pour que tout redevienne comme avant. Il ne peut pas l’en blâmer parce que ça serait certainement ainsi qu’il aurait procédé par le passé. Des mots différents dans la bouche d’une personne à qui on ne s’attend pas de progrès, évidemment que cela prendrait du temps. Il estime qu’il a malgré tout fait un pas dans le chemin vers sa réconciliation. Il n’est pas assez stupide pour penser qu’une conversation va suffire à laver l’affront qu’il a commis. C’est pour cela qu’il décide de désamorcer le conflit latent et la conversation en parlant d’une manière qui peut être, ou peut être pas, lui fera comprendre ses attentions cette fois. « Je ne suis pas venue quémander l’absolution Malini. Je sais que j’ai fauté par rapport à toi. Je sais aussi qu’aucune excuse n’est suffisamment forte pour que tu me pardonnes. Je sais aussi que tu ne fais dans le pardon oui mais j’essaierais de l’obtenir. Pas parce que j’ai besoin de quelqu’un qui lave ma conscience mais parce que je pense que la seule manière de faire amende honorable envers toi c’est de tout essayer pour que tu me pardonnes même si c’est impossible. Je suis revenu, et je suis venu te parler parce que c’était la chose à faire. Le Caden que tu connais t’aurait évité aussi longtemps qu’il le pouvait et tu le sais. Si tu veux partir maintenant, je ne te retiendrais pas mais sache que je n’abandonnerais pas non plus. Je n’abandonnerais plus les choses qui comptent pour moi. Et je serais un père pour Chloé même si je n’ai aucune idée de ce que c’est d’être père et que je ne sais pas si je pourrais en être un bon un jour. » Sur ces mots, il décide de se taire. Il a dit ce qu’il pouvait, il a fait ce qu’il pouvait et même s’il sait que ça sera long et complexe d’obtenir le pardon d’une femme comme elle, il veut essayer, se battre pour une chose impossible pour montrer qu’il n’est plus le trouillard d’avant. Pour montrer, qu’il est enfin adulte. Au moins un tout tout tout petit peu.
Sujet: Re: Non mais je peux tout expliquer, non…aie, non pas là c’est sensible. [pv Malini] Dim 22 Oct - 16:56
Le ton change. En fait, il ne change pas tant que ça, c'est juste que maintenant elle l'entend vraiment, son ton. Elle n'entend pas le Caden geignard qui d'ordinaire se plaint de tout, elle entend quelqu'un de beaucoup plus mature qui parle en lieu et place de lui. Pour la première fois depuis le début de cette dispute, elle l'écoute. Peut-être qu'elle a finalement atteint un pic de colère et qu'elle redescend, shootée, inconsciente de la scène jusqu'à maintenant. Elle souffle, détourne le regard – lève largement les yeux au ciel – mais surtout, elle évite de le regarder. Elle évite ses yeux, elle évite la douceur de ses traits, blasée d'avance par le reflux de sentiments qui ne tarderaient. On n'effaçait pas deux ans de relation comme ça. On n'efface pas aussi facilement le parfum d'un autre ni la douceur de ses caresses sur sa peau et encore moins la puissance de son corps. Et il sait aussi comment la manier, il sait quand baisser le ton, quand lâcher l'agressivité. Caden Rhodes qui joue le rôle d'adulte entre eux deux ? C'est bien la première fois. Mais ce n'est pas non plus suffisant pour qu'elle jette l'éponge et qu'elle se laisse caresser dans le sens du poil. "T'es libre d'essayer ouais. Mais je suis fatiguée d'être celle qui doit porter les autres à bout de bras." Soit disant parce qu'elle était forte. Pourtant, elle n'est que lassitude. Et elle, elle n'a personne pour la porter à bout de bras. Il y a bien Beckett pour réchauffer sa couche, mais ça s'arrête à un corps à corps qui fait du bien au moral, sans pour autant résoudre leurs problèmes. Ils ne font que gagner du temps.
"La paternité c'est pas si compliqué que ça si tu mets ta tête dedans. Et ta soeur sera plus que ravie de t'aider. Mais compte pas sur moi, je suis devenue persona non grata de la maison. Jenna a fait pression sur Abel pour me foutre dehors et avec ton frère c'est parti en vrille." Et comme preuve, il y avait un bel hématome qui ornait sa joue et qui commençait à tirer sur le jaune horrible. Il n'avait fait aucun commentaire pour l'instant et elle n'était pas non plus motivée en parler car ça n'aurait fait que raviver les querelles entre Rhodes. Elle soupire. Elle est fatiguée. De tout. Des épreuves. Qu'est-ce qu'elle fait encore là ? Au ranch ? Elle brasse de l'air ici, en déficit de quelque chose sur lequel elle n'arrive pas à mettre le doigt. Les épaules s'affaissent, le corps relâche la pression. Bientôt, ce n'est plus la colère qui déforme les traits de la brune, mais plutôt un profond sentiment d'ennui.
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Sujet: Re: Non mais je peux tout expliquer, non…aie, non pas là c’est sensible. [pv Malini] Jeu 2 Nov - 10:38
Il s’attendait à un rejet complet et à une castration en bonne et due forme. D’une certaine manière, il trouvait que c’était une sorte de victoire. En tous les cas c’était un peu mieux que rien. Il se dit qu’il voudrait à l’avenir être la personne qui soutient Malini et pas celle qui le traine vers le fond pour se maintenir à flot. Il sait qu’il a des montagnes d’efforts à faire mais il se doit de le faire ne serait-ce que parce qu’aussi bizarre que ça puisse lui paraître, il est père maintenant. Du jour au lendemain. Quand il entend Malini, il se demande si le bleu qui orne sa joue est lié à ce nouveau développement. Il ne se rendait pas compte que les choses avaient autant évoluées pendant son absence. Peut-être que d’une certaine manière il était la clé instable d’une voûte fragile. Il n’avait jamais fait attention aux rapports des autres entre eux. Il avait parfois l’impression que Jenna lui était un peu inconnue malgré toutes ces années à vivre à ses côtés. Et Abel et bien Abel restait fidèle à lui-même et particulièrement instable. « Je n’étais pas au courant de tout ça. » La situation est devenue assez compliquée pour elle manifestement. Tombée ainsi en disgrâce, est-ce qu’elle espérait inverser la donne en restant ou n’avait-elle juste nulle part où aller ? « Je commence à me demander ce qui s’est passé d’autre pendant mon absence. » La tentative d’assassinat d’Abel, la mise en abîme de Malini, et sa découverte qu’il était le père de Chloé, cela lui semblait déjà tellement d’informations. Il secoue la tête avec dénégation pas convaincu qu’il peut faire quelque chose. « Jenna et moi tu sais comment sont nos rapports. » Il comptait bien tenter de faire quelque chose à ce sujet par ailleurs, car par bien des aspects, cela avait duré trop longtemps. « J’ai déjà du mal à prendre des décisions adultes en ce qui me concerne. Comment veux-tu que je parvienne à le faire pour un autre être humain ? » Il a un léger rire jaune car sa vie a été une suite de mauvaises décisions prises par des sursauts ou des manques d’ego, dictées par la jalousie et la paranoïa. Il soupire un moment puis se décale pour lui laisser l’espace libre pour rejoindre la porte. « Enfin, je ne veux pas recommencer à me plaindre et tu n’as pas à être responsable de moi. Les habitudes ont la vie dure. »
Sujet: Re: Non mais je peux tout expliquer, non…aie, non pas là c’est sensible. [pv Malini] Jeu 30 Nov - 20:47
Il répond simplement qu'il n'était au courant de rien, et ça suffit presque à faire repartir la fureur de Malini. Evidemment qu'il n'est au courant de rien, il est parti ! Il est parti et il l'a laissée seule à gérer sa famille. S'était-il préoccupé une seule seconde de ce qui aurait pu lui arriver ? Et de ce qui lui est réellement arrivé ? Ou a-t-il simplement balayé toute inquiétude en pensant bien égoïstement qu'elle serait suffisamment forte pour tout porter sur ses épaules ? La brune mettrait sa main à couper qu'il était parti avec la deuxième idée en tête. Mais elle s'abstient de tout commentaire, quand bien même elle avait envie de lui balancer que son exil et sa popularité en baisse était en partie de sa faute et qu'il n'allait pas pouvoir arranger ça avec juste des excuses. Finalement, les mots, les insultes et les mille coups qu'elle s'était imaginée lui donner laissent place à une profonde lassitude. Il n'aura pas droit à un grand éclat de colère, parce qu'elle n'en a pas la force. Elle se sent épuisée, vidée, plus que d'habitude, et elle sait ce qui la met dans cet état : perdre. Elle a tout perdu et la chute est vertigineuse.
Elle lui accorde un dernier regard d'avertissement quand il replonge dans les lamentations et elle se pince les lèvres pour ne pas laisser plus de venin couler. Il se corrige lui-même et se met finalement en dehors de son chemin. Malini fixe la porte avec hésitation. Est-ce que ça se termine là ? Malini et Caden. Caden et Malini. Leur supercherie ne pouvait pas durer éternellement de toute façon... L'un comme l'autre aurait fini par s'éloigner, peut-être par tomber amoureux de quelqu'un d'autre. Et cette pensée s'accompagne aussitôt d'une autre pensée à Bass, et elle se ravise mentalement. Ne pas penser à cette perte là non plus. "La seule personne qui peut t'aider, c'est toi. Et j'essaie pas de faire de la psychologie de comptoir, mais à ce stade, t'es le seul à te mettre des batons dans les roues. Donc maintenant ressaisis-toi !" Elle remet ses affaires bien en place et avec à peine un hochement de tête, elle tourne le dos à leur relation. Deux ans à se tourner autour, à se connaître, à se construire d'une certaine façon l'un sur l'autre, mais aussi à se détruire, à s'user... Il y a un léger pincement au coeur, preuve de son attachement, mais aussi beaucoup d'appréhension. Maintenant, elle est définitivement seule.
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Non mais je peux tout expliquer, non…aie, non pas là c’est sensible. [pv Malini]
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