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 hell is empty and all the devils are here (abel)

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Billie Trager
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MessageSujet: hell is empty and all the devils are here (abel)   hell is empty and all the devils are here (abel) EmptyLun 17 Avr - 10:29






abel & billie
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Elle doit bien admettre que, finalement, la petite ville d'Olympia a quelque chose de charmant, presque reposant. Presque. Si on oublie les morts qui se relèvent au beau milieu de la nuit et sème la pagaille dans les rues endormies. Si on oublie les Cavaliers qui se pavanent comme si ils étaient chez eux. Il faut également oublier la grippe et la lente pénurie de médicaments. Alors oui, en mettant de côté tout ça, Olympia est un endroit charmant où il fait bon vivre. L'avantage, c'est qu'ici il y a de l'air, de l'eau à toute heure et un semblant de vie normale qui ne déplaît pas trop à Billie. En revanche, l'élément qui lui tape constamment sur le système, c'est cette manie qu'on les habitants de croire que tout va bien dans le meilleur des mondes. Comme si Olympia était la seule chose réelle, comme si tout ce qu'il se trouvait derrière les murs de la ville n'existait tout simplement pas. La plupart de ces gens ignorent tout de la vie et ça a le don de l'agacer. Alors elle serre les dents, gardent ses commentaires de vipère au fond de sa gorge et continue de sourire. Elle sauve les apparences, essaie de se montrer digne de confiance et laisse traîner ses oreilles ici et là, récoltant ainsi quelques informations utiles. Malheureusement, elle ne pouvait pas faire dix pas près des sorties de la ville sans que quelqu'un ne la repère. Constamment épiée, suivie même, elle n'a aucun moyen de sortir et d'apporter à Harrison ses observations. A termes, Anita pensera que sa petite espionne est morte. Ou qu'elle est passé du côté de Peyton Yates. C'est vrai que comme leader, la flamboyante rousse était peut-être plus malléable que la rigide Anita Jones. Peut-être. Billie se méfie des apparences et observe avant d'agir définitivement. Elle considère ne pas avoir encore tout vu de la nouvelle personnalité de Peyton Yates. Autrefois, elle connaissait la jeune femme de loin, toujours à fricoter avec Abel Rhodes ce qui avait conduit Billie à se méfier de la rouquine. Quel genre de personne sort avec un type comme Abel Rhodes ? Une déséquilibrée. Une nana désespérée. Quelqu'un d'aussi dingue que lui.  C'est ce qu'elle pensait à l'époque. Aujourd'hui, en voyant Peyton à l’œuvre, elle se dit qu'elle s'est peut-être trompée sur son compte. A voir. De toute évidence, elle n'a pas coupé entièrement ses liens avec la famille Rhodes et cette coalition, peut-être fructueuse un temps, touche finalement à sa fin. Du moins c'est ce que Billie sent. Elle écoute, entend les plaintes, observe les regards de travers lancés aux cavaliers. Peyton va devoir réagir si elle ne veut pas se faire détrôner à son tour. Ça arrange bien les affaires de Billie.

Tandis qu'elle continue son observation discrète, se mêle aux Olympiens insouciants, elle remarque la présence du fameux Abel Rhodes. Elle sourit en coin, se demandant si il est là pour affaires ou pour le plaisir. Un peu des deux sans doute. Elle ne résiste pas à l'idée de l'aborder, ça la titille depuis trop longtemps. Elle a eu l'occasion de revoir Jenna, pour son plus grand déplaisir et se demande si le chef de famille sait ce qu'il s'est passé entre elles. Elle a pu croiser Caden plusieurs fois et leurs relations, bien que pas exceptionnelles, sont restées bonnes. Il n'y a guère qu'avec Abel que le courant ne passe pas. C'est de bonne guerre comme on dit. Rhodes et Trager, les vielles familles ennemies. Une histoire vielle comme le monde. On aurait pu en faire un film pas trop mauvais. A supposer que quelqu'un se souvienne vraiment de ce qu'il est arrivé. Il paraît que c'est une histoire de fesses qui a tout déclenché. Comme souvent. Elle s'approche suffisamment près du Cavalier en chef et de sa monture pour ne pas avoir à crier et lui cracher son venin à la figure. « Tiens, tiens, Abel Rhodes. On est ici pour affaire ou pour le plaisir ? » Un sourire en coin, pas sympathique pour un sou. Il a le don pour faire ressortir la méchanceté qui sommeille en elle. Comme par le passé quand ils étaient gosses. Ou plutôt quand elle n'était qu'une gamine et lui déjà un gaillard.
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Abel Rhodes
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MessageSujet: Re: hell is empty and all the devils are here (abel)   hell is empty and all the devils are here (abel) EmptyMar 18 Avr - 0:10



Billie & Abel
« hell is empty and all the devils are here


S’il avait eu, dès le début de ce partenariat, quelques idées déjà bien dessinées quant à l’avenir d’Olympia maintenant qu’il avait l’occasion de refermer ses griffes dessus, force lui était d’admettre que ce futur qu’il avait imaginait menaçait très sérieusement de s’effriter avant d’avoir eu la moindre chance de concrétisation. D’abord, parce que la cohabitation entre riders et olympiens se déroulaient beaucoup plus mal que ce qu’il avait espéré. Bien sûr, il ne s’était jamais attendu à ce que tout se passe réellement bien entre les deux clans, bien trop différents de par leur nature pour trouver un terrain d’entente satisfaisant tous les critères de chacun, mais il s’était tout de même attendu à voir une amélioration au fil des mois. Or, s’il n’y avait pas eu d’esclandre de taille, si certains s’étaient tout de même intégrés, il fallait bien qu’Abel constate le mécontentement sans cesse grandissant à l’égard de ses hommes, le rejet de leur présence, l’envie tenace de les faire décamper d’ici. Si les circonstances avaient été autres, le moment aurait été propice pour resserrer l’étau autour de la ville, rappeler qu’il valait mieux ne pas trop montrer les dents aux cavaliers.
Seulement, l’état du ranch n’était un mystère pour personne, les ravages de l’épidémie l’avaient laissé bien trop affaibli pour se livrer à ce genre de manoeuvre quand on savait ce que ça générerait de tension supplémentaire alors qu’il n’était pas vraiment en état de l’encadrer et la gérer comme il convenait.
De ce fait, forcément, Abel s’était vu contraint de raréfier ses visites à Olympia : si le printemps n’était d’ordinaire pas la saison la plus chargée, cette année se payait l’exception du siècle avec tout ce qui leur était tombé sur la gueule depuis janvier. Il y avait fort à faire et, fatalement, il n’avait guère trop de temps à perdre en allers-retours jusqu’à la ville lorsque ça n’était strictement nécessaire. Ce pourquoi il n’avait, probablement, jamais remarqué la présence de Billie Trager au sein des olympiens.
Jusqu’à aujourd’hui.

« Trager, quelle surprise. » Réelle confirmait le haussement de sourcil alors qu’à l’entente de cette voix bien connue, il s’était tourné vers la jeune femme, la bride de son cheval à la main. Et il ne prit même pas la peine de dissimuler l’expression de déplaisir qui s’était imprimée sur son visage, estimant inutile de tenter de prétendre quoi que ce soit face à elle. « Je pourrais te retourner la question, qu’est-ce que tu fous ici ? Aux dernières nouvelles, Jones s’était claquemurée dans son trou avec ses taupes. » Bien que sachant la présence de Billie là-bas, il ne s’était guère préoccupé d’aller lui causer lors des rares fois où ils avaient été amenés à se croiser : perte de temps parfaitement inutile selon lui, ils ne s’étaient jamais entendu et c’était un état immuable qui ne risquait certainement pas de changer maintenant. Alors forcément, qu’elle cherche la conversation maintenant piquait tout de même sa curiosité : ou bien elle s’emmerdait et n’avait rien trouvé de mieux à faire que de le lui faire partager (or on savait très bien qu’il ne se priverait pas d’une opportunité de lui renvoyer la balle), ou bien elle avait une idée derrière la tête. « Qu’est-ce que tu veux ? » il finir par lâcher dans la suite de ses pensées, la voix guère plus aimable qu’elle et le regard qui exprimait à merveille toute l’affection qu’il pouvait bien avoir à son égard.
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MessageSujet: Re: hell is empty and all the devils are here (abel)   hell is empty and all the devils are here (abel) EmptyMar 18 Avr - 10:44






abel & billie
« hell is empty and all the devils are here »


Une surprise aussi plaisante pour lui que pour elle. Doux euphémisme. Elle ne s'était pas attendu à le trouver là sur sa route. Une fois Olympia domptée, il faut bien admettre que la ville n'est pas si grande. On en fait cent fois le tour dans une journée, on a le temps de s'ennuyer mais surtout de prévoir les mouvements de chacun. Tout est à sa place, carré, calculé. Trop. On se croirait dans une caserne militaire où il n'y a aucune place pour l'improvisation. Billie est quasi certaine de pouvoir réciter, sans se tromper, où se trouve telle ou telle personne à un moment X de la journée. C'est autant une bonne qu'une mauvaise chose. Finalement, les éléments imprévisibles de ces dernières semaines sont bien les Cavaliers de Rhodes qui vont et vient comme ça leur chante. Si ça arrange bien les affaires de Billie, ça a aussi le don de mettre ses nerfs en boule. Elle n'a eu aucun mal à comprendre leur petit manège et à entendre de la bouche des Olympiens ce qu'elle soupçonnait. Bien sûr que cet arrangement ne convenait pas. Une évidence. Mais au-delà de ça, elle a également pu constater qu'un bon petit paquet de cavaliers se sont retrouvés cloué au lit, la grippe leur pendant au nez. Calculant rapidement un plus deux, Billie en a conclu que les ressources humaines au ranch était au plus bas, ou du moins dans un sacré mauvais état. Un avantage pas si dégueulasse et une information qu'elle a soigneusement compartimenté dans sa petite tête. Ne reste plus qu'à trouver un moyen de se faufiler hors de cette foutue ville de rêveurs. Tâche pas si évidente, quoiqu'on puisse en dire. Elle voit d'ici la tête d'Harrison, pas convaincu pour un sou et Anita hausser un sourcil lui demandant si elle se fout de sa tronche. Oh oui, revenir à la Mine sera une vraie partie de plaisir.

Elle se demande si trahir tout le monde ne serait finalement pas plus simple. Elle pourrait couler des jours heureux ici, se faire une place, creuser son nid. Tout n'est pas à jeter, même si le comportement de la plupart des habitants d'Olympira finirait sans doute par la rendre complètement folle. Des inconscients cherchant à tout prix à garder le passé vivant. Par définition, le passé est passé et donc mort. CQFD. C'est vers l'avenir qu'il faut regarder. Le passé on ne peut que le regretter et s'en inspirer au besoin. Ne jamais oublier. Tout n'est pas à jeter. Après tout, nos ancêtres ont vécu d'une manière pas si éloignée de la situation aujourd'hui. Les morts se relevant n'étant qu'un détail. Olympia a peut-être tout compris. C'est vrai que vivre sous terre a son charme mais à la longue ce n'est peut-être pas la solution la plus viable. Ou la plus plaisante. Point positif du moment et argument de vente non négligeable pour la Mine, et sa leader Anita Jones, la grippe, qui n'a, clairement, épargné personne. Sauf, bien sûr, la dite Mine mentionnée, probablement uniquement sauvée grâce au bon sens d'Anita. Un bon sens qui tôt ou tard lui porterait préjudice. Elle doute sincèrement que ceux restaient dehors, les habitants de la Carrière notamment, accepte de jouer le jeu et de crever dans la boue sans broncher. Ce serait trop beau. Elle hausse les épaules, croise les bras sous sa poitrine. « Disons simplement que j'ai mieux à faire que d'attendre la mort. » Pas faux.Elle s'est trouvé une excuse, une mission parfaite, peut-être suicide, mais parfaite quand même. Au moins, elle était à l'air libre et ça valait bien de risquer sa peau. Le risque de grippe désormais passé, elle ne s'inquiète presque plus de rien. Non pas que la grippe l'inquiétait plus que ça mais faut bien avouer que ça n'aurait pas été très amusant de chopper cette saloperie. Elle se dit que son organisme, depuis le temps, a su se constituer des anticorps dignes de ce nom. Avec toutes les saletés qu'elle a pu accumuler lors de ses diverses missions en territoires ennemis, son corps à fini par piger.

Elle ne peut pas s'empêcher de sourire en coin. C'est stupide, surtout face à un Abel Rhodes qui n'a clairement pas envie de plaisanter. C'est peut-être pour ça que son corps réagit de cette façon. Réaction chimique incompréhensible. « Faire un brin de causette. Rattraper le temps perdu. » Elle plaisante, consciente que ça ne va pas arranger la situation et amener Abel à se foutre en rogne encore plus vite que prévu. « Comment va la famille au ranch ? Et ici ? Puisqu’apparemment tu entretiens du monde dans le coin. » Elle défie son regard, pas prête à lâcher prise. Si les autres détournent le regard face à cet air menaçant qu'il prend, quasi constamment, Billie n'est pas de ceux là, ne le sera jamais. Peut-être parce qu'elle a connu le petit Abel par le passé. Peut-être parce que des teignes dans son genre elle s'en farcissait cinquante à la journée lors de son service dans les forces armées. Ça forge le caractère qu'on dit.

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MessageSujet: Re: hell is empty and all the devils are here (abel)   hell is empty and all the devils are here (abel) EmptyVen 21 Avr - 10:14



Billie & Abel
« hell is empty and all the devils are here


Mieux à faire, qu’elle rétorquait sans vraiment donner de réponse claire. Il hocha la tête, l’air absolument pas convaincu. A quoi s’attendait-il, de toute façon ? Une confession dans les règles, la justification précise de sa présence ici alors qu’elle devrait croupir bien à l’abri sous des tonnes de roc ? Abel n’avait pas jugé utile d’insister, se contentant simplement de prendre note de sa présence ici ; il questionnerait qui de droit afin d’essayer d’obtenir quelques explications plus intéressantes, inutile de chercher à prolonger plus que nécessaire cette “entrevue” non planifiée avec Billie. Néanmoins, il ne pouvait pas nier que sa présence ici éveillait quelques soupçons en ce qu’elle n’avait rien à y faire, et que le ton vague de ses propos n’était rien venu expliciter là-dessus.
La suite lui arracha un ricanement moqueur difficile à réprimer tandis qu’il la considérait d’un air vaguement amusé. « Ma famille va très bien, mais depuis quand t’en as quelque chose à foutre au juste ? » Mensonge éhonté quand on savait ce qu’il en était réellement, il était après tout le seul Rhodes à vivre présentement sur les terres du ranch (si on ne comptait pas son fils), ignorait tout de la situation actuelle de sa sœur, encore plus celle de son frère, et le décès de son père n’était pas si vieux qu’il s’en soit déjà guéri. Mais qu’elle soit au courant de tout ça ou non n’avait pas vraiment influé sur sa réponse : il n’avait simplement pas la moindre envie de causer famille (sujet particulièrement sensible en ce moment) avec elle. Et il se doutait bien qu’elle devait probablement s’en ficher elle aussi, sauf si d’aventure il échappait quelques informations qu’elle pourrait utiliser à bon escient. « Mais je ne manquerai pas de t’envoyer une carte postale la prochaine fois, si les détails t’intéressent tant », persifla-t-il. « Pour rattraper le temps perdu. » Il avait repris ses propos, rictus sardonique accroché au coin des lèvres.
Cependant, elle ne lui ferait pas avaler que sa seule raison de le confronter ici était la simple envie de prendre des nouvelles. Alors bien sûr, l’allusion à peine voilée dans sa dernière phrase ne lui avait pas échappé, sauf qu’il n’avait pas envie d’y répondre, et qu’il décida volontairement de l’ignorer tant qu’elle ne se déciderait pas à poser une question plus concise là-dessus. Il savait très bien où elle voulait en venir, toutefois. « Alors quoi, tu voudrais pas qu’on cause de la pluie et du beau temps aussi ? Cesse de tourner autour du pot et abrège, j’ai pas de temps à perdre avec toi et tes conneries. » Au temps pour le brin de causette. L'agacement que la seule présence de son interlocutrice avait déjà le ton de susciter pouvait déjà se lire dans son attitude, le simple fait d'être correct avec elle représentant déjà un effort en soit. Et pourtant elle ne lui avait même pas encore donné l'occasion de s'énerver contre elle.
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MessageSujet: Re: hell is empty and all the devils are here (abel)   hell is empty and all the devils are here (abel) EmptyDim 30 Avr - 17:12






abel & billie
« hell is empty and all the devils are here »


Elle hausse simplement les épaules, encore une fois, un sourire un peu trop effronté sur les lèvres. Jouer avec Abel Rhodes n'est peut-être pas l'idée la plus brillante du siècle. Mais faut bien avouer que ça a quelque chose d'amusant. La famille Rhodes elle s'en fout comme de la dernière pluie. Pas son problème. Ça l'avait été. Avant. Quand Jenna comptait encore pour elle. Quand leur amitié avait un sens. C'était loin tout ça et la petite dernière de la famille Rhodes s'était avéré aussi pourrie que le reste. La pomme de tombe jamais loin de l'arbre. Désormais, Billie mettait toute la famille dans le même sac. Sauf peut-être Caden à qui elle portait toujours une forme d'affection. « Je voulais juste être polie, un peu civilisée. » Comme les gens ici. Olympia vous fera cet effet. A force d'y traîner, Billie prend des automatismes presque normaux, parle pour ne rien dire. Bref, elle redevient presque humaine. « Paraît que ça se fait dans le coin. » Les bras toujours fermement croisés sous sa poitrine, elle examine Abel, cherche à y déceler quelque chose, n'importe quoi. Elle ne sait pas ce qu'elle cherche en fait. Le visage d'Abel reste une énigme, un morceau de chair fermé, impénétrable. Autant que ses paroles. Il ne laisse rien filtrer, aucune informations ayant une quelconque valeur. Rien. Elle sait que Jenna est encore coincée à la Mine et ça l'arrange bien de ne plus y être elle-même. Elles n'ont pas à se supporter, à se croiser et à se cracher leur venin à la figure. Caden ? Elle ne sait rien à son sujet. Aux dernières nouvelles, il est toujours au ranch. Pas de doute que la mort de Cirilla a dû le secouer. Billie, elle, s'en contre fiche. Et d'ailleurs, ce n'est pas ce qui la préoccupe. Non pas que tout ça lui ait jamais occupé l'esprit. Elle a autre chose à faire que de penser aux Rhodes et à leurs petits soucis. Chacun son merdier. Elle laisse échapper un léger rire, plus moqueur que rieur, pas chantant du tout. Un petit air narquois.  Le voilà le Abel Rhodes dont elle se souvient. Jamais le temps de rien, surtout pas de trainer et de causer. Faut que ça avance ! A croire que sa seule présence agace le cavalier suffisamment pour lui faire perdre définitivement son sang froid. Voilà qui promettait d'être intéressant. « La météo c'est pas vraiment mon sujet de prédilection. » Elle joue avec le feu. Elle ne devrait vraiment pas mais elle ne peut pas s'en empêcher. A voir la tête d'Abel, il est à deux doigts de lui sauter à la gorge. Ou de tourner les talons. « J'ai compris, c'est pas ton truc non plus. Bon. Dans ce cas, parlons plutôt de tes affaires ici à Olympia. » Elle fonce dans le tas tête baissée, passe  l'attaque sans avoir trop réfléchi à son plan. Elle sait bien qu'il trouvera toujours un moyen d'éviter de révéler quoique ce soit. Mais, avec un peu de chance, elle parviendra à lire entre les lignes. Peut-être qu'elle trouvera un petit quelque chose pour le mettre à genoux. Des miettes à rapporter à Anita. Tout serait bon à prendre. Mais avant qu'il ne lui réponde, avec un venin mortel, pas de doute, Billie en rajoute une couche. « Le Ranch n'est plus assez grand ? » Elle est certaine qu'il cherche à asseoir sa position ici aussi. Certaine qu'il cherche à étendre son pouvoir. Et il réussira sans doute. Olympia n'oppose pas une grande résistance. Ils n'en ont pas les forces. Abel peut donc se pavaner comme un roi dans les rues de la ville. C'est aussi simple que ça dans la tête de Billie.

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MessageSujet: Re: hell is empty and all the devils are here (abel)   hell is empty and all the devils are here (abel) EmptyDim 7 Mai - 15:58



Billie & Abel
« hell is empty and all the devils are here


Elle était contrariante, Billie. Il n’aurait su dire pourquoi, exactement, mais c’était l’effet qu’elle lui faisait, à se tenir debout juste devant lui avec ses bras croisés et son air narquois. Il avait la fâcheuse envie, viscérale, totalement gratuite, de lui envoyer un poing redessiner son minois et y effacer ce sourire horripilant. Qu’elle ravale, une fois n’est pas coutume, son petit rire et ses expressions. Et puis elle s’acharnait, elle continuait d’insister afin de prolonger la discussion, mais quelle image cherchait-elle à donner, au juste ? Est-ce qu’il fallait qu’ils prétendent bien s’entendre et converser ainsi comme deux personnes normales ? Depuis toutes ces années où ils se connaissait, c’était probablement le face à face le plus long qu’ils aient jamais eu, du moins sans se balancer quelques injures bien senties au visage.
Or Abel n’avait pas la moindre envie de faire un effort, pas alors que ça ne lui rapporterait rien de se plier à cet exercice. La seule personne qui en sortirait gagnante, c’était Billie, parce que c’était elle qui posait toutes les questions et il était évident qu’elle cherchait à grappiller des informations. Le rider était bien trop méfiant pour imputer cet intérêt soudain à une simple curiosité personnelle, on ne pouvait pas le blâmer pour ça. De toute manière, il ne se serait pas montré plus enclin au dialogue même s’il avait cru l’inverse. « Est-ce que tu t’imagines vraiment que je vais te faire un compte-rendu de mes affaires ici ? » Probablement que non, il ne la tenait pas en haute estime mais il ne la croyait pas stupide pour autant. « Ça te regarde pas, à ce que je sache. T’es même pas concernée par ça. Va jouer aux fouilles-merde ailleurs si tu tiens tant que ça à tes réponses, moi j’ai pas que ça à foutre. » Après tout, il lui avait demandé deux fois déjà ce qu’elle lui voulait et il s’était montré plutôt clair dans sa formulation. Autant dire que ça l’énervait qu’elle ne lui rende pas la pareille là-dessus. « Alors si tu veux bien, on va s’en tenir à ça. Mais ce fut un plaisir de renouer avec le bon vieux temps en ta compagnie, sache-le. » Enfin, qu’elle le veuille ou non, il n’entendait pas vraiment lui laisser le choix de toute façon : contrairement à Billie, a priori, il n’avait pas envie de jouer, encore moins de passer du temps avec elle si ce n’était pas absolument nécessaire. Et ici, elle n’avait rien à lui offrir qui méritât son attention, alors pourquoi gaspiller quelques minutes qui pourraient être employée à bien meilleur escient ailleurs ?
Abel avait à peine refermé la bouche et conclu la tirade sur son plus beau rictus hypocrite qu’il lui tournait de nouveau le dos sans prendre le temps d’attendre qu’elle puisse lui préparer une réplique : bien plus intéressé par la possibilité de couper court à cette rencontre plutôt que par le fait d’écouter ce qu’elle pouvait bien avoir à lui dire de plus, il avait repris sa progression là où elle l’avait interrompu net quelques minutes plus tôt avec son apostrophe, et entreprit d’entraîner son cheval quelques mètres plus loin, là où Olympia avait bien été obligée d’aménager un espace afin que les cavaliers puisse y parquer leurs montures pour le temps qu’ils passaient dans l’enceinte de la ville.
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MessageSujet: Re: hell is empty and all the devils are here (abel)   hell is empty and all the devils are here (abel) EmptyLun 8 Mai - 10:58






abel & billie
« hell is empty and all the devils are here »


C'est elle qui a toutes les cartes en main. Elle connaît les enjeux de cette conversation pas si anodine. Elle l'a cherché. Elle maîtrise leur petite entrevue, ou du moins espère sincèrement être le maître du jeu sur ce coup. Abel a l'air tendu, clairement à bout de nerfs. Ce n'est pas bien difficile de sortir Abel de sa léthargie. Elle le connaît bien ce cow-boy un peu rustre qui userait bien de ses poings plutôt que de sa langue. On ne peut pas  dire qu'ils aient jamais eu l'occasion de se battre. Plus jeunes, ils se lançaient des insultes bien senties au visage. Rien de plus. Billie n'était qu'une gamine un peu paumée, lui un homme avec une vie déjà bien tracée. Après toutes ces années loin l'un de l'autre, à s'oublier, à changer, à mûrir, on pourrait croire qu'ils vont mettre de côté leurs vielles et stupides rancunes. Mais non. Pas si mûrs que ça finalement. Ils se cherchent et bientôt ils en viendront inévitablement aux poings. Billie n'est plus une gamine, elle a pris du gallon, de l'assurance. Des types comme Abel elle en a combattu un paquet au cours de sa vie. Avant et après la fin du monde. Elle n'a plus vraiment peur. Et c'est peut-être ça qui en fait quelqu'un de dangereux, quelqu'un qui se tient en permanence au bord d'un gouffre immense. Elle ne sait pas où se tient Abel et ça n'a pas d'importance. Elle en a assez vu, assez entendu. Hors de question de le laisser filer en toute impunité. « Je suis ici, tout comme toi et tes hommes, donc ça me concerne. » Elle n'est pas une membre de la communauté d'Olympia à proprement parler mais ça il n'est pas censé le savoir. Elle est piquée au vif, bien déterminée à ne pas le laisser avoir le dernier mot. « T'essaie clairement d'étouffer cette ville ! » Elle a haussé le ton. Elle perd le contrôle. Il a finalement réussi à la faire sortir de sa carapace de sécurité. « Tu crois que tout ici t'appartiens ? Tu es peut-être à la tête de ton putain de ranch mais le reste du monde ne t’appartiens pas Rhodes ! » Elle le regarde sourire et ça la met encore plus en rogne. Il va s'en aller. Fuir sans plus de cérémonie. Pas question de laisse]r faire. « Habitue toi à me trouver plus souvent sur ton chemin. Olympia n'est pas à toi. Pas encore. T'as peut-être su conquérir le cœur de Peyton, mais sa tête est dévouée à cette ville et ses pieds bien ancrés dans son sol. » Elle ne sait pas ce qui est pire. Le fait qu'il se marre ou qu'il décide de mettre un terme à cette charmante conversation. « Tu crois vraiment que le moment venu elle te choisira ? Elle est trop pragmatique pour ça mon vieux. » Les quelques âmes vivantes du coin se sont arrêtées pour les regarder. Ou plutôt pour froncer les sourcils et désapprouver le ton de Billie. Elle a perdu ses moyens, s'est emportée. Il a réussi à l'énerver pour de bon et elle en tremble presque. Elle le rattrape finalement, referme sa main sur son bras, l'oblige à se retourner. « T'en a pas marre de fuir ? »

Spoiler:

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MessageSujet: Re: hell is empty and all the devils are here (abel)   hell is empty and all the devils are here (abel) EmptyLun 8 Mai - 21:05



Billie & Abel
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On ne  ne pourrait pas dire qu’il n’aurait pas essayé de partir avant que les choses ne dégénèrent, Abel. Et en même temps, s’octroyer le plaisir de lui faire ravaler sa morgue, alors que chacun de ses cavaliers qui dépassaient les limites ici s’exposait à une sanction, aurait été l’hôpital se foutant de la charité. Conscient de ne pas être chez lui même si son comportement, la manière qu’il avait de donner l’impression qu’Olympia était sienne, il fallait bien qu’il se tienne un minimum, qu’il refrène son envie de lui administrer la correction qu’elle semblait réclamer à cor et à cri de par son impertinence et son manque de respect. Il s’était éloigné, donc, ignorant les accusations sans chercher à les nier, et puis doucement tout s’était cassé la gueule. Peyton était entrée dans l’équation alors qu’il avait volontairement cherché à la laisser de côté à chacune des allusions de la miner et Billie, sans crier gare, avait définitivement jeté aux oubliettes son sang froid devant le peu de réaction qu’il s’évertuait à lui renvoyer. « Et toi, tu me crois bête au point de penser à ce genre de scénario ? Il n’y a même pas de choix à faire. » Forcément quand elle attaquait de front le sujet sensible, il daignait enfin se fendre d’une réponse. Sauf que si elle cherchait à le blesser par cette manœuvre, c’était un coup dans l’eau : Abel ne nourrissait aucune illusion quant à ce qui était susceptible d’arriver un jour (qui arriverait forcément, d’ailleurs, ce n’était qu’une question de temps) et, quel que soit le nom qu’il fallait donner à cette espèce de relation tordue dans laquelle les deux leaders se perdaient, il lui apparaissait évident qu’elle n’avait pas la moindre chance face à des conflits plus importants. Il choisirait son camp et elle, le sien, et tout ce qui était au milieu n’aurait plus qu’à voler en éclat comme cela aurait dû arriver depuis longtemps déjà.
Abel n’avait pas eu le temps de faire un pas de plus qu’elle lui attrapait le bras, le forçant à se retourner pour lui faire face de nouveau. Le mécontentement transparaissait clairement dans le regard glacial qu’il lui jeta mais elle semblait s’en foutre comme d’une guigne. Lui, il fuyait ? L’idée lui fit retrousser les coins de ses lèvres sur un rictus carnassier alors que ses poings se serraient et que tout son corps se contractait dans l’expectative de ce qui allait arriver. La question s’était tout juste éteinte sur les lèvres de Billie que son poing venait lui viser le ventre sans la moindre retenue : elle l’avait cherché, elle était servie. Le cheval, libéré de l’emprise sur son harnais, fit un écart et s’éloigna de quelques mètres mais son cavalier ne s’en souciait guère, l’animal n’irait pas bien loin de toute manière. « Tu sais quoi ? Va bien te faire foutre, Trager. » Elle l’avait lâché sous la force du coup mais il ne comptait pas lui laisser le temps de retrouver son souffle pour la cogner de nouveau, et tant pis pour les badauds qui se retrouvaient à devoir assister à ça.
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Billie Trager
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MessageSujet: Re: hell is empty and all the devils are here (abel)   hell is empty and all the devils are here (abel) EmptyMar 9 Mai - 11:55






abel & billie
« hell is empty and all the devils are here »


Elle perd son sang froid. Erreur monumentale. C'est comme si toutes ses années d’entraînement, ses séances de yoga, son self-control, s'envolaient d'un coup. Il avait suffit d'un rien. Abel Rhodes. Ce mec est magique. Elle sait que laisser sa colère l'envahir de la sorte n'apportera rien de bon. Il n'est pas du genre à s'éloigner, à laisser courir. Il va répliquer et tout Olympia sera là pour assister à la scène. Elle fout en l'air sa mission, se rabaisse à des bassesses humaines. C'est stupide. C'est ce qu'il arrive quand on pense avec ses émotions plutôt qu'avec sa tête. Ramener Peyton dans l'équation ce n'était certainement pas la chose la plus intelligente à faire. Sur le moment, ça lui avait semblé logique. Elle n'avait pas pu s'en empêcher.

Pas de choix à faire. Ça la fait sourire. Elle a envie de rire mais ce n'est pas le moment. Inévitablement, il y aura un choix. Elle est peut-être trop sûre d'elle, s'imagine savoir ce qu'il se trame entre les deux leaders. Elle n'est pas complètement folle, loin d'être aveugle. Au-delà d'une relation de travail, au-delà de leurs joyeuses parties de jambes en l'air, Billie est convaincue qu'il y a des sentiments là-dessous. Mais comme on parle d'Abel Rhodes et Peyton Yates... Ces sentiments sont violemment relégués dans un coin poussiéreux. Elle en est sûre parce qu'elle-même préfère taire ces sentiments qui l'emprisonnent, lui font trop peur au fond. Vivre au jour le jour avec la mort qui vous observe ça n'a aidé personne. Fondamentalement humain, on reste apeuré par les choses basiques de la vie. Même le grand Abel Rhodes n'y échappe pas.

D'erreur en erreur, Billie scelle son destin. La suite ne s'affiche pas encore dans sa tête et pourtant c'est inévitable. A quoi s'attendait-elle en allumant Abel de la sorte ? Il a sa réputation et elle est bien placée pour savoir qu'il ne laisse personne lui parler sur ce ton. Encore moins une vulgaire ombre de son passé. Elle ne voit pas le coup venir, toute concentrée qu'elle est sur son visage déformé par la colère. Elle n'a pas eu le temps de réagir. Elle encaisse le coup. Le souffle coupé pendant des secondes qui paraissent une éternité, elle recule de quelques pas sous l'effet de la douleur qui lui transperce le corps. Elle ouvre la bouche sans qu'aucun son n'en sorte, son cri se répercute seulement dans sa tête. Ses oreilles sifflent au son de la voix d'Abel. Elle n'a pas le temps de se reprendre qu'elle voit déjà, du coin de l’œil, son ennemi l'assaillir à nouveau. Pas question d'encaisser cette fois. D'un geste vif, elle l'esquive, en profite pour lui asséner un bon coup de pieds dans le ventre qui a le mérite de l'éloigner, de lui offrir quelques secondes de répit. Elle se tient à nouveau droite, le corps déjà ankylosé mais prête à en découdre. Elle se fiche pas mal des quelques habitants qui assistent à la scène, choqués ou pas. Et tant pis si elle fini dans une cage. Elle aura au moins passé ses nerfs sur cet abrutit.

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Abel Rhodes
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MessageSujet: Re: hell is empty and all the devils are here (abel)   hell is empty and all the devils are here (abel) EmptyMer 10 Mai - 0:27



Billie & Abel
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Elle savait se battre. Ce n’était pas une surprise en soit, parce que ce genre d’aptitudes pouvait se deviner dans la manière qu’avait une personne de se mouvoir, de réagir à certaines stimulations. A la vérité, il aurait été déçu de constater que Billie était tout juste fichue de provoquer sans rien avoir derrière pour asseoir son impertinence et sa langue trop pendue. Et devant la riposte qui ne se fit pas attendre, Abel sut d’entrée de jeu qu’elle allait être un sacré morceau.
La suite des évènements ne le détrompa à aucun moment : très vite, le cavalier entra dans une mécanique purement instinctive alors que les coups pleuvaient de part et d’autres. Si elle bénéficiait de l’expérience d’une formation militaire, Abel avait eu sept ans pour perfectionner des bases déjà bien présentes, s’endurcir, apprendre sur le tas et dans des conditions qui ne toléraient pas d’erreur puisqu’en cas d’échec, c’était généralement la mort qui attendait sur le pas de la porte. Sept ans en pleine apocalypse, c’était bien assez suffisant pour être capable de tenir tête et puis, sa hargne et sa tendance marquée à la violence n’avaient jamais été un secret pour personne.
Mais Billie, elle lui donnait tout de même bien du fil à retordre et ça faisait bien longtemps qu’il ne s’était pas impliqué dans un corps à corps où son adversaire n’avait pas eu ce répondant. L’issue du combat était incertaine mais c’était cette même incertitude qui exacerbait la passion qu’il mettait dans chacune de ses répliques et l’empêchait de se draper dans une arrogance qui l’aurait fatalement amenée à commettre des erreurs. Il y avait, dans chaque empoignade, chaque coup de poing, ou coup de pied qui portait ses fruits, la frustration d’années passées à se détester et à ne l’exprimer que par le verbe. Alors, et même s’il avait à la base voulu éviter d’en arriver là, prétendre que ça lui déplaisait aurait été mentir : il prenait son pied.
L’affrontement dura une éternité, ou seulement quelques minutes : la notion du temps n’existait pas vraiment dans le tumulte, mais il était probable que ceux qui avaient assisté à la naissance de cet accroc au beau milieu des rues d’Olympia n’étaient pas restés bêtement plantés là à admirer le spectacle. Abel se retrouva brusquement séparé de Billie et il lui fallut bien quelques secondes à se démener comme un beau diable avant de se rendre compte de la présence des gardes qui n’entendaient pas vraiment laisser deux diables se rouler par terre dans la poussière de leur si précieuse ville. La lucidité lui revint avec cette interruption forcée alors que, toujours animé par sa colère, il réalisait la stupidité de ce comportement. Ce n’était pas d’avoir cédé à la violence, ce qu’il regrettait (il avait trop de fois eu envie de lui faire manger ses dents pour être pris de remords), mais qu’ils n’aient pas eu l’initiative de régler leurs comptes en privé, à un endroit où ils n’auraient pas risqué la moindre interruption. Et maintenant, c’était trop tard. « C’est bon, lâche-moi putain », il lança avec humeur à celui qui le retenait encore alors qu’il se dégageait de son emprise, le souffle encore court et l’orgueil aussi amoché que ses poings.  

Spoiler:
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MessageSujet: Re: hell is empty and all the devils are here (abel)   hell is empty and all the devils are here (abel) EmptyVen 12 Mai - 20:01






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Ce n'était pas prévu au programme de sa journée, pas même de son séjour entier à Olympia. Elle pensait pouvoir éviter les conflits, surtout les plus nocifs comme celui-ci. Elle aurait dû se douter qu'engager une joute verbale avec Abel Rhodes ne pouvait que se solder par un combat acharné de poings. Elle l'avait bien cherché. Et, si il était évident qu'elle allait le regretter d'une manière ou d'une autre, à commencer par la douleur qui irradierait tout con corps une fois l'adrénaline redescendue, elle se donnait à fond. Les coups pleuvaient de chaque côté, ni l'un ni l'autre ne voulant lâcher son adversaire, être le premier à capituler. Elle avait quelque chose à prouver et une colère depuis trop longtemps restée en sommeil, qu'elle avait besoin d'extérioriser. Elle se défoule sur le corps de son ennemi, crache sa haine, hurle sa rage. Il n'y a plus rien d'autre. Plus d'Olympien les observant, plus de ville parfaite, plus de Mine, plus d'Anita, plus de mission à la con. Rien. Comme un animal enragé, elle donne et reçoit des coups douloureux. Ils n'ont pas l'air de vouloir mettre fin à leur querelle qui ne fait que croître de minutes en minutes. Depuis combien de temps sont-ils là ? Difficile à dire. Pas plus de quelques minutes. Impossible. Ils auraient pu continuer jusqu'à ce que l'un d'eux tombe à terre, que l'autre le roue de coups jusqu'à épuisement, jusqu'à que l'un des deux s'évanouisse. Ou pire. On en décida autrement. Billie perçoit des cris et sent des bras l'empoigner avec force, la tirer en arrière sans qu'elle ne puisse rien y faire. Elle se débat, aveugle à tout bon sens, l'adrénaline pompant dans ses veines, tapant contre ses tempes. On la maintient violemment et bientôt elle n'a plus la force de se battre. Le souffle court, elle cesse lentement ses mouvements, se laisse faire. Elle entend quelqu'un lui intimer de se calmer, murmure presque rassurant dans ses oreilles. Elle respire difficilement, sans doute à cause de quelques côtés cassés. Du sang coule jusque dans sa bouche, inonde son palais du liquide chaud au goût de fer. Elle crache à ses pieds, mélange de salive et de sang. Elle regarde Abel être contrôlée comme elle. Elle sourit encore, sans trop savoir pourquoi. Sans doute parce qu'elle a réussi à l'amocher. Peut-être parce que ça lui a fait un bien fou d'enfin se défouler. Surtout sur Abel. L'occasion ne se représentera sûrement plus. Elle en a bien profité. Maintenant, il est temps d'assumer les conséquences. Elle lance un dernier regard rageur à Abel. « On se revoit bientôt Rhodes ! Améliore ton crochet du droit d'ici là. » Dernier affront lancé alors que l'adrénaline la possède encore, la pousse à se montrer sûre d'elle. Beaucoup trop sûre. Elle est effrontée Billie et s'en fout. On l’entraîne contre son gré loin de la scène et bientôt elle disparaît derrière une bâtisse, entraînée vers la prison de la ville où elle passera une nuit sans dormir.




THE END
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