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 ready for the (fun)eral

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MessageSujet: ready for the (fun)eral   ready for the (fun)eral EmptyVen 10 Fév - 2:39

Été 2015.


ABEL
&
MO

IF KARMA DOESN'T HIT YOU, I FUCKING WILL
La cavalerie approche, et les échos qui retentissent dans la ville morte offrent à l'atmosphère des allures bibliques. Ce n'est pas la première fois qu'Eliott entend les sabots de ce groupe fouler le sol, bien qu'il n'ait jamais eu l'infortune de croiser les survivants montés sur ces chevaux. Cependant, cette fois le brouhaha est proche, trop proche. Tiré de son sommeil, il a la gorge sèche et le bide en vrac, les idées embrumées par un fond de whisky qui coule encore dans ses veines. Il est bien, dans cette maison qui empeste la poussière, et qu'il squatte depuis quelques jours maintenant. Il pense même pouvoir pousser le vice jusqu'à y rester encore une bonne semaine, aux vues des rations qu'il y a dégoté; et c'est bien rare ces temps-ci de trouver quoique ce soit dans les placards. La menace des cavaliers n'est cependant pas à ignorer, et il en est bien conscient. D'un autre côté, ça fait presque deux mois qu'il n'a pas croisé une autre âme, et ça commence à le démanger. Depuis qu'il a mis en place son petit manège des bonbons, ce n'est généralement que des morts qu'il arrive à croiser. L'idée lui est venue pendant une journée d'ennui, il y a un mois, à peu près, et croyez-le, en cinq ans d'apocalypse, quand la peur des infectés finit par s'atténuer, des journées d'ennui ce n'est pas ce qui manque. Il s'est dit qu'il y avait des gens comme lui, dehors, errant pour trouver un toit sur et de quoi manger. Il a aussi remarqué que bien souvent, ils voyageaient chargés, avec de beaux sacs bien remplis et surtout des armes, rendant impossible à Eliott muni uniquement d'une pauvre machette de les attaquer. Un jour, il a mis la main sur de la mort aux rats, et l'idée a fini par germer dans son esprit, son esprit tordu et meurtrier. Il lui a suffit de trouver des emballages de bonbons dans la quelque centaine de placards qu'il a écumé, et y glisser ces bonbons d'un tout autre type. Il les a ensuite planté dans des maisons abandonnées, qu'il a surnommé ses "tapettes à souris", et a pris l'habitude de les visiter une fois par semaine pour voir si son petit tour a fonctionné. Honnêtement, il ne pensait pas qu'une personne ayant survécu cinq ans à la résurrection des morts puisse se faire avoir aussi facilement, c'était plus une idée comme une autre pour donner un but à ses journées, une petite étincelle, mais c'est pourtant ce qui est arrivé il y a quelques jours, quand il a découvert une infectée toute neuve, sac de randonnée sur le dos et sang au bord des lèvres. Si l'apocalypse a bien réussi une chose chez lui, c'est de le rendre capable de n'importe quelle crasse, la pire qu'on puisse imaginer, sans lui faire ressentir la moindre once de culpabilité. Il lui faudrait certainement un sacré coup de poing dans le nez pour qu'il parvienne de nouveau à ressentir quoi que ce soit, et encore, la douleur, ce n'est pas sur que ça le bougerait tant que ça.
Quand il entend un cheval bien distinctement fouler le sol tout près de la maison, et le groupe se disperser pour fouiller le environs, il prend sa décision, et se lève du lit, se disant qu'il va bien falloir y passer. Quitte à se faire découvrir par un groupe d'hommes armés jusqu'aux dents, autant le faire avec un semblant de dignité. Il s'étire lentement, et le long du chemin qui le mène en bas des escaliers, il fait craquer chaque partie de son corps, finissant par ses doigts, avant de s'allumer son avant-dernière clope. Peut-être sa dernière si le destin n'est pas clément. Le pire, c'est qu'il ne ressent rien, rien du tout. Il pourrait se faire exploser la cervelle dans moins de deux minutes, et il s'en fout. Il va peut-être crever, mais ces cinq années d'errance derrière lui lui font se demander si pendant tout ce temps, il a été en vie. Lui qui hait l'être humain, le manque d'une personne à torturer à ses côtés le rend dingue, plonge son monde dans l'ennui.
Débraillé, sa machette reposant gentiment dans son étui le long de son pantalon, les cheveux en vrac et portant un vieux T-Shirt jadis blanc, maintenant éclaboussé de tâches de sang, il s'éclaircit la gorge, et ouvre la porte d'entrée dans un grincement. Il tombe presque nez-à-nez avec un homme, et tire une bouffée sur sa cigarette, l'air de rien. Il lève les mains en l'air calmement, pour montrer qu'il n'est pas une menace, la clope au bec, puis plonge sa main droite dans sa poche, en sortant son invention, l'offrant au creux de sa paume à l'inconnu qui se tient devant lui.
« Un bonbon ? » propose-t-il, innocent, comme on offrait avant des friandises aux gamins venant harceler le voisinage pour Halloween. Il est con, vraiment très con, et pour la première fois depuis un certain temps, il ressent un truc, bien enfoui, une envie d'exploser, kamikaze, d'en finir enfin avec cette demi-vie.
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Abel Rhodes
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MessageSujet: Re: ready for the (fun)eral   ready for the (fun)eral EmptyDim 12 Fév - 21:13



Mo & Abel
«  ready for the (fun)eral


Une fois arrivé sur la placette centrale de la ville désertée, le groupe s’était dispersé selon quelques ordres précis. Ils savaient qu’ils seraient tranquille dans cette zone parce qu’elle avait été nettoyée récemment, une diversion ayant attiré la plupart des morts-vivants à l’extérieurs où ils avaient été massacrés avec un soin tout particulier. C’était plus simple de procéder ainsi plutôt que d’avoir à s‘aventurer dans les rues sur la pointe des pieds et avec milles précautions pour franchir ne serait-ce qu’une dizaine de mètres : le risque de se retrouver coincé, pris dans un étau de putréfiés affamés, se retrouvait sinon éliminé, largement amoindri. Bien sûr, ils savaient très bien qu’ils n’étaient pas pour autant à l’abri de tout danger, que ce soit rôdeurs restés en arrière ou bien raiders d’un autre groupe visant le même endroit qu’eux : ils restaient sur leurs gardes, ils investissaient juste les lieux avec plus d’assurance. Les sabots des chevaux claquaient sur le bitume défoncé, annonçant un groupe qui n’avait pas peur de se montrer au grand jour et le message, donc, était clair : mieux valait ne pas les faire chier car il y aurait du répondant.

La porte s’ouvrit à la volée devant Abel alors que, après avoir mis pied à terre, le rider s’avançait tout juste vers cette dernière et s’apprêtait à poser la main sur la poignée. Devant l’apparition soudaine de l’individu, il eut un premier mouvement de recul instinctif alors que sa main se portait directement vers le manche de son couteau Bowie – plus efficace à cette distance qu’un pistolet dont le coup serait parti au jugé.
Mais l’individu n’avait rien d’impressionnant et tandis qu’il analysait le danger éventuel, Abel n’estima pas utile de tomber directement dans une attitude offensive. Son regard froid le détailla de pied en cap sur l’espace d’une ou deux secondes, notant le t-shirt marron de sang séché aussi bien que l’arme pendant le long de son pantalon. Un silence un peu bizarre plana entre eux alors qu’ils se jaugeaient mutuellement, mais il fut vite rompu, et d’une manière si peu conventionnelle qu’elle surprit le concerné et lui arracha un ricanement. Bon point pour l’étranger ? Non. « Ta gueule. » répliqua-t-il à la question, dédaignant la friandise offerte dans le creux de la paume. Définitivement non. L’humour n’avait jamais été une forme d’approche très concluante avec l’aîné des Rhodes, et certainement pas quand elle émanait d’un individu débraillé qui avait en plus le défaut de lui faire obstacle. Enfin pour peu qu’il s’agisse d’humour d’ailleurs car en vérité il n’en savait rien et n’était guère enclin à réfléchir sur le sujet. « Remballe ta merde et fais-moi le plaisir de dégager d’ici. Dépêche. » Eh bien au moins comme ça c’était clair. Et Abel, comme à son habitude, s’introduisait auprès des inconnus de la manière la plus agréable et polie qu’il connaissait. Enfin, au moins n’avait-il pas encore dégainé d’arme, on pouvait y trouver une subtile amélioration de ses manières. Si l’individu obtempérait sans faire de vague, peut-être même qu’il n’en garderait pas de séquelles – lesquelles, dans le langage d’Abel, se traduisaient généralement pas une balle dans le crâne ou quelque chose d’équivalent et de plutôt définitif.  
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MessageSujet: Re: ready for the (fun)eral   ready for the (fun)eral EmptyLun 13 Fév - 23:23

ABEL
&
MO

IF KARMA DOESN'T HIT YOU, I FUCKING WILL
Eliott arrache un mouvement de recul au cavalier, mais ne semble pas du tout l'impressionner. Il le toise comme il jetterait un coup d’œil à une éclaboussure de boue sur sa chaussure, un parasite dont il pourrait se débarrasser en deux secondes. Eliott remarque qu'il est armé, et ne s'attendait pas à moins que ça. Avec sa pauvre machette, il ferait presque pitié. Alors pourquoi se frotter au grand méchant loup ? Sincèrement, la seule réponse valide, c'est qu'il s'emmerde à mourir. L'apocalypse, ça a été drôle, les premières années. Un vrai bordel comme il les aime, un bain de sang à n'en plus finir, puis ça s'est calmé. Et aujourd'hui, son esprit pervers n'est plus satisfait, parce que les idées fusent mais il n'y a plus de cobayes sur lesquels expérimenter. Tout le monde s'est regroupé dans des camps, on ne sait où, et rares sont les âmes sur lesquelles il parvient à tomber. Alors oui, peut-être qu'ouvrir la porte au cowboy c'est du suicide, mais au point où il en est, c'est peut-être pas une si mauvaise idée. Ah, et niveau crise, il n'a presque plus de clopes aussi, et ça c'est un drame qu'il faut souligner.  

La proposition de la friandise arrache un ricanement à l'inconnu, avant qu'il ne lui demande cordialement de fermer sa gueule. Eliott esquisse un sourire en coin, essayant d'analyser l'homme qui lui fait face. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il en impose, avec ses airs supérieurs qui donnent surement à quiconque le croise l'impression que le monde entier lui appartient. Il ne serait pas surpris d'apprendre que c'est lui le chef des cowboys. C'est d'ailleurs avec autorité qu'il lui demande de dégager, et en vitesse. « Je vois qu'on ne passe pas par quatre chemins, j'aime ça. » note-t-il, ne se débarrassant pas de son sourire. Eliott tire de nouveau sur sa cigarette, puis prend le bonbon entre son pouce et son index et le fait voler d'une pichenette. Avec un peu de chance, un des abrutis de chevaux de la cavalerie l'avalera et se retrouvera avec des défécations plutôt désagréables pour quelques jours.

D'un soupir, il fait ressortir la fumée de sa bouche, observe un instant l'horizon, faussement pensif, avant de regarder de nouveau l'inconnu, droit dans les yeux. « Le problème, c'est que cette maison est orientée plein sud. Une mine d'or dans l'coin, si tu veux mon avis. Ça me ferait vraiment chier de devoir déguerpir. » S'improvisant agent immobilier, il n'a qu'une idée en tête: s'attirer les foudres du cavalier. Il jette sa clope de la même façon qu'il s'est débarrassé du bonbon, parce que son petit doigt lui dit qu'il va peut-être bientôt avoir besoin de ses poings libres. Il reste planté là, un sourire collé à ses lèvres, pas menaçant, juste chiant, la seule chose qu'il sache vraiment faire. Il attend une réponse du cowboy, et s'il s'énerve, tant mieux, c'est le but, c'est ce qu'il veut.
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MessageSujet: Re: ready for the (fun)eral   ready for the (fun)eral EmptyJeu 16 Fév - 21:35



Mo & Abel
«  ready for the (fun)eral


Bien entendu, cela aurait été beaucoup trop simple si l’individu avait pu simplement se contenter d’obtempérer bien gentiment à la sommation d’Abel. Il se serait tiré d’ici, et peut-être qu’un des cavaliers lui aurait tiré dessus par réflexe (un ombre mouvante dans un coin de ville tout juste vidé ce n’est jamais bon signe et dans le doute, mieux vaut faire feu avant de vérifier) mais lui, au moins, il aurait été tranquille et tout à fait libre de faire ce que bon lui semblait.
Mais non : il fallait que l’autre s’obstine, qu’il riposte, et qu’en plus il continue de jouer au con. De mieux en mieux, songea Abel avec une naissance d’agacement clairement détectable dans la contraction de sa mâchoire, ses yeux qui se levèrent au ciel suite à la dernière remarque, enfin quelques petits tics corporels qui ne trompaient pas. « En toute honnêteté, je m’en fous complètement de ce que tu me causes, là. Si tu te sens d’humeur bavarde, va raconter ta vie à un rôdeur. (ou à son canasson, pour ce que ça l'intéressait) Mais en attendant, je t’ai demandé poliment de décarrer et j’ai pas vraiment pour habitude de me répéter. » Poliment, oui, parfaitement : disons qu’il ne lui avait pas braqué sur la tronche la gueule béante de son pistolet avec son index fin prêt à en écraser la gâchette.
Brièvement, le rider se demanda s’il s’agissait de sa baraque, s’il se trouvait face à un planqué qui avait réussi à s’accrocher tant bien que mal au fil des années et qui rechignait à présent de se faire piller de sa seule possession. Puis il décida que la réponse ne l’intéressait pas, quelle qu’elle soit : à présent, les biens appartenaient à qui montrait la plus forte volonté de se les approprier. Et Abel, de la volonté, il en avait tout un chargeur plein dans l’arme qui dormait dans son holster, et certainement pas l’habitude de se laisser marcher sur les pieds par le premier petit con impertinent croisé sur sa route. « Ma patience a des limites. » Pour lesquelles on n'avait le plus souvent besoin que d’une poignée de secondes afin de les atteindre, autant dire que le compteur était déjà pratiquement écoulé.
Après, généralement, Abel cessait d’être poli. La résistance face à son autorité, c’était pas vraiment son truc, au rider. Et si l’étranger n’avait pas encore écopé de quelque chose d’un peu plus violent que quelques mots tirés d’un vocabulaire mal dégrossi, c’était tout simplement parce qu’il avait encore droit au bénéfice du doute, ou du moins quelque chose s’y apparentant. Mais à en juger par sa gueule (et on sait que l’aîné des Rhodes était très prompt à porter des jugements définitifs en ne se basant que sur l’apparence et le premier ressenti), Abel ne croyait pas vraiment trouver encore quelque chose d’intéressant sous cette couche d’insolence crasse qui ne méritait qu’un bon coup de poing afin de se faire remettre les idées en place.   
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MessageSujet: Re: ready for the (fun)eral   ready for the (fun)eral EmptyJeu 2 Mar - 13:08

ABEL
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Sans le moindre scrupule et surtout sans craindre les conséquences de ses paroles, Eliott continue son petit manège, testant la patience de l'inconnu, avec l'envie très prononcée de le faire sortir de ses gongs par sa connerie légendaire. Il ne sait pas trop pourquoi, ça lui est venu comme un désir soudain, totalement irrationnel. Quand on veut survivre dans un monde où les morts sont revenus à la vie et où le restant de l'humanité se fait la guerre, mieux vaut ne pas venir titiller le premier caïd venu toquer à sa porte. C'est peut-être ça, la réponse à tout. Peut-être que survivre, ça ne lui suffit plus. L'ennui a toujours été son Némésis, sa bête noire. C'est pour ça qu'il s'est toujours entouré de victimes, de personnes à qui rendre la vie impossible par son sadisme trop prononcé et son insolence légendaire.

Mais que lui reste-t-il, maintenant ? Maintenant qu'il n'y a plus rien d'autre que la recherche de nourriture pour ne pas crever de faim, la quête d'une cachette pour ne pas se faire repérer par les hordes de rôdeurs et les survivants, eux aussi en quête de chair fraîche. Il n'y a plus rien; seulement la constance du "rester en vie", une vie fade, morne, vide.

L'agacement commence à pointer le bout de son nez chez l'inconnu, et c'est pas trop tôt. Eliott parierait tout ce qu'il a -c'est à dire pas grand-chose- qu'il a le droit à un traitement de faveur de la part du jeune homme face à lui, qu'il imagine bien être du genre à être facile de la gâchette. La sentence demeure la même dans les paroles irritées du cavalier, il faut qu'il dégage, et le plus tôt sera le mieux. Il indique ensuite que sa patience a des limites, et c'est justement là-dessus que compte Eliott, à vrai dire.

Eliott, toujours décontracté, pose son épaule contre l'encadrement de la porte, comme s'il se contentait d'avoir une conversation agréable avec un voisin du quartier. Il baisse un instant les yeux vers le sol mis à mal par le manque d'entretien et les intempéries, tout en affichant un petit sourire satisfait. « Je n'en doute pas une seule seconde, » répond-il du ton le plus détendu possible, affichant clairement que les menaces de l'inconnu ne lui font pas le moindre effet. Il lâche un petit soupir, comme celui de quelqu'un qui doit prendre une décision et qui peine à trouver ses mots. Puis, finalement, il se décide. « Bon... Si c'est tout ce que tu as à raconter, tu m'excuseras, mais j'ai du ménage à faire, » lâche-t-il le plus naturellement du monde, certain de provoquer enfin la rage attendue chez monsieur patience. Comme si de rien n'était, il tourne le dos et commence à rentrer à l'intérieur de la demeure sans fermer la porte derrière lui, persuadé qu'il ne pourra faire que quelques pas avant de recevoir enfin une réponse appropriée à son manque total de respect.
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MessageSujet: Re: ready for the (fun)eral   ready for the (fun)eral EmptyLun 6 Mar - 22:24



Mo & Abel
«  ready for the (fun)eral


Force était de constater que le petit jeu de l’inconnu, quelle que soit la finalité que ce dernier cherchait à lui conférer, marchait pour l’instant à merveille. Mais à sa décharge, il avait gagné le gros lot avec Abel : entre son manque de patience et sa propension marquée à la violence, le rider fonçait la tête la première dans les provocations de l’autre. L’orgueil froissé par ce manquement criant à l’autorité qu’il voulait imposer à tous, il se laissait mener par le bout du nez sans se rendre compte qu’il allait exactement où on l’attendait.
Quoiqu’au final, est-ce que cela avait réellement de l’importance ? L’insolent cherchait une distraction, Abel un défouloir, au moins leurs intérêt concordaient, le duo fonctionnait, restait à savoir si tout le monde allait s’en tirer avec la satisfaction d’une lubie assouvie.

Alors, évidemment, le point culminant fut atteint lorsque l’individu tourna les talons sur une énième remarque à la nonchalance enrageante. Le cavalier, qui s’était déjà bien trop perdu en avertissements et bavardages à priori inutiles, n’eut pas un mot pour l’arrêter : pas du genre à compter jusqu’à trois avant d’envisager une potentielle punition, il estimait que les quelques paroles à valeur d’ordres qu’il avait bien daigné lâcher à la face de l’autre avaient fait leur temps.
Du coup, il lui emboîta le pas, pas dans le but de lui coller au cul mais simplement dans l’intention claire et nette de l’empêcher d’instaurer une distance trop grande entre eux. Deux foulées rapides, et sa main se lança vers le col de l’individu, les doigts s'agrippent au t-shirt. L’intention de le déséquilibrer était claire puisque dans l’instant qui suivit, il le tracta brutalement vers l’arrière et son autre poing n’attendit que la bonne opportunité pour viser et frapper au visage, après tout Abel était un homme de parole et mettait un point d’honneur à appliquer ses avertissement à la lettre. L’amour de la violence, toujours prêt à se manifester lorsqu’il était furieux, se cristallisa dans ses coups ; malgré sa taille et sa physionomie aux antipodes d’une armoire à glace, Abel était une brute qui aimait se battre et puisque l’inconnu lui avait offert l’occasion sur un plateau d’argent, il fallait au moins espérer qu’il ait du répondant, qu’il s’érige en un adversaire digne de ce nom susceptible de tenir suffisamment longtemps pour qu’il puisse épancher sa colère dessus.
Notez que même à ce stade, l’idée d’une défaite lui était inconcevable, encore un coup de son ego sans doute, ou de l’habitude de voir plier les autres devant lui. Ce n’était pas pour rien qu’il était toujours vivant et leader après cinq ans d’enfer, quoiqu’un retour de flamme ne soit pas à exclure à force de le voir se gonfler dans son dédain d’autrui.

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MessageSujet: Re: ready for the (fun)eral   ready for the (fun)eral EmptyMer 8 Mar - 19:43

ABEL
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Et c’est parti pour le fun. Enfin, le fun, tout est relatif, étant donné qu’Eliott est sur le point de se faire salement casser la gueule. L’inconnu ne prend pas la peine de répondre aux mots enrageants et puériles du maître de maison qui retourne tranquillement à l’intérieur. Une éventuelle réponse verbale laisse en effet place à la violence attendue, et lorsqu’il entend l’autre lui emboîter le pas,  Eliott est comme un gosse le matin de noël. Alors, est-ce qu’il va utiliser ses poings ? Sortir un couteau pour lui redessiner le portrait ? Un flingue, peut-être, pour prouver sa supériorité de manière explosive et sans trop s’essouffler ? Ce qui lui tord le ventre, à cet idiot cinglé, ce n’est pas la peur, c’est l’excitation. Enfin, quelque chose se passe, enfin, la routine laisse place à l’inattendu, venant briser le cercle vicieux d’une survie monotone.

Il sent la main de l’inconnu l’attraper par le T-Shirt pour le tirer vers l’arrière, et ça le déséquilibre. Une seconde plus tard, c’est un poing qui vient le percuter en plein visage, premier impact d’un certain nombre  d’autre coups qui vont suivre, assurément. Eliott laisse s’échapper un grognement de douleur suivi d’un rire satisfait, étrange pour la situation, presque celui d’un junkie qui a enfin sa dose. Ses réflexes auraient pu lui permettre de se défendre un tant soit peu mais il a décidé de ne pas répliquer, ou du moins pas maintenant, parce que ça ne pourra que faire enrager plus son agresseur. Eliott n’est pas un as pour jouer de ses poings, mais il sait se débrouiller. Dans le cas qui se présente à lui, il a au moins l’humilité de reconnaître que si ce type en a après sa peau, il l’aura sans le moindre problème.

Dans la précipitation et avant que l’autre n’ait le temps d’enchaîner avec un autre coup, Eliott fait un pas en arrière pour se distancer un peu du prochain assaut. Sa joue lui fait un mal de chien mais il accueille cette sensation avec les bras grands ouverts. Relevant la tête en vitesse, il remarque soudain qu’il n’est pas vilain du tout, son assaillant, mais c’est peut-être un peu tard pour envisager l’idée de le draguer ; sans compter qu’il pue l’hétérosexualité. Il utilise alors cette brève observation pour s’attirer un peu plus les foudres du cavalier, parlant rapidement avant qu’il ne se décide de lui en coller une autre : « Si tu voulais qu’on se rapproche toi et moi, y’avait qu’à demander. Y’a une chambre à l’étage. » Eliott indique de la tête les escaliers qui trônent au milieu de l’entrée, persuadé que sa remarque fera mouche. Qui a dit que les envies suicidaires n’étaient pas amusantes ? Très franchement, Eliott n’a jamais été aussi proche de la mort, tournant autour de ce qui lui semble être un big boss prêt à lui régler son compte d’une minute à l’autre s’il ne se met pas à fermer sa gueule, et il s’amuse comme un petit fou.
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MessageSujet: Re: ready for the (fun)eral   ready for the (fun)eral EmptySam 11 Mar - 15:45



Mo & Abel
«  ready for the (fun)eral


A partir du moment où Abel était sorti de ses gonds et avait ouvert la porte à ses pulsions déjà contenues à grand peine du à son énervement et au comportement de l’autre, il n’y avait plus de retour en arrière possible. Lui-même ne savait pas bien où il allait avec ça, à quel moment s’arrêterait-il, et peut-être bien qu’il allait le buter pour son impertinence, il avait besoin de faire sortir la frustration accumulée ces derniers temps par un enchaînement d’éléments tous plus fâcheux les uns que les autres.
Sauf que l’autre, il ripostait pas.
Et il ricanait de se faire frapper, complètement siphonné du bulbe à priori s’il fallait en juger par son attitude. D’abord la provocation, ensuite l’absence de défense, l’air de l’ahuri heureux de s’être mangé une mandale dans la tronche… ça aurait pu l’interpeller, Abel, mais à ce stade c’était déjà trop tard pour le freiner de toute manière. Ses coups, l’étranger les avait encaissé sans faire mine de vouloir y répondre. Ce n’était pas le propre de quelqu’un qui ne savait pas se battre : ceux-là adoptaient généralement une posture défensive, essayait au moins de se protéger voire de placer une réplique qui, même faible, pouvait avec un peu de chance toucher sa cible. Non lui, il avait clairement essuyé l’agression volontairement. Alors lorsqu’il se mit hors de portée du rider, celui-ci ne chercha pas à enchaîner directement derrière. La méfiance le tint sur ses gardes : est-ce qu’il planifiait quelque chose, est-ce qu’il était tombé dans le panneau et qu’un piège n’allait pas tarder à se refermer sur lui ?
Il n’avait même pas touché à sa machette, qui pourtant était un avantage de poids contre quelqu’un qui se battait à mains nues.
En revanche et pour ce qui était des traits d’esprit, il semblait ne pas avoir l’air de vouloir lâcher le morceau. Alors sans surprise, la provocation marcha à merveille. « Ta gueule », il lâcha tout d’abord, dieu que c’était facile de le faire monter sur ses grands chevaux quand la colère et l’envie de violence habitaient déjà tout son être. Et la méfiance de nouveau posée à côté, il brisa l’écart encore une fois tandis qu’il avait daigné reprendre la parole pour quelques mots enduits de fiel, envoya un uppercut le cueillir au creux de l’estomac et suivit le mouvement de recul pour le repousser vers le mur dans le même élan. Ses mains enserrèrent le tissu de son haut dégueulasse alors qu’il le cognait contre les vieilles pierres, se plaquant pratiquement contre son corps dans la manœuvre. « Tes pratiques de dégénéré, tu peux bien te les garder pour toi. » Entre deux respirations, les paroles avait été crachées avec dédain, tout juste un instant avant qu’il ne frappe de nouveau. « Défends-toi, fils de pute ! »  
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MessageSujet: Re: ready for the (fun)eral   ready for the (fun)eral EmptyLun 13 Mar - 23:01

ABEL
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La remarque d'Eliott a l'effet escompté et le cavalier lui crache un autre "ta gueule" avant de se jeter de nouveau sur lui. Cette fois, il n'attaque pas le visage mais choisit de viser le ventre, dans lequel il lance un coup de poing qui vient directement couper la respiration de l'emmerdeur professionnel. Là, c’est vrai qu’il rigole moins. Il se met à tousser, incapable de remplir ses poumons d’air suite à l’impact. Il tente de faire son possible pour ne pas vomir ses tripes sur le sol miteux de l’entrée tandis que son dos vient claquer contre le mur derrière lui, poussé par la puissance du choc. « Tes pratiques de dégénéré, tu peux bien te les garder pour toi. » ’Bienvenue au Moyen-Âge’, c’est certainement ce qu’il aurait répondu si son corps un peu trop bousculé ne l’empêchait pas de répondre quoi que ce soit. « Défends-toi, fils de pute ! » Les vilains mots ! Eliott aurait pu s’énerver à l’évocation de sa mère, mais il doit avouer, que oui, c’est une pute – simplement pas dans le sens conventionnel du terme. Puis, non, en fait c’était une pute, parce qu’il a vraiment du mal à imaginer qu’elle ait pu survivre plus d’une semaine à l’apocalypse, trop occupée certainement à garantir la sécurité de sa montagne de chihuahuas.

Le poing est prêt, et Eliott s’apprête à essuyer un nouveau pain quand il se décide enfin à réagir, juste un petit peu, certain que ça engendrera encore plus de haine dans les réactions de monsieur-pas-content qui semble bien prêt à lui redessiner le portrait. Décroisant ses mains avec lesquelles il s’était entouré les côtes par réflexe, il se contente de repousser le cavalier de ses paumes en poussant sur ses épaules avant qu’il ait le temps de lui asséner un autre coup. « Ça t'emmerde, hein, que j’te frappe pas ? » réplique-t-il, le souffle toujours court, profitant d’un bref moment de répit offert par la distance qui les sépare de nouveau pour le faire rager de plus belle. Sur quoi pourrait-il bien l’attaquer, à présent ? Eliott ne manque jamais d’idées en la matière, et il trouve les mots aussi rapidement qu’il est possible, comme si c’était pour lui une seconde nature de se foutre de la gueule du monde. « C'est pas ça que vous voulez, toi et ta clique montés sur vos grands chevaux ? Pisser le plus loin et n'obtenir aucune résistance parce que vous avez de jolis poneys ? » Il dit ça avec le dédain le plus total, avant de tousser encore une fois, toujours secoué par le coup qu’il a reçu. D’autres suivront, ça, il vient de s’en assurer. Reste à savoir combien de temps ce petit jeu va continuer, combien de temps l’inconnu va tenir avant de l’envoyer voir si les pâturages sont plus verts six pieds sous terre.
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MessageSujet: Re: ready for the (fun)eral   ready for the (fun)eral EmptySam 18 Mar - 15:18



Mo & Abel
«  ready for the (fun)eral


Repoussé, enfin, il recula de quelques pas sous la pression des paumes de son assaillant alors qu’il commençait presque à désespérer d’une réaction quelconque de sa part. Et quoique pas vraiment satisfaisante, celle-ci valait toujours mieux que rien.
Sauf si ce n’était que pour causer de plus belle, ne tarda-t-il pas à réaliser. face à ce type qui avait visiblement plus de verbe que de bon sens. A se demandait ce qu’il foutait encore aussi frais et vaillant après sept ans d’errances apocalyptiques. Donc soit il avait le cul bordé de nouilles et avait réussi à tirer son épingle du jeu pour chaque rencontre fâcheuse (et il y en avait, Abel n’étant certainement pas le pire connard en ce monde où tous les coups étaient désormais autorisés sans restriction), soit il cachait bien son jeu et tardait foutrement à le lui dévoiler. Le cavalier penchait plus pour la seconde option, il ne croyait plus vraiment à la chance, ou alors pas sur une aussi longue durée. Et puis avec une grande gueule derrière, mieux valait avoir quelque chose pour la défendre.
Alors évidemment que ça l’emmerdait qu’il se contente de causer sans agir derrière ; c’était un bon comme si un vieux relent de ce qui aurait pu jadis être un principe éthique remontait à la surface pour signaler qu’il s’acharnait sur quelqu’un sans défense, que c’était pas franchement réglo. Que s’il avait simplement besoin de se défouler et frapper un coup, autant s’en prendre à un sac de sable qui lui, au moins, avait la qualité incontestable de ne pas parler. « Ce qu’on veut, c’est pas franchement tes oignons à l’heure actuelle » riposta-t-il face à son dédain marqué. Et bien sûr que chaque pique qu’il lui balançait remplissait merveilleusement bien son office quand il s’agissait d’asticoter davantage Abel, même si l'agacement (encore qu'à ce stade-là de son état, le terme ne convenait probablement plus guère) n'était à lui seul pas suffisant pour aveugler suffisamment le leader qu'il se transforme en une simple bête brute uniquement désireuse de frapper sans discernement. Les paroles insolentes ne méritaient tout au plus qu'un vulgaire coup de grâce, le plaisir qu'il tirait d'une bagarre se trouvait, quant à lui, dans les stimuli qu'envoyait l'ennemi. Du moins dans un cas de figure comme celui-ci où il n'avait à l'égard de l'autre rien qui justifiât une haine inconsidéré ou un désir de revanche. « Tu ferais mieux de te concentrer sur ce que tu veux, toi. » La respiration précipitée due à l’action, il n’avait pas réitéré ses assauts tout de suite, se contentant de rester là où il se tenait depuis que son adversaire l’avait écarté et dévisageant ce dernier d’un regard brûlant de son besoin d’action, le corps tendu et un peu ramassé sur lui-même, prêt à réagir au moindre signal pour replonger dans l’action aussitôt. « Parce que si tu cherches simplement à crever comme une pauvre merde, suffisait que tu le dises dès le début. » Quoiqu'il n’aurait certainement pas gaspillé ses précieuses munitions pour une face de con pareille, ça n’en valait pas le coup.
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MessageSujet: Re: ready for the (fun)eral   ready for the (fun)eral EmptySam 18 Mar - 17:36

ABEL
&
MO

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Ce n'est pas suffisant. Il aura beau insulter l'homme en face de lui autant qu'il veut, Eliott sent bien que ce qui sort de sa bouche voit son effet amoindri à mesure que le temps passe, à mesure que le cavalier commence à le cerner un peu plus. Elle fait sa difficile, Calamity Jane… Pourtant provoqué, l’inconnu ne frappe pas une troisième fois, et se contente à son tour de faire usage de la parole pour continuer le combat. « Ce qu’on veut, c’est pas franchement tes oignons à l’heure actuelle. » réplique-t-il, et Eliott veut bien lui accorder qu’il a raison. Au final, il n’en a que faire de leurs agissements, c’est la première fois qu’il tombe vraiment sur eux. Dans le passé, il a simplement entendu des sabots au loin, sans trop en être inquiété. « Tu ferais mieux de te concentrer sur ce que tu veux, toi. » Il y a quelque chose qui se débloque à l’intérieur de son crâne, quelque chose qui fait clic, quelque chose de foncièrement mauvais. C’est la couche de folie qui veut remonter à la surface, un dépôt qu’il essaie à tout prix de cacher. Se mordant la langue, il voudrait cracher tous les mots qui lui viennent à l’esprit, mais il se retient avec la plus grande des peines. C’que j’veux ? C’que j’veux c’est que vous creviez, tous, un part un, la gueule grande ouverte. Toute ta clique de bouseux et toi, puis même le monde entier, mais ça c’est bien parti vu l’apocalypse qui nous est tombée dessus. J’supporte personne, pas le moindre être humain. Rien que de te voir, j’ai envie d’te butter, je sais pas pourquoi, t’es pourtant pas vilain à regarder. Mais foutre le feu au monde entier, c’est pas vraiment dans mes cordes, si ? Moi, tout c’que je sais faire, c’est faire chier le monde, faire souffrir les autres, j’ai rarement l’occasion de les achever. N’avoir personne à mes côtés ça me bouffe, parce que j’ai personne à torturer, mais à la vue de qui que ce soit, j’ai envie de gerber. Alors ouais, j’pense que m’éliminer c’est sûrement la meilleure des façons de palier à ça, et tu vas m’aider, ok ? Tu vas me frapper jusqu’à ce que je sache plus comment je m’appelle, parce que c’est à ça que tu sers, monsieur l’cow boy aux airs de grand chef. C’est une exécution et c’est mon choix, j’veux que tu me buttes, et bien salement si possible, j’veux laisser une trace sur cette planète pourrie, même si c’est que mon sang sur le paquet.

Eliott a une absence, si bien qu’il entend à peine les mots que le cavalier prononce ensuite. Il comprend l’idée générale, néanmoins. « Parce que si tu cherches simplement à crever comme une pauvre merde, suffisait que tu le dises dès le début. » Voilà qu’il vise en plein dans le mille, bien joué, c’est exactement ça. Eliott se rend compte qu’il a les poings et la mâchoire serrés, et sait que ça n’annonce rien de bon. Ou peut-être que si ? Si au final la seule solution c’est qu’il rende les coups, alors il n’a qu’à laisser parler son instinct, parce que c’est exactement ce qu’il lui dicte de faire. Il n’a pas la moindre de chance de vaincre le cavalier, et ça il le sait très bien, ce n’est pas ce qu’il recherche de toute manière. Changement de tactique, c’est parti. Eliott lève les yeux au ciel, et prend une grande inspiration. « Tout bien réfléchi, je crois qu’te casser la gueule, ça me plairait. » C’est un mensonge mais tant pis, ça sert à sa cause. En prononçant les derniers mots et sans prévenir, il réduit la distance entre eux et vient enfoncer un poing dans la joue de son adversaire, puis l’autre, profitant de l’effet de surprise pour frapper deux fois. Volontairement, il s’arrête là, persuadé que l’autre aurait trouvé le moyen de contrer un éventuel troisième pain. Il fait aussi rapidement que possible un pas sur le côté, près d’une fenêtre, en secouant sa main droite qui a pas mal morflé, les genoux légèrement pliés en position de combat, s’attendant à ce que le cavalier réplique en une fraction de seconde.
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MessageSujet: Re: ready for the (fun)eral   ready for the (fun)eral EmptyDim 19 Mar - 16:39



Mo & Abel
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Et d’un, puis de deux coups qu’il se ramasse en plein visage avant d’avoir le temps et le réflexe de se protéger. Finalement, sa provocation aura touché à son but et l’autre enfin abandonné ses jolies paroles pour daigner lui donner un peu d’action. A ce stade là, autant dire qu’il n’y croyait plus, d’où son absence de réaction dans les premières secondes cruciales qui avaient permis à son compagnon de le toucher à deux reprises. Abel avait baissé sa garde, mais il ne pouvait s’en prendre qu’à lui : à force que l’autre ne réagisse pas à ses assauts, sa vigilance avait faibli tandis qu’il se persuadait d’être face à un bon à rien. Alors la détente soudaine l’avait prise de court et les poings avaient claqués, fendant la pommette, faisant couler le sang. Momentanément sonné, il porta ses mains au visage (mais trop tard), cracha par terre (il avait mordu sa langue sous le premier impact et le sang n’avait pas tardé à envahir sa bouche) puis embraya aussi sec sans attendre d’avoir retrouvé un minimum de clarté dans ses pensées. La riposte de l’inconnu avait aidé à balayer les derniers résidus de résistance qui existaient encore chez lui face à l’idée d’un tabassage en bonne et due règle : en prouvant qu’il était finalement capable de se défendre, il réaffirmait son statut de danger potentiel.
La lutte s’engagea, pour de bon cette fois : la grande gueule avait cessé de l’ouvrir pour se concentrer sur l’offensive et Abel, encensé par le répondant auquel il avait enfin droit, s’en donna de plus belle. Bientôt, les deux hommes ne tardèrent pas à rouler au sol au milieu des débris divers qui en jonchaient les moindres recoins. De manière pas si surprenante, il ne fallut pas longtemps au rider pour parvenir à prendre le dessus – on avait remarqué dès le début qu’il semblait avoir un amour pour la violence bien plus prononcé que son adversaire, et les combats au corps à corps ne lui étaient certainement pas étrangers – et bientôt il se retrouva à califourchon sur l’autre survivant, les poings serrés et les phalanges en sang d’avoir trop frappé, salement écorchées. La douleur viendrait, mais plus tard, quand le feu de l’action se serait complètement consumé et qu’il n’en resterait plus que les cendres. En attendant, le combat l’aveuglait et il ne maîtrisait plus ses coups, incapables de définir à quel moment il fallait s’arrêter, incapable d’ailleurs de se rendre compte que ledit moment était peut-être déjà passé. Alors lorsqu’il se stoppa finalement, il était à bout de souffle, et une douleur sourde se diffusait dans tout son corps bien qu’il n’en sache pas l’origine (ou les), ne sachant pas précisément à quels endroit on l’avait touché, meurtri. Il se redressa, prit appui sur le corps de son adversaire pour se relever, puis s’accrocha aux aspérités du mur, peu sûr de son équilibre alors que l’air peinait encore à retrouver un chemin de va et vient correct jusqu’à ses poumons. Et quand sa victime desserra les mâchoires une dernière fois malgré les difficultés évidentes qu’il avait pour parler, Abel le fit taire d’un sale coup de ranger dans la gueule. Qu’il crève, putain, ou au moins qu’il se fasse oublier une bonne fois pour toute !
Le silence qui suivit fut un peu lourd, très étrange avec ce retour subit du calme, mais il n’avait pas vraiment la tête à s’en formaliser. Vidé de sa colère jusqu’à la dernière goutte, et soudainement emprunt d’une certaine lassitude, il contemplait la scène d’en haut, un peu écœuré peut-être par ce qu’il venait de faire maintenant qu’il pouvait observer l’individu avec plus de détachement.
Mais c’était un peu trop tard pour s’en rendre compte.
Alors il glissa une clope entre ses lèvres fendues, la main un peu tremblante qui peina à allumer le zippo et porter la flammèche jusqu’à l’extémité du rouleau de tabac. Quelques bouffées salvatrices plus tard, il s’éloigna de ce triste théâtre et termina de faire ce pour quoi il était initialement venu.


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MessageSujet: Re: ready for the (fun)eral   ready for the (fun)eral EmptyDim 19 Mar - 17:51

ABEL
&
MO

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Le combat se met réellement en marche, enfin, et l’issue semble être déjà toute tracée. Eliott ayant frappé le cavalier, ce dernier n’a plus de raison de retenir ses coups, et ça se sent dès qu’il réplique. Un spectateur extérieur aurait sûrement pris plaisir à les regarder valser ainsi, parce qu’on peut vraiment dire qu’ils dansent bien, tous les deux ; si on en oublie le sang qui gicle, c’est presque harmonieux. C’est l’inconnu qui mène la danse, sans le moindre doute, prenant le dessus sans aucun mal. Eliott réplique parfois, quand il y parvient, mais n’arrive jamais complètement à se faire entendre ; ce n’est pas ce qu’il souhaite, de toute façon. Il veut crever, se faire achever, là, maintenant, par ce mec dont il ignore tout. C’est une mise à mort à laquelle Eliott a donné son accord, la recherchant comme d’autres survivant recherchent de la bouffe. Partir avec un grand boom, c’est ça qu’il souhaite ; un grand boom, ou dans son cas, six échos de son crâne contre le sol, et un coup de pied en pleine gueule. C’est une dérouillée qu’il prend, purement et simplement. Finalement, il perd conscience, et sa dernière vision embrumée est celle des yeux du cavalier et leur bleu bien trop clair, animé uniquement par un accès de rage. Au moment où il sombre, Eliott croit que c’est la dernière chose qu’il verra dans sa vie, et pense brièvement avant succomber qu’il aurait bien troqué les prunelles de l’inconnu contre celles de Charlie.

Tu vas me frapper jusqu’à ce que je sache plus comment je m’appelle, parce que c’est à ça que tu sers, monsieur l’cow boy aux airs de grand chef. C’est bien ça qu’il a pensé, avant de se mettre à son tour à frapper ? Et bien voilà, son vœu est à présent exaucé. Le cow boy en question s’en retourne à ses occupations, comme si ce qu'il venait de faire n'était qu'une simple formalité, quelque chose qu'il avait déjà fait. Ce qu'il n'a peut-être pas remarqué, ou bien alors ce dont il se fout, c'est qu'Eliott - ou plutôt ce qu’il en reste- respire encore, s’accrochant à une vie dont il ne veut plus. Il se réveillera en souffrant le martyr, la caboche explosée, sans aucun souvenir. Ce sera donc une petite mort, un appel pour un nouveau départ. Ça pue l'ironie tout ça, mais il l'a bien mérité, il n'a pas à se plaindre de toute la merde qui va lui arriver.
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