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 better late than never (anita & casey)

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MessageSujet: better late than never (anita & casey)   better late than never (anita & casey) EmptyJeu 23 Fév - 1:11



better late than never
anita jones & arte p. mcmahon

Mars approche. Il est tout à fait inutile de retracer les événements qui, mis bout à bout, ont fait que l'arrivée d'Arte à la mine a été retardée.

« Zed ? » C'est pratiquement l'aube dans la Carrière et la jeune femme n'a pas envie de s'attarder plus que ça dans le campement de fortune. Elle y est arrivée la veille : il faisait nuit noire et le chef de zone avait été le premier à lui tomber dessus. « On avait un deal. » Le blond n'a pas le courage d'argumenter, et il n'a de toutes façons pas les cartes pour. La jeune brune l'a aidé à se débarrasser d'un groupe de rôdeurs quelques heures plus tôt contre son aide pour rejoindre la mine. Il ne peut toujours pas expliquer la stupidité de son geste, surtout quand il sait les relations tendues entre la mine et la carrière, mais il tient toujours parole, alors à l'heure où les tentes commencent à peine à se dé-zipper et les étalages du grand marché  à se déployer, le chef de zone accroche la hache à sa ceinture et se prépare à affronter l'extérieur. Arte sent bien que l'homme n'a pas l'air de l'apprécier, aussi s'est-elle habituée à cette impression depuis le temps et sait assez bien passer outre, mais elle n'oublie néanmoins pas de le remercier quand il l'escorte à travers la Carrière et fait, étrangement d'ailleurs, volontiers la conversation avec lui (même si ses propos ne sont pas tout à fait désintéressés). « A quoi je dois m'attendre ? Anita, elle est comment ? » demande le médecin qui triture la fermeture éclair de sa veste (d'ailleurs un peu trop grande pour elle). Son interlocuteur passe une main dans ses cheveux, demeure silencieux un instant. « C'est un bon leader pour la Mine, » commence l'homme. « Mais elle ne se soucie vraiment que du bien de la Mine. Je ne sais pas pourquoi tu veux la rencontrer," il la jauge d'un air qui appelle des réponses mais Arte ne veut pas s'expliquer, « tu devras avoir de sacrés bons arguments pour la convaincre. » Il ne mentionne pas l'état de quarantaine dans lequel la forteresse est plongée depuis plusieurs semaines à présent ; il pense qu'Arte pourra le constater bien assez tôt. Ils arrivent d'ailleurs à quelques pas de l'entrée de celle-ci, et l'homme s'arrête, les mains flanquées dans les poches de son pantalon. « C'est plus prudent que je m'arrête ici. Si jamais t'as besoin... » Les dernières syllabes qui relèvent plus de la courtoisie que de la sympathie s'envolent comme le chef de zone tourne les talons et laisse la vagabonde, qu'il juge par ailleurs un peu trop ambitieuse, à son sort.

Une sorte d'appréhension naît dans le ventre d'Arte quand elle réalise qu'elle touche enfin au but. Elle se tient devant l'entrée de la Mine, devant l'endroit où elle était censée arrivée deux mois plus tôt. Elle se frotte les bras pour s'empêcher de frissonner, finit par enfoncer ses poings dans les poches de la veste de Nathan et s'avance vers son objectif. Il n'y a rien, vraiment, qui pourrait faire qu'elle fasse demi-tour ou renonce à ses ambitions à ce stade. Arte en a trop vu, a trop subi, pour qu'on lui mette encore des bâtons dans les roues - mais ça n'est pas de l'avis du garde qui se tient à quelques mètres d'elle et qui vient de réaffirmer sa prise sur son arme. La brune note que l'accueil est peu cordial, mais elle s'y attendait et ne se laisse pas surprendre par l'air taciturne du bonhomme. Le médecin hésite un instant alors qu'un jeu de regard s'installe ; elle lève les mains pour signifier que ses intentions ne sont pas purement suicidaires. « Je dois parler avec Anita, » articule la brune, à laquelle le mineur lance le regard le plus suspicieux du monde. « On ne rentre pas comme ça ici. » Son ton n'est pas particulièrement hargneux, et il est sans doute alimenté par la fatigue qu'implique de garder l'entrée de la Mine de nuit, mais il n'est pas sans dire qu'il ne plait pas à la jeune femme. « Je dois parler avec Anita. » Elle recommence, cette fois plus fermement, et le garde pousse un long soupir agacé tandis qu'il lui fait signe de retourner d'où elle vient. « Mesures de sécurité, personne ne rentre, personne ne sort. » Elle ne bouge pas d'un iota, mais son visage ne parvient pas à rester aussi impassible qu'elle le souhaiterait. Ses sourcils se froncent légèrement ; elle grimace un peu. Elle n'a vraiment qu'un atout, et ce sont ses talents en médecine. Quoi que... Arte commence à s'impatienter : autant jouer cartes sur table. Elle roule des yeux, croise les bras. « Tu n'auras qu'à lui dire que c'est le médecin de Casey qui la demande. C'est possible ? » L'homme lance un regard à celui qui se trouve derrière lui et qui s'éclipse. Arte n'a pas la force d'offrir à celui qui reste un sourire hypocrite, mais elle parvient tout de même à faire passer le message quand elle lève les yeux au ciel.







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MessageSujet: Re: better late than never (anita & casey)   better late than never (anita & casey) EmptyJeu 23 Fév - 3:26



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Mars approche. Il est tout à fait inutile de retracer les événements qui, mis bout à bout, ont fait que l'arrivée d'Arte à la mine a été retardée.

Des bruits de pas dans sa chambre. Anita se réveille au moment où elle entend son prénom. Elle se redresse dans son lit ; sa poitrine se baisse et se relève au rythme de sa respiration. Elle était plongée dans un sommeil sans rêve, et on venait de la déranger. Ses yeux s'ouvrent, se referment, elle sort de son lit, puis, écoute le rapport de son garde :
« Anita ; une prétendue médecin s'est présentée à l'entrée. Elle dit connaître Casey »
Elle. Elle l'avait presque oubliée. Celle que Casey avait si bien défendu ; était-ce de la jalousie qu'elle ressentait ? Impossible. Improbable. Anita se lève, brusquement. Elle est en petite tenue mais ne tarde pas à enfiler sa tenue, préparée soigneusement la veille et reposant sur une des commodes qui constituait le mobilier de sa chambre. Le temps d'enfiler ses bottes, elle répond simplement, à travers le tissu du drap qui définit sa zone d'intimité :
« J'arrive »
Les bruits de pas s'éloignent, le calme revient ; l'esprit d'Anita n'est déjà plus embrumé par le sommeil, mais son corps l'est encore un peu. Ses mouvements sont moins précis, moins vigoureux ; mais il lui faut peu de temps pour achever de nouer ses lacets, et de se lever. Elle fait quelques pas, se passe de l'eau sur le visage ; saisit une veste de treillis qu'elle ne met plus habituellement, mais dont la fraîcheur de la nuit, ou du petit matin, la forçait à porter. Elle pousse la tenture de la séparation entre sa chambre et son bureau, puis commence à faire son chignon réglementaire alors qu'elle marche vers l'entrée. Son pas est pressé ; elle est plus curieuse que frustrée par l'arrivée soudaine de la médecin. À vrai dire, elle en avait déjà un ; mais un de plus n'était jamais de trop, et, puis, elle avait envie de voir ce qui avait poussé Casey à autant la recommander. Ses capacités ? Peu probable. Son caractère ? Vraisemblablement. La rencontre s'annonçait intéressante. Mais la fatigue se faisait ressentir. Elle ne devait avoir dormi que quelques heures, au plus. Mais qu'importait. Cette nouvelle arrivante était un potentiel atout pour la Mine, et elle devait personnellement s'en occuper.
Elle arrive au niveau de la porte de la Mine ; un de ses hommes ouvre le lourd battant pour elle ; elle retrouve l'extérieur, pour la première fois depuis longtemps. La première chose qu'elle entend, c'est le piaillement au loin d'un oiseau. La nuit est encore assez noire ; mais les volatiles chantent déjà. Elle peut distinguer la silhouette de celle qui l'avait faite réveillée ; elle la dévisage silencieusement dans la semi-obscurité. Elle sent le regard de ses hommes sur elle. Elle hésite quelques instants ; puis, finalement, elle lui fait signe d'approcher, et demande aux hommes d'ouvrir la porte pour qu'elles rentrent. Elle annonce assez froidement :
« Rentrez. Gardez vos distances »
Elle voulait la voir à la lumière d'une torche ; elle voulait voir et parler à celle qui avait gagné l'estime de Casey. Déception ; ou étonnement ; elle paraît assez ravagée. Une veste trop grande, des traits tirés ; une potentielle malade, voilà ce qui se tenait devant elle. Maxine tranchera. Il faut la faire réveiller. Elle annonce alors de sa voix déjà ferme malgré l'heure matinale :
« Maxine. Ici. Dans cinq minutes »
Puis, elle raffermit sa position. Elle se campe droite sur ses deux jambes, lève le menton, dévisage la jeune femme, et lui annonce simplement :
« C'est donc vous »
Son chignon est mal fait ; et une mèche de cheveux lui tombe sur le visage. Elle prend le temps de la remettre à sa place ; d'un mouvement cet fois beaucoup plus net, et précis. Elle est bien réveillée ; maintenant aussi impassible que d'habitude. Ses traits ne montrent aucune forme de fatigue, et Anita est redevenue la machine qu'elle est. Ses prunelles sont plongées dans celle de la médecin, et elle attend sa réaction.







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MessageSujet: Re: better late than never (anita & casey)   better late than never (anita & casey) EmptyJeu 23 Fév - 11:16



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Le médecin n'est plus impatiente, elle ne balance pas le poids de son corps sur un pied puis sur l'autre autre, ne ronge pas ses ongles, non : Arte est parfaitement sereine quand elle fait dos au garde et observe un moment le décor qui entoure l'entrée de la Mine. Elle n'est pas pressée parce que ça fait plus de deux mois qu'elle calcule cette arrivée (avec plus ou moins de succès, comme en atteste son retard considérable), alors elle s'autorise quelques secondes de répit avant la confrontation. Elle inspire, expire calmement : elle a bien fait de se présenter à cette heure-ci, ne serait-ce que pour la vue qui s'offre à elle les longs moments durant lesquels Anita se prépare à la recevoir. Arte scrute du regard le ciel que la pollution lumineuse laisse respirer depuis sept ans à peu près. Les étoiles se retirent déjà une à une et des nuages se lèvent mais le spectacle, quand elle sait qu'elle n'est plus obligée de courir pour sa vie, est simplement à couper le souffle. Plongée dans la contemplation de l'immensité de l'univers, elle n'en oublie néanmoins pas la raison de sa venue et fait volte-face quand le bruit monstre du portail derrière elle se signifie. Son premier regard s'adresse au garde qui a ouvert ; le suivant se pose sur Anita, et cette fois-ci l’œillade dure bien plus longtemps. De là où elle se tient, la brune discerne assez bien l'hésitation du leader. Elle la comprend également. Elle n'est pas sûre qu'à sa place, elle se laisserait entrer dans le fragile écosystème que représente la Mine. Arte se mord la lèvre. « Rentrez. Gardez vos distances, » annonce finalement la brune aux yeux verts et malgré elle Arte ne peut retenir un semi-soupir de soulagement. La tension dans son abdomen se dissout abruptement, quand elle n'avait pas encore conscience qu'elle s'y trouvait. Elle sait que l'entretien n'a pas encore vraiment commencé mais le simple fait de passer les grilles a un goût de victoire quand elle se presse à l'intérieur, tout en respectant les ordres qui lui ont été donnés. On en attendait pas autant d'elle. Elle garde ses distances, dévisage les gardes sous un jour nouveau. Une belle paire de cons, son esprit lui murmure déjà, des anciens militaires sûrement.

Le regard d'Anita la dévisage ; Arte ne prend pas la peine de relever l'expression qui brièvement anime les traits de la brune. Elle sait le piteux état dans lequel elle se présente, mais la jeune femme devrait déjà s'estimer heureuse qu'elle ne se soit pas présentée cinq jours plus tôt, quand elle quittait le territoire du ranch avec des douleurs jusque dans les os et le visage plus sanguinolent que jamais. Ou la semaine encore avant celle-là, après qu'un taré dans les bois ne l'ait poussée dans un tas de merde et menacée avec une machette... Non, vraiment, l'état dans lequel le médecin se présente est tout à fait correct pour celui d'une survivante. Déjà la pâleur de sa figure, la profondeur de ses cernes, sont observables. Il n'en était pas tant quand son visage était encore couvert de boue et de poussière. Arte revient de loin, de très loin : Anita ne peut raisonnablement pas s'en douter, alors elle ne lui en tient pas rigueur. « Maxine. Ici. Dans cinq minutes » L'ordre lui fait lancer un regard interrogateur à la jeune femme. Son sourcil arqué, son regard plein de jugement. Elle ne pose pas de question néanmoins, à la fois parce que le ton de son interlocutrice ne l'y invite pas et à la fois parce que la réponse la laisse de toutes façons bien indifférente.

« C'est donc vous. » Cette réplique arrache un sourire en demi-teintes à la jeune femme, qui, en réponse hoche la tête. « Vraisemblablement, » elle fait, sans moquerie. « Arte McMahon. » Elle se présente rapidement comme si ça n'avait pas la moindre importance ; parce que dans un sens ça n'en a aucune. Ils attendaient un médecin, ils savent déjà qu'elle en est un, l'essentiel a été dit. Son regard balaye avec distance le sas dans lequel elles et les gardes se trouvent. Elle comprend qu'elle risque de rester dans cette position quelques moments. Sans doute jusqu'à l'arrivée de Maxine. Elle croise les bras, un petit silence s'installe déjà. Arte n'est pas douée pour les conversations, quand pourtant elle aurait tellement à dire... Quoi qu'à son sujet la brune n'est pas vraiment loquace.  Il faudra bien, elle se rappelle. Entrer dans un nouveau camp implique nécessairement un interrogatoire, et quelque chose lui dit que la Mine ne déroge certainement pas à la règle. Elle attend simplement que la gêne s'installe, au moins pour les gardes car Anita en face d'elle ne semble pas être capable de ressentir les perturbations. « Et donc la quarantaine, c'est pour... ? » elle chuchote en plissant les yeux, probablement avec un peu plus de nonchalance que la situation ne le permettrait. Pour sa défense, elle est authentiquement curieuse de savoir quel mal on essaie de maintenir à l'extérieur - ou de contenir à l'intérieur, dans des conditions qui rendraient fou jusqu'au dernier homme sain et feraient se propager le moindre virus déterminé. Des hommes, des femmes - peut-être des enfants... enfermés dans une Mine. Arte se demande déjà si elle a bien fait d'y mettre les pieds : elle se sentait déjà piégée dans l'enceinte d'Olympia.






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MessageSujet: Re: better late than never (anita & casey)   better late than never (anita & casey) EmptyJeu 23 Fév - 14:05



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C'est donc bien elle ; Arte McMahon. Un nom irlandais, avec un prénom d'elle ne savait où ; un panachage étrange, pense-t-elle. S'en suivit un blanc, durant lequel Anita chuchote quelque chose à un des gardes, qui s'empresse de sortir une boite métallique de laquelle il extrait une cigarette. Fumer n'est jamais une excellente idée ; elle n'aurait jamais commencé, si l'épidémie n'était pas arrivée en fait. C'est pendant la quarantaine qu'elle avait commencé à griller ses premières clopes. Le type lui tend son briquet, mais d'un geste de la main, elle lui signale qu'elle n'en a pas besoin. Elle sort le sien, et commence à essayer de faire cracher à ce dernier le peu d'essence qu'il lui reste. Quand elle parvient à allumer sa cigarette, la femme pose une question qu'il lui fait arquer un sourcil. Elle est médecin, et elle lui pose ce genre de question ? Peut-être n'est-elle pas au courant. Elle tire une latte de sa cigarette ; expire la fumée en prenant soin de ne le faire sur personne, puis répond un peu mécaniquement :
« Prévention de risque sanitaire. Une épidémie de grippe sévit dehors, je ne souhaite faire prendre aucun risque de contamination à la Mine »
Elle dévisage la médecin, guette ses potentielles réactions, tout en continuant de fumer sa cigarette. Elle fumait de moins en moins ; un problème de stock disponible, en fait. Ça ne lui apporte rien, elle ne se sent pas mieux, pas moins stressée, elle ressent juste un plaisir simple à répéter ce mouvement  et inhaler cette fumée qui n'a pourtant rien de bon.
Une fois qu'elle a fini de parler, et même fini de fumer sa cigarette, Anita reste silencieuse et dévisage l'inconnue pendant que les hommes présents se mettent à discuter entre eux tout en gardant un œil sur elle. Anita compte mener son entretien en privé, par respect pour la médecin ; elle ne souhaite pas par exemple qu'elle déballe en public les raisons de sa désertion d'Olympia, elle estime que ses raisons sont personnelles, et si quelqu'un doit le savoir, c'était uniquement elle, et ceux à qui la médecin voudra bien le faire entendre. Et pour ça, elle souhaite déjà que son médecin l'inspecte. Elle n'est pas une spécialiste de la grippe, mais elle faisait confiance aux gens diplômés pour ça. Un médecin auscultant un médecin doit être assez étrange, mais ce n'est pas ses affaires ; elle se contente de suivre le protocole qu'elle a retravaillé depuis l'arrivée de Jenna.
Quand la toubib arrive, Anita lui demande, ou plutôt lui ordonne :
« Emmène la à l'infirmerie » elle cherche du regard une garde pour qu'elle les accompagne. Elle en repère une, et lui fait signe de venir « Tu lui fais un check-up complet. Si elle est malade, vous la sortez de suite et vous suivez le protocole de déconta. Toi tu les suis, tu t'assures que tout se passe bien et tu me l'amènes à mon bureau ensuite »
Le : « si ça se passe mal, tu la flingues était implicite » de toute façon. Ne pas suivre les protocoles, c'était un arrêt de mort pour un intrus ; puisque c'est ce qu'est actuellement Arte pour la Mine. Avant qu'elles ne partent, elle annonce à la médecin, d'un ton assez neutre :
« à tout de suite »
Puis, elle reste quelques minutes en compagnie des gardes ; pour discuter un peu, et en profiter pour sonder le moral, avant de regagner son bureau pour y préparer la potentielle intégration de la demoiselle.






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MessageSujet: Re: better late than never (anita & casey)   better late than never (anita & casey) EmptyJeu 23 Fév - 17:28



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Arte se contente d'hocher la tête à l'explication que lui fournit le leader. Elle n'est effectivement pas très renseignée sur l'état de santé tout relatif des campements au cœur de l'hiver texan. Il faut aussi dire qu'elle s'est volontairement tenue assez à l'écart des rassemblements depuis quelques temps. Et aussi, depuis qu'elle a quitté Olympia, ses rencontres se sont pratiquement comptées sur dix doigts... Malgré son état pitoyable, elle a réussi à se préserver de la maladie : ce qui relève très certainement de l'exploit, mais personne n'est là pour l'applaudir, elle s'en rend bien compte tandis qu'elle observe tour à tour Anita et ses fidèles chiens de garde. Même Elijah avait mieux réussi sa première impression, et il l'avait déjà bien foirée quand il lui avait demandé de lui confier ses armes, le jour où elle était arrivée dans la cité olympienne.

Le médecin commence à trouver le temps long. Elle sent sur elle le regard d'Anita, mais aussi celui de ses hommes, et elle n'a strictement rien à dire en leur présence. Même en privé, elle se promet déjà de ne pas s'épancher en paroles inutiles. Ce n'est pas son genre. Ce n'est pas ce qu'il faut faire. Moins ils en savent, mieux c'est... et surtout moins elle en dit, mieux elle se porte. Raconter son histoire, c'est comme remuer la merde et Arte en a déjà assez vu la couleur. Si elle est aujourd'hui aux portes de la Mine, c'est uniquement pour aller de l'avant. Aussi pousse-t-elle un soupir, une sorte de c'est pas trop tôt, quand Maxine les rejoint. Arte se garde bien de partager ses pensées quand elle entend l'ordre qui est donné à la jeune femme : « Emmène la à l'infirmerie. » Encore, son regard se porte au plafond. Un médecin qui subit un check-up... La brune a presque envie de crier qu'elle n'est définitivement pas malade et saurait très certainement se diagnostiquer une grippe toute seule si elle en était atteinte, mais elle se contient assez bien. « A toute à l'heure, » répond le médecin qui ne sait plus tout à fait où elle a appris la retenue, mais qui est bien heureuse de posséder cet atout dans sa manche pour l'heure. Elle fait un dernier signe de tête à Anita avant qu'on ne l'emmène à l'infirmerie pour se faire mater la glotte et tout un tas d'autres précautions, forcément, purement inutiles.

Une heure plus tard, elle est présentée au bureau d'Anita par la garde que celle-ci avait désignée. Le visage d'Arte ne semble pas avoir été altéré par l'entrevue avec le médecin : elle ne paraît ni plus détendue ni plus stressée quand elle se retrouve dans l'encadrement de l'entrée du bureau, la nana sur les talons. « Le Doc a dit que tout était en ordre. » La phrase fait hausser les sourcils à Arte. Elle est déjà fatiguée de toute cette ambiance protocolaire ; cette fois elle craque, et tant pis pour la bienséance. « Ce dont j'étais déjà au courant, étant donné mes presque dix années passées en faculté de médecine. » Elle croise les bras et s'appuie mollement au mur, dévisageant la jeune femme qui se cache derrière son bureau. Elle finit par se défaire de son air suffisant, et tente de sourire poliment. « J'ai bien compris que la sûreté était la préoccupation première à Hamilton, mais venir ici malade ne contenterait les intérêts de personne. Pas même les miens. » Parce que quitte à agoniser à la mort, autant le faire au grand air, pas vrai ? Elle n'attend pas la réponse d'Anita pour s'avancer d'un pas, même si la brune sent le regard réprobateur de la garde dans son dos. Arte n'aime pas les protocoles, elle l'a déjà fait comprendre, mais elle n'aime pas non plus les cérémonies inutiles. Anita comme elle savent ce qui devrait logiquement suivre : elle ne fait que leur gagner quelques secondes en posant les mains sur le dossier de la chaise, pour la faire glisser un peu. La veste, pliée soigneusement, est déposée sur le dossier. Arte regarde Anita. Elle attend avant de s'asseoir ; par politesse cette fois, quand bien même son effronterie transperce : « On peut commencer ? »






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MessageSujet: Re: better late than never (anita & casey)   better late than never (anita & casey) EmptyJeu 23 Fév - 20:31



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Voilà maintenant une bonne heure qu'Anita est dans ses papiers. Elle a préparé le dossier de la potentielle nouvelle arrivante, et continue sa paperasse habituelle quand sa garde surgit. Elle l'écoute, écoute silencieusement la remarque de la médecin, puis fait signe à la femme de partir. Elle semble hésiter de laisser sa chef seule en compagnie d'une inconnue ; mais Anita n'eut pas à réitérer son geste. Ce n'est pas comme si elle n'avait aucun moyen de se défendre, et son adversaire, aucun moyen de l'attaquer. Bien sûr, la médecin pourrait saisir son katana, pas très loin d'elle ; mais le temps qu'elle le fasse, pour peu qu'elle sache manier ce genre d'arme, Anita aurait eu le temps de sortir son pistolet et de lui coller plusieurs balles dans le dos. Donc elle n'est vraiment pas inquiète.
La médecin fait une autre remarque qu'Anita considère comme inutile ; mais qui lui en dit peut-être beaucoup sur la femme, et sa façon de penser. Elle semble avoir un esprit pragmatique, ce qui est un bon point pour Anita.
À la remarque suivante, un tic agite la bouche de la leader. Un tic qu'était en faite la répression d'un sourire naissant. Elle regarde son interlocutrice droit dans les yeux, et d'un geste élégant, lui désigne la chaise, signe de s'asseoir, avant de lui répondre avec un air un peu sibyllin :
« Nous avons déjà commencé » en référence à sa remarque intérieure précédente. Elle baisse à nouveau ses yeux sur son papier, finit d'écrire sa phrase, écarte ensuite son stylo de la feuille. Elle pose sa main libre à plat sur le bureau qu'elle commence à marteler du bout des doigts en dévisageant la médecin, puis, commence :
« Continuons, donc. Vous êtes médecin. Quelle était votre spécialité, ou votre formation ? Quelle était votre université, et en quelle année avez vous obtenu votre diplôme ? Combien d'années avez vous pratiquer la médecine ? » elle attend la réponse, sans émettre aucun jugement sur l'âge apparemment jeune de la médecin, et elle note scrupuleusement tous les éléments de celle-ci silencieusement, toujours sans commenter.
Elle continue son interrogatoire :
« Avez-vous des êtes chers, ou des membres de votre famille encore vivant, et pourquoi vous-êtes vous séparés si c'est le cas ? » elle coche simplement des cases préparés sur un formulaire qu'elle a elle même créé et prédéfini.
Elle reprend :
« Avez-vous déjà tué ; et pourquoi ? » cette question posait souvent problème ; les gens ne sachant pas vraiment quoi répondre, se disant que c'était peut-être un facteur déterminant sur l'incorporation ou non. Ce n'était pas le cas du tout ; la plupart des mineurs avaient déjà tué, en fait. Le mensonge l'était, cependant. Elle continue de poser énormément de questions ; certaines revenant fréquemment, afin qu'Anita puisse avoir une vision globale sur la sincérité d'une personne et de sa façon de penser. Cette technique est généralement efficace ; et elle guette les réactions de la médecin à cette véritable inquisition.






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MessageSujet: Re: better late than never (anita & casey)   better late than never (anita & casey) EmptyJeu 23 Fév - 22:29



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Arte s'installe, baisse brièvement les yeux sur les papiers qui entourent la brune en face d'elle. « Nous avons déjà commencé. » Pourquoi tant de cinéma ? Elle laisse sa bouche se tordre en un petit rictus, mais ne fait aucun commentaire. Son interlocutrice pose la main sur le bureau. Elle y jette un oeil, encore, et ne peut s'empêcher de grimacer quand elle remarque que celle-ci ne peut pas garder ses doigts en place.

La première vague de questions arrive à temps pour qu'Arte ne fasse justement aucun commentaire désobligeant. « Continuons, donc. Vous êtes médecin. Quelle était votre spécialité, ou votre formation ? Quelle était votre université, et en quelle année avez vous obtenu votre diplôme ? Combien d'années avez vous pratiquer la médecine ? » La première pensée qui lui vient est qu'Elijah, en son temps, n'en avait jamais demandé autant. Arte prend un moment pour répondre aux questions : elle s'inspire et expire longuement. L'exercice est plus dur que ce qu'elle avait imaginé, et remettre son existence en ordre s'avère particulièrement compliqué. Elle s'élance néanmoins. « J'ai étudié la médecine générale de 2001 à 2007 à la Alpert Medical School. » Elle marque une pause. « Université de Brown. Rhode Island. » Dans le monde d'avant, ça voulait sans doute signifier quelque chose - en l'occurrence traduire un certain statut, une certaine attention aux études. Aujourd'hui Arte n'en est plus sûre. Son père était un neurochirurgien de renommée, sa mère s'illustrait de la même façon en cardio-chirurgie : elle n'avait pas eu d'autres choix que de marcher dans leurs pas. A l'époque elle s'était contentée de cette destinée toute tracée pour elle, mais c'était de toutes évidences un terrain dans lequel elle ne s'épanouissait pas. Ses premières années d'études avaient été des cauchemars éveillés. « Et la médecine légale de 2007 à 2010. J'étais interne à la morgue quand l'épidémie s'est déclarée. J'aurais eu mon diplôme cette année-là. » J'aurais eu mon diplôme il y a sept ans. Cette réalisation la dérange profondément. Arte en veut encore à l'univers de lui avoir dérobé son futur. « J'ai été interne dans un hôpital pour enfants à Boston, aussi. Deux ans. Avant la médecine légale, je veux dire. » Elle a l'impression de parler de quelqu'un d'autre quand elle relate l'anecdote, tant ça paraît loin à présent. Elle ne s'attarde pas plus sur tout ce qui a bien pu se passer avant l'Influenza, et continue.  « Quand l'épidémie s'est déclenchée, j'étais encore à l'hôpital. J'y suis restée. Cinq ans. J'ai été formée à d'autres disciplines que la médecine légale, et j'ai commencé à m'intéresser à la recherche micro-bactériologique. » Elle jette un regard à Anita : il est évident qu'Arte veut dire qu'elle a travaillé sur le pathogène. La brune soupire, et passe une main dans ses cheveux que le vent a emmêlé sur le chemin qui l'a menée à la mine. Son parcours, elle s'en rend compte, n'a ni queue ni tête.

« Plus récemment j'ai été médecin à Olympia. Six mois ? » Ses épaules s'affaissent à ce moment-là et son regard part dans le vague quelques secondes. Elle n'est pas surprise que la jeune femme enchaîne directement, sans avoir fait le moindre commentaire. Arte a l'impression d'être chez un psy. Et même un psy saurait se montrer un peu moins impartial, elle pense. « Avez-vous des êtres chers, ou des membres de votre famille encore vivants, et pourquoi vous-êtes vous séparés si c'est le cas ? » Forcément, c'est le souvenir de Nathan qui s'impose à elle. Elle n'a de toutes façons plus d'attaches depuis des années. Elle n'a pas revu ses parents depuis le début de l'influenza : coincés dans le Rhode Island, sans doute morts depuis longtemps. Pas de frère, pas de sœur. Le reste de la famille McMahon lui était pratiquement inconnu déjà bien avant que le monde ne parte en vrille. Il n'y a que Nathan. Alors elle secoue la tête de gauche à droite. « Personne, » lâche Arte après une seconde d'hésitation et elle regrette instantanément le mensonge. Chaque fois qu'elle nie ce qu'il s'est passé, c'est une écharde de plus qui s'enfonce dans son cœur. Bientôt, avec toutes ses petites échardes, Arte pourra se construire une maison à trois étages.

Elle pense enfin qu'on arrive au bout de l'interrogatoire, mais il n'en est rien. « Avez-vous déjà tué ; et pourquoi ? » Un soupir agacé lui échappe, tandis qu'elle se rassoit un peu plus confortablement sur son siège. C'est pénible, de se faire déshabiller de la sorte. « Oui, j'ai tué. » Elle enchaîne immédiatement, sans hésitation cette fois, surtout pour se débarrasser de l'aspect confession religieuse que prend la discussion : « Il faut avoir été sacrément  épargné par la vie pour ne pas avoir de sang sur les mains aujourd'hui. Et je n'ai pas du tout été épargnée. » Ce n'est pas pour s'apitoyer sur son sort qu'elle le dit, mais parce que c'est ce qu'il en est. Elle a une trentaine de morts sur la conscience, dont la moitié n'avaient sûrement pas mérité leur sort d'ailleurs. Elle n'y peut plus rien aujourd'hui. Elle n'y pouvait déjà plus rien quand elle avait pressé la détente, en fait : elle n'a pas la lâcheté de dire que c'est le monde qui l'a rendue ainsi. Elle a voulu ce qui est lui est arrivé, ce qui leur est arrivé. « Les motifs diffèrent. J'ai tué par pitié comme par défense. » Et quelque fois par vengeance, et quelques fois par pure rage... « Je vis avec. »




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MessageSujet: Re: better late than never (anita & casey)   better late than never (anita & casey) EmptyVen 24 Fév - 13:32



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Déception. La potentielle recrue qu'appréciait visiblement autant Casey, ou du moins qu'elle estimait, n'est pas si bonne que ça. Ce n'est pas une docteur aux yeux de la loi, mais, effectivement, elle a été médecin à Olympia ; elle y a certainement fini ou du moins mis à l'épreuve sa formation. Et puis, elle est restée cinq ans à faire de la théorie dans son hôpital ; mais cet élément marque bien moins de point que le précédent, faute de preuve. À Olympia, elle peut vérifier la véracité de ses propos dans une certaine mesure, au moins.
Elle parait perplexe quand elle annonce qu'elle n'a personne. Elle a soit face à elle une menteuse, soit une survivante ; mais les gens sans rien ni personne doivent généralement se trouver une raison de vivre, sans quoi ils dépriment, ou deviennent cinglés à cause de la solitude. Ou peut-être est-elle simplement attachée à la vie ? Pourquoi ? C'est décidément une question récurrente pour la leader. Elle décide de passer outre ; ces informations étant moins importantes, sachant qu'elle vient d'attaquer la partie intéressante ; sur le meurtre.
Puisque Anita continuait d'utiliser ce terme ; par principe. Si la loi n'existe plus, ce dernier demeure ; prendre volontairement la vie d'un autre être humain, c'est un meurtre, et rien d'autre. Ce n'est pas de la « légitime défense », comme beaucoup lui disait. La juriste qu'elle était se disait qu'elle n'existe même plus, en fait, puisque c'est une exception juridique ; un fait justificatif entraînant une irresponsabilité pénale. Comme il n'y a plus d’État, il n'y a plus de loi et donc il n'y a plus de légitime défense ; il y a simplement un meurtre, sans critère objectif afin de déterminer si oui, ou non, un meurtre était justifié. Il y a bien sûr des cas d'homicides involontaires encore aujourd'hui, mais ils sont beaucoup plus rares que les meurtres. Certains encore une fois ont parlé d'homicide involontaire pour plaider une prétendue légitime défense face à Anita qu'ils prennent pour un juge ; mais elle ne l'est pas. Elle se contente simplement de leur dire qu'appuyer sur une gâchette, c'est une démarche volontaire, et que le meurtre qui en résulte, est volontaire.
Sa question a pour but de tester la mentalité et l'honnêteté d'un candidat à la Mine, au final, et Anita apprécie alors beaucoup l'apparente sincérité de l'à-peu-près médecin. Elle se prépare cependant à rouler des yeux quand elle diverge vers une pseudo-leçon, mais se retient quand elle voit que c'est simplement sa façon d'annoncer la suite de sa réponse. Elle note donc quelques mots, lève les yeux, hoche la tête quand elle lui dit qu'elle vit avec. Elle reprend alors la parole, toujours sans commenter les propos de la médecin :
« Pourquoi avoir quitté Olympia ? » probablement l'attaque des Jackals, pense-t-elle ; mais elle ne le fait pas savoir, et écoute simplement sa réponse attentivement. Et enfin, elle enchaîne par une autre série de question : « Pourquoi la Mine ? Qu'est-ce que tu attends d'elle, quels sont tes projets au long terme ? » c'est probablement les questions les plus critiques et importantes de son interrogatoire.




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MessageSujet: Re: better late than never (anita & casey)   better late than never (anita & casey) EmptySam 25 Fév - 16:45



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« Pourquoi avoir quitté Olympia ? » Son regard qui s'était lentement éteint se réveille tout à coup ; elle est beaucoup plus vive quand elle repose les yeux sur Anita. Vraisemblablement ses plaies ne sont pas encore refermées, Olympia n'est pas encore assez loin dans sa mémoire pour qu'elle puisse en parler clairement. Elle a néanmoins une réponse, très passe-partout, à fournir à la jeune femme. « Je n'y avais pas ma place. » Au moins le médecin ne ment pas : on ne peut pas dire que son intégration avait été parfaite, dans la cité olympienne. Son statut l'avait facilitée mais elle n'avait toujours pas, même après plusieurs mois, le sentiment d'appartenir au campement. Ou pas vraiment. La vérité, c'est qu'elle ne peut pas vraiment expliquer la raison pour laquelle elle a quitté Olympia, et encore moins expliquer pourquoi elle y est restée aussi longtemps. Elle voudrait parler un peu plus, faire meilleure impression, mais Arte ne peut simplement pas prononcer une syllabe de plus à ce sujet. Une autre série de questions prend le relais, du fait, « Pourquoi la Mine ? Qu'est-ce que tu attends d'elle, quels sont tes projets au long terme ? » et malheureusement elle ne plait pas plus à la jeune femme qui se braque presque instantanément. Sa mâchoire se serre, son regard se fixe sur Anita. Elle note avec un amusement qui se meurt tout de suite que le dialogue a basculé et qu'à présent la jeune femme la tutoie, aussi elle décide d'en jouer, de toutes manières agacée par la tournure que prend l'interrogatoire.

« Je suis contente que tu poses la question, » commence Arte en se redressant un peu. Les mains qu'elle avait posées sur ses genoux s'étirent, et la jeune brune croise les bras. Un court silence s'en suit avant que le médecin ne reprenne la parole. Elle esquisse un demi-sourire. « J'ai des qualifications qui pourront t'être utiles, si la maladie... quand la maladie frappera à ta porte et que ton médecin ne pourra plus suivre. » Elle se penche un peu sur le bureau pour chuchoter, sur un ton prudent néanmoins comme elle ne veut pas qu'Anita pense qu'elle la menace : « Maxine a l'air vraiment fatiguée, et je pense ne pas être la seule à l'avoir remarqué » puis elle se rassoit, n'épiloguant pas sur l'état de santé du médecin déjà présent à la Mine. Sans doute que les attentes d'Anita à son égard, depuis la mise en place de la quarantaine, sont un peu trop élevées pour son bien. Arte se rassoit dans le fond de sa chaise. « Alors je serai heureuse de fournir mes services tant qu'ils seront demandés - mais il est évident que je ne fais pas ça simplement de bonté de cœur. J'ai besoin d'être dans un endroit sécurisé. » Arte hausse doucement les épaules. « Comme tout le monde, en fin de compte. Être seule, dehors, en ce moment, n'est pas vraiment une option pour moi pour l'instant, et je pense que ça n'en est une pour personne. » Arte observe encore Anita, pensive. Elle gigote légèrement sur sa chaise, prend son coude dans une main, son menton dans l'autre. Son index tapote ses lèvres pâles, impatient. « Je serais curieuse de savoir quels sont tes projets sur le long terme, Anita. Ce que tu voudrais voir naître de la Mine. » Là, son doigt fait un arc-de-cercle, désigne la petite pièce dans laquelle les deux femmes se trouvent, et plus généralement le colosse aux pieds d'argile qu'est la forteresse. « Il y a des chances pour que nous voulions la même chose, » elle souffle parce que de toutes manières, c'est une constante qu'on retrouve chez tous les survivants de nos jours, une seule chose importe vraiment : tous veulent vivre. Arte n'est pas une exception ; elle doute qu'Anita, aussi loin du genre humain puisse-t-elle être, en soit une.





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MessageSujet: Re: better late than never (anita & casey)   better late than never (anita & casey) EmptyDim 26 Fév - 8:22



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Anita continue de noter minutieusement tous les détails qu'elle pense utile sur la médecin. Elle complète les notes qu'elle a rédigé suite au compte rendu de Casey, et observe attentivement la brune alors qu'elle lui répond. Elle a l'air honnête.
Elle arque un sourcil quand elle lui dit qu'elle est contente. Elle n'en a pas vraiment l'air, enfin... Elle n'était pas très empathique. Si Anita arrive à cerner les gens très rapidement, savoir qu'est-ce qu'elle peut attendre d'eux et quelle est la meilleure place qu'ils peuvent occuper. Elle n'arrive pas à comprendre les gens émotionnellement, son esprit étant trop pragmatique pour le faire. La logique, c'est un domaine qu'Anita peut prévoir à coup sûr, mais face à l'impulsivité, elle se retrouvait potentiellement démunie.
C'est étrange, puisqu'elle avait présumé qu'elle faisait face à un esprit plus logique et pragmatique que la moyenne. Enfin, elle n'est pas psychologue, donc elle se contente de continuer de gratter délicatement de son stylo le papier jauni par l'humidité et le temps. Puis, quand elle a finit, elle continue de se taire, de gratter quelques instants. Elle lève ensuite les yeux, croise le regard de la femme. Qu'est-ce qu'elle lui veut ? Une réponse ? Dommage pour elle, puisqu'elle se lève assez rapidement, avant de traverser son bureau vers le couloir sans adresser un mot à la médecin. À sa nouvelle médecin, en fait. Elle fait signe à la garde dans le couloir, lui murmure :
« Casey ; cinq minutes, dans mon bureau » la garde part d'un pas pressé, le son de ceux-ci retentissant dans le couloir.
En revenant se placer derrière son bureau, elle commence à parler :
« Ils sont très simple. Protéger les gens qui se placent sous ma responsabilité ; leur permettre de vivre et non plus de survivre ; leur donner la place de s'épanouir ; et faire en sorte que la Mine devienne autonome et autosuffisante, avec les outils nécessaires à sa défense » elle se tait quelques instants, rangeant ses papiers minutieusement, les plaçant dans un porte document intitulé McMahon, avant de le placer dans un casier au milieu d'une multitude d'autres dossiers.  Elle annonce ensuite :
« J'aurais bien voulu développer un peu plus ; mais, je n'en aurais pas le temps. Enfin, tu n'en auras pas le temps. D'ici quelques minutes, tu vas découvrir tes nouveaux quartiers, et faire le tour de nos installations. Tu as déjà rencontré Maxine, elle t'expliquera ta place et gérera vos emplois du temps respectifs. Pour le reste, tu es sous la responsabilité de Casey. Bienvenue à la Mine »
Le ton était froid, mais il avait le mérite d'être sincère. La médecin s'est bien vendue, et effectivement, Anita pense qu'elle a sa place dans sa communauté, de par son état d'esprit ; même si elle a été légèrement pistonnée par son choix de métier ; enfin, d'études ; et par la responsable de la sécurité. Anita prend ses décisions seule, à vrai dire ; elle ne juge que sur ses propres critères, mais un avis était un critère pour elle. Même s'il n'était pas aussi important que les autres, car subjectif ; il entrait dans la balance et vient de la faire basculer pour le médecin d'Olympia.




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MessageSujet: Re: better late than never (anita & casey)   better late than never (anita & casey) EmptyMer 1 Mar - 0:37



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Comment répondre à une question sans vraiment répondre à la question, un manuel par Arte McMahon. Elle ne s'attendait certainement pas à ce que ses réponses génériques contentent le leader, mais forcée de constater que c'est le cas, Arte range ses quelques arguments de secours quand Anita se lève. Son regard, froncé, suit la silhouette élancée. Elle aurait envie de formuler une interrogation, mais les lèvres d'Arte s'entrouvrent et se referment quand elle voit la brune s'adresser au garde. Le geste peut dire plusieurs choses, et elle ne prête pas assez l'oreille pour pouvoir analyser leurs paroles, alors Arte réfléchit à toutes ces éventualités et finit par se faire la réflexion que s'il s'agissait de la foutre dehors, Anita et son sens de la théâtralité remarquable n'aurait pas su s'empêcher un petit commentaire glacial avant de le faire. Elle est confiante de son sort ou presque lorsque la jeune femme vient se rasseoir. « Ils sont très simple. Protéger les gens qui se placent sous ma responsabilité ; leur permettre de vivre et non plus de survivre ; leur donner la place de s'épanouir ; et faire en sorte que la Mine devienne autonome et autosuffisante, avec les outils nécessaires à sa défense. » Très simples... A qui le dis-tu, pense Arte, qui ne trouve pas une seule seconde les intentions d'Anita originales. Elles ont le mérites d'être de bonnes intentions cela dit, et, imitant son interlocutrice la jeune brune hoche la tête sans faire de commentaire à ce sujet.

Elle les partage, ces intentions. Dans une certaine mesure seulement. Le soucis de la Mine, et c'était déjà celui d'Olympia, à ses yeux du moins, c'est la dimension peu durable des solutions qu'elle propose. Vivre cloîtré dans une mine, ça n'aide personne sinon les gens que la mine protège, jusqu'à ce qu'elle ne les protège plus. Elle ne se fait pas d'illusion : ce n'est sans doute pas l'endroit où elle pourra s'épanouir. Mais il faut y croire. Le temps de quelques semaines, de quelques mois... Comme à Olympia, en fait. Le temps de survivre. Puis de remettre les voiles. S'il le faut. Il le faudra sûrement. Elle ne le dit pas à Anita : elle l'observe juste ranger le dossier McMahon, dubitative.

« J'aurais bien voulu développer un peu plus ; mais, je n'en aurais pas le temps. Enfin, tu n'en auras pas le temps. » Elle hausse les sourcils, encore, un peu surprise. Zed devait avoir tort : il n'en aura pas fallu beaucoup à la jeune femme pour se mettre Anita dans la poche. « D'ici quelques minutes, tu vas découvrir tes nouveaux quartiers, et faire le tour de nos installations. Tu as déjà rencontré Maxine, elle t'expliquera ta place et gérera vos emplois du temps respectifs. Pour le reste, tu es sous la responsabilité de Casey. Bienvenue à la Mine. » La froideur de son intonation fait qu'Arte esquisse un sourire. Elle sait déjà qu'elle n'aime pas vraiment Anita, mais elle ne met pas encore le doigt sur le pourquoi. « Merci, » elle répond sobrement parce qu'elle n'a rien d'autre à dire et qu'elle ne pourrait pas se permettre de rester muette. Il siérait sans doute de faire quelques promesses à ce moment, mais la brune en a eu assez des promesses et il ne faut pas se mentir : son comportement à bien des égards décevra certainement Anita.

Le sourire d'Arte se réaffirme quand elle dévisage Anita. Elle finit par se lever, faisant grincer les pieds de la chaise sur laquelle elle était assise et observe le bureau. Elle en fait rapidement le tour avec les yeux. « Je suppose qu'on attend Casey pour lui annoncer la bonne nouvelle... ? » finit-elle par demander après quelques secondes de silence durant lesquelles elle avait esquissé quelques pas dans l'alcôve, plus pour occuper ses jambes que par curiosité. Son regard se pose partout mais n'accroche nulle part, sauf quand il s'agit de le fixer sur Anita, interrogateur, quelque part un peu moqueur, aussi. Arte est très à l'aise face au leader. Un peu trop, d'ailleurs, mais qui s'en soucie ?




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MessageSujet: Re: better late than never (anita & casey)   better late than never (anita & casey) EmptyJeu 2 Mar - 3:06



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Anita fini patiemment son rangement ; elle les prend les différents outils qu'elle vient d'utiliser et les range dans leur tiroir respectifs. En ouvrant un de ses tiroirs, elle se fige quelques instants, un tic nerveux agite sa bouche, et elle y laisse tomber le stylo qu'elle tient dans la main. Puis elle lève les yeux vers son interlocutrice qui vient de se lever après lui avoir posé une question. Elle l'observe, suit son regard parcourir la salle. Elle n'est que très peu décorée, mis à part son bureau et ses casiers ; un tapis rougeâtre au sol, des étagères remplies de bouquin sur le mur, une table basse entre deux canapés en dessous et au plus près d'eux, une commode sur laquelle est posée son daisho ; ses deux armes, la katana et le wakizashi, étant particulièrement bien entretenus : même la soie colorée des tsukas avait garder son éclat d’antan rouge.
Puis, elle plante son regard dans le sien quand elle le croise avant de simplement répondre :
« Oui »
Elle reste plantée là quelques instants ; mais elle perd du temps. La véritable journée, celle qui est prévue par son emploi du temps commence bientôt. Elle regarde encore quelques instants la médecin, puis, passe de l'autre côté de son drap séparant sa chambre de son bureau en le poussa sur le côté. Sa chambre est à son image et celle de son bureau ; le vide y occupe une place importante ; et tout y est simple. L'agencement, les meubles, la décoration. Anita est ascétique, même si elle a un certain goût pour l'art ; comme en démontrait un unique tableau exposé contre un mur. Elle s'approche du sceau d'eau amené la veille pour y faire rapidement et plus décemment sa toilette qu'à son réveil, tendant l'oreille afin de tenter de déterminer ce que faisait son invitée. Elle ne risque probablement pas de tenter quelque chose de stupide ; puisqu'elle vient d'être accueillie à la Mine, ça serait très stupide de sa part. Elle guette surtout un potentiel bruit de glissement de tiroir, ce qui la ferait probablement réagir. Elle passe de l'eau sur son visage ; regarde son reflet dans un miroir. Elle constate une anomalie dans sa coiffure ; et décide de refaire son chignon pour qu'il soit impeccable.
Une fois propre, elle attache sa ceinture, sur laquelle elle pourrait glisser ses sabres, puis se dirige vers la tenture pour la pousser à nouveau et retrouver la jeune femme.
Elle ne prête pas vraiment attention à elle, au final ; elle se contente d'un simple :
« Elle ne devrait pas tarder ; je te ferais savoir dès que j'aurais un peu de temps à te consacrer. Si tu as quelque chose à me dire ou à me demander, viens directement me voir. Mais ne me fait pas perdre mon temps » il est bien trop précieux à son goût pour être gaspillé.
Elle arrive au niveau de sa commode, saisit les deux lames sur le présentoir pour les glisser à leur place en écoutant les potentielles remarques de la jeune femme ; avant de tourner la tête vers le couloir ; quelqu'un approche.




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MessageSujet: Re: better late than never (anita & casey)   better late than never (anita & casey) EmptyJeu 2 Mar - 21:47



Anita, Arte & Casey
" Better late than never"


"QUOI ?!"Casey fit un bond de deux mètres dans son lit, le pistolet déjà à la main – sans se rappeler l’avoir attrapé. Même Jack était debout sur son tapis aux aguets. Seule la vieille folle continuait de ronfler comme si de rien n’était. Il pourrait y’avoir une météorite qui tombe sur la mine qu’elle ne se réveillerait pas. Dire que c’était juste une garde qui venait la prévenir qu’Anita voulait la voir. Elle n’avait pas l’heure – note pour plus tard : investir dans une montre, mais elle savait qu’il était tôt … ou tard dans la nuit ? Bref, elle avait dû dormir trois heures à tout casser et voilà qu’elle devait se bouger pour faire elle ne sait quoi."Casse-toi, faut que je m’habille..."Politesse, politiquement correct ? Ça n’existait pas au réveil de la chef de la sécurité surtout quand elle était réveillée par un claquement de porte et un « Casey ! » strident. Tout en grognant, elle se leva et s’habilla. Elle enfila son harnais d’épaule même si elle doutait qu’elle ait besoin de son arme et profita d’une minute pour se passer un coup d’eau fraiche sur le visage, pour ne pas dire glaciale. Au moins, ça réveillait ! Un passage chez Jack pour quelques caresses hop c’était parti ! Lui c’était déjà rendormi. La belle vie.
La garde lui indiqua rapidement de quoi il s’agissait et en réponse, elle grogna entre ses dents. Bien sûr, Arte n’avait pas pu choisir de débarquer dans la journée comme toutes personnes normales, non fallait qu’elle fasse chier dès son arrivée. Elle poussa un soupir en entrant dans le couloir du bureau de fortune de sa chef. Elle entendait déjà Anita donner ses instructions à l’ex-Olympienne. Intérieurement, elle se demanda ce qu’avait pu donner l’entrevue entre les deux balais dans le cul. Elle adopta une attitude, neutre, cachant la mauvaise humeur du fait de se faire tirer du lit mais surtout les émotions possibles qu’elle pourrait avoir vis-à-vis d’Arte. Elle franchit le pas de la porte sans attendre une invitation. La première personne qu’elle vit fut Anita près de ses armes. Elle voulait déjà couper la tête à Arte ? Casey pouvait totalement comprendre… Elle fit un signe de tête à la leader pour la saluer puis tourna enfin la tête vers la nouvelle arrivée, la détaillant des pieds à la tête. Ça faisait combien de temps qu’elles ne s’étaient pas vues ? Un mois ? Deux ? A croire qu’elle était partie faire un tour au Kenada avant de trouver le chemin de la mine. Toujours stoïque, elle finit son inspection et croisa le regard d’Arte. Elle y cherchait des émotions similaires à la dernière fois mais rien, néanmoins, elle remarquait quelque chose de différent. Peu importe, ce qui comptait c’est qu’elle n’était plus au bord de la folie. Pas question de se taper une hystérique à la mine, le huis clos était déjà assez lourd. Son regard revint enfin à Anita. "Contente de voir que t’as effectivement re-réfléchi à ma proposition." Sans raison – apparente du moins, un sourire en coin se manifesta légèrement à la commissure de ses lèvres. La remarqua s’adressait à la leader mais n’était pas innocente concernant l’autre présente. Elle anticipait sur l’attitude agaçante d’Arte et voulait lui faire comprendre qu’elle n’était pas entrée dans la mine juste parce qu’elle s’était pointée avec sa belle gueule et ses trois compétences. La décision d’Anita ne s’était pas faite à la va-vite.
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MessageSujet: Re: better late than never (anita & casey)   better late than never (anita & casey) EmptySam 4 Mar - 3:54



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La brune fait mine de s'intéresser à tout sauf Anita. Mais il ne faut pas se leurrer : elle est sûrement l'élément le plus intéressant dans la pièce, et elle ne l'est que parce qu'Arte la trouve distrayante dans certaines mesures. Il est en effet aussi amusant que frustrant de dialoguer avec elle, si l'on peut appeler ça ainsi, et Arte, dont l'attitude railleuse est assurée d'agacer le plus grand nombre, se demande si seulement cette dernière décèle la moquerie dans ses propos, mais aussi comment elle est capable de garder la face. Du fait son regard se pose tour à tour sur les bibliothèques, étagères, où il s'arrête un instant. Elle fait quelques pas pour effleurer du bout des doigts les mots qui dansent sur les reliures des ouvrages et fait une petite moue. Puis ses yeux cherchent une autre curiosité, et cette fois Arte n'ose pas vraiment la découvrir avec le toucher. Les deux armes posées sur la commode ne lui inspirent rien de particulier, pas même de la crainte. S'il y a une chose que leur état indique, c'est qu'ils n'ont pas servi. Les couteaux qu'elle a pu trimbaler ces deux dernières années, eux, étaient rongés par le sang à force de s'enfoncer dans les crânes de réanimés. Ils n'étaient sans doute pas de la même confection, et n'étaient pas destinés aux mêmes usages non plus. Pas de rôdeurs à l'horizon. Des armes blanches en guise de décoration... En fin de compte, se fait-elle la réflexion, la Mine est une Olympia sous Terre ; avec des armes en plus.

Elle observe encore le leader de la Mine du coin de l'oeil, et remarque d'ailleurs son trouble quand elle ouvre le tiroir de son bureau. L'un de ses sourcils s'arque légèrement, Arte adopte une petite moue intéressée, qui s'évanouit en quelques instants quand elle fait mine de s'intéresser à d'autres aspects de la pièce. Et ça lui prend énormément, quand Anita quitte la pièce, de ne pas aller y jeter un œil à ce tiroir. Son regard fait l'aller retour entre la tenture derrière laquelle la brune a disparu et l'objet de ses curiosités : mais si elle se faisait prendre, là, maintenant, à fouiller là où elle ne devrait pas le faire, elle sait qu'elle risquerait gros. Alors plutôt elle se promet de revenir à la question un peu plus tard, et s'assoit dans l'un des fauteuils adjacents à la bibliothèque. Arte hésite à tirer un livre de son étagère, et éventuellement abandonne l'idée pour mieux se reposer dans l'assise en cuir.

Elle a fermé les yeux un instant quand Anita réapparaît. « Elle ne devrait pas tarder ; je te ferais savoir dès que j'aurais un peu de temps à te consacrer. Si tu as quelque chose à me dire ou à me demander, viens directement me voir. Mais ne me fais pas perdre mon temps, » annonce Jones, et aussitôt la remarque arrache un sourire amer à Arte. Elle est épuisée et elle a assez bien cerné les méthodes du leader de la mine pour qu'on ne les lui rappelle de la sorte. « Evidemment, » articule le médecin en se redressant, comme des pas se font entendre dans le couloir et que bien assez vite, c'est Casey qui passe le pas de la porte.

Un court silence s'en suit, durant lequel Arte sent le regard de la blonde s'attarder sur elle. Elle n'a que faire de l'état dans lequel elle s'est présentée à Anita : ce n'est pas la même chose quand elle retrouve l'autre jeune femme. Elle aimerait avoir l'air un peu plus fière, comme dans les souvenirs qu'elle a peut-être encore d'elle. Elle aimerait avoir l'air un peu moins faible. Au moins elle n'est pas à deux doigts d'éclater en sanglots, comme le jour où on l'a convaincue de quitter Olympia. Le médecin imite Casey, l'observe aussi, et finit par craquer un sourire soulagé. Quand elle comprend que Casey est toujours Casey, même si elle, n'est plus tout à fait Arte... Certaines habitudes ont la vie dure néanmoins, alors quand la blonde s'adresse à son chef, « Contente de voir que t’as effectivement re-réfléchi à ma proposition. » Arte rétorque aussitôt, avec un amusement non-dissimulé et un sarcasme bien affûté : « Contente de te revoir aussi Casey. Toujours le même éclat au réveil, à ce que je vois. » C'est plus une façon de se remémorer leurs bons souvenirs qu'autre chose... Même s'il faut l'avouer : Casey a vraiment une sale gueule le matin.




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MessageSujet: Re: better late than never (anita & casey)   better late than never (anita & casey) EmptySam 4 Mar - 13:29



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Le visage d'Anita reste impassible lorsque Casey lui fait la remarque. Elle se contente de répondre, d'un ton assez neutre mais ferme :
« Je pense ce que je dis, et je le fais »
Elle se tourne, jauge les deux femmes silencieusement, puis ajoute :
« Casey, elle est sous ta responsabilité. Je te laisse lui faire la visite des infrastructures, et l'installer quelque part. Idéalement, pas très loin de l'infirmerie » elle s'est remise à marcher en amorçant la deuxième phrase, pour aller à son bureau. Elle ouvre un des tiroirs, en sort un pistolet ; un M9 de l'armée encore impeccable ; et deux chargeurs qu'elle glisse dans ses poches. Elle active le mécanisme de l'arme afin de mettre une balle en chambre avant de le glisser au holster accroché à sa cuisse. Peu de gens sont capables de se promener avec des armes au sein de la Mine ; les gardes, potentiellement les raiders, et ses gradés. Elle regarde les deux autres, et se remet à parler en braquant la blonde de son regard :
« J'espère avoir eu raison de faire confiance en ton jugement » en réalité, à cet instant, elle n'en doute pas. Elle se tourne ensuite vers sa nouvelle médecin, et lui annonce : « Je préfère que ce soit clair. La mine obéit à des règles strictes, que Casey va t'expliquer. Si tu y manques, tu dégages »
Pas besoin de faire des menaces de morts ; Anita n'a même pas tué Aaren, pourtant un meurtrier ayant avoué son crime. Mais, au fond d'elle, elle est prête à prendre toutes les mesures nécessaires au maintien de l'ordre public de sa Mine. Enfin, même si la médecin semblait avoir le besoin de s'affirmer en défiant les règles et en testant les limites, elle ne le juge pas capable de commettre une véritable infraction passible de bannissement, et encore moins de mort. C'était juste une gamine ; encore une ; mais elle était qualifiée. Et puis, elle faisait confiance à Casey ; qui, si quelqu'un devait être remis à sa place, saurait procéder, et même plutôt bien. Moins loquace qu'Anita, elle est au courant du fait qu'elle n'hésite pas à faire usage d'une bonne salade de phalange pour faire comprendre les choses, ce qui est un bon point. Elle avait bien fait de la mettre à cette place, et appréciait de plus en plus la blonde.  
Elle les accompagne à la sortie de son bureau, et marche le long du couloir qui sépare ses quartiers du reste de la Mine en tête de leur groupe ; prêtant vaguement attention à leur potentielle discussion. Puis, elle bifurque à droite au moment où elles sont sont plutôt censées tourner à gauche, pour aller au centre de la Mine et de ses différentes installations. Elle commence sa tournée quotidienne aux différents postes, sans pour autant regretter trop d'avoir été réveillée si tôt. Elle avait l'habitude du manque de sommeil ; au final, et ne dormait que quelques heures par nuit, ne dépassant que rarement les six heures recommandées.



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MessageSujet: Re: better late than never (anita & casey)   better late than never (anita & casey) EmptySam 4 Mar - 16:20



Anita, Arte & Casey
" Better late than never"


A peine arrivée que déjà Arte faisait preuve de sarcasme. Pas difficile de comprendre qu’Anita soit à proximité de ses katanas si elle avait adopté la même attitude avec elle. Le contenu de la phrase était étrange. Depuis quand la médecin avait l’habitude la voir au réveil ? L’avait-elle aperçu à Olympia lors de sa fuite discrète de la maison de Nathan au petit matin ? Peu importe, Casey ne réagit pas. Gardant son air stoïque, elle se contenta juste de poser un regard sur la jeune femme pour lui montrer qu’elle avait entendu sa pique mais aucune réaction ne se manifesta. Une partie d’elle eu envie de lui répondre du tac au tac, pourtant l’autre voulait partir d’ici, mettre le plus de distance entre Arte et elle. Trop fatiguée pour faire une introspection sur la question, elle resta de marbre à attendre la suite des évènements.
Anita reprit la parole pour la sortir de ses pensées. Super, voilà que la brune était sous sa responsabilité. Hochant la tête pour accepter les ordres, parce que ce n’était clairement pas une proposition, la leader avait décidé et Casey devait suivre. En même temps, c’était tout de même la blonde qui avait fait la proposition donc elle n’était pas en position de contre argumenter. Elle voulu rajouter un « j’espère aussi… » mais savait qu’Anita le prendrait mal et y verrait une sorte de doute de la part de la blonde alors qu’il n’aurait s’agit que d’un avertissement à la nouvelle. Elle se contenta donc de jeter un regard en biais à Arte. Sans un mot de plus, Casey sortit du bureau, marchant dans le couloir avec les deux autres femmes. Même après, la séparation avec la leader, la blonde ne prononça aucun mot pendant un moment. Elle en voulait à Arte pour des raisons, qu’elle savait, indépendantes de la volonté de la brune.  Au bout de longues secondes, elle finit par briser le silence."Pour l’instant, j’ai besoin de dormir quelques heures de plus, tu prendras donc le lit de mon frère pour ces quelques heures et on avisera « demain » pour le reste."Quelques pas plus tard, elles étaient devant le dortoir de Casey. Sans attendre une réponse, elle y entra, se dirigeant directement sur le lit superposé au sien où ses affaires étaient entassées. Elle dégagea le tout et le mettant par terre. D’un coin de l’œil, elle vit Jack venir dire bonjour à Arte."Y a une salle d’eau juste à la sortie du dortoir, première porte sur la gauche. Ce n’est pas Olympia mais t’auras de quoi te laver si besoin.Dans tous les cas tu ne t'éloignes pas de moi." Dit-elle pendant qu’elle posait une couverture sur le lit temporaire de la jeune femme. Pas question qu'Arte aille se trimballer à l'intérieur de la mine sans surveillance pour le moment. Vu le peu d'heure qu'il lui restait à dormir et comment elle était réveillée, il était certain qu'elle l'entendrait se barrer si jamais l'idée lui prenait. "On se voit dans quelques heures! Ah… Bienvenue, Arte."Une dernière fois, son regard se plongea dans le sien, son ton était neutre, trop neutre. Puis sans se préoccuper de l’avis ou du comportement de sa colocataire de quelques heures, elle se déshabilla pour replonger dans lit qui lui avait énormément manqué. Arte pouvait bien faire sa vie, pour le moment elle avait besoin de dormir et d’oublier.
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