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 must be love on the brain

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Malini Kapoor
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MessageSujet: must be love on the brain   must be love on the brain EmptyMar 14 Fév - 0:35

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Bass & Malini
Oh, and baby I’m fist fighting with fire just to get close to you. Can we burn something babe ? And I run for miles just to get a taste... Must be love on the brain. And it keeps cursing my name, cursing my name... No matter what I do I'm no good without you

On lui avait apporté une tasse de thé et elle regardait fixement le fond trouble de la tasse refroidie. Ses pensées fusaient et se percutaient les unes aux autres, mêlées à un raz de marée de souvenirs amers. Depuis qu'elle avait appris qu'il était malade, sa gorge ne s'était pas dénouée. Elle croit l'avoir dit à l'infirmière et que c'est pour ça qu'elle lui a amené un thé. Comment s'appelle-t-elle déjà ? Iris. Le seul prénom qu'elle a vraiment retenu de la journée. On l'a bien présentée à quelques personnes, mais elle serrait mollement les mains tendues sans prêter attention. Absente.
Ça a toujours eu cette couleur le thé ? Ou alors c'est parce qu'elle l'a laissé infusé trop longtemps ? Malini n'a jamais trop aimé ça de toute façon, elle s'était toujours revendiquée comme une buveuse de café et que rien ne la ferait dériver.

La tasse se pose brusquement sur la table de chevet et ça a le don de la faire sursauter légèrement. Est-ce que c'est elle qui venait d'opérer ce geste ? Est-ce qu'elle s'abîmait si profondément dans ses réflexions qu'elle ne se voyait même plus bouger ? Elle observe le bout de ses doigts, les plie et les déplie avant de les fermer finalement dans un poing résigné, rageur mais surtout impuissant. Un soupir s'extirpe péniblement de ses lèvres si longtemps scellées. Quand elle pose un regard sur le lit, c'est toujours le même spectacle affligeant. L'enfant est pâle, l'air préoccupé, plongé dans un sommeil qui semble plus troublant que réparateur.
On lui a dit qu'il allait s'en sortir. On, ça doit être cette Iris en question, elle a oublié déjà. Charmante jeune fille, le sourire rassurant, si gentille... Pauvre d'elle. Elles avaient échangé un peu, un effort considérable pour la recruteuse étant donné son envie de s'isoler le plus possible avec Silas et lui lire des histoires jusqu'à en perdre la voix. Ce monde n'était pas fait pour les personnes qui avaient le coeur sur la main. Il n'était pas fait pour les enfants non plus, et la nature semblait le lui rappeler constamment. D'abord Nisha, maintenant Silas. Sauf que Malini, elle n'est pas prête. En vérité, elle n'a jamais complété le deuil de sa propre fille, comment pourrait-elle en traverser un deuxième ? Elle tiendrait pas. Même pas deux secondes.

Malini est lasse, recroquevillée sur le fauteuil, le regard vide. Elle aurait aimé être plus présentable, plus forte pour le garçon, mais à chaque fois qu'elle le regardait, elle était désespérément renvoyée à des années en arrière, à veiller sur sa prore chair malade et en souffrance. Alors chaque fois, elle se recroqueville un peu plus, s'égare sur les chemins de la réminiscence, laisse la douleur venir engourdir chaque muscle sans protester.
Elle a perdu le compte des heures. Il pourrait bien être le soir comme le milieu de la nuit, elle s'en fiche. En vérité, ça doit juste être le début de soirée. Elle croit se souvenir de quelqu'un qui lui expliquait qu'on viendrait la chercher en fin de journée pour l'installer quelque part. Il était convenu qu'elle reste le temps qu'il faudrait pour que Silas récupère un peu. Abel ne pouvait pas se permettre de rester plus longtemps, il devait organiser les affaires au ranch avant de pouvoir revenir. Elle était un peu son émissaire en attendant. Même si, elle le sait, elle serait venue quand même voir l'enfant, qu'elle osait parfois considérer comme le sien aussi.

Dans ce qui lui paraît beaucoup trop loin, une porte s'ouvre. Et elle entend une voix. Non, elle entend sa voix. Un appel assez puissant pour la sortir du trouble, mais pas encore assez saisissant pour la forcer à se lever. Néanmoins, elle tourne mécaniquement la tête et son coeur le reconnaît peut-être trop vite, dans un sursaut qui pourrait bien la sortir de son mutisme.
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Bass Ferguson
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MessageSujet: Re: must be love on the brain   must be love on the brain EmptyLun 27 Fév - 22:22

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Bass & Malini
My hands are not clean, maybe they never wil be.  But they can still carry you home when you're ready to sleep

Bass détestait les lieux médicaux. A part pour la naissance de ses frères et sœurs, c'est impossible d'y faire un bon souvenir. Il a tous les cauchemars qu'il a fait du temps de la prison, lorsqu'il s'était pris des sales coups malgré son aptitude à faire profil bas. Il a la nuit d'horreur passée à se barricader et regarder son univers lui fuir des mains, hors de contrôle comme le sang qui maculait son bandage. Nathan qui s'agenouille, les gamins effrayés, les trois jours passés à moitié drogué à moitié fiévreux. Passé la première semaine de sa convalescence, Bass s'était engagé à fréquenter le moins possible la petite maison transformée en infirmerie – à l'exception des check-ups pour vérifier la guérison de sa jambe et de ses propres check-ups sur Elanor et Iris, les observant comme prie pour une flammèche en plein milieu d'une tempête.

La grippe l'en éloigne encore plus. A ce train, il ne sait pas vraiment quand il pourra lâcher définitivement sa canne – pas de rééducation, pas de repos, qeue des réparations faites de plus en plus précipitamment alors que les hordes de rôdeurs et des riders commençaient à retrouver le chemin de la ville précédemment dévastée. Il se sent dépossédé. Seul dans son foyer. Ils n'ont pas eu le temps de se remettre de l'enfer et déjà..  «  Tu pourras aller chercher la Rider qui est à l'infirmerie ? Il faut lui trouver un endroit pour la nuit. » Au fur et à mesure qu'ils accueillent les cavaliers, Bass est sollicité pour aller les voir. Oui, il était calme et dévoué. Tolérant et volontaire. Frère d'un Rider ( il en avait encore la gorge nouée à revoir le visage de Jamie ému aux larmes, pour la première fois après tant d'années). Mais … il n'avait rien d'un guide touristique et leur montrer sa ville le rendait malade. Un sanctuaire refuge ouvert aux quatre vents : à moitié paradoxe, à moitié raison d'être.  Iris l'avait pris à part, lui demandant d'aller voir la femme, d'être doux. Elle n'avait pas l'air bien, en ruines. Il pouvait comprendre. Alors il avait acquiescé avec un sourire un peu las et crispé par la fatigue aux entournures. Il n'avait pris que le temps de se passer de l'eau sur le visage et les mains avant retourner à l'infirmerie.

Le blond pousse la porte avec un soupire, s'appuyant sur sa canne – la fatigue de la journée à arpenter Olympia en long en large, à parler au conseil et à ne pas vaciller accuse la raideur de sa jambe. Mais celle-ci est oubliée lorsqu'il pose les yeux sur la tasse de thé froide et opaque. Sur l'enfant endormi dans un lit. Il ne peut plus supporter la vue d'enfants malades et blessés. Jezabel a quitté l'infirmerie il lui semble, tout ça pour être remplacée par un ordre et Bass a le souffle coupé, la poitrine compressé. Jusqu'à voir la femme recroquevillée sur le fauteuil, le regard dirigé vers l'enfant. « - .. Malini ? » Il est plus inquiet que surpris. Il répète plusieurs son nom alors qu'elle ne répond pas et qu'il s'approche d'elle, vivement.  Elle est toujours aussi belle, et il s'en veut de le noter inconsciemment – il ne l'aime pas comme ça. Il ne l'aime pas, corrige mentalement la voix qui hurle frénétiquement, suraïgue dans son esprit. Penser comme ça, même dans son crâne n'est pas bon pour Bass. Mais il l'aime... l'apprécie... la cotoye lorsqu'elle est fière et forte, dehors. Libre. Avec des yeux noisettes dans lesquels il lit une âme qui joue avec la sienne. C'est ce qu'il aime chez elle, pas parce qu'il voudrait la protéger ou la sauver. Il en a envie, mais ce n'est pas ce qui fait son charme.  Une masse de cheveux sombres, et un teint presque rendu pâle sous les avaries du chagrin. Sa force retirée de ses veines.

Bass vient s'accroupir devant le fauteuil alors qu'elle tourne la tête vers lui. Sa jambe hurle de douleur, en feu, mais il l'ignore. A la place, il dépose calmement sa canne au sol et vient doucement poser sa paume sur la joue de Malini, sous ses mèches sombres. Les questions qui pourraient tourner dans son esprit – pourquoi est-elle là ? Est-ce son enfant ? Est-ce qu'elle tient le choc – sont relégués à l'esprit alors qu'il plisse le front et se contente de fouiller son regard et l'appeler doucement à lui. Ce n'est pas à lui de poser des questions. « - Malini. » Répète-t-il doucement comme un mantra pour la sortir de son isolement, du voile de souffrance qu'il voit dans ses prunelles. La toucher, l'atteindre. « - Je suis là.. » Il se mord un peu la lèvre, inférieure. «- Bass. Ca va aller. » La foi inébranlable du recruteur, expirée dans un souffle ferme. Il est trop creux, trop vacillant, trop fragile maintenant pour y croire tout à fait – mais il le répéterait avec certitude aussi longtemps qu'il le faudra et agira pour que ça devienne le cas. Quoiqu'il arrive.
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MessageSujet: Re: must be love on the brain   must be love on the brain EmptyMar 28 Fév - 19:53

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La main qui se pose sur sa joue est à la fois douce et rassurante. L'espace de quelques secondes, elle ferme les yeux et laisse son visage aller contre sa paume, comme si elle le reconnaissait par ce contact uniquement. Inconsciemment, elle a juste besoin de se fondre contre un peu de chaleur, contre quelque chose – quelqu'un – de plus fort qu'elle.
Il lui faut un moment pour réaliser que Bass est bien là et quand son cerveau finit par assimiler, elle se redresse, désorientée. Elle enfonce son dos davantage contre le dossier, les jambes toujours remontées contre elle et ses lèvres se retroussent légèrement dans une mimique qu'on dirait presque agressive. Drapée dans sa douleur mais aussi son orgueil, elle ne veut pas se faire apprivoiser. "Qu'est-ce que tu..." Mais elle s'arrête avant de terminer sa question stupide. Ce qu'il fait là ? Il habite ici, à Olympia. C'est elle l'étrangère en ces lieux. Et bien sûr qu'il est là. Que serait une situation compliquée si l'objet de tous les dénis n'était pas présent ?

Ses pensées se bousculent et elle n'arrive pas à les organiser. D'un côté, elle ressent une certaine contrariété. Il ne devait jamais la voir comme ça, leur relation ne devait jamais en arriver là. D'un autre, c'est un soulagement de voir un visage en qui elle a confiance et surtout qu'elle apprécie. Ils se connaissent maintenant, des heures à cavaler ensemble, à se lancer des piques, à se séduire puis à se repousser du bout des doigts... Mais en même temps, ils ne se connaissent pas. Ils racontent leur passé en surface, lancent ci-et-là une confession un peu plus détaillée sans jamais toucher à ce qui nourrit vraiment leurs cauchemars la nuit.
Et en ce début de soirée, alors que la fraicheur vespérale s'empare des lieux, Bass voit enfin l'autre Malini. Et une de ses pensées confuses a peur qu'il n'arrive pas à le supporter. L'autre Malini – certains diront qu'il s'agit de la vraie – est une coquille creuse et fragile au regard sombre et au vocabulaire cynique. L'autre Malini est un fantôme qui la hante et la possède de temps à autres, la plongeant dans un torrent de rien. Balayée par une rafale de vent glaciale, dans la vide le plus total et traînée d'une zone d'ombre à une autre.
Alors difficilement, la recruteuse lève la main et lui rend finalement son geste. Ses doigts effleurent la joue du recruteur et s'égarent dans sa barbe. Elle lit une certaine curiosité dans son regard et elle hoche la tête, comme pour lui promettre des réponses. Patience. Elle doit d'abord réunir toute la volonté qui demeure encore.

"C'est Silas. Le fils d'Abel." Sa voix est blanche, mais ne tremble pas. Un bon début. "Depuis que je suis au ranch je m'occupe de lui. Et maintenant il est malade..." Le mécanisme de la parole est interrompu. Elle baisse les yeux pour lui faire comprendre : elle ne peut pas aller plus loin. Verbaliser ses craintes, ce serait les rendre possible et elle se le refuse.
Après une profonde inspiration, elle reprend et change complètement de sujet. "Alors c'est toi qu'ils ont envoyé pour moi ?" Dans d'autres circonstances, l'ironie lui aurait arraché un rire ou au moins un sourire. Mais ses articulations ne veulent pas se soumettre aux règle habituelles, c'est une situation de crise. "Évidemment." Elle conclut, marque cette fatalité dont elle se serait passée tout en ayant cruellement besoin d'elle.
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MessageSujet: Re: must be love on the brain   must be love on the brain EmptyMar 7 Mar - 23:53

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Bass & Malini
My hands are not clean, maybe they never wil be.  But they can still carry you home when you're ready to sleep

Il lui laisse la place de se redresser, de se ré-installer comme elle le désire. La place physique, le temps, la place mentale. Soucieux de ne pas s’imposer, il se redresse un peu, accroupi sur ses talons devant elle. Bass ne peut pas s’empêcher d’observer ses traits, essayant de déchiffrer ce qu’elle lui cache encore. Ils ne sont jamais retrouvés aussi proches l’un de l’autre – pas comme ça en tous cas. Physiquement, au coude à coude, les murmures dans la solitude des bois et que rien ne les obligeait à singer une sociabilité qu’ils n’ont pas. Ca oui. Bass sait qu’il tient à elle, mais il ne sait pas quelle place il pourrait bien avoir dans sa vie. Les dernières semaines, prisonnier de Olympia, il s’est mis à imaginer, à imaginer Malini ici. Elle lui a manqué, il se l’avoue à contrecœur le soir. Il n’est pas assez pleurnichard pour dire qu’elle lui manque constamment et qu’il meurt à petit feu, non. Il n’est pas une coquille vide crevant du besoin de ressentir le corps d’une femme contre lui, il ne pense pas à tout le temps à l’étincelle de son regard, ne passe pas ses journées à comparer le monde à son imagination. Mais il regrette de ne pas pouvoir la retrouver au détour d’une rue, de ne pas pouvoir sortir en raid et s’autoriser quelques instants ténus.  Il ne l’a plus vue et pourtant, moins il entendait sa voix plus elle était présente à son esprit. Il ressent son absence.

Mais il doute d’avoir une place auprès d’elle – d’être à sa place, d’avoir le droit d’assister à ça. Ca lui donne d’autant plus envie d’ancrer ses mains dans les accoudoirs du fauteuil, d’être là. Il n’a jamais su respecter les règles. Il veut être là, pour elle, ça le prend aux tripes. Il ne sait pas comment, pourquoi – apprendre qu’elle aimait Caden, ça l’a chamboulé, troublé, utilisez le mot qui vous plaira. Mais il ne s’imagine pas… son petit-ami. Alors son affection n’a pas changé, sa confiance non plus.  Ça tire un peu au cœur, de la voir se draper, s’éloigner. Refuser de le laisser s’approcher de son être enfoui, de la voir mise à nue, vulnérable. Interdiction de regarder derrière le voile et de découvrir une nouvelle facette de son être.
Ils ont tous des barrières, lui aussi. Il ne voudrait pas être à sa place- … non il ne sait pas comment il réagirait. Ces derniers mois ont été compliqués et Bass est à moitié désaxé – à tout entasser, refermer la porte et s’échiner pour Olympia. Il ne se reconnait plus dans le miroir, les yeux caves et hagards, l’espoir noyé et battu à mort. Incapable de laisser quelqu’un voir les nombres aberrants de failles dans l’édifice qui ne tient plus que par la brutalité de sa loyauté. Il ne sait pas trop ce qui arriverait s’il lâchait prise – parce qu’il ne peut pas se le permettre.

Bass attend doucement, presque timidement qu’elle se décide à le rejeter et l’envoyer dehors, ou à le laisser … il ne sait pas trop quoi. Ils se connaissent peu et cela le rend encore plus maladroit. Bass avale sa salive en sentant sa main contre sa joue. Il s’en veut d’être aussi affamé de son contact, de la douceur fantomatique de ses doigts. De l’atteindre. Il esquisse un sourire, un peu hésitant, mais qui se veut réconfortant – lorsqu’il aurait surmonté ses propres traumatismes. C’est étrange de se retrouver là, face à elle. Il accepte ce qu’il voit et ce qu’elle ne dit pas. Bass suit son regard un instant, vers l’enfant… Silas, qui dort. Il est important pour elle et il sent la détresse qu’il l’étreint. Contaminé malgré lui. « - Il va guérir. » Le recruteur souffle, remontant son regard vers elle. Mais au brusque revirement de Malini, il fronce les sourcils et ne peut s’empêcher de tiquer en silence, mordant l’intérieur de sa joue. Evidemment. Il a l’impression d’être un chien brusquement chassé du pied et il n’a peut-être pas un ego sur-dimensionné, et sans doute qu’il se conduit comme un chien ou un martyr pour ceux qu’il aime.

« - Yeah, c’est ce que je fais. Je suis envoyé comme un pigeon voyageur installer les cavaliers dans leur pied à terre . » Il grimace un sourire narquois, un peu amer avant de se relever, lentement. Il a l’impression d’avoir un poids sur le dos, et regrette ses mots. Ses mots tombent toujours aussi mal et sarcastiques, cyniques et blessés. Bass se passe une main fatiguée sur le visage et explique, changeant de sujet, de fragilité, aussi facilement qu’elle. « - Ils m’ont élu au conseil restreint. Et.. tout est un peu compliqué en ce moment. Mon frère. Il est l’un des votres, et je pleurais sa mort.  » Les morts finissent toujours pas revenir à la vie. Il a juste perdu tellement de temps qu’il en pleurerait de dépit, à frôler sans cesse la mort alors que… il serait devenu fou s’il avait su Jamie en vie quelque part, il l’aurait chercher jusqu’à.. il ne sait pas pourquoi il ressent le besoin d’en parler – offrir une bribe de confession pour l’adoucir, ouvrir ses bras et les portes.
Il penche un peu la tête sur le côté, cherchant à croiser son regard et demande doucement. « - Est-ce que tu veux je parte ? Je peux te laisser, si tu préfères. Et tu peux dormir ici. Mais tu devrais… » Il ne cherche pas la confrontation, au contraire. Même s’il ne peut s’empêcher d’être blessé de se sentir indésirable, mais il comprend ses sentiments. Cela n’a jamais été ce pourquoi ils avaient signé. Et la douleur dont on se repaît est une œuvre solitaire. Il s’humecte un peu les lèvres et hausse les épaules. « Manger, te reposer, respirer un peu. Je peux rester ici, en attendant, si tu me fais confiance pour le veiller. » Il parle d’une voix calme et douce, apaisante. Il sait qu’elle ne voudrait pas l’écouter, mais il répétera les mêmes mots du même ton aussi longtemps qu’il le faudra. Ils l’ont envoyé pour elle – non, il est là pour elle.

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MessageSujet: Re: must be love on the brain   must be love on the brain EmptyJeu 9 Mar - 2:04

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Il est prévenant, attentionné, le mot et le geste qu'il faut toujours prêt, et c'est agaçant. C'est agaçant parce qu'elle en a cruellement besoin. Elle s'en rend compte au dernier moment, parce que c'est toujours à ces instants-là que se révèlent les évidences qu'on nie. Malini a besoin de quelqu'un. Elle qui s'est toujours vantée d'être bien accompagnée par la solitude, a besoin de quelqu'un. Et pas de n'importe qui. Elle a besoin de Bass. En cet instant précis, elle a envie de s'enrouler autour de lui, de l'englober et de le vampiriser complètement. Et peut-être seulement, quand elle aura fini d'aspirer tout ce qu'il souhaite lui apporter, elle pourra se défaire de cette dépendance spontanée.
Derrière ses yeux éteints, elle voit le trouble passager que ses mots provoquent. Tous les deux, ils entrent dans une zone de flou. Leur relation ne s'était jamais étendue jusque-là. Alors chaque pas qu'ils prennent ensemble est décisif et les circonstances les entraînent plus loin encore dans le pathos, dans l'exagération des sentiments. Ils s'ébouriffent au moindre souffle, se braquent dès que la paire d'yeux en face cligne et en même temps ils se cherchent. Du bout des doigts, chacun de leur côté, ils aimeraient pouvoir effleurer tous les sentiments de l'autre. Ce n'est plus un jeu. Elle ne peut plus s'amuser à appâter puis repousser comme ça lui chante, elle doit choisir maintenant si elle le garde à distance ou si elle se fond contre lui, sauf que c'est un choix difficile et qu'elle n'a pas la moindre espèce d'idée de la façon de faire.

Lèvres scellées, elle ne laisse échapper aucune excuse et donne encore moins l'impression d'être désolée. L'expression est figée, pourtant mille mots et pensées sont prêts à bondir hors d'elle pour verbaliser son état. Le mutisme, la meilleure forme de défense.
Elle étend ses jambes quand il se relève, comme pour récupérer son territoire, alors même qu'il n'essayait pas de l'occuper. Si elle a quelque chose à prouver ? Peut-être bien, mais la recruteuse elle-même ne sait pas exactement quoi. Peut-être se prépare-t-elle d'avance à l'idée d'être abandonnée une fois de plus et elle se tâche de lui montrer que ça ne l'affectera pas. Il est là, près d'elle, mais habituée au pire, elle imagine déjà le moment où il ne voudra pas voir au-delà du voile. Pour Malini, il est évident que l'Olympien s'enfuierait aussitôt qu'il en saurait un peu plus sur elle. Persuadée d'être aux prises avec une malédiction, elle préfère déjà s'immuniser contre les remous de la fatalité plutôt que de combattre le fléau directement. C'est pour ça qu'elle rejette le monde en bloc, Malini. Il y a un sanctuaire au fond d'elle-même que personne ne doit voir ou approcher.

Et pourtant, il persiste. Il ne part pas, meuble la conversation, redouble de douceur jusqu'à ce que ça en devienne accablant. Le choix se rapproche de plus en plus, inévitable, l'accepter ou le rejeter ? Elle serre les dents et ses yeux s'égarent et dérivent vers Silas. Il est sa priorité. Ses questionnements et tirades intérieures sont à mettre au second plan tant qu'il sera dans cet état et elle doit se reprendre. Alors elle se reprend. D'une profonde inspiration, elle insuffle un peu de fierté dans ses épaules qui se redressent, dans son dos qui se cambre dans une position un peu plus altière. "Crois-moi, les choses un peu compliquées sont les seules choses que je connaisse."
Elle hoche la tête néanmoins, dans une tentative d'empathie. Si par respect pour la requête d'Ada elle a décidé de rester en dehors des histoires de la fratrie Ferguson, elle peut quand même comprendre le plaisir quelque peu douloureux d'avoir retrouvé un drère dont on a déjà fait le deuil. Mais le deuil est un sujet sensible pour Malini, alors elle ne commente pas, se contentera de cet élan empathique qui finalement détend le reste de ses décisions. Quand il lui fait ses recommandations, elle ne le repousse pas, écoute même ses arguments attentivement. Avant de répondre, elle prend la peine de peser le tout, de mesurer chacun de ses mots et de les faire rouler dans sa bouche comme on goûte du vin.

"Tu peux rester." Et elle s'arrête là. Sa bouche s'ouvre mais rien ne sort alors que dans sa tête, il y avait pourtant tout un discours calculé. Ça ne sonne pas juste. Pas avec lui. La stratégie du calcul, ça ne prend pas face à ses yeux. Elle se dégonfle, patauge dans son propre esprit, se pince les lèvres et son coeur lui remonte dans la gorge et ça lui pique les yeux presque comme si elle allait... pleurer ? "Reste, s'il-te-plaît. Avec moi. Je te fais plus confiance qu'à n'importe quel rider ici, alors s'il-te-plaît, reste. Je pourrais bien... Avoir besoin de quelqu'un cette fois."
Malini se force à ravaler le reste d'une confession qui brûle pourtant de sortir. Un visage plus neutre revient figer les traits de la jeune femme. "Je n'ai pas faim, je dormirai plus tard, mais je crois que j'ai effectivement besoin d'un peu d'air. Peut-être qu'un certain pigeon voyageur voudra bien me montrer le coin ?" Elle se force à sourire pour que la phrase prenne bien la tournure de la plaisanterie, car le ton ne laisse pas forcément transparaître beaucoup d'émotion. À l'aide de ses bras, elle s'extirpe difficilement du fauteuil et ses muscles engourdis se rappellent violemment à elle. Maigre violence cependant, comparée à celle qu'elle se réserve quand elle sera à nouveau seule et qu'elle se punira d'avoir laissé Bass approcher de trop près. Sa décision est prise, il n'y a plus de marche arrière. Elle l'accepte. Aujourd'hui, et pour toutes les autres fois où il essaiera de creuser un peu plus en elle, elle l'accepte.  
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MessageSujet: Re: must be love on the brain   must be love on the brain EmptyVen 24 Mar - 18:26

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Bass & Malini
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« Tu peux rester. » Les mots ont un sens tout autre que l’intonation de Malini ou la façon dont Bass les perçoit. On dirait un gifle suivie de la même main tendue pour obtenir un baisemain. Comme si elle était un top-model et une reine, lui un pouilleux et un criminel. Comme si elle s’adressait à quelqu’un autre, comme s’il n’était pas dans la pièce alors même que son regard altier regarde le vide et transperce Bass comme s’il n’était qu’un rôdeur dont elle s’imprègne le corps. Et un instant, la comparaison fait autant sens qu’elle le met à vif. Il sent utilisé, malléable entre les doigts de la recruteuse, ses mots l’accepte mais il ne s’était plus senti aussi éloigné d’elle depuis leur rencontre. Avant cela même. Il a l’étrange impression qu’elle va l’éviscérer, arracher son cœur de sa poitrine pour s’en servir et le laisser comme une coquille vide.

Cela doit se voir dans son corps alors qu’il arque un sourcil incrédule. Bass penche légèrement la tête sur le côté, reculant un peu le haut du corps et laissant Malini cette fois combler le silence. Il ne jouera pas à ce jeu avec elle. Ils ont joué, au dehors, à une séduction à demi mots, provocations sur sarcasmes mordants. Mais ce jeu là, Bass refuse de jouer et il sent son cœur se serrer pour s’emprisonner dans une carapace, une ombre passant dans ses yeux. Ce n’est pas leur relation.
Dire qu’il est heureux de voir son beau visage se défaire et son ton redevenir humain, quoique brisé, c’est lui prêter un mauvais fond dont l’ancien dealer est dénué. Mais il recommence à respirer, à voir la femme qu’il aime faire tourner en bourrique et qui attire des étincelles dans ses yeux. Même si elle est différente, cela ne change rien. Bass traîne assez de casseroles et de mauvais secrets derrière lui. Il s’est racheté une conduite, mais elle s’effrite depuis que la réalité a repris ses droits à Olympia. L’homme qui refourguait de la drogue à des ados à moitié crevés, l’homme qui a tué un « ami » à coups de poings, celui qui faisait passer des billets et des caisses, celui écoutait les râles de ses voisins de cellule en essayant de tout oublier… Il ne mérite ni Olympia, ni Malini. Il est un homme qui oscille entre trop de limites pour pouvoir juger quiconque. Trop de honte, trop de sang, trop d’abandons, de sa part comme des autres.

Et même s’il ne vaut pas grand-chose, il a une douceur derrière ses manières et ses piques, une apparence de calme qu’il veut transmettre, derrière sa propre confusion. Alors il accueille la confession de Malini en silence. Il a conscience, après coup qu’il a peut-être été… trop. Trop protecteur, trop doux, trop gentil, trop réconfortant, loin des barrières qu’elle a érigé. Mais il ne peut pas s’en empêcher.  Bass la laisse changer de sujet et se relever, désignant simplement la sortie d’un geste de bras.  « - Je vais voir ce que je peux faire pour te distraire. Si tu n’en profites pas pour voler mes recrues. »   Il souffle un peu à son oreille, ses lèvres effleurant sa peau. C’est leur complicité singé, ils en ont sans doute conscience tous les deux. Ils ne peuvent plus revenir en arrière, mais prétendre un instant… cela peut alléger l’atmosphère.  

Il n’a pas pris sa canne et c’est un geste qui le fait se sentir idiot, une fierté accessoire. Comme s’il pouvait concurrencer Caden,ou n’importe quel cavalier. Il ne le veut même pas si on lui demandait. De vouloir se conduire comme un homme, parce qu’elle a besoin de lui, et qu’elle… elle lui fait confiance. Et Bass se mordille la lèvre inférieure à cette pensée. Cela réchauffe sa poitrine, plus que tout, plus qu’une déclaration enflammée ou les silences partagés, dehors. La confiance et la loyauté sont des choses rares, et Bass est plus habitué à les donner qu’à les recevoir. – mais il peut marcher sans canne maintenant et il vient glisser son bras autour de sa taille sans réfléchir. La guider est un prétexte bien mince alors que Bass referme la porte sur Silas endormi et qu’ils passent la porte pour revenir dans les grandes allées d’Olympia. En vérité, il déborde de tendresse pour elle, et il voudrait la serrer assez fort pour réparer les morceaux et la recoller en place. Déborde de violence aussi, d’un monstre sombre qui s’étire au creux de son état, qui est prêt à tuer pour protéger les siens. Même si Malini ne peut pas faire partie de cette catégorie. Elle lui a bien signifié la dernière fois, mais l’électricité dans l’air, la confiance qui lentement tisse l’affection entre eux … Bass détourne les yeux et hausse les épaules « - Olympia. Je n’ai pas besoin de débiter les mérites de ma ville, non ? » Elle l’a entendu assez de fois. Malgré la légère boiterie qu’il conserve des mois après l’attaque, Bass l’entraîne au milieu des allées bordées d’arbres qui exhalent un air intemporel, comme si l’apocalypse leur était étranger ici . Malgré quelques maisons encore à moitié carbonisées.

Il a un signe de tête vers une rue « - J’habite là-bas, si tu me cherches. Il y a une enfant et son père avec moi, c’est tout. Chapelle, mairie, … l’école pour les enfants. » Il y a une tendresse nouvelle dans sa voix. Il adore les enfants. Passant bien trop de temps avec eux, à les surveiller du coin de l’œil, faire des tours de magie. Comme lorsqu’il était la figure aînée d’une fratrie sans père. Avoir Jezabel à la maison a ravivé son besoin d’être protecteur – il s’efforce de rester une ombre, de sourire simplement à Jezabel, la faire rire, sans faire mine de vouloir prendre la place de Vladimir. Un équilibre délicat qu’un marginal comme lui maitrise trop bien. Avoir une famille lui manque mais il refusera toujours de l’avouer. Il jette un coup d’œil à Malini.
« Suis-moi. » Lui tendant la main, il l’entraîne d’un pas plus élancé malgré sa patte folle. Il n’est pas difficile à suivre, surtout sur la volée de marche qui les mène à l’intérieur du bâtiment. Il l’amène dans une salle confortable, encadrée par des étagères remplies de livres disparates – autant des livres de cuisine que des romans et beaucoup beaucoup des livres pour enfants. Scolaires comme des histoires. Il en reste quelques uns en plan par terre, sur un tapis, à côté de quelques fauteuils, un doudou oublié momentanément. « - Les gamins adorent venir ici, on leur a trouvé des livres. » Il se frotte la nuque, ramassant un livre qui traîne machinalement. Civilisation, éducation. Les trésors d’Olympia. Il doute qu’on ait fait visiter l’endroit à beaucoup de cavaliers et son cœur bat un peu trop vite. Montrer Olympia à Malini pour Bass, c’est lui révéler la chose à  laquelle il tient le plus au monde, ce pourquoi il se bat. Forcément, il est peu intimidé, aussi vulnérable qu’elle face à Silas. Ce n’était pas quelque chose… Malini mère, cela ne cadrait pas avec ce qu’elle lui avait laissé entrevoir, jusqu’aujourd’hui. Mais cela lui donne plus envie de rompre l’espace dressé entre eux depuis peu, que de fuir malgré ce que pourrait indiquer son regard, posé sur la page ouverte d’un livre d’images.

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MessageSujet: Re: must be love on the brain   must be love on the brain EmptyLun 17 Avr - 22:48

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Si Bass connaissait toutes les crevasses de l'âme de la recruteuse, s'il connaissait tous les chemins sombres qu'elle avait empruntés, il n'y aurait pas de place pour les états d'âme. Il ne se poserait pas la question de sa valeur parce qu'il ne la mettrait pas sur un piédestal, il ne la porterait pas plus haut qu'elle ne devrait l'être.
Elle voit sur son visage l'aigreur d'avoir failli être rejeté et alors qu'ils se regardent dans un moment de flottement, il plane au-dessus de leur tête une question importante : que sont-ils ? Ils ne sont pas amis. Il y a bien trop de tension, bien trop de jeu pour qu'ils puissent être amis. Et puis il y a ce besoin inavoué et cette façon qu'elle a d'apprécier sa stature protectrice tout en souhaitant y échapper. Ils ne sont pas amis. Ils ont une étrange complicité, un but commun, des aventures partagées et une indicible attirance l'un pour l'autre et tous ces éléments les mènent sur la piste d'une danse au nom inconnu et aux pas hasardeux mais tout de même harmonieux.
Ont-ils seulement de la place l'un pour l'autre ? Avant, la question ne se posait pas vraiment, ils avaient leurs moments dans la forêt et retournaient ensuite chacun mener une existence dont l'autre ne connaissait rien. Mais maintenant, ils sont tous les deux au même endroit, là où leurs différentes réalités entrent en collision et doivent fondre pour ne former qu'une seule linéarité. Celle où tout se joue.

La tension finit par retomber quand il accepte l'initiative de sortie. Il lui arrache un sourire un peu plus sincère avec sa boutade et elle lui renvoie un regard qui dit : "je suis même pas en état de me ramener chez moi, alors ramener des recrues..." Elle ne sait pas si c'est le manque de sommeil ou la peur viscérale de perdre Silas qui lui engourdit autant le corps. Elle ose quelques pas et la mécanique des muscles a l'air de grincer et proteste. Inconsciemment, Malini se tourne vers Bass à la recherche d'un soutien qui se glisse autour de sa hanche. Son bras ne lui paraît pas étranger, comme s'il s'agissait de sa place naturelle. Et à cette pensée, un frisson court le long de son échine. Ou bien est-ce plutôt ce contact qui l'électrifie ?
Elle chasse cette idée et serre les dents pour offrir au recruteur un sourire plus ou moins réussi. Quand ils sortent de l'infirmerie, l'Indienne a d'abord un princement au coeur, coupable de laisser Silas pour passer des moments avec le recruteur. Elle a fait une promesse à Abel...

L'air frais lui vide pourtant l'esprit. Les rues d'Olympia s'offrent à eux et ils avancent au rythme de la promenade et surtout au rythme du pas encore endommagé de Bass. Elle n'a pas fait de commentaire, mais un bref coup d'oeil réprobateur en disait long sur sa tentative de jouer les hommes plutôt que de s'occuper de sa rémission. Mais de peur de froisser un égo qu'elle malmène déjà beaucoup trop, Malini s'incline face au silence et garde sa remarque maternelle pour plus tard. Elle préfère balayer le paysage paisible des yeux, observer des fragments de civilisation. Lui fanfaronne à propos de sa ville, gonflé de fierté pour les maisons et endroits qu'il lui montre. Elle feint une certaine attention, pour ne pas le véxer, mais elle a horreur d'être ici et d'être mise face à ce monde qu'ils ont perdus. Elle préfère la vetusté du ranch, où personne ne se berce d'illusions et où personne ne se cache de la réalité. Il y a peu de chance qu'elle se laisse séduire par les lieux, mais elle se laisse quand même entraîner par l'enthousiasme de l'aîné des Ferguson.
Pourtant son coeur fond dans son estomac quand elle pose un pied dans ce qui semble être une grande bibliothèque. C'est une scène hors du temps, la pièce haute de plafond et les étagères qui grimpent et qui entourent une zone de lecture de milliers de page de savoir. Malini, elle a toujours aimé lire, mais le ranch ne croule pas vraiment sous les bouquins. Des raids, on préfère plutôt ramener de quoi tuer ou manger plutôt que de quoi s'instruire vraiment. La collection est limitée aux quelques trouvailles des habitants et aux vieux livres qui traînaient déjà là à l'époque. Elle les a tous lus, pour elle, pour Silas.

Quand elle se tourne vers Bass, c'est avec un regard émerveillé et un véritable sourire qui lui chatouille les lèvres. C'est parfait. Cet endroit est parfait et il est parfait de l'avoir conduit ici. Et dans ses yeux, dans sa posture un peu en retrait, un livre à la main, elle capture un moment de vulnérabilité touchante. Il a l'air de lui livrer quelque chose de précieux, et Malini, elle aimerait pouvoir tenir cette chose dans ses mains maladroites, elle aimerait lui faire honneur sans le blesser cette fois-ci. "C'est incroyable."
Aussitôt, elle se met à balayer les étagères du regard, à chasser les romans qui ont fait sa jeunesse et celle de sa fille. Elle tombe sur "Le Petit Prince" et l'exhibe fièrement à Bass. "Mon livre préféré ! J'ai écrit mon essai pour entrer à la fac dessus." Elle le tient précieusement dans ses mains et continue ses recherches jusqu'à tomber sur la saga Narnia. Elle les attrape un par un et les empile avant de se retourner vers lui. "J'adorais ces livres... Je les lisais souvent à..." Sa bouche s'interrompt en pleine confession, manque de parler de Nisha et elle se reprend à temps. "Je les lisais souvent." Elle esquisse un faible sourire avant de changer de sujet. "On peut les emprunter ? Je pourrais les lire à Silas." Elle fait quelques pas avant de se laisser tomber sur un fauteuil et de déposer sa pile de livres sur la table basse. À ses pieds, une pelouche abîmée traîne et elle la ramasse. "Oh... Un des petits a dû oublier son doudou..." Un voile passe momentanément dans son regard quand elle pense à cet enfant qui doit sûrement paniquer sans sa peluche. Et ça lui rappelle des anecdotes de sa fille qui retournait la maison dès qu'elle perdait son lapin en peluche à elle.
"C'est bien d'avoir des enfants... Partout je veux dire. Ça doit rendre la ville vivante."
Pendant quelques secondes, elle s'interroge. L'endroit a l'air propice pour lui parler, pour lui dire, pou lui expliquer le trouble qui l'agite vraiment. C'est bizarre, mais elle a l'impression de lui cacher des choses, alors même qu'ils n'ont pas été très expressifs sur leur passé... Elle lève les yeux vers lui et dans ses yeux, la désorientation.  
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MessageSujet: Re: must be love on the brain   must be love on the brain EmptyMar 18 Juil - 16:07

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Bass & Malini
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Ils ne sont pas amis, ne l’ont jamais été. Mais Bass n’utiliserait pas le mot « plus » pour tenter de mettre les doigts sur leur relation. Des corps aimantés, des âmes joueuses. Il ne peut pas arrêter de penser à elle. Vivre sans elle, peut-être, mais Bass est las de survivre sans personne – il a tenu toute ses années sans sa famille, d’adoption ou de sang, mais il doute d’en être encore capable. D’avoir encore la volonté de vivre sans eux. Il n’a pas envie de se passer de Malini. Plus encore, il a envie de la faire sourire, de rallumer une étincelle dans ses yeux. Il est un peu égoïste dans son altruisme – Bass serait heureux de rester dans l’ombre, pour peur qu’il ne la voit plus jamais dans cet état. Pourtant, ce n’est pas… qu’il soit le seul à pouvoir la rendre autant heureuse. Et ce n’est pas un sentiment, un désir avec lequel Bass est familier. C’est comme  si voir l’enveloppe vide de Malini et le désespoir qui s’enflamme face à Silas avait éveillé en lui quelque chose d’autre que son instinct protecteur.

Il attend son jugement, son regard clair relevé vers elle avec une sorte de crainte. Il veut qu’elle comprenne la même chose que lui, qu’elle ressente… Bass sent ses épaules se relâcher lorsqu’enfin l’approbation de Malini résonne dans l’air. Un sourire étire ses lèvres, jusqu’aux oreilles dans une attitude détendue, émerveillée qu’on ne lui voit pas souvent. Il sourit, et la dévore des yeux. Pas d’une manière sensuelle, ce sont ses traits, ses yeux, ses lèvres qu’il observe comme un papillon attiré par sa lumière. Son enthousiasme enfantin fait naître un sourire amusé, tendre sur les lèvres de l’homme. Il reste à distance, mais s’approche doucement – la suivant dans ses circonvolutions animées. Cela fait partie des souvenirs qu’il veut conserver, décide-t-il presque immédiatement. Maintenant que la porte de la bibliothèque s’est refermée sur eux, les coupant du monde extérieur, monstres aux corps d’Hommes et rues dites factices d’Olympia tout ensemble… Ils pensent tous que la civilisation d’Olympia équivaut simplement à se complaire dans des souvenirs qui les affaiblissent. Ce n’est pas ce que lui voit dans Olympia – pas les rues, pas les demeures si grandes qu’il n’aurait jamais rêvé y mettre les pieds, avant. Pas la fausse sécurité, pas la marche arrière et le déni. Les gens qui s’y trouvent. Ce qui les fait sourire et espérer, le rire des enfants qui jouent dans les rues, sains et saufs. Elle a été à la fac – Bass rit doucement, attendri par sa fierté. Cela ne vaut plus grand-chose, les diplômes aujourd’hui, et l’Olympien serait le dernier à s’en plaindre vu son propre échec scolaire. Il souriait de la même manière à Elias quand il poussait doucement celui-ci à voler de ses propres ailes, d’aller à l’université. Fierté, amusement. Un peu de gourmandise aussi, lorsqu’il regarde Malini. Il est touché de la voir si heureuse, si… émue de ce qu’il osé lui montré. Il a envie de déposer des baisers sur ses joues et juste de la regarder choisir ses livres, l’observant avec la même joie qu’elle éprouve envers ses couvertures de cartons qui sont si étrangères au blond.

Lorsque l’Indienne s’interrompt, Bass penche légèrement la tête sur le côté, intrigué, mais pas un mot ne franchit ses lèvres. Il dépose le livre qu’il tenait à la main dans un mouvement feutré le livre qu’il tenait à la main et se rapproche d’elle, comme aimanté pour rester à une certaine distance d’elle – pas plus loin, pas plus proche, bien que la distance se comble un peu plus à chaque des mouvements des deux survivants. Il hoche sentencieusement la tête : « - Tu peux les emprunter. Ne les sors pas de l’enceinte, juste. S’il te plaît. » Un peu de fermeté ressort dans sa voix, malgré le calme qui y prédomine – et un peu de joie, aussi. Son sourire s’efface lorsque ses yeux se posent sur le doudou oublié. Ses prunelles se voilent et il cille, détournant les yeux. C’est un réflexe automatique, un masochisme inconscient qui ajoute la pensée aussitôt : si l’enfant est encore en vie pour le pleurer. Il ne peut plus voir un enfant sans l’imaginer le crâne défoncé par une balle à bout portant. Il se tait, mordillant sa lèvre inférieure, et vient la rejoindre lentement, sans faire de mouvement brusque. Il se fait léger lorsqu’il s’assoit sur la table basse à côté du fauteuil de Malini – parfaite pour poser une infusion, un livre en cours, et l’homme qui la regarde avec douceur, légèrement appuyé de ses avant-bras sur son accoudoir.
Il acquiesce du chef, rassurant, accompagne ces mots un peu hésitants. Il a envie d’effleurer sa joue pour la rassurer alors qu’elle lève ses yeux vers lui et que leurs regards se croisent. L’ancrer dans le réel, dans un monde où ils peuvent se serrer les coudes à défaut d’avoir de l’espoir. Le sourire de Bass se fait plus sincère, plus grand. « - C’est le cas. C’est… Je ne sais pas comment c’est dans les autres camps, mais c’est pour cela que je continue. C’est ce que j’aime ici. Les avoir ici. Pourquoi… trouver la force. »

Il baisse les yeux alors que sa voix s’assèche et meurt dans sa gorge. Voir les Jackals les massacrer, rire de leurs sanglots d’enfants… et les entende se réveiller en hurlant depuis des mois, pleurant pour des parents morts ou pour un univers où les adultes peuvent encore faire des promesses… Cela lui rappelé pourquoi il aimait Olympia – pourquoi il était prêt à mourir pour eux. Parce qu’il n’aurait jamais la force de continuer à singer la vie sans. Même pour les beaux yeux de Malini. « - Les voir courir partout, les faire rire avec un tour de magie…cela vaut la peine de rester en ville. Je trouve. » Si cela ne tenait qu’à lui, il aurait fui depuis longtemps la civilisation, fuyant son passé et ses hontes, ses défauts. Rester à se battre pour sa vie, à errer, comme lui et Malini le faisaient des heures dans un silence aussi complet que complice. Le regard pâle de l’olympien tombe sur les livres qu’a soigneusement empilé Malini, et il leur adresse un signe de menton. « - Je les lisais à ma fratrie. Quand ils étaient petits. » Cela lui fait esquisser un sourire. Et tous présents. Retrouver Jamie, Ada lui a rappelait à quel point la famille était important. A quel point il tenait à son sang. Il lui adresse un regard en coin, tournant légèrement la tête vers elle – incertain de ce qu’il pourrait dire, bien qu’il tende lentement la main vers sa main, pour presser doucement ses doigts.

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MessageSujet: Re: must be love on the brain   must be love on the brain EmptyVen 21 Juil - 15:03

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Temps suspendu. Une aura réconfortante l'enveloppe entièrement alors qu'il s'assoit tout près d'elle. Il est grand et entier et pendant quelques secondes, elle pense qu'il pourrait l'engloutir de cette force tranquille qu'il dégage. Il lui inspire un sentiment de stabilité, le roc solide contre lequel on s'appuie dans un moment de vertige, le coin du lit où se recroqueviller dans les moments de tristesse... Il brise la grande indifférence de Malini avec une certaine douceur, comme s'il avait compris qu'elle ne savait répondre qu'à la violence et qu'elle se trouvait tétanisée face à la compassion. À d'autres, elle aurait intimé de s'éloigner, de laisser la solitude bercer son corps fatigué vers un coma de l'esprit. Mais elle n'arrive pas à le repousser, elle n'arrive pas à lui dire de s'en aller, car elle a besoin de ça, elle a besoin d'un garde-fou. Si Bass s'en va maintenant, la recruteuse replongera lentement dans la paralysie causée par la tristesse. Elle n'aime pas cette forme de souffrance, cet état où elle perd l'appétit et le goût et où il ne subsiste au fond de son estomac qu'un magma d'émotions douloureuses. Sa présence apaise ce monstre de sentiments, l'envoie se terrer dans un coin à attendre un autre moment de faiblesse.
Peu importe ce qu'on dit d'elle, elle n'est pas forte. Au premier coup dur, elle se sent prête à se jeter d'une falaise. Le reste du temps, elle demeure finalement dans un état primaire, dictée par l'instinct animal de la survie. Quand elle laisse son humanité l'envahir, elle se laisse consumer par la douleur.

Pour la première fois, ils s'observent non pour se mesurer, mais pour se voir. Une couche d'eux tombe pour laisser voir des nuances de leurs personnalités brisées. Il a l'air brisé, il doit l'être. Qui ne l'est pas depuis le début de l'épidémie ? Elle l'entend à sa voix quand il parle des enfants d'Olympia. Il leur manifeste une telle ferveur... alors elle a l'impression qu'il pourrait comprendre. Sûrement est-il comme elle, accro à l'émerveillement enfantin, à l'innocence des jeunes âmes, prêt à sacrifier le monde pour les conserver dans une bulle de candeur, comme s'ils pouvaient ainsi s'absoudre de tous les péchés. Malini, elle croit que les enfants sont comme une fontaine de jouvence, ils vous redonnent plus que la jeunesse, ils vous redonnent un pan de votre vie. "Au ranch, on en a quelques uns. Je m'occupais d'eux de temps en temps. Et puis après, j'ai eu trop de choses à faire..." Elle ne lui parle pas des machinations, elle ne lui parle pas de Cirilla qui lui mène la vie dure pour l'éloigner de Chloé et des autres, certains détails perdent de leur importance dans la sacralité de ce moment.
Plus il parle, plus une boule remonte dans la gorge de la recruteuse, et des larmes fleurissent au coin de ses yeux. L'humanité a repris le dessus, la douleur aussi. Elle sourit vainement, comme pour minimiser les faits. Elle pleure souvent, mais elle le fait seule, dans un coin de forêt où personne ne peut la voir s'effondrer sur elle-même.

Les doigts du recruteur enlacent les siens et une forme de quiétude l'envahit quand il mentionne sa famille. Oui, elle en est persuadée, Bass ne la jugerait pas, Bass comprendrait. Du dos de sa main libre, elle essuie les larmes et elle sent une vague de chaleur s'abattre sur sa poitrine, se répandre jusqu'à l'extrémité de ses membres et lui délier la langue. Un souvenir heureux. "Je les lisais à ma fille. Même quand elle était en âge de lire seule, elle me demandait de reprendre l'histoire où elle en était. C'était plus pour me rassurer que pour la rassurer elle. Elle savait que j'avais peur de la voir grandir." Elle esquisse un sourire sincère, encore impressionnée, des années après, par le côté intuitif et empathique de sa fille. "Elle aimait les livres. Passionnément. Elle lisait de tout, surtout des livres d'histoire. Elle aimait connaître des collections de faits sur ce qui s'était passé dans le monde. Sa dernière obsession, c'était le Taj Mahal. Tu savais qu'il avait fallu 17 ans, 22 000 hommes et 1000 éléphants pour construire le Taj Mahal ? Eh bien... elle savait. Elle voulait devenir une femme savante. Elle pensait que c'était un vrai métier, une femme qui sait tout." Elle ne le regarde pas. Comme si ce moment était à elle. Un moment où ses souvenirs lui reviennent, clairs et précieux. La douleur lui rappelle les détails. Mais souvent, elle ne se permet pas le luxe de souffrir, le luxe de faire le deuil. "Elle aurait adoré cet endroit. Et elle t'aurait adoré. Elle t'aurait probablement appelé "jeune Père Noël". Et ensuite elle t'aurait raconté plein de choses sur l'histoire du Père Noël."
Le silence s'épaissit. Elle sent venir la question. La seule et unique question, celle qu'ils meurent tous de demander mais se retiennent de faire pour ne pas l'offenser ou lui faire de la peine. À cette question silencieuse, elle répond, laconique. "Elle est morte... Il y a quelques années. De maladie." L'histoire ne lui dira pas que, lasse de l'agonie de la fillette, Malini lui a retiré le souffle sous un oreiller. Depuis ce moment, la recruteuse attend également sa propre mort, signe de délivrance. Une mort qui tarde à arriver.

Il n'y a plus de bruits. On perçoit à peine leurs souffles, perdus dans le temps en arrêt. Un murmure les replonge dans la réalité. "Parle-moi. De ta famille." Ça me manque d'avoir une famille.
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MessageSujet: Re: must be love on the brain   must be love on the brain EmptyJeu 7 Sep - 20:17

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Bass & Malini
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Il ne se laissera pas écarter. Bass tient doucement la main de Malini entre ses doigts, et c’est presque réconfortant de sentir que mannequin et dealer de drogue ont la même peau usée par le sang et les hivers à survivre, après tout ce temps. Qu’ils tremblent de la même manière, recherchent la même force dans la poigne l’un de l’autre. Ses yeux trop pâles fouillent ses traits comme pour la déchiffre et être capable de penser son âme. De recoller les morceaux de sa psyché et des facettes qu’elle lui présente. Il n’ira nulle part. Ce n’est pas une pensée consciente, pas quelque chose que Bass essaie de prouver en restant là, à l’écouter dans un silence religieux et attentif. Il n’est pas mieux qu’un autre, il n’est pas mieux que Caden, il veut juste la toucher, qu’elle le laisse approcher. Malini la vague qui recule, submerge, ensorcele pour rejeter sur la plage. Bass le rocher, qui tente de l’entourer de ses bras pour l’apaiser sans l’enfermer. Roc. Pour les autres, pas pour lui-même, à l’esprit ballotté par les flots, sauvage et qui hurle à la lune, terrifié par sa culpabilité. Mais pour les autres, oui, il peut prétendre être un roc, pour eux, il l’est. Il n’ira nulle part, et c’est un silence de cathédrale, humble, qui écoute simplement. C’est étrange parce que Bass écoute, tout le temps, tout le monde, grand frère protecteur aux silences de pierre, au réconfort muet, pour tout Olympia. Mais ce n’est pas le cas là. C’est différent. Bass ne le dira pas, il ne le comprendra pas, mais la douceur de son regard est différente. Son regard sur Malini est toujours différent - ça il le sait. Pourquoi, à quel point, il n’y pense pas.

Malini avait une fille. Curieux, un peu intrigué, Bass reste muet et suspendu à ses lèvres, se laissant entraîner dans un monde où elle et lui n’avaient rien en commun, mais où les yeux sombres étaient pleins de chaleur pour une mini-elle. Oh, il peut l’imaginer, rien qu’à voir les sourires qui illuminent brièvement le visage de la recruteuse alors qu’elle revient en arrière. La lecture, les rires, le gentil cahut. Était-elle une bonne mère ? Aimante et féroce ? Le blond n’est pas d’un naturel jaloux, ni envieux - cela pourrit le coeur des pauvres, et des imbéciles. Il ne regrette pas, de ne pas la connaître la Malini avait une fille savante et des talons hauts. Il préfère la sienne, celle qu’il a en face de lui, dont les balafres de l’âme et l’instinct farouche font écho aux siens. Elle est cassé, mais elle n’en est que plus extra-ordinaire. La vie lui a appris ça, dans les nuits jamais silencieuses de la prison et la peur qui ronge le coeur entre les barreaux : la force, est dans l’épreuve. Le fait d’y survivre, même quand on a envie de mourir. Elijah lui a appris, à laisser l’humanité par les interstices de la carapace pour de ne pas devenir creux et cruel. La voir pleurer, c’est un terrain inconnu, mais depuis qu’il l’a vue prostrée auprès de Silas, Bass ne pense pas à faire marche arrière. Il ne pense pas. Il se contente de la regarder avec douceur et, eh bien c’est nouveau. Une sorte de tendresse, chose qui n'appartient jamais à ce qui était entre eux, à leurs entre-deux. Elle parle, et un bref instant, il a peur. Peur de ne pas savoir quoi lui dire ( salut, bisous ), peur de ne plus rien avoir en commun avec elle. Il n’ose pas, de peur de briser le charme, de la faire fuir ou de faire l’irréparable. Il ne peut pas dire “désolé”, “condoléances”. Au bout de six ans de morts, ce genre de mot ne se rattache plus à rien. Mais que dire après ça ? Elle lui fait confiance, et il comprend, sans juger, mais sans rien dire. Mais alors qu’elle lui demande de parler de sa famille… C’est peut-être encore plus précieux. Elle ne l’écarte pas.

Alors il doit se rappeler comment communiquer, et il butte un peu sur les mots.Sa famille. Il n’en parle jamais, secret bien gardé pour ne pas s’appesantir sur le passé, pour ne pas avoir les jambes qui lâchent sous le poids du regret. C’est au tour de Bass de détourner les yeux, observant le plafond un instant avant de lâcher, comme s’il comptait sur ses doigts. “- Elias, Elsie, Jamie.” Il avait passé huit années sans prononcer leurs noms et il y a à peine une semaine ou deux, il serrait Jamie dans ses bras. Un fantôme m’avait jamais gonflé autant sa poitrine de joie. Il a une grimace amusé, dans le silence de la bibliothèque. “- Tu connais Jamie, je suppose ? Blond, barbu, on a le même humour étrange. Il n’a pas beaucoup changé.” Le sous-entendu attendri de sa voix signifie bien : toujours un petit con. Il l’avait pardonné, c’était tout. Voilà ce qui avait changé et voilà ce qui fait sourire Bass, un petit sourire dans les souvenirs. “Même si j’ai joué au Père Noël une fois pour lui, et il a fait semblant de me croire. Je n’avais même pas de duvet, à l’époque, mais...Il n’y avait pas de père. Juste nous. ” Pas vraiment de cadeaux non plus, mais on est bon pour jouer à faire comme si et à s’aimer quand même. “- Elias aurait su pour le Taj Mahal, je pense. Il était intelligent, fort aux études. Il était parti à la fac, j’étais si fier de lui.” Même si lui dire au revoir avait été une douleur - l’éloigner pour lui assurer un avenir. Essayer. ”- Fier des trois, même s’ils n’étaient pas très fiers de moi. Je sais qu’Elsie ne peut pas être morte. Elle était malade, et… j’étais pas là, ça me rendait fou d’être si loin alors que ma famille avait besoin de moi. Mais elle a survécu.” Les lettres d’Elsie, qui brûlaient son coeur à l’acide - il était en prison pour la protéger, et du coup il ne pouvait pas gagner de l’argent, ni tenir la main de sa petite soeur à l’hôpital.

Bass presse les doigts de Malini sans s’en rendre compte. Ils lui manquaient. Ce qu’ils étaient autrefois, une famille, lui manque. Il laisse un moment de silence avant de commenter, la voix cassée. “ Je les ai perdus, et Olympia est devenu ma famille. Je devenais fou sinon. Je le suis sans doute.” Sa voix s’adoucit doucement, son regard rencontre celui de Malini, il renverse un peu la tête, sur le côté, pour la regarder, examiner son regard et lâcher une douce confession. ”- Je suis sûr que je l’aurais apprécié. Apprécié d’être tourné en bourrique par elle, même. Si sa mère est un modèle.” Il se penche un peu vers elle, pour chercher son regard, les yeux de feu, brûlants, intense, malgré la douceur de son murmure “- Dis-moi son nom, s’il te plaît.” Il admettra le refus, évidemment. Mais il ne souligne pas qu’elle ne lui a pas dit son nom, il énonce doucement son envie de le savoir. D’avoir son nom pour comprendre, pour l’imaginer, intégrer son souvenir, braise ravivée dans la meurtrissure de Malini.

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MessageSujet: Re: must be love on the brain   must be love on the brain EmptyMar 12 Sep - 20:39

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L'infini douceur dans sa voix, sur ses traits, dans son toucher... Malini, elle ne se rappelle plus de la dernière fois où on lui a parlé avec autant de tendresse. C'est familier et pourtant si lointain dans son esprit et elle s'y accroche comme une naufragée, terriblement assoifée de plus. Plus de douceur, plus encore. C'est que ce n'est pas vraiment un constituant de sa relation avec Caden. Le cavalier et elle sont plutôt dans l'abus, chacun tirant l'autre vers lui sans jamais vraiment l'écouter. Quand Malini parle de Nisha à Caden, il fait une tête étrange et attend la première occasion de pouvoir changer de sujet, souvent pour se plaindre davantage et chercher un peu plus de réconfort de la part de la recruteuse. Elle, elle n'a jamais droit au réconfort de la part de qui que ce soit. De toute façon, elle n'aurait jamais laissé faire. Elle pense simplement qu'elle n'en a pas le droit. Ce serait contraire à sa longue pénitence.
Mais là, sous le regard attentif de Bass, dans son aura protectrice, elle se languit de ce réconfort. Elle voudrait qu'il n'arrête jamais de lui tenir la main, elle voudrait s'endormir contre lui et profiter de sa chaleur, de ses caresses. Elle réalise que rentrer au ranch sera difficile et que se priver de Bass le sera encore plus. Les raisons de ce besoin lui paraissent claires, mais en même temps, elle refuse de les entendre. Au lieu de ça, elle préfère fermer les yeux et l'écouter parler de sa famille.

Elle retient les noms, l'amour qui déborde dans sa voix pour chacun d'eux, l'émotion qu'il dégage quand il replonge dans les souvenirs de sa vie d'avant. Oui, elle connaît Jamie, et elle ne peut pas s'empêcher de penser qu'il a de la chance, le Ferguson. Ils ont réussi à survivre, mais aussi à se retrouver... Malini, elle aimerait aussi revoir sa soeur et sa mère, et peut-être qu'il lui suffit d'aller en Alabama pour que ça se réalise, peut-être qu'elles attendent toujours, sept ans après, dans la petite maison familiale. Mais il y a aussi le risque que retourner là-bas ne soit qu'un puits de déception et qu'elle se retrouve seule... Encore. C'est pour ça qu'elle stagne ici, dans ce coin retiré du Texas où elle n'aurait jamais pensé vivre dans d'autres circonstances.
Le recruteur embraye sur d'autres sujets, parle de leur père absent, d'Elias puis d'Elsie, et l'Indienne se prend immédiatement d'affection pour cette famille qu'elle s'imagine bien, traversant les difficultés les unes après les autres, mais ensemble. Elle imagine les petites disputes, les repas en famille, les tentatives de remettre de l'ordre, d'organiser le programme télé, tous ces petits détails innocents, vivants, loin des tableaux sinistres que la vie peint aujourd'hui.

Elle recueille ses confessions, se laisse bercer par son souffle tout proche d'elle, son visage si proche du sien. Ses doigts s'échappent de la prise du recruteur parcourent la distance jusqu'à son visage et ses deux mains trouvent leur place sur les joues de son vis-à-vis. Elles se perdent dans la barbe, dessinent du bout des doigts la ligne de sa mâchoire, elle l'observe en silence avant de se redresser sur ses genoux pour le surplomber légèrement. Ses lèvres s'égarent sur le front du barbu, ses cheveux emprisonnent son visage et toujours dans la confidence, elle murmure. "Merci d'avoir partagé tout ça avec moi." Elle inspire son odeur à plein poumon, imprime chaque détail de sa peau dans son esprit et elle demeure ainsi, le menton posée sur sa tête, les yeux fermés pour ne pas se laisser distraire, les mains qui jouent doucement avec sa barbe et ses cheveux, une drôle d'étreinte, maladroite et tendre à la fois. "Elle s'appelait Nisha. Ça veut dire "nuit" en sanskrit. Parce qu'elle est née à une heure du matin." Et plus elle en parle, plus les souvenirs se font clairs, plus elle est lucide mais aussi, plus vive est la douleur.
À contrecoeur, elle rompt le contact pour s'enfoncer à nouveau dans le fauteuil et elle l'observe. Curieuse d'en savoir plus elle aussi, animée par une folle envie de parler encore, de toute lui dire. Après tout, elle passe sa vie à conserver tous ces secrets pour elle, jusqu'à ce qu'ils s'estompent dangereusement de son esprit. Parfois elle oublie le visage de sa soeur, la voix de sa fille, et plus elle ignore sa douleur plus l'oubli l'engouffre.
"Pourquoi tu dis qu'ils n'étaient pas fiers de toi ? Tu m'as plutôt l'air d'être le bon grand frère."
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MessageSujet: Re: must be love on the brain   must be love on the brain EmptySam 16 Sep - 23:28

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Il la dévore du regard, sans le feu d’une passion restée à la porte, sans les étincelles volatiles de leurs jeux. Bass essaie simplement de la comprendre, de fixer ses traits dans sa mémoire, et de la toucher de son regard, de l’attirer contre lui, et de partager sa tendresse, leur histoire. D’être là. Il est ensorcelé dans un moment de calme avant la tempête, moment où leurs deux souffles s’effleurent à chaque mot, comme pour porter un peu plus le secret de leurs confessions inaudibles. Ils ont tout le temps qu’ils veulent, personne ne sait où les chercher, le monde ne s’écroule pas.
Bass se laisse faire d’abord, haussant juste les sourcils, les yeux suivants son mouvement, incertains. Craintifs, comme une bête dont on approche la main pour chercher la caresse et qui ne sait trop ce qui va venir. Bass a perdu le sens du contact sur sa peau, de la douceur des doigts qui explorent sa chair, cela fait longtemps que personne ne l’a touché. Physiquement et émotionnellement. Iris, a une époque, avec ses gestes envers lui, cette complicité, mais il y a un mur, maintenant. Casey, c’était différent, c’était il y a des mois surtout, les sens distordus par l’alcool. Il reste maintenant les mains de Malini, qui dessinent les contours de son visage, se mêlent à sa barbe, à ses cheveux. Il ne reste plus qu’un vestige de tendresse, le fantôme des doigts de l’Indienne sur sa peau. L’Olympien est pris d’un frisson, un frisson – non presque un tremblement qui le secoue tout entier, qui ravage sa colonne vertébrale, hérisse ses avant-bras de chair de de poule. Sentir les cheveux de Malini contre sa peau, effleurer ses épaules, l’envelopper tout entier. L’odeur de Malini, de la nouvelle de Malini, celle qui ne sent pas le parfum, qui a tâché son aura de sang, de tripes, et de larmes d’enfants. La vraie Malini. La sienne.

Il n’a pas la moindre idée de ce qu’est le sanskrit, il n’a pas la moindre idée de ce qu’est d’être père, il n’a pas la moindre idée de ce qu’est d’être mère, que de mettre son enfant au monde au milieu de la nuit, de ce secret partagé par deux êtres, ce lien indéfectible. Il ne peut que respirer, lentement, partager cet instant avec elle. Bass sourit faiblement pour souffler, une sincérité frêle dans la voix, comme devant une œuvre d’art. « - C’est beau. » Ce ne serait pas ainsi qu’il aurait appelé son enfant. Son deuxième prénom est Laurence après tout : cette beauté poétique, ce n’est pas son monde, mais il ne peut s’empêcher d’être ému par elle. Il aimerait lui dire merci. Mais merci, c’est faible face à l’honneur qu’il ressent. Lentement, il passe ses bras autour de la taille de Malini, sans insister et la garde contre lui, garde son visage contre son cou, autant tenu par elle qu’il la tient, imbroglio de membres maladroits et de cœurs qui battent. Il inspire un souffle un peu tremblotant, en provenant de sa poitrine, qui recèle les émotions qu’il ne laisse jamais voir.  Il n’a pas l’habitude du réconfort, de la part de qui que ce soit. Il ne se laisse pas faire, il l’offre, le réconfort, il offre ses bras, son appui, ses yeux qui fouillent les âmes et qui espèrent. Bass est doué pour écouter et pour défendre, offrir ses bras en croix, son torse de martyr, la cicatrice de sa cuisse gauche. Il n’en a pas le droit. Longue pénitence née à l’adolescence, pour les crimes du père, puis pour tous les Fergusons, pour le meurtre qu’il a commis, pour Olympia et les huit morts qu’il a fait de ses mains. Il laisse se redresser au fond de son fauteuil, la libère sans hésiter et se redresse lentement, toujours sur l’accoudoir du fauteuil.

Il aimerait continuer à parler contre elle, échanger quelques mots paresseux, en se laissant aller contre son flanc, la tenant serrée contre lui, personne n’en saurait rien. A la place, Bass sourit un peu tristement, se frottant la barbe, comme pour raviver le souvenir des doigts de la jeune femme. « - Je suis parti. L’abandon, même pour les bonnes raisons, ce n’est pas pardonnable. Ils avaient besoin de moi. » Il y a une légère amertume – abandonné par son propre père. Les Fergusons, Elsie comprise, ont juré de rester soudé, et il les abandonné alors qu’ils avaient besoin de leur grand frère. De la culpabilité, énormément – cela aussi, c’est un noir secret, Elijah est le seul à savoir. Le silence est la condition pour obtenir une seconde chance – la culpabilité la condition pour créer un martyr prêt à mourir pour Olympia. Entre les deux, il y a Bass, rongé par la culpabilité, mais pas celle de ce qu’il a fait subir à Chase Anderson. « - J’étais un peu un looser. Je ne sais pas ce qu’est le sanskrit. Je n’avais jamais vu autant de livres que lorsque je suis arrivé ici. J’ai été refoulé de l’armée. » Il grimace, moqueur envers lui-même et il passe gratte pensivement son menton. « - Je pensais pas ça possible. » Pourtant, le mépris de l’instructeur envers lui, le jeune homme de vingt ans qui voulait juste mourir pour sa famille, il en sent encore les chaînes, une vie plus tard.

Il se retourne vers Malini et l’observe, un moment, calmement et il sourit. Il n’y a que du calme, et un certain détachement, mais cela ne gêne pas la sincérité de ses mots. « - Il y a beaucoup de choses que je regrette. Je ne suis pas un homme bien. Tu m’as vu tuer un homme, après tout. » Le blond esquisse un sourire au souvenir et tend la main pour effleurer à nouveau la lèvre inférieure de Malini. Presque rêveusement, écho du sang qu’il y a mis, la première fois qu’ils se sont rencontrés. C’est si différent – il n’y avait alors que la tension du jeu, sauvage, de l’éclat de leurs regards et l’électricité des corps. Il y a cette étincelle, partielle, dans les yeux de Bass. Mais plutôt un fantôme de cette malice enfiévrée, un souvenir. Submergée par tous ce qui est brisé en eux, tout ce qui les fait se rapprocher l’un de l’autre, éperdus. Par la tendresse et la douceur de son geste, lorsqu’il se penche vers elle pour continuer. « - J’ai été en prison. Meurtre. Parce que c’était la seule chose à faire pour protéger les miens. Ma famille. » Le dernier mot meurt sur leurs lèvres, murmure qui les joint alors que Bass se penche un peu plus, pour clore ses paupières et poser ses lèvres sur les siennes, souffle coupé dans sa poitrine.
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MessageSujet: Re: must be love on the brain   must be love on the brain EmptyMar 19 Sep - 17:08

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A fleur de peau. Ses bras autour de sa taille ont l’air d’avoir trouvé leur place. La bonne place. Et les hanches de l’indienne se sentent soudainement pleines, entières, parées de deux protecteurs. Ca sonne juste. C’est beau oui, comme il dit. Le sentiment que son estomac fond, disparaît entièrement et elle est plus légère. C’est peut-être pour ça qu’on dit qu’on n’a pas d’appétit quand on est amoureuse, parce qu’en fait, les organes disparaissent, remplacés par une sorte de chaleur réconfortante. C’est beau oui, comme son corps frissonne, comme sa peau réclame d’être adorée, comme le reste de ses membres se révoltent, jaloux de ne pas êtres caressés à leur tour. C’est beau mais ça ne peut pas durer, n’est-ce pas ? Ce genre de sentiment ne dure pas d’ordinaire. Elle se rappelle vaguement qu’à chaque fois qu’elle a cru connaître le bonheur avec un homme, ce  même homme avait à la décevoir, souvent en l’abandonnant. A l’époque, il y a bien longtemps, Malini était le genre de fille qui n’arrivait pas à garder quelqu’un. Ils se défilaient tous au bout d’un moment, toujours avec des excuses : « Tu es trop bien pour moi. » « Tu travailles trop. » « C’est pas toi, c’est moi. » Ils allaient tous de leur motif. Et Bass aussi finira par partir. Sauf si elle s’éloigne avant.

C’est pour ça qu’elle retrouve le confort du fauteuil, la sécurité de la solitude. On ne peut pas souffrir de quelqu’un d’autre si on ne lui laisse pas le temps de l’atteindre. Et comme pour cristalliser ses craintes, comme s’il avait lu dans son esprit, il se lance dans le récit d’une jeunesse qu’il caractérise lui-même d’abandon. Elle se drape dans sa certitude, écoute une histoire qu’elle ne connaît que trop bien : elle aussi a été abandonnée petite, sa fille a été abandonnée aussi, l’histoire est un cycle qui se répète tristement. Qu’est-ce que Bass pouvait bien vouloir fuir avec tant d’ardeur ? Il embraye sur son échec. Elle écoute, curieuse, et contre toute attente, attendrie.
Il y a longtemps, l’échec l’effrayait. Une peur panique. La fin du monde, c’est quand elle est tombée enceinte et qu’elle a renoncé à ses études supérieures, quand elle a commencé à enchaîner les jobs sans intérêts, quand elle a commencé à accepter que sa vie serait derrière la caisse d’un magasin. Puis au fur et à mesure, elle avait accepté l’échec, elle en avait fait une compagnie, s’était habituée à sa présence jusqu’à ce qu’elle n’ait plus d’autres options que de réussir. L’échec a une date de péremption. Alors elle comprend. Elle comprend les déceptions qui s’enchaînent, la pression d’une société qui ne tolère pas ceux qui perdent…
Elle voudrait calmer cette impression qu’il a, la chasser et la remplacer par un sentiment de fierté. Peu importe ce qu’il a fait autrefois, ça lui a donné une force, celle nécessaire aujourd’hui pour survivre. Mais il ne lui laisse pas le temps, il est lancé dans le train des confidences, enchaîne sur la conviction de ne pas avoir été bon, et elle a envie d’en rire. N’y a-t-il pas eu que ça autrefois ? Personne n’est fondamentalement bon et ça ne rend pas automatiquement quelqu’un mauvais pour autant. Elle aussi a son compte de morts derrière elle, son petit tas de cadavres dont elle a oublié les visages pour la plupart. Pour tous même, sauf pour sa fille évidemment. Mais encore, une révélation plus lourde vient plomber sa tentative de réponse. Il était en prison.

A aucun moment elle ne recule pour autant. La prison. Le concept lui paraît lointain, vague. Elle ne sait plus ce que ça veut vraiment dire. L’information met du temps à vraiment prendre forme dans son esprit et avant qu’elle n’en comprenne toutes les implications, elle est court-circuitée. L’information ou elle, peu importe. Ses lèvres fondent contre celles du recruteur et renvoient un frisson violent au reste de son corps. La réaction est instantanée, comme dans un mode pilote automatique, elle lui rend le baiser avec un peu plus de conviction. Ses nerfs usés cèdent immédiatement, elle abandonne son corps à la pulsion. Elle se redresse à nouveau, va à sa rencontre, ses mains retrouvent leur place sur son visage. C’est un baiser salé, avec un goût d’attente, avec un certain empressement.
Prison. Il a été en prison. Mais ça ne l’arrête pas, ça ne la pousse pas à reculer, au contraire. Malini sort de sa forteresse, s'approche pour presser son corps contre le sien. Littéralement couler contre lui. Et il y a Caden. Elle n’est pas seule et pourtant… Rien ne compte à ce moment. Elle prend les devants, la fougue commence lentement à réchauffer son corps, son bassin surtout. Elle voudrait expérimenter la force de ses bras, la force de quelqu’un capable de la soulever, d’étouffer tous ses problèmes d’un coup de rein bien placé.  Est-ce que ça suffirait ? Certainement pas, mais ça pourrait la rassasier sur l’instant. Elle ne sentait rien, si ce n’était le vide, et elle voulait qu’il la remplisse d’émotions, de sensations, qu’il dessine leur histoire par mille caresses sur sa peau nue. Silas. Et cette dernière pensée la sort de sa transe. Malini, elle n’est pas venue à Olympia pour se laisser aller dans les draps de quelqu’un. Elle a une mission, et sa mission dort en ce moment même à l’infirmerie. Sa mission s’attend à ce qu’elle soit sérieuse et forte, pas qu’elle laisse ses soucis s’accumuler dans un coin.

Alors à contrecoeur, elle interrompt leur moment passionné, les replonge dans la réalité. « On devrait pas faire ça. » Du bout du doigt, elle trace un sourire sur la bouche du viking, caresse le carmin des lèvres légèrement mordues. « Je dois retourner auprès de Silas… il a besoin de moi. Et on n’est pas en sécurité ici. » Il doit bien le savoir que depuis un moment, les riders ne sont plus vraiment les bienvenus. Des représailles leur pendent au nez et il serait si simple d’atteindre Silas pour atteindre Abel.
Alors sans s’attarder, elle se relève, remet ses cheveux en place, réarrange son tee-shirt et récupère les livres qu’elle voulait lire au jeune Rhodes. « Je suis sûrement là pour un moment… » Hésitante, elle ne regarde pas vraiment en face, tire nerveusement sur son pantalon et se lance. « On se reverra, hein ? » Une teinte d’espoir mais aussi d’incertitude. Elle ne sait pas du tout ce qu’elle fait.
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MessageSujet: Re: must be love on the brain   must be love on the brain EmptyJeu 21 Sep - 19:49

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Qu’est-ce qu’il fait ? Qu’est-ce qu’il lui prend ? Parler de sa famille, c’est caresser le manque qui évide sa poitrine et hallucine son regard, c’est répondre à la question de Malini, tentativement, tisser un pont, un lien entre deux exilés sans famille. Mais quel homme confie être un meurtrier ( avant, quand ça comptait, quand des menottes et un WC à côté du lit brisait votre vie et vous rendez fou dans la clôture sans fenêtres, aux magazines qui s’échangent contres des clopes, besoins vitaux mis derrières eux par les survivants, assassins de masse ), être un taulard, et avoir abandonner sa famille, pour la protéger – et embrasse la femme en face de lui ? Cela n’a aucun sens. Bass ne sait pas ce qui a poussé son secret à venir à ses lèvres et encore moins pourquoi il se laisse aimanter par Malini.
Peut-être lui dire tout ce qu’il y avait de plus sombre en lui, le sang qui gicle sur le mur, l’impression de ne pouvoir ôter le sang sur ses mains et sa mauvaise conscience qui jamais ne s’apaise. La rédemption trouvée à Olympia. Que leurs espoirs et leurs désirs s’accordent. Peut-être, peut-être espérer être compris. Mais cela n’a aucun sens, car il ne croise pas son regard, car les lèvres de la jeune femme sont closes par les siennes, dernière pièce du puzzle retrouvée.
Il joint leurs lèvres avec douceur, tendre, presque chaste effleurement de leurs lèvres, scellant les confidences dans le mutisme. Paradoxalement, même s’il connait bien son petit ami, il n’a pas peur de se repousser, pas sur le même. Même s’il s’est déjà retrouver à penser, à quel point lui et Caden, s’ils sont amis, s’ils se font confiance à un certain degré, sont diamétralement opposés. Physiquement, dans leurs manières d’aimer, de se battre, de voir le monde, de survivre, et même – de poser les yeux sur Malini. Lui et Malini – depuis qu’il sait qu’elle est censé rejoindre les bras de Caden chaque soir, il n’y pense pas, pas consciemment, pas un rêve, ni un projet. Mais son absence érode un manque dans sa poitrine, et lorsqu’elle est là.

La tension sexuelle entre eux avait disparu aujourd’hui, remplacée par quelque chose d’indéfinissable. L’embrasser est naturel, logique. Il n’y a pas pensé mais leurs bouches se rencontrent, enfin, conclusion trop attendue. Il ne l’embrasse pas pour abuser d’un moment de faiblesse ( ou alors la sienne, à lui ), il l’embrasse car c’était ce dont ils avaient besoin. La douceur timide du baiser s’efface presque instantanément entre leurs lèvres et la main de Bass posée doucement sur la joue de la recruteuse se perd brusquement dans les boucles brunes. C’est dangereux, fragile, vénéneux et grisant. Il enserre à nouveau Malini contre lui dans ses bras, peut-être serre-t-il trop fort, un bras autour de Malini, l’autre tenant sa nuque, alors qu’un gémissement se meurt entre leurs baisers. Il sent trop fort, trop intensément, la peur de perdre, la peur d’être assez, la volonté de ne faire qu’un avec elle, d’oublier tout ce qui va au-delà d’elle, la faire sienne.

Pourtant, il n’essaie pas de l’embrasser à nouveau, la laisser toucher sa lèvre qui manque déjà de sa chaleur, résiste à l’envie de mordre ses doigts, sa peau, la parcourir de baisers. Bass reste immobile, le souffle pénible dans sa poitrine qui se soulève. Suspendu à ses lèvres, son regard se perd dans le sien. Il a les yeux assombris, les pupilles dilatées et lorsqu’il la regarde, la tendresse est passée sous silence, étouffée par le désir qu’il éprouve pour elle. Il ferme les yeux et se mord la lèvre, jusqu’au sang, au mépris de son doigt, au mépris de la recruteuse proche à être touchée, qu’il sent quitter ses bras, ses doigts se renferment en poing sur du vide. Ils ne devraient pas faire ça – pourquoi pas ? Elle est avec Caden et Bass n’a pas l’habitude de briguer des femmes qui sont censées être fidèles à des autres. Encore moins à des hommes qu’il apprécie. Mais eux, leur baisers, leurs rencontres cela a toujours été particuliers, Bass ne se voile pas la face. Silas, l’enfant, la sécurité des cavaliers, cela est différent et une vague d’émotions, le saisit. Soulagement partiel, sérénité incomplet, mais quelque chose se relâche en lui et il se laisse couler dans le fauteuil à la place de Malini, jambes en travers de l’accoudoir. Ici dans la bibliothèque, ici dans ses bras – elle est sauve, elle est en sécurité. N’est-ce pas l’enjeu de ses éclats de confession, de souvenirs qui font si mal ?

Il la laisse se relever, reprendre les livres. Il la regarde faire, le menton appuyé sur son coude, le coude sur le second accoudoir. Comme s’ils venaient de faire l’amour sur le sol de la bibliothèque, contre les étagères, et que Malini s’esquivait, marquée par ses lèvres et son corps, pour rentrer chez elle. Tout le contraire – les yeux de Bass le trahissent bien plus que le désir de son bas-ventre, il la dévore des yeux. Il finit par lâcher, l’air de rien, la voix un peu étranglée et rauque, tandis qu’il se relève et la rejoint. « - On ne devrait pas. Mais j’aimerais. » Sourire qui ressemble à une grimace, à une moquerie envers lui-même. Il avance derrière elle, tranquillement, légèrement boitant, et murmure simplement dans sa nuque, dans la courbe de son cou. « -Je te veux. » Grondement presque inaudible, sincère, promesse inassouvie. Il voudrait la saisir par la taille, la soulever du sol, la plaquer contre un mur et simplement lui prouver… lui prouver qu’il la désire sous toutes ses facettes, depuis la nymphe entraperçue, à la charmeuse de rôdeur en passant par la mère aimante ou endeuillée ; la main sur sa taille est ferme, mais ne perdure que le temps qu’il se penche par-dessus son épaule pour lui ouvrir la porte de la bibliothèque, ouvrant en grand sur la luminosité et la vie d’Olympia, lumière au bout du tunnel. Bass s’appuie de l’épaule contre le chambranle de la porte, à côté, puis derrière elle, rassurant, bien qu’il croise les bras pour s’empêcher de la toucher, cacher son tremblement et son envie. « - Tu sais où je suis si, si tu as de besoin de quoi que ce soit. Rejoins Silas. » Prends soin de lui. Silas, Nisha, il comprend ses priorités, il a les mêmes, même si elles semblent douces amères lorsqu’il regarde ses courbes s’éloigner.

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