Ce RP est dédicacé à Jenna, qui nous a donné son approbation et même sa bénédiction pour le faire. Tendres bisous.
Plot twist & Zombies Nazis Abel & Anita
Debout dans une clairière pas très loin de la Mine, se dressant fièrement sur ses deux jambes, Anita attendait patiemment l'arrivée d'Abel. Un vent léger soufflait et agitait les quelques mèches n'étant pas attaché à son chignon réglementaire ; tandis qu'elle parcourait le paysage de son regard glacial, attendant de pied ferme son interlocuteur, Abel. Les bras croisés, elle s'impatientait de plus en plus ; elle n'aimait pas qu'on la fasse attendre, et surtout pas lorsque les enjeux étaient si importants. Le chef des riders ne semblaient pas avoir la situation bien en tête. Les préparatifs pour cette rencontre avaient été nombreux ; et la mise en place méticuleuse afin que la situation ne dégénère pas et qu'elle reste sous le contrôle d'Anita. Elle était prudente, d'autant plus lorsqu'il s'agissait de rencontrer quelqu'un qui pourrait s'avérer être son némésis ; son pire ennemi, incarné dans une personne : un dénommé Abel Rhodes.
Ah, Abel. Elle l'avait entrevu durant la bataille ; et en avait gardé un souvenir... mémorable. Un si grand, si bel homme, qui a en ce jour montré qu'il était capable de bien plus que de se contenter de diriger le monde. Elle avait hâte de le voir arriver, hâte de pouvoir se jetter à ses pieds pour lui jurer fidélité, pour l'implorer de l'épargner ; voir même de la prendre pour épouse et avoir la chance de diriger le monde avec lui ; parce que rien, ni personne, ne pouvait résister au grand Abel Rhodes, qu'on eut tôt fait de surnommer partout : "L'implacable conquérant". Elle se demandait comment un si grand homme avait un jour daigné accordé de l'attention à sa si modeste Mine ; une attention, à l'avis d'Anita, qu'elle ne méritait absolument pas. Mais, elle était bien là, et avait hâte de pouvoir, comme Vercingétorix, jeter les armes face à son impérieux César. Pour pouvoir se jeter à ses pieds, vaincue, soumise.
Celui-ci se faisait attendre, et désirer. Elle avait hâte de le voir. Hâte de pouvoir se soumettre à son indéfectible puissance. Elle attendait donc, encore, et encore, afin d'avoir la chance d'à nouveau voir celui qui allait s'avérer être le sauveur de l'humanité ; parce qu'Anita savait. Elle savait que depuis la chute du Raptor-Jésus ; rien ne pouvait résister d'un côté aux zombies nazis et à leurs terrifiantes licornes de combat, et de l'autre, aux extraterrestres communistes venu répandre la parole marxiste dans les magnifiques Etats-Unis post-apocalyptique.
Ce rp est dédié à Cirilla et à tous les cerfs qui ont souffert pour la rédaction de ce texte.
♔ Anita & Abel
« plot twist et zombies nazis
C’était non sans une certaine impatience qu’il avait attendu cette confrontation avec la dirigeante de la Mine, cette pauvre femme qui avait osé mettre en échec ses projets de conquête du monde – ou du moins, de conquête du Royaume des licornes constipées ce qui, dans une moindre mesure, revenait sensiblement à la même chose. Que lui le grand, le tout puissant et très charismatique Abel Rhode se voit imposer la défaite des mains de l’importune était quelque chose dont il ne revenait toujours pas. Mais peu importe, car tout allait changer aujourd’hui avec ce meeting duquel, il espérait, il sortirait grand vainqueur. Cela ne faisait aucun doute, une fois face à lui, Anita Jones s’inclinerait et lui présenterait ses plus plates excuses pour avoir osé lui tenir tête de la sorte. Abel pénétra dans la clairière seul, sans la moindre escorte pour assurer ses arrières : que risquait-il face à une femme ? Depuis toutes ces années de catastrophe, depuis que Putin avait pris le contrôle de la maison blanche et libéré le virus H1Z1 sur l’ensemble de la population américaine, il avait combattu bien pire que ça. Et à mains nues, s’il vous plaît. Anita se tenait face à lui, droite et encore fière (mais pour combien de temps avant qu’il ne la soumette ?) et il s’arrêta à quelques mètres d’elle, la jaugeant froidement de ses iris bleu acier avant de finalement jeter à ses pieds le cadavre encore chaud d’un cerf tué sur le chemin et qu’il portait jusqu’à présent sur son épaule. « Encore un de ces foutus connards d'hippies pacifistes qui tentait d’espionner le meeting. » commenta-t-il en guise d’introduction sans décrocher son regard de la leader de la Mine. « Jones, c’est bien ça ? » Il gardait un vague souvenir d’elle lors des combats de la veille, avant que ne sonne le cessez-le feu et que les messagers conviennent d’une trêve et un rendez-vous. Maintenant qu’il avait enfin le loisir de la détailler de plus près, sa haine à son égard n’en était que plus forte, il n’avait que l’envie de l’écraser et de la renvoyer à la place qui lui seyait le mieux : la cuisine. « Je n’ai pas toute la journée devant moi. Il va nous falloir convenir d’un accord, et vite. Pour ma part, c’est simple : je pense que l’un de nous d’eux n’a pas sa place ici, et il se trouve que c’est toi. »
L'arrivée d'Abel la laissa toute émoustillée ; autant de virilité, autant de puissance incarnée dans un seul et même personnage, c'était bien trop pour Anita. Au son de sa voix puissante et tonitruante, Anita finit par tomber à genou ; au moment où il sortit sa punchline qui lui fit un effet indéniable. Elle répondit alors, sans prendre la peine de se relever : « Non, bien sûr que non votre grandeur ; par ma victoire, j'ai voulu prouver ma valeur, et justifier ma place à vos côtés maître, où est ma place. Vous pouvez m'appeler Jones ; oui, ou Anita. Ou esclave, si vous le souhaitez. Sachez que nous nous rendons, et que nous sommes à votre... » Elle ne put finir sa phrase, car au loin, un mugissement se fit entendre. Non, un cri, uni, d'un chœur de voix venues tout droit de l'outre tombe : « Sieg heil » « sieg heil » « sieg heil ». Les zombies nazis étaient là. Déjà, pensa Anita. Elle pensait avoir plus de temps. Mais, c'était l'occasion de prouver sa valeur à Abel. Alors que dans le ciel, un hologramme géant était projeté ; dévoilant la forme du führer qui les semblait les juger de là haut, elle annonça à Abel : « Maître ; il est temps pour vous d'accéder à la gloire. Vous êtes celui qui va mettre fin à la tyrannie du Reich de l'Outre-Tombe ; et je serais votre accessoire durant cette guerre » comme pour illustrer ses propos, Anita jeta l'imperméable qu'elle portait au sol en un mouvement, révélant une tenue assez légère ; des sous-vêtements sur lesquels étaient cousu le magnifique visage d'Abel. Elle leva alors son bras gauche au ciel ; et celui ci se révéla être mécanique, puis que l'avant bras de transforma en minigun qui commençait déjà à tourner, pour accueillir la première vague de zombies nazis. Dans la forêt alentour, le calme revint, l'espace d'un instant, tandis qu'une brume prenait forme ; montant jusqu'au niveau des genoux. C'était pour bientôt. Des nouveaux « sieg heil » se firent entendre ; puis, un cri de guerre, et Anita se renfrogna. Ils arrivaient, et elle allait prouver sa valeur à son nouveau maître, Abel l'implacable conquérant. Quand les premiers zombies nazis, aux uniformes flambant neufs de SS apparurent ; ce fut un véritable déluge de plomb qui les accueillit et les découpa en charpie. Ils faisaient face à un véritable mur de feu ; et ne purent progresser. C'est alors qu'ils appelèrent leur cavalerie lourde ; les panzerlikorndivizions. Déferlant du ciel, leur apparition changeait déjà le cours et la potentielle issue de la bataille.
Il n’avait pas espéré que cela serait aussi facile mais alors qu’elle tombait à genoux devant lui et courbait l’échine sans chercher un seul instant la rebuffade, Abel sut qu’il aurait la mainmise sur tout ce qu’il était venu chercher ici. Hélas, le temps pressait : les zombies nazis se rapprochait de leur clairière et l’heure n’était plus à échanger quelque plaisant propos de reddition face à sa toute puissante. Heureusement, Anita semblait plus performante que ce qu’il avait tout de même osé espérer : elle ne savait pas que faire des sandwiches, elle avait aussi un talent de broderie indéniable s’il pouvait en juger par la broderie en tous points parfaite qui ornait sa lingerie et rendait à la perfection l’homme d’Histoire dont le portrait était ici ouvertement affiché. Le minigun, à côté de ça, était parfaitement surfait et malgré son efficacité, faisait bien pâle figure. « C’est bien le minimum que tu puisses faire pour me prouver ta valeur » jeta-t-il sur un ton indéniablement méprisant alors que les ennemis se retrouvaient bloqués par les flammes hautes et gourmande. Mais le dernier mot n’avait pas encore été prononcé et, alors que les panzerlikorndivizions arrivaient droit sur eux en les assaillants de korns explosives creusant des cratères tout autour d’eux, Abel sortit sa bonne vieille sulfateuse d’on ne savait trop où – car en effet, à ce moment du rp il semble utile de préciser qu’il n’est en tout et pour tout uniquement vêtu d’un pagne léopard – et commença à tirer dans le tas, mais avec une précision hors pair puisque chaque tir touchait fatalement sa cible d’une balle qui ne laissait aucune chance de rédemption. « Nous devons nous déplacer avant l’arrivée du gros de la cavalerie ! C'est notre seule chance de sortir de ce piège vivants » lança-t-il à Jones alors qu’un des panzerlikorns s’écrasait au sol à quelques pas d’eux seulement. En effet, la clairière offrait une cible imprenable et ils n’auraient pu être plus visible à moins d’agiter un panneau signalant leur présence en grosses lettres clignotantes et fluorescentes. Et les SS de continuer à affluer, vague impitoyable dont les premiers rangs s'écrasaient sur la barrière de feu afin de laisser place à ceux qui suivaient derrière, le sacrifice d’une minorité pour la victoire d’un plus grand nombre. Heureusement, les ponets d’Abel n’étaient jamais bien loin quand on avait besoin d’eux, fidèles et loyaux à leur seul et unique maître, et prêts à se jeter à corps perdu dans la bataille afin d’assurer la victoire totale et complète.
La bataille était bien engagée ; et, alors que dans le ciel, le führer se gaussait d'eux, ses troupes déferlaient véritablement sur eux. Son grand maître Abel lui donnant un ordre, elle s'exécuta directement, et suivit le déplacement tactique ; puisque Abel ne battait JAMAIS en retraite ; de son leader et guide incontesté. Elle était confiante quant à la bataille ; car elle avait une arme secrète, la 5ème division blindée et leurs centaines de MBT M1A1 Abrahams, garés dans la Mine, en l'attente de ce glorieux jour. Elle donna alors l'ordre à un de ses hommes de contacter la base, et d'envoyer la cavalerie. En attendant celle ci, elle combattait vaillamment aux côtés d'Abel, qui sembla également entrer en contact avec ses propres forces. Mais, les panzerlikorndivizions étaient d'une efficacité redoutable; et elles permirent aux bataillons de SS d'enfin parvenir au contact. Anita eut donc l'immense privilège de combattre dos à dos avec le sublime Abel ; qui faisait des carnages dans les rangs adverses. Il foudroyait littéralement les pauvres nazis du regard, tandis que sa sulfateuse les taillaient en miettes. En bref, c'était une belle journée ; les têtes et les bras volaient, tandis que les oiseaux chantaient une douce mélodie, en parfaite harmonie avec les bruits de la mitraille. La situation se compliqua, cependant, puisqu'Abel et Anita furent encerclés. Ils étaient maintenant seuls, combattant une légion de nazis et de licornes mécaniques. Anita arrachait justement la corne d'une de ces engeances robotiques pour lui enfoncer ensuite dans le derrière, quand elle se rendit compte de l'évidence, ils étaient débordés ; mais un fracas à la fois de sabots, et à la fois de chaînes métalliques battant lourdement le sol se fit entendre. Des deux côtés, la cavalerie arrivait ; mais allait-il tenir assez longtemps pour la voir ? C'est à cette question que répondit un cri venant du sommet de la colline sur laquelle ils avaient dû se replier ; d'une voix virile et terrifiante, quelqu'un annonça : « C'est pas ma guerre ! » et une autre source de feu, extrêmement intense, se fit entendre. Anita tourna la tête pour voir un homme, John Rambo, portant son bandeau rouge caractéristique dont l'étoffe encore libre était agitée par le vent, et mêlée à ses cheveux noirs. Il portait deux M60, et tirait en même temps avec celles-ci pour donner assez de temps à la cavalerie par arriver. Chacune des détonations agitait sa musculature, presque aussi impressionnante que celle d'Abel, puisque viril, il se battait torse nu. Impressionnant, mais beaucoup moins que son maître, sur lequel Anita porta à nouveau son regard.
La bataille faisait rage, occasion rêvée pour faire preuve d’héroïsme et de bravoure, ce dont Abel ne manquait certes pas en homme plein de ressources qu’il était. Néanmoins, l’aide de Rambo était la bienvenue ici car, au vu de la situation périlleuse, ils risquaient fort de mourir en martyrs et héros si les ennemis continuaient d’affluer tel quelques ignobles démons jouant l’avant-gardes des armées de l’Enfer. Néanmoins, aujourd’hui ne semblait pas être leur jour de chance puisque ce ne fut ni plus ni moins que Chuck Norris qui fendit les rangs adverses, se portant en première ligne afin d’abattre leur allié de dernière minutes. Mais la diversion était là et le leader des riders et, prochainement, du monde, ne comptait pas la laisser passer. Saisissant Jones à bras le corps, il sauta d’un bond sur le dos d’une des licornes mécaniques vaincues et les guida jusqu’au cœur de la forêt où ils pourraient mûrement réfléchir à leur stratégie de riposte sans un führer pernicieux pour leur balancer quelques llamasticots moustachus, vicelards et terriblement dangereux. Il était terriblement compliqué de vaincre ces bêtes-là puisqu’elles étaient capables de cracher de l’acide extrêmement corrosif sur plusieurs mètres tout en chantant le Horst-Wessel-Lied à vous en crever les tympans. « Il faut tuer le mal à sa source. » Une fois la déclaration tombée, l’évidence crevait les yeux : pourquoi s’embêter avec ces misérables pions quand éliminer cet ennemi céleste semblait la solution à tous leurs problèmes ? Il serait toujours temps de s’occuper des petits hommes gris une fois le führer réduit à néant, enfin ça c’était encore à condition que Chtullu l’impitoyable ne se décide pas à rentrer dans la lutte acharnée pour le pouvoir. Décidément, le monde était vraiment dans une merde noire et il semblait être le seul homme tout indiqué pour y remédier. Qu’est-ce qu’Anita aurait bien pu faire s’il avait finalement décidé de lui poser un lapin splendide et de continuer à vaquer à ses occupations au lieu d’honorer ce rendez-vous au sommet ?
Et puis, comme si cela ne suffisait pas déjà, la SA zombiesque semblait se trouver déjà sur leurs traces. Ils n'étaient pas au bout de leurs peines : peut-être était-il enfin temps d’enfin faire usage de sa gatling, conservée jusqu’à présent dans l’attente d’un moment critique où son aide pourrait s’avérer précieuse sinon indispensable. Encore une fois, cela allait être un festival de chair putréfiée agrémentée de quelques costumes militaires cousus avec un amour certain de la patrie, volant dans tous les sens comme si quelqu’un s’amusait à jeter des poignées de confettis sanguinolents afin de décorer la pièce.
Anita pensait le combat perdu, quand Abel le saisit à bras le corps ; son corps à moitié nu. Elle se sentit alors comme une princesse, sauvée par son preux chevalier qui n'était nul autre que l'individu le plus admirable de l'univers. Elle se laissa faire, tomba presque dans les pommes du fait d'un honneur aussi grand. Mais alors qu'ils tentaient de reprendre leur souffle, les zombies, déjà sur leurs traces, commencèrent à leur poser problème.
Abel, l'homme de la situation, sortit alors son minigun ; ils étaient décidément faits l'un pour l'autre. Ensemble, ils transformèrent les hordes de SS zombies en une joyeuse et écœurante charpie. Mais les lamasticots arrivèrent ; et leurs chances de survivre diminuèrent drastiquement. C'est alors qu'une voix grésilla depuis la radio d'Anita : « Ici Shepard ; Marteau en déploiement, la cavalerie arrive » C'est alors que dans le ciel où une bataille régnait déjà, des centaines de points embrasés firent leur apparition, et plusieurs vaisseaux, dont le Normandy, firent leur apparition. Ce dernier s'approcha au plus près d'eux, et sa porte arrière s'ouvrit pour laisser apparaître le commandant Shepard, qui en sautant, sa lame omni-tech au poing, pour abattre un zombie-nazie à l’atterrissage. Il se freya ensuite un chemin vers eux, pour aller ployer le genou devant Abel, et lui annoncer : « Généralissime Abel ; nos forces ont rencontré une forte résistance des aliens-communistes ; mais grâce à l'intervention de l'UNSC, nous avons pu passer le blocus. Quels sont vos ordres ? » Mais, étant débordé par le flot ininterrompu de SS, le grand Abel, survivant dans cet enfer alors qu'il n'était vêtu que de son pagne, ne pouvait pas répondre. Shepard se mit donc alors également en combat, mêlant capacités biotiques et armement de haute-technologie afin d'endiguer ce flot de mort-vivants apparemment intarissable. C'est alors que surgit un personnage qui lui donna le temps à lui, et à ses armées, de se réorganiser. Un griffon fendit les cieux, et s'écrasa lourdement au sol, laissant une traînée sanguinolente derrière lui. Un individu en armure lourde descendit de la majestueuse créature, fracassant les impies à grand coup d'un marteau légendaire, Ghal Maraz ; ce n'était nul autre que Karl-Franz Ier en personne, Protecteur de l'Empire, le vainqueur des ténèbres, empereur en personne et fils des empereurs, Comte-Électeur de Reikland et Prince d'Altdorf ; venu protéger son maître aux titres encore plus flatteurs et prestigieux, Abel l'implacable conquérant. Anita, ravie, put donc admirer celui-ci, alors qu'il prévoyait déjà d'abattre le terrible führer, même si son regard était détourné par sa puissante musculature que mettait parfaitement en valeur son pagne léopard.
Arrivant juste derrière le commandant Shepard, Jamie était vêtu de son pagne de guerre et sa massue high-tech où était gravé Abel avec un cœur. Il fonça dans le tas, défonçant ce qui était défonçable, peu importe la forme que ça prenait. Il esquiva de peu un griffon qui s’écrasait, le sang giclant sur lui et le transformant en bersek. Du moins, en apparence. L’homme en pagne arriva enfin devant son vénérable chef lors d’une élégante glissade sur les genoux dans le sang gluant. "Tu es en vie ! Enfin, quelqu'un comme toi ne peut pas mourir, tu es immortel!" Dit-il à son chef plein d’admiration. Bien sûr qu’il était en vie, c’était le meilleur. Il jeta un regard à Anita et lui adressa un sourire tout aussi ravie, surtout en voyant les sous-vêtements à l’effigie de son maitre. Il posa ses mains sur les deux individus, les laissant glisser le long de leurs corps respectifs. Oui ils étaient réels, ce n’étaient pas des dieux descendus des cieux. Reprenant sa massue, il repartit à la bataille, hurlant de rage. A nouveau, il défonça tout ce qu’il pouvait jusqu’à tomber sur une majestueuse licorne à la tête d’Abel qui venait d’apparaître juste devant lui."Abelicorne !!!" La bête était magnifique, faisant fi des zombies et autres créatures qui peuplaient le champ de bataille, il sauta la sur la bête. Après quelques secondes à lui murmurer des mots doux, elle finit enfin par se calmer et il réussit à la diriger pour continuer le massacre. Cette fois à dos d’Abelicorne. S’élevant au fur et à mesure dans les airs pour écraser les bêtes volantes et autres moustiques géants qui venaient compléter le champ de bataille, il se dirigea vers son maitre. Il se posa juste à côté de lui et descendit de la bête. "Voici de quoi vous aider !" Il jeta un œil en arrière et prit un air déterminé, résolu tout en ayant la larme à l’œil. "Aujourd’hui est le plus beau jour de ma vie ! Aujourd’hui est le dernier jour de ma vie !" Son attention se reporta à Abel et Anita qu’il prit dans ses bras, cette fois les yeux bien remplis de larme. Prenant le visage de son chef entre les mains, il l’embrassa puis lui pinça les fesses avec un sourire radieux. "Ne m’oublie pas mon Rhodes !" Jamie repartit vers le champ de bataille sans un regard en arrière. Il allait se faire déchiqueter mais peu importe, il gagnait du temps pour Abel, il allait mourir pour Abel, c’était la meilleure chose qui pouvait lui arriver.
BUT NOBODY EXPECTED THE SPANISH INQUISITION ! Et la nouvelle force ennemie arrivait au plus fort des combats, tenant férocement tête au Commandant Shepard et à son lieutenant en chef, le jeune Ferguson, parti mourir au combat pour la gloire et l’accès aux banquets éternels du Valhalla. Mais de ce chaos le plus total, ne pouvait sortir qu’un vainqueur : le seul, l’unique, le très puissant Abel Rhodes. Et si les heures de dure lutte s’enchaînèrent les unes après les autres alors que chacun donnait sa vie afin d’assurer le triomphe de ses idéaux, vint un moment où les zombies nazies furent totalement décimés. Privé de ses principales forces d’assaut terrestres, le führer n’eut d’autre choix que d’abdiquer alors que Gordon Shumway, quant à lui, rapatriait de toute urgence ses troupes dans le ventre de ses vaisseaux pour fuir la queue entre les pattes, non sans avoir au préalable juré de revenir plus tard afin d’achever la conversion des USA au marxisme. La nuit avait passé et, à l’ouest, un soleil rouge se levait, annonçant l’aube d’une nouvelle ère tandis que les vautours entreprenaient déjà de prendre possession du champ de bataille. « Le triomphe est total », observa-t-il. Couvert de sang et d’autres choses moins identifiable de la tête jusqu’aux pieds, Abel se tourna vers Anita, à peu près dans le même état que lui. « Je suis heureux que nous ayons pu allier nos forces car sans cela, nous n’aurions pas eu le moindre espoir de réussite. » Mais toutes les bonnes choses ont une fin, n’est-ce pas ? Maintenant que chaque ennemi encore vivant avait été scrupuleusement réduit à l’état de charpie et que le danger d’une domination du monde par les extraterrestres communistes se voyait repoussé dans un futur lointain, il était temps. Le leader des riders se rapprocha de la dirigeante de la Mine et, une fois juste devant elle, marqua un temps d’arrêt alors que leurs regards se croisaient. « Tu es le seul obstacle qui se dresse encore sur mon chemin » lui fit-il remarquer d’une voix où couvait la menace. Anita devait céder ou bien leurs forces, alliés la veille, ennemies aujourd’hui, s’affronteraient sans pitié dans un nouveau bain de sang. Et personne ne voulait de ça, pas vrai ? Un temps de paix était nécessaire entre chaque grandes guerres or, pour qu’en ce jour la paix soit instaurée, Abel Rhodes devait régner sans partage sur l’ensemble du territoire texan.
Triomphe éclatant ; et gloire au nouveau seigneur du Royaume des Licornes Constipées. Abel avait vaincu ; tout naturellement, même si la victoire avait été difficile à obtenir, ça n'avait été que le dénouement logique et inéluctable ; parce que rien ne pouvait résister à Abel Rhodes, l'implacable conquérant, futur maître des États-Unis. Le triomphe était total ; les troupes du Reich en fuite, et les vaisseaux quittant l'orbite de la Terre que possédait désormais Abel. Il y avait eut des pertes ; dont la valeureux mais stupide Jamie Ferguson. Anita regardait justement une valkyrie venir chercher son corps sans vie avant de s'envoler vers le Valhalla, quand Abel lui fit l'honneur de lui adresser la parole, ce qui eut tôt fait d'épanouir complètement Anita, qui pouvait maintenant mourir en paix.
Mourir.
La scène entière perdait de son sens ; où était la cohérence ? les visages et les paysages se floutèrent, en un instant. Abel se retrouvait devant Anita ; mais, elle n'était plus en lingerie à son effigie ; elle portait un camouflage militaire moderne ; et était coiffée d'une casquette aux mêmes motifs. Elle n'était plus à genou devant sa grandeur, non. Elle se tenait debout ; à côté d'une rider, qui, étrangement, se mettait à braquer Abel. Ne venait-elle pas de se soumettre à lui ? N'était-elle pas à sa merci ? Un instant, un éclat, puis une rose de sang éclot. La scène se passait presque au ralenti ; on pouvait presque suivre la progression de la lame, tailladant horizontalement le ventre de la rider. Un cri ; un mugissement, plutôt, à cause de la lenteur de la scène. Elle s'effondre, tandis qu'Anita achève son mouvement, et réarme un autre coup. Ou une exécution ; la lame repasse, à une vitesse normale et nette au milieu de ce flou au ralenti. Le katana attaque alors le cou de la femme ; s'enfonce, alors qu'une autre rose éclot. Elle ne s'arrête pas, trace sa route, cisaille complètement la liaison entre tronc et tête ; pour que son mouvement s'arrête finalement net quelques centimètres après. Une myriade de gouttelettes carmin s'échappent alors de la lame, qui maintenant à l'arrêt, tremblotait. C'est alors qu'Anita tourna la tête vers Abel ; et un échange de regard se fit. Quelque chose était né en cet instant. Mais la scène ne s'arrêta pas là. Anita se mit à marcher vers Abel ; pourquoi ? Allait-elle oser frapper son maître ? Lui ? L'incontestable et implacable conquérant de ce royaume ? La scène était toujours au ralenti ; et il voulut vraisemblablement réagir, mais, en l'espace d'une seconde, Elle était sur lui ; son regard planté dans le sien, la lame prête à lui porter un estoc. Le mouvement fut initié ; et, en un instant, il sentait le froid glacial de la mort pénétrer sa chair, tranchant celle ci sans s'arrêter, jusqu'à le passer de part en part.
Ils étaient maintenant collés ; face à face, échangeant un regard plein de sens, plein de haine. Puis, un spasme, ou plutôt un geste précis, et la lame remontait ; tandis qu'eux, que tout opposait, continuait de se fixer.
(fin mars 2013, une semaine après l’attaque et l’échec des riders face à la mine)
Abel se redressa d’un bond dans son lit, le corps en nage, la respiration coupée. Le petit matin jetait une lumière grisâtre à travers les rideaux obscurcissant les fenêtres mais les images de ce qui était sans doute le songe le plus improbable qui lui ait été donné de faire traînait encore dans son esprit. Ce dernier était pourtant parfaitement éveillé alors que la lame plantée dans son estomac avait eut pour effet de le tirer net de ce… quoi au juste ? Rêve ? Cauchemar ? Sa main se porta mécaniquement à son ventre qui, bien sûr, ne portait pas la moindre trace de ce coup. Il repoussa les couvertures et finit par se lever, considérablement perturbé par ces réminiscences qui rechignaient à le quitter. Bien sûr, il ne se souvenait pas de tout et le plus gros disparaîtrait probablement au fur et à mesure que la matinée s’avancerait et qu’il cesserait d’y accorder son attention mais la fin… la dernière scène restait imprimée comme une image rémanente alors qu’il faisait sa toilette matinale. Peut-être parce qu’il y avait plus de vérité condensée dans ces dernières minutes que dans tout le reste, beaucoup trop absurde pour perdre du temps à y chercher un sens quelconque. La mort de Rachael était bel et bien réelle et beaucoup trop récente pour que son souvenir cesse de susciter un certain mal être. C’est donc une humeur morose qui accompagna le leader des riders sur les premières heures de sa journée, et qui s’accordait d’ailleurs plutôt bien à l’ambiance générale qui régnait sur le campement : les pertes de l’affrontement trop ambitieux qui les avait opposés aux miners avait été importantes et entre ceux qui étaient revenus blessés, et ceux que Jones avait retenus prisonniers, on pouvait comprendre que l'atmosphère n’était pas à la célébration. Perdre une bataille ne faisait pas vraiment partie du quotidien des cavaliers et la pilule était dure à avaler aussi bien pour eux que pour leur chef, peu habitué à rencontrer une telle résistance alors qu’Olympia, de son côté, avait facilement cédé à ses menaces, du moins dans un premier temps. La matinée touchait à sa fin lorsqu’Abel quitta le ranch avec un petit groupe d’hommes. Ensemble, ils se rendirent à vive allure en direction du lieu de rendez-vous, sorte de no man’s land où il avait convenu de se retrouver avec la dirigeante de la Mine, qu’il n’avait pas encore eu l’occasion d’affronter : aperçue brièvement lors des combats, il ne se souvenait d’elle surtout que pour la mise à mort de Rachael. Aujourd’hui serait une première, en ce qu’ils ne s’était encore jamais parlé auparavant, et qu’ils allaient devoir trouver un terrain d’entente : à défaut d’arriver à convenir d’une alliance, il escomptait au moins récupérer les hommes qu’elle retenait en otages.
Debout dans une clairière pas très loin de la Mine, se dressant fièrement sur ses deux jambes, Anita attendait patiemment l'arrivée d'Abel. Un vent léger soufflait et agitait les quelques mèches n'étant pas attaché à son chignon réglementaire ; tandis qu'elle parcourait le paysage de son regard glacial, attendant de pied ferme son interlocuteur, Abel. Les bras croisés, elle s'impatientait de plus en plus ; elle n'aimait pas qu'on la fasse attendre, et surtout pas lorsque les enjeux étaient si importants. Le chef des riders ne semblaient pas avoir la situation bien en tête. Les préparatifs pour cette rencontre avaient été nombreux ; et la mise en place méticuleuse afin que la situation ne dégénère pas et qu'elle reste sous le contrôle d'Anita. Elle était prudente, d'autant plus lorsqu'il s'agissait de rencontrer quelqu'un qui pourrait s'avérer être son némésis ; son pire ennemi, incarné dans une personne : un dénommé Abel Rhodes.
Il faisait chaud, mais malgré ça, Anita portait son treillis complet, incluant la casquette, et la brassière indiquant son statut de MP. À l'époque, elle portait encore l'uniforme, symbole de valeurs qui lui tenaient encore à cœur. Dans son dos, accroché par une sangle, pendait une MP5, arme simple mais efficace. Mais, étrangement, lors de l'attaque, ce n'est pas avec cette arme qu'elle avait abattu la deuxième personne dans sa vie ; mais avec sa lame, le katana que lui avait offert son père. Et ça l'avait beaucoup plus marqué que sa première victime, par balle. Toutes ces années d'aïkido lui avait appris à respecter la vie ; et malgré ce qu'était devenu le monde, elle n'arrivait toujours pas à simplement donné la mort. Quand elle l'avait fait, une semaine plus tôt ; c'était dans le cœur de l'action, sans réfléchir aux conséquences de son acte. Elle regrettait son geste ; parce qu'en fait, elle avait sommairement exécuté la femme, qu'elle avait sévèrement blessé juste avant. Elle aurait pu survivre, mais non ; dans la confusion du combat, incertaine d'avoir neutralisé son adversaire menaçant les siens, elle avait porté un autre coup, plus puissant et précis, qui avait tranché net le cou de la pauvre, séparant corps et tête et transformant la scène en véritable boucherie. Si elle portait encore aujourd'hui son katana, elle espérait ne plus jamais s'en servir sur un autre être humain ; même si, après réflexion, c'était une arme propre. La pauvre n'avait pas dû souffrir bien longtemps.
Elle attendait donc ce Rhodes, dans cette clairière, qui n'avait pas été choisie au hasard. Ils avaient mis en place tout un dispositif pour éviter une quelconque tentative stupide d'attaque ; à vrai dire, ils étaient en formation de combat. Elle dirigeait le groupe d'assaut, qui attendait à découvert, attendant l'arrivée des riders, tandis que le groupe d'appui, à peine caché, détenait les prisonniers et les blessés, alors qu'enfin, le groupe de couverture était beaucoup plus loin ; placé avec les mortiers de 40mm, parés à toutes éventualités.
Anita était à la fois satisfaite et attristée de la bataille qu'ils avaient mené. Satisfaite parce que les malheureux riders s'étaient écrasés sur leurs défenses qui s'étaient avérées efficaces ; ils ne s'attendaient vraisemblablement pas à se faire accueillir par un arsenal militaire, et des soldats entraînés. Attristée, parce qu'encore une fois, toute vie était précieuse pour Anita. Commençant à réellement s'impatienter, elle tapait le sol avec sa rangers, quand on lui annonça à la radio que des cavaliers approchaient.
Ils pouvaient sentir les yeux des miners posés sur eux alors que leur progression au sein de la forêt touchait à son but. Même si Abel avait désigné principalement des riders dont ils savaient qu’ils n’étaient pas du genre à agir connement sous le coup du stress, la tension au sein de la troupe était clairement perceptible. En soit, ce n’était pas si étonnant que ça, dans la mesure où il avait l’impression de les diriger directement dans un guet apens, mais il fallait tout de même qu’ils sachent se tenir sous la menace et la supériorité évidente du groupe qu’ils étaient en train de rejoindre. Chacun de ses hommes restait néanmoins armé, mais avec consigne stricte de ne déclencher les hostilités sous aucun prétexte : il faudrait juste qu’il n’y en ait pas un suffisamment con pour ne pas comprendre les implications qu’un tel manquement à l’ordre susciterait mais dans la mesure où il n’avait pas embarqué de crétin décervelé avec lui, il y avait tout de même relativement peu de chance pour que cela se produise.
Abel mit pied à terre à la lisière de la clairière et laissa les rênes de son cheval à l’un de ses homme tandis qu’ils restaient tous juché sur leurs bêtes et sagement immobiles – du moins pour l’instant, et il fallait espérer que ça ne change pas puisque l'inverse serait bien mauvais signe quant à la tournure de leurs négociations. Alors qu’il s’approchait de la leader ennemie, son visage n’affichait qu’une expression très austère, dénuée de la moindre chaleur, et le regard qu’il vrillait sur elle n’avait rien d’amical. S’il était bien obligé de se comporter correctement et s’obliger à une certaine dose de politesse en sa présence, il n’allait pas non plus prétendre à l’hypocrisie en s’obligeant à plus que le strict minimum. Le goût de la défaite était encore bien trop amer dans sa bouche. « Jones. » Il s’arrêta à quelques pas d’elle et croisa les bras sur sa poitrine. « Je vois que tu ne fais pas les choses à moitié. » L’allusion désignait clairement les miners qui occupaient la clairière et dont il pouvait voir que leur placement n’avait rien de hasardeux. Et il n’avait pas besoin d’être devin pour savoir qu’il y en avait certainement d’autres dont il ignorait la position. « Mais c’était inutile, j’ai bien retenu ma leçon. Je ne suis pas non plus stupide. » La voix était froide, coupante. Une fois avait largement suffi. Anita Jones mènerait clairement le débat aujourd’hui et aussi désagréable que cela soit de l’admettre, il n’avait pas vraiment d’autre choix. Même s’il ne s’écraserait pas devant elle, il était bien obligé de reconnaître son infériorité face à la dirigeante de la mine. Ne lui restait plus qu’à tenter d’en tirer le maximum afin que tout ne soit pas définitivement soldé par un échec retentissant.
Ils étaient donc là ; et c'était vraisemblablement cet homme, celui qui descendait de son cheval, qui était Abel Rhodes. Anita le dévisagea sans sourciller alors qu'il s'approchait d'elle. Il lui apparut très vite qu'elle faisait face à quelqu'un d'au moins aussi trempé qu'elle ; une sombre réflexion de ce qu'elle aurait potentiellement pu être, avec un vécu différent. Le ton avait été donné lors de l'escarmouche qui les avaient opposé ; et elle n'aimait déjà pas cet homme, qui avait voulu s'imposer à elle et surtout, aux siens. Quand il lui adressa la parole, elle arqua un sourcil, et un tic agita sa bouche avant qu'elle ne réponde simplement par un : « Rhodes » Elle continuait de le fixer droit dans les yeux ; et un événement rare se produit : elle esquissa un léger sourire, plutôt mauvais en fait, à ses remarques suivantes. Elle ne répondit pas tout de suite. Elle n'était pas du genre à se pavaner d'une victoire ; elle ne recherchait pas la gloire, loin de là ; mais la défaite des riders était pour elle la preuve ultime du bon fonctionnement de son groupe. C'était une leçon pour ces hommes, qui pensaient être au dessus des autres après la chute de l’État ; une espèce qu'Anita méprisait profondément. Elle finit par répondre ; et, si ce n'était pas son genre d'habitude, elle le fit par une pique : « Prendre des précautions n'est jamais inutile ; c'est ne pas le faire qu'il est stupide » et la moindre des précautions était de se renseigner sur le groupe qu'on allait attaquer, mais elle se contenta de penser cette remarque, de toute façon largement sous-entendue dans la situation actuelle. Un instant passa ; et Anita prit la décision d'enlever sa casquette de militaire pour la glisser dans son ceinturon ; il n'y avait pas de soleil, de toute façon. Un autre léger tic agita sa bouche, avant qu'elle ne passe sa main sur son visage pour ranger une mèche rendue réticente suite au retrait de son couvre-chef derrière son oreille dans un geste rapide et précis, et qu'elle fasse quelques pas en avant vers son interlocuteur. Autant ne pas avoir à crier pour discuter. Elle le dévisagea encore quelques instants, avant de reprendre : « Avant toute chose, quelque chose me tracasse. Qu'est-ce qui vous a poussé à attaquer la Mine ? Je ne parle pas des raisons évidentes. Je parle de vos raisons ; celles de leader. Attaquer une place fortifiée implique forcément des pertes et la plupart de mes hommes ne cachent pas qu'ils étaient militaires » elle faisait référence aux treillis que les miners militaires qui l'ont suivit dans sa désertion portaient encore « Alors, pourquoi prendre une décision aussi grave et dangereuse en adoptant une tactique aussi stupide ? Vous n'avez pas l'air de mourir de faim, ni même de manquer d'armes. Aurais-je touché à votre orgueil en m'installant ici ? Ou peut-être avez vous quelque chose à vous prouver ? » Ses mots étaient durs, à l'image du ton employé, et probablement vexant pour son interlocuteur ; mais ils avaient été judicieusement choisis pour l'être. Anita savait parfaitement ce qu'elle faisait ; elle n'était pas du genre à se poser en donneuse de leçon, et encore moins pour un ennemi potentiel. Elle voulait simplement voir avec qui elle avait vraiment affaire, et elle attendait, suspendue à ses lèvres, sa réaction. Peut-être était ce anodin, d'ailleurs ; mais elle n'attendait plus les bras croisés. Ses mains avaient glissées, pour devenir ballantes ; enfin presque. Sa main gauche tenait la partie de son fourreau juste en dessous de la garde de son katana, tandis que le pouce de sa main droite s'était glissé sous son ceinturon, et qu'elle tapotait celui-ci avec le bout de ses doigts.
Abel n’éprouvait guère l’envie de passer ici plus de temps que celui qui était strictement nécessaire à la résolution de leurs différends. Non pas qu’il s’attendait à signer un traité de paix dans l’instant (ce genre de décision ne se fait pas à la légère et encore moins sans avoir longuement abordé tous les avantages et inconvénients d’un éventuel partenariat), mais il souhaitait récupérer ses hommes, ramener les blessés et retourner au ranch lécher ses plaies tout en mûrissant des réflexions sur la suite des évènements. Anita Jones ne semblait pas partager ce point de vue puisqu’elle aborda d’emblée le sujet épineux de ses motivations. Et ses paroles étaient dures, elle ne lui faisait pas de cadeau, mais il ne s’attendait pas à moins de la part de celle qui l’avait fait battre en retraite : c’est l’inverse qui aurait été décevant, se retrouver face à un ennemi au final pas si impressionnant qui aurait ajouté encore plus à son humiliation de par une attitude qui n’inspirait même pas le respect. Mais il ne s’offusqua pas de la pique : il n’était pas en position pour ce faire, et si ça lui déplaisait et bien il ne pouvait que ravaler ce surplus de mécontentement et rester droit, ne pas laisser l’agacement prendre la main sur son attitude alors que c’était précisément ce qu’il ne devait pas faire. Pour ce qu’il en savait (après tout, il ne savait pas de quelle manière elle traiterait ses prisonniers), la vie d’une poignée d’otages dépendait peut-être de l’issue de face à face et malgré ses nombreux défauts, le leader des cavaliers ne souhaitait pas être la cause de morts inutiles. « Les environnements ne foisonnent plus autant de ressources qu’autrefois » répliqua-t-il alors d’un ton égal. « Ma communauté a des besoins sans cesse plus élevés au fur et à mesure qu’elle s’agrandit. Nous devons pousser nos raids de plus en plus loin pour récupérer certains éléments qui nous font défauts et votre présence ici ne va faire qu’empirer cet état en ce que la région sera pillée deux fois plus. » Il était inutile de s’embarrasser de mensonges, Abel répondait sans détour parce qu’il n’avait aucun intérêt à refuser d’admettre ces évidences. « Je ne suis pas disposé à partager les ressources dont j’ai besoin avec d’autres personnes. » Déjà qu’il y avait Olympia avec qui ils devaient cohabiter, mais la situation de la ville était un peu différente puisqu’ils n’avaient clairement pas une défense aussi élevée que celle des nouveaux occupants de la mine. « De ce fait, il était normal de tester les défenses d’un groupe pas encore fermement implanté. S’il avait été possible de vous chasser, ça m’aurait arrangé. » Ça n’aurait pas été la première fois que les cavaliers “nettoyaient” les environs de quelques nouveaux habitants potentiels. S’ils avaient le choix et le pouvoir de les virer, alors ils n’hésitaient pas à le faire plutôt que de les laisser vivre sur les mêmes ressources qu’eux. Mais concernant le groupe de Jones, la situation était différente : ils avaient montré qu’ils n’avaient aucune intention de se laisser faire, et cette fois c’était Abel qui avait dû plier. Bon gré mal gré, il faudrait bien qu’il se résigne à accepter leur présence ici désormais.
Face à la réaction du rider, Anita ne se démonta pas ; loin de là. Elle méprisait toujours cet homme, mais, au moins maintenant, elle le respectait un minimum. Elle écouta ses justifications, elles étaient fondées ; ou du moins elles suivaient une logique qui pouvait être cohérente, mais pas pour elle. C'était indéniablement un bon leader, cependant. Il savait garder la tête sur les épaules au moment où il le fallait. Elle écouta attentivement toute la réponse de son interlocuteur, avant de répondre, presque instantanément, sur un ton qui était plutôt cassant que moralisateur ; puisque plus personne n'avait rien à foutre d'une morale : « Parce que vous pensez réellement que nous allons nous contenter de piller bêtement les environs ? » l'allusion ne faisait pas référence à une potentielle volonté d'extension et elle lui annonça : « Donc, que ce soit bien clair : Mon but n'est pas de me tailler un empire, mon but est de protéger les miens. Vous êtes sur mon seul et unique territoire ici, et je me bornerais à celui-ci. Vous pouvez revenir, potentiellement pour commercer uniquement. Nous vous accueillerons avec plaisir, ou au mortier a contrario » L'avertissement était clair. Elle continua : « Pour ce qui est des pillages, nous pillerons, oui, très certainement » elle se tut quelques instants ; il avait joué la carte de la franchise, elle avait apprécié le geste et faisait de même en conséquence : « Alors autant trouver un terrain d'entente au plus tôt, et savoir qui a le droit de piller où en fonction des besoins de chacun » elle se tut encore une fois, puis reprit, sur le même ton : « Je ne suis pas du genre à donner des conseils à ceux qui m'attaquent, mais votre raisonnement est biaisé. Votre communauté s'agrandit et ses besoins augmentent ? Et bien, si un groupe s'implante, soumettez-le, et donnez lui des champs au lieu de le chasser. La main d’œuvre devient de plus en plus rare et il vous sera très compliqué de cultiver vos terres quand plus personne ne sera là pour le faire. Les gens savent bien se gérer tous seuls. Échangez simplement une protection contre un tribut, et cet apport vous permettra de répondre à vos besoins « sans cesse plus élevés » et vous pourrez potentiellement régler en plus vos problèmes de pillage en commerçant la nourriture que vous obtiendrez ainsi » c'était un des pactes les plus élémentaires et anciens dans l'ordre des choses. Le système féodal avait fait ses preuves. Du moins, tant qu'il y avait besoin d'une protection contre quelque chose. En l'occurrence, les choses n'étaient pas parties pour changer aussitôt et ce système avait ses chances. Elle venait de donner un conseil qui pouvait potentiellement contribuer à la montée en puissance du rider, mais elle s'en fichait. Elle était honnête, quand elle disait qu'elle n'allait se contenter que de la Mine. Et elle avait bon fond ; cet homme semblait être un égoïste égocentrique plus qu'une personne fondamentalement mauvaise ; et les gens là dehors n'espèrent qu'une chose : vivre avec un minimum de sécurité, même si c'est relatif. Et par sécurité, elle impliquait « sécurité contre les vivants ». Ce n'était pas les rôdeurs, les plus problématiques ; et elle avait réalisé ça depuis la quarantaine. Elle avait déjà contribué à repousser des groupes de pillards ; comme elle venait de le faire. Sauf que cette fois ci, elle n'avait pas de tank en appui pour le faire. Cet argument de poids lui manquait déjà. Elle n'avait personnellement pas envie de risquer la vie de ses hommes dans une entreprise aussi risquée que celle de la mise en place d'un pseudo-système féodal, et allait se contenter de rester tranquillement dans sa mine pour former une communauté à part, mais ce n'était vraisemblablement pas le cas pour le type qui venait d'attaquer sa mine pour « tester » ses défenses, perdant quelques hommes au passage. Elle attendit ses réactions avant d'en venir aux prisonniers, qu'elle comptait de toute façon bien libérer pour éviter un conflit inutile avec leur voisin visiblement bien implanté.
Si Anita n’était pas du genre à donner des conseils, Abel, quant à lui, n’était pas du genre à se laisser dicter ce qu’il devait faire. Question de principe, ou d’orgueil mal placé plus certainement. Néanmoins pas assez stupide pour ne pas trouver la logique dans ses propos, il savait qu’elle n’avait pas tort puisque le système qu’il appliquait sur ses terres était sensiblement le même, en ce qu’il accordait protection et hébergement aux survivants en échange de l’entretien des cultures et des bêtes. Et ceux-là, c’étaient ses hommes, alors l’intégralité des récoltes revenait au ranch pour être répartie ensuite entre les différentes factions, pas seulement un tribut prélevé sur chaque parcelle cultivable. « Il est vrai qu’en tant que fermier, j’ignore tout de la meilleure méthode pour gérer mes terres » lui fit-il remarquer sur un ton à la douce saveur de sarcasme. « Donc je n’ai pas besoin de ton point de vue quant à ce qu’il convient de faire, quoique j’apprécie l’intention (non), mais c’est une perte de temps. Ce n’est pas la main d’oeuvre qui me manque, bien au contraire. Alors dis-moi, pourquoi est-ce que je devrais retirer des terres à mes hommes et assigner mes cavaliers à la sécurité d’autres groupes quand tout peut très bien s’effectuer en interne ? Il n’y a rien à gagner pour moi en agissant de la sorte. » Et lui, il ne comprenait pas ce qu’Anita avait à gagner en prodiguant ses conseils à quelqu’un qui n’était certainement pas un allié sinon pour accentuer davantage son humiliation en donnant l’impression qu’il était infoutu de s’occuper de ses propres affaires. Tout du moins c’était comme ça qu’il le voyait, parce qu’il ne pouvait tout simplement pas considérer qu’on puisse dire ce genre de chose sans réelle arrière pensée : la méfiance innée qu’il avait à l’égard de tous – et tout particulièrement ceux qui comme sa compagne n’avaient pas un statut de moindre importance, en plus d’avoir eu à essuyer son hostilité ouverte – l’avait rendu remarquablement aveugle face à un comportement que quelqu'un de plus ouvert que lui se serait contenté d’accepter en appréciant l’attitude d’un leader qui ne se contentait pas d’écraser de sa morgue son rival (alors que sa victoire précédente lui en donnait pourtant tous les droits). « A présent, et à moins que tu aies d’autres recommandations dont tu souhaites me faire part, peut-être pouvons-nous aborder la raison de ma présence ici ? » Son impatience, elle lui vaudrait probablement un bon retour de flammes en pleine figure un de ces jours prochains, ou alors ce serait le cynisme dont il ne pouvait s'empêcher de faire usage lorsque l'agacement commençait à affleurer. Mais Abel, quoique bien forcé d’admettre éprouver quelques onces de respect à l’encontre de sa rivale, ne se sentait pas dans de bonnes dispositions pour discuter le bout de gras avec elle. Il pouvait bien faire des efforts pour rester cordial avec elle, mais il ne fallait pas non plus trop lui en demander quand l’affrontement qui les avait opposés était encore si frais dans les mémoires. Mauvais perdant de base, il y avait surtout un épisode bien précis qu’il ne pouvait pas lui pardonner. Or, parce que cette mort là se dressait entre eux deux, il n’y avait pas la moindre chance qu’il passe outre la rancœur féroce aux relents d’aversion qu’il nourrissait silencieusement à chaque fois que leurs regards se croisaient. Pas maintenant, pas si tôt en tout cas.
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Sujet: Re: Plot twist & Zombies nazis Mer 1 Mar - 19:12
Plot twist & Zombies Nazis Abel & Anita
Anita voulait sourire ; mais elle ne le fit pas ; un sourire qui aurait été mesquin et aurait envenimé inutilement la situation. Elle resta impassible en écoutant la réponse sèche et cassante de son interlocuteur. Le leader des riders n'était visiblement pas à sa place pour rien. Elle continua de le dévisager, le jaugeant, alors qu'il s'exprimait. Il était impressionnant ; elle ne pouvait le nier. Elle n'était pas spécialement d'accord avec ce qu'il venait de dire, mais, qu'importait, au final ; puisqu'elle savait qu'il était presque impossible de raisonner avec un redneck. Ce qui s'annonçait mauvais pour les négociations à venir. Elle voyait d'un très mauvais œil ces paysans, comme il venait de les désigner ; croyant pouvoir tout s'accaparer, profitant de leur position de force pour en abuser. C'était l'image qu'elle se faisait d'eux à cet instant précis ; une image qui ne risquait au final pas vraiment d'évoluer au fil des années. Mais, elle était résignée à apprendre à vivre avec. Elle ne voulait pas perdre des hommes et des précieuses munitions maintenant que les usines ne tournaient plus simplement pour les chasser alors qu'elle avait à sa disposition une véritable forteresse. Son visage se défigea au moment où il posa sa question. Ses sourcils se arquèrent, un léger et presque imperceptible tic nerveux agita sa bouche, et elle répondit sur un ton égal : « Bien évidemment. Je suis disposée à vous rendre vis cavaliers assignés à l'attaque d'autres groupes » l'échange avait l'air si cordial et convivial que le silence régnait tout autour malgré la présence de nombreux hommes. À croire qu'ils ne voulaient pas ruiner un moment aussi joyeux. Elle saisit sa radio à sa ceinture, la porta à sa bouche et annonça : « Amenez les », puis elle reprenait : « J'ai bien évidemment quelques conditions. J'ai besoin de quelques garanties » elle se tut quelques instants, avant continuer : « La plus évidente, c'est celle que vous ne nous attaquerez plus » elle ne lui faisait aucunement confiance, en fait, mais qu'importait « Bien évidemment, la mesure sera réciproque, mais je n'ai jamais prétendu à agresser un autre groupe, ni même dépasser les limites du territoire qui est maintenant le notre » elle se tut, quelques instants, réfléchissant un peu sur comment formuler ça ; puis, décida d'être directe : « Je suis également disposée à organiser une nouvelle entrevue ; dans un lieu neutre si ça vous chante ; pour discuter d'un potentiel traité de commerce » Il le disait lui même ; il avait de la nourriture. Elle avait des médicaments, des armes, du matériel militaire. Ils pouvaient s'arranger. Elle attendait donc sa réponse, alors que ses hommes commençaient à ramener les blessés dans la carrière.
Sujet: Re: Plot twist & Zombies nazis Jeu 2 Mar - 23:14
♔ Anita & Abel
« plot twist et zombies nazis
Evidemment qu’elle voulait des garanties, sinon quel était l’intérêt de garder des prisonniers si c’était ensuite pour simplement les rendre à la première demande du concerné ? Autant ne pas les retenir du tout en premier lieu… Il passa outre le sarcasme pour se contenter d’acquiescer d’un hochement de tête à sa première demande puis la laissa continuer de parler sans mot dire. Il ne fallut guère de temps pour qu’un peu d’agitation se fasse entendre et avec l’efficacité qu’il avait déjà pu constater de la part des hommes d’Anita lors de l’attaque manquée, l’ordre avait été effectué en moins d’une poignée de minutes : les prisonniers débarquèrent dans la clairière en rangs disciplinés, mais le fait qu’ils n’étaient pour la plupart pas bien vaillants, blessés à différents niveaux de gravités, devait aider à cette apparente soumission. Ce n’était pas les plus fringants qui s’étaient fait chopper mais plutôt les traîne-la-patte, ou ceux qui avaient été suffisamment con pour se faire avoir par l’ennemi. Un par un, il prit le temps de les jauger tous bien que son regard ne leur accordât guère plus d’une seconde à chacun, le temps de les reconnaître, le temps aussi peut-être, de chercher un visage qu’il savait pertinemment ne pas se trouver dans ce petit groupe de bras cassés. Finalement, son attention retourna à son interlocutrice après ce bref examen. « Réitérer ? » Il eut un rire amer, quelques éclats bien vite étouffés. « Il me paraît évident que tu ne risques rien de ce côté. Je ne suis ni fou ni suicidaire, en conséquence de quoi je n’ai aucun intérêt à tenter une nouvelle attaque quand il apparaît clair que je n’y gagnerai que des nouvelles morts. » Quel intérêt d’agir quand on sait l’échec au bout du chemin ? Abel n’offrait pas de promesse mais une dure réalité, et en soit cela valait bien plus : comment Anita aurait pu croire la parole d’un homme qu’elle ne connaissait pas et qui, à priori, s’érigeait en hostile (maté, certes, mais hostile tout de même) ? Et de toute façon, ses hommes se rebifferaient, personne ne voulait mourir pour une cause qu’on savait perdue d’avance, c’était là le meilleur moyen d'entacher la loyauté de ceux qui se regroupait sous ses couleurs. Tant qu’il n’avait pas une meilleure opportunité à saisir, un nouvel affrontement avec ceux de la mine d’Hamilton ne ferait donc pas partie de ses options d’action. « Quant à un éventuel traité, il faudra voir ce que vous avez à offrir, dans l’immédiat j’ai autre chose à faire que de l'envisager. » Abel n’était pas très partageur, ça on l’avait compris de longue date, et avec Olympia qui cédait si facilement aux pressions lorsque ses cavaliers venaient réclamer ce dont ils avaient besoin et ne pouvaient pas se procurer, le leader des riders n’avait pour l’heure pas grand intérêt à faire échange de biens quand il parvenait encore très bien à s’en sortir simplement en s’emparant de ce qu’il voulait. Le leçon du jour serait simplement qu’il faudrait dorénavant éviter la zone qu’Anita et ses troupes avaient décidé de s’approprier, une fois que le message aurait circulé et serait rentré dans toutes les caboches, ils pourraient simplement se contenter de les ignorer. Du moins, si elle se tenait à ce qu’elle avait affirmé et n’empiétait pas sur son propre territoire. « Autre chose ? » La question était sortie du bout des lèvres, ça ne l’enchantait clairement pas d’avoir à réclamer sa pénitence pour enfin avoir le droit de récupérer ses hommes mais avait-il seulement un choix ?
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Sujet: Re: Plot twist & Zombies nazis Sam 4 Mar - 16:27
Plot twist & Zombies Nazis Abel & Anita
Anita continuait de jauger son rival, le regardant droit dans les yeux, et lui répondant d'un ton aussi sec que celui qu'il venait d'employer : « Excellent. À croire que même un fermier peut parfois faire preuve de bon sens » c'était tant mieux. Son raisonnement avait été, étrangement, le même, au final. À croire qu'ils se ressemblaient en un sens. Elle était ravie de sa compréhension ; puisqu'elle avait considéré les munitions utilisées contre les riders comme bêtement gâchées, et qu'elle détestait le gaspillage. Sous la forme de ressources ou de vies humaines. Son regard se durcit quand il aborda la question du traité ; elle ne se vexa pas, loin de là, mais fut agacée par l'attitude qu'elle considérait comme hautaine de l'autre leader. Croyait-il qu'elle avait également du temps à perdre ? Ce crétin venait tenter d'imposer sa loi, faisant perdre du temps à tout le monde, et ensuite, voulait se tirer sans finalement obtenir quelque chose de potentiellement profitable pour tous ? Elle ne comprenait décidément pas les rednecks américains. L'espace d'un instant, l'hypothèse d'un conflit ouvert contre les riders pour les soumettre et tenter de rendre leur façon de vivre meilleure traversa l'esprit d'Anita. L'offensive pouvait être rapide et efficace, leur arsenal et potentiel militaire était à son comble. Mais à quoi bon ? Elle avait déjà bien à faire avec les siens. Elle lui répondit donc, d'un ton à nouveau cassant : « Si vous souhaitez ne rien tirer de votre échec, soit. Non, je n'ai besoin de nul autre chose, Abel Rhodes. Sachez cependant que vous êtes maintenant prévenue, et que je ne ferais plus preuve d'autant de clémence à votre égard. Récupérez vos blessés, et dégagez pour ne revenir qu'avec une offre décente, de la modestie, et des bonnes intentions » elle se tut quelques instants, dévisageant son interlocuteur, avant de rajouter : « Vous êtes un être méprisable, un opportuniste dont le monde pourrait bien se passer. Vous ne voulez pas d'un traité ? Très bien. Mais sachez que je compte bien entretenir des relations cordiales avec ceux qui le veulent bien ; et je prendrais très mal le fait qu'un autre groupe s'amuse à exploiter mes potentiels alliés » La menace était à peine voilée. elle n'était pas venue dans la région dans l'optique que son groupe face les gendarmes ; mais Olympia, puisqu'il en était implicitement question, les avaient bien accueillit et elle comptait bien entretenir des relations cordiales avec eux, et sans pour autant s'engager à les défendre physiquement, elle souhaitait mettre un terme aux potentielles tensions particulièrement stupide à son goût qui opposaient les vivants. Elle n'attendit pas sa réponse, mais tendit l'oreille. Elle lui tourna le dos pour se diriger vers ses hommes, et rentrer, laissant les cavaliers seuls dans la carrière. S'il tentait quelque chose, de toute façon, il serait abattu sur le champ ou quelques secondes après. Elle ne risquait rien, ou du moins aujourd'hui. Mais elle venait très probablement de se faire un ennemi ; ou du moins, de créer une rancœur qui risquera de durer des années.
Sujet: Re: Plot twist & Zombies nazis Mer 8 Mar - 0:03
♔ Anita & Abel
« plot twist et zombies nazis
Et encore une fois, Abel fut tenu de serrer les dents face à l’humiliation publique qu’elle lui imposait devant ses hommes. Contré et forcé de faire le dos rond parce que relancer les hostilité en répliquant n’aurait rien apporté de bon pour personne (et certainement pas pour lui), il se contenta de bouillir intérieurement tandis qu’il faisait preuve d’un sang froid exemplaire (il n’était pas spécialement connu pour savoir garder son calme face aux contrariétés, encore moins quand il s’agissait d’insultes que l’auteure n’avait même pas pris la peine de maquiller sous une couche de subtilité) et essuyait le mépris de chaque mot, un par un sans exception. Il n’oublierait pas – il n’oubliait rien, pas dans ce genre de domaine – et sa rancune se cultiverait aussi bien que cette haine pour cette femme qui l’avait maté aussi facilement. Malgré le respect qu’il avait à son égard, celui qu’elle lui avait imposé en affirmant ses compétences en tant que leader et en tant que personne, cette rencontre n’avait fait qu’aviver l’animosité instinctive qu’il avait eu à son égard dès les premières nouvelles de sa présence aussi proches des terres de la Crimson Valley il aurait sa revanche, peu importe quand, peu importe comment. Qu’elle ait triomphé aujourd’hui,, ou la semaine dernière, n’étaient que les premiers coups sur un échiquier géant qui se mettait tout juste en place. Il y aurait la place pour la riposte ou les alliances, les années se chargeraient bien d’annoncer la couleur de leurs relations à venir mais ce qui était certain, c’est qu’elles ne resteraient pas en l’état. Alors Abel ne dit rien. Il ne répliqua pas, il s’abstint de tout commentaire et ravala l’acidité qui lui brûlait la gorge et tentait de s’exprimer à travers quelques mots mal mâchés qu’il savait de trop ; on ne répliquait pas à une insulte par une insulte encore plus vulgaire quand on avait plusieurs armes pointées sur soi, c’était une règle de base, et puis de toute façon abréger le rendez-vous et s’en tenir à ça lui convenait parfaitement. Après tout, tous ses efforts depuis le début s’étaient tournés vers cette fin rapide, il n’avait fait preuve ni de tact ni de patience et n’avait pas eu la présence d’esprit de tenter d’aplanir la situation entre les deux groupes. Anita Jones tourna les talons, son visage et ses actions durablement marqué dans son esprit avide de revanche. Les prisonniers furent libérés et à ceux qui étaient encore valide on donna un cheval, les autres montèrent dans l’attelage qu’on avait fait venir à cet effet (bien qu’ils aient encore quelques voitures en état de marche, mais ils ne les gardaient que pour les déplacements exceptionnels et cherchaient avant tout à économiser le carburant de plus en plus rare). Le silence et les regards hostiles accompagnèrent leur cheminement en sens inverse jusqu’à tant qu’ils se soient suffisamment éloigné du site pour ne plus représenter aucun intérêt.
Jenna Rhodes
Riders + j'peux pas j'ai poney
Hurlements : 1601
visage : phoebe tonkin.
crédit : gajah (avatar) astra (sign)
survit depuis le : 15/04/2016
capsules de troc : 3640
Sujet: Re: Plot twist & Zombies nazis Mer 8 Mar - 0:28
Je vous hais, cordialement
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Sujet: Re: Plot twist & Zombies nazis
Plot twist & Zombies nazis
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