Sickness and Forgiveness

Depuis son arrivée à Olympia et les rapides retrouvailles avec son frère, il n’avait pas vraiment eu l’occasion de profiter. Effectivement, son corps lui avait dit merde et il s’était écroulé de fatigue peu de temps après. Enfin, c’était ce qu’il croyait mais les différents retours à l’état de conscience lui firent comprendre qu’il s’agissait d’autre chose. Il était malade.  Une semaine passa sans qu’il ne puisse le réaliser.
Le soleil lui tapa sur le visage pendant qu’il tenait d’ouvrir ses yeux. Sa tête lui faisait un mal de chien et il ne put réprimer une grimace devant tant de luminosité. Une fois ses yeux habitués, il regarda autour de lui. L’endroit lui était inconnu mais au vu du matériel présent, des personnes qui passaient et des conversations qu’il pouvait entendre, il pouvait déduire qu’il était à l’infirmerie d’Olympia. Bon, il était en vie même s’il ne comprenait pas ce qu’il s’était passé. De fait, le prochain objectif était de trouver une personne capable de lui raconter. Du moins avant tout, il fallait qu’il réussisse à se lever. S’asseoir lui coûta un effort surhumain. Son corps lui donnait la sensation qu’il était passé sous un camion ou une horde de rôdeurs qui l’avait piétiné puis avait fait marche arrière pour le piétiner à nouveau. Après différents grognements, plus ou moins accentués, il finit par poser ses pieds par terre, tout en restant appuyé sur le lit. Clairement, il allait devoir se faire une raison, il ne pouvait pas partir gambader dans l’infirmerie tout de suite. Une silhouette entra dans son champ de vision et attira son regard. C’était Elanor. Après quelques secondes à la dévisager, il lui adressa un signe de tête pour la saluer. La –première et - dernière fois qu’ils s’étaient vus, le jeune homme n’avait pas été particulièrement agréable avec elle sur la fin. L’annonce de son frère en vie avait été dur à digérer et il s’en était pris à l’olympienne. "Ela… je suis content de voir un visage familier."Dit-il avec un faible sourire. Il ne se sentait pas très à l’aise par rapport au froid qu’il avait laissé entre eux au ranch. Généralement, Jamie était quelqu’un de sympa et chaleureux mais il s’était énervé injustement envers la jeune femme et maintenant, il s’en voulait un peu. JC se frotta les yeux, comme pour essayer d’accélérer le réveil de son cerveau embrumé. N’ayant jamais eu la grippe par le passé, Jamie n’avait pas la moindre idée de ce qui avait pu le frapper aussi méchamment pour se retrouver dans cet état. "Qu’est-ce qu’il s’est passé ?" Il regarda la jeune femme et la scène lui donnait une impression de familiarité. Elle devait être venue le voir pendant qu’il était là, mais il n’arrivait pas à se rappeler les paroles qu’ils avaient pu échangés. Un souvenir remonta à la surface où il se rappela qu’il s’était débattu pour une raison oubliée, et n’avait pas voulu se laisser soigner. La fièvre l’avait fait délirer. Il espérait qu’il n’avait fait de mal à personne, les relations entre Riders et Olympiens étaient déjà assez compliqué comme ça. Si Jamie en rajouter une couche, c’était sûr qu’Abel allait lui tomber dessus… et lourdement…  La question qu’il lui avait posé concernait donc autant son état et que les évènements dont il peinait à se souvenir.

Trop faible… S’il y a bien une chose qui touchait son égo, c’était qu’on le traite de faible. La jeune femme avait raison, toutefois, c’était dur à entendre et à accepter. Mais ce qui était encore plus dur c’était le comportement d’Elanor. Elle était dans l’évitement, l’esquive, le retrait, comme si elle pouvait s’attendre à ce qu’il lui fasse du mal. De prime abord, il pensait que la fin de leur dernier échange en était la cause mais le jeune homme ne se rappelait pas d’avoir été aussi horrible avec elle. Après les faits étaient subjectifs. Il avait été tellement bouleversé lorsqu’elle lui avait appris pour son frère. Aujourd’hui, il était bien forcé de constater qu’elle avait dit la vérité et qu’il devait y faire face. Alors qu’il recommençait à penser à Bass, elle lui annonça qu’il avait eu un épisode fiévreux. Cela expliquait les souvenirs disparates qui se battaient en duel dans sa tête. "La grippe ?" Surprenant que ça existe encore. Lui qui n’était jamais malade et ne l’avait jamais eu… Avec l’Influenza, ce genre de choses si courantes dans la vie d’avant, était passé à la trappe. A croire que le système immunitaire des survivants c’était renforcé. Enfin, à part le sien qui avait fini par lui faire un doigt d’honneur et était parti en vacances faire dieu sait quoi. La grippe était quand même une belle saloperie, il en déduisit que c’était pour cette raison qu’il n’avait pas de compagnie dans sa chambre et peut être pour ça qu’Ela restait à distance… Non, son regard disait que c’était autre chose. "En pleine forme !"Dit-il sur le ton de l’humour. Clairement, ce n’était pas le cas et ça devait se voir comme le nez au milieu de la figure mais autant détendre un peu l’atmosphère. Elanor semblait extrêmement tendu et il ne savait pas comment procéder pour atténuer les choses. Surtout s’il avait été insupportable lors de son séjour ici. "Par contre je crève de faim... Bref et toi, comment tu te sens ?" C’était maladroit mais entre son cerveau qui reprenait seulement un rythme normal et la difficulté de la situation, il essayait de gérer comme il le pouvait. Il s’écarta du lit, juste pour voir s’il pouvait tenir sur ses deux jambes et il fut ravi de voir que c’était le cas. Beaucoup moins ravi quand il vu le mouvement de recul quasiment imperceptible de son interlocutrice. Non pas par envie, il reprit son appui sur le lit. Manifestement, elle n’avait pas besoin de se sentir encore plus menacé qu’elle ne l’était. Au moins dans cette position Jamie pouvait presque regarder la jeune femme sans avoir à baisser la tête et inversement. "Je suis désolé si j’ai été chiant… ou agressif… peut être même plus insupportable que d’habitude, pendant mon séjour, c’était pas mon intention." Il se massa la nuque d’un air gêné mais encore une fois, il prenait le ton de l’humour. Son sourire était sincèrement empli de culpabilité mais pour le moment il refusait de parler de ce qu’il s’était passé au ranch. Une chose à la fois. Régler le problème de la peur qu’il voyait dans son regard était une priorité. "Est-ce que j’ai blessé quelqu’un ?" C’était une manière détournée de lui demander si il l’avait blessé elle. Sincèrement, les autres olympiens, il s’en foutait un peu. A peine arrivé, il ne connaissait personne et au pire qu’est-ce qu’on pourrait bien lui dire. IL était là pour aider Olympia – entre autre, donc on n’allait pas lui reprocher d’être tombé malade et d’avoir eu de la fièvre.

Les paroles de la jeune femme manquent de conviction et ça se sent. C’est encore pire pour lui. Il aimerait qu’elle lui fasse un vrai sourire, qu’elle hausse le ton, même qu’elle lui gueule dessus pour lui faire reproches, ça il arriverait à le gérer. Sans un mot, il prend la barre chocolatée et la regarde, la détaillant comme s’il s’agissait d’une merveille. Certes, c’en était pas loin mais c’était surtout parce qu’il ne savait pas quoi lui dire pour la rassurer. Il se contenta donc de la déballer et de l’engloutir tel quelqu’un qui n’avait pas mangé depuis des lustres, et c’était le cas.. "Apparemment…" Ses souvenirs ne lui permettaient pas de déterminer avec exactitude les conséquences de ses actes mais vu son comportement avec lui… Il poussa un soupir et se leva pour faire quelques pas mal assurés avec l’impression que ses jambes lui étaient inconnues. Jamie se dirigea vers la fenêtre de la chambre, mettant de la distance entre eux. C’était sûrement plus rassurant pour elle mais ça lui donnait aussi le temps de réfléchir à comment engager les choses, du moins comment briser ce malaise qui imprégnait toute la pièce. Pendant qu’il rassemblait ses pensées, son regard s’égara sur la vue d’Olympia que lui offrait la fenêtre. Autant y aller franchement, il se décida à rentrer dans le vif du sujet. Tant pis pour la gêne et autres trucs embarrassants auxquels il devrait faire face."Donc si tout va bien, tu n’as peur de moi et tu ne m’en veux pas pour mon comportement au ranch ?" Dit-il tout en se tournant vers elle. Quitte à aborder les sujets sensibles, faire une pierre deux coups semblait être une bonne idée. "Entre nous, non seulement, tu ne sembles pas aller bien mais en plus, on dirait que tu m’en veux." Jamie s’écarta de la fenêtre pour se rapprocher lentement d’Elanor, il comptait bien prouver ses futurs arguments par les propres réactions de la jeune femme. "Et on ne parlera même pas du fait qu’on dirait que je t’ai blessé autrement que par les mots…" Le jeune homme continuait de s’approcher parce qu’il s’avait qu’elle allait s’esquiver ou tenter de s’esquiver. Peut être que ce n’était pas la bonne façon pour crever l’abcès et que ça allait la faire fuir encore plus mais là, tout de suite, c’était la seule façon qu’il voyait. "Alors on peut continuer de faire semblant que tout va bien, tu peux continuer à faire ce que tu fais ici, ou on peut aborder les choses franchement. En réalité t’as tout à gagner. Notamment parce que j’avais tort de réagir comme ça et de ne pas te croire." La vérité sur l’existence de Bass à Olympia partait d’un bon sentiment et il le savait maintenant. Maintenant qu’il avait effectivement rencontré son frère et surtout qu’il était plus calme qu’au ranch. Faut dire qu’une semaine dans les vaps, ça repose ! Formuler des excuses explicites était trop difficile pour lui et sa fierté mal placée mais elle devait bien voir sur son visage qu’il culpabilisait – plus ou moins. "Qu’est ce que tu décides ? Me laisser en plan dans ma chambre austère ou parler ? Sachant que je vais rester ici quelques temps, autant que tout se passe bien entre nous, non ?" Il ne savait pas combien de temps il allait rester mais c’était certain que ce n’était pas juste quelques semaines. De fait, ses relations avec les Olympiens devraient être les meilleures possibles, pour son propre bien être – et d’autres raisons. Jamie était maintenant proche d’elle. Il jouait sur la provocation directe et espérait sincèrement que ça allait marcher. Sinon… Sinon il ne savait pas…

Il la fixait, l’écoutait, parole après parole, attendant… Il attendait une explication, un hurlement, une crise, n’importe quoi mais Elanor était beaucoup moins directe que lui. Sa mémoire essaya à nouveau de rassembler ses souvenirs mais rien ne se produisit. Il se demandait ce qu’il avait bien pu hurler et espérait sincèrement qu’il n’ait pas dévoilé certaines raisons de sa venue à Olympia. Au pire, on mettrait ça sur le compte du délire mais autant éviter de mentir au maximum. Et surtout de se justifier, à peine arrivé.
La jeune femme finit par lui donner une information sortit de nulle part, elle était asthmatique. Perplexe, Jamie arqua un sourcil, ne sachant pas trop quoi dire. C’était dommage mais qu’est-ce que ça changeait et surtout qu’est-ce que ça venait faire dans la conversation maintenant. La suite de ses paroles lui donna les indications nécessaires pour s’imaginer la scène. Le personnel médical avait dû être très occupé entre le jeune homme qui faisait sa crise et Ela qui faisait une autre sorte de crise. Ça avait dû être un sacré cirque dans l’infirmerie. Malgré tout ça, ils avaient quand même pris soin de lui. Pour ça il leur serrait reconnaissant. "Et… ?" Loin d’avoir un ton accusateur, il voulait savoir la suite, il voulait qu’elle dise les choses clairement. Etre asthmatique ne voulait pas dire grand-chose pour lui, à part être essoufflé plus rapidement quand on court. De plus, il savait que ça pouvait être dangereux mais la détresse qu’affichait son interlocutrice sous-entendait qu’il y avait plus. On aurait dit qu’une certaine honte se dégageait de ses paroles. Des fois, les gens s’avéraient vraiment incompréhensibles pour lui. Il manquait des informations, des histoires qui pourraient aider à se mettre à sa place, à la comprendre mais il n’allait pas la pousser plus pour le moment. Les choses étaient devenues un peu plus tendues qu’à son réveil et ça se sentait dans la pièce. Ce n’était pourtant pas son intention au départ mais il avait voulu éclater l’abcès et voilà où ils étaient arrivés. "Vous avez de quoi traiter ça à Olympia ?" Effectivement, il se rappela les vieilles séries qu’il regardait avant l’apocalypse, où on voyait toujours l’asthmatique qui prenait son inhalateur en pleine crise. Ce genre de produit devait être rare de nos jours, non pas par une surutilisation mais par une absence de production. Si Olympia n'avait pas ce qu'il fallait, il ne voyait pas quoi lui offrir comme solution alternative, les Riders étaient moins bien équipés en médicament que cette ville alors niveau ventoline, ç'était probablement inexistant au ranch. Jamie pencha la tête et chercha son regard. Il voulait la rassurer avec de la bienveillance mais si elle refusait de croiser son regard… De fait, il posa sa main sur son épaule pour l’aider à sortir de ses ruminations ou autres pensées sombres qu’elle pouvait avoir et revenir à la réalité du présent. "Oublie pas que ce qui compte c’est que t’ailles bien… mais surtout que moi aussi !" Dit-il sur le ton de l’amusement, histoire de décontracter un peu cette ambiance plombée. Il n’y avait plus qu’à espérer que la jeune femme retrouve son sourire parce que depuis qu’elle était arrivée dans sa chambre, sa mâchoire était cramponnée à sa position initiale.

C’est pas difficile de comprendre que le moment avait dû être difficile. Elle n’en parlait pas plus, ne développait pas plus, encore une fois, mais il n’insista pas. Des détails, Jamie en aurait sûrement d’autres personnes. Certaines Olympiens ne manqueraient pas de venir se plaindre de son comportement à coup sûr. Le jeune homme n’avait pas eu le temps de faire connaissance avec les habitants, ni avec la ville, mais les rumeurs qu’ils avaient entendu au ranch était plutôt clair quant aux comportements vis-à-vis des Riders. Pourquoi donc se passer de blâmer un Riders pour avoir fait le con même s’il était fiévreux ? Il exerça une légère pression sur son épaule en guise d’excuse avant de la retirer et de s’écarter de quelques pas vers la porte. Jamie mourrait d’envie d’aller faire un tour dehors, de sortir de cette pièce dans laquelle il était resté trop longtemps. "Et je suppose que les raiders s’occupent déjà d’en chercher lorsqu’ils sortent ?" Il repose son regard sur la jeune femme, toujours le sourire aux lèvres. La jeune femme n’était pas à l’aise et ça le mettait mal à l’aise mais autant faire son maximum pour retrouver une dynamique plus joyeuse. "Je ne peux pas rester encore plusieurs jours ici, je vais devenir fou." Dit-il en levant les yeux au ciel. Ces dernières années, il les avait rarement passées entre quatre murs et on s’était habitué à vivre à l’air libre. De plus, il y avait trop d’inconnus qui vaquaient à leurs occupations dans l’infirmerie, ce qui accentuait l’impression d’étroitesse du lieu. Toutefois, elle avait raison, il sentait bien que son corps n’était pas au summum de sa force, que ses poumons avaient du mal à trouver de l’air, dès qu’il se déplaçait mais rester allonger, ce n’était pas une option.  "C’est pas possible d’avoir une alternative ? Je vais rester à Olympia dans tous les cas, rien n’empêche que je vienne me faire checker tous les jours à l’infirmerie ou que toi-même tu viennes constater mon état… ?" C’était l’occasion de se servir de son état comme excuse pour renouer une relation de confiance avec Elanor. Renouer était un grand mot, leur première rencontre n’avait pas mis si longtemps que ça, à dégénérer. Son attention dévia vers une personne qui passa en courant devant sa porte, Jamie pencha la tête dans l’encadrement pour voir la raison de cette course mais aucun indice. Ce qui lui fit penser à un sujet sensible."Comment ça se passe pour vous, pour toi, depuis l’attaque ? Vous arrivez à gérer ?" L’infirmerie semblait plutôt calme, à part le coureur précédent, et les lits ne semblaient pas tous occupés. "Des fois que vous ayez besoin d’un rapide coup de main, pendant que je suis dans le coin." Il accompagna ses paroles d’un haussement d’épaules. Quitte à être enfermé, autant que ça serve à quelque chose et ça lui permettrait de faire plus ample connaissance avec les personnes qui travaillaient ici. Sans mentionner le fait de se faire bien voir…

C’est sûr qu’à part tomber sur une usine fabriquant les médicaments adaptés, ça devait être une galère sans nom à trouver. Mais il devait bien exister un remède de grand-mère, une méthode pour aider. Comment les asthmatiques faisaient avant qu’on invente la ventoline ? Jamie ne fit pas part de ses pensées. La condition de la jeune femme était assez lourde à vivre comme ça, aucune raison d’en rajouter une couche en surlignant l’incompétence des médecins. Ou autres grands-mères susceptibles de connaître les secrets.
Non mais il n’allait pas rester là. Il avait essayé d’aborder ce problème de façon sympathique et il voudrait bien qu’il se règle de la même façon… Mais si elle le « forçait » à rester, JC devrait trouver une solution pour prendre l’air. Juste prendre l’air, voir l’extérieur, sentir le soleil. Certes, il était faible et son corps ne lui répondait plus aussi bien qu’avant mais de là à le séquestrer dans l’infirmerie ? Non pas besoin, il était debout, tenait sur ses jambes et capable d’articuler une phrase cohérente. Pendant qu’il se perdait dans ses probables plans d’évasion, il hochait la tête distraitement. Il comprit d’une oreille qu’Olympia se remettait difficilement de l’attaque, Elanor aussi, mais qu’ils se remettaient et, là, était l’essentiel.
Vu le bruit qui retentit, il y avait de l’animation à l’infirmerie. Entre l’homme qui courait tout à l’heure et la jeune femme qui faisait tout tomber. Genre on jette tout, fin de journée, c’est fini ! Jamie regarda l’autre infirmière, il bougea de quelques centimètres dans l’intention de l’aider mais Elanor prit les devants. "Moui..." Dit-il avec un sourire amusé à sa question – qui était plus rhétorique qu’autre chose finalement. JC n’avait pas insisté pour aller donner un coup de main pour la simple et bonne raison que c’était son opportunité pour la fuite. Bon ok, il n’allait pas partir en courant. De toute façon, il ne savait même pas où aller. A peine arriver, il était tombé dans un état léthargique. Mais le jeune homme avait envie de prendre l’air, de fumer une clope, de boire un coup. Hélas, toutes ces options étaient impossible, enfin peut être pas les deux premières. Il attrapa sa veste qui trainait sur la chaise de fortune dans sa chambre et commença la mission : sortie furtive. Elanor et Iris semblaient bien occupé avec les instruments par terre donc l’opération s’avéra encore plus simple. Néanmoins, Jamie se retrouva à partir par la sortie de derrière. Sortie qui menait simplement dans une cours. Cours où il resterait des draps tâchés de sang. Sûrement ici qu’ils avaient entreposé les cadavres après l’attaque. Ce qui ne le perturba pas plus que ça. Jamie poussa un soupir de satisfaction et s’alluma une cigarette pendant qu’il regardait le ciel. Il entendit la porte s’ouvrir derrière lui et sans se retourner :"Ça va, je fais juste une pause. Ne t'énerves pas hein?!"Une pause après être resté plusieurs jours allongés, le paradoxe. Cependant, la voix qui retentit n’était pas celle d’Elanor mais plutôt celui d’un homme irritable et irritant : "Voilà que le Riders se croient tout permis, déjà qu’on le soigne et en plus il vient piétiner la mémoire des morts ! Putain de monteurs de poneys !" Jamie se retourna, prêt à plaquer l’homme contre le mur pour lui dire de reprendre son langage et de s’excuser mais Elanor était déjà derrière le nouvel arrivant. Heureusement, ça lui rappela pourquoi il était là et comment il devait se comporter. "C’est pas comme si les Riders n’avaient jamais aidé ceux qui en avaient besoin…" L’ironie de sa voix et son sourire arrogant allait devoir faire l’affaire pour le coup. Pas de bagarre avec le vieil olympien. Juste des mots, des sourires et un comportement irréprochable. Enfin sûrement pas irréprochable pour Elanor…"Désolé, besoin d'une cigarette, le manque de nicotine après tout ce temps." C'était une excuse minable et il le savait, son ton emprunt d'humour le faisait comprendre. Surtout qu'il fumait très rarement mais c'était juste son excuse pour être sorti en douce.