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 daddy's little girl.

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MessageSujet: daddy's little girl.    daddy's little girl.  EmptyLun 13 Fév - 21:52

Daddy's little girl.Un bon coup de machette, une tête qui roule sur le sol, qu'il empale pour réduire à néant le cerveau, du sang, du sang, encore du sang. Il est partout, ce putain de sang, éclaboussant son visage et ses vêtements. Tout est incertain, rien n'a plus le moindre sens et il erre, en quête de quelque chose, de tout, de rien, de n'importe quoi, à vrai dire, n'importe quoi qui puisse réanimer une étincelle en lui, lu faire retrouver la mémoire et tout changer. Ce qu'il n'y a plus, c'est beaucoup trop. Plus de souvenirs, plus de passé, plus de but vers lequel avancer. Mo préfère se baser sur ce qu'il y a, pour ne pas devenir fou, pas complètement en tout cas. Il y a le silence, la violence, le froid. Et le chiffre sept, ce chiffre maudit qui l'obsède. Il signifie quelque chose, il en est persuadé. Mais quoi ? Comme toute autre trace de son passé, ça s'est effacé, tout s'est échappé par cette plaie au derrière de son crâne, formant à présent une cicatrice qu'on ne peut pas louper. Autre fantôme, c'est la sensation d'avoir la réponse sur le bout de la langue, la réponse à tout, la vérité de son ancienne vie. Il jure que ça lui est presque revenu, il y a une semaine, quand il a pris une goulée de ce whisky dégueulasse trouvé dans les placards d'une maison vide. Quand il tend la main vers du concret, quand il est à deux doigts de l’attraper, ça se transforme en fumée, une fumée qui embrume tout de nouveau, le laissant vide, affamé.

Quand il pénètre dans une nouvelle maison abandonnée, pour y passer la nuit, ou peut-être la semaine, si l'endroit se révèle être une bonne cachette, il ne peut s'empêcher de remarquer les quelques cadres encore intacts qui traînent sur les murs. Et, pris d'une rage soudaine, il envoie tout balader, tant pis pour le bruit, les cadres viennent se fracasser contre le sol, parce que c'est pas normal, c'est pas normal qu'entre quatre murs qui empestent l'odeur de la mort il y ait plus de souvenirs que dans sa tête qui a tout oublié. Les deux gamines et les parents aux éclats de rires figés sur le papier sont certainement morts, aujourd'hui, et pourtant ils perdurent, ces macchabées, alors que Mo, vivant, n'est plus rien, rien qu'un fantôme qui vient de naître, qui n'a jamais existé.

L'accès de colère finit par se calmer, et il ne sait plus trop comment il a finit à genoux sur le parquet dégueulasse et délabré. Il sait cependant que sa main souffre le martyr, et se doute à l'état de ses phalanges ensanglantées qu'il a du frapper quelque part, peut-être bien dans les murs. Il reprend son souffle, et des heures semblent défiler, il n'a plus trop la notion du temps, à dire vrai. Il entreprend ensuite une fouille de la maison et n'y trouve pas grand chose, tout a déjà été pillé, saccagé. Mo découpe un morceau de drap pour l'enrouler autour de son poing, en tant que bandage de fortune, et retourne inspecter le salon quand il entend le parquet craquer près de l'entrée. Non, non, non, non, pas un survivant, pas maintenant, pas dans l'état qu'il est, il sait qu'il ne pourra pas se calmer si les choses se mettent à mal tourner. Il ne sait peut-être pas qui il a été, mais les pulsions ne mentent pas, et lorsque la colère s'empare de lui, il se sait incapable de se contrôler. Il se cache dans l'encadrement de la porte du salon, attendant calmement que l'inconnu vienne se montrer. C'est finalement une inconnue qu'il découvre, une rouquine à la peau de porcelaine, poupée qu'il pourrait très certainement briser. Avant qu'elle ne le remarque, il s'infiltre dans son dos, enroulant son avant-bas autour de sa gorge, pressant assez fort pour l'empêcher de bouger, mais pas assez pour lui laisser tout de même l'occasion de respirer.

« Mauvaise pioche, chérie, je ne suis pas d'humeur à recevoir des invités. », lui souffle-t-il au coin de l'oreille, d'un calme absolument glacial. Il sait d'expérience qu'il n'a que quelques secondes, le temps que passe le choc, avant qu'elle ne se mette à attaquer ses parties intimes, à le mordre ou à hurler, et il en profite pour jauger son attirail. Quand il se rend compte qu'elle n'a pas de flingue, il la libère de son emprise, la poussant en avant pour mettre une certaine distance entre eux. Un tintement retentit, et, surement cassé par le frottement entre son torse et le dos de l'inconnue, se trouvent au sol les plaques militaires qu'il a volées. « Putain de merde, qu'est-ce que je vais faire de toi maintenant qu't'as ruiné mon plus joli collier ? » se plaint-il, faussement attristé, ses changements d'humeurs certainement flippants pour l'inconnue, qui doit se demander sur quel genre de cinglé elle est tombée. Au sol, sa nouvelle identité, gravée dans le métal: Mo Cox.

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MessageSujet: Re: daddy's little girl.    daddy's little girl.  EmptyJeu 23 Fév - 18:27

Mo & Mallory
Father tell me, we get what we deserve. Oh, we get what we deserve. And way down we go.  
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L’aube la trouve désorientée et fatiguée. Depuis qu’elle a mis les pieds hors du campement, seule, elle arrive mal à dormir. Le peu d’heures de sommeil dont elle bénéficie chaque nuit est rempli de cauchemars, qu’elle oublie au réveil mais qui la laissent anxieuse et effrayée.

Elle a menti à Ada. Elle a menti à Indiana. La dernière chose qu’elle voulait était qu’on la retienne ou qu’on aille se foutre dans ses pattes. Elle est partie aux petites heures, presque en panique. Elle se doutait bien qu’Indiana racontait de la merde, mais entre le doute et la certitude il y a tout un monde et c’est bien là qu’elle s’en rend compte. Elle n’a emmené avec elle que le nécessaire, laissant sa petite cabane désordonnée comme si elle ne l’avait jamais quittée. C’est que, étrangement, le ranch s’apparente de plus en plus à une maison. Elle s’y sent presque bien. Il est plein d’inconnus et souvent elle a l’impression de ne pas être du même monde qu’eux, mais la routine s’est installée et le sentiment de sécurité (relative) aussi. Elle compte y retourner après son escapade. C’est à la fois logique et complètement absurde –elle n’a aucune idée du temps qu’elle passera à l’extérieur et puis, qu’est-ce qui lui arrivera lorsqu’on se rendra compte qu’elle est partie, juste comme ça, parce qu’elle en avait envie (sans permission) ?

Le retour dans la vie à l’extérieur du campement est rude. Elle ne sait pas où aller, et son itinéraire est constamment modifié par les rôdeurs qu’elle croise, étonnamment nombreux. Son pied de biche dans une main et l’autre sur le manche de son couteau, elle se fraie un chemin à-travers champs, puis dans les boisés. Cette fois, elle se dirige vers l’un de leurs vieux points de rencontre, juste aux abords de la ville. Ils ne s’y aventuraient que rarement, et toujours ensemble. Dans des coups de chance, ils y avaient trouvé quelques médicaments, des vêtements à leur taille, parfois des chaussures adaptées à leurs longues marches. Elle s’y dirige un peu par défaut, parce qu’elle ne sait pas trop où aller. Et surtout, parce que c’est l’un des seuls endroits qu’elle sait retrouver même avec tous les détours occasionnés par les morts-vivants, qui se baladent à présent comme si le monde leur appartenait (et quelque part, c’est le cas). Le lieu est gravé dans sa mémoire au fer rouge. Et plus elle s’en approche, plus les cauchemars se font récurrents, lui laissant à peine quelques heures de sommeil chaque nuit. Pourtant elle avance jusqu’à la zone résidentielle, sur ses gardes, poussée par l’adrénaline. Elle décide d’établir un « campement » dans l’une des maisons, au préalable sécurisée, et de fouiller les autres, au fur et à mesure, dans l’espoir de trouver un signe. Un mot. Un signe de vie. Peut-être même un autre survivant qui les aurait vus.

Elle monte prudemment les marches qui mènent sur le perron, teste sans un bruit la porte d’entrée. Elle commencera par le rez-de chaussée, puis l’étage, et enfin le sous-sol, elle songe en pénétrant lentement dans la maison, s’efforçant de ne pas trop faire craquer le parquet. Mauvaise pioche. Entre le couloir d’entrée et le salon, un bras la saisit à la gorge et un corps se presse contre son dos. Sa main droite se resserre sur son pied de biche, la gauche se porte instinctivement à l’avant bras qui fait pression sur sa trachée –mais elle note rapidement qu’elle peut toujours respirer. S'attendant d'abord à se faire déchirer la jugulaire d'un coup de dents, elle réalise aussi que le corps qui la retient est chaud. Et qui plus est, il parle. Et avant que Mallory ne parvienne à reprendre ses esprits, il la pousse violemment vers l'avant, lui faisant perdre l'équilibre. Les mains vers l'avant pour se rattraper, elle se fracasse néanmoins les genoux sur le plancher, tandis que la barre de métal s'enfonce douloureusement dans ses paumes. Vulnérable, de dos, elle se retourne rapidement en s'efforçant d'oublier la douleur, sur ses pieds avant même d'avoir posé le regard sur son assaillant. Prenant le pied de biche à deux mains, comme s'il s'agissait d'une batte de baseball, elle recule de quelques pas pour prendre la mesure de la situation. « Putain de merde, qu'est-ce que je vais faire de toi maintenant qu't'as ruiné mon plus joli collier ? »

Hein ? Fronçant les sourcils, elle ose détacher le regard de l'inconnu rien qu'une fraction de secondes, pour sonder les alentours. Elle n'a pas remarqué le tintement métallique, trop occupée à essayer de ne pas crever, pas tout de suite. Il y a bien quelque chose là, par terre, une chaîne de métal cassée, entre eux deux. Plus près d'elle peut-être, mais pas de beaucoup. La chaîne a dû s'accrocher quelque part dans la lanière de son sac ou dans ses cheveux. D'un mouvement lent, elle tend la barre de fer vers le sol et fait glisser le collier jusqu'à elle. « Qu'est-ce que tu veux ? » elle s'enquiert d'un ton sec, avant de se pencher d'un mouvement vif pour récupérer l'objet au sol. Et puis tout son être se glace.

Pas de ce froid intense qui laisse quelqu’un en suspens, entre la conscience et la mort. Pas ce tremblement incontrôlable qui agite tout le corps. Il ne s’agit pas de ce désespoir terrifiant qui prend aux tripes et engourdit tous les sens.

Il s’agit de cette colère froide qui rend tout plus clair, qui aiguise le regard. Elle est glacée, Mallory, soudainement, et derrière ses yeux translucides, la tempête gronde. D’un coup, elle n’a rien à envier à l’individu qui se tient devant elle. « Où t’as eu ça ? » elle demande, les plaques dansant au bout de leur chaîne.

Mo Cox. Les plaques militaires de son père.
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MessageSujet: Re: daddy's little girl.    daddy's little girl.  EmptyLun 6 Mar - 19:09

Daddy's little girl.
Repars, petite, y'a rien d'autre pour toi ici que des ennuis. Déjà, en temps normal, il est plutôt difficile d'imaginer que c'est une bonne idée que de rencontrer Mo, mais avec sa crise existentielle de jeune pucelle sur les cadres du salon on peut dire que la jolie rousse ne tombe pas au moment le plus opportun. S'il ne sait plus rien de qui il est, il reconnait bien ses pulsions, ses penchants pour le chaos et son absence totale de remords lorsqu'il s'adonne à des pensées sombres. Il sait parfaitement qu'il n'est pas quelqu'un de bien, qu'il ne l'a surement jamais été et qu'il ne changera pas. Seul les souvenirs lui manquent, pour pouvoir mettre du concret sur son degrés de folie. Meurtrier ? Psychopathe ? Ou tout juste un bon à rien qui s'est toute sa vie adonné à faire souffrir les autres ? Il n'en sait rien et ça le frustre, ça le ronge, ça le met dans tout ses états. C'est une horrible sensation, cette impression d'avoir son identité sur le bout de la langue sans parvenir à la cracher totalement. Et dans cette ambiance de frustration et d'énervement, la jolie poupée est très mal tombée.

Elle se remet debout après avoir trébuché, empoignant le pied de biche qu'elle tient dans ses mains comme s'il s'agissait d'une batte de Baseball. Elle est surement effrayée de se retrouver face à lui, et il ne peut certainement pas lui en vouloir. Il change d'humeur comme de chemise, et doit dégager des ondes absolument malsaines.  « Qu'est-ce que tu veux ? » lui lance-t-elle sèchement, ramassant rapidement les plaques tombées au sol. Qu'est-ce qu'il veut ? Mo n'en sait rien. Il n'a pas la moindre idée de ce qu'il veut lui faire, il sait juste que sa présence le dérange, qu'il voudrait qu'ils dégagent, la rouquine et ses grands yeux.

Sans qu'il n'y comprenne quoi que ce soit, elle se fige, comme si la vue des plaques lui faisait quelque chose. « Où t’as eu ça ? » demande-t-elle, comme si sa vie en dépendait. Mo hausse un sourcil. « Qu'est-ce que ça peut te foutre ?  » lui répond-il sèchement, sans passer par quatre chemins. Il se souvient parfaitement, d'où il les a trouvées, ces plaques militaires. Il était en train de fouiller une station essence quand un rôdeur lui est tombé dessus, et il s'était allègrement donné la mission de lui exploser la cervelle. Un très long monologue plus tard, il avait fini par décider de lui voler son identité, parce que c'était un réel besoin que de mettre un prénom sur son propre visage, même un faux.

Pour une raison qui lui échappe, on dirait qu'elle a vu un fantôme, et il n'en a pas grand chose à faire. Il se contentera d'être odieux envers la jeune femme et de refréner au maximum ses pulsions qui feraient en sorte qu'elle ne ressorte pas indemne de cette triste maison. Il avance d'un pas, il aimerait bien l'effrayer, même s'ils demeurent à une distance encore très correcte l'un de l'autre. S'il tendait un bras, il ne pourrait même pas la toucher. « Tu veux le même modèle ? » ricane-t-il, son rictus n'ayant rien d'agréable. « Si tu me donnes ton prénom, je peux le graver moi-même. Sur ta peau, pourquoi pas. » Il dit ça comme on offre un coup de main à un ami, d'un ton posé et paraissant on ne peut plus sympathique. Il ne sait même pas pourquoi il lui dit ça, peut-être simplement pour lui faire la conversation, pour la faire flipper puis s'en aller. Faut quand même pas déconner, si elle avait un peu de jugeote elle serait en train d'essayer de s'échapper, mais elle reste plantée là à lui demander où il a eu ses plaques militaires. Elle ne représente pas une menace, même avec son pied de biche, alors il est totalement détendu, et s'autorise de luxe de jouer.
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MessageSujet: Re: daddy's little girl.    daddy's little girl.  EmptyMar 14 Mar - 22:00

Mo & Mallory
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Elle ne réfléchit plus. Ne voit pas les signaux d’alarmes que lui envoie son instinct de survie un peu déglingué. Ou du plutôt, choisit de ne plus les voir. Il change d’expression comme le vent change de direction, une minute souriant, l’autre en colère. Il a un grain, c’est clair, c’est pas possible autrement. Ou alors il essaie juste de l’effrayer, la gamine inconnue, qui l’a dérangé en investissant la demeure supposément abandonnée. Elle devrait être effrayée, terrifiée même, et elle le sait pertinemment : ça hurle, quelque part à l’arrière de son crâne, de déguerpir pendant qu’elle en a le temps, et l’opportunité. En espérant qu’il ne décide pas de la traquer pour s’amuser. Mais les plaques serrées au creux de ses mains sont trop précieuses ; quelque part, elles valent peut-être plus que sa propre vie.

Elle ne répond pas à la question qu’il lui pose (de toute façon, il se fiche bien de la réponse, elle s’en doute). Elle s’empresse d’enfoncer les plaques et leur chaîne au fond de sa poche sans dévoiler quoi que ce soit. Mallory a le sentiment que ça ne ferait que lui porter préjudice. Au lieu de l’attendrir et de s’attirer ses bonnes grâces et son aide, elle ne ferait que lui donner un moyen de pression de plus. Tout comme Indiana l’a fait plusieurs mois auparavant, il pourrait lui mentir, détourner la vérité, l’envoyer dans la mauvaise direction. Elle est déjà celle qui a le plus grand désavantage : lui peut se débarrasser d’elle à tout instant et elle… doit mesurer ses gestes, ses paroles pour parvenir à le faire parler. Quelque chose lui souffle à l’oreille que ce sera impossible –mais rien ne l’empêche d’essayer. Elle observe ce qui les entoure, à la recherche de quelque chose d’utile, quelque chose qui pourrait lui donner l’avantage. Il n’y a que du verre brisé et des morceaux de bibelots qui ont éclaté au sol. En cas d’urgence ça pourra toujours être un dernier recours, mais l’arme est à double tranchant : non seulement elle risque de s’y ouvrir les paumes, mais il vaut mieux pour elle qu’elle ne se retrouve pas au sol une seconde fois.

Lorsqu’il avance, Mallory reste bien en place. Elle ne cède pas un pouce de terrain, malgré son cœur qui se débat entre ses côtes. Elle est beaucoup trop en colère pour ça. Et, à la différence des deux enfoirés qui ont fini sous les mâchoires des rôdeurs par sa faute, celui-là elle aimerait bien le planter elle-même, et non pas laisser un quelconque macchabée s’en charger. Il joue avec sa patience, et elle qui a déjà la mèche courte d'ordinaire a encore moins envie de jouer maintenant. « Le seul endroit où mon prénom sera gravé, ça va être ton front, quand j’en aurai fini avec toi, connard. » Ses lèvres s'étirent en un sourire faussement aimable, plastique, qui n'atténue en rien l'éclat glacial de son regard. Elle garde le pied de biche dans la main gauche, tapote la poche de son jean de la main droite. « Et puis ça va, je les garde. Fais pas tant d'efforts pour moi ! » elle minaude, sans se départir de son sourire. Portant ensuite la main à sa hanche, ses doigts fins s'enroulant autour du manche de son couteau de chasse. Celui-là, elle a réussi à s'y accrocher sans problème. Trouvé dans de vieux surplus de l'armée, sa lame usée par les aiguisages répétés n'a certes rien perdu de son tranchant malgré quelques années plus difficiles. Elle le sort de son étui d'un mouvement lent, écoutant le sifflement métallique que produit la lame en s'y frottant, sans lâcher l'adversaire -car c'est ce qu'il est, maintenant- des yeux. « Puisque t'as l'air d'être un peu dur de la feuille, je vais répéter ma question: tu les as trouvées où ? »

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MessageSujet: Re: daddy's little girl.    daddy's little girl.  EmptyMer 15 Mar - 16:57

Daddy's little girl.
Mo remarque que la rouquine fourre SON collier dans SA poche, et se dit qu'elle a bien du culot d'agir comme ça. Si elle continue à lui tenir tête et à ne pas comprendre qu'il pourrait la briser en mille morceaux, il va devoir passer à l'acte et il n'avait vraiment pas prévu de casser une jolie poupée de porcelaine aujourd'hui. C'est quoi, son problème ? A l'image de la question qu'il vient de poser, il se demande réellement ce que ça peut bien lui foutre de l'endroit où il a dégoté ces plaques. L'idée la plus probable serait qu'elle reconnait le nom gravé grossièrement dans l'argent, qu'il s'agit de quelqu'un qu'elle connait personnellement. Il essaie tant bien que mal de se souvenir de l'âge et l'apparence physique du rôdeur sur lequel il a choppé le médaillon, et il a très franchement bien du mal: pour lui, les macchabées se ressemblent tous, répugnants, un amas de chair se décomposant un peu plus au fil des années. Qu'il tombe sur une vieille dame en bigoudis et chemise de nuit, sur un motard aux allures de vieil alcoolique ou sur une gamine de douze ans, ça revient au même pour lui, ils méritent le même sort; un bon coup de machette droit dans le crâne, et on en parle plus.

Il croit se souvenir qu'il s'agissait d'un homme déjà plutôt âgé, surement transformé peu de temps avant que Mo ne le trouve, sa chair n'ayant pas encore eu bien le temps de commencer à pourrir. Et comme Mo s'est efforcé de lui faire un long monologue après l'avoir envoyé retrouver sa maman au ciel – ou n'importe ou d'autre, d'ailleurs – il se souvient vaguement d'une silhouette, d'un visage. Alors c'était qui, ce type ? Un ami ? Un oncle ?  « Le seul endroit où mon prénom sera gravé, ça va être ton front, quand j’en aurai fini avec toi, connard. »  lui crache-t-elle avec haine, n'essayant même pas de reculer quand Mo fait un pas en avant pour se rapprocher d'elle. Il répond par un rire léger, d'un air qui signifie clairement qu'elle se met le doigt dans l'oeil si elle pense pouvoir l'atteindre. Cependant, Mo lit à travers ses paroles, et même si elle n'a laissé paraître rien d'autre que de la rage, sans divulguer la moindre indication personnelle, il sait qui c'était ce rôdeur, c'est maintenant clair dans sa tête: son père. Elle n'aurait pas réagi ainsi pour une simple connaissance ou de la famille éloignée. Il pourrait en mettre sa main à couper, parce que c'est son instinct qui le lui dicte, et il se trompe rarement.

« Et puis ça va, je les garde. Fais pas tant d'efforts pour moi ! » Elle sourit, en tapotant la poche dans laquelle elle a subtilisé les plaques militaires. Mo  répond à son sourire, tandis que la rouquine sort lentement un couteau de chasse de son étui avant de répéter sa question, lui demandant encore où il a trouvé les plaques. Amusé, il se contente de poser la main sur le manche de sa machette, dépassant de l'étui qui longe sa cuisse, certain que ça devrait suffire pour calmer les ardeurs de la jeune femme. Puis, en cas de baston, ça ne lui prendrait qu'une demi-seconde pour dégainer et attaquer. « Si tu veux jouer à ça, on va jouer. Mais j'te préviens, tu vas y perdre quelques plumes, ma jolie. » la menace-t-il, d'un ton toujours très calme. « Pourquoi ne pas commencer par me le demander gentiment, au lieu de me lancer des menaces qui ne me font pas trembler une seule seconde ? » ajoute-t-il d'une voix douce, annonçant clairement que ses 55 kilos tout mouillé, son pied de biche et son couteau ridicule ne lui font pas peur. Puis il penche la tête légèrement pour ce qui suit: « Je suis sur qu'ainsi je pourrais te dire clairement à quel endroit j'ai piqué les plaques à ton macchabée de père après lui avoir explosé la cervelle. » C'est un coup de bluff, mais il se dit qu'il y a 90% de chances qu'il ait raison. Il attend sa réaction, la toisant pour se délecter du choc qui va la traverser si jamais il a visé juste. Puis, s'il a tort, il se sent d'attaque de lui trancher la gorge d'un coup de machette, question de fierté.
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MessageSujet: Re: daddy's little girl.    daddy's little girl.  EmptySam 18 Mar - 22:41

Mo & Mallory
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Ils se fixent, sourire froid aux lèvres, chacun de leur côté du couloir. On pourrait presque croire à une scène de vieux western, les deux cowboys chacun de leur côté du village, à se regarder en chien de faïence. Elle a déjà dégainé sa lame, lui pose la main sur le manche de sa machette. Mallory tente d’évaluer la situation au mieux de ses capacités : l’espace est restraint, la machette a une plus longue portée que son couteau, mais elle a aussi un pied de biche. Le seul moyen de s’enfuir est en s’enfonçant encore plus loin dans la demeure, mais alors qui dit qu’il la suivra ? La seule chose qu’elle veut, c’est une information ; ses vivres, ses armes, elle n’en à rien à faire. Mais c’est que monsieur fait son difficile… Et bien qu’ils fassent à peu près la même taille, elle ne doute pas qu’il soit bien plus fort –et plus retors- qu’elle. Elle va y laisser des plumes, il a raison. Mais elle a d’ores et déjà décidé que, plus que tout, ça en valait la peine. Elle n’a pas peur. Elle n’a pas peur.

Il parle de son père et tous ses membres se crispent. Il ne peut pas rater l'expression de fureur qui traverse son visage, alors qu'elle se retient de se jeter sur lui dans un geste inconsidéré et irréfléchi. Il ment peut-être. Il ment sûrement. Il faut qu'il mente. Qu'il ait volé les plaques. Son père ne peut pas être mort, ne peut pas avoir été infecté. Il ment. « Oh, mais j'ai demandé poliment. » se vexe-t-elle, jouant le jeu malgré l'envie pressante de lui ouvrir le crâne comme une boîte de conserve. « Mais tu m'as envoyée bouler et vraiment, je me dois d'insister. » Et peut-être qu'elle ne lui fait pas peur mais elle peut probablement utiliser ça à son avantage. Mallory n'est pas une combattante, elle a plutôt l'habitude de filer quand la situation l'exige mais elle a aussi eu son lot de mésaventures et les heures passées dehors ont aiguisé sa vigilance et ses réflexes. Pour un peu, elle regretterait de ne pas avoir emmené l'arc avec lequel elle s'est entraînée. Elle n'est pas encore extrêmement douée, mais ça personne ne le sait à moins de l'avoir vue tirer avec. Et à une si courte distance, elle ne risquerait franchement pas de rater sa cible. Mais le fait est qu'elle ne l'a pas en sa possession et qu'il est inutile de se perdre dans des "et si" qui ne l'aideront pas à le faire parler.

« Tu réponds à ma question, et je pars », cède-t-elle. Il a bien mentionné ne pas avoir envie d'être accompagné, non ? Il a dit qu'il n'était pas d'humeur à recevoir, et Mallory n'est pas d'humeur, point. « C'est pas ce que tu voulais ? » Elle hausse les épaules. Elle ne perd rien à essayer, pas vrai ? Ou du moins, c'est ce qu'elle espère. « Avec un peu de bonne foi, je suis sûre qu'on peut s'entendre. » Le couteau tourne entre ses doigts, et la rouquine avance à son tour d'un pas. Pas encore à portée de main, elle s'approche, pourtant. Elle veut voir qui d'entre les deux fera le premier geste, qui lancera officiellement les hostilités. Parce qu'elle le sent, cette histoire ne peut que mal se terminer, et elle n'a pas l'intention de rendre les armes sans l'avoir amoché d'abord.

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MessageSujet: Re: daddy's little girl.    daddy's little girl.  EmptyDim 19 Mar - 0:14

Daddy's little girl.
Quand Mo voit le visage de la rouquine se crisper totalement, il sait qu'il a visé en plein dans le mille. Alors c'est donc ça, ce macchabée qu'il a achevé, c'était son père ? Il ne peut qu'admirer le sang froid de la jeune femme, qui devrait pourtant être en train de se jeter sur lui pour lui refaire le portrait après ce qu’il vient d’oser prononcer – en tout cas, c’est sûrement ce que Mo aurait fait à sa place, impulsif comme il est. Elle se contente de se tenir face à lui, et ils sont tout deux prêts à l’éventualité d’un combat. La bataille est déjà engagée, même si elle se joue pour le moment au bout de leurs lèvres plutôt qu’au tranchant de leur lame. Elle lui fait alors remarquer qu’elle a déjà demandé poliment, et qu’elle se doit d’insister. Encore une fois, elle le surprend, même s’il ne le montre pas. Elle croit peser lourd dans la balance avec son pied de biche et son petit couteau ? Elle se trompe. Elle devrait être en train de le supplier de l’épargner et également s’estimer heureuse qu’il n’en ait pas encore fait qu’une bouchée. La rouquine a du mordant, il adore ça, il ne va pas la nier, et dans son esprit commence à s’insinuer l’envie de jouer encore plus avec elle, alors qu’il y a une minute il ne voulait que la voir se barrer. « Tu réponds à ma question, et je pars. » ajoute-t-elle simplement, comme si elle était en position de pouvoir faire un quelconque marché. Mo, la regardant toujours la tête penchée émet un léger rire amusé. « C'est pas ce que tu voulais ? » s’enquiert-t-elle avant de hausser les épaules. Son rire a arrêté de raisonner, mais le sourire qui en a résulté ne le quitte pas. Bon sang, ce qu’elle l’amuse. Il a beau ne pas savoir qui il a été, il a appris à reconnaître ses pulsions, et il sait parfaitement à quel point elles sont malsaines. La rouquine aurait vraiment du prendre ses jambes à son cou avant de s’attirer son intérêt néfaste. C’est trop tard pour elle, maintenant. La voilà coincée avec un esprit sûrement plus pervers qu’elle ne peut l’imaginer, qui va vouloir faire d’elle un pantin pour avoir osé le défier.

« Avec un peu de bonne foi, je suis sûre qu'on peut s'entendre. » Mo redresse la tête quand elle avance d’un pas, l’observant de haut en bas, comme un animal analyse sa proie avant de la manger toute crue. Son sourire se fige un peu, parce qu’il sent que les choses sérieuses vont bientôt venir leur péter tout deux à la gueule. Il prend une profonde inspiration, sa main toujours rivée sur sa machette, faisant mine de réfléchir. Il souffle ensuite longuement, avant de s’exprimer, toujours de cette même voix très douce, comme si rien de grave n’était sur le point de se passer. « Et si je n’ai plus envie que tu partes ? Tu sais, je suis plutôt versatile. » lui fait-il observer, au cas où elle ne l’aurait pas encore remarqué. « Pour ce qui est de s’entendre, je crois que tu devrais revoir tes attentes à la baisse. » ajoute-t-il, en prenant une moue triste, qui se transforme une fraction de seconde plus tard en un visage totalement fermé, froid, presque mort, tandis qu’il se décide à dégainer sa machette, tendant son bras droit devant lui. Sa lame est à présent à hauteur du cou de la jeune femme, même s’il ne peut pas l’atteindre, vu la distance qui les sépare. Un pas et pouf, il pourrait lui trancher la gorge, aussi facilement que ça.

Dur de la feuille, c’est pas ce terme là qu’elle a employé ? Puisqu’il est grand seigneur et qu’elle ne semble pas avoir compris la première fois, il va lui faire l’honneur d’expliciter le plus clairement possible. « Mais puisque tu insistes… Je suis tombé sur ton… papounet, c’est ça ? » Il n’attend pas de réponse de sa part, il sait qu’il a vu juste. Pendant qu’il parle, il entreprend de tourner autour d’elle, la menaçant toujours de sa lame. « Ton papa chéri faisait déjà partie des autres, des bouffeurs de chair, enfin tu vois de quoi je veux parler. » On croirait entendre un professeur qui essaie d’expliquer à un élève qui a du mal à comprendre. Il est à présent dans son dos, et continue de dessiner un cercle avec ses pas, autour d’elle. « On était dans une maison à peu près comme celle-ci. Il a voulu me bouffer, alors je me suis fait un malin plaisir de lui régler son compte. J’ai ensuite remarqué ces jolies plaques que tu as dans ta poche. Je les ai volées. » Vraiment, on croirait qu’il la prend pour une idiote, et il s’en donne un malin plaisir. Le voilà de nouveau face à elle, retourné au point de départ après son petit discours. « Et maintenant, Mo Cox, c’est moi. J’suis gentil: si tu veux, tu peux m’appeler papa. » Sur ces paroles, il lui lance un grand sourire, et la fixe droit dans les yeux pour voir sa réaction. Ce qui le met en joie, c'est qu'il n'a pas la moindre idée de ce dont elle est capable. Il ne sait pas comment elle va réagir, si elle va s’effondrer ou si elle va se mettre en tête de lui régler son compte. En tout cas, son bras ne tremble pas tandis qu'il la menace encore, et il attend de voir comment la jolie rouquine va réagir au décès de son père, et aussi au cinglé qui se trouve en face d'elle.
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Mo & Mallory
Father tell me, we get what we deserve. Oh, we get what we deserve. And way down we go.  
daddy's little girl
Il change encore d’idée, aussi vif que le vent. On dirait vraiment une girouette, cet étrange inconnu. Fou à lier, probablement, mais stupide, ça non. Il joue avec Mallory comme un chat avec sa souris, sans se presser, avec l’air de celui qui n’a jamais perdu une seule partie. Et c’est sûrement le cas. Elle devrait être prudente la rouquine, bien plus qu’elle ne l’est présentement. Est-ce que c’est le désespoir ? La culpabilité, comme Jamie le lui a si bien remis à la gueule ? Ou simplement la rage accumulée contre Indiana, contre elle-même, contre tous, qui remonte à la surface et lui fait perdre la tête ? La lame se lève, à la hauteur de son cou, et l’adversaire est prêt à lui trancher la jugulaire d’un simple pas en avant. Elle a l’impression d’être face à un prédateur, le genre au devant duquel il ne faut pas bouger, celui qui n’attend qu’une manifestation de la peur de sa proie pour frapper. Un geste de recul, un mouvement brusque de fuite et elle il lui sauterait à la gorge, n’en ferait qu’une bouchée. « C’est dommage, on m’attend ailleurs. » Bêtises. On ne l’attend pas. Il n’y a personne avec elle, personne pour lui venir en aide. Il n’y a qu’elle et sa colère, qu’elle et le désespoir farouche avec lequel elle s’accroche du bout des doigts pour ne pas abandonner.

Il se décide enfin à parler, partant d’un pas tranquille vers sa droite. Mallory reste immobile, silencieuse, tous les sens en alerte. Elle écoute les craquements du plancher, la voix qui babille toujours, sans cesse, vérifiant qu’elle ne se rapproche pas trop. Mais il décrit un cercle parfait, l’analyse de tous les côtés, déclamant sa prétendue rencontre avec un rôdeur qui n’aurait été nul autre que son père. L’air devient soudainement lourd, pesant. Irrespirable. Il achève son tour, sa petite histoire, déclamée comme à une enfant un peu idiote, avec l’air de celui qui s’amuse bien. Et elle reste là, droite et immobile, statue de sel trop fragile pour faire un pas. Si elle bouge, elle s’effondre. Elle ne sait pas si elle devrait réellement le croire, mais ça ressemble tellement à la réalité qu’elle n’ose pas balayer ce qu’il lui raconte aussi négligemment. Ça expliquerait pourquoi elle ne l’a jamais revu, comment ils ont pu disparaître sans laisser de trace, sans laisser de sang. Mordus, ils ont erré. Et elle les a évités, parce que c’est logique, parce qu’on ne s’approche pas des rôdeurs à moins d’avoir envie de finir comme eux.

« T’es pas mon père. Tu mérites pas de porter son nom. Tu mérites rien, ni les plaques, ni le nom, t’es qu’un putain de taré ! » Les mots sortent sans filtre, entre ses dents serrés, passant à peine à travers sa gorge nouée par la tristesse et la colère. « T’as eu de la chance de pas le rencontrer quand il était vivant ! » Il l’aurait découpé en morceaux et renvoyé à sa mère. Il lui aurait coupé la langue pour ne plus l’entendre débiter des conneries d’une voix condescendante. Il lui aurait crevé les yeux pour échapper au regard noir qui semble déchiffrer tout d’un simple coup d’œil. Ou peut-être que c’est ce que Mallory veut faire, en fait. Le détruire, petit à petit, pour expier toute la douleur qui l’envahit, qui veut sortir, qui lui donne envie de mordre, de hurler, de frapper jusqu’à n’en plus pouvoir. Jusqu’à s’écrouler de fatigue et oublier qu’elle existe.

Oubliée la prudence, oubliée la stratégie: aveuglée par la douleur, consumée par un besoin de vengeance, une envie de violence dénuée de sens, elle se jette sur lui, le pied de biche décrivant un arc de cercle pour contrer la machette, espérant sans doute réussir à l'écarter assez longtemps pour lui planter la lame du couteau de chasse quelque part entre les côtes.Tant pis si elle y perd des plumes, tant pis si elle y perd la vie; elle n'écoute plus que la voix démente qui réclame vengeance, qui réclame une vie pour celle qui a été perdue.

(c) AMIANTE
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