Autour des livres [PV Vlad]

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Depuis que j'avais eu cette accident de voiture, j'avais du apprendre le langage des signes lorsque j'étais à l'hôpital avec mon frère. Certes je ne suis pas complètement sourd, disons que j'ai juste du mal à entendre d'une oreille, les médecins voulaient prévenir que guérir, alors j'ai appris le langage des signes avec mon frère. Une période ou je ne désirais plus parler, j'en avais plus le goût, pour moi tout n'était que cendre et tristesse. Dans ce genre de moment je m'adressais à mon frère en langage des signes, je ne voulais que personne d'autre à part lui ne sache ce que j'avais sur le coeur. L'apprentissage ne fut pas extrêmement long, à l'hôpital nous avions un spécialiste qui venait nous aider puis il nous avait donné deux livres pour apprendre la langage des signes, un excellent livre je devais bien l'admettre, en peu de temps j'en avais appris beaucoup et j'étais fier de moi, surtout quand je me rappelais que mon père disait que j'étais à bon à rien ... Si seulement celui-ci savait que ses fils avaient des capacités bien plus élevées que lui. Bon je n'allais pas penser au passé sous peine de replonger dans mes cauchemars, à la place je me rendis dans une librairie pour y trouver un nouveau roman. Quand on fuit toujours la police, il faut bien trouver un moyen de s'occuper dans sa cachette, avec mon frère nous n'avions pas de télévison, le prix était bien trop élevé, en faite, la présence de l'autre suffisait amplement. Malgré tout il y avait des jours d'ennuis alors je comblais le vide avec un roman, j'avais aussi rattrapé énormément de ma scolarité grâce à des encyclopédies ou des livres pour étudiants, pas que j'étais à cancre à l'école, seulement j'étais souvent absent, parfois je m'endormais en classe (le seul endroit ou j'étais sur que mon père ne viendrait pas me donner une correction sans aucune raison), avec mon frère ont avaient aussi du retard par rapport aux autres et c'était gênant, mais maintenant nous avions pratiquement tout rattrapé. Alors que j'entrais dans la librairie, je me dirigeais vers les romans lorsque j'aperçus un homme s'intéresser aux livres par rapport aux languages des signes, une vendeuse était en train de le conseiller et je roulais des yeux à ce qu'elle lui dit. Le livre qu'elle était en train de lui présenter était hors de prix, pour moi il était clair qu'il allait se faire avoir en beauté ... Oui nous vivons dans un monde d'argent. Lorsque la vendeuse retourna à la caisse, je détournais à nouveau mon attention vers l'homme, m'approchant des livres du langage des signes.

-Hors de prix on peut trouver bien mieux

survit depuis le : 02/11/2016

Autour des livres | Vladimir & Seth

Il plissait doucement les yeux. Écoutant simplement la voix qui se voulait presque charmeuse de la vendeuse. Hum. Elle n’avait sûrement pas tort au final, elle s’y connaissait un peu mieux que lui. Mais il ne pouvait s’empêcher d’émettre quelques réserves. Direct dans ces questions, aucun détour et demandait le plus de détails possible. Les réponses de la vendeuse le satisfait très moyennement, mais ne s’y connaissant vraiment pas du tout en ce qui concernait le monde des sourds et muets, il préférait se taire sagement. Il la regardait à peine, feuilletant simplement le livre tout en l’écoutant d’une oreille à la fois attentive et un poil distraire. Hum. Peut-être que ce n’était pas très grave si le premier livre était moins bien. En sachant à quoi s’attendre, peut-être choisirait-il autre chose la prochaine. Ou au contraire, elle avait totalement raison. La remerciant tranquillement, il la laisse repartir derrière sa caisse. Voilà une semaine, traitant de nouveaux dossiers pour les services sociaux, il avait fait la rencontre d’une petite fille. Muette de naissance. Il avait toujours eu un excellent contact avec les enfants, mais jamais il n’avait eu cette « connexion » avec l’un d’entre eux. Ce truc en plus. Il avait ce sentiment, qu’il devait s’occuper d’elle. De pouvoir communiquer avec elle. Et son seul moyen de communication plus tard serait certainement le langage des signes. Alors… Il voulait simplement s’y prendre à l’avance. Commencer à étudier cela. Dans son coin. Elle était encore petite pour apprendre.

Sortant de force de sa réflexion, il pose son regard sur le côté pour voir un homme s’approcher. Par réflexe, il le détaille en silence. Avant de regarder de nouveau la couverture du manuel. « Vous vous y connaissez bien on dirait ? » lançait-il tranquillement. Son accent de l’Est roulant doucement sur le bout de ses lèvres. Posant concrètement son regard sur lui pour lui faire face. « Qu’est-ce que vous me conseillerez alors ? » Conversation calme, polie. Venant reposer le livre sur son étagère. Intrigué par cet homme surgissant presque de nulle part.
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Je connaissais très bien le langage des signes et cet homme allait se faire avoir en beauté. Il y a des femme qui sont honnêtes puis d'autre qui s'amusent à battre des cils pour charmer, voir pour vendre un livre hors de prix. Oui voilà le monde dans lequel nous vivons. Alors que je mettais rapprocher de l'homme pour lui dire qu'il allait se faire arnaquer (disons que j'aurais très pus m'occuper de mes affaires), celui-ci m'écouta tout de même attentivement, pour une fois que j'étais pris au sérieux et non pour un imbécile. A sa question je hochais la tête, pour m'y connaître je m'y connaissais, d'ailleurs c'était ma seconde façon de m'exprimer lorsque j'étais avec mon frère. Pas que je n'entendais pas, juste que je n'avais aucune envie de parler, je préférais me murer dans le silence. Le silence était devenu une lourde compagnie, mais pour en revenir à mon jumeau, heureusement que je l'avais, sinon je ne serais plus de ce monde depuis bien longtemps.

-Oui je connais le langage des signes depuis mon enfance

Finalement l'homme en question fini par me demander ce que je lui conseillais, étonné qu'il me demande conseil, j'eu un instant d'hésitation avant de regarder les livres en question. Il y en avait énormément et des nouveaux, mais moi je n'avais qu'un livre en tête, pour moi c'était le meilleur, c'était grâce à lui qu'avec mon frère ont avaient appris le langage des signes facilement. Finalement je fini par trouver celui-ci et lui tendis des souvenirs me revenants en tête. Quand j'étais à l'hôpital avec mon frère, la fait d'apprendre que je serais pratiquement sourd d'une oreille, la déprime que j'avais eu, mon frère qui était toujours aussi proche de moi, celui-ci plus qu'inquiet devant mon état. Puis il y a eu les médecins, plus exactement ce professeur qui était venu à notre aide ... Comment pourrais-je le remercier ? Il m'avait à nouveau redonner le goût à la vie. Ce livre, je le possédais toujours.

-Le voilà, le meilleur c'est avec lui que j'ai appris avec mon frère et en très peu de temps ... Puis c'est loin d'être le même prix, l'autre est vraiment ... Une astuce de commerce disons

survit depuis le : 02/11/2016

Autour des livres | Vladimir & Seth

Il ne fait qu’hocher la tête lorsque l’homme confirme qu’il s’y connaît dans le langage des signes. Il n’allait pas poser mille et une questions sur le sujet, après tout, ce n’était pas vraiment ses affaires. Bien qu’en son for intérieur, il se demande bien comment un homme qui semblait tout à fait valide en tout point peut en savoir tant. Mais il ne se se fiait pas aux apparences, après tout. Quant à la vendeuse, elle semblait plus jouer du sourire et de la bonne compagnie que de la véritable connaissance de ses articles. Enfin, c’était son travail de faire acheter les gens et si elle pouvait faire acheter plus chère, ce n’était qu’un bénéfice pour elle. Pas que. Vladimir en est grand-chose à faire, vraiment. C’était comme cela, il n’y avait pas à s’apitoyer dessus pendant des heures. Il suivait tranquillement les pas de l’homme avant d’attraper le livre en question tranquillement. Pas bien grand, pas trop épais. Ouvrant le livre pour commencer à le consulter. Laissant l’homme lui parler. Bien qu’il ne semblât pas porter son attention sur lui, il l’écoutait.

« Je vois. J’ai du temps pour apprendre de toute manière.»

Il continuait de bouquiner le livre, avant de relever ses yeux céruléens sur ceux de l’homme qu’il ne connaissait ni d’Ève ni d’Adam. Avant que finalement son accent ne revienne chatouiller les oreilles du pure américain qu’il avait en face de lui.

« À quel âge avez-vous appris ? Si ce n’est pas indiscret. »
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Evidemment c'est peu courant de voir une personne chercher un livre pour apprendre le langage des signes, en général on trouve surtout des personnes qui cherchent des livres pour apprendre le piano, la guitare ou je ne sais quoi d'autre ... Le langage des signes c'est surtout quand ça concerne la maladie et là-dessus, le sujet devient rapidement clos. Il est rare quand on veut parler "santé" ou c'est surtout le mot "malade" qui fait peur, après il y a aussi les personnes qui viennent à montrer de la pitié, une chose tellement agaçante qu'il était vraiment préférable de ne pas du tout aborder le sujet. La vendeuse avait eu la réaction du commerçante qui veut bien faire son boulot et se faire un maximum d'argent. En gros elle prends le premier livre qu'elle trouve (comme c'est étrange, c'est celui dont le prix est le plus elevé) et elle promet à cette personne qu'elle ne sera pas déçus. A la limite elle s'y connait parfaitement en langage des signes, non, c'est une juste une libraire, j'en étais navré pour elle, mais elle n'était pas de bon conseil. Enfin je n'allais pas rester là-dessus, de suite j'étais allé vers cet homme pour lui conseiller un autre livre, celui qui m'avait aidé à bien apprendre le langage des signes avec mon frère. Un livre simple et aussi un livre qui nous avait été donné par un médecin. Alors que l'homme regardait le livre, je lui assurais vraiment que celui-ci était un très bon livre pour apprendre le langage des signes, lorsque celui-ci repris la parole se fut pour me dire qu'il avait du temps pour apprendre, je hochais la tête ... De mon côté alors que je repensais à l'accident je n'avais pas eu trop de temps si je voulais rapidement communiquer avec mon frère. Finalement celui-ci repris la parole, me posant une question pourtant simple mais qui me rappelait tellement de mauvais souvenir.

-J'avais 12 ans quand on m'a donné ce livre ... Et j'ai appris rapidement je n'avais pas trop le choix

Bon sur le coup de l'accident il est vrai que mon ouïe en avait énormément souffert, puis avec le temps, de la rééducation et une aide auditive j'allais beaucoup mieux, mais j'avais réussi à m'habituer au langage des signes, d'ailleurs quand je voulais parler discrètement avec mon frère, j'utilisais ce langage.

survit depuis le : 02/11/2016

Autour des livres | Vladimir & Seth

Vers douze ans hein… Il n’avait pas de problème de surdité depuis la naissance. Victime d’un accident ou d’une maladie qui l’avait privé d’au moins une de ses oreilles. Le fait qu’il utilise le terme de « rapidement » le faisait plus pencher pour un accident alors. Il se demandait bien, il pouvait lui faire confiance, mais après tout, il n’avait aucun intérêt à s’être interposé entre le choix de la vendeuse. Surtout pour vendre un bouquin beaucoup moins cher et discret. Et puis que risquait-il au pire ? Si le livre n’était pas satisfaisant, il pouvait toujours en acheter un autre plus tard. Mais pour commencer avec les bases, un livre simple suffirait amplement. Après tout il avait tout son temps. La jeune Jézabel n’avait qu’un an après tout. Bien que des enfants commencent dès cet âge-là à apprendre les rudimentaires de la langue, en apprenant de manière très simple. Les mots comme : boire, manger, bonjour, au revoir, dormir, etc… un vocabulaire qu’il apprendrait très rapidement à son humble avis. Il avait du temps entre deux dossiers à traiter dans son bureau, la pratique et quelques cours devraient aider à perfectionner cela sur les années à venir.

« Je crois que je vous dois des remerciements alors ? »

Il détourne son regard vers l’homme, alors que les mains de Vladimir avaient continué à tourner les pages du bouquin pour avoir un peu plus d’informations sur ce qu’il tenait. Il n’était pas du genre à forcer les gens à lui parler, il ne demanderait le pourquoi du comment, il avait été amené à prendre ce livre. Peut-être le hasard, peut-être un médecin ou un proche encore. Haussant faiblement les épaules, il retournait le livre pour y découvrir le prix. Ah. Tout de même, c’était bien moins cher que l’autre livre. Il ne savait pas si la vendeuse était une mauvaise libraire et une pseudo bonne vendeuse de livres. Ensuite, c’était au serbe tout seul de faire son choix de vente, elle tentait simplement de faire bien son boulot. Bien que maintenant la satisfaction du client puisse parfois se rabattre au second plan pour l’argent. C’était tout autant possible. Ce n’était pas vraiment des problèmes de société qui l’intéressaient, parfois il était simplement blasé de certains comportements. Et le reste lui passait au-dessus de la tête. Cela ne méritait pas du tout son attention. Son boulot oui par contre, cela c’était un problème important.

« Je vais y réfléchir, mais je crois que je vais celui-là. Pour commencer, ce sera sûrement parfait… Merci encore, de m’avoir ‘’empêcher’’ de prendre le mauvais. »

L’anglais de Vladimir n’était pas mauvais, il était très bon même. Mais parfois les petits défauts de langage lui faisaient faire de drôles de phrases.
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Après cet accident de voiture, j'étais complètement mort de peur, puis avec mon enfance, le fait que je sois sourd d'une oreille les médecins avaient eu peur que je me renferme sur moi-même. Au début je ne pouvais pas m'exprimer car je ne m'entendais pas du tout, ce qui était normal d'après les médecins, le choc m'avait assourdie mais on m'avait prévenu que j'allais retrouver une partie de mon ouïe par la suite, il fallait juste que je sois patient et que j'apprenne le langage des signes. Si je n'avais pas eu mon frère jumeau, sans doute serais-je resté couché à deprimer ... Heureusement il a toujours était présent et il m'a motivé à apprendre la langage des signes. Souvent dans la semaine ont avaient une personne qui venait nous aider à apprendre le langage des signes, nous avions alors eu ce livre, un livre que je gardais tout le temps auprès de moi maintenant. Mon ouïe était revenu petit à petit mais j'avais toujours un problème au niveau d'oreille, d'ailleurs ça me provoqué une perte d'équilibre, j'avais du faire de la rééducation, après j'avais fini avec mon frère en famille d'accueil et une aide auditive. Quand j'avais vue l'homme chercher un livre, puis quand j'avais vue cette femme lui conseiller le plus cher, évidemment il avait fallut qu'ensuite j'y mette mon petit grain de sel. Je trouvais injuste qu'on mise sur l'argent au lieu de regarder la santé, après tout si il voulait apprendre le langage des signes c'était pour des bonnes raisons. J'eu un léger sourire à ses paroles haussant les épaules.

-Personnellement il m'a beaucoup aidé ainsi que pour mon frère, après je faisais que parler en langage des signes, je dirais même que je suis davantage bavard dans ce langage

Il est vrai qu'on ne m'entendait pas souvent parler à voix haute, je ne suis pas le genre à vouloir parler, m'exprimer, j'aimais que ça resté discret. L'homme continué de regarder le livre, le feuilletant, je connaissais les pages par coeur. Je pus entendre l'accent de l'homme, celui-ci n'était visiblement pas de la région, je fis une dernière fois mon curieux.

-Vous avez des origines russes ? Enfin je demande ... Vous n'êtes pas obligez de répondre

survit depuis le : 02/11/2016

Autour des livres | Vladimir & Seth

« On se sent toujours plus libre de parler quand on parle une langue que les gens du pays ne sont pas censés la parler. Je comprends bien. »

Avoue-t-il avec un peu plus d’entrain. Il savait de quoi, il parlait. Bien que le russe fût plutôt couramment parlé dans le coin, il y avait tout de même une grande population d’origine russe dans le coin. Concernant le Serbe par contre, cela se faisait plus rare. Mais ayant les mêmes racines -plus ou moins- il n’était pas difficile parfois de comprendre le sens pour des connaisseurs des langues slaves. Comme à son habitude, bien que cela amuse Vladimir, il ne souriait pas. Ce n’était tout son style, pas qu’il n’aimait pas cela. C’est juste que pour, ça ne se faisait pas. Même si quelque chose se faisait. Pas de câlin comme savait si bien le faire les Américains. Ça c’était réservé pour les personnes de confiance et les amis. Ce qui se comptait sur à peine deux mains. Il refermait convenablement le livre pour le regarder dans sa main. Se retournant légèrement vers l’homme, un sourcil légèrement arqué. Un peu amusé de sa demande malgré tout. Il secouait légèrement la tête en se séparant des étagères avec la multitude de livres sur le dessus.

« Du tout. De Serbie plus précisément. C’est au sud-ouest de la Russie, mille kilomètres doivent nous séparer à peine.»

Parce que sans vouloir rentrer dans le cliché que l'on pouvait avoir des Américains, ils avaient tendance à confondre un peu tous les pays européens. Sans compter que l'on considérait parfois la Serbie comme étant l’un des anciens pays de l’URSS. Sauf que ce n’était pas le cas, les deux pays ont toujours eu des relations proches que ce soit au niveau politique, stratégique et culturel. Et comme la Serbie était un tout petit pays entouré de pleins d’autres, autant donner comme point de repère avec la Russie. C’était mieux pour se faire une idée du placement de son pays natal. Il finit par se séparer de lui, se détournant lentement de lui. Il lui adressait un léger signe de la tête, en guise de salutation et de dernier remerciement à son égard.

« Merci encore le bouquin. À une prochaine fois. »
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