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 You must want to spend the rest of your life with yourself first (Elanor)

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Beckett Wills
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MessageSujet: You must want to spend the rest of your life with yourself first (Elanor)   You must want to spend the rest of your life with yourself first (Elanor) EmptyMer 24 Avr - 19:20



Elanor Beckett
« You must want to spend the rest of your life with yourself first »

Début avril
La nuit était clémente, silencieuse et assez douce pour qu'il ne soit pas enterré sous la couverture, ses membres dépassant allègrement de celle-ci alors que sa peau laissée à nue profitait de la chaleur gardée par le bois de la maison pour le laisser dans un sommeil agréable jusqu'à ce que, dans quelques heures, les premiers rayons du soleil ne viennent le réveiller. Les nuits de printemps n'étaient pas étouffantes, et lui permettaient de se reposer avant de tomber dans l’asphyxie de celles d'été, qui le prenaient à la gorge jusque dans les alvéoles pulmonaires pour l'empêcher de respirer. Pourtant, malgré le silence de la maison, quelque chose venait le déranger, lui faire sursauter la peau de son visage et perturber sa respiration. Quelque chose n'allait pas. Dans la maison. Proche de lui. Peut-être déjà dans la chambre. Du bruit, du mouvement. Ses yeux recouverts par ses paupières ne voyaient rien, et si d'être en sécurité sous un toit avait apaisé son cerveau, celui-ci gardait toujours une oreille sur l'extérieur, et c'était elle qui lui envoyait tout les signaux du danger, qui, dans un sursaut, le réveilla. Ses yeux ouverts dans la précipitation, il était debout sur ses deux jambes avant de se souvenir d'où il était, ayant bondi hors du lit avant même de se rendre compte qu'il y était en sécurité quelques instants plus tôt, absorbé par l'obscurité de l'endroit si ce n'était pour les quelques rayons de lunes et d'étoiles qui venaient dessiner dans des contrastes fins les contours des meubles de la chambre. Le cœur en alerte et le cerveau encore en train de rêver, il cligna des yeux quelques instants et laissa son corps à demi-nu se détendre alors qu'il se rendait compte que la chambre était déserte. Ce n'était qu'un cauchemar. Pas le sien, non, mais celui d'Elanor, les méandres de sa boîte crânienne en proie aux mauvais rêves depuis l'attaque des Lazariens sur la ville, depuis qu'elle en avait achevé un pour se sauver de la mort. Il se rassit sur le bord du lit, sans prendre la peine de faire un peu de lumière avant de la réveiller – il lui arrivait souvent de juste la secouer assez pour la faire sortir de son mauvais rêve, mais pas trop pour lui faire ouvrir les yeux, et qu'elle puisse repartir dans un sommeil sans se souvenir de cette mauvaise passe, et il avait espoir de réitérer cet exploit. « Ela, » il posait sa main sur son épaule, avec douceur, pour ne pas l'effrayer, comme s'il avait peur de la déranger dans ses gémissements, la secouant comme s'il avait peur de la briser « tu fais un cauchemar, réveille-toi. »
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Elanor Barnes
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MessageSujet: Re: You must want to spend the rest of your life with yourself first (Elanor)   You must want to spend the rest of your life with yourself first (Elanor) EmptyDim 28 Avr - 10:09



Elanor Beckett
« You must want to spend the rest of your life with yourself first »

Début avril

Le sourire aux lèvres, de retour au travail, la voix douce et l'air bien, Elanor donnait le change. Elle donnait l'impression de s'être pleinement remise de l'attaque des Lazarus sur les habitants de la ville. Son corps ne l'a faisait plus souffrir et elle ne gardait qu'une infime cicatrice sur la joue, vague souvenir douloureux. Rien ne pouvait indiquer un quelconque traumatisme. Rien ou presque. Il fallait partager le quotidien de l'infirmière, s'immiscer dans son intimité pour déceler les failles, les nombreuses craquelures qui sillonnnaient son esprit. Elanor n'allait pas aussi bien qu'elle le disait à qui voulait l'entendre. Elsie et Avalon pouvait le voir et tout faire pour améliorer ses journées. Peyton pouvait la garder à l'œil, bien consciente que son infirmière ne serait plus jamais la même. Et Beckett était toujours là pour effacer ses cauchemars, première ligne de défense contre un mal qui la rongeait. Sans Beckett, Elanor serait devenue folle. Elle n'airait peut-être pas trouvé la force nécessaire pour se relever, avancer. Pas après pas, la petite blonde se reconstruisait. Mais rien ne suffisait vraiment. Comme si aucune solution viable sur le long terme n'existait. Comme si elle devait rester coincée, revivant l'horreur nuit après nuit. Piégée dans sa tête, Elanor ne pouvait pas échapper à ses souvenirs. Mélange amer et traumatisant d'événements sans relation. Tantôt Connor la hantait. Tantôt le visage du Lazarus qu'elle avait tué pour se sauver elle. Et Peyton. Son amie et leader avait été d'un grand secours ces derniers mois et plus que jamais Elanor la prenait pour exemple.

Ce soir là, Elanor s'était couchée, la boule au ventre, contre Beckett, avec le vague espoir de dormir d'un sommeil dans rêves. C'était au son régulière des battements de cœur de Beckett qu'elle s'était endormie. Avec un demi sourire aux lèvres. Ils n'avaient rien du couple parfait mais ce qu'il y avait entre eux n'appartenait à personne d'autres. Et personne ne pouvait comprendre. Personne ne pouvait réussir à l'ancrer dans la réalité. Personne sauf lui. Perdue entre deux mondes, Elanor ne réussissait pas à revenir. Elle le voyait, cet homme féroce, prêt à la tuer ou à lui infliger des blessures plus douloureuses, persistantes. Autant de traumatismes qui rythmeraient sa vie. Elle se débat Elanor, gemissant, incapable de hurler, la voix brisée comme par magie. C'est à peine si elle a conscience de la réalité, de son nom qu'on appelle doucement. Elle frappe pour se dégager, tente vainement de se sauver. Elle implore, le visage ruisselant de larmes, le corps tremblant, les cheveux collés sur son front moite, la nuque trempée de sueur. Elle hurle finalement. Un non retentissant qui la ramène vaguement vers la réalité. Le regard perdu, elle se débat encore faiblement. Jusqu'à ce qu'en fin la voix de Beckett résonne dans sa tête. Elle se concentre sur les yeux sombre de son amant, essayant de retrouver son calme, une respiration normale. Le corps parcouru de frissons, elle prend peu à peu conscience de son environnement. Conscience qu'elle se battait avec un fantôme et que Beckett encaissant les coups. Elle sanglote en se jetant dans ses bras. Petit être fragile. ”Je suis désolée. Ça avait l'air si réel…”

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MessageSujet: Re: You must want to spend the rest of your life with yourself first (Elanor)   You must want to spend the rest of your life with yourself first (Elanor) EmptyDim 12 Mai - 19:04



Elanor Beckett
« You must want to spend the rest of your life with yourself first »

Il se rendit bien vite compte que le dénouement qu'il espérait s'était échappé au moment où il avait essayé d'extirper Elanor du monde des cauchemars, comme si celui-ci, non content de s'écrouler dans le dédale des mauvais souvenirs, devait le faire dans un vacarme assourdissant. Des cris. Des coups. De quoi faire éclater définitivement le silence qui régnait dans la chambre avant d'aller se terrer bien sagement au fond des méandres neuronales d'Elanor pour la laisser tremblante et essoufflée, le visage de Beckett rougit par ses derniers débattements, mais il n'en dit mot alors qu'elle venait se réfugier à l'intérieur de ses bras. Il n'avait pas envie d'en rajouter, d'alourdir cette boule qui lui encombrait la gorge pour un coup perdu dans le noir qu'elle transformerait en une montagne sèche et rocailleuse, prête à s'écrouler sur eux. Il s'en remettrait, il n'y pensait déjà plus, à cette petite vague de chaleur qui finissait de se diffuser sur sa peau, qui ne laisserait sans doute pas de trace, aurait disparu au réveil. Les larmes d'Elanor, elles, étaient bien plus réelles, plus pressantes, mouillant la peau de son torse  par soubresauts avant d'aller s'écraser sur le bas fatigué de son pyjama. « Ça va aller... » Il chuchotait, comme pour contrebalancer le hurlement survenu plus tôt, pour ne pas déranger une présence qu'il n'y avait pas dans la chambre. Pour laisser le temps aux fantômes qui la hantaient de partir. Avec douceur, il caressait le haut de son crâne, laissa sa main se perdre dans ses cheveux un peu emmêlés par endroit, son autre main fermement accrochée dans le bas du dos d'Elanor, comme s'il avait peur qu'elle ne glisse dans les ténèbres et disparaisse. La garder près de lui, c'était le seul remède qu'il avait trouvé pour l'instant, juste assez efficace pour la maintenir à flot, mais pourtant elle commençait à boire la tasse, comme si la marée montait avec le temps et qu'il n'arrivait plus à la maintenir à la surface. Les nuits de cauchemars commençaient à s'accumuler, être visibles sous ses yeux, et sa comédie ne tiendrait plus longtemps, pourtant Beckett avait été le premier à vouloir se convaincre qu'une fois qu'il avait réussi à la faire sortir de la maison, tout ça ne serait plus qu'un mauvais souvenir. « Pourtant ça n'était qu'un mauvais rêve. C'est fini maintenant. » Il aurait aimé dire d'avantage, mais plus qu'à son habitude, Beckett était économe des mots. Si son inefficacité sociale pouvait souvent être traduite par son désintéressement des autres, force était de constater que des années de paroles économisées l'avaient rendu, bien plus que sa maladresse connue, complètement incapable. Il s'en voulait un peu, d'avoir accompagné Elanor jusque dans cette impasse, et d'être maintenant incapable de l'aider d'y sortir, de  la regarder et de l'assister de commentaires inutiles quand elle aurait peut-être besoin qu'il prenne le contrôle. Avec douceur, de sa main perdue dans ses cheveux d'or, il vint attraper son menton pour qu'elle sorte de sa cachette, qu'elle vienne attraper le regard rassurant de Beckett. « Le cauchemar est fini, tu n'as plus besoin de te cacher. Y a plus que nous deux maintenant. » Il caressait ses joues pour y éponger l'humidité des larmes, vint chasser de ses propres lèvres les quelques perles salées perdues entre les commissures de sa bouche. Des fois il aimerait bien tout lui faire oublier, et lui aussi, mais leur bulle n'était pas étanche, loin de là. Toujours sur le point de se craqueler et d'éclater à cause des menaces extérieures, et intérieures à eux-mêmes. « Je vais te faire une infusion, ça te fera du bien. » Mais il ne bougeait pas, restait à se noyer dans les deux pupilles larmoyantes, incapable de quitter cette étreinte dont il avait besoin, lui aussi.  
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MessageSujet: Re: You must want to spend the rest of your life with yourself first (Elanor)   You must want to spend the rest of your life with yourself first (Elanor) EmptyMar 21 Mai - 4:03



Elanor Beckett
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Début avril

Elle sait qu'elle doit se concentrer sur la voix rassurante de Beckett. Ses bras qui la serre, l'ancre dans cette réalité à peine supportable. Elle a finalement quitté le monde terrible des rêves et des cauchemars. Ce monde qui vit dans sa tête, ne lui laisse aucun répit. Elanor se couche chaque soir, la peur au ventre, avec la certitude qu'elle ne se reposera pas. Les efforts de Beckett son vain. La gamine tremble entre ses bras, hoquette et laisse ses larmes la submerger. Elle reste tétanisée, comme si son cauchemar allait surgir de derrière la porte ou de sous le lit. La réalité des images, la sensation brûlante sur sa joue... Tout avait l'air réel et elle pouvait encore sentir le couteau contre sa peau. Rien qu'un rêve. qu'elle se répète sans y croire vraiment. Elle s'accroche à Beckett avec le peu de forces qui lui reste, la panique prenant finalement le dessus et l'empêchant de respirer convenablement. Elle ne peut pas se permettre de perdre la tête, elle ne peut pas laisser la peur la dominer. Elle sait qu'elle ne peut plus compter sur ses médicaments, qu'il n'en reste plus pour la maintenir au-dessus des vagues. Elle doit apprendre à respirer seule. Ou avec Beckett. Les yeux clos, elle laisse la voix de son petit ami la calmer, se concentre sur ses mains qui caressent son dos, ses cheveux emmêlés. Beckett est réel.

Elle accepte, doucement, de s'éloigner un peu de lui, ses mains crispées sur sa peau, refusant de le lâcher. Elle lève ses yeux embués pour rencontrer son regard tendre, doux. Pas de jugement. Beckett est rassurant et elle laisse échapper un long soupir de soulagement, respirant presque normalement à nouveau. Elle hoche fébrilement de la tête, comprenant ce qu'il disait sans forcément y croire. Ses yeux se promènent lentement sur la pièce plongé dans la demie pénombre. Elle s'oblige à retrouver Beckett, à se concentrer sur ses grands yeux sombre qui ne la quitte pas. Elle ne bouge pas, ne cille même pas tandis qu'il efface les larmes de ses joues. Elle se concentre, fait un effort pour ne pas que son visage soit à nouveau souillé de ces larmes salées qui l'irrite. Elle s'accroche plus fort à lui, sa main serrant le poignet de Beckett comme si il allait partir dans l'instant. Il ne bouge pourtant pas et Elanor en est soulagée. « Reste encore un peu. » qu'elle demande, ses grand yeux bleu suppliant silencieusement l'ex cavalier. Est-ce qu'ils étaient vraiment seuls ? Elanor avait parfois l'impression de ne plus l'être. Comme si ses cauchemars et ceux qui y vivaient étaient bien réels. Comme si ils l'accompagnaient chaque jour depuis l'attaque. « Il est toujours là, dans ma tête. » qu'elle murmure péniblement, les mots mourant dans sa gorge. Et ses yeux quittent Beckett. Elle a honte Elanor. Trop faible, incapable d'avancer, de laisser cet événement derrière elle. Hantée par la mort d'un homme qui ne mérite pas qu'elle se torture.

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MessageSujet: Re: You must want to spend the rest of your life with yourself first (Elanor)   You must want to spend the rest of your life with yourself first (Elanor) EmptyLun 10 Juin - 6:26



Elanor Beckett
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« Je ne bouge pas. » Il restait là, bien confortablement sur le lit, plutôt que d'aller se perdre dans la cuisine rafraîchie par la nuit. Plus que son regard pleins de larme, c'était les mains d'Elanor ancrées dans sa chair qui l'empêchaient de bouger. Elle s'accrochait à lui comme si c'était la dernière chose qui lui restait, et il n'était pas prêt à rompre cette étreinte. Il avait envie d'être pour elle ce qu'elle avait si souvent été pour lui, une raison de ne pas sombrer complètement. « Hey. » Il se pencha pour venir attirer son attention, éviter qu'elle n'aille s'enfermer dans un endroit de sa boîte crânienne auquel il n'avait pas accès, tout ça parce qu'elle aurait eu l'idée saugrenue de penser que Beckett la jugerait. « C'est normal. » Bien sûr, les nuits tranquilles lui manquaient, il se languissait des moments où la seule chose qui le réveillait était les rayons du soleil qui venaient chatouiller ses paupières. Mais il préférait une Elanor pleines de regrets et de sentiments difficiles à gérer qu'un robot lui ressemblant, une enveloppe belle, mais vide. « Tout autant qu'il le méritait... » Il cherchait les mots, sans les trouver, pour essayer de rendre la chose moins violente. « Tu l'as tué. Et c'est normal que ça te travaille. » Il soupira avant de reposer sa tête sur l'oreiller pour regarder le plafond. Il s'en voulait d'être aussi nul, pourtant, ça n'avait pas été forcément plus simple pour lui. Il s'était vite caché derrière la raison de la survie pour arrêter d'y penser, même s'il savait bien que l’événement l'avait changé plus qu'il ne voulait bien l'admettre. Que lui aussi, pendant plusieurs nuits, n'avait pas réussi à trouver le sommeil. Et il se demandait bien, il y a quelques années, ce qu'il aurait voulu entendre pour qu'on le rassure. La seule vérité trouvée était celle qu'il avait déjà dite à Elanor : c'était lui ou toi. La réflexion de Beckett atteignait ses limites sur cette pensée, il était incapable de trouver d'autres raisons, et il savait bien que, de toute façon, aucune parole rationnelle ne pourrait la rassurer. C'était de temps dont elle avait besoin. C'était ce qui avait marché pour lui, le temps, et les mauvaises rencontres qui avaient finit par rendre la mort comme un geste mécanique parmi un autre. L'insensibiliser. « Ça finira par passer. Tu finiras par l'accepter. Parce que c'était la bonne chose à faire. »   
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MessageSujet: Re: You must want to spend the rest of your life with yourself first (Elanor)   You must want to spend the rest of your life with yourself first (Elanor) EmptyMer 12 Juin - 0:18



Elanor Beckett
« You must want to spend the rest of your life with yourself first »

Début avril

Elle trouve du réconfort auprès de lui et Elanor ne peut tout simplement pas le lâcher. Comme si perdre le contact physique avec Beckett allait la tuer. Comme si elle allait cesser de respirer. Qu'il allait disparaître et la laisser seule. Seule avec ses démons. Elle ne peut plus faire face à ses cauchemars. Pire encore, elle a peur de ses propres pensées. Peur de ses souvenirs. Elle ne peut pas effacer son geste et se souvient encore très clairement de cet instant qui a fait basculé sa vie. Le visage de l'homme qu'elle a tué la hante jour et nuit et la petite infirmière ne pense pas pouvoir avancer. Coincée entre deux mondes, elle n'arrive pas à s'extirper des ténèbres. Beckett fait de son mieux pour l'attirer vers la lumière, la ramener vers lui. Ils essaient tous. Avalon, Elsie, Peyton. Mais rien n'y fait. Elle se tourne immanquablement vers les ténèbres. Elle essaie pourtant de se répéter qu'elle n'avait pas eu le choix. Au fond, elle en a conscience. Tuer ou être tué. Elle a sauvé la vie de Peyton. Sauvé sa propre vie. Cet homme ne valait pas qu'elle se torture de la sorte. Mais Elanor était avant tout humaine. Peut-être trop humaine. Trop pleine d'espoir, des étincelles de vie précieuses. Elle veut croire que toutes les vies méritent quelque chose, qu'il y a du bon dans chacun. Cet homme avait été quelqu'un d'autre avant l'apocalypse. Un mari, un père, peut-être. Il était le fils de quelqu'un. Et ces pensées tournaient en boucle dans la tête de la blonde.

Elle hoche doucement de la tête, ses grands yeux bleu embués de larmes plantés dans les yeux sombre de Beckett. Les mots la transperce, terrible vérité qu'elle a besoin d'entendre, qui la fait trembler. La bonne chose à faire. Il y a-t-il vraiment quelque chose de bon dans l'acte de tuer ? Même quand il s'agit d'une bonne raison ? Torturée, Elanor n'arrive plus à penser. « Comment est-ce que tu as fait pour que ça passe ? » Elle pose la question avec toute l'innocence du monde. Avec cette petite voix de gamine perdue, apeurée. Cette même gamine qu'il avait secouru des années plus tôt. Cette gamine qu'il avait trimballé de villes en villes depuis. Elle se demandait encore pourquoi. Ça n'avait pas de sens pour elle. Beckett s'était mis en danger tellement de fois pour la sauver elle. Le méritait-elle vraiment ? Aujourd'hui elle n'y croyait plus. Entre sa maladie chronique qui faisait d'elle un poids mort et cette innocence qu'elle avait soudainement perdue, Elanor ne croyait pas valoir quoique ce soit. Elle devait encore travailler sur elle-même. Elle devait réussir à traverser cette épreuve avec ses proches. Et seule. L'infirmière devait se prouver à elle-même qu'elle était capable de survivre à tout ça. Il le fallait. Pour avancer, se relever. Pour ne pas décevoir Beckett. Elle ne supporterait pas qu'il la regarde différemment.

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MessageSujet: Re: You must want to spend the rest of your life with yourself first (Elanor)   You must want to spend the rest of your life with yourself first (Elanor) EmptyVen 12 Juil - 11:20



Elanor Beckett
« You must want to spend the rest of your life with yourself first »
La petite voix timide d'Elanor le ramenait des années en arrière, à leur première rencontre, quand elle était cette gamine apeurée qu'on semblait avoir jetée en plein milieu de l'apocalypse, alors que lui était déjà aseptisé à la violence du nouveau-monde, allant même jusqu'à abattre un compagnon mordu presque sans ciller, parce que tout ce qui lui restait était de la pitié pour les vivants condamnés à être des morts animés.  « Je me suis fait une raison, c'est tout. Avec le temps. » Mais pour Beckett, ça avait commencé bien plus tôt que le début du virus. Enfant de la pauvreté, adolescent des rues, s'il n'avait jamais tué avant, il avait appris à survivre sans doute un peu trop tôt. « On voit le monde autrement, toi et moi. Moi je savais déjà que le vrai visage de la plupart des gens est moche, qu'ils sont prêt au pire pour survivre. » Il avait vu la faim, celle qui tordait les boyaux et forçait à se battre, à voler, à mentir. Il avait vu la soif, différente, celle du sang et de la violence. Il avait vu la colère des âmes perdues, mises à vif par les verres d'alcools. Il en avait fait parti, aussi, avant de se construire un semblant de vie. Avant de tout perdre, puis de la trouver. « Toi tu savais que derrière les visages il y a une âme à sauver. » Elle a toujours tendu sa main aux autres, quand lui passait son temps à se méfier des personnes qu'ils pouvaient rencontrer, parfois à raison, souvent à tord. Sans elle, il serait encore seul, sur les routes, peut-être devenu fou depuis le temps, mais elle l'avait ramené à la civilisation, pour tout autant qu'on pouvait trouver les habitants du ranch civilisés. Ils étaient chacun à l'extrémité d'une planche, mais avec son espoir vivace, elle avait réussi à le ramener au milieu. Et lui s'en voulait de lui avoir caché la laideur des choses pour ne pas qu'elle fasse, elle aussi, quelques pas en avant sur cette planche glissante. « Si on regarde bien, au milieu de tout ça, ce n'est pas vraiment une histoire de gentils ou de méchants, » c'était trop facile, sinon, de se dédouaner de tout ça, de ne plus rien se reprocher et de se laisser aller vers la barbarie. Elle avait apporté cette nuance là à la façon de voir les choses, qu'il y avait une personne, et ses actes. Il espérait lui en apportait une aussi avec ses mots maladroits. « c'est une histoire de voir qui peut vivre avec nous, et qui est dangereux pour la survie du groupe. De voir comment les gens ont décidé de survivre, s'ils ont décidé de rester humains. Les sbires de Lazare... Je ne sais même pas s'il y a encore quelqu'un là-dedans. » Il pointa son doigt vers sa tempe, sans vraiment savoir ce qu'il voulait signifier. Leur âme, leur conscience. La présence d'un être humain. Tout leur cerveau avait été lavé à coup de discours et de violence, et il ne restait que des robots aux ordres d'un gourou totalement fou. « Je pense qu'ils ont abandonné, qu'ils avaient besoin de croire en quelque chose, et qu'ils sont tombés trop profondément dans les griffes d'un homme fou. Qu'on ne peut plus les enlever de son étreinte... Et même si on le faisait, je ne sais pas s'ils arriveraient à vivre avec tout ce qu'ils ont fait. Personne ne les laisserait vivre en paix. » Il savait bien qu'il y avait de la rédemption, preuve en était pour les ancien jackals, qui, malgré les tensions, étaient arrivés à s'assimiler à la vie de groupe, à la carrière. Pourtant, cette fois ci, c'était différent. Les adorateurs de Lazare avaient franchi une ligne différente de celle de l'anarchie et du chaos. Beckett respira profondément, plusieurs fois, appréciant la fraîcheur douce de la nuit, et le contact d'Elanor contre lui. Il appréciait cette équilibre fragile, même s'il le savait sur le point de vaciller. « Tu sais, je me dis que c'est peut-être de ma faute, si c'est aussi difficile. Que je t'ai trop protégé, que j'aurais dû te laisser t'endurcir. » Pourtant, ça lui aurait été impossible de la laisser en danger ne serait-ce qu'un instant. Il s'était accroché à elle dès le moment qu'il l'avait sauvé de cet immeuble, qu'il avait croisé ses grands yeux bleus suffocant à cause d'une crise d'asthme. Et il avait eu besoin de l'optimisme d'Elanor comme d'une drogue pour tenir, sans doute de la même façon que les sbires de Lazare avaient besoin de leur gourou pour survivre.
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MessageSujet: Re: You must want to spend the rest of your life with yourself first (Elanor)   You must want to spend the rest of your life with yourself first (Elanor) EmptyJeu 18 Juil - 3:34



Elanor Beckett
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Début avril

Avec le temps. Elle détestait cette phrase tout à coup. Pourtant, elle-même l'avait prononcé un nombre incalculable de fois à ses patients. Il fallait du temps pour se remettre d'une blessure. Sans doute d'avantage de temps quand cette blessure était invisible, enfoncée loin dans le crâne. Elanor avait l'impression qu'elle ne s'en relèverait jamais. Elle n'avait pourtant pas le choix. Il n'y avait pas qu'elle au milieu de cette tornade. Elle devait se relever pour ceux qui l'aimait, se battait pour elle chaque jour. Et Beckett s'était battu tous les jours sans relâche depuis leur rencontre. Elle se blottie contre lui, à la recherche de sa chaleur, de la sécurité qu'il lui procure. Elle a besoin de son corps contre le sien, d'entendre les battements réguliers de son cœur qui régule sa propre respiration. Besoin de son odeur. Comme si elle ne pouvait plus exister sans lui. « Je crois toujours que tout le monde peut être sauvé. » Et ça ne changera pas. Elle a choisi la lumière. Elle voit le meilleur, aussi naïf que cela puisse paraître. Même le plus dangereux criminel a une parte de lumière. Il suffit de la trouver. De la faire briller. « Je sais que certaines personnes sont inatteignables mais je me dois d'essayer, tu comprends ? Essayer de les faire revenir vers la lumière. » C'est naïf, enfantin. C'est Elanor. Si il n'y a plus de lumière alors que reste-t-il ? Une obscurité épaisse, une nuit éternelle. Un frisson la parcoure et elle laisse échapper un soupir fatigué. Elle écoute Beckett, les yeux fermés, un nœud se formant dans sa gorge, l'empêchant de répliquer. Elle savait bien, au fond, qu'il avait raison. Ce Lazare était puissant et dangereux. Il avait l'art des mots. Ses hommes et femmes le suivrait jusqu'à la mort. Ils étaient prêts à se sacrifier pour un seul homme et une cause. Dépassée par de telles idées, Elanor se sentait impuissante, perdue. Et si elle comprenait, voyait les limites, elle ne pouvait s'empêcher d'y croire encore. « Il y a toujours de l'espoir. » Elle rouvre les yeux, lève la tête pour observer Beckett. « On ne peut pas savoir sans essayer. » Personne ne la convaincrait du contraire.

Elle a un sourire triste pour Beckett. Elle s'en veut d'avoir été un fardeau toutes ces années, de ne pas avoir su être meilleure. Elle ne sait pas se battre. Encore aujourd'hui, elle se demande comment elle a survécu à la récente attaque. Sa main vient caresser la joue rugueuse de son compagnon, geste doux qui se veut apaisant, rassurant. « Non, Beckett. Tu as fait ce que tu devais faire. C'est une épreuve que je devais passer, je suppose. » Il y a peut-être toujours un Dieu quelque part. « Je ne veux juste pas perdre ma lumière. » Qu'elle avoue dans un murmure timide. Un peu perdue, toujours aussi effrayée, Elanor soupire.

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Beckett Wills
Olympians + le monde qui est le mien
Beckett Wills
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MessageSujet: Re: You must want to spend the rest of your life with yourself first (Elanor)   You must want to spend the rest of your life with yourself first (Elanor) EmptyMer 31 Juil - 10:08



Elanor Beckett
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Début avril


Elle se voulait rassurante dans ses paroles, pourtant les doutes qu'elle ressentait laissaient penser qu'elle ne s'entendait pas. Persuadée de pouvoir sauver tout le monde, même les cas désespérés, mais incapable de se rendre compte qu'elle ne s'était pas perdue. Il lui avait juste fallu du temps pour panser son traumatisme, et il lui en faudrait encore pour recouvrir les dernières parcelles de peau encore à vif. Beckett, pour cela, avait tout le temps du monde, s'était découvert une patience qu'il ne pensait pas avoir malgré sa nonchalance apparente. Elle trouvait même à apaiser les doutes du mécanicien dans sa détresse, trouvant toujours à faire passer les autres avant elle-même. « Peut-être, oui. » Beckett s'était imaginé les choses différemment, il avait toujours pensé qu'il serait là. Qu'il s'occuperait toujours de la chose lui-même, au fond, comme un super-héros réussissant toujours à sauver sa petite-amie en détresse en surprenant les méchants au dernier moment, attrapant leur bras juste avant que le couteau ne tranche la gorge. Et maintenant que l'inverse était arrivé, il ne pouvait s'empêcher de se dire que c'était cette façon de penser qui avait desservi Elanor, qui l'avait empêché de la préparer à la chose. Pourtant, maintenant que c'était fait, il fallait aller de l'avant. « Tu ne la perdras pas. » Il se voulait rassurant, se basant sur des certitudes qu'il pensait dures comme fer. « Je te le promets. » Elle en avait trop vu, depuis trop longtemps, pour changer, et le mécanicien pensait impossible que l’événement puisse affecter son être à ce point. La déstabiliser, oui, bien sûr, mais sans doute pour mieux la précipiter vers elle-même par la suite. Qu'elle se rende compte que tous les malheurs que le monde lui imposait ne pouvaient pas changer ce bout de personnalité qui la rendait si singulière ici. Beckett, lui, se contentait de lui laver ses mains pleines de sang avec l'eau de sa bonne conscience, de sa vérité. « Allez, essaye de dormir maintenant. » Il déposa un baiser sur son front, avant de la serrer un peu plus contre lui, comme pour la protéger des mauvaises pensées et des cauchemars qui se cachaient dans les recoins sombres de leur chambre.

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