Fermeture définitive de Influenza ! Worth holding on to [Whil] 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you
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 Worth holding on to [Whil]

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MessageSujet: Worth holding on to [Whil]   Worth holding on to [Whil] EmptyMar 15 Jan - 18:00

Worth holding on to.



« Désolé. »

Il s’excuse parce que le type vient de lui dire que « sans vouloir le commander, est-ce qu’il aurait l’obligeance de bien vouloir se magner le cul ». Carrément. Miles comprend qu’il ait mal mais le problème c’est que…

« Ca va te faire très, très mal.
- Pas grave. Go. »

Et qui plus est, il a besoin de se concentrer Miles, c’est pour ça qu’il prend son temps.

« A trois, ok ?
- Vas-y !
- Un. Deux. Trois. »

Et les mains pressent et appuient pour remettre l'épaule en place dans un crac sonore très vite étouffé par le hurlement de l'homme. Mais il est bref le hurlement. L'homme prend rapidement sur lui en soufflant et Miles lui adresse un regard compatissant. Il ne peut faire que ça alors qu'il repose doucement le bras tandis qu'il récupère le morceau de tissu qui était anciennement un drap pour pouvoir lui mettre le bras en écharpe. Et il déglutit. Puis après une hésitation, il choisit d’utiliser, comme si souvent il y a bien des années, une petite pointe d’humour pour essayer d’enjoliver un peu la suite qui ne va pas plaire au cavalier, il le sait.

« J’voudrais pas faire ma raclette, mais la soirée s’annonce pas super.
- Pourquoi ?
- Tu ne peux plus monter sur un cheval tant que ton bras est immobilisé et il faut vraiment que tu le laisses comme ça pendant une vingtaine de jours. Donc, il faut que quelqu'un ramène ton cheval et qu'on te ramène, toi. Je suis sérieux. » qu'il enchaîne très vite voyant le cavalier du Ranch ouvrir la bouche pour protester. « Faut m'écouter. C'est remis en place et les lésions autour de la luxation vont pouvoir cicatriser mais faut garder l'immobilisation sinon ça ne va pas guérir correctement et ça sera finalement plus long. Tu pourrais avoir des séquelles si tu ne m'écoutes pas. »

Et il est on ne peut plus sérieux Miles. Impossible de penser qu'il plaisante ou qu'à l'inverse il aggrave le tableau. Il donne les informations et il faut que le patient suive les conseils sinon, c'est à ses risques et périls et Miles préfère être honnête.

« Je reviens. »

Il se redresse et quitte la salle de soins pour se rendre jusque dans la pièce où sont gardés les médicaments. Clefs dans la serrure et le voilà qu'il va récupérer une boîte d'antalgiques. Porte refermée, verrouillée, vérifiée et il retourne auprès du cavalier au bras en écharpe et glisse la boîte d'antalgiques sur la chaise à côté du lit de l'homme.

« Quatre max par jour à six heures d'intervalle. Repose-toi.
- Merci.
- Je t'en prie. »

Un sourire de la part de Miles et il se redresse avant de jeter un regard circulaire, plutôt pas mécontent du travail des soignants ce soir et en ce début de nuit. Il se dit que ça aurait pu être bien pire, que finalement, certains auraient pu être plus grièvement blessés. Après s'être assuré que tout le monde est stable, Miles décide d'aller prendre l'air quelques minutes, parce qu'il va passer la nuit là, au cas où. Hors de question d'aller dormir. Certains blessés doivent être surveillés pendant la nuit et il s'est proposé parce qu'il refuse d'aller se coucher, de dormir alors que... Non. Il veut être utile. Il y tient. Il veut aider et dans un sens, il se sent un peu coupable de ne pas avoir été à la tour de guet au moment des faits. Il aurait pu aider lui aussi. Certes il était à l'infirmerie mais ce n'est pas pareil. Il jette un regard circulaire, souffle un peu et le calme lui fait monter les larmes aux yeux. Cet imbécile... Rassuré que les gens d'Olympia aient pu rester en sécurité malgré tout. Soulagé. Il s'assoit sur les marches et entreprend de se rouler une cigarette. Il prend son temps pour la fumer, la savoure (parce qu'il ne fume que rarement) et une fois la cigarette terminée, il retourne à l'intérieur de l'infirmerie afin de poursuivre sa garde pour cette nuit. C'est calme.Très calme. Il lit pour s'occuper, passe entre les lits de temps à autres pour s'assurer que tout va bien et le calme de l'infirmerie est soudain brisé par le bruit de la porte. Miles repose son livre et se redresse pour s'approcher de l'entrée et y voit l'un des siens dont il s'approche pour qu'ils puissent parler à voix basse pour éviter de réveiller les patients endormis.

« Une blessée arrive de la Carrière.
- Ah ?
- Elle a été blessée à la tête et elle a inhalé de la fumée alors ils préfèrent qu'elle soit prise en charge ici. Ils arrivent mais je voulais te prévenir histoire qu'on réveille pas les patients.
- C'est gentil pour eux. Tu n'as qu'à leur dire de venir directement, je vais lui préparer un lit et le matériel. »

Et sur quoi il va récupérer le plus discrètement possible pour ne pas réveiller ceux qui dorment le matériel : de quoi nettoyer, des quoi faire des points si jamais ils ne sont pas faits ou n'ont pas été faits correctement dans la précipitation, de quoi soulager aussi la gorge de la blessée qui doit être gonflée et même un peu douloureuse avec l'inhalation de fumée. Et il va devoir la surveiller de près tout en espérant qu'elle n'ait pas inhalé trop de fumée car cela peut être fatal.

« Miles. »

Le prénom est appelé à voix basse et il repose les compresses avant de se retourner. Et c'est là qu'il bloque. Parce que parmi les trois personnes qui se tiennent maintenant face à lui, il y a un visage qu'il ne pensait pas revoir. Whil. Il est figé Miles. Whil. La personne de la Carrière qui accompagne la blessée parle, sa voix parvient jusqu'à Miles mais ce n'est que lointain, des mots qu'il n'entend pas, ne comprend pas, parce que son esprit est presque en veille, focalisé qu'il est sur le visage de sa petite soeur. Une part de son esprit fait le lien entre le fait que Whil est la blessée qu'on lui amène, qu'elle a besoin de soins mais sur le moment... Sur le moment elle est sa petite soeur qu'il n'a pas vue depuis plusieurs années, qu'il espérait en vie sans pouvoir être certain qu'elle s'en était sortie. Elle s'en est sortie. Silence. Il pourrait sentir les regards des deux autres sur lui et sa soeur mais il n'a d'yeux que pour elle et rien que pour elle vers laquelle il s'avance doucement, le coeur battant soudain à tout rompre. Il en a la gorge sèche mais pas les yeux. Non. Les yeux, eux, s'habillent bien vite de larmes alors que bien malgré lui ses lèvres s'étirent en un sourire.

« Whil… »

C'est dit dans un murmure et d'une voix tremblante alors qu'il continue de s'approcher d'elle.

Elle.
A moins qu'il ne soit en plein rêve.


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MessageSujet: Re: Worth holding on to [Whil]   Worth holding on to [Whil] EmptyDim 20 Jan - 16:09



miles whil
« it's gonna be a long night »
La journée avait été dramatique. Catastrophique, même. Les qualificatifs péjoratifs ne manquaient pas.

Le marché avait été détruit. Leurs défenses avaient été attaquées et ébranlées. Des gens étaient morts, de la main d’infectés – ou d’autres, bel et bien vivants mais sûrement pas armés d’intentions nobles. Sa sœur avait frôlé le pire de très près et surtout, elle ne pouvait rien faire pour rétablir la paix mise à mal – elle ne pouvait physiquement pas les aider. Parce qu’elle était blessée, parce que son état n’était guère stable et qu’elle ne pouvait pas rester à la Carrière dans cet état plus longtemps. Ils avaient perdu beaucoup dans cette bataille insensée mais leur vulnérabilité ne serait pas pansée en une nuit et au vu de son état de faiblesse avancée, Rayna avait jugé primordial de pouvoir s’assurer que ses constantes étaient à minima stabilisées avant d’envisager une sortie de la Carrière direction Olympia. Leurs alliés étaient autrement plus qualifiés pour s’occuper des plus graves blessés et ils avaient déjà fort à faire avec les nombreuses victimes de leur camp. Pas besoin d’en rajouter d’autres inutilement.

Le haut de son crâne enturbanné dans un linge propre, la soigneuse fut donc emmenée par son escorte composée de deux Carrières – une autre soigneuse et un raider. La jeune fille ne vit pas vraiment défiler le trajet, absente bien que l’on s’assurait de vérifier régulièrement que Whil ne s’endormait ni ne montrait le moindre signe d’inquiétude.

Lorsqu’ils arrivèrent aux portes du domaine de Peyton Yates, ses deux autres camarades la soutinrent une fois le pied à terre jusqu’à son. Les voix parlaient mais elle n’en écoutait pas un mot, le regard vitreux et la fatigue alourdissant tous ses membres. Epuisée mais toujours consciente, la brune n’avait qu’une seule hâte : pouvoir s’allonger et fermer les yeux, peu importe où elle atterrirait. Et elle y aspirait de toutes ses forces, ce qui lui donna le supplément d’énergie nécessaire pour pouvoir accélérer le pas et arriver au poste d’infirmerie auquel on semblait les attendre. Ses yeux ne s’émerveillèrent même pas de voir à disposition les installations bien plus performantes et qualitatives présentes dans la pièce, pas plus qu’ils ne s’attardèrent sur les visages. Deux yeux bleus la fixèrent et elle se surprit à s’y raccrocher, le visage qu’elle contempla en silence comme seul point net au milieu de ce flou artistique d’inconnus. « Je suis morte, c’est ça ? » Envoyée dans une dimension supérieure – pas l’Enfer contrairement à ce qu’elle avait toujours craint depuis qu’elle s’était éloignée du chemin de piété qu’elle aurait du s’escrimer à suivre -, était-ce donc la vision de Miles qui l’accueillait au paradis ou Dieu seul savait où ? C’était ça, elle était morte durant le trajet ? La brune, hébétée, continua de balbutier. « Ou c’est ma tête qui délire ? » Il ne pouvait pas y avoir d’autres solutions. Cette journée ne pouvait pas se finir d’une autre façon.

Pourtant la silhouette familière s’était avancée jusqu’à elle et lui répondait. Le souci du détail de son esprit défaillant était impressionnant ; ou bien il y avait véritablement un monde après la mort. Elle tendit ses doigts jusqu’à toucher l’avant-bras du médecin. « M-miles » qu’elle répondit, incapable d’articuler autre chose alors que sa main serra son poignet et qu’elle comprit. Elle n’était pas morte, elle n’était pas en train d’halluciner, elle était tout bonnement en train de revivre les exactes sensations qu’elle avait ressenti lorsque quelques semaines plus tôt, Lucy avait refait surface. « Tu as réussi. C’est pas vrai. » Miles avait survécu aux Jackals. Les mots de sa sœur aînée étaient justes : si elles avaient parvenu à s’en sortir, nul doute que leurs trois autres frères en avaient fait de même. Médecin à Olympia, Jo devait être fière de lui. Jo. Où était-elle ? « Est-ce que… » Sa question se perdit alors que la douleur la reprenait, son équilibre vacillant. « Excusez-moi de vous couper, je suis sûre que vous avez des tas de choses à vous dire mais là il faut qu’on agisse. »
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MessageSujet: Re: Worth holding on to [Whil]   Worth holding on to [Whil] EmptyMar 29 Jan - 20:26

Worth holding on to.



Si elle est morte ? Non. Ou lui l’est aussi mais dans ce cas, la mort est douce et agréable. Puisqu’il peut la retrouver. Mais non, elle n’est pas morte et il n’est pas mort non plus. Elle se demande finalement si elle délire et il y a de quoi. Lui aussi pendant un instant il s’est demandé mais il a rapidement réalisé qu’il s’agit de la réalité, de sa réalité, de leur réalité et comme elle est douce au milieu du chaos cette réalité. Cette réalité dans laquelle Whil a ce geste vers lui. Elle tend la main, ses doigts viennent frôler l’avant-bras de Miles et ce contact lui fait hérisser les poils sur la peau tant il ne songeait plus vraiment pouvoir y goûter un jour. Tant il ne songeait plus vraiment à jamais pouvoir retrouver Whil. Alors il sourit de plus belle Miles, à travers ses larmes il sourit tellement qu’il pourrait presque s’en faire mal à la mâchoire. Il est si heureux. Il ne pense plus, pour le moment, à la raison de la présence de Whil, il n’est plus le médecin qui doit s’occuper d’une blessée. Il est juste un frère qui retrouve sa sœur si longtemps espérée. Il murmure simplement « Oui… » quand elle prononce son prénom. Oui c’est lui. Avec quelques années supplémentaires et un peu plus de barbe qu’auparavant et un regard sans doute un peu plus sombre, un peu plus éteint mais c’est lui. La main de Whil serre son poignet et il s’approche un peu plus encore, venant à son tour se saisir de sa main. « Grâce à toi… » qu’il répond dans un murmure quand elle relève le fait qu’il ait réussi. S’il est vivant, aujourd’hui, c’est parce qu’elle a fait diversion, parce qu’elle a ce courage immense de se sacrifier pour qu’il puisse s’enfuir avec leur mère. Parce qu’il a cette pensée pour elle son cœur se serre. Whil ne sait pas. Elle ne sait pas… Miles sent que son visage se tord un peu sous la douleur alors que Whil commence à poser une question mais elle ne finit pas sa phrace, chancelant soudain sur ses pieds, perdant un peu de son équilibre. Miles bat des paupières en réalisant, en se souvenant. La personne qui accompagne Whil le lui rappelle de toutes les façons.

« Pardon. » qu’il dit rapidement avant d’user de sa main libre pour s’essuyer le visage. Il prend une profonde inspiration et parvient à se reprendre parce qu’il doit redevenir le médecin là. C’est vital. « Je m’en occupe, c’est bon. » qu’il assure en s’approchant un peu plus de Whil pour la prendre dans ses bras et l’aider à marcher mais on a du mal à la laisser et Miles n’apprécie pas. Avec une assurance alors, que Whil ne lui connaît pas, il jette un regard incisif à la personne qui tient encore Whil. « J’ai dit que je m’en occupe. C’est ma sœur. Je la tiens. Je m’en occupe. » qu’il repète une seconde fois la mâchoire soudain crispée. C’est sa sœur oui et il est hors de question qu’on l’empêche de s’occuper d’elle. « Allez viens t’allonger. » qu’il dit à Whil avec douceur quand on la lâche enfin, alors qu’il passe un bras autour de sa taille pour l’aider à avancer. Heureusement, le lit préparé pour elle n’est pas loin et ils y parviennent très vite, le silence étant ponctué simplement de leurs respirations respectives. Arrivés au niveau du lit, il aide Whil à s’y installer. « Je vais m’occuper de toi. » qu’il lui assure avec douceur alors qu’il redevient le frère en même temps que le médecin, alors qu’il la dévore des yeux. Il doit faire un sacré effort pour ne pas se remettre à pleurer. Il vient poser ses mains sur les joues de Whil, l’embrasse avec tendresse sur le front avant de se reculer en soufflant un peu, essayant de garder le cap. « Il faut que je vérifie ta gorge d’abord. » puisqu’elle a inhalé de la fumée. Il se saisit de la petite lampe. « Ouvre la bouche s'il te plaît. » Quand elle s'exécute, il éclaire l'intérieur de sa gorge et soupire de soulagement en voyant qu'il n'y a aucune trace des fameuses inhalations de fumée et ça, c'est déjà une très bonne nouvelle. Il sourit un peu. « Y'a rien c'est bon. » Il en profite pour vérifier les pupilles qui là encore sont normales puis repose la lampe avant de placer son index devant Whil. « Tu suis mon doigt ? » De droite à gauche. De gauche à droite. De haut en bas. De bas en haut. Et elle suit. Elle a l'air épuisée, mais elle suit. « Super. Je vais regarder ton crâne. » Et alors qu'il a enfin accès à la blessure il grimace un peu. Il ne dit rien mais la plaie n'est pas belle à voir. Il va devoir tout reprendre, la nettoyer comme il faut, peut-être même couper quelques cheveux pour avoir une meilleure visibilité pour ensuite faire les points. Il palpe un peu autour de la blessure et il sent Whil se crisper. « Désolé, ça a dû taper très fort. » Et il est inquiet soudain Miles : elle pourrait bien avoir un hématome intra crânien qu'il ne le saurait pas. Ils n'ont aucun moyen de le voir. Il pourrait prétendre que ce n'est pas le cas mais les mensonges, surtout dans de tels cas... « Va falloir te garder un peu ici pour te surveiller parce que tu pourrais avoir un hématome intra crânien et bon, comme le type qui s'occupe de faire les scanner est en grève bah... » Une petite touche d'humour, comme à son habitude. Certaines choses ne changent jamais. « Mais ça va aller. Je vais veiller sur toi. » Une promesse faite parce qu'il n'a pas pu ni su veiller sur elle avant. Maintenant il peut et il va le faire. « Je vais nettoyer ta plaie. » Et il s'y met. Il sait que ça doit lui faire mal mais il le fait. « Est-ce que ça va ? En dehors de tout ça, je veux dire, est-ce que ça va ? Tu vas bien ? »

Très clairement, il veut savoir si dans sa vie, ça va.


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MessageSujet: Re: Worth holding on to [Whil]   Worth holding on to [Whil] EmptyDim 3 Fév - 19:24



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« it's gonna be a long night »
Alors qu’il la rattrapait pour la soutenir, elle voyait de plus près les larmes de son frère, le sourire qui illuminait son visage vieilli par la fatigue et par quelques rides. Mais il était en bonne santé, il était vivant et elle pouvait reconnaître ce soulagement, cette exacte libération qu’elle avait vue sur le visage de Lucy lorsque leurs chemins s’étaient entrechoqués à Stonebriar. Whil aurait voulu le serrer dans ses bras, lui parler de tellement de choses, mais ils n’étaient pas seuls et surtout le temps leur était plus précieux qu’elle ne voulait l’admettre.

On les rappela d’ailleurs à l’ordre. Et il était spontané et incroyablement normal que Miles s’interposa pour s’occuper d’elle. L’entendre dire « c’est ma sœur » la rendait plus heureuse et fière qu’elle n’aurait du mais c’était sa vraie famille qui parlait et qui, maintenant qu’elle se reconstruisait peu à peu, prenait le pas sur celle qui l’avait accueillie en son sein. Les deux accompagnants de la Carrière s’écartèrent pour laisser l’Olympien agir et, bien qu’ayant reçu des ordres, ne restèrent pas bien éloignés de leur camarade de clan. Malgré l’alliance, le drame qu’ils venaient de vivre au marché les avait bouleversés et forçait en eux à une espèce d’instinct de protection, comme si plus personne n’était tout à fait digne de confiance après ce qui venait de se produire. Pourtant il n’y avait rien à craindre d’Olympia et ce n’était certainement pas eux qui les mettraient à mal.

La frêle charpente de la soigneuse s’allongea sur le lit le plus proche d’eux, la voix apaisante de Miles la guidant dans cet étrange moment de flottement irréel. C’était exactement comme quand leur mère siégeait à leur chevet lorsqu’ils étaient malades. Les mêmes gestes précis et affirmés, les mêmes attentions douces, la même impression de réconfort et de sécurité. Whilelmina obéit docilement, ouvrit la bouche quand il le fallait, suivit du regard l’index de Miles quand celui-ci le lui demanda, dégagea de la main sa chevelure pour laisser apparaître la méchante blessure qui amochait son crâne. Elle ne fit pas semblant d’endurer la douleur sans sourciller, trop fatiguée pour pouvoir prétendre à une quelconque mascarade. La nuit était bien avancée, ils étaient tous éprouvés et Whil voulait juste être sûre qu’elle n’allait pas stupidement perdre la vie pour pouvoir profiter un peu plus de la présence nouvelle de son frère.

Ses yeux bleus se posèrent sur lui, touchée par l’empathie de celui qui s’en voulait à tort. Il ne pouvait être coupable de crimes qu’il n’avait pas commis, et la benjamine de le rassurer d’un doux sourire – il n’y pouvait rien, et il le savait. Ce n’était pas de son fait si des cinglés avaient fait exploser une bombe, si elle s’était trouvée là au mauvais endroit au mauvais moment. Tout ne pouvait pas toujours être contrôlé.

Elle acquiesça sagement face aux mots du médecin qui se voulait farceur pour l’éloigner de l’inquiétude et des risques qui les guettaient. « Il n’est pas assez payé j'imagine, comme tout membre du personnel hospitalier ? » Elle tenta l’esquisse d’un sourire espiègle, un peu raté mais bien essayé. Les blagues de son frère aîné étaient toujours du même niveau, et elles réussissaient encore à lui arracher un rire même avec le cerveau coincé dans un étau. Un miracle, sinon un talent inné chez lui, toujours aussi solaire – l’épidémie n’avait pas réussi à lui ôter cette chaleur. « Merci. » murmura t-elle tout bêtement, ne sachant pas si elle lui était seulement redevable du temps qu’il consacrerait à la remettre sur pied ou d’être réapparu après toutes ces années.

Whil tourna la tête, offrant la plaie à la vue et aux mains de Miles qui sortait déjà son matériel de désinfection. Inconsciemment, sa main se crispa le long de son corps, ses phalanges repliées jusqu’à planter ses doigts dans sa paume. Le poing compact ne se desserra pas tandis qu’il finissait de soigner la plaie et la jeune fille, les yeux fermés, tentait de donner le change en répondant à sa question tant bien que mal – ne pouvant pas retenir les quelques larmes de douleur qui humectaient ses joues. « A part le trou dans ma tête ? » Elle étouffa un rire nerveux avant de souffler. « Je suis tellement contente … Je pourrais presque remercier ceux qui ont fait ça, c’est grâce à eux si je te revois. » Les fous qui avaient fait sauté le marché de la Carrière lui auraient donc permis de retrouver la trace d’un frère ? C’était ça, la leçon à tirer de ce triste jour de discorde ? Oui, peut-être que cette loi de la régression vers la moyenne existait réellement. A chaque négation son lot de positif pour revenir à l’équilibre. Les bonnes nouvelles se faisaient rares ces derniers temps cependant, bien que lorsqu’elles tombaient, elles étaient au-delà des espérances de la brune – d’une Jennings, ils passaient à trois.

Peut-être quatre. Qui sait. Lui, en fait. Il le savait, et il pouvait le lui dire, il suffisait qu’elle le lui demande. « Miles … » Où est maman ? qu’elle brûlait d’envie de demander comme l’enfant égarée à la recherche de la présence maternelle. Mais quelque chose coinçait dans sa gorge, quelque chose qui l’empêchait de poser cette question pourtant naturelle et logique. La dernière fois qu’ils s’étaient vus, il était parti avec elle. Protéger Jo était devenu son devoir au moment exact où Whil avait sciemment choisi de s’offrir en appât. « Lucy est en vie. »
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