Fermeture définitive de Influenza ! things we'll never see again | nino 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you
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 things we'll never see again | nino

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Fran Swanson
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MessageSujet: things we'll never see again | nino   things we'll never see again | nino EmptyDim 20 Jan - 18:11



Nino Fran
« Things we lost to the flame »
Un pas après l’autre, Fran continuait sans se presser. Elle aurait voulu aller plus vite mais à chaque fois qu’elle se précipitait, rapidement sa cheville la ramenait à la raison. Et elle avait beau s’efforcer de garder un air impénétrable, il y avait toujours des limites à son seuil de tolérance à la douleur. Rien ne servait de courir, tout arrivait toujours à point, disaient les littéraires.

L’auto-rééducation dans laquelle la Crimson s’était engagée corps et âme avançait. Au départ ça n’avait eu l’air de rien mais chaque jour elle avait fait des efforts bien plus conséquents et la voilà qui pouvait aujourd’hui parvenir à se promener fièrement dans le domaine sans personne. Bien sûr il y en avait toujours pour la charrier et lui rappeler – plus ou moins gentiment – qu’elle restait pour l’heure parfaitement handicapée et inutile. Cela dit elle l’avait un peu cherché : à force de faire chier les autres, le boomerang lui revenait en pleine tête maintenant qu’elle était en mauvaise posture. Au fond, elle s’en foutait pas mal parce qu’elle savait bien qu’elle était capable de courir, de remonter à cheval et de faire tout ce qu’elle faisait avant. Ce n’était juste qu’une question de temps, beaucoup trop de temps à son goût mais les avis médicaux que la cavalière avait eus à force d’acharnement et d’insistance s’étaient tous rejoints là-dessus.

Et quand la patience n’était pas innée, il ne restait plus qu’à la travailler. Alors non, pour l’heure Francesca Swanson n’était pas au meilleur de sa forme et si elle avait fait la course avec la viande soûle du ranch, elle n’aurait sûrement pas terminé sur le podium. Mais ce n’était que temporaire et c’était tout ce qu’elle devait se dire. Et même toute nue et sur un pied, elle irait toujours cent fois plus loin qu’eux et leur risible compagnie de crétins, qu’elle songea avec hargne en resserrant sa poigne sur la béquille de fortune qui ne la quittait plus.

En attendant, l’après-midi était déjà bien avancée et elle n’en pouvait plus, sa jambe commençant à fourmiller sévèrement. Elle décida qu’aujourd’hui avait été assez intense comme ça. Retour à la maison et surtout au calme. Un coup d’œil à sa cheville bien protégée et elle fit demi-tour pour trottiner jusqu’à chez elle. Un dernier détour du côté de Lamborghini et elle pourrait se renfermer chez elle sans qu’on vienne l’emmerder pour quoi que ce soit.

Du moins avait-elle prévu de ne pas avoir de visite – planning bien trop solitaire pour la jeune femme qui n’aimait guère les ambiances trop calmes. Pourtant alors qu’elle s’approchait des premières habitations du Ranch et qu’elle approchait plus spécifiquement de sa piaule, elle distingua parfaitement que quelqu’un était planté devant sa porte. La mécano pouvait reconnaître ces boucles brunes à dix mètres sans problème, et l’ombre d’un sourire furtif tordit ses lèvres. A sa façon hésitante de toquer à la porte, puis de jeter un œil par delà l’interstice pour espérer voir un peu de lumière ou une présence humaine quelconque, Nino lui faisait penser à un gamin un peu timide qui n’osait pas déranger. « Tu cherches quelqu’un ? » Fran se voulut la plus neutre possible, son expression se voulant si indéchiffrable que le mineur ne pouvait pas prédire s’il avait une fois de plus plongé la cavalière dans une colère noire ou si elle était d’humeur à discuter. « Laisse tomber, il paraît que la nana qui vit là est pas commode. » Il avait sa réponse, finalement la blonde n’était pas toujours exécrable.

L’attèle et la béquille en disaient long et Fran aurait bien voulu les faire disparaître pour ne pas encore plus donner cette impression de pitié et de miséricorde que certains n’arrivaient pas à cacher. Pas vraiment à l’aise avec tout son accoutrement et habituée à plutôt bomber le torse et faire la fière, la blonde prit la parole pour aller au-devant des questions probablement gênantes. « Je revenais de ma petite sortie du jour. » Un aller-retour jusqu’aux écuries et suffisamment de marche pour se rendre près des champs et des récoltes. Ca ne semblait pas être le bout du monde mais avec une cheville en rémission, c’était déjà pas trop mal. Elle s’en persuadait en tentant d’étouffer la voix méprisante qui lui faisait remarquer qu’elle avait acquis la même condition physique que son père. Et parce qu’elle pressentait que le restant de sa soirée allait s’assombrir si elle s’isolait, la jeune femme ouvrit la porte de son cabanon et fit un petit signe de tête à Nino. « Tu veux rentrer ? » Il n’avait pas fait toute cette route pour repartir, bien que Fran supposait qu’il n’était pas juste passé pour la voir. Logique.
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Nino Weaver
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MessageSujet: Re: things we'll never see again | nino   things we'll never see again | nino EmptyVen 25 Jan - 20:26



+ Une fois la visite faite aux quelques miners sur place, Nino traversait doucement le campement du ranch, à la recherche d’une caravane en particulier. Même si la plupart des roulottes se ressemblaient, l’éclaireur disposait d’un sens de l’orientation assez bon pour se souvenir d’une route emprunté quelques semaines plutôt, quand il avait déposé Fran après une profonde blessure à la cheville. Après ses quelques jours de convalescence à la mine, la cavalière avait finalement été rapatrié chez-elle, par la même personne qui l’avait trouvé dans la forêt. Pas du genre à faire les choses à moitié, le brun s’était occupé du mieux qu’il pouvait d’elle et au moins lui apporter un peu de compagnie sous terre. Cela faisait déjà un mois qu’il n’avait pas revu la blonde, si bien que lorsqu’une mission pour le ranch s’était annoncée, il avait sauté sur l’occasion. Passer prendre des nouvelles ne pouvait pas faire de mal, même s’il restait incertain sur la réaction de la plus jeune. En effet, même si leur relation se portait un peu mieux aujourd’hui, ils gardaient leurs embrouilles et leurs disputes, qui jusqu’ici lui avait valu plus d’une insulte. Néanmoins, il en fallait plus pour lui donner envie de rentrer chez-lui, si bien qu’une fois devant la bonne porte, il n’hésita pas une seule seconde pour frapper.

Comme aucun mouvement ne semblait émaner de l’intérieur, l’éclaireur soupira légèrement, un peu déçu de peut-être raté la blonde. Cependant, c’était sans compter sur l’arrivée soudaine de Fran, qui rentrait visiblement chez-elle après une petite promenade quotidienne. Encore coincée avec des béquilles de fortunes, la mécano paraissait bien moins farouche, mais il savait qu’il valait mieux se méfier. Néanmoins, la crimson ne s’empressa pas de le critiquer, ce qui indiquait plus ou moins  à l’éclaireur qu’elle était plutôt contente de le voir. Après une touche d’autodérision bienvenue, le brun haussa doucement les épaules avant de sourire gentiment. « Des fois, elle peut-être sympa. » Si l’époque de la maison dans la forêt commençait quelque peu à dater, il se souvenait assez bien de ce qu’il appréciait chez la jeune femme pour la qualifier de sympa. Bien sûr, il préférait ne pas trop s’attarder dessus, de peur de se prendre une remarque fracassante. « Ca va mieux ta cheville ? » Au final, l’état de la jeune femme était la véritable raison de sa présence au ranch, alors inutile de tourner autour du pot.

Visiblement partante pour faire la conversation, Fran l’invita même à rentrer dans sa caravane, afin de prendre un peu le temps. Une invitation qu’il accepta rapidement, ravie à l’idée de pouvoir se détendre un peu les jambes lui aussi. Après une journée  cavaler dans la nature, il savait apprécier le simple plaisir de pouvoir s’assoir sur une chaise, même de mauvaises factures. Néanmoins, il n’allait pas se plaindre de trop marcher devant l’invalide, qui devait sûrement devenir folle à tourner en rond chez les Rhodes. « Pas trop long les journées au ranch ? » Il se doutait parfaitement de la réponse, mais il se voyait mal ne pas poser la question à celle qui l’accueillait chez-elle. Une fois dans la caravane, il lui proposa son aide pour s'asseoir à la table, afin de soulager un peu sa cheville.
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MessageSujet: Re: things we'll never see again | nino   things we'll never see again | nino EmptyDim 27 Jan - 19:37



Nino Fran
« Things we lost to the flame »
Pour être entièrement sincère avec lui, Fran aurait du expliquer que cela faisait des semaines qu’elle n’avait pas eu le bonheur de pouvoir chevaucher Lambo et qu’en conséquence, elle était d’une humeur on ne peut plus similaire à des montagnes russes. Qu’elle avait passé les quinze premiers jours à se traîner péniblement dehors pour faire dix mètres et qu’incliner son pied ne serait-ce que de cinq millimètres pour tenter de l’étirer avait relevé de l’exploit surhumain. Et qu’enfin, si elle avait du mal à dormir la nuit, elle devait surtout les passer seule. Mais si elle pouvait volontiers expliquer certains aspects de sa convalescence, d’autres n’étaient pas forcément nécessaires à décrire au brun. La cavalière se contenta d’une réponse lapidaire, histoire de ne pas non plus verser dans le pathos. Elle n’avait pas non plus perdu l’usage d’un membre, et heureusement. « On fait avec. »

La Crimson allait s’asseoir lorsque l’autre s’approcha pour l’aider à s’installer et à se débarrasser de sa béquille. « C’est – » Elle eut un geste instinctif de recul, sur le point de le repousser un peu brutalement ou de se dégager de son aide, obsédée par la pensée constante qu’elle était parfaitement apte à se débrouiller toute seule. Fran n’était pas une faiblarde et ce n’était pas une blessure qui changerait la donne. Mais si sa réaction première était en accord avec son principe d’indépendance, elle ne pouvait néanmoins plus vraiment jouer sur ce tableau avec le mineur. « Ca va aller, Nino. » tempéra t-elle donc seulement de sa voix la plus calme et aimable possible. Elle faisait des efforts qui n’étaient probablement rien en comparaison de ce que le commun des mortels pouvait faire, mais la tentative de se montrer sous un jour moins sauvage était là et c’était en soi un progrès pour elle. Enfin en position de reposer sa cheville, la blonde ne masqua pas son aise et allongea sa jambe pour pouvoir appuyer son pied contre la chaise la plus proche d’elle.

La question suivante de l’éclaireur provoqua chez elle un demi-rire un brin désabusé. « Disons qu’après avoir réparé tout ce que je pouvais, je vais devoir casser des trucs pour m’occuper. » Elle n’avait jamais été aussi productive et efficace que depuis qu’elle était physiquement cantonnée à son poste. Les autres résidents du Ranch pouvaient enfin espérer revoir tous leurs bibelots et machines en état de fonctionner maintenant qu’elle avait tout le temps pour les décortiquer. Au moins tant qu’elle avait les mains occupées par des clés à mollette, des vis ou de la soudure, elle ne pensait pas à tout ce dont sa fracture la privait. Maigre récompense, elle était même parvenue à remettre sur pied le moteur d’une vieille bécane toute rouillée qui lui avait fait de la résistance depuis un mois. « D’ailleurs si t’as des trucs défectueux hésite pas, hein, vraiment. Sinon je crois que je vais devenir cinglée avant la fin de l’année. » Elle en plaisantait sans vraiment cacher qu’il y avait un fond de vérité là-dedans, et finit par détourner le regard subrepticement pour le poser sur son attelle.

Sa cheville lui démangeait mais la mécano prit le soin de ne rien laisser transparaître, s’escrimant à tenir une conversation avec l’homme qui avait eu l’attention de passer la voir pour prendre de ses nouvelles. Mikh aurait été là qu’il ne se serait pas privé de larges commentaires vaseux et de coups d’œil insistants mais dieu merci, il n’était pas là – ou alors espionnait-il seulement sa voisine de sa roulotte. Elle aurait bien été tentée de vérifier en jetant un œil par la vitre de son cabanon mais Nino se serait sûrement posé des questions et puis elle avait autre chose à penser que Mikhaïl à cet instant. « Et toi ? T’avais une affaire dans le coin je présume ? » Le passage de Weaver au Ranch n’était pas franchement anodin, malgré l’alliance avec la Mine. Ceux-là ne sortaient pas souvent de leur trou sans raison.
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MessageSujet: Re: things we'll never see again | nino   things we'll never see again | nino EmptyMar 29 Jan - 21:06



+ Indépendante et surtout soucieuse d’avoir l’air faible, Fran refusait sans surprise son aide pour s’installer. Un refus qu’il ne releva pas, conscient que cela ne devait pas être agréable de passer pour une invalide. Néanmoins, le brun ne regrettait pas de lui avoir proposé, soucieux de bien faire quand même. Une fois installé en face de l’hôte, l’éclaireur retira doucement sa veste, histoire de se mettre un peu plus à l’aise dans la petite habitation de la cavalière. Sans même qu’elle n’ait besoin de répondre, Nino savait à quel point elle devait tourner en rond à cause de sa blessure, et comprenait sa frustration face au manque d’activités. Malheureusement pour elle, l’éclaireur n’avait rien ramené pour l’occuper un peu et doutait même d’avoir besoin de ses services. Hormis quelques affaires sentimentales, le brun ne possédait aucun objet mécanique, si ce n’est peut-être son arme à feu dont les armuriers s’occupaient déjà à la perfection. « Je note, je note. » Si jamais il cassait quelque chose, il pensera sans aucun doute à elle, même s’il l’imaginait déjà en train de réclamer quelque chose en échange.

Même si elle se montrait plus sympathique que par le passé, l’ancien moniteur de snowboard n’oubliait pas pour autant son caractère bien trempé. Au moindre faux pas, la crimson pourrait lui exploser au visage et ainsi ressortir toute cette haine qu’elle semblait avoir alimenté contre lui. Cela dit, comme elle se montrait chaleureuse, l’éclaireur ne chercha pas les embrouilles et se contenta de discuter le plus naturellement possible. « Oui, je passais prendre des nouvelles de quelques miners qui travaillent sur vos terres. » Son rôle d’éclaireur et de conseiller l’amenait régulièrement aux portes du ranch, ce qui ne le dérangeait aucunement d’ailleurs. S’assurer que les membres de son groupe présents sur les lieux ne manquaient de rien l'intéressait vivement, lui qui rêvait d’une communauté soudée. Si l’ambiance à la mine n’était pas vraiment au beau fixe, Nino gardait espoir, persuadé que tout cela ne serait qu’une mauvaise période à surmonter.

Tout comme Fran, la mine devait prendre le temps qu’il fallait pour se remettre debout, et malheureusement Nino ne pouvait rien faire de plus qu’attendre. A défaut de pouvoir rendre d’avantage service à son groupe, le miners tentait le coup avec la blonde, qui ne semblait pas mécontente d’avoir un peu de compagnie. « Puis je voulais prendre des nouvelles de la pire patiente du monde. » Dans un sourires sympathique, il posa ses yeux sur la jambes de la plus jeune, soucieux de savoir comment cette plaie s’était soignée. En plus d’une cicatrice, elle devait écoper d’une sérieuse douleur qui devait lui miner le moral. Loin d’être médecin, Nino ne pouvait pas lui apporter une grande aide, si ce n’est un peu de soutien et de chaleur.
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MessageSujet: Re: things we'll never see again | nino   things we'll never see again | nino EmptyDim 3 Fév - 22:30



Nino Fran
« Things we lost to the flame »
Pire patiente au monde. « Rien que ça. » Elle ne chercha pas à se défendre ou à protester : elle savait bien qu’elle avait mérité ce statut après son comportement infect avec le médecin de la Mine. Comportement lié à la fois à la douleur transcendante qu’un os fracturé pouvait naturellement induire, mais aussi à la méfiance caractéristique de la jeune femme aux faux-airs de matou sauvage. Sourire aux lèvres elle ne se démonta pas le moins du monde, loin de se vexer pour quelque chose d’aussi dérisoire. « Y a une remise de médaille pour ce titre ? Une récompense, un trophée ? » Qu’elle n’ait pas subi tout ça pour rien ; elle aurait au moins pu obtenir une gratification pour s’être montrée aussi pénible et irritante.

Puisqu’il avait fait le déplacement pour son clan et pour elle, la jeune femme se sentit inexplicablement satisfaite. C’était un peu con, comme sensation, et Fran n’en souriait pas non plus comme une idiote de toutes ses dents, mais elle devait l’avouer : être le point central de l’attention des autres était typiquement le genre de sensation grisante qu’elle aimait éprouver. Après une journée aussi harassante que la leur, ils avaient bien le droit à un petit remontant. La jeune femme joignit ses mains, frottant ses paumes avec impatience. « Tu mérites bien un ravitaillement, puisque tu viens faire ton acte de charité mensuel. » Elle se leva pour aller chercher à boire – prenant la précaution de poser doucement son pied au sol pour ne pas réveiller la douleur qu’elle sentait latente. A en juger par la sensibilité de sa jambe, la mécano pressentait qu’elle avait légèrement abusé et surestimé son endurance. Elle vérifierait l’état de sa blessure plus tard, n’ayant aucunement l’intention d’aller jouer les pleureuses sous le nez de Nino. Si lui était bien du genre à dire que ça ne le dérangeait pas, elle ne voulait pas rentrer dans ce schéma-là où il serait toujours là pour la voir au pire de sa forme.

Une fois la bouteille de bourbon à la cannelle sortie de son coffre – c’était ce qu’elle avait de plus acceptable à servir à son hôte pour ce soir -, la blonde s’arma de deux verres un peu haut qu’elle attrapa en se hissant. Le retour à la terre ferme se fit un peu trop brusque, sa jambe faiblissant au premier pas qu’elle fit en direction de la table. La jeune femme en lâcha un des deux récipients qui vint s’éclater par terre avec fracas. Une pluie de verre brisé, comme si ça ne suffisait pas à encore plus appuyer sur le fait qu’elle avait un mal de chien et qu’elle n’était pas foutue de se déplacer chez elle sans risquer la chute. « C’est rien. » marmonna une Fran légèrement gênée d’être aussi empotée physiquement. « Ca revient, des fois. Quand je … » Elle se retourna pour prendre un autre verre et mordit sa lèvre – une autre douleur ailleurs l’empêchait de penser à celle de sa putain de cheville. « Force un peu. » acheva t-elle du bout des lèvres. Elle évita d’un pas les morceaux cassés, posant le tout sur la table avant de soupirer, lâchant une blague pour balayer avec une désinvolture parfaitement feinte l’embarras. « De toute façon, ce verre était particulièrement moche. »

Elle s’accroupit pour ramasser un à un les débris, évitant soigneusement de se couper – parce qu’à ce stade, ce n’était plus être maladroite mais carrément suicidaire. « Et alors qu’est-ce qu’ils font dans nos champs, alors, tes p’tits mineurs ? » Non, faire la conversation alors qu’elle la jouait Cendrillon à trois mètres du miner n’était pas du tout dérangeant. Vraiment, elle ne se sentait absolument pas gourde. Et surtout, surtout, elle n’avait absolument pas envie de beugler et d’arracher son attelle instantanément.
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MessageSujet: Re: things we'll never see again | nino   things we'll never see again | nino EmptyJeu 7 Fév - 14:33



+ Récompenser le pire patiente n’avait pas vraiment de sens, mais s’il le pouvait, Nino lui remettrait automatiquement la médaille. Un prix qui collait parfaitement à la plus jeune, qui avec son caractère de chien possédait une certaine réputation. « Si je trouve une médaille, je te l’offre. » En se promenant vers une petite ville, l’éclaireur devrait facilement trouver ce genre de babioles, qui à l’occasion pourraient servir de cadeaux pour la cavalière. Une boutade qu’il garda dans un coin de sa tête, incertain d’avoir réellement l’occasion de la faire dans le futur. Pour le moment, ils se contenteront d’un verre pour discuter un peu, histoire de rentabiliser un minimum le trajet de brun. Plus chaleureuse qu’il ne l’aurait imaginé la cavalière s’activait à lui servir de quoi se désaltérer, cherchant dans ses placards deux verres et une bouteille. Du coin de l’oeil, Nino observait la blonde, soucieux de la voir solliciter autant sa cheville. Si elle ne faisait pas attention, la blessure pourrait mal se remettre et ainsi provoquer des douleurs régulières. Prendre soin de soi pouvait paraître stupide dans un monde comme celui-ci et pourtant, cela pouvait faire la différence dans des situations critiques. Loin d’être parfait, le brun avait lui aussi déjà négligé une blessure à l’épaule, et en payait encore le conséquences aujourd’hui. Si la douleur restait la plupart du temps supportable, elle n’en n’était pas moins désagréable et gênante, demandant plus d'énergie à l’ouvrage.

Comme il s’en doutait, le fait de mettre sur pointe des pieds tirait sur les muscles de la blonde et alors qu’elle retournait vers le sol, une faiblesse lui fit pousser un grognement. Un des verres qu’elle tenait dans ses mains s’explosa contre le sol du cabanon, dans un bruit clinquant. Inquiet, Nino se releva automatiquement de sa chaise pour l’aider, tandis qu’elle faisait comme-si de rien n’était. Alors qu’elle se baissait pour ramasser les morceaux de verres qui occupaient le plancher, l’éclaireur l’attrapa doucement pour la raisonner un peu. « Fran arrête. » Si ses gestes se voulaient doux, ses paroles elles sonnaient autoritaires. Loin d’être méchant, Nino voulait avant tout son bien et pour cela, il ne voyait pas d’autres options que de s’imposer un peu. « Installe toi bien, en plus j’ai apporté un truc pour toi. » Sans lui demandé son avis, il la dirigea vers une assise, avant de finir de nettoyer un peu. Avant de partir de la mine, Nino avait négocié une pommade avec une des habitantes, qui permettait de soulager un peu les muscles, une sorte de baume du tigre version post-apocalyptique.

Une fois le sol débarrassé, il extirpa un second verre du placard, et servit deux verres. « Voilà. » Naturellement, il trinqua avec la crimson, avant de finalement tirer sa chaise un peu plus proche de celle de l’hôte. Silencieusement, il fouilla dans son sac, jusqu’à sortir le petit pot de pommade qu’il appliquait lui même régulièrement sur son épaule pour se détendre un peu. « Donne ta cheville. » Du plat de la main, il tapota sa cuisse à lui, invitant la plus jeune à lui tende la cheville sans ronchonner. Se montrer autoritaire n’était forcément quelque chose qu’il appréciait, mais pour une fois il aimerait réellement que la mécano se montre à l’écoute.
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MessageSujet: Re: things we'll never see again | nino   things we'll never see again | nino EmptyMar 19 Fév - 22:46



Nino Fran
« Things we lost to the flame »
Grand bien mal lui prit de croire que Nino se tiendrait sage et discipliné. Il l’avait été jusqu’à présent, suivant ses ordres déguisés et s’accoutumant à ses humeurs brusques et versatiles. Mais là, il avait pris la décision d’agir et de ne plus se plier aux instincts colériques de la cavalière. C’était pour son bien, après tout ; elle ne pouvait pas lui en tenir rigueur. Ses plaisanteries balayées d’un seul mot, la mécano suspendit ses gestes sous le ton à la fois péremptoire et doux du miner. Vacillant entre la raison et l’envie continuelle de n’écouter que son propre avis revêche, sa logique fut court-circuitée par les mains de l’éclaireur qui attrapèrent les siennes comme pour l’empêcher physiquement d’aller plus loin. Ses yeux vrillèrent dans les siens instantanément et on aurait pu s’attendre à ce qu’elle éructe une injonction brutale et froide mais au lieu de ça … « … D’accord. » Peut-être était-ce une défaite pour elle d’admettre qu’elle n’était juste qu’une bonne à rien en l’état des choses. Ou bien peut-être que Fran essayait comme elle pouvait de faire preuve d’un peu de bon sens. Pour elle qui n’en avait que trop peu l’habitude, c’était un peu une première.

Sans forcer mais avec la dose nécessaire de fermeté qui s’imposait, le brun la fit s’asseoir et s’occupa de servir les verres avec lesquels ils trinquèrent. Fran eut la désagréable sensation de ne pas parvenir à éliminer la gêne résiduelle par la gorgée de bourbon qu’elle venait de boire. Une petite part de son inconscient s’en trouvait satisfaite, sinon contente d’avoir occupé les pensées éphémères du brun pour qu’il prenne la peine de lui ramener quelque chose pour sa blessure. C’était un peu con, tempéra son éternel esprit cartésien et rabat-joie. Il lui avait juste ramené un pot de crème qui traînait sûrement dans les réserves, ça devait sûrement désencombrer le bordel de la Mine. « T’étais pas obligé. » Il n’était jamais obligé de rien mais il faisait toujours tout ce qu’on attendait exactement de quelqu’un de raisonnable et bon.

La cavalière haussa un sourcil un peu surpris par le regain d’autorité inattendu du Miner. Pas que cela lui déplaisait, mais elle ne le connaissait pas sous ces traits et  aurait pu en rire – sauf que la douleur était plus forte et elle lui étendit donc sa jambe comme il le lui avait demandé. « C’est pas la fin du monde, elle doit juste être un peu rouge. » En défaisant l’attelle pour découvrir la blessure, les paroles de Fran eurent l’air d’un doux euphémisme. La cavalière ne niait pas qu’elle dédramatisait la chose pour ne pas inquiéter qui que ce soit –et elle-même en priorité – mais dans les faits, la cheville était plutôt enflée et en piteux état. Deux signes qui montraient qu’elle avait un peu trop abusé sur l’exercice aujourd’hui et qu’elle le payait donc ce soir. « J’ai peut-être voulu en faire un peu trop. » admit-elle du bout des lèvres, un brin fautive. « C’est pas à toi de faire ça, tu sais, j’te dois déjà beaucoup. » Plus on avançait et plus elle cumulait les dettes avec lui. Il était incapable de les lui rappeler et de lui rajouter des intérêts mais le mal était déjà fait dans l’esprit de la blonde, qui savait qu’elle avait une fière chandelle à rendre au brun et que possiblement jamais elle ne pourrait lui renvoyer l’ascenseur.

« Il y a une chose à savoir, Weaver : les commerçants détestent avoir des dettes. » De ses yeux observateurs, presque inquisiteurs, elle semblait le surveiller dans ses actes avec beaucoup d’attention. Sûrement en quête de la moindre erreur qu’il pourrait exécuter par maladresse. Mais si ses pupilles donnaient ce sentiment, la naissance d’un petit sourire indéfinissable à la commissure de ses lèvres démentait cette intransigeance.
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MessageSujet: Re: things we'll never see again | nino   things we'll never see again | nino EmptyDim 24 Fév - 12:40



+ Surprise par la touche d’autorité dont-il faisait preuve, Fran se résigne finalement à s’asseoir et ainsi accepter d’écouter quelqu’un d’autre qu’elle-même. Loin d’être un petit chiot docile, la blonde continuait de râler, insistant sur le fait qu’elle pouvait se débrouiller seule, peu importe la douleur qui l’habitait. Cette réaction finalement assez pudique ne l’étonnait aucunement de la part de la cavalière, qui après toutes ses années ne perdait rien de son orgueil et de sa ténacité. Seulement, Nino ne souhaitait pas la voir se blesser plus qu’il ne fallait juste pour jouer les coqs de bascours, et préféra y mettre un termine une bonne fois pour toute. Maintenant qu’ils se retrouvaient tous deux attablés, le brun s'octroya quelques secondes de répit pour engloutir quelques gorgées d’alcool, avant de reporter son attention sur la raison de sa venue. Sans réelle compétence de médecine, l’ancien moniteur de snowboard voulait avant tout s’assurer que la plaie allait en s’améliorant et qu’avec le temps, la blessée retrouve toutes ses capacités. Toujours dérangée par l’idée qu’on puisse la percevoir comme un être faible, Fran continuait de détourner le sujet, assurant qu’il n’était en aucun obligé de le faire. Seulement, l’éclaireur en venait pas pour sa conscience, mais simplement par envie, comme il ferait avec n’importe quelle vieille connaissance. « Je sais, je ne le fais pas par obligation. » Bien qu’il était assurément quelqu’un de très bienveillant, Nino ne traversait pas toute une forêt pour une personne dont-il se fichait bien, juste pour faire bonne figure. Le cas de Fran le concernait, il avait envie de la voir de nouveau monter à cheval sans grimacer, parce que quelque part, il savait la difficulté qu’elle aurait à reste atrophiée.

Une fois la cheville de son ancienne amie sur la cuisse, le brun souleva lui retira doucement sa chaussure pour finalement lui relever son pantalon pour mieux voir l'ampleur de la chose. Loin d’être juste un peu rouge, la zone était très enflée, ce qui devait réellement la déranger dans ses déplacements. Face au visage presque inquiet du plus âgé, Fran expliqua finalement en faire peut-être un peu trop, ce qui n’était en aucun cas une surprise. « Tu ne devrais pas sauter les étapes, certaines plaies se remettent mal et tu pourrais le regretter. » Nino ne souhaitait pas lui faire la morale, mais simplement lui rappeler que cette période de repos seraient décisive dans le processus de guérison et que si elle méprisait cette période, elle pourrait bien garder des séquelles. Jeune, lui aussi avait refusé d’écouter son médecin au lendemain d’une blessure sur les pistes, ce qui aujourd’hui encore, lui valait quelques douleurs peu agréables, surtout en temps de pluie. La meilleure chose à faire, était sans aucun doute d’écouter son corps et apprendre à prendre soin de lui, du moins dans le cas de la mécano.

Comme elle ne semblait pas être du genre à veiller sur sa propre santé, Nino décida de le faire pour elle et ne tarda pas à venir prendre de la pommade dans le petit pot. Une fois la substance chauffée dans le creu de ses mains, il la déposa sur la cheville de la jeune femme, pour venir la masser en appuyant sur certaine zone. Fut un temps, Nino aurait adoré devenir kinesithérapeute, comme quoi la fin du monde n’annulait pas forcément tout. De manière presque professionnel, le brun se concentrait sur la blessure, refusant de paraître obscène en laissant ses mains se promener le long des jolies jambes de la cavalière. Doux et surtout soucieux de bien faire, l’éclaireur guettait les réactions de la plus jeune, comme pour analyser si ce petit geste lui faisait un peu de bien après une journée visiblement bien chargée. Seulement, la seule chose qu’il parvenait à lire, c’était un sentiment de redevabilité, ce qui le fit vaguement sourire. En effet, entendre la blonde parler de dettes et des valeurs marchandes l’amusait sincèrement, lui qui malgré les apparences n’avait pas oublier sa trahison. « Fran, la seule chose que tu me dois, c’est ce que tu m’as volé. » Sans arrêter le massage, le brun esquissa un sourire à la cavalière, comme pour lui faire comprendre que ce n’était pas une attaque. « Mais comme je suis clairement moins rancunier que toi, je vais t’en faire cadeau. » De toute manière, une dizaine de boîtes de conserves ne fera sûrement pas la différence, ni pour lui et ni pour Joey.
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Fran Swanson
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MessageSujet: Re: things we'll never see again | nino   things we'll never see again | nino EmptyMer 13 Mar - 0:06



Nino Fran
« Things we lost to the flame »
Prendre le temps, ne pas vouloir aller plus vite que la musique, se préserver. Douce ironique contenue dans les conseils avisés de Nino qui firent sourire bien malgré elle la cavalière. « C’est tout moi, ça. » Un bref rire nerveux résonna au fond de sa gorge. « T’as l’air de savoir de quoi tu parles. » Ses yeux clairs dérivèrent, tentant de deviner au gré de la musculature dessinée sous ces couches de vêtements quelle blessure mal guérie pouvait bien se cacher.

Saleté de Sloan, maugréa finalement une petite voix dans son subconscient. Ses paupières se fermèrent, Fran jouant le jeu d’une fausse douleur subrepticement réveillée pour couper court au flux de son quelque peu inappropriée. La ruse fonctionna et elle recouvra la vue la seconde suivante, pas moins détendue cependant. C’était entièrement la faute du garde si ce genre de pensées venait parasiter le cours de ses réflexions. Elle allait le lui faire payer un de ces quatres – bon, pas ce soir, mais sûrement demain. Ca, elle ne le louperait pas.

Fran voulait encore faire durer un peu la colère et les reproches qu’elle préparait pour accuser Mikh. Mais c‘était sans compter sur Nino pour la ramener sur la terre ferme, ou ici, bien plus douce qu’elle ne le soupçonnait. Si elle n’avait pas déjà eu vent de son passé d’homme des neiges, la Crimson aurait bien cru qu’il dissimulait une vocation d’ancien médecin ou masseur professionnel. Exactement le genre de choses dont elle n’avait pas vraiment besoin pour faire le vide dans sa tête et ne pas laisser son imagination vagabonder – fort heureusement, sa cheville endolorie était une fidèle alliée qui la tiraillait de temps à autre bien assez pour la rappeler à l’ordre à sa façon. Sans y prêter d’attention, le contrôle quasi-permanent qu’elle exerçait sur ses muscles se relâchait progressivement, la tension s’étiolant.

Et tout aurait pu être parfait si le Miner ne remettait pas précisément sur le tapis ce fâcheux incident qui n’en était pas du tout un. Sa charité l’honorait à part égale de sa bonté, mais ça n’enlevait rien à la charge morale que sa trahison lui imputait. « Irréprochable, comme toujours. » lâcha dans un soupir désavoué la jeune femme. Ce type de comportement était aux antipodes de ce dont elle était capable. Quand lui montrait là toute son abnégation, elle ne faisait généralement que preuve d’individualisme. « C’est peut-être pour ça que tu m’énervais autant parfois. Parce que j’ai toujours eu l’impression que tu jouais au type parfait en toutes circonstances. » Elle ne l’attaquait pas, bien au contraire ; pour une fois, elle mettait des mots sur ce qu’elle pensait. Comment réussir à être ne serait-ce qu’un peu meilleure que la version la plus exécrable de soi quand quoi que l’on fasse, il y avait toujours mieux face à soi ? Ce n’était jamais frontal ni volontaire de la part de l’éclaireur, mais Fran avait parfaitement conscience de la mauvaise estime qu’elle entretenait envers elle-même vis-à-vis de lui. Nino n’y pouvait rien si elle n’avait jamais su le voir autrement que comme un opposé exact. Pourtant, il y a quelques années, leurs différences les avaient servis plus d’une fois. Son calme complétait son impulsivité, tandis que sa fougue contrebalançait sa sagesse. Au final, il n’y avait pas un gentil contre une méchante, seulement deux côtés d’une pièce faits pour s’équilibrer.

La blonde finit par renifler avec cynisme pour ensuite se pencher et saisir son verre. « Incroyable, j’ai encore pas bu une goutte et pourtant je raconte déjà n’importe quoi. » Elle fit passer la gêne de la conversation en deux gorgées, balayant ainsi le tiers de son verre avec une volonté admirable.
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Nino Weaver
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MessageSujet: Re: things we'll never see again | nino   things we'll never see again | nino EmptyJeu 21 Mar - 12:06



+ Alors que ses mains continuaient de s’occuper de la cheville de la blonde, Nino se rappelait doucement l’ancien temps passé à ses côtés. Même si la cohabitation dans la maison avait été brève, le brun se souvenait sans difficulté de la relation réellement amicale qu’ils avaient pu avoir par le passé. A l’époque, il n’aurait sûrement pas imaginé se faire voler par la jeune femme et même si quelque part, il lui en voulait toujours un peu de l’avoir trahi, il était tout de même heureux de pouvoir de nouveau discuter avec elle. Les temps changeaient et l’un comme l’autre semblait avoir enterré la hache de guerre, pour revenir à une relation plus saine et surtout plus zen. Pour la première fois depuis leurs retrouvailles, ils parvenaient à discuter tranquillement, comme deux personnes adultes et responsables. Une première, qui faisait du bien, même s’ils se passaient mutuellement de l’avouer. « Tu sais, avec le snow on fait parfois de mauvaises chutes. » Nino avait déjà parlé de son ancien boulot à la blonde, il se doutait qu’elle se souvenait suffisamment de ce détail pour ne pas l’interpeller sur la nouvelle. « Mais bon, j’étais comme toi, je refusais de rester à rien faire, donc j’écoutais pas le médecin. » Comme n’importe quel adolescent passionné par le sport, l’éclaireur avait refusé de rester tranquille durant la rééducation, persuadé que les vieux racontaient n’importe quoi. Aujourd’hui, il savait qu’il s’était trompé et même s’il ne comptait pas faire la morale à la blonde, il espérait qu’elle prenne un peu plus soin d’elle-même.

De toute manière, Fran était assez grande pour s’occuper d’elle-même, il le savait et la seule chose qu’il espérait lui apporter ce soir, c’était un peu de compagnie. Discuter ne pouvait pas faire de mal, et alors qu’il s’élançait sur une pointe d’humour, la plus jeune souligna une qualité que les gens adoraient lui accorder. Nino détestait cette manière qu’avait les gens de le penser parfait, comme si ce monde ne l’avait pas changé, comme s’il n’avait pas dû lui aussi se salir les mains pour survivre. « Je suis loin d’être irréprochable tu sais ? » Personne ne l’était, et même s’il se savait relativement bon par rapport à un bon nombre de survivant, il n’avait pas la prétention de se penser parfait. « J’essaye juste, de ne pas trop changer. » Rester fidèle à soi-même, refuser de céder à la haine et à la colère, voilà simplement la route qu’il espérait continuer d’emprunter, le plus longtemps possible. « Puis, tu es une bonne personne aussi. Ok, tu râles beaucoup, mais tu as un bon fond. » Loin d’être aussi crapule qu’elle n’aimait le montrer, la blonde cachait une belle âme en son for intérieur, Nino n’en doutait pas et savait l’apprécier.

Visiblement mal à l’aise à l’idée de parler de sujets personnels ou de son ressenti vis-à-vis du passé, Fran accusa légèrement le coup, sûrement soucieuse de paraître faiblarde. Un comportement qui lui allait parfaitement et qui dessina automatiquement un léger sourire au brun, qui la reconnaissait parfaitement. La blonde n’avait pas vraiment changé depuis leur première rencontre, une constance qui faisait du bien à voir. « C’est bien de parler non ? Ca change un peu. » Délicatement, il retira une de ses mains de la jambe de son hôte pour venir boire quelques gorgées de son verre, avant de balayer rapidement l’abri du regard. « Ca va, tu es bien installé en vrai. » Si Fran préférait des sujets plus léger, cela ne dérangeait pas le brun, qui de toute manière détestait s’imposer aux autres. Il était avant tout là pour veiller à ce que cette dernière aille bien, alors inutile de la brusquer de trop. Une fois son premier verre terminé, il retourna à son petit massage, avec espoir que cela fasse du bien à son ancienne amie.
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MessageSujet: Re: things we'll never see again | nino   things we'll never see again | nino EmptyLun 22 Avr - 23:12



Nino Fran
« Things we lost to the flame »
Elle avait moins mal. Ca lui aurait tiraillé la langue de l’admettre, mais il s’y prenait bien. Elle n’avait pas plus envie de chercher à comprendre à quel moment elle avait instinctivement accepté qu’il pose ses mains sur elle ; ça devait être la fatigue qui l’avait retenue de brandir le poing ou une menace quelconque pour le dissuader.

Petit à petit Nino avait semble t-il réussi à arriver là où il le souhaitait : discuter avec Fran calmement, sans haussement de ton ni reproches entre les lignes. Il pouvait se réjouir de cette amélioration nette dans leur relation, la dernière fois que cela s’était produit remontant à 2012 – juste avant qu’elle ne foute tout en l’air en lui plantant un couteau dans le dos. « Vraiment ? Hâte de voir ce Nino-là un jour. » qu’elle ironisa, le regardant avec acuité sans se départir de ce petit sourire moqueur si particulier qu’il avait eu tant de fois l’habitude de voir. Ouais, ça l’aurait bien plu de voir Nino désobéir et n’en faire qu’à sa tête.

En attendant, il continuait de voir le bon chez les autres et surtout ceux qui s’en moquaient. Peut-être que Fran était une chic fille sous ses airs grognons, râleurs et brusques durs à outrepasser. Ou peut-être qu’elle était seulement le genre de nanas qui finissait tôt ou tard par décevoir les bonnes gens comme lui. « Laisse tomber. Les compliments glissent sur moi, essaie pas de m’attendrir comme ça. » Elle chassa la moindre opportunité de trouble d’un haussement d’épaule je-m’en-foutiste avant de poursuivre avec le plus grand des sérieux. « D’autres ont essayé, ils se sont pétés les dents. » Un temps d’hésitation durant lequel la blonde leva les yeux au ciel pensivement. « Ou alors je le leur ai cassé, j’sais plus. » réfléchit-elle à voix haute avant de sourire de toutes ses dents sous le nez d’un Nino possiblement désapprobateur. « Je rigole. » Lui devait bien soupçonner le fond de vérité dans sa plaisanterie, mais il savait tout autant qu’elle ne risquait pas de toucher à ses bouclettes de sitôt.

Ses lèvres s’humectèrent d’encore quelques gorgées d’alcool avant qu’elle ne jauge sa propre piaule avec une petite once de satisfaction personnelle. « C’est vrai. » Elle en était contente de ce cabanon, elle l’avait façonné comme elle l’entendait et s’y sentait comme dans son refuge le plus intime – dur d’y laisser entrer quelqu’un sans vouloir le faire disparaître dès le lendemain. « C’est pas un palace mais ça me suffit, pourvu que j’puisse profiter de l’extérieur. » La liberté des grands espaces avait son importance et lui procurait ce sentiment rassurant de ne pas être coincée quelque part. Ce n’était pas exactement ce que lui avait fait ressentir le confinement des souterrains où habitait Weaver. « Je sais pas comment tu fais à la Mine. Vivre sous terre, les uns sur les autres … » C’était au-delà de ses capacités.
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MessageSujet: Re: things we'll never see again | nino   things we'll never see again | nino EmptyJeu 16 Mai - 13:13



+ Pour une raison qui lui échappait, tout le monde s’accordait à le définir comme quelqu’un d’adorable, sage et raisonné. Des compliments qui le touchaient sans aucun doute, mais qui s’éloignait un peu de la réalité. Comme la plupart des survivants, Nino avait été forcé de faire de mauvaises choses, des actes irréparable avec lesquels il devait vivre chaque jour, sans jamais pouvoir s’en défaire. Loin d’être parfait, l’éclaireur essayait simplement de faire de son mieux, afin de ne pas se perdre soi-même. Avec cet apocalypse surprise, beaucoup d’hommes et femmes avaient cédé à la folie, devenant l’ombre d’un passé plus radieux, et que ce soit par facilité ou fatalité, le brun refusant purement et simplement de finir dans un état similaire. Pourtant, malgré cette volonté de rester au maximum celui qu’il était, Nino faisait lui aussi des erreurs, plus ou moins importantes, que la blonde lui avait déjà d’ailleurs reproché. Fran ne le connaissait peut-être pas très bien, mais suffisament pour savoir qu’il restait humain, loin de cette réputation d’angelot que certains se plaisaient à lui attribuer. « Le Nino que je suis ne te convient pas assez ? » Trop lassé par ces commentaires sur son caractère docile et bienveillant, Nino éclipsa la remarque d’un sourire presque charmeur.

Conscient d’être encore en train de masser la cheville de la blonde, Nino se reconcentra un peu, tout en écoutant d’une oreille les paroles de cette dernière. Loin d’être le genre de blonde en péril qu’il faut protéger, Fran possédait un caractère fort, ainsi qu’une forte capacité à se débrouiller par ses propres moyens. Des aptitudes utiles dans ce monde, qui néanmoins, cachait forcément une once de vulnérabilité. La crimson la cachait bien, mais Nino n’était pas dupe et en connaissait suffisament sur elle pour savoir qu’elle possédait un coeur. Néanmoins, soucieux de ne pas la mettre mal à l’aise, il préféra aller dans son sens, non sans un brin de sarcasme. « Trop badass comme fille, une vraie terreur. » Un petit rire plus tard, l’éclaireur détacha doucement ses mains de la cheville de la blessée, afin de se délecter d’une gorgée ou deux du verre qui traînait encore sur la table. Boire de l’alcool lui arrivait plus souvent qu’il ne le disait, mais toujours avec modération. Finir ivre pouvait-être dangereux à cette époque, il le savait très bien, suffisament pour faire preuve de raison.

Mécaniquement, il reposa sa main sur la cheville de la plus jeune, sans pour autant s’activer sur un massage. L’heure était à la conversation et si elle souhaitait rester ainsi, cela ne le gênait pas le moins du monde. Pas aveugle pour deux sous, Nino savait reconnaître les charmes de la cavalière, sans pour autant avoir la moindre idée derrière la tête. De toute manière, il doutait sincèrement qu’une histoire entre eux aurait de l’avenir, non seulement par rapport à leurs caractères, mais aussi à cause de leur lieux de vie différents. La mine ne vendait pas du rêve, il le savait parfaitement, mais cela ne changeait rien à son attachement envers elle. « C’est sûr que je préférerais vivre à la montagne, mais la mine compte des gens extraordinaires et finalement, c’est le plus important. » Avec les miners, le brun avait trouvé une deuxième famille, une qui ne pouvait la décevoir, et ce malgré les moments difficile qu’ils pouvaient traverser.
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MessageSujet: Re: things we'll never see again | nino   things we'll never see again | nino EmptyVen 7 Juin - 23:02



Nino Fran
« Things we lost to the flame »
Le poids d’une réputation d’homme équilibré pouvait être plus lourd qu’on ne le soupçonnait. L’avantage quand on était une source constante de déception, c’était qu’on pouvait difficilement faire pire. Nino, lui, était plus facilement guetté au tournant – même par Fran, qui s’en rendait bien compte alors qu’elle se remémorait sans mal le sentiment de trahison et d’amertume lorsqu’elle avait découvert le cadavre qu’il avait planqué sous leurs nez. Absurde sentiment que celui d’en vouloir à un homme qui ne vous devait absolument rien.

Son sourire canaille la déstabilisa légèrement, sa réponse se perdant dans un arrêt d’hésitation un peu hagard. « Si, si. » Fran percuta avec latence la confusion de ses dires et se reprit, se raclant la gorge. « Enfin, tu vois ce que je veux dire … Un peu de rébellion et de changement, des fois, c’est pas désagréable. » Pas sûr qu’elle-même sache où elle voulait en venir exactement mais elle n’éprouvait pas l’envie particulière d’épiloguer sur ce qui lui convenait chez Nino. Et quoi de mieux qu’une bonne autre rasade d’alcool fort pour étouffer le sujet ?

Son verre vide une nouvelle fois se reposa sur la table. Pensive, la cavalière hocha lentement la tête, plus réceptive que prévu au ressenti de l’éclaireur. « Ouais, je comprends. » Bien sûr que la Mine n’était pas un paradis, mais tant qu’il y trouvait ce qui le satisfaisait, c’était là qu’était sa place – tout comme la sienne s’était naturellement faite au Ranch. « Mieux vaut vivre dans un taudis avec des gens de confiance que dans un palace avec des traîtres, mh ? » Et une partie de la blonde se souvenait bien qu’elle n’était pas vraiment dans la première catégorie aux dernières nouvelles ; il y avait encore du chemin à faire avant que la rédemption ne soit totale pour son cas.

Plus détendue, peut-être un peu trop, ou simplement fatiguée, la mécano acheva de baisser sa garde pour relever les yeux vers le brun et l’observer dans un silence un brin étrange mais qui ne la gênait pas autant qu’elle l’aurait cru. « Je te l’ai jamais dit mais j’suis désolée pour … Tu sais. » Pas besoin de détailler la suite, il paraissait clair que le repentir concernait son coup bas d’il y a sept ans. C’était déjà la deuxième fois qu’elle réussissait à admettre son tort face à lui, à croire que le brun possédait une fibre toute particulière pour l’aider à se remettre en question. « D’ailleurs, j’ai pas oublié. » Une étincelle espiègle dans le regard, la jeune femme se pencha pour attirer à elle une caissette de bois où trônaient diverses choses organisées dans un pêle-mêle harmonieux et dont elle extirpa une grosse boîte de haricots à la tomate ; trésor qu’elle tendit fièrement au jeune homme. « Voilà mon paiement. Plus que douze et on sera quitte, hein ? » Ses commissures s’étirèrent en un rictus malicieux tandis qu’elle lui confiait une petite partie de la dette qu’elle s’attachait à lui rembourser – ses iris passèrent sans s’y attarder de suite sur lui, son air tranquille et sa main toujours posée sur sa cheville.

C’était tout bête, parfaitement innocent et pas vraiment le geste le moins chaste qu’on ait eu envers elle bien au contraire. Mais comme piquée par une mouche particulièrement virulente, la jeune femme se raidit un peu brusquement et passa une main distraite, quasiment nerveuse dans ses cheveux pour repousser quelques mèches. Etait-ce le remords d’abuser de la présence du Miner ou tout autre chose, mais les priorités étaient redevenues subitement plus claires pour Fran. « Tu devrais rentrer, la nuit va bientôt tomber et on verra plus rien à trois mètres. » Ses lèvres se pincèrent alors qu’à travers la petite fenêtre de fortune, on apercevait en effet l’horizon s’obscurcir et les derniers rayons de soleil commencer à se dissoudre dans une lueur pourpre. « T’en fais pas pour ma cheville, elle va déjà beaucoup mieux. » Son regard s’esquiva au sien pour se concentrer sur la porte vers laquelle elle tenait à aller pour pouvoir accompagner Nino.
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Nino Weaver
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MessageSujet: Re: things we'll never see again | nino   things we'll never see again | nino EmptyMer 12 Juin - 0:03



+ Loin d’être un sain, Nino ne pouvait qu’approuver les paroles de la blonde, même s’il peinait à comprendre de quoi elle parlait réellement. Jamais il n’avait prétendu être un enfant de coeur ou autre modèle de société. Comme tous les survivants, l’éclaireur avait déjà cédé à des émotions fortes, laissant ainsi la raison de côté pour laisser parler son coeur. Cependant, l’heure n’était pas aux grands discours et faute d’avoir envie de se confier, il se contenta d’un vague hochement d’épaule avant de finir son verre d’une traite. L’un comme l’autre avait sûrement beaucoup changé depuis l’époque de la maison, trouvant chacun de leur côté un semblant de famille où évoluer. Si la mine offrait peu de lumière, elle avait su redonner espoir au brun, une qualité qu’aucun lieu ne possédait à ses yeux. Pour lui, si la mine venait à disparaître, sa vie se ferait à la montagne, seul paradis sur terre où il pourrait oublier son actuel foyer. « C’est pas non plus un taudis, en vrai, hors de soleil on ne manque de rien. » A torts, les survivants des autres groupes percevaient la mine comme une sorte de trou à rats peu chaleureux. Une méconnaissance qui amenait d’ailleurs que très peu de nouveaux venus et sans le merveilleux travail des recruteurs, la plupart s’arrêteraient sûrement à la carrière pour s’installer.
Bien sûr, Nino se doutait que la blonde ne souhaitait aucunement rejoindre la mine et qu’aucune de ses paroles ne pourraient réellement lui faire changer d’avis. Chacun se délectait d’un présent qui lui convenait, et jamais le brun ne se permettrait d’y émettre un avis.

Alors qu’il reposait doucement son verre sur la table, Fran en profita pour se lancer dans des excuses surprenantes. Pas du genre à se justifier de ses actes, la blonde acceptait finalement ses torts, proposant même d’offrir réparation. Amusé par les soudaines valeurs de la plus jeune, Nino ne put s’empêcher de lâcher un petite rire, avant de finalement lui adresser un sourire amicale. « T’es pas obligée tu sais ? Tes excuses me suffisent largement. » Ramener des boîtes de conserves à la mine ne changera rien à son petit train de vie et pour être tout à fait honnête, il préférerait même que la blonde garde se vivres pour elle. Néanmoins, l’éclaireur savait pertinemment que rien ne pourrait faire changer d’avis la mécano, si bien qu’il accepta sans trop rechigner le présent, pour venir le glisser dans son sac à dos.

Une fois la fermeture de son bagage refermée, Nino déposa son regard sur les vitres un peu sales de l’abri, forcé de constater que le soleil était effectivement bien en train de se coucher. S’il souhaitait rentrer avant la nuit, il ferait effectivement bien de partir sur le champs et ce malgré l’ambiance étonnamment paisible qui régnait à l'intérieur. « Tu as raison, je devrais y aller. » Doucement, il se releva de sa chaise pour enfiler les bretelles de son sac, tout en se dirigeant vers la sortie. Indécis sur la manière de saluer la blonde, Nino se contenta d’un signe de main timide, avant d’ouvrir la porte pour retourner à l’air frais. « Repose-toi bien. » Un mot bienveillant avant de reprendre la route, jusqu’à leur prochaine rencontre.
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