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 you never call, you never write (ryan).

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MessageSujet: you never call, you never write (ryan).   you never call, you never write (ryan). EmptyVen 7 Déc - 15:16


ryan havener billie trager
«you never call, you never write. »
décembre 2018

Les récents événements avaient largement ébranlé Billie et les quelques croyances qui lui restait. Elle s'accrochait encore au passé, incapable de se tourner vers l'avenir, de s'ancrer dans le présent. Ses pas la conduisaient inlassablement en arrière et elle avait bien du mal à se répéter qu'il n'y avait plus rien derrière. Billie gardait toujours un œil dans son rétroviseur, espérant peut-être y trouver des réponses. Elle ne faisait pas partie de ceux nostalgie d'un avant, elle n'avait pas de vielles expressions sur la langue disant que c'était mieux avant. Elle le pensait parfois tout bas, gardant pour elle ces quelques pensées nostalgiques sur une vie qu'elle ne reverrait jamais. Tout a une fin, même les meilleures choses. Surtout les meilleures choses. Comme si être heureux était quelque chose d'insupportable pour Dieu ou le destin. Peu importe. Elle regardait le monde changer, évoluer, en bien comme en mal. Et elle voyait les siens douter, la Mine s'affaisser, le moral baisser. Billie était bien loin d'être blanche comme neige. Elle avait sa part de doute et ses visites répétées à Olympia y étaient pour quelque chose. Encore que ces visites se faisaient plus rares, voire inexistantes depuis que les relations entre les deux clans s'étaient largement dégradées. Elle gardait pourtant des liens fort avec la ville et ses habitants et aurait pu servir de porte parole si Anita avait été mise au courant. Encore qu'elle doutait que cela se soit produit. Sa leader aurait plutôt mis un terme à cette amitié. Et Billie aurait défié l'ordre. Impossible pour elle de couper définitivement les liens qui l'unissait à certains membres d'Olympia. A commencer par Aaghen. Sans parler du fait qu'elle avait appris à connaître Peyton Yates et à lui faire confiance. Aussi effrayant que cela puisse lui paraître, Billie aimait cette ville et pourrait, un jour, sérieusement envisager de l'intégrer. Mais pour l'heure, les siens avaient encore besoin d'elle et son sens de l'honneur passait avant tout.

Billie avait besoin de se changer les idées et surtout de prendre l'air. Elle étouffait à la Mine, tantôt  enfermée dans son dortoir, tantôt arpentant les couloirs sans fin. Elle se méfiait de tout ceux qui l'entouraient depuis que les hommes de Lazare avaient pratiquement pris d'assaut les lieux. Elle avait besoin de voir autre chose, d'oublier un peu ses soucis, de respirer à pleins poumons un air plus pur. Équipée d'un sac à dos avec suffisamment de rations pour une journée, quelques objets de troc et ses armes habituelles, Billie prend le chemin du centre commercial devenu marché. Après la plus ou moins longue marche et la fouille habituelle à l'entrée du marché où elle laisse volontairement ses armes, sans faire de vagues, Billie pénètre dans l'enceinte aménagée et bruyante. Le brouhaha environnant lui vrille les oreilles et elle reste immobile quelques minutes, essayant d'habituer son esprit à tout ce boucan. Tandis qu'elle marche, regarde d'un œil les divers étales et objets proposés, elle sent une migraine lui monter à la tête. Un mauvais signe. Finalement, elle monte les étages pour trouver la personne dont elle a besoin. Inquiète, et dans l'incapacité de se rendre à Olympia sans élever les soupçons, elle se dirige vers la seule personne qui pourrait lui donner des indices sans en avoir l'air. Sans même s'en rendre compte. « Havener ! » qu'elle l'interpelle alors qu'il négocie l'entrée à son stand de poker avec un homme louche à qui il manque un œil. « Tu demandes combien de nos jours ? » Sourire aux lèvres, elle espère bien ne pas avoir à payer le prix fort pour une simple conversation.
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Ryan Havener
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MessageSujet: Re: you never call, you never write (ryan).   you never call, you never write (ryan). EmptyLun 24 Déc - 16:47


ryan havener billie trager
«you never call, you never write. »
décembre 2018

Pas facile d’entretenir son stand de poker avec les temps qui traînent. Entre les sbires de Lazare qui sont présents dans tous les camps à foutre leur bordel, son virus qui reste bien implanté malgré les efforts des olympiens et cavaliers, et ce temps hivernal de grisaille, le moral n’est pas forcément au beau fixe. De plus, Ryan n’a pas été nécessairement très malin lorsqu’il s’est ouvertement engueulé avec Francesca il y a quelques temps, en venant à tabasser le père de cette dernière, qui se trouve aussi être son géniteur par la coïncidence des plus sordides. La popularité de son activité en a donc pâti, la nature de l’ex-jackal coléreux et violent à nouveau révélé au grand jour, au cas où certains auraient oublié. Les quelques clients très réguliers et totalement accrocs aux jeux viennent toujours, mais Ryan a perdu assurément une bonne partie de sa clientèle à cause de cet incident, mais aussi de tous les points nommés précédemment. Le temps n’est plus à la fête. Il tente donc de mettre en avant des lots un peu plus rares que d’habitude, des chocolateries, cigares et autres denrées qu’il se garde habituellement pour son plaisir personnel. S’il n’y a rien à y gagner puisque la plupart des joueurs lui donnent simplement des balles d’armes qu’il refile à Olympia, il souhaite simplement restaurer son égo. Les nouveaux biens attirent quelques curieux, qui jettent un oeil avant de finalement faire demi-tour. Ryan n’essaie même plus de les arrêter ou de les convaincre. Pas la force aujourd’hui. Il avale son anti-viral un peu blasé avec du scotch qui traîne dans sa flasque, grimace à la grande gorgée qu’il a pris, puis s’allume une cigarette. Un homme arrive, un espèce de cache à l’oeil. « Salut Capitaine Crochet, intéressé ? » dit-il, peu soucieux de blesser la fierté de l’homme, interloqué. C’est à peine s’il entend qu’on l’interpelle ailleurs, perdu dans ses pensées noires et à peine investi dans la conversation avec l’homme apparemment borgne. Il voit alors arriver Billie, la mineuse qu’il adore emmerder de bon coeur, grand sourire vers lui. Voilà qui est étonnant. Il fait un signe de la main à l’homme pour lui signaler de déguerpir et l’homme de toute façon agacé échappe un juron avant de s’en aller. « Billie. » dit-il, ton cordial sans être franchement sympathique. Il tire sur sa clope, se donnant un peu de force pour jouer leur je t’aime moi non plus habituel. « Ca dépend, qu’est-ce que tu me caches sous ses vêtements ? Je crois que les femmes d’Olympia manquent de lingerie en ce moment. » dit-il, un début de sourire taquin et malicieux aux lèvres. A l’intérieur du stand, des curieux se mettent à observer la  brune, comme si elle allait soudainement s’exécuter et enlever ses sous-vêtements. Les imbéciles. « Tu veux vraiment jouer ? Je crois qu’à l’intérieur, tu as visiblement déjà des fans. » dit-il en jetant son regard vers les clients hagards de son stand. De toute façon, il savait qu’elle ne venait pas pour jouer au poker.


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MessageSujet: Re: you never call, you never write (ryan).   you never call, you never write (ryan). EmptyMar 8 Jan - 13:28


ryan havener billie trager
«you never call, you never write. »
décembre 2018

Arpenter le vieux centre commercial désormais transformé en marché géant, avait toujours un effet positif et étrange sur la jeune femme. Elle respirait enfin, le regard se perdant ici et là, scrutant les visages avec une méfiance mal dissimulée. Difficile de se débarrasser de ses vieux démons, des habitudes qui font d'elle ce qu'elle est. Billie est pourtant aussi détendue qu'elle peut l'être dans un lieu public de ce genre. Dépossédée de ses armes à l'entrée, elle se plie volontiers à la règle de l'endroit, non sans éprouver une certaine forme de peur. Elle se sent et se sait vulnérable. Peut-être encore plus depuis que la Mine a été infiltré. Combien de sbires de ce Lazare traînaient dans les parages ? Elle avait dû croiser le regard d'au moins une dizaine d'entre eux depuis son entrée au marché. Elle ne pouvait donc pas se détendre comme elle le souhaiterait. Encore moins quand enfin le regard de Ryan Havener se pose sur elle et qu'elle capte cette étincelle de vie chez lui. L'air désinvolte, cigarette à la bouche, taquin, déjà prêt à s'amuser. Elle n'était pas franchement d'humeur Billie. Trop de tracas, trop de questions sans réponses qui polluaient son esprit. Pourtant, debout face à Ryan, les bras croisés sous sa poitrine, elle pourrait se laisser tenter, entrer dans son petit jeu. Il fallait bien avouer qu'il était si beau, ses traits avaient un magnétisme profond, et l'élégance de son allure en faisait une créature divinement splendide. Mais il suffisait de quelques mots de sa part pour qu'elle se souviennent de son tempérament et du fait qu'elle avait tendance à le détester autant qu'il lui plaisait. A croire qu'il n'y avait jamais rien de sérieux avec lui, que tout portait au jeu et à l'amusement. Un état d'esprit que Billie enviait presque, elle qu'on qualifiait plus volontiers de trop sérieuse. Elle ne baissait sa garde qu'en de rares occasions, quand elle se savait pleinement en sécurité. Elle y parvenait à la Mine. Avant que Lazare ne vienne bouleverser leur quotidien. Elle y arrive encore à Olympia. Mais ici, elle a le regard qui vrille, les oreilles qui bourdonnent du brouhaha environnant, attentive à chaque mouvement, aux quelques paroles qu'elle parvient à capter. Arquant un sourcil face aux propos de Ryan, elle expire longuement, signe de son agacement. « Jsais pas, faut jouer pour avoir le privilège de te parler ? » Et à l'intérieur du stand, elle entend vaguement les hommes siffler et l'interpeller directement, la gratifiant de surnoms allant de « Mon petit. » à « Bébé ». Son sang chauffe dans ses veines et son visage se ferme complètement. Combien de temps avant que son poing ne s'écrase sur le visage rond d'un de ces types ? La publicité serait sans doute mauvaise pour Havener et son petit business. « J'étais pas venue pour à la base mais si ça à le mérite de les calmer, pourquoi pas ? » Toujours sous estimée, Billie avait appris à jouer au poker quand elle était adolescente. Le jeu l'avait finalement poursuivie jusqu'au fin fond des zones de guerres et aujourd'hui voilà qu'il repointait le bout de son nez. Se rapprochant de Ryan, elle décroise les bras, accrochant son regard, murmurant à quelques centimètres de son visage. « Je suis prête à parier mes dessous. » Faut dire qu'elle a rien d'autre de valeur sur elle.
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MessageSujet: Re: you never call, you never write (ryan).   you never call, you never write (ryan). EmptyMer 9 Jan - 21:59


ryan havener billie trager
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décembre 2018

Ses quelques mots échangés avec Billie, même s’il ne les dit pas avec la plus grande sincérité du monde, ont le mérite de lui redonner un peu de vigueur. La brune a quelque chose dans ce regard, d’un peu mystérieux et en même temps trop sérieux, qui amuse l’ex-jackal. Le divertit d’ailleurs à chaque fois. Il est finalement content qu’elle soit venue. Peut-être qu’il n’arriverait pas à la convaincre de venir jouer à son stand, mais ce n’est pas très grave. Elle voulait sûrement quelque chose, et pour se sortir de ses pensées moroses, il était presque prêt à lui donner sans broncher. Encore fallait-il savoir ce que c’était. Ils ne s’étaient que vaguement recroisés depuis leur dernière aventure avec des brigands dans un vieil entrepôt. On ne croisait pas exactement des mineurs tous les jours en règle général, et Ryan l’avait parfois vu passer dans Stonebriar de loin, mais leurs échanges s’étaient arrêtés à des petits regards pleins de malices et de fausse haine de la part de Billie. C’était donc bien la première fois qu’ils se parlaient de vive voix depuis la dernière fois, ce qui laissait bien penser que cette venue de la jeune femme n’était pas fortuite. « Le privilège ? Ce n’est pas un mot que j’aurais employé, mais si tu considères que ma personne est sacrée, je prends le compliment avec plaisir. » répond-il en lui adressant un clin d’oeil. Il ouvre la bouche et exagère sa surprise en plaçant une main sur sa bouche lorsque cette dernière semble d’accord pour jouer une partie de poker, et plus encore, parier ses sous-vêtements. D’ailleurs, elle s’approche dangereusement de l’ex-jackal. « Ma foi, que diraient vos parents s’ils étaient avec nous en ce moment même. N’oubliez pas que Dieu et Petit Jésus vous regardent, venir chez moi, c’est obtenir un ticket d’entrée VIP pour les Enfers très chère. » Il finit sa phrase sur un air un peu carnassier, penchant sa tête pour approcher sa bouche de la sienne, sans pour autant l’embrasser. Il se recule alors pour tendre son bras vers l’entrée de son stand et la laisser entrer. Il entend les ricanements un peu excités des vieux pervers en chien de son stand et tend les yeux au ciel en soupirant légèrement. « Bon messieurs, nouvelle partie en compagnie d’une mineuse. Je vous pas rappelle les règles car vous les connaissez toutes mais je vais insister sur un point : pas de mains baladeuses, que ce soit sur ou en-dessous de la table, sinon c’est dehors et avec un sacré coup de batte dans le fion pour calmer vos ardeurs. » Son discours est limpide et surtout assez menaçant, soucieux qu’ils ne se comportent pas comme des porcs avec la brune, mais aussi soucieux que cette dernière se sente suffisamment à l’aise. Il voulait que sa clientèle soit hétéroclite après tout. « C’est compris ? » Les hommes, désormais plus calmes et impassibles, acquiescèrent et la partie put commencer. Ryan distribua les deux cartes à chacun des joueurs avant de se tourner vers Billie. « Honneur aux dames, est-ce que tu joues la partie avec cette main ? Si oui, il faut mettre sa mise d'entrée. » Elle lui parlerait sûrement de ce qu’elle souhaitait pendant la partie, et il comptait bien essayer de voir son soutien-gorge sur la table.
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MessageSujet: Re: you never call, you never write (ryan).   you never call, you never write (ryan). EmptySam 12 Jan - 18:35


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décembre 2018

Elle n’a généralement pas froid aux yeux Billie. Pas de temps à perdre non plus. Ses principes se bousculent, confrontés les uns aux autres et dans sa tête se joue une terrible bataille. Tout serait beaucoup plus simple si elle était une femme comme les autres, plus ordinaire. Une femme qui n’aurait pas vécue mille vies en même temps. Elle n’aime pas spécialement passer pour un morceau de viande et elle préfère défier ses adversaires dans un duel équitable qui met en scène ses talents de tireuse. Mais dans l’immédiat, Billie l’a bien compris, elle devra tirer son épingle du jeu grâce à ses charmes et à son ingénuité. C’est comme ça et elle ne s’en formalise pas tant que ça, sa décision prise avant même de trop y réfléchir. Elle n’irait pas jusqu’à prétendre connaître Ryan mais leurs quelques rares échanges lui a donné de quoi penser. Elle sait à quoi s’en tenir avec lui et une forme de respect mutuel s’est tissé. Une amitié en dents de scie, un duo improbable. Et si les relations entre leurs deux clans ne sont plus aussi bonnes qu’avant, Billie ne s’en formalise pas. On la connaît assez bien pour savoir qu’elle entretient de nombreux liens avec la ville d’Olympia. On ne remet pas en cause sa loyauté à la Mine, on ne doute pas. Pas encore. Et ici, au coeur de Stonebriar, les étiquettes tombent, on efface l’ardoise. Presque blanc comme neige, on pourrait être n’importe qui. C’est ce qu’il rend l’endroit si attrayant et à la fois dangereux. Les têtes défilent sans qu’on sache à qui on à affaire. Amis ou ennemis ? La frontière est parfois mince.

Avec un roulement des yeux plus qu’appuyé, Billie retrouve là le Ryan qu’elle avait rencontré la première fois. Celui qui avait réussi à l’agacer. Celui qu’elle frapperait bien dans les bijoux de famille. Et pourtant, il reste charmeur, presque charmant. On a autant envie de l’étrangler que de se lover dans ses bras. “T’as pas entendu la nouvelle ? L’Enfer on y est déjà.” Et ça elle y croit sincèrement. Il n’y a qu’à entendre son ton cynique pour s’en rendre compte. Et si elle avait l’air déterminée une seconde plus tôt, presque joueuse, elle perd un peu de sa contenance alors que Ryan se rapprocher, ses intentions pas franchement claires. Elle retient sa respiration, pensant à lui plaquer sa main sur sa joue mais il finit par reculer pour lui offrir l’accès à sa table de jeu. Expirant lentement, elle relève la tête et pénètre dans l’antre du mal, prenant place parmi les joueurs pour écouter le petit discours moralisateur du grand patron. Elle esquisse un sourire, son regard scrutant chacun des visages autour de la table, décelant déjà quelques tics du comportement de ses adversaires. Ses yeux clairs s’arrêtent sur Ryan avant de jeter un coup d’oeil rapide à ses cartes, le visage désormais impassible. Ses cartes sur la table, elle repose le regard sur Ryan, tirant sur son tee-shirt pour en dévoiler la bretelle de son soutien gorge qu’elle fait claquer d’un mouvement rapide. “Voilà ma mise. Aucun gentleman ne me demanderais de le mettre sur la table.” Elle esquisse un sourire en coin, jetant un coup d’oeil aux autres joueurs. “Sachez que c’est là messieurs.”
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MessageSujet: Re: you never call, you never write (ryan).   you never call, you never write (ryan). EmptyMer 16 Jan - 22:48


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décembre 2018

Billie était loin d’être sotte. Il l’imaginait à vrai dire mal se déraper devant lui et une bande de pervers crasseux. Elle savait séduire, mais surtout, elle savait tromper. Elle avait fait preuve de ses talents en la matière lors de leur dernière aventure dans un entrepôt rempli de malfrats. Dans le fond, ils se ressemblaient un peu tous les deux, en dehors du fait que Ryan projetait une allure un peu plus sympathique, bien que hypocrite. Ainsi, il savait que Billie l’aimait bien. Il l’avait deviné à son attitude, à son regard. Il savait qu’elle finirait par bien l’aimer depuis leur première rencontre, qu’ils pouvaient à terme devenir amis. Il s’entêtait à flirter avec elle, mais c’était un simple jeu divertissant destiné à faire la conversation. Jamais cela n’aboutirait à quoique ce soit, et le plaisir du flirt tenait plus dans la joute verbale suscité par les tentatives de Ryan que par leur réel succès. Billie ne mentit pas à l’image que Ryan se faisait de la mineuse lorsqu’elle refusa de poser sa mise sur la table, indiquant toutefois sa présence à l’aide de la bretelle. Il sourit, secouant sa tête en guise d’amusement. « J’aurais essayé. Mais je te fais confiance. Attention, si tu perds, tu nous offres le spectacle qui va avec le dégafage. Je n’ai pas de rideaux ici. » Il ne savait pas qu’elle serait l’issue de la partie, mais il se doutait que les hommes présents à cette table allaient se contenter d’un soutien gorgé posé sans possibilité de se rincer l’oeil, objet dont ils n’auraient d’ailleurs que peu d’usage, du moins à court terme une fois leur désir primal satisfait. Elle ne pouvait donc pas échapper à se révéler si elle venait à perdre. Ryan sortit les deux premières cartes du paquet. Un roi de carreau et un huit de trèfle. « Alors, tu as besoin de moi pour quelque chose ? Un nouveau raid ensembles après notre coup d’éclat la dernière fois ? » lui demanda-t-il pendant que les trois hommes de la table décidaient de leur action. Deux d’entre eux passèrent leur tour en attendant la prochaine carte, et le dernier avant Billie décida d’ajouter une mise, un cartouche de dix balles d’arme à feu classique, afin de faire monter les enchères. C’était désormais au tour de Billie. « Alors, qu’est-ce que ce sera ? Si tu suis la mise, tu nous offres une petite danse à la fin de la partie, si tenté que tu perdes. Autrement, tu te couches et tu perds ta mise actuelle, que tu viens de nous montrer, et la partie s’arrête pour toi. » Il se doutait que Billie était venu pour jouer, mais il ne pouvait pas deviner les cartes qu’elle avait, et vu qu’elle n’avait aucune mise concrète si ce n’est sa personne à jouer, elle ferait bien de ne pas être trop joueuse ou alors, dans ce cas, elle devait être très sûre d’elle.
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MessageSujet: Re: you never call, you never write (ryan).   you never call, you never write (ryan). EmptyJeu 17 Jan - 15:56


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Peut-être qu’elle fait fausse route. C’est sans doute une erreur que d’entrer dans la danse, miser une part de sa féminité face à ces prédateurs. Si le doute s’installe au fond d’elle, Billie ne laisse pas ses adversaires le voir. Elle est douée pour mentir à des inconnus, se faire passer pour ce qu’elle n’est pas. Un talent qu’elle a entretenu, parfois malgré elle, sans vraiment s’en rendre compte. Personne n’approche Billie de trop près. Elle ne leur en laisse pas le temps. Elle refuse qu’on la découvre, qu’on gratte la surface pour s’insinuer sous sa peau, plonger dans les tréfonds de son âme. Parce que c’est trop douloureux, que ça implique des sentiments qu’elle n’est plus certaine de posséder. Elle a laissé une grande partie de son humanité au bord de la route, malmenée par cette nouvelle vie en enfer. Et à chaque fois qu’elle baissait sa garde, qu’elle laissait voir son coeur meurtri, ses blessures les plus profondes, elle finissait par être déçue, par retomber au sol. Alors mentir n’était pas un problème pour elle. Tromper ces hommes serait un jeu d’enfant. En fait, elle avait déjà commencé. En misant son soutien gorge, Billie s’assurait une longueur d’avance non négligeable. Ils feraient tout (ou presque) pour voir le précieux objet et la peau qui va avec. Elle promettait d’assurer le spectacle et son regard appuyé en direction de Ryan laissait bien à penser qu’elle acceptait le défi. ”C’est entendu.” Elle fait mine de se concentrer sur la partie, regardant à nouveau ses cartes tandis que les joueurs s’observaient les uns les autres. Ryan connaît son métier et il assure la conversation, tentant peut-être de la détourner de son jeu, de la faire craquer. Mais elle reste impassible Billie, sourire en coin, son regard planté dans le sien. ”Peut-être. Pourquoi, t’as besoin de trucs en particulier ?” Toi, Olympia. C’est pareil. Elle ne veut pas trop en dire par peur d’avoir à faire à des individus mal intentionnés. Lazare a des espions partout et Billie n’a confiance en personne.

Deux des hommes passent leur tour, ne laissant plus qu’un seul adversaire à la jeune femme. Un adversaire coriace qui fait une nouvelle mise, obligeant Billie à continuer la partie. Elle observe les cartouches, attentive, jouant avec ses cartes qu’elle tient en main. Roi de pique, as de coeur. Tout se décide maintenant. Elle est presque sûre que l’homme joue pour se rincer l’oeil, avec l’espoir fou qu’elle va se dégonfler. Après tout, ce n’est qu’une bonne femme et les femmes ça ne connaît rien au poker, pas vrai ? ”Je suis.” qu’elle lâche, sûre d’elle, soutenant le regard inquisiteur de son adversaire. Pas question de faire demi tour maintenant.
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MessageSujet: Re: you never call, you never write (ryan).   you never call, you never write (ryan). EmptyDim 20 Jan - 16:30


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C’est la première fois depuis un moment que Ryan est assez emballé par le dénouement potentiel d’une partie. Il faut dire que c’est aussi la première fois qu’il y a une mise aussi… alléchante. Pas que Ryan soit en manque, mais il ne refuse jamais un petit show effectué par une femme attirante. Comme une sorte de nouveau porno. Pas forcément nécessaire, mais toujours divertissant. Billie accepte les termes du contrat si elle venait à perdre, avec cette petite danse destiné à mettre le public dans le bain. « Je chanterai un petit air si tu voudras te mettre dans l’ambiance. » dit-il en riant. Il n’avait pas exactement la plus belle des voix, mais il connaissait quelques chansons mythiques et il pourrait toujours chanter un vous voulez couchez avec moi ce soir, pour la mettre dans l’ambiance. Enfin, encore fallait-il qu’elle perde. Son visage ne laisse en tout cas rien transparaître et impossible de savoir si les cartes actuellement sur la table sont à son avantage ou non. Aurait-elle déjà joué au poker auparavant ? Depuis le début de l’Influenza, tout est à vrai dire possible et tout le monde peut se révéler surprenant. Ryan savait en tout cas que ses adversaires n’étaient pas exactement des flèches ou de très bons joueurs, plutôt des compulsifs avec toujours quelques trucs à miser, simplement pour s’enivrer de la sensation de plaisir que gagner une partie leur suscitait. Billie avait donc toutes ses chances, mais si elle avait une mauvaise main, elle serait en tout cas désavantagée car aucun des hommes présent ne souhaitait qu’elle quitte la table jusqu’à la fin. Et elle ne pouvait pas se défiler.  « Tu veux dire à part un harem de jolies filles, une excellente bouteille de whisky, des cigares cubains et des draps dorés ? Non, j’ai besoin de rien. » A l’apogée de son trafic de personnes avant l’influenza, il avait connu la richesse outrancière des clubs VIP’s, hôtels hors-de-prix, grosses villas de trafiquants avec dix mannequins au mètre carré prêt à satisfaire ses moindre désirs. Sauf que bon, il était avec Eliza, mais la vue était toujours plaisante à regarder lorsqu’il était allongé sur un transat avec un cigare et un verre d’une succulente bouteille. Billie suit la mise et Ryan lâche l’avant-dernière carte. Deux de coeur. Les autres hommes n’ayant plus de mise, ou pas assez pour constituer une véritable relance à ce point de la partie, tout le monde attend la dernière carte. Ryan la sort. As de pique. Le premier homme affiche un fier sourire avant de montrer ses cartes. Un as de carreau et un huit de pique. Ca lui fait deux paires. Mais la paire d’as est puissante. Il se tourne alors vers Billie, impatient de voir l’issue de la partie. « Alors, as-tu mieux qu’une paire d’as et une paire de huit ? Est-ce que je dois me mettre en entonner d’une voix suave une chanson sexy ? » Le suspens était à son comble et Billie n’affichait toujours aucun signe indiquant sa colère comme sa joie. Elle avait vraiment une bonne poker face en tout cas.
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MessageSujet: Re: you never call, you never write (ryan).   you never call, you never write (ryan). EmptyMar 22 Jan - 13:41


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L'air de rien elle surveille ses adversaires du coin de l’œil, ne laisse pas Ryan la distraire d'avantage, même lorsqu'il se rit d'elle, s'amuse de la situation. Nous verrons qui rira le dernier. Pour l'heure, Billie n'esquisse pas l'ombre d'un sourire. Impassible, la Mineuse est concentrée sur le jeu. C'est elle qui a le plus gros à perdre dans cette histoire. A commencer par sa dignité et son estime. Si l'idée lui avait d'abord parue amusante, elle en voyait les limites désormais. Mais Billie Trager n'est pas du genre à renoncer, encore moins à faire revenir sur sa parole. Elle irait jusqu'au bout, même si ça devait lui coûter cher. Et si elle venait à perdre, il était plus que probable qu'on ne la reverrait plus à la table de Ryan avant un long moment. Le poker était avant tout un moyen comme un autre de se détendre, d'oublier un peu ce qu'il les attendaient dehors. Ryan avait su exploiter un bon filon. Elle n'en attendait pas moins de lui. L'Olympien était doué pour le baratin, ce jeu lui était donc tout désigné. L'envie de soupirer et de rouler des yeux la titille mais Billie s'abstient, concentrée, consciente que le moindre geste de sa part serait interprété d'une manière ou d'une autre. Elle devait garder son sang froid et cela même quand Ryan l'exaspérait avec ses réponses. Décidant de ne plus ouvrir la bouche afin de ne pas entretenir le feu, elle tapote la table de ses doigts, faussement impatiente.

Enfin le dénouement approche. Les dés sont jetés. Dans ce cas là, les cartes sont allongées sur la table et font battre le cœur de Billie un peu plus vite. Deux de cœur. Encore une carte. Une petite chance. As de pique. Son cœur exécute une descente et une remontée sensationnelle mais Billie n'a aucune expression sur le visage. Contrairement à son adversaire qui affiche un sourire satisfait. Pendant une fraction de seconde elle doute. As de carreau, huit de pique. Elle est sortie d'affaire, saine et sauve. L'autre est déjà sûr d'avoir remporté la partie, ses yeux se baladant sur Billie d'une façon qui ne lui plaît pas du tout. Son regard se pose sur Ryan et elle esquisse enfin un sourire tout en déposant ses cartes sur la table. « Pas cette fois Havener, désolée. » Ses pairs de roi et d'as s'affichent fièrement tandis que son adversaire se renfrogne, perd son sourire et tape du poing sur la table. Elle arque un sourcil en sa direction, sourire aux lèvres. « Mauvais perdant ? » Elle tend le bras pour récupérer la mise, des balles dont elle trouvera bien un usage quelconque, un couteau suisse rouillé. Rien de palpitant. « C'était un plaisir messieurs. » qu'elle lâche, joueuse, peut-être un peu trop sûre d'elle. « Désolée, mais moi et mes sous-vêtements allons esquiver la prochaine partie. » Et elle se lève, rangeant ses nouvelles acquisitions dans les poches de sa veste militaire kaki. Mais Billie n'a pas prévu de se retirer si vite. Elle s'approche de Ryan et se penche volontairement vers lui, prenant appuie sur la table. « Faut qu'on parle. En privé. »
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MessageSujet: Re: you never call, you never write (ryan).   you never call, you never write (ryan). EmptySam 26 Jan - 23:44


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Yeux rivés sur la table, c’était la grande révélation. Il pouvait déjà voir les hommes se lécher les babines, comme des loups affamés qui ne tiennent plus en place. La main de l’adversaire de Billie était avantageuse, deux paires c’était déjà rare, avec une paire forte d’as. Et pourtant. Billie finit par étaler sa paire d’as et de roi, un large sourire aux lèvres. Les sourires pervers des hommes se transformèrent bientôt en immense déception, mêlé à une certaine rage et sentiment d’humiliation. Ryan cache son sourire pour éviter que les hommes ne s’énervent davantage. Celui qui a été battu tapa du poing sur la table et se leva, voulant peut-être s’en prendre à la brune, mais Ryan posa instinctivement sa main sur son torse, le foudroyant du regard. « Soit tu t’en vas calmement, soit je t’en colle une et tu rentreras en titubant et tenant ton nez cassé. Ca vaut pour vous tous d’ailleurs. » L’homme avait toujours cet air profondément agacé et bafoué dans son ego, pesant visiblement le pour et contre de sa proposition, puis partit en grommelant un charabia incompréhensible. La mineuse signifia vouloir parler à Ryan en privé, et ce dernier claqua donc des doigts en direction de la sortie de son stand. « Allez, la partie est terminée et Players Post-Mortem est fermé pour le moment. Dehors. » Tout le monde déguerpit assez vite, matant une dernière fois pour la route Billie. Ryan roula des yeux avant de siffler une nouvelle fois pour signaler aux hommes que c’était le coup de pied au cul s’ils s’attardaient davantage. Qu’ils aillent se trouver des prostituées à la Carrière, il y en avait nécessairement, s’ils étaient à ce point en chien. Lorsqu’ils se retrouvèrent seuls, Ryan remit les chaises et tabourets en ordre, rangeant les cartes et boissons qui traînaient sur la table. « Bien joué, la chance du débutant ou tu t’y connais un peu ? » demanda-t-il, curieux vu son attitude lorsqu’elle jouait. Il se servit un verre propre, tout comme à Billie, lui tendant un whisky de qualité correcte. « Alors, de quoi tu veux me parler maintenant que tu as passé l’écrémage ? » Il but dans son verre, satisfait que sa journée un peu terne ait été égayée par la brune. Mais bon, peut-être que les choses sérieuses allaient pouvoir commencer maintenant.
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MessageSujet: Re: you never call, you never write (ryan).   you never call, you never write (ryan). EmptyLun 25 Fév - 5:56


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Elle est fière Billie. Fière d’avoir fait marché ces mecs, de les avoir fait entrer dans son jeu. Et encore plus fière de les avoir plumer. Ils repartaient la queue entre les jambes, molle et basse, sans aucun espoir de redresser la barre. Une victoire féminine qu’elle savourait. Tant pis si leur égo de mâles en prenait un coup. Elle était prête à riposter, à lever les poings s’il le fallait. Mais Ryan en avait sans doute assez que l’on prenne sa table pour un ring de boxe. Il savait se faire entendre et faire régner sa loi, aussi Billie ne cilla pas, impassible, sourire aux lèvres tandis qu’elle dévisageait son adversaire principal qui ne tarda finalement pas à quitter les lieux. Elle avait mémorisé son visage, comme lui avait dû mémoriser le sien. La revanche viendrait bien assez tôt. Pour l’heure, la Miner avait d’autres questions à régler, une urgence qui ne pouvait souffrir davantage de délai. Quand enfin ils se retrouvent seuls, Billie s’assure pourtant qu’aucune oreille indiscrète ne traîne encore dans les parages. Son regard fait le tour de lieux, elle se contorsionne dans son siège avant de s’y installer à nouveau confortablement, regardant Ryan ranger ses petites affaires. ”Va savoir.” Pas question de lui avouer la vérité, de lui donner ses secrets. Elle comptait bien garder pour elle ses atouts. Une autre partie pouvait si vite arriver. Attrapant lentement son verre, elle le porte à son nez, humant l’odeur familière du whisky, appréciant son arôme. Son regard se perd brièvement sur la couleur ambré du liquide avant de se reposer sur l’olympien. Elle fait glisser l’alcool dans son verre, le tournant lentement entre ses mains. Elle pèse ses mots, finalement pas si sûre qu’il soit la bonne personne à qui s’adresser. Mais pour l’instant, elle pouvait difficilement se rendre à Olympia sans éveiller les soupçons. Ryan servirait donc d’intermédiaire. ”Lazare.” qu’elle lâche de but en blanc, sans prendre de détour, observant les réactions de son interlocuteur. ”Je vois qu’ils ont fait parler d’eux en ville aussi, jme trompe ?” Elle est sûre d’avoir raison. Le visage de Ryan ne ment pas. Elle prend le temps, pas franchement prête à se précipiter dans toute cette histoire. Approchant son verre de son visage, elle y trempe les lèvres, savourant l’arôme puissant de l’alcool, son attention partagée entre le whisky et Ryan. ”Ils sont dangereux, crois moi. Ils savent se fondre dans la masse.” Elle s’affaisse dans son siège, soupirant avant de prendre une gorgée plus sincère de son verre. Un remontant mérité et dont elle a besoin. Le souvenir des sbires de Lazare prenant en otage ses amis est encore frais dans sa mémoire et Billie en frissonne.

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MessageSujet: Re: you never call, you never write (ryan).   you never call, you never write (ryan). EmptyJeu 28 Fév - 23:44


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Ryan sirote son verre, appréciant le goût du whisky pour une fois de pas trop mauvaise qualité. Billie décide enfin d’aller au but de sa venue et aborde la question de Lazare, ce qui vaut à Ryan d’arquer un sourcil, circonspect. Que veut-elle à Lazare, et surtout, pourquoi lui demander à lui ? Cela dit, il ne savait si Billie connaissait réellement beaucoup d’autres gens dans le clan olympien. Avec l’alliance et son caractère assez renfrogné, peut-être qu’il était son point de contact le plus accessible. Mais, plutôt que de lui répondre, Ryan ne pouvait pas s’empêcher d’essayer de s’interroger sur ses intentions. C’était dans sa nature, de toujours vouloir cerner son interlocuteur avant de lui répondre, toujours méfiant de ce qu’il pourrait faire des informations données. Ses informations ne sont que rarement gratuites, car on ne vient en général pas le voir pour discuter de la pluie et du beau temps. Et si elle avait pris jusqu’à la peine de jouer une partie de poker et d’avoir risqué de bafouer son honneur et sa dignité, c’était qu’elle était vraiment dans la nécessité. « Oui, y’a eu une attaque, avec l’aide des cavaliers, on a réussi à les dégager et en garder certains avec nous, ils en voulaient après la gosse de l’infirmière morte je crois. Je sais que chez vous, ça a été plus compliqué. » Jusque là, il se disait que c’était des choses qu’elle pouvait savoir simplement en se renseignant à la Carrière ou ailleurs, même avec des cavaliers puisqu’ils avaient prêté main forte à la ville. Le fait que Lazare semblait avoir un intérêt pour les enfants, et supposément l’enfant miracle d’un infirmière morte en couche, ça, ça pouvait être un fait relativement moins connu, mais encore une fois, il ne voyait pas bien ce qu’elle pouvait faire de cette information. Peut-être qu’elle perçut à son ton qu’il ne prenait pas réellement au sérieux ces guignols, et c’était un peu vrai – il en avait combattu certains, c’était franchement pas des flèches. « La plupart sont juste quelques bolosses, avec pas grand-chose dans la cervelle, qui se sont laissés séduire facilement pour donner sens à leur vie, pas quelque chose que j’ai pas vu depuis le début et même avant l’Influenza. » D’une certaine manière, ayant lui-même dirigé une bande d’une cinquantaine de personnes par le charisme mais aussi la force, il savait très bien comment les sectes de ce type pouvaient fonctionner, mais il se trouvait que lui, dans sa bande, c’était des baroudeurs et des tueurs aguerris. Il la regarde s’asseoir, un peu lasse. « Qu’est-ce que tu veux à Lazare au juste ? Tu attends quelque chose de moi en particulier ou d’Olympia ? Tu suspectes certaines personnes d’appartenir à Lazare ? » Il parla vite, lançant ses questions un peu à la volée, tentant à travers son visage de voir un tic qui lui permettrait de comprendre ce qu’elle cherche réellement à obtenir. Ca irait plus vite si elle déblatérait ses intentions de but-en-blanc, mais peut-être que pour une raison spécifique, elle ne pouvait pas le faire.

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MessageSujet: Re: you never call, you never write (ryan).   you never call, you never write (ryan). EmptyDim 3 Mar - 8:22


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Ses questions sont peut-être trop directes. Elle attaque Billie, n'a pas franchement de temps à perdre. Ils en on perdu assez avec le poker. La jeune femme ne peut pas s'éterniser au risque d'éveiller des soupçons sur sa présence à Stonebriar. Et si son amitié étrange avec Ryan n'était pas un secret d'état, elle préférait ne pas trop s'attarder en présence de l'olympien. Elle avait besoin de réponses, besoin de savoir ce que les habitants de la ville pouvait savoir de Lazare. Ce nom était désormais sur toutes les bouches de la Mine et c'était sans doute ce que ce malade voulait. Point pour lui. Il avait réussi à ébranler les esprits à la Mine, à faire douter leur leader, à semer la peur. Combien de temps avant que tout ne tombe en ruines ? Si elle ne portait plus haut les couleurs de la Mine, qu'elle s'était éloignez progressivement des siens, Billie n'était pas complètement dépourvue de sentiments envers les Miners. Elle avait seulement perdu foi dans le bon fondement de leurs agissements. Perdu toute confiance en Anita. Elle ne croyait plus dans le système mis en place et en voyait les limites. Peut-être avait elle fini par ouvrir les yeux, comme si la réalité l'avait finalement rattrapée.

La réalité les avaient tous rattrapé. Lazare était venu frapper à la porte d’Olympia avec un but bien précis. Et si ce dernier échappait à Ryan comme à Billie, sans doute était-il plus clair pour les leaders de ce nouveau monde. Pourquoi s’en prendre à des enfants ? Ils représentaient l’avenir, une certitude toute relative. Lazare se cherchait-il de nouvelles âmes innocentes ? ”On ne parle plus que de lui.” Et quand on en parle pas, on y pense. Menace silencieuse qui place au-dessus des têtes de chaque clans. La nouvelle menace. A croire qu'ils n'ont pas assez à faire avec les morts. Mais Billie le sait mieux que quiconque : la vraie menace vient de l'être humain. Il en a toujours été ainsi. La fin du monde n'a pas vraiment changé cette aspect triste et malsain de la vie. ”C’est plus que ça Ryan.” Qu’elle lâche dans un soupir, s’affaissant dans sa chaise. Elle n’a plus envie de jouer. Cartes sur table, Billie est franche, directe. Et de toute évidence, Ryan aussi a terminé son numéro. Ils sont peut-être enfin sur la même longueur d’ondes. Elle arque les sourcils alors que les questions fusent, posant son verre sur la table pour éviter d’en reprendre une nouvelle gorgée. Puis une autre, et une autre… Et alors elle risquerait de dire des choses qu’elle ne devrait pas. ”J’pense qu’on a tous intérêt à se méfier. Ils sont partout et nulle part à la fois. Ce serait paranoïaque de ma part de suspecter quelqu’un hein ?” Elle dit ça avec un sourire triste parce qu’au fond elle se sait déjà paranoïaque. Un trait de caractère qui va de pair avec le manque de confiance qu’elle voue aux autres. ”Je sais que nos deux clans sont en guerre mais ça n’empêche qu’on a créé des liens toi et moi. Ca vaut le coup de s’entraider non ?” La perche est lancée. Les mots sont jetés dans les airs et elle espère qu’ils flotteront un moment entre eux.
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MessageSujet: Re: you never call, you never write (ryan).   you never call, you never write (ryan). EmptySam 9 Mar - 19:05


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La brune semble bien plus concernée par Lazare que lui. Et pourtant, il devrait être l’être lorsqu’on sait que c’est leur vaccin qui coule dans les veines de l’olympien et le contamine peut-être un peu plus chaque jour. Enfin, il faut dire que Ryan ne s’était pas laissé entuber et n’avait pas pris le vaccin volontairement. Non, il avait simplement subi les affres du malheur ou d’une personne avec de mauvaises intentions. Ce qu’il paierait pour la voir mourir du propre vaccin qu’elle lui avait filée, cette Alma de merde. Enfin bon, si en apparence Lazare n’était pas quelque chose de nouveau, dirigé par un simple mec charismatique un peu fou mais opportuniste et qui avait repéré un bon filon, il pouvait comprendre qu’à la Mine, le son de cloche ne soit pas exactement le même. Ils avaient réussi à s’infiltrer, un homme de rang assez important était même mort si Ryan avait bonne mémoire. Le blond n’avait pas réellement envisagé jusqu’à présent que des membres de la secte puissent se trouver parmi eux comme elle le disait, en tant qu’infiltré. La chose ne paraissait pas si étonnante, chaque clan avait bien des espions disséminés ici-là pour leur propre compte, il paraissait tout à fait naturel que Lazare en ait fait de même et le fait qu’ils avaient pu infiltrer la Mine suggérait cette option. Il reprit une petite gorgée de son verre s’exclamant d’un ton enthousiaste mais aussi cynique. « Alors quoi, tu veux qu’on se lance à la chasse aux Lazare façon Ghostbusters toi et moi ? Je pense que s’il y avait des infiltrés à Olympia, ça fait un moment que le bébé miracle aurait disparu. Pour le moment, je pense qu’on est relativement épargné par leur présence. » La Mine qui était pourtant réputée pour être très fermée et difficile d’entrée, avait pourtant réussi à se faire surprendre, donc Ryan savait que les murs d’Olympia n’étaient pas infaillibles. Il n’aurait aucun mal à buter des collaborateurs de Lazare s’ils se trouvaient sur son chemin ou s’il les surprenait en acte de trahison, donc pour le moment, la chose ne l’inquiétait pas plus que cela. « Je me fiche pas mal des alliances. Nos clans ne sont pas ouvertement en guerre. Au contraire, Lazare nous a rapprochés, donc je n’ai aucun problème à te donner des informations sur ce sujet, tant que tu gardes secret sa provenance. Je sais bien que certains sont plus coincés du cul sur ce sujet, et aussi prêt à me taper dessus à la moindre occasion. » Billie n’était pas connue pour extrêmement bavarde ou indigne de confiance, et elle l’avait suffisamment vu dans le feu de l’action pour savoir qu’en cas de trahison, il n’hésiterait pas à lui tordre le cou. Il avait suffisamment d’ennemis sur le dos, et il n’avait pas besoin que les quelques bribes données à Billie lui en rajoute si elle venait à ne pas protéger sa source. « Qu’est-ce que tu comptes faire de ce que je suis en train de te dire au juste ? » Comme en journalisme, autant que Ryan sache tout de suite l’utilisation des informations données.

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MessageSujet: Re: you never call, you never write (ryan).   you never call, you never write (ryan). EmptyLun 25 Mar - 5:27


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Évidemment elle regrette très vite d'avoir parlé, confessé même, toutes ses idées et pensées à Ryan qui balaie tout d'un grand geste de la main. Elle serre la mâchoire, de retenant de lui dire tout haut le fond de sa pensée. Parce qu'une joute verbale maintenant n'aurait pas grand intérêt et qu'elle n'est pas là pour faire parler d'elle. Billie préfère faire profile bas. C'est mieux pour tout le monde. Mais malgré tout, l'Olympien laisse échapper quelques informations. Consciemment ou non, il donne matière à réfléchir à la Mineuse et ses paroles ne tomberont pas dans l'oubli. Le bébé miracle. La petite fille que Bass et Peyton élève. Ela ? Ellie. L'enfant qui doit les sauver tous. Elle espère sans trop espérer Billie, atteinte du virus comme beaucoup d'autres. Comme Ryan assis face à elle. Mais Billie l'avait bien cherché et encore aujourd'hui elle se demandait ce qu'il lui avait passé par la tête. Trop tard. Le virus vivait en elle et elle devait vivre avec lui. ”Si tu le dis.” Elle hausse les épaules, son regard passant du blond à son verre qui diminue dangereusement. Encore une gorgée et c'en serait fini. Dommage. ”Il aura tôt fait de nous séparer. Tout ça tient à un fil, il suffit d'exploiter le bon filon pour tout faire péter.” Elle est sans doute trop pessimiste, imagine le pire alors qu'il est encore loin. Qu'il n'arrivera peut-être même jamais. Mais à force de peut-être on en oublie l'essentiel. Et Billie en a assez de vivre dans les regrets. Finalement, elle termine son verre d'un trait, le reposant bruyamment sur la table, son regard accrochant celui de Ryan. Elle aussi est parfois prête à le frapper. Les occasions ne manquent pas. Mais elle a eu la chance (si on peut appeler ça de la chance) de découvrir d'autres facettes de Ryan et elle sait qu'il est probablement un ami et sans aucun doute un allié de confiance. Tôt ou tard, ils finiraient par s'entendre.

Elle tapote du bout des doigts son verre, songeuse, le brouhaha extérieur l'empêchant de pleinement se concentrer. Il y a trop d'idées qui se bousculent, trop de questions sans réponses. Et toujours Lazare qui revient, les problèmes qu'il a déjà causé, ceux qu'il causera encore. Tout ça n'est qu'une question de temps et ils sont peux nombreux à écouter les plaidoiries de Billie. Elle n'a même pas la force d'en parler. La Mine n'est plus vraiment sa maison et ses habitants plus sa famille. Elle ne s'y retrouve plus. Et le fait qu'elle se tourne vers Ryan aujourd'hui prouve encore son attachement à Olympia, son envie de l'aider et de faire partie de la communauté. Elle a un sourire sincère qui cache une envie de rire encore plus sincère. A-t-elle vraiment l'air d'une espionne ? Ou d'une conasse finie qui n'attends que de vendre des informations croustillantes aux plus offrants ? Décidément, ils ont encore beaucoup à apprendre l'un de l'autre. ”Que jte dise la vérité ou pas ça changera quoi ?” Elle n'a pas l'audace de se penser bonne menteuse mais espère malgré tout tromper son monde quand il le faut. Après tout, elle joue souvent avec le feu. Elle roule finalement des yeux, souriant encore et désignant la bouteille du menton. ”Tu me ressers ?” L'air peu décidé à enchaîner, à lui dire ce qu'il veut entendre. Elle n'a pourtant pas besoin d'y réfléchir. ”Je vais pas aller m'amuser à tout balancer t'en fais pas. Si je pose des questions, c'est à titre personnel.” Et c'est la stricte vérité. Mais Ryan pouvait bien penser ce qu'il voulait. L'important pour elle étant qu'il continue à parler. Et pour ça l'alcool est généralement un bon ami. "J'ai besoin d'informations sur ce Lazare et j'ai l'impression qu'il a été plus invasif à Olympia qu'à la Mine. On a rien tiré de son laquet mais ils m'ont l'air bien organisé et prêts à tout pour atteindre leur but. Quel qu'il soit." Et ce genre de groupe, Billie le sait, est dangereux. Si Anita ne réagit pas, ils auront vite fait de rayer la Mine de la carte. 
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MessageSujet: Re: you never call, you never write (ryan).   you never call, you never write (ryan). EmptyJeu 28 Mar - 22:27


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Ryan peut être bavard. Il sait parler en long, en large et en travers. Souvent, c’est pour ne rien dire, pour passer et tuer le temps, pour le simple plaisir de s’écouter parler avec éloquence, en bon narcissique qu’il est. Peut-être que s’il était né dans la richesse ou un milieu aisé, il serait devenu homme politique. La manipulation et la fausse sympathie, tout ça, ça le connaît. Dommage. Sûrement une opportunité manquée. Peut-être qu’avec tout cet argent, il aurait pu s’acheter un paradis doré au début de l’Influenza, se terrer dans un camp très sélect dans lequel il aurait vécu comme un prince. Pas obligé de courber l’échine comme à Olympia, et d’être désormais dépendant d’un médicament pour ne pas crever dans d’atroces souffrances. Billie, elle, ne semblait pas avoir ce genre de soucis et paraissait au contraire libre comme l’air, pas besoin de s’inquiéter de savoir ce que les autres pensaient d’elle partout où elle passe. Du coup, c’était comme si elle décidait de s’inquiéter de Lazare, de se donner un soucis. Ryan lui considérait toujours les gens de Lazare comme des guignols, malgré l’attaque explosive à la Carrière. « En tout cas, s’ils sont sur mon chemin, j’hésiterai pas une seconde à les foutre six pieds sous terre. » A l’inverse de certains plus cléments, Ryan avait déjà tué un paquet de personnes avant, et il allait pas s’emmerder à réfléchir au sort de quelques vermines de bas-étage. Il ressert la brune, qui commence à être plus loquace, mais surtout plus explicite. Il sirote son verre lentement pendant que la mineuse lui explique qu’elle souhaite obtenir des informations sur ce que la secte cherche à Olympia, l’étendue de leur récente tentative d’infiltration dans la ville. Ryan laisse échapper un petit rire. « Au cas où tu savais pas, je bosse pas pour Lazare, et je suis pas aussi perché qu’eux pour savoir ce qu’ils pensent. » En dehors de ce qu’il entendait se murmurer dans l’enceinte de la ville, comme quoi ils en avaient après Eli, il ne savait pas grand chose. Mais il pouvait peut-être deviner leurs intentions ou motivations. « Ce qui semble sortir du lot, c’est leur obsession avec ce vaccin. Ils ont voulu nous l’injecter, ils veulent le bébé qui serait insensible au vaccin, ils ont tenté de récupérer notre anti-viral… » Il réunissait les éléments communs comme un détective. « Je pense que les clans Mine/Olympia sont plus importants pour eux car nous avons des enfants, mais aussi des scientifiques qui cherchent à éradiquer leur vaccin de merde… Mais je pourrais me renseigner, savoir si des gens parmi le conseil ont d’autres éléments… » dit-il en finissant son verre. Et il ne voulait même pas quelque chose en retour, sauf si Billie lui proposait. Faut croire que c’était ça, être ami. « Considère cela comme un cadeau de ma part, en échange de ton petit bisou de l’autre fois. »


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MessageSujet: Re: you never call, you never write (ryan).   you never call, you never write (ryan). EmptySam 20 Avr - 9:54


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«you never call, you never write. »
décembre 2018

Elle aurait pu obtenir ces informations de la part d'un autre. Bass aurait pu se montrer bavard, encore que ce dernier soit plus enclin aux secrets que Ryan ne l'est. Elle aurait pu parler à Aaghen, lui demander de se renseigner pour elle. Mais Billie s'était dirigée vers Ryan sans la moindre hésitation. Sans doute parce qu'elle ne voulait pas mettre en danger Aaghen. Le blond a la langue bien pendue ne comptait pas autant que le brun taciturne. Le choix était fait. Même si la relation semi amicale qu'ils en venaient à entretenir manquerait cruellement à Billie si il venait à disparaître. La jeune femme se reconstruisait peu à peu, s'entourait à nouveau de gens que l'on appelle amis. Ou famille. Elle acceptait enfin de s'ouvrir, que d'autres lui apporte un peu de chaleur. Elle reprenait goût à la vie. Tout simplement. Et c'était hors des tunnels de la Mine que Billie s'épanouissait. Loin des ténèbres et des couloirs humides, froid. Elle retrouvait enfin la lumière. Alors forcément, elle s'autorise quelques sourires en coin, presque amusée. Son verre tourne entre ses mains tandis que la langue de Ryan se délie. Elle lui a peut-être soufflé une idée, réveillé le détective qui sommeille en lui. En tout cas, elle a l'impression de pouvoir compter sur lui. Elle n'a pas le choix, après tout, c'est elle qui l'a sollicité. Et puisqu'Anita et la Mine dans son entièreté ne fait rien, Billie doit bien trouver des mains et des cerveaux ailleurs. Son verre a nouveau rempli, elle le porte à sa bouche, écoutant avec attention tout ce qu'il sort de la bouche du blond. “On est bien d'accord. Ce vaccin c'est la clé. C'est ce qui a tout déclenché.” C'est pour ça qu'ils sont tous dans une merde noire. Elle plus que d'autres. Bombe à retardement, elle ne sait plus ce qui coule dans ses veines. ”Ce vaccin ça a tout changé. Les cartes sont redistribuées…” Et cette fois Billie n'a pas tiré la manche gagnante. Après tout, on ne peut pas gagner à chaque fois. Mais dans cette partie, elle risquait bien d'y laisser sa vie. Si le virus était plus ou moins contrôlé grâce à l'anti viral, il suffisait d'une nouvelle mutation pour que tout foute le camp. Et elle n'avait pas franchement envie de se transformer en un de ces morts avides de chairs fraîches. “Ils cherchent peut-être à nous saboter. Ou alors on a quelques coups d'avance et ils ont besoin de nos infos…” Elle réfléchit à voix haute, son regard passant sur le liquide qui sommeille dans son verre. Elle soupire en reposant les yeux sur Ryan, essayant vainement de dissimuler un sourire en coin. Ses yeux roulent dans leurs orbites et elle termine son verre d'un trait, le reposant calmement sur la table avant de se lever et de se pencher vers l'olympien. “Trop aimable. Mais ne compte pas sur moi pour te donner d'autres signes d'affection.” Elle n'est pas là pour ça. Et Ryan n'est pas son genre. Dans une autre vie peut-être. Elle lui lance un clin d'œil malgré tout avant de taper du poing sur la table pour signifier son départ. “Merci pour la partie et le verre.” Elle s'est assez attardé. Pas la peine d'en faire d'avantage. Pas la peine d'éveiller les soupçons. ”Tu sais où me trouver si tu as quelque chose.” Et elle aussi sait où chercher Ryan. Elle n'hésiterai pas à le sortir de son trou.

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