a mysterious message

survit depuis le : 15/04/2016

Aaren Peyton Abel Anita
« a mysterious message »

MI-JANVIER + L'heure est grave, un événement de la plus haute importance semble s'être produit. Le problème ? Vous n'avez pas la moindre idée de ce dont il s'agit. Mais pour qu'Abel Rhodes prenne la peine de vous dépêcher un messager muni d'une missive urgente à votre seule intention, c'est forcément que quelque chose est arrivé, quelque chose sortant de la norme. Après tout, vous êtes bien placés pour savoir que le leader des cavaliers ne s'embarrasse généralement pas de partager ses découvertes avec ses voisins, à moins qu'il n'ait besoin de leur aide.
En attendant vous êtes dans le flou total et n'avez en tout et pour tout entre vos mains qu'une convocation au ranch et un horaire donné, le ton cordial mais impératif laissant largement présumer de l'urgence et la gravité de la situation ; vous ignorez même si vous êtes le seul visé par ce message ou si les autres campements voisins ont également eut droit à ce bout de papier énigmatique. Une chose est sûre, ce n'est pas dans les habitudes du leader du ranch d'agir de la sorte mais, si vous voulez en avoir le cœur net, il n'y a qu'une seule manière de lever le voile : vous plier à l'injonction de la missive et vous rendre sans plus tarder à la Crimson Valley, vous y êtes attendus.

Invité

Elle détestait se rendre au ranch. Anita avait fini par détester l’idée même de faire le chemin pour aller au ranch : elle détestait la route, elle détestait le ciel, elle détestait le paysage. Tant qu’elle le pouvait, elle évitait les déplacements et y envoyait des émissaires, mais le passé lui avait montré plusieurs fois que ce n’était pas toujours possible. C’était une évidence pour elle : cette convocation ne pouvait être qu’une mauvaise chose. Mais quoi exactement ? Elle n’en savait rien, et plus que la volonté d’honorer une alliance fragile, c’était la curiosité qui l’avait décidé à prendre la route accompagnée d’un chasseur le temps du trajet : il l’attendrait à l’extérieur du ranch.
Le pas leste, elle s’avançait vers la jolie demeure des Rhodes en saisissant par-ci par-là des bribes de conversations : les autres devraient arriver aussi… disaient-ils. Les autres ? De quoi parlait ces riders ? Qu’est-ce qu’Abel était en train de manigancer ? Si c’était un piège, elle était tombée dedans comme une bleue. Les gardes postés à l’entrée la fouillèrent et finirent par la laisser rentrer. Elle connaissait trop bien la direction du bureau d’Abel et s’y rendit sans plus tarder. À l’intérieur, il n’y avait que lui et un nombre de chaises assez révélateur pour confirmer ses théories les plus folles. « Donc… Si ton plan était de nous réunir pour tous nous tuer d’un coup, bravo, ça a marché… » dit-elle d’un ton à la fois accusateur et sarcastique.

Invité

Aaren avait vu pas mal de farces étonnantes dans sa vie, mais dans le genre, celle de ce mystérieux message d’Abel en faisait bien partie. Pour qui se prenait-il ? Lui envoyer un message, pourquoi pas, mais ne pas lui dire pourquoi il devrait venir ? Aaren se doutait que ce n’était certainement pas pour voir ses beaux yeux ou être convié au thé en compagnie de sa fille Lou, mais tout de même, être simplement informé du topic général ne semblait pas trop demander. Aaren était de toute façon trop curieux pour ne pas s’y rendre et ignorer le message, d’autant qu’il se savait plus ou moins en sécurité suite au pacte pour l’instant encore secret qu’il avait noué avec la soeur d’Abel, concernant le destin de leur enfant, Lou. Il se rendit donc au ranch accompagné de quelques gardes, qui furent priés de rester aux abords du ranch. Délesté de ses armes, Aaren put entrer dans la demeure familiale et suivre des cavaliers qui le conduisirent au bureau de leur chef. A peine entré, il lâcha un petit rire lorsqu’il aperçut le dos de cette sorcière de Jones, qui se retourna vers lui, visiblement peu étonnée. « Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Ca te suffit pas de m’attirer dans la mine une fois pour me parler du passé, désormais tu passes par cette tête de con pour me voir ? » Il était persuadé que suite à sa dernière entrevue avec la mineuse, elle était passée par Abel pour le faire venir, sachant pertinemment qu’Aaren n’était pas prêt à remettre un pied à la mine de si tôt sauf cas de force majeure. Aaren restait dans un coin de la pièce, bras croisés, attendant une réponse, ne se rendant pas compte qu’il était loin d’avoir saisi ce qui se passait réellement.

survit depuis le : 06/08/2016

A la réflexion d'Anita, Abel roula des yeux mais ne donna pas suite à son sarcasme, étant entendu qu'il était déjà d'humeur massacrante et n'avait donc pas la moindre envie d'entrer dans ce genre de joute verbale au vu de la nouvelle qu'il s'apprêtait à leur balancer au coin de la gueule et sans la moindre jubilation.
Aaren fut le second à passer le seuil de la porte, le cavalier se crispa inconsciemment face à la proximité de celui à l'égard duquel il entretenait une inimitié profonde mais il ne l'avait pas convoqué ici pour lui déclarer la guerre après tout. Et puisqu'il avait pris la peine de le faire contacter - un reste de bienséance trouvé on ne savait trop où, après tout rien ne l'empêchait de s'abstenir et le laisser se débrouiller seul -, il prendrait également la peine de se comporter avec un minimum de respect à son égard. Une ligne de conduite qui n'était à priori pas dans les cordes du roi de la carrière au vu de ses premières paroles et du quolibet insultant à sa destination... « Crois-le ou non Diggs, mais j'ai bien autre chose à foutre de mon temps que jouer l'entremetteur entre vous deux. » La voix claqua, sèche, le regard rivé sur le concerné ; une partie de lui regrettait de l'avoir invité ici au moment même où l'autre homme avait passé le seuil de son bureau. « Yates manque encore à l'appel, j'apprécierais que vous évitiez de vous sauter à la gorge en attendant. » J'ai déjà bien assez de gosses sous ce foutu toit pour avoir à en gérer des nouveaux.
A vrai dire, Abel ignorait totalement si Peyton comptait se pointer ici ou non mais, s'il avait dû tabler sur un absent, il aurait choisi sans la moindre hésitation Aaren Diggs. De ses trois convives, c'était le seul dont il avait l'envie sincère et tenace de se débarrasser. Le seul pour qui cette invitation aurait pu se révéler être un piège véritable dans lequel il serait tombé la tête la première. Et pourtant...

survit depuis le : 28/09/2016

La lettre est plutôt froide, formelle et disons-le, inquiétante. Tout ce qu’elle déteste en somme, surtout venant de la part d’Abel Rhodes en personne. Clairement, c’est un mauvais présage, un oiseau de mauvais augure. Une part d’elle aurait bien aimé nier la réalité et brûler cette lettre, mais le fait est qu’elle risque largement de passer à côté d’une information capitale si elle ne se présente guère au Ranch. Si, une nouvelle menace rôde, elle se doit d’en être informée, ne serait-ce que pour prendre les mesures nécessaires et protéger les siens. Pas le choix donc.
Le trajet jusqu’à la Crimson Valley n’est pas très long, pourtant il l’est déjà bien assez pour que son esprit élabore pas moins d’une vingtaine d’hypothèses différentes et toutes plus sinistres les unes que les autres. Une fois l’entrée franchie et la fouille habituelle réalisée, Caleb l'accueille au sein des terres Rhodes avec ce même sourire bienveillant qu’il lui adresse à chacune de leur rencontre. Rien à voir avec les rictus désagréables et hautains de cette Winona Jackson. « Il faut se dépêcher, t’es la dernière et ça ne risque pas d’arranger la sale humeur du boss. » Peyton fronce instinctivement les sourcils, tiquant sur le fait qu’elle soit la dernière, mais elle ne préfère pas demander de précisions et se contente tout simplement de sa hâter. « Parce que tu l’as déjà vu d’une autre humeur toi ? » Il lui sourit et elle interprète non sans mal la réponse à cette question.
Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’elle ne s’attendait pas à croiser tout ce beau monde. Diggs, la Némésis d'Abel. Puis surtout Jones qui ne sort au grand jamais de son antre. Elle capte vaguement la dernière tirade d’Abel en pénétrant au cœur de la pièce, niant son air agacé. « Je suis présente désormais. » Elle n’ajoute rien de plus, le silence est préférable, elle se contente simplement d’adresser un léger sourire à Diggs avant de se caler près de la fenêtre. Cette réunion ne lui inspire vraiment rien qui vaille.

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Aaren Peyton Abel Anita
« a mysterious message »

MI-JANVIER + Une fois que tout le monde est arrivé, Abel vous explique en quelques termes concis qu'il lui a été donnée l'occasion de conduire un test sur une prisonnière présentant tous les symptômes du virus Lazarus. Sans vous préciser les circonstances – vous n'êtes pas sans savoir que le ranch a pour habitude de ne jamais faire de prisonnier –, ni même l'identité de la personne (cela ne vous concerne pas, n'est pas supposé vous intéresser et de toute manière cette histoire là n'est pas à l'ordre du jour), il déclare que cette dernière n'a plus bénéficié de l'antiviral depuis plusieurs semaines. Et qu'un changement alarmant s'est produit.
Le leader du ranch se refuse cependant à vous communiquer de plus amples détails et vous incite à le suivre à la place : le résultat parlera mieux que tout ce qu'il pourrait bien avoir à dire à ce sujet. Vous quittez donc la demeure familiale en direction de la grange, dont la porte fermée est gardée par deux cavaliers bien armés. Après votre passage, le verrou est remis en place. Il y a de toute évidence un soin tout particulier qui est pris afin que personne d'autre n'observe l'intérieur du vieux bâtiment.
Alors peut-être que l'hypothèse du piège émise un peu plus tôt par Anita pourrait être valide, après tout...
Tandis que vous vous approchez du fond de la grange, un bruit sur lequel il est impossible de s'y méprendre vous parvient. Et, dans la pénombre, vous finissez enfin par discerner ce qui semble être l'objet de votre visite : un rôdeur, enchaîné au mur par les pieds et les mains et qui, malgré son peu de liberté de mouvement, semble faire preuve d'une vitalité complètement hors norme chez les individus de son espèce. Si vous êtes familiers avec les cavaliers éminents du ranch, vous pourrez reconnaître là Winona Jackson, bras droit du leader... et de toute évidence déchue de son poste de manière plutôt définitive. Ici, Abel daigne enfin vous communiquer plus de détails : sa lente transformation au fil des jours, le fait qu'elle n'est pas morte de manière "conventionnelle" mais qu'elle a juste abandonné peu à peu son humanité pour devenir ce qu'elle est aujourd'hui... elle apparaît clairement plus active, même au niveau intellectuel, qu'un rôdeur lambda et, autre détail d'importance, son cœur bat encore.

EXPLICATIONS ✻ Coucou, vous voilà nez-à-nez avec l'échantillon d'une nouvelle génération de rôdeurs (on dit merci Lazare surtout !) et vous vous retrouvez donc avec entre les mains une responsabilité bien particulière : celle d'informer les survivants de vos clans respectifs de ce que vous venez de voir aujourd'hui. Mais en attendant, il y a sans doute quelques autres choses plus urgentes dont vous voudrez peut-être discuter avec vos petits camarades présents à vos côtés. Quant aux éventuelles questions, Abel se fera un plaisir d'y répondre, du moins dans la mesure du possible bien entendu...

Invité

Lorsque la grande silhouette d’Aaren se faufila derrière elle, elle ne fut pas surprise : Anita n’était en effet pas la seule invitée pour cette… pour ce… pourquoi d’ailleurs ? De quoi s’agissait-il ? Il ne manqua pas de lui rappeler leur dernière petite discussion, le ton qu’il employait la fit sourire, mais c’était un sourire méchant. « Prend pas tes rêves pour des réalités, Diggs ! déclara-t-elle sèchement. J’y suis pour rien, c’est le chef des paysans qui est derrière tout ça ! » ajouta-t-elle en penchant la tête vers Abel, qui se contentait d’affirmer qu’il avait autre chose à faire que de réparer des pots cassés. C’est vrai, ça, il manquait la rouquine, où était-elle ? Anita pensait plutôt la voir arriver la première. « J’suis pas d’humeur, ça risque pas, t’inquiètes pas… » promit-elle au chef des Crimson Riders.
Peyton arriva peu de temps après ça. Les bras croisés, Anita observait chacun des leaders avec appréhension tandis qu’Abel commença ses explications sur des tests effectués au sein même du ranch… Dangereux… Le petit groupe suivit le maître des lieux jusqu’à une grange à l’apparence vétuste. Anita resta pantoise devant la découverte d’un rôdeur enchainé au fond de la grange et ne quitta pas la créature du regard tandis qu’Abel donnait des explications supplémentaires. Voilà de bien mauvaises nouvelles, des nouvelles dont la mine se passerait bien avec ce qui lui était arrivé fin novembre… « Les tests sont terminés ? demanda-t-elle sans regarder Abel. Tu devrais la tuer, ce n’est pas… Si t’as pu rien à apprendre dessus, tu devrais la tuer, ce n’est pas décent de la garder comme ça… » fit-elle en grinçant des dents. Visiblement, quelque chose la dérangeait.

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Il devrait la tuer, disait Anita, et peut-être cette dernière n’avait-elle pas entièrement tort à ce sujet. La tuer, toutefois, il s’était empêché de le faire lorsque qu’on lui avait appris ses manigances et la colère qu’il avait alors ressentie à l’égard de Jackson avait défié des sommets. Mais, il ne l’avait pas fait, lui avait trouvé une bien meilleure utilité à la place.
Et Abel était bien plus satisfait du sort dont écopait l’ancienne cavalière à présent, que de l’éventualité de l’envoyer six pieds sous terre trouver le repos éternel.
« La décence ? il releva d’un ton grinçant. Elle n’en avait rien à foutre de son vivant, je ne vois pas en quoi ça lui poserait problème maintenant. » Pas besoin d’être devin pour comprendre au cynisme dans sa voix qu’il avait un problème d’ordre très personnel avec la créature qu’ils avaient devant eux. Il savait, évidemment, que ce n’était pas exactement ça ce qu’Anita avait voulu dire. Mais il se fichait comme d’une guigne qu’on le regarde de travers parce qu’il s’amusait à garder un être humain diminué enchaîné au fond de sa grange. « Comment tu peux savoir qu’on a plus rien à apprendre sur elle ? attaqua-t-il encore. Comment tu peux être sûre que les tests sont terminés ? T’es familière avec ce que t’as sous les yeux, peut-être, pour pouvoir affirmer ça ? L’un d’entre vous est-il familier avec cette putain de connerie ? » Parce que s'il était le dernier des cons à l'apprendre... eh bien, ça lui apprendrait à vouloir, une fois n'est pas coutume, partager une découverte.

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Le mauvais pressentiment de Peyton s’avérait donc juste. Un frisson lui parcourt l’échine tandis qu’elle distingue de mieux en mieux la vieille grange, s’en rapprochant de plus en plus. Aucune once d’émotion ne semble parcourir le visage de l’Olympienne alors que son regard se pose finalement sur la créature demeurant enchaînée au fond de la vétuste bâtisse. Intérieurement, c’est tout à fait autre chose. Mille et une questions lui traversent l’esprit, qu’elles soient éthiques ou non, elle est à la fois mortifiée et intriguée. Maintenant, la question du nouvel antiviral est plus que jamais vitale. Il est important de se concentrer là-dessus, d’en faire une priorité. Peut-être imagine-t-elle le pire mais si le virus Lazarus finit tout bonnement par contrer les effets du premier antiviral mis au point, ils se retrouveront avec une horde inimaginable de… de quoi exactement ? De rôdeurs améliorés ?
Sans quitter des yeux la créature, dont l’air familier est d’ailleurs fortement perturbant, elle écoute les propos du Cavalier. Elle a le sentiment que tout ceci n’est pas réel. Le monde se détraque de plus en plus. Quand vont-ils finalement toucher le fond ? Bref. Pas le temps pour ce genre de pensée. Elle fronce les sourcils suite aux propos d’Abel concernant la créature de son vivant. Est-ce qu’il se pourrait que… Non. Enfin, peut-être, mais encore une fois, ce n’est pas le moment. « Je suis d’accord avec Abel. » Jour à marquer d’une pierre blanche donc, ce n’est probablement pas près de se reproduire. « Peut-être qu’il ne s’agit même pas du stade final du virus. Personne ne peut réellement savoir si cette chose n’est pas encore capable d’évoluer. » L’idée lui donne froid dans le dos. Le cœur qui bat. Le fait que ce rôdeur semble plus intelligent que la moyenne. C’est fou et peut-être que ce n’est que le commencement. « Et, si tu me le permets, j’aimerais rentrer avec quelques prélèvements et échantillons de ce nouveau rôdeur à Olympia. Peut-être que cela peut s’avérer utile dans la confection du nouvel antiviral. » Une piste de plus. Autant ne pas cracher dessus. « De toute évidence, éthique ou pas, nous disposons d’un cobaye… Je ne pense pas, et surtout je n’espère pas, que cela se reproduise de sitôt. Autant continuer à l’étudier. » De toute façon, la morale n’a plus vraiment sa place ici. Il est déjà trop tard pour cet être humain n'ayant plus rien d'humain, autant tirer profit de la situation.

Invité

Il fume déjà alors qu’il n’est pas resté plus d’une minute dans la pièce. Entre les piques d’Anita et l’attitude méprisante d’Abel, il grogne en retrait. Heureusement, l’arrivée de Peyton coupe court à une attente prolongée et il se sent dans un endroit moins hostile. Les déclarations d’Abel ont toutefois le don de rapidement lancer une ambiance tendue et des inquiétudes. Aaren reste silencieux, faisant les gros yeux et observant les deux autres leaders pour voir leur réaction. Il a envie de parler, mais Abel les invite à leur montrer quelque chose de plus frappant que ces déclarations. Aaren le suit, et bientôt, il est confronté à un spectacle assez nouveau et terrifiant : une cavalière, lorsqu’il cherche dans ses souvenirs et que son visage passe à la lumière, il croit la reconnaître, sans pouvoir réellement mettre un nom sur ce visage transformé. Pas de mort qui l’a réveillée. Un coeur qui bat. Autant d’éléments qui sont déroutants. Anita exprime bientôt l’idée de la tuer. Aaren ne serait pas contre l’idée en théorie, mais, même s’il le déteste, Abel n’a pas tort. Et Peyton ajoute également des éléments intéressants. Mieux vaut la garder, pour le moment, effectuer des tests. « Je n’ai jamais vu rien de tel à la Carrière non plus. » Première fois qu’il s’exprimait depuis ses révélations. « Vous êtes sûrs… qu’elle n’est plus là du tout ? Vous avez pas réussi à la faire parler ? A quel moment précis elle est devenue ainsi ? » Face à son apparence différente des autres rôdeurs et le fait que son coeur batte encore, peut-être qu’il y avait encore un peu d’espoir. Celui de la ramener, d’une façon ou d’une autre. Et puis, visiblement, selon le cavalier, le processus avait été lent mais n’y avait-il pas eu un élément déclencheur, celui qui lui a fait perdre la boule. « Du coup, si j’ai bien compris, tous ceux qui ne prennent pas l’antiviral à terme deviendront comme ça ?! C'est inévitable ?! » il ne put cacher une pointe d’inquiétude dans sa voix. A la Carrière, beaucoup de personnes ne prenaient pas toujours leur traitement ou le prenaient mal, et ce malgré les efforts du maigre staff médical pour être préventif. Cette histoire promettait un nouveau merdier si son cas n’était pas isolé.

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« Oui bien sûr, il acquiesça face à la demande de Peyton. Je t’enverrai Anselm tout à l’heure pour qu’il te donne ça. » Une fois n’est pas coutume, Abel ne cherchait pas à monnayer, conscient sans le moindre doute que ce nouveau problème dépassait toutes leurs querelles intestines. Olympia avait du matériel pour étudier ce phénomène et éventuellement comprendre, il n’y avait donc pas à chercher plus loin que ça…
Que les autres semblent dans l’ignorance totale face à la créature avait quelque chose de rassurant. Non pas qu’Abel allait se gargariser d’avoir était le premier d’entre eux à la découvrir, mais plutôt parce que cela voulait au moins dire une chose : s’il en existait d’autres, il en existait peu. Suffisamment pour qu’aucun éclaireur, aucun raider, n’ait pu en dénicher un.
Il fallait espérer que cela durerait encore au moins le temps qu’ils soient moins dans le brouillard vis-à-vis de cette transformation.
La question d’Aaren, toutefois, soulevait un point intéressant : vivait-il encore une étincelle d’humanité derrière les apparences ? Impossible d’affirmer avec certitude l’inverse. Mais certains signes ne trompaient pas… Abel haussa les épaules, avouant son ignorance sur la question. « On peut pas avoir plus de certitudes que pour un rôdeur lambda, et elle présente les mêmes réactions qu’eux vis-à-vis de toute présence humaine. Deux semaines qu’elle cause plus, et même avant ça ses propos n’étaient plus tout à fait cohérents. Mais si tu veux lui enlever son bâillon et tenter de la faire parler, je t’en empêche pas. » Son regard quitta Aaren pour retourner fixer Winona, étudiant les traits de son visage, et l’expression de ses yeux. Elle était malaisante, Jackson, bien plus sous cette forme que de son vivant. Bientôt, il en revint à Diggs, et aux nouvelles questions qui tombaient : « Aucune certitude. Je sais même pas à quel moment sa transformation est devenue trop avancée pour qu’un antiviral n’ait plus la moindre chance de la sauver. Il faudrait qu’on puisse avoir l’occasion de faire d’autres test… » Mais cela impliquait d’autres victimes, et même Abel n’irait pas jusqu’à sacrifier un innocent, un des siens “pour la science” en sachant ce qui l’attendait derrière.

survit depuis le : 28/09/2016

Les questions d’Aaren sont pertinentes, cependant Peyton a bien conscience qu’il faudrait avoir à disposition un énième cobaye à surveiller et analyser afin d’y répondre. La transformation de la Cavalière n’ayant pas été précisément observée et étudiée, il est difficile de définir les différents stades de ce nouveau virus. Mais, peut-être qu’avec les fameux échantillons Alma et Evie pourront avancer, c’est déjà ça de pris. Peyton remercie silencieusement Abel d’un hochement tête, satisfaite qu’il lègue ces fameux prélèvements sans rien demander en retour. Bien qu’étant donné que la vie de Silas soit en jeu, cette logique aurait été vraiment stupide. Elle jette un énième coup d’oeil au rôdeur, plissant les yeux comme pour mieux discerner les traits de ce dernier, tandis qu’Aaren partage ses inquiétudes. Il devient vital de recenser scrupuleusement les personnes atteintes du virus. C’est déjà le cas pour Olympia, concernant la Carrière c’est franchement plus compliqué. Anita, restée silencieuse jusqu’à maintenant, pousse un long soupir mêlant indignation et consternation suite aux derniers propos d’Abel. D’autres tests signifient d’autres cobayes. Ils ne peuvent tout simplement pas priver un survivant de son antiviral. « Sauf qu’on a pas d’autres cobayes sous la main. » Qu’elle tranche finalement. Il ne faut pas s’enliser là-dedans. « On peut se contenter de ce rôdeur pour l’instant, il mérite encore qu’on s’attarde dessus. » Et ensuite… Et ensuite quoi ? « Ensuite, si l’occasion se présente… Si, un prisonnier atteint du virus ayant commis un acte odieux se révèle… Enfin, je sais que ce n’est pas humain mais… Peut-être qu’il faudra envisager l’arrêt de l’antiviral. Je dis bien peut-être. » Si, les yeux d’Anita étaient des revolvers, elle serait sûrement morte à l’heure actuelle. Elle n’aime pas ce qu’elle vient de dire, ça ne lui ressemble pas totalement, mais il faut qu’ils arrêtent de se voiler la face. La science n’est pas bonne amie avec l’éthique, même si elle déteste cette idée. « En attendant, il faut qu’on trouve un moyen de mieux recenser les survivants atteints du virus, notamment les Carrières. C'est une priorité. » Qu’elle ajoute, préférant ne pas songer plus amplement à un éventuel cobaye.

Invité

« Non merci, je te fais confiance là-dessus. » C’était peut-être la première fois qu’Aaren disait à Abel qu’il lui faisait confiance. C’était à graver dans la roche. Mais bon, le sujet était des plus sérieux et Aaren n’avait pas particulièrement envie de s’approcher d’ell… de cette chose pour l’instant. Les derniers propos du cavalier laissent le Roi de la Carrière, perplexe. Il ne comprend que trop bien le dilemme auxquels ils font face. Potentiellement sacrifier des personnes atteintes du virus pour avoir un plus grand échantillon. Sujet délicat. Il ignora le long soupira d’Anita en se contentant de se mordre la joue et rouler des yeux pour éviter d’aller encore lui balancer son venin. La Carrière était certes comme le disait Peyton l’endroit où il y avait le plus de potentiels inconnus atteints du virus. « Comment choisir ? Même à la Carrière, je n’exécute que très peu de personnes, et j’ose pas imaginer ce que penserait le reste des habitants si je gardais un criminel grave pour des expériences secrètes. Ca ferait jaser. Tous les cavaliers ne sont pas au courant je suppose de ton petit squelette dans le placard Abel ? » Peut-être qu’à Olympia ou des endroits moins ouverts comme la Mine, on pouvait garder dans quelques recoins des sujets pour des expériences, mais en tout cas, à la Carrière, à la fois sur les moyens techniques d’emprisonnement comme sur l’aspect médical, la chose était tout bonnement impossible. « Je suis en tout cas pour essayer de recenser toutes les personnes atteintes du virus à la Carrière, nous avons déjà quelques listes, mais elles sont éparpillées par zone et une avoir une liste générale en plus sera toujours utile. Il faudrait peut-être organiser une journée de recensement par zone, tous les habitants de la Carrière feraient des prises de sang afin de s’assurer que personne n’a échappé aux listes que je possède déjà. » Encore une fois, entre ceux partis en raid ou des nouveaux arrivants, ils ne pourront sûrement pas obtenir tout le monde, mais s’il arrivait déjà à connaître 80% des atteints du virus, ce serait un progrès non-négligeable.

survit depuis le : 06/08/2016

De toute évidence s’il y avait au moins un point pour tous les rassembler, c’était l’épineuse question de l’éthique. Bien sûr, ils ne pouvaient pas simplement choper quelqu’un comme ça, décider de le transformer en un vulgaire rat de laboratoire… Il acquiesça d’un simple hochement de tête aux propos de Peyton, d’accord avec elle : les prisonniers, ceux que l’on destinait à la mort, au moins pourraient-ils leur être utile de cette façon. N’était-ce pas là ce qu’il avait fait avec Winona après tout ? Il n’aurait aucun scrupule à recommencer une seconde fois, à l’inverse d’Aaren, à l’inverse même des difficultés évidentes qu’avait eu Peyton pour aborder cette solution. Cela devait lui coûter, à l’olympienne, d’envisager l’idée de se rendre à des méthodes aussi peu conventionnelles… Et Diggs, quant à lui, faisait montre d’un refus tout net sur la question. Difficile de les en blâmer pour ça…
« Vous êtes les premiers avertis, répondit-il. Plus les deux gardes que vous avez vus devant la grange. Et ils sont parfaitement conscients de ce qu’il va leur arriver s’ils ouvrent leur grande gueule sans mon accord. » Quelques autres cavaliers triés sur le volet avaient également été mis dans la confidence mais ce qu’il convenait de retenir, ici, était simplement que la rumeur ne galopait pas encore à travers le campement. On avait sûrement compris qu’il se passait quelque chose de grave, parce que ce n’était pas tous les quatre matins que les leaders des quatre plus gros clans du coin se retrouvaient ensemble – à plus forte raison au sein même de la Crimson Valley – mais personne n’en savait davantage. « Jones et moi, on tient un recensement précis de tous nos survivants affectés par le virus. » Vu la nature de leur partenariat, ils n’avaient guère le choix, puisque les livraisons de l’antiviral se faisaient selon un décompte soigneusement effectué au préalable. Ils avaient un peu de stock au ranch, de quoi pallier à un imprévu, mais guère plus. Son regard se tourna brièvement vers la leader de la Mine, sondant sur l’expression de cette dernière toute l’ampleur de la désapprobation qu’elle semblait nourrir vis-à-vis de la proposition de Peyton pourtant relayée et approuvée par les deux autres. Son agacement s’embrasa d’un coup devant le regard noir qu’elle lui retourna. « Si ça t’emmerde, je te retiens pas davantage : t’as toutes les infos pour tenir au jus les tiens. On se débrouillera sans toi pour le reste. » Libre à elle de ne pas approuver l’hypothèse d’un ou plusieurs cobayes, mais elle était dans cette décision seule contre trois. Alors à moins d’avoir une meilleure solution à leur proposer…

survit depuis le : 28/09/2016

Ils font donc parties du cercle restreint connaissant l’existence de ce nouveau fléau. Un privilège qu’elle aurait préféré reléguer à un autre. Elle n’arrive pas encore totalement à assimiler la nouvelle. Tout leur tombe dessus en un coup. La suite des événements est floues et elle déteste ça. « Pareil pour Olympia. Je dispose d’une liste précise recensant nos malades. » Il est donc important qu’elle centre désormais son attention sur la Carrière. Il faut absolument qu’ils puissent contrôler entièrement, ou presque, l’administration de l’antiviral. « J’enverrai une équipe médicale à la Carrière, qu’on puisse effectuer des prises de sang et commencer un nouveau recensement. » Elle a conscience que ça ne va guère régler l'entièreté de leur problème. Il y a beaucoup trop de passages au sein de la Carrière d’Hamilton. Impossible d’obtenir une liste exhaustive. Alors qu’elle se perd quelque peu dans ses propres réflexions, faisant fi du regard noir d’Anita Jones, la voix d’Abel s’élève. Et, la remarque qui s’extirpe des lèvres du Cavalier ne semble pas vraiment appréciée par Jones. « J’y vais, il faut que j’annonce la nouvelle. Ne prenez pas de décisions stupides sans moi. » Peyton ne comprend pas vraiment les propos de la leader. Quelles décisions ? Ce n’est pas comme s’ils comptaient kidnapper un survivant dans la minute et en faire leur cobaye. Bref. Anita vide les lieux de sa présence sans ajouter quoi que ce soit. Elle ne comprendra jamais cette femme. Soudainement, son attention est attirée par un grognement guttural inhumain suivi d’un bruit de chaîne. La chose semble crever la dalle et se débat avec ses propres liens. « Est-ce qu’on pourrait éventuellement continuer cette discussion ailleurs ? » Non, elle n’est pas franchement à l’aise, elle l’avoue.

Spoiler:

edit Jajou à l'intention d'AAREN : si tu souhaites encore débattre de quelques points inRP, prend acte de la suggestion de Peyton et pars du principe qu'Abel ramène le petit monde dans son bureau afin qu'on poursuive le rp là-bas. Si t'as rien à rajouter dans l'immédiat, je clôturerai le rp en partant du principe que la suite de la conversation se poursuit en off.

survit depuis le : 06/08/2016

Anita tourna les talons et il suivit du regard pendant quelques secondes sa silhouette qui s’éloignait d’eux, jusqu’à ce que la porte du bâtiment s’ouvre, laissant brièvement entrer la lumière tandis que la dirigeante de la Mine retournait à l’extérieur. Qu’ils ne prennent pas de décisions en son absence ? Cela restait à voir… Ils feraient ce qu’ils avaient à faire, tant pis si cela supposait d’adopter un plan d’action sans son accord.

La voix de Peyton le tira hors de ses contrariété et il se retourna vers les deux leaders encore présent. Forcément, l’endroit n’était pas forcément le plus adapté pour une conversation prolongée et puis, Jackson n’avait pas d’autres surprises pour eux, du moins dans l’immédiat. Puisqu’ils avaient vu tout ce qu’il y avait à voir ici, aucun intérêt de s’attarder d’avantage et la créature qui tirait sur ses chaînes juste à côté d’eux n’avait rien de franchement rassurant malgré la solidité apparente de ses attaches.
Abel ne répondit pas mais acquiesça d’un simple mouvement, avant de suivre les traces d’Anita en direction de la sortie de la grange. Le retour vers le bureau fut tout aussi silencieux qu’à l’aller sinon pour un accès de colère du cavalier, énervé de voir certains de ses hommes s’agglutiner là comme dans l’attente du messie. Forcément, les quatre leaders réunis au ranch en même temps, fallait pas être devin pour comprendre que quelque chose se tramait… cela n’empêcha pas Abel de les envoyer se faire foutre – leurs explications ils les auraient, mais en temps voulu – et puis la porte du bureau se referma finalement sur eux, et avec elle l’assurance que personne n’allait encore les déranger. Il restait encore beaucoup trop de choses à mettre au point, à éclaircir, pour se permettre d’être importuné toutes les cinq minutes.

| terminé